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Montessori avec les Montessouricettes, pour les parents et les pros
Vous voulez mettre en pratique la pédagogie Montessori, que ce soit à la maison, en structure, en cabinet ou à l'école ? Bienvenue ! Je suis Anne-Laure Schneider, formatrice Montessori et maman de 5 enfants instruits en famille. Ici, nous parlons de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d'instruction en famille (école à la maison), de coschooling et de bien d'autres choses encore...
Montessori avec les Montessouricettes, pour les parents et les pros
274. La catéchèse du Bon Pasteur
Dans cet épisode, je reçois Auriane de Terline, une formatrice passionnée de la catéchèse du Bon Pasteur.
Ensemble, nous explorons cette approche profondément respectueuse de l’enfant, ancrée dans la tradition catholique et nourrie par la pédagogie Montessori. Nous abordons les fondements théologiques de cette catéchèse, son lien avec la pédagogie Montessori, sa mise en œuvre, en paroisse ou à la maison et les fruits que nous en retirons tous, adultes comme enfants.
Simplement intriguée, curieuse d’en savoir plus ou à la recherche de conseils concrets pour démarrer votre atrium (un groupe de catéchèse du Bon Pasteur), cet épisode est pour vous !
Liens évoqués dans l'épisode :
- Formation Bâtir son école sur le roc
- Formation Saint Ferdinand des Ternes
- Formation Catéchèse du Bon Berger
Quelques livres :
- La messe expliquée aux enfants (il s’agit de la messe selon la forme extraordinaire ou rite tridentin), de Maria Montessori
- Le potentiel religieux de l’enfant (plusieurs tomes) de Sofia Cavalletti
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Le site des Montessouricettes
Lien pour me laisser un petit message audio avec votre question ou votre suggestion de thème (j’inclurai votre message dans un prochain épisode !)
Formation Aménager sa maison Montessori
Catalogue des formations des Montessouricettes
Accompagnement à la Parentalité et à l’IEF Montessori
Vous pouvez nous envoyer vos retours, suggestions et commentaires ici :
Bienvenue sur le podcast des Montessori 7, Montessori à la maison. Je suis Anne-Laure Schneider, formatrice Montessori et maman de 5 enfants instruits en famille. Ma mission c'est d'aider les parents, les assistantes maternelles, bref tous ceux que dans notre communauté nous appelons des souris 7, à mettre en pratique la philosophie Montessori chez eux, avec leurs enfants ou les enfants qu'ils gardent. Dans ce podcast, nous parlerons donc de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d'instruction en famille, ce qu'on appelle aussi l'école à la maison, de co-schooling et de bien d'autres choses encore. Aujourd'hui, j'ai la très grande joie d'accueillir Oriane, Oriane de Terline, qui me rejoint aujourd'hui pour parler de la catéchèse du bon pasteur. C'est un épisode que vous m'avez beaucoup demandé et pour lequel j'ai pris du temps parce que je voulais le faire correctement. Je savais que ça allait me demander beaucoup de préparation et là j'ai beaucoup de chance parce qu'on a avec nous une experte, autant qu'on peut être experte de la catéchèse. Donc Oriane, veux-tu te présenter en quelques mots, nous dire tes responsabilités aujourd'hui dans la petite école du bon pasteur, dans les formations lancées par la petite école du bon pasteur et comment tu en es venue à cette catéchèse du bon pasteur qu'on appelle souvent catéchèse Montessori, mais ça on y reviendra.
SPEAKER_04:Bonjour Anne-Laure, merci de m'accueillir aujourd'hui au sein des Montessori 7. Je suis très heureuse de venir témoigner de cette catéchèse. Je l'ai découverte en 2010-2011, je crois. Je suis tombée dedans par un de mes enfants qui a été en difficulté scolaire et par lui j'ai découvert la pédagogie Montessori et par là la catéchèse du bon pasteur. Ensuite donc ça fait depuis une quinzaine d'années que je suis catéchiste à Notre-Dame d'Auteuil à Paris et en même temps je fais partie des fondateurs de la petite école du Bon Pasteur qui est donc une école Montessori catholique qui est hébergée au sein d'une paroisse à Paris également. Et cette école, petit à petit, a été amenée à faire des formations pour les adultes également, à la demande de différentes personnes qui nous trouvaient sur Internet et qui nous disaient« mais comment avez-vous fait pour monter une école dans laquelle il y a la catéchèse
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:» Et c'est comme ça que nous sommes venus à former des catéchistes. Au cours de la formation, on parle beaucoup de l'essence chrétienne, du cœur chrétien de cette pédagogie.
UNKNOWN:Oui.
SPEAKER_00:Oui, souvent, on a beaucoup d'idées reçues sur Maria Montessori. C'est un des préjugés que je combats souvent. On s'imagine qu'elle s'est convertie au théosophisme ou toutes sortes de choses farfelues. Parce qu'en fait, quand on lit ses textes, elle était chrétienne, catholique et profondément catholique. Il y a plein d'autres choses derrière. Je l'ai aussi évoqué dans d'autres podcasts. Et puis, je me réjouis parce que Je l'ai annoncé à tout le monde, ce n'est que le premier épisode. Dans une semaine, je vais recevoir les fondatrices de la petite école du Montpasteur, d'autres fondatrices de la petite école du Montpasteur, pour parler justement de cette école, de son projet pédagogique très à part et de sa spécificité qui combine à la fois la pédagogie Montessori et la catéchèse du Montpasteur. Donc on aura l'occasion d'y revenir avec beaucoup de plaisir. Est-ce que tu voulais ajouter autre chose sur ton parcours, peut-être ton rôle aujourd'hui dans les formations
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Alors aujourd'hui, je m'occupe de la formation qu'on appelle« Bâtir son école sur le rock», puisque au sein des différentes formations à la catéchèse qui existent en France, la nôtre est plus spécifiquement destinée aux écoles qui souhaitent intégrer cette formation, cette catéchèse, même si on a évidemment beaucoup de personnes faisant de paroisses aussi. Donc voilà, je m'occupe de cette formation, et puis je suis bien sûr toujours catéchiste, parce que c'est vraiment la source de cet engagement par ailleurs.
SPEAKER_00:Oui, alors moi-même, j'ai partagé rapidement mon parcours dans la catéchèse du bon pasteur. J'ai dû refouiller un petit peu dans mes archives pour retrouver quand est-ce que je m'étais formée. C'était en 2015, j'ai commencé des formations avec Saint Ferdinand d'Eterne, Et puis, j'ai suivi ensuite justement cette formation Bâtir son école sur le rock. Pour moi, c'était non pas dans l'idée de fonder une école, mais pour intégrer cette catéchèse dans mon école à la maison, dans mon instruction en famille. Et j'ai trouvé ça absolument formidable. Je crois que c'est vers 2017 que j'ai commencé les formations avec Bâtir son école sur le rock. Et puis depuis... J'ai lancé un atrium, on redécouvrira ce que c'est un peu plus tard. J'ai lancé un groupe de catégèse du bon pasteur dans ma paroisse de l'époque. Et puis j'ai déménagé. C'est quelqu'un d'autre qui s'en occupe et qui le développe petit à petit. Mais je suis très heureuse de voir qu'il se maintient. J'ai introduit la catégèse dans notre instruction en famille. C'était plus ou moins évident, ça aussi on pourra en reparler. Et puis là, dans notre nouvelle paroisse, où j'ai à nouveau un groupe de cathés, avec des enfants un peu plus âgés, c'est-à-dire que moi j'ai fait des formations pour les 3-6 ans, là j'ai des enfants de CP au CE2, je combine à la fois le manuel de cathés qui est suivi par l'ensemble des catéchistes de la paroisse, et j'introduis aussi, partie de la séance, un temps de catéchèse du bon pasteur. dans l'espoir de la faire connaître et de pouvoir proposer l'année prochaine un groupe 3-6 ans dans ma paroisse. Bon, on verra. Alors, toi qui as l'habitude justement d'expliquer ce qu'est cette catéchèse, comment est-ce qu'elle a vu le jour
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Et quels sont ses liens avec Maria Montessori
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Alors, comme tu disais tout à l'heure, on sait trop peu souvent en France que Maria Montessori était catholique pratiquante. Et donc en fait... au cours de tout son travail avec ses enfants, c'est naturellement qu'elle a initié une catéchèse sur les mêmes principes que sa pédagogie scolaire. Et donc, elle a eu cette intuition qu'il fallait préparer pour les enfants ce qu'elle appelle justement un environnement préparé, pour reprendre les termes montessoriens, et que pour la catéchèse également, il fallait un environnement qui réponde aux lois de développement de l'enfant qu'elle avait mis au jour, à son esprit absorbant, à son besoin de mouvement, à son besoin de répétition, à son besoin de découvrir par lui-même ou du moins de répéter, répéter jusqu'à ce que quelque chose devienne évident pour lui
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Donc l'enfant est vraiment au cœur du dispositif, il est acteur. On a l'habitude de dire que c'est l'un des piliers de cette catéchèse. Montessori l'avait expérimenté principalement pour la liturgie, notamment pour la messe.
SPEAKER_00:Elle a écrit un livre d'ailleurs,« La messe expliquée aux
SPEAKER_04:enfants». Oui, il
SPEAKER_00:y
SPEAKER_04:a un ancien rite. C'est après la mort de Maria Montessori seulement que les deux autres femmes interviennent. Donc Gianna Gobbi, qui avait collaboré avec Maria Montessori, qui connaissait bien cette pédagogie et ces lois de l'enfant. Et Gianna Gobbi a rencontré une autre Italienne qui s'appelle Sofia Cavalletti, qui elle n'a jamais rencontré Maria Montessori, qui était déjà décédée. Elle ne connaissait d'ailleurs pas non plus l'enfant de manière générale puisqu'elle n'en avait pas elle-même, mais elle était bibliste, c'était plus une intellectuelle bibliste. Et donc Gianna Gobbi qui connaissait l'enfant et Sofia Cavalletti qui connaissait la Bible ont collaboré, ont développé cette catéchèse. et ont travaillé de façon extrêmement proche pendant une cinquantaine d'années jusqu'au décès de Jenna Gobi, décès qui a rudement éprouvé Sofia Cavalletti. C'est une très belle collaboration entre ces deux femmes à la suite de Maria Montessori.
SPEAKER_00:J'ai envie de vous faire un petit aparté. Beaucoup de parents connaissent le mobile de Gobi
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:qui est maintenant vendu dans beaucoup de magasins, simplement lié à la petite enfance, même en dehors de la pédagogie Montessori. Ce mobile s'appelle Mobile de Gobi parce qu'il porte le nom de Gianna Gobi, qui avait beaucoup travaillé entre autres sur l'étrangerage 0-3 ans, avec Maria Montessori aussi. Très bien, alors pourrais-tu nous présenter en quelques mots ce qu'est la catéchèse du bon pasteur, avant qu'on approfondisse évidemment
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Alors, bon pasteur ou bon berger, les deux appellations existent. De même que dans la Bible, on retrouve les deux vocables. C'est ça, une simple traduction. Voilà, les deux, on peut trouver la catéchèse du bon berger ou du bon pasteur, c'est la même chose. Chaque catéchiste peut appeler ça selon son cœur, là où elle le crée. Alors, en quelques mots, ça, ce n'est pas facile. J'ai toujours envie de dire, venez et voyez, parce qu'il faut le voir. Voilà, c'est vraiment… quelque chose qui se vit, il faut s'asseoir pendant deux heures et observer cette petite ruche. Mais je vais tout de même essayer en quelques mots. J'ai envie de dire, c'est un lieu d'expérience religieuse commune entre l'adulte et l'enfant. C'est-à-dire que c'est vraiment ensemble que nous découvrons ou redécouvrons les gestes de la liturgie, certaines paroles de Dieu. Liturgie et paroles, Je vous ai dit tout à l'heure, l'enfant est en quelque sorte le premier pilier. Voilà les deux autres piliers, la liturgie et la parole. Ce sont vraiment les trois piliers de cette catéchèse. Elle s'adresse aux enfants qui ont de 3 à 12 ans, répartis en trois niveaux. Pour les 3-6, le cœur, c'est l'émerveillement, s'émerveiller, découvrir cet amour inconditionnel du bon pasteur, ancrer ça. Et une fois que cet amour est ancré, pour les 6-9 ans, pour le niveau 2, peut venir le temps de la morale. C'est un âge où les enfants ont un sens aigu de la justice qui se développe. On appelle l'âge de raison, en fait. Voilà, exactement. Et c'est important, du coup, d'aborder la foi et la catéchèse d'une façon différente, adaptée à leur
SPEAKER_03:âge.
SPEAKER_04:Donc, à cet âge-là, vient la morale, le bien, le mal. On introduit les paraboles morales, les paraboles de miséricorde. Mais c'est aussi un âge où leur horizon s'élargit, où ils découvrent une autre notion du temps et de l'espace. Et c'est Dans la pédagogie scolaire, on le voit également. Et donc, l'enfant a besoin de se situer dans le temps. Et donc, dans la catéchèse, on découvre l'histoire du règne de Dieu avec des frises ou des rubans gigantesques pour essayer de représenter cette histoire de la création jusqu'à la parousie.
SPEAKER_00:Je propose juste de définir deux petits mots qui peuvent être... peut-être plus difficile pour des gens qui baignent moins dans le monde de la catéchèse. Tu as parlé de la liturgie tout à l'heure. Est-ce que tu voudrais qu'on donne une petite définition de la liturgie
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:On peut dire que ce sont tous les gestes et peut-être tous les objets aussi que l'on utilise pour symboliser des choses plus spirituelles, plus abstraites. En particulier, la messe est une liturgie
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Le déroulé de la messe. Lorsqu'on parle du travail de la liturgie, ça va être ça, ces objets, ces
SPEAKER_04:gestes que l'on fait. Voilà, pourquoi est-ce qu'un jour le prêtre est en rouge, un autre jour il va être en blanc
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Quels sont ces objets posés sur l'autel
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Quels sont ces gestes que fait le prêtre
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Qu'est-ce que ça signifie
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Et donc là, on voit principalement la liturgie de la messe et du baptême.
SPEAKER_00:On y reviendra en détail. Et tu parlais de la parousie
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:De la même façon, ça peut être des termes qui peuvent faire un petit peu peur.
SPEAKER_04:Oui, ça c'est un terme, je crois que je l'ai découvert quand j'ai commencé à faire la catéchèse du bon pasteur. On n'avait jamais entendu parler avant. La parousie, c'est assez abstrait. On dit parfois que c'est le moment où Dieu sera tout en
SPEAKER_00:tout. Après la fin des temps... Bon, voilà. Disons la fin des temps pour... pour comprendre que c'est du début de la création du monde jusqu'à la fin du
SPEAKER_04:monde. Même si quand on est avec Dieu, c'est toujours difficile d'avoir une chronologie, un temps. C'est ça, tout à fait. Et donc, pour moi, les 9-12 ans, eux vont davantage réfléchir à leur place dans cette histoire,
SPEAKER_00:justement. Et comme tu le disais, c'est vrai qu'en 6-12 ans, en Montessori, c'est le moment où on développe l'intérêt pour les autres pays du monde, pour les autres continents
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:pour des paysages, de la faune, de la flore, que les enfants ne connaissent pas, qu'ils ne peuvent pas voir de visu, mais qu'ils ont envie de découvrir. Et là, comme tu le disais, ils ont envie aussi de découvrir leur place dans le temps, à travers la préhistoire, l'histoire, etc. On retrace toute l'histoire de l'humanité, on a le grand ruban noir, on a toutes sortes de frises, donc on retrouve vraiment exactement ces temps, ces étapes de développement de l'enfant, aussi bien au niveau de l'instruction, qu'au niveau de la spiritualité et de la catéchèse. Je trouve que c'est très beau. En fait, tout est parti des mêmes constats. De quoi a besoin l'enfant dans telle tranche d'âge
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Et je trouve que c'est extrêmement beau. Et alors, en quoi, si on assistait à une séance de catéchèse, en quoi est-ce qu'elle se distinguerait très clairement d'une séance de catéchèse plus classique en paroisse
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Alors, tout le cadre est différent, mais moi, la principale différence qui me touche, du moins en tant que catéchiste, c'est que nous ne sommes pas des enseignants. Nous leur apportons un cadre, un silence, du matériel, des questions auxquelles on réfléchit ensemble. Beaucoup de questions et peu de
SPEAKER_00:réponses. Voilà. Ou
SPEAKER_04:du matériel, oui.
UNKNOWN:Oui.
SPEAKER_04:Mais voilà, devant la parole de Dieu, il n'y a plus enfants et adultes. Nous leur apportons cette parole de Dieu, nous la leur lisons, nous avons des petites figurines que nous déplaçons pour la rendre vivante, mais on ne leur apporte pas les réponses. On médite avec eux, on pose des questions et ensuite on les laisse refaire et refaire et refaire. c'est relire à nouveau, ou nous leur lisons pour les petits, afin qu'ils méditent, qu'ils s'imprègnent, qu'ils découvrent par eux-mêmes. Comme dans la pédagogie scolaire, plus ils découvrent par eux-mêmes, plus ça va être ancré profondément. Par exemple, prenons simplement la parabole du bon pasteur. On ne leur dit pas que les brebis, c'est nous. Et plus ils le manipulent, plus ils manipulent ces petites brebis, même sans mettre deux mots dessus, ça devient évident pour eux.
SPEAKER_00:Alors, si on en revient un peu à la théorie, quelles sont les grandes intuitions théologiques derrière cette catéchèse
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Alors, c'est une catéchèse qui est christocentrée, comme on dit, c'est-à-dire vraiment centrée sur le Christ. Ce n'est pas une approche chronologique, c'est-à-dire qu'on va découvrir Abraham et Moïse chez les plus grands. On commence vraiment par Jésus, Jésus qui a dit« Je suis le bon pasteur». Alors, il y a juste une petite chose de l'Ancien Testament qu'on voit dès les plus petits, ce sont les prophéties messianiques, c'est-à-dire ces paroles des prophètes qui ont annoncé qu'un Messie viendrait. On voit en quoi la vie de Jésus répond à ces prophéties messianiques. Voilà, mais sinon, c'est la seule référence à l'Ancien Testament pour les plus jeunes.
SPEAKER_00:Ça serait tellement difficile à comprendre pour eux. Justement, avant qu'ils soient capables de s'ouvrir à une époque différente, une culture différente, avant six ans, leur expliquer tout ça, ça serait très compliqué. Moi, je le vois bien, justement, avec mon groupe qui est un peu plus âgé. Là, on peut leur parler de Pharaon, de l'Égypte, des Hébreux, etc. Ça a du sens. Ils peuvent raccrocher ça à des choses qu'ils connaissent déjà. avant six ans, ça semblerait totalement abstrait et éloigné
SPEAKER_04:d'eux. Oui, exactement. Alors qu'avant six ans, leur apporter l'amour inconditionnel du bon pasteur, c'est... Alors moi, j'ai envie de dire aujourd'hui, d'abord, c'est nécessaire. Mais surtout, c'est facile, entre guillemets. C'est-à-dire que pour eux, en fait, ils l'ont en eux. cette relation avec le Seigneur. En fait, c'est presque mettre des mots sur quelque chose qui est inné chez eux, finalement. C'est
SPEAKER_00:quelque chose qu'eux-mêmes peuvent ressentir vis-à-vis de leurs propres parents. Et il faut espérer que les enfants puissent connaître chez leurs parents cet amour inconditionnel envers eux-mêmes. C'est l'idéal auquel tendre. Mais quand ce n'est pas le cas, ça vient peut-être soigner aussi cette blessure de ne pas recevoir un amour inconditionnel de la part d'un ou de ses deux parents.
SPEAKER_04:Exactement, on sait à quel point l'amour est vraiment la base du développement du petit enfant. Vraiment le socle sur lequel il peut se construire, grâce auquel il peut aller découvrir le monde, grâce auquel il peut avancer. Et donc voilà, se découvrir et rebier infiniment aimé du bon pasteur. Tu demandais quelles étaient tes intuitions théologiques. C'est une catéchèse qui est kérigmatique. Alors, qu'est-ce que ça veut dire
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Vraiment, c'est là où on ne peut pas parler d'éveil à la fois, mais vraiment de catéchèse. Parce qu'on annonce que Dieu est venu sur la terre comme homme. Et que le Christ est mort et ressuscité, vivant pour toujours. Et ça, c'est quelque chose qu'on ne cesse d'annoncer, de répéter tout au long de l'année. Jésus, né sur la terre, mort sur la croix, vivant, pas ressuscité, vivant pour toujours.
SPEAKER_00:C'est ça qu'on appelle le kérigme, justement. Juste pour revenir à la définition du mot, le kérigme, c'est ça. Le Christ est venu. Il se fait homme, il est mort pour nous, il est ressuscité et vivant à jamais. C'est le cœur de la foi chrétienne.
SPEAKER_04:Voilà, et c'est donc ce cœur qui est annoncé aux trois, six ans
SPEAKER_03:déjà.
SPEAKER_04:On évoque aussi beaucoup la judéité du Christ. Sophia Cavaletti, comme je disais tout à l'heure, a été bibliste à la base et elle a beaucoup contribué au dialogue judéo-chrétien. du Concile Vatican-Dieu. Donc pour elle, vraiment l'alliance de Dieu avec le peuple d'Israël, c'est quelque chose qui lui était cher et c'est quelque chose qui reste vraiment d'actualité aujourd'hui. Et l'Église, il revient de plus en plus maintenant. Par exemple, pour les petits, quand on leur parle des prophètes ou quand on découvre la Bible, ce livre-là, tellement précieux qu'on leur présente chez les 3-6 ans déjà au niveau 1. On est vraiment dans l'action de grâce pour tous ceux qui ont transmis ces paroles, tous ceux qui ont reçu ces paroles, les prophètes qui ont reçu ces paroles, tous les contemporains de Jésus qui ont vécu avec lui, les évangélistes qui l'ont écrit. Donc tout ça, ce sont des Juifs et donc on a une grande action de grâce envers eux. On parle aussi de la vie de Jésus. Jésus qui a été présenté au temple, c'était important dans la tradition juive, il était présenté au temple, ses parents ont respecté les lois juives. Il venait de Nazareth, mais il allait à Jérusalem pour fêter la Pâque, la semaine, parce qu'il était à Jérusalem au moment... où il a été arrêté parce que c'était la Pâque juive. Il était là pour fêter la Pâque
SPEAKER_00:juive. Je souris parce qu'il y a trois jours, justement, j'avais mon groupe de cathés et je leur déroulais un peu la semaine sainte qui approche, qui sera peut-être passée au moment où cet épisode va sortir. Mais justement, je leur disais, voilà, Jésus, il s'apprête à fêter la Pessah, la Pâque juive, parce qu'il était juif. Et il y a un bruit qui me regarde en disant, non, si, Jésus était juif et... Et il n'y avait pas de chrétien avant Jésus, de toute façon, par définition. Mais c'est amusant de voir que c'est quelque chose qui leur était totalement étranger.
SPEAKER_04:Oui, il y a un autre point qui me fait penser ta question, c'est qu'il y a une approche mystagogique. Qu'est-ce que ça veut dire ça
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:C'est la contemplation des signes. Tu parlais de la liturgie. C'est une autre intuition théologique qui sous-tend à cette catéchèse de contempler les signes dans l'Eucharistie, le baptême, de rentrer dans ce mystère, d'en faire partie, prendre l'importance qui est donnée au geste. Que signifient ces petites gouttes d'eau qu'on va mettre dans le vin, que le prêtre met dans le vin avant la consécration
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Qu'est-ce que c'est que cette croix tracée sur le front au baptême
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Je crois que les premiers chrétiens étaient formés comme ça, à l'origine de l'Église. Le pape en parle dans ses écrits, notamment dans la joie de l'Évangile. Il parle de cette importance des signes et des gestes.
SPEAKER_00:Et puis, on n'a jamais fini d'explorer, justement, que lorsqu'il y a un geste, on peut creuser très longtemps, beaucoup plus, même que déjà, quand il y a des mots, on peut beaucoup creuser, mais l'association des mots et des gestes, c'est un mystère sans fond à aller explorer. Et c'est une richesse qui est incroyable. Dans la pédagogie Montessori, justement, on donne le matériel à l'enfant pour qu'il aille explorer et peut-être en tirer des choses qu'on n'avait pas anticipées, qu'il en tirerait. Je pense par exemple au cube 2000, peut-être qu'il va en tirer certaines choses, que c'est 10 fois 100, que c'est 100 fois 10, c'est peut-être des choses qu'on n'imagine pas. Et là, c'est encore plus vrai avec la catégèse, parce qu'il n'a pas... On ne va pas résumer... les grands mystères en une phrase et s'imaginer qu'on a tout dit. On n'aura jamais tout dit. On n'aura jamais tout compris. On n'aura jamais tout perçu. Et je trouve que c'est formidable de les laisser explorer comme ça, chacun de ces mystères. Alors, tu parlais de ces intuitions théologiques et quelle est, d'après toi, la vision que l'on a de l'enfant dans cette catéchèse
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:comment le voit-on
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:En particulier par rapport à tout à l'heure où je te donnais l'exemple des catéchèses très à l'ancienne où le prêtre faisait apprendre des questions-réponses par cœur. Là, comment est-ce que l'enfant est considéré
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Alors, le livre que Sofia Cavalletti a écrit s'appelle« Le potentiel religieux de l'enfant». C'est-à-dire que le point de départ, c'est avoir conscience que l'enfant a cette intuition de
SPEAKER_01:Dieu.
SPEAKER_04:Il a tout ce potentiel en lui et il faut lui offrir le cadre qui va lui permettre de le développer, de faire éclore cette relation. Comme une petite graine qui a tout en elle quand on étudie la parabole de la graine de moutarde avec les enfants sur le royaume de Dieu. C'est merveilleux cette petite graine qui a tout en elle déjà. Mais voilà, une force mystérieuse doit la faire grandir. Il faut lui apporter ce qui va lui permettre de grandir. Là, l'enfant Ça va lui permettre, à partir du moment où on a bien ça en tête, l'enfant va pouvoir construire sa relation avec le Seigneur. Il va vraiment faire la rencontre du Seigneur. Comme je disais tout à l'heure, c'est vraiment l'amour en premier qui est un socle pour la morale ensuite. Cette morale qui va être une réponse à l'amour reçu. C'est l'amour qu'on va pouvoir donner en réponse à l'amour qu'on aura accueilli. Cavaletti, elle parle beaucoup aussi de la jouissance sereine de Dieu. Chaque semaine, l'enfant vient jouir sereinement de la présence de Dieu. On ne transmet pas des éléments de culture, on construit vraiment une relation.
SPEAKER_00:Oui, je pense
SPEAKER_04:que
SPEAKER_00:c'est très important de le préciser, effectivement. Et comment est-ce que tu vois la pédagogie Montessori
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Alors, je sais que tu n'es pas venue par ce biais-là à la catéchèse, mais... Qu'est-ce que tu retrouves de la pédagogie Montessori
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:En quoi est-ce qu'elle est utilisée, adaptée, voire dépassée dans la catéchèse du bon pasteur
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Alors, on retrouve bien sûr les éléments de la pédagogie dans cette catéchèse. On développera peut-être après à quoi ressemble le lieu et comment se déroulent les séances. Mais donc, on a évoqué tout à l'heure, il y a un environnement préparé. Il y a un temps long. On les a pendant deux heures. et je précise ici que parfois au bout de deux heures il faut les arrêter quand les parents arrivent parce qu'ils sont absorbés dans leur travail donc c'est un temps qui n'est pas inutile on retrouve l'intériorité, l'autonomie de l'enfant, on retrouve un matériel qui est à sa taille, qui lui est adapté on retrouve les petits tapis que les enfants déroulent pour s'installer par terre l'enfant qui peut être en mouvement, qui peut se déplacer l'adulte qui va présenter à l'enfant, l'enfant qui peut solliciter l'adulte, l'adulte qui sait se mettre en retrait quand il est nécessaire de se mettre en retrait. Il y a beaucoup de présentations qui peuvent se faire en individuel ou en petit groupe, comme dans une classe. Mais c'est vrai que nous aimons, par contre, présenter en grands groupes, donc ça peut être un groupe d'une douzaine d'enfants qu'on peut avoir en même temps, dès qu'il s'agit de la parole de Dieu. on aime la présenter au groupe entier malgré les différences d'âge parce que la parole de Dieu s'annonce en église même si c'est un tout petit groupe par rapport à ce qu'il peut y avoir dans une église mais un groupe d'une douzaine c'est déjà annoncer la parole en église et les réactions des uns amènent des réactions d'autres enrichissent les réactions des autres Et on grandit tous ensemble. Encore une fois, adultes et enfants.
SPEAKER_00:Ce qui est amusant, c'est qu'on s'aperçoit dans ces groupes où les âges sont un peu plus mélangés, que si un enfant n'est pas prêt à comprendre quelque chose, un de ses camarades peut le dire explicitement. Il ne va pas l'intégrer, il ne va pas l'enregistrer. Ça va glisser sur lui comme l'eau sur les plumes d'un canard. Il n'est pas prêt à recevoir cette présence cette hypothèse, etc. Et lorsqu'il est prêt, cette hypothèse, elle va réémerger, mais de lui-même. Donc c'est assez fou, chacun en retire ce dont il a besoin, là où il en est, même si on est tous ensemble.
SPEAKER_04:Oui, c'est vrai que parfois ils arrivent et quand on les rassemble pour présenter une nouvelle parole de Dieu, ils disent« Ah, je connais, je connais
UNKNOWN:!
SPEAKER_04:» Oui, mais tu l'as entendu avec ton cœur de 4 ans, peut-être que maintenant avec ton cœur de 5 ans, tu vas entendre d'autres choses. Et même moi, chaque année, je la réentends et j'entre plus profondément, je comprends davantage. Voilà, c'est sans
SPEAKER_00:fin. Oui, c'est vrai que même nous, on... On reparcourt l'année liturgique et puis au moins une fois tous les trois ans, on réentend les mêmes textes.
SPEAKER_04:Et ils nous
SPEAKER_00:enseignent, les enfants. Absolument. Par leurs remarques. Ils ont des intuitions qu'on n'a pas forcément. Alors, comme tu le proposais, effectivement, à quoi ressemble l'espace de la catéchèse
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Alors déjà, ça s'appelle un atrium. Est-ce que tu veux revenir sur la raison de ce nom atrium
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:L'atrium, c'est l'espace qui est devant une église. Donc, c'est comme l'entrée avant d'arriver dans l'église parce qu'effectivement, le lieu où se déroule la catéchèse s'appelle atrium. Et ce n'est pas une salle de classe, ce n'est pas une salle neutre, mais ce n'est pas non plus une église. Mais c'est une salle qui est tellement emplie de matériel religieux et d'intériorité et de silence et de prière que c'est déjà la porte d'entrée de l'Église. Il n'y a pas la présence réelle, mais
SPEAKER_00:il
SPEAKER_04:y a
SPEAKER_00:réellement une présence. Oui, mais on peut revenir sur la signification de cet atrium chez les Romains, où c'était au milieu de la villa en particulier, ou même dans la domousse, Il y a cette cour intérieure dans laquelle on rentre au départ. Et l'atrium, c'est cette cour intérieure dans laquelle il peut y avoir une fontaine, différentes choses suivant la richesse de la maison. Et toutes les pièces se trouvaient autour de l'atrium. Mais l'atrium, c'était l'entrée. Et ensuite, on allait dans les pièces où on avait besoin d'aller. Et là, on retrouve cette notion de l'entrée, c'est le sas. Tout est ouvert, mais on n'est pas encore dedans. On a toutes les portes devant nous. On est entre deux. Autrefois, ça se fait un peu moins, mais ça ne se fait plus d'ailleurs. Les catéchumènes, donc ceux qui se préparaient au baptême, n'avaient pas le droit d'entrer dans l'église. Ils n'avaient le droit d'entrer que dans l'atrium. Et c'est là qu'ils étaient catéchisés. Alors là, on remonte à bien, bien longtemps. Et je trouve ça beau de garder tout cet héritage historique aussi. Alors, à quoi ça ressemble un atrium
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Ça ressemble un petit peu à une classe Montessori dans le sens où tout autour de la pièce, il y a des petites étagères à hauteur d'enfants avec du matériel, des plateaux pour certains ou alors une petite maison avec une boîte dans laquelle il y a des petits personnages s'il s'agit d'événements historiques de la vie de Jésus. Et puis, il y a certains grands travaux qui peuvent être sur des petites tables ou installés même par terre. Et au centre de la pièce, il y a des petites tables avec des petites chaises à hauteur d'enfant, toujours, selon leur taille, selon leur niveau, leur âge. Et donc, l'enfant, il peut prendre tout ce matériel à comme dans une classe Montessori, dès lors qu'on le lui a déjà présenté. On a évidemment toujours des enfants qui veulent prendre un travail qu'ils ne connaissent pas encore. On leur dit« Ah, je ne t'ai pas encore présenté. Quand je te l'aurai présenté, tu pourras le
SPEAKER_00:reprendre.» On a vraiment les mêmes règles, le même cadre autour du travail des enfants et en même temps cette liberté. On a toujours cette fameuse liberté et discipline de Maria Montessori. On a le silence aussi, mais peut-être un silence... Je crois que tu parlais tout à l'heure d'une ruche. C'est vraiment cette image-là, je trouve, qui est très parlante. Une petite ruche qui bourdonne. Tout le monde est actif, travaille. Il y a des enfants qui peuvent... C'est plus pour ceux qui savent lire. Lire les textes de la parole ou se re-raconter une histoire. Ou l'adulte qui lit pour l'enfant la parole de Dieu. Ça n'est pas silencieux. Ce n'est pas... Un silence de mort, c'est vraiment un silence très vivant et en même temps, tout le monde chuchote, c'est un grand respect aussi du travail des uns et des autres. Parce que là aussi, on peut parler de travail, comme dans la pédagogie Montessori, au niveau de l'instruction, un travail spirituel, mais on...
SPEAKER_04:On n'apprend pas ce terme de travail. Et on apprend aux enfants également, comme dans une classe, à ne pas déranger les autres, mais aussi ne pas se laisser déranger. On leur apprend à observer. On leur dit qu'ils peuvent se mettre devant la table et puis les mains derrière le dos pour éviter de toucher. Et ils peuvent observer. Ils apprennent à observer. Dans une classe, ils apprennent à s'asseoir à une petite table, ils apprennent à ranger leur petite chaise alors qu'ils ont terminé une activité. Ils apprennent à ne pas prendre un matériel qui est sur une table, parce que s'il est sur une table, c'est qu'il y a un enfant qui est en train de travailler dessus. Peut-être qu'il doit faire plusieurs voyages pour apporter le matériel dont il a besoin, donc il va revenir. On apprend à ranger, à ne faire qu'une activité en même temps et à ranger son travail quand on a fini. Et on apprend à ne pas nécessairement avoir une table disponible parce qu'ils n'ont pas de table attitrée. S'ils ont besoin d'une table, ils vont se mettre sur une table. Quand ils n'en ont plus besoin, elle est libre, ils vont aller s'installer ailleurs. On retrouve les petits tapis qui peuvent dérouler. Ils apprennent également à rouler et dérouler un tapis pour s'installer par terre.
SPEAKER_00:Tous les exercices préliminaires dans la pédagogie Montessori, on les retrouve ici. Ce sont aussi des exercices préliminaires pour... Je n'aime pas beaucoup ce terme de normalisation de l'enfant, mais pour aider l'enfant à se normaliser et en tout cas à maintenir une ambiance de calme, de travail. Oui, l'atmosphère est vraiment la même, je trouve, dans les deux cas, sauf qu'il y a un travail spirituel d'un côté et un travail académique de l'autre.
SPEAKER_04:Oui, il faut de voir que des enfants qui ne sont pas montessoriens, parce que moi, mon atrium, là où je sers, c'est en paroisse, donc pas des enfants de la petite école, pas des enfants montessoriens, et bien même en ne venant que deux heures par semaine, ils intègrent très rapidement ces règles. Moi, ça me touche parce que ça montre à quel point ces règles correspondent à leurs besoins pour qu'elles les intègrent aussi rapidement. Bien sûr, les premières semaines, il faut les apprendre, il faut les aider à rentrer dedans. Mais on voit vraiment à quel point ces règles correspondent, ce silence... ce chuchotement, ce respect du travail des autres.
SPEAKER_00:Je
SPEAKER_04:les intègre facilement en étant seulement deux heures par semaine.
SPEAKER_00:Oui, je crois que c'est vraiment une bouffée d'air frais pour eux. Moi, les enfants de mon groupe sont surpris de pouvoir aller aux toilettes quand ils en ont besoin.
UNKNOWN:C'est...
SPEAKER_00:Des choses aussi pragmatiques que ça, même. De
SPEAKER_04:pouvoir prendre une feuille quand ils en ont besoin.
SPEAKER_00:Oui, de ne pas
SPEAKER_04:avoir besoin
SPEAKER_00:de demander chaque fois qu'on veut prendre un matériel. Je pense que c'est une bouffée d'affaires, ça leur correspond tellement. Et alors, comment se déroule une séance, typiquement, dans un atrium
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Il peut y avoir différentes façons de procéder, j'imagine.
SPEAKER_04:Les enfants arrivent à leur rythme et, comme dans une classe... vont démarrer, vont aller prendre un matériel. Vous voyez, il n'y a pas un début. Ça m'arrive d'avoir des enfants un peu petits où la maman me dit il a besoin de faire sa sieste, je n'ai pas voulu le réveiller, il arrive en retard. Mais en fait, ce n'est pas grave puisque chacun travaille de façon autonome. Donc, les enfants arrivent un par un. Moi, si je suis déjà en train de présenter quelque chose à un enfant, parfois je ne vois même pas qu'un autre enfant va être arrivé derrière. Ils arrivent, ils connaissent, ils sont chez eux en fait. En fait, c'est ça qui est magnifique. C'est très rapide Ils sont chez eux, c'est vraiment leur univers et ils sont heureux de retrouver. Alors, quelquefois, un enfant peut errer un petit peu, aller regarder un peu ce que font les autres avant de se lancer lui-même à prendre un travail. Parfois, ils arrivent et ils savent tout de suite ce qu'ils veulent faire. Ça, ça m'est souvent arrivé. Des enfants qui, pendant des semaines et des semaines et des semaines, en arrivant, vont droit sur un travail et le même toutes les semaines. Je me souviens d'un enfant, il arrivait, il démarrait tout de suite par ce qu'on appelle la table de la messe, un travail où on a un petit hôtel sur lequel l'enfant peut mettre la nappe et mettre tous les objets qui vont servir à la messe. Il y a des enfants qui vont directement aller au coin prière, se poser là un instant, qui vont aller feuilleter la Bible, qui vont aller prendre une chose ou l'autre, qui vont aller préparer des fleurs parce qu'on a du travail de vie pratique dans l'atrium. Et là, ils vont arriver directement à aller préparer des fleurs, à aller faire des bouquets. Enfin, pas des bouquets, mais mettre une fleur dans un vase. Et on sent que ceux qui font systématiquement le même travail comme ça pour arriver, pendant plusieurs semaines d'affilée, ils en ont besoin, ça les pose, ça les installe, ça leur permet d'être vraiment là ensuite. Ça, c'est pour l'arrivée. Et puis ensuite, tout au long de la séance, les enfants, comme dans une classe, vont prendre un travail, vont aller le remettre, en prendre un autre. Si ce n'est que là, ils peuvent avoir besoin de nous quand il s'agit de matériel sur la parole de Dieu. Évidemment, à 3, 4, 5 ans, ils ne savent pas lire. Je dis évidemment, excusez-moi, pour ceux qui sont dans les écoles Montessori où les enfants savent parfois déjà lire à cet
SPEAKER_00:âge-là. Oui, mais parfois. Même dans les écoles Montessori, on ne peut pas s'imaginer qu'à 4 ans, tout le monde lise. Dans tous les cas, il y aura toujours des enfants à qui il faut lire cette parole à côté d'eux, les accompagner. Parfois, ils viennent chercher l'adulte
SPEAKER_04:pour que l'adulte puisse lui
SPEAKER_02:lire.
SPEAKER_04:Et lui va déplacer les petites figurines. Et donc, les enfants travaillent, observent, aident un enfant éventuellement. Quelquefois, les plus grands vont aller lire pour les plus petits. Et puis, on aime les rassembler en milieu de séance pour leur présenter collectivement un nouveau matériel qui donc ensuite leur sera accessible tout le reste de l'année. Et donc, ces présentations, comme on a dit tout à l'heure, ça peut être un geste de la liturgie, les objets de la liturgie, de la messe. Ça peut être... un événement de l'enfance de Jésus, l'Annonciation, la Visitation, les Mages, ça peut être le dernier repas de Jésus, la Seine, la Résurrection, ça peut être des paraboles du Royaume, c'est merveilleux, devant le Royaume de Dieu. Là, je parle des trois, six ans, bien sûr, je ne vais pas vous faire le programme des trois niveaux. Mais voilà, on médite ensemble l'un de ces matériels et puis ils repartent à nouveau travailler en autonomie.
SPEAKER_00:Je ne sais pas si tout le monde le fait ou pas. À la fin, on peut finir par une prière, peut-être. Je sais que les enfants aiment bien faire une procession, aussi avec le matériel qu'on a plus particulièrement abordé à cette séance-là, ou les quelques séances qui précèdent.
SPEAKER_04:Oui, il y a certaines présentations qui se prêtent vraiment à faire des processions. Quand on intronise la Bible, quand on intronise la statue du bon pasteur... C'est une grande joie pour les plus jeunes de faire des processions en chantant où chaque enfant porte. Pour ce qui est du temps de prière, si on n'a pas fait de présentation collective aux enfants, si on a fait uniquement du travail en individuel ou en petit groupe, effectivement, on termine par un temps de rassemblement tout de même pour un temps de prière auquel les enfants participent en pouvant choisir des prières, des chants, etc. Lorsqu'on rassemble les enfants ensemble, en milieu de séance pour présenter un nouveau matériel. C'est un peu difficile de les rassembler à nouveau à la fin. En fait, ce temps de rassemblement se termine lui-même déjà par un moment de prière, d'action de grâce.
SPEAKER_00:Oui. J'aime bien les processions aussi parce que j'ai trouvé un petit encensoir vraiment adapté à la taille des enfants. Alors, je n'ai pas de pince pour mettre le charbon dedans pour brûler de l'encens, mais j'ai de l'encens. et donc là c'est moi qui le fais parce qu'il risque de se brûler les doigts mais régulièrement j'allume l'encensoir et ils aiment beaucoup le prendre pour aller en procession, on a un petit oratoire à côté où aussi ils vont déposer un peu le fruit de leur travail quelque part donc on y va avec l'icône du bon pasteur on y va avec un grand tissu de la couleur liturgique du jour ou de la fête qu'on prépare etc. C'est quelque chose qu'ils aiment bien aussi. Et tu as évoqué déjà pas mal d'activités. En quelques mots, quels types de matériels sont utilisés
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Moi, j'ai une position très particulière. On dit souvent que le matériel Montessori, ce n'est pas ce qu'il y a d'essentiel dans la pédagogie Montessori. De la même façon, ce n'est pas le matériel de la catéchèse qui est le plus important dans la catéchèse. Il n'empêche que moi, je suis en admiration totale devant l'un comme l'autre. parce que chacun de ces matériels a été profondément pensé. Moi j'avais appris en formation d'ailleurs que Sofia Cavalletti avait un placard entier de matériel au rebut, c'est-à-dire des choses qu'elle avait essayé avec les enfants et avec lesquelles ils n'avaient pas accroché du tout. Ce matériel-là avait été mis dans ce placard, ou des choses qui n'étaient pas adaptées à une tranche d'âge donnée mais qui étaient adaptées à une autre. Donc il y a sans arrêt eu ces expérimentations autour du matériel. Alors à quoi est-ce que ça a abouti aujourd'hui
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Quel type de matériel différent est-ce qu'on a
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:effectivement, le matériel est au service de la catéchèse. Il a une place très importante parce que tout ce que l'enfant va découvrir, c'est à travers cette manipulation du matériel. Et comme dans une classe Montessori, c'est important qu'il soit beau, qu'il soit vrai. C'est-à-dire, par exemple, quand on étudie... Les événements historiques de la vie de Jésus, les petites figurines qu'on déplace sont comme des santons, sont en trois dimensions parce qu'il s'agit d'événements historiques réels. Donc, on a des personnages en trois dimensions. Nous, on aime bien les modeler dans de la pâte autodurcissante parce que ça leur donne un certain poids. Et évidemment, on est en Montessori, donc tout ce qui est sensoriel est extrêmement important. Et donc, le poids qu'on a avec ces personnages modelés leur donne une consistance, leur donne une réalité. Donc, encore une fois, pour tout ce qui est les événements historiques de la vie de Jésus. Et quand on en parle de paraboles, La parabole du bon pasteur, où on a un berger et on a des brebis. Je pense également à la parabole de la perle précieuse, où on a un marchand de perles. Ou alors, avec les plus grandes, toutes les paraboles morales, on a beaucoup de personnages également. Bon samaritain, par exemple, c'était une parabole assez connue. Eh bien, tous ces personnages-là sont en espèce de contreplaqué, en dimension, en 2D. Ils sont plats, ils sont légers, ils ne sont pas réels, ce sont des paraboles.
SPEAKER_00:Il faut rappeler peut-être que c'est une parabole. Une parabole, c'est une histoire qui est réaliste, en fait. On raconte dans Le Bon Berger l'histoire d'un berger qui garde ses brebis dans Le Marchand de Perles, un marchand de perles qui cherche des perles à vendre. Des histoires mais qui ont pour but de dévoiler d'autres choses derrière, et ce ne sont que des symboles d'autres choses. Donc ces personnages n'ont pas de réalité historique, n'ont pas d'existence concrète, n'ont pas d'existence matérielle dans notre histoire. Tu évoquais aussi tout à l'heure le matériel de l'autel. C'est vrai qu'on a, et puis j'évoquais l'encensoir, on a un peu toutes ces répliques de matériel de la liturgie de la messe, par exemple, ou du baptême.
SPEAKER_04:On leur explique bien toujours que c'est du matériel de travail. Je pense que c'est important de le dire que lorsque l'enfant prépare l'autel ou lorsque l'enfant reproduit des gestes du prêtre, il ne joue pas. Vraiment, ce terme n'est pas du tout utilisé. Il ne joue pas, il travaille. Mais il n'est pas non plus en train de... Il n'est pas non plus prêtre. Donc, quand il fait les gestes du prêtre, il n'est pas prêtre. Et on insiste énormément quand on présente certains gestes du prêtre en disant« je ne suis pas prêtre»,« je n'ai pas les mains de prêtre», et« je vous montre le geste que le prêtre fait». Donc, ce n'est ni un jeu, ni
SPEAKER_00:être prêtre. Il y a un concept en français qu'on appelle les phrases performatives. C'est-à-dire que le fait de prononcer la phrase rend l'action réelle. Par exemple, le juge qui dit« je vous déclare coupable», en déclarant la personne coupable, elle est reconnue comme coupable. C'est une phrase performative.« Je vous affranchis»,« je vous libère»,« je vous promets». Le fait de dire« je vous promets», c'est la promesse en elle-même. Et les paroles du prêtre, certaines sont performatives.« Voici le corps», À partir du moment où il le dit, l'action est là. Et effectivement, pour l'enfant, la phrase n'est pas performative. Alors, on ne rentre pas dans ces détails-là avec les enfants, évidemment, mais c'est des choses qu'on peut garder en tête, nous, les
SPEAKER_04:adultes
SPEAKER_00:aussi.
UNKNOWN:Ah oui, c'est très important.
SPEAKER_04:de bien distinguer. On a un tabernacle, ce coffre dans lequel on garde des hosties consacrées dans une église. Dans une église, il y a une petite lumière rouge à côté pour dire que Jésus est présent sous forme d'hostie dans le tabernacle. Notre tabernacle à l'atrium, c'est un tabernacle de travail. On a une lumière rouge, mais elle est éteinte parce que Jésus n'est pas réellement là, présent dans le tabernacle. On insiste vraiment beaucoup sur cette distinction.
SPEAKER_00:On fait la même chose avec les tout-petits dans la pédagogie Montessori. Lorsqu'on leur montre des figurines, des objets en bois, on va leur dire« c'est une réplique de banane», et pas« c'est une banane». Parce que si elle est en plastique ou en bois, je suis désolée, ça n'est pas une banane, c'est une réplique de banane. Et en théorie, on devrait même aller, c'est parfois un petit peu rude au quotidien, mais entre deux images… On peut avoir une image de banane, par exemple une photo d'une banane, et on peut avoir une image de réplique de banane, la photo d'une banane en bois. Ça peut aller très loin, mais c'est vrai que c'est quelque chose qui est ancré dans la Pédagogie du Montessori aussi, où on distingue bien le réel et puis la réplique, l'imaginaire, où là, en l'occurrence, le matériel de travail et les véritables objets liturgiques et les véritables les paroles efficaces qui sont prononcées dans les liturgies.
SPEAKER_04:Oui, en effet. Et tout ce matériel, il nous est demandé de le fabriquer nous-mêmes. Évidemment, on n'a pas tous les talents pour tout faire soi-même, donc on fait souvent appel à d'autres personnes et finalement, quand on demande de l'aide, il y a toujours des gens qui sont... On trouve des personnes qui sont contentes d'aider, de participer de cette manière-là. Mais pourquoi le fabriquer soi-même
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Sophia Cavaletti insiste beaucoup là-dessus, parce que c'est une catéchèse en soi de fabriquer le matériel. Vraiment, je peux en témoigner, lorsqu'on modèle une vierge, lorsqu'on peint, une petite brebis, lorsqu'on découpe dans du bois un bon pasteur, lorsqu'on fabrique en polystyrène, avec des bandes de plâtre, la terre d'Israël en relief, c'est bouleversant. C'est une façon de s'imprégner de ces événements, de s'imprégner de la parole de Dieu. Pour nous, adultes, c'est une catéchèse en soi. On avait eu un jour en formation un jeune prêtre, enfin on en a eu un certain nombre, mais je me souviens d'un qui m'avait confié qu'il avait été profondément bouleversé de modeler l'ange venant annoncer à Marie que Dieu l'avait choisi. Il était très ému d'avoir modelé un ange. Cet
SPEAKER_00:ange-là. J'ai un ami prêtre qui se passionne pour la sculpture sur bois. à ses heures de loisir il sculpte effectivement des figurines religieuses d'autres non, enfin beaucoup de figurines religieuses et je pense qu'il y retrouve effectivement la même chose alors c'est un point sur lequel je voudrais quand même qu'on insiste un petit peu parce que je sais que c'est très difficile aujourd'hui d'entendre ça que c'est important de prendre le temps et de le fabriquer soi-même ce matériel et j'entends beaucoup de c'est quelque chose que je partage depuis longtemps surtout avec les familles que j'accompagne et qui me posent des questions sur la catéchèse Et j'entends les retours que de toute façon, on ne peut pas soi-même fabriquer tout le matériel. Justement, on le fait à plusieurs en général. Je sais que c'est ma maman qui m'a préparé le linge liturgique, qui a cousu les chasubles, etc. Lorsque j'avais mon premier atrium en paroisse, c'est une dame à la retraite qui a modelé un certain nombre de figurines pour moi. C'était moi qui animais l'atrium, mais... c'est l'esprit qui anime l'atrium c'était moi qui l'organisait on va dire donc de toute façon c'est vrai qu'on ne on ne fera jamais soi-même tout le matériel petit à petit et il y a beaucoup de gens qui se disent bah oui mais si ça m'empêche de lancer un atrium si ça m'empêche de proposer des nouvelles choses aux enfants est-ce que c'est pas dommage
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:qu'est-ce que tu en penses
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Je sais que c'est une question délicate.
SPEAKER_04:Oui, c'est vraiment le... se mettre la pression ni en termes de temps ni en termes de réussite concernant le matériel parce que si on y consacre trop de temps et si on se met trop la pression dessus ça va prendre le dessus et c'est ça qui va être finalement le plus important et on ne va pas préparer le contenu et on ne sera pas nous-mêmes dans l'intériorité qui est nécessaire si on est trop parfait Voilà. Quand on démarre un atrium, on commence avec un petit peu de matériel et on en présentera davantage aux enfants quand on aura eu le temps d'en faire davantage. Et si on met un an ou deux ans à faire tout, ce n'est pas grave. Il ne faut pas hésiter à se lancer avant d'avoir déjà tout le matériel. Et puis encore une fois, ne pas hésiter non plus à faire appel à d'autres. Parce que j'ai eu vraiment beaucoup de retours, de témoignages de personnes qui ont été tellement heureuses d'être sollicitées pour mettre au service leurs talents. Que ce soit de la couture, découper du bois, d'écriture, de faire des enluminures. Il y a mille talents nécessaires. Et il faut bien avoir en tête que rendre service rend heureux. Ça peut vraiment faire plaisir à des personnes de nous aider.
SPEAKER_00:Et puis ça n'est pas une compétition sur Pinterest, à qui aura le plus beau bon pasteur, c'est pas du tout l'objet. Une chose qui me vient aussi, c'est que c'est une catéchèse du temps long, et de même qu'on fait des séances de deux heures, idéalement, avec les enfants, parfois au début on fait un petit peu moins, puis on essaie d'arriver à cette séance de deux heures, on a besoin de passer du temps avec Dieu, et que ce n'est pas... On ne peut pas accélérer les choses. Ce n'est pas parce que ça fait 50 ans qu'on va à la messe que la messe devrait être raccourcie à un quart d'heure ou qu'on devrait y aller qu'une fois par mois. On devrait toujours y aller aussi fréquemment que possible et passer du temps. Ce temps nous nourrit et nous construit aussi dans cette rencontre avec Dieu. Et puis là, en plus, en pensant à tous ces enfants qui vont se saisir de ce matériel et rencontrer Dieu aussi à travers lui. Rien que la valeur de ce temps donné, on ne l'a plus aujourd'hui. On est dans un monde de vitesse, d'aller le plus vite possible, d'enchaîner les choses. On en veut plus, plus, plus vite et tout de suite. Et c'est difficile d'en sortir, clairement.
SPEAKER_04:C'est vrai que l'intérêt également de fabriquer soi-même son matériel, tu parlais de la notion du temps. C'est que ça nous oblige à ralentir et ça c'est indispensable pour être au rythme de l'enfant, d'accepter sa lenteur. Et ça dans l'atrium, évidemment, il faut être au rythme de
SPEAKER_00:l'enfant. Alors est-ce que tu as un souvenir, peut-être un événement, une réaction d'enfant qui t'a particulièrement marquée, que tu aimerais nous partager
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Un joli moment
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Ce
SPEAKER_04:qui est très touchant de manière générale, c'est vraiment la joie de ces enfants, la joie et leur curiosité, la simplicité aussi de leur relation avec Dieu. À 4-5 ans, c'est vraiment très simple que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, qu'il est vivant. Quand on devient adulte, si on découvre ça à l'âge adulte, on peut avoir un petit peu plus de mal. C'est là où, encore une fois, c'est tellement précieux de démarrer très tôt la catéchèse avec les enfants.
SPEAKER_03:Un
SPEAKER_04:souvenir particulier, je vais prendre cette semaine, tout simplement, notre dernière séance du Bon Pasteur, où on présentait, notre présentation faisait le lien entre la parabole du Bon Pasteur, donc ce Bon Pasteur qui conduit ses brebis, les brebis le suivent, elles connaissent sa voix et elles savent que le Bon Pasteur va les emmener dans un endroit où elles seront bien. Et la messe, où Jésus est présent dans le pain et le vin, sur l'autel. Et donc voilà, ce lien entre Jésus qui a dit« Je suis le bon pasteur, je donne ma vie pour les brebis» et Jésus qui a dit« Ceci est mon corps, ceci est mon sang.» Et voilà, et on fait ce lien et on revient sur l'un, sur l'autre. Et tout d'un coup, il y a une petite fille de 5-6 ans qui s'est exclamée« Voilà, c'est Jésus
UNKNOWN:!
SPEAKER_04:C'est le royaume de Dieu
UNKNOWN:!
SPEAKER_04:» Et elle était rayonnante en disant ça. C'est toujours un merveillement, je
SPEAKER_00:trouve. Là, c'est particulièrement d'actualité avec le Jeudi Saint qui approche. Le moment où on présentait ce lien, ce lien entre les deux. Est-ce que tu as pu rencontrer des enfants qui ont déjà, parce que ça fait longtemps maintenant que tu as démarré en atrium, est-ce que tu as retrouvé des enfants qui ont quitté ton atrium depuis déjà longtemps et qui sont revenus te voir ou que tu as recroisés
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Déjà, c'est beau de les voir grandir au fil des années. Est-ce
SPEAKER_00:que tu es en atrium de 3 à 12
SPEAKER_04:ans
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:3 à 9 pour l'instant. On va prochainement ouvrir le troisième niveau. Parfois, ils arrivent à 3 ans. Au début, ils participent peu au temps d'échange, lors des temps de discussion en groupe, même s'ils travaillent déjà beaucoup de façon autonome. Et puis, petit à petit, on les voit s'ouvrir et participer davantage. Mais non, le plus bel exemple, c'est cette année où l'une des premières enfants est devenue à l'atrium il y a 15 ans, vraiment à la toute création, et qui cette année est revenue comme assistante catéchiste, qui donne deux heures de son temps tous les mercredis après-midi à la 18h en terminale. Et voilà, tous les mercredis après-midi, elle vient, elle n'est pas encore formée comme catéchiste, mais elle aide une catéchiste dans l'atrium. Ah, c'est beau
UNKNOWN:!
SPEAKER_04:Je crois que c'était vraiment le cas chez Sophia Cavalletti, qu'il y avait beaucoup de catéchistes, c'était des anciens de son atrium. Donc, oui, c'était une grande joie, c'est vraiment
SPEAKER_00:beau de voir ça. Je comprends, moi-même, je suis une ancienne élève Montessori. Et ce n'est pas pour rien que je me suis lancée dans cette pédagogie plus tard à l'âge adulte. Je crois que lorsqu'on a beaucoup reçu de quelque chose, on a envie de le redonner à d'autres, de le faire connaître à d'autres. Ça ne m'étonne pas du tout. Et chez les parents des enfants catéchisés, est-ce que tu vois une évolution
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Comment est-ce qu'eux-mêmes vivent cette catéchèse de leur côté
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Alors, je crois que c'est une catéchèse qui est tellement... que les enfants racontent peu à la maison. Parfois, les parents sont un peu frustrés, ne savent pas trop ce que les enfants vivent là. Les enfants racontent peu et ne rapportent rien. Ils n'ont pas un cahier dans lequel ils peuvent rapporter ce qu'ils ont fait, même s'ils ont une pochette dans laquelle ils peuvent mettre des dessins. Mais généralement, ça reste à l'atrium et ils le rapportent en fin d'année. Donc, les parents, ça va assez peu. La seule chose dont ils peuvent témoigner, Ce qui est très très touchant de la part des parents, c'est le nombre de témoignages que l'on a sur leur étonnement et leur gratitude devant la paix et la joie et la douceur de leur enfant le soir après le bon pasteur. Et ça vraiment, on l'a tellement souvent eu que c'est une réalité. Les enfants sortent de ces deux heures apaisés, nourris en paix. Mais nous aussi, les
SPEAKER_00:catéchistes. Ah, nous aussi. Le nombre de fois où j'ai démarré la séance après des choses un peu pénibles et en n'étant pas forcément moi-même très apaisée et on ressort de là ressourcée, régénérée. Après,
SPEAKER_04:pour que les parents sachent tout de même de quoi ils retournent et ce que leurs enfants vivent, on les invite une fois par an à venir dans l'atrium. On organise une soirée pour eux, sans les enfants. On leur fait visiter l'atrium, on leur présente les grandes thématiques, on leur présente cette catéchèse, on leur présente ce que font les enfants, ce qu'ils ont vu, où est-ce qu'ils en sont cette année. Et puis, on les invite à s'asseoir et alors
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Et à recevoir une présentation comme on le présente aux enfants. Avec le même silence, la même lenteur et les mêmes paroles que celles qu'on a avec les enfants. Même si après on n'a pas ce temps d'échange et de méditation en commun. Et ça c'est un grand moment. Vraiment, parce que en tant que catéchiste, c'est bien plus impressionnant de le faire devant les parents que de le faire devant les enfants. On se sent beaucoup plus observés. Mais ça reste précieux parce que là aussi, au fil des années, j'ai quand même vraiment eu beaucoup de témoignages de parents qui ont été très, très touchés. Très touchés. Et c'est là qu'on voit que la parole de Dieu... est active, est vivante, est efficace. C'est que si on leur lit une parole de Dieu, comme on la lit aux enfants avec le matériel, ils peuvent être
SPEAKER_00:vraiment très touchés, comme les enfants. Ils sont transformés d'intérieur, comme eux, comme les enfants. Et toi, en tant que catéchiste, qu'est-ce que tu en retires aussi
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Je disais tout à l'heure, c'est vrai qu'on ressort de là.
SPEAKER_04:Exactement, je dirais la même chose que toi, c'est-à-dire que parfois c'est un effort de partir pendant plus de deux heures comme ça, de laisser ce que j'étais en train de faire pour partir au bon pasteur. Et vraiment, c'est toujours un moment de grande paix intérieure. C'est quelque chose qui me donne de l'énergie pour vivre le reste de ma semaine. pour retrouver mon monde après. Toujours un beau moment avec les enfants et un moment aussi pour moi avec le Seigneur. Ce qu'on disait tout à l'heure, c'est vraiment un temps où adultes et enfants vivent un temps avec
SPEAKER_00:le Seigneur. D'accord. Alors, on a parlé des atriums en paroisse. Comme je le disais au tout début de cet épisode, c'est vrai que mon expérience est un tout petit peu différente. J'ai introduit cette catéchase d'abord à la maison, tout en ayant conscience que ça n'est pas l'idéal. Alors c'est vrai qu'on n'a pas tellement évoqué ça. On va élargir, je pense, un petit peu là-dessus dans cette fin d'épisode. Mais l'atrium, ça n'est pas un ghetto, ça n'est pas quelque chose d'isolé du monde et surtout pas isolé de l'Église. C'est quelque chose qui doit être intégré dans l'Église profondément. Et en même temps, parfois, on se retrouve à mettre en place cette catéchèse à la maison. Est-ce que tu aurais quelque chose à dire sur les avantages et les inconvénients de cette catéchèse
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Ou est-ce que, bon, toi, ton expérience est plutôt en paroisse. Sur le fait des avantages et inconvénients
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:De mettre en place cette catéchèse à la maison, en
SPEAKER_04:famille.
UNKNOWN:Alors, à la maison...
SPEAKER_04:Moi, je n'ai pas l'expérience d'instruction en famille et d'avoir beaucoup de matériel monté sur riche chez moi. Mais ce qui est sûr, c'est qu'on peut déjà avoir un coin prière qui ressemble à ce que nous avons comme coin prière au bon pasteur. C'est-à-dire un coin prière qui va être aux couleurs liturgiques. On peut avoir une nappe verte ou un coussin vert quand on est en temps ordinaire. L'année de l'Église est découpée en différentes périodes. Chaque période, le prêtre et l'autel différents lieux de l'église sont habillés de couleurs différentes. Le principal, c'est violet, blanc, vert, rouge. On apprend ce que signifient ces différentes couleurs au bon pasteur. Et donc, à la maison, on peut avoir un coin prière qui soit habillé de la couleur du temps liturgique dans lequel nous sommes. On peut avoir des cartes de prière, on peut avoir un lieu qui ressemble à... au coin prière de l'atrium. Après, je peux davantage parler de ce qui se passe à la petite école du Bon Pasteur où, au sein de la classe Montessori, il y a une aire du Bon Pasteur, la cinquième aire de l'école, l'aire du Bon Pasteur, dans laquelle il n'y a pas tout le matériel. Il y a un coin prière et il y a une partie, quelques éléments du matériel de l'atrium qui ont été sélectionnés au fil des années comme étant... propices à être dans la
SPEAKER_00:classe. Je pense qu'on en reparlera aussi avec les autres fondatrices de la petite école. C'est un petit teasing, mais on va garder l'essentiel peut-être pour le prochain
SPEAKER_04:épisode. Dans le livre aussi qui a été écrit par notre association qui s'appelle« L'essence chrétienne de la pédagogie Montessori», il y a toute une partie qui est consacrée à l'application à la maison des découvertes pas pour l'éducation, pas pour l'instruction en famille. On n'évoque pas du tout ça. Mais comment dans la vie, tous les jours à la maison, on peut intégrer certains des principes et des découvertes de Maria Montessori. Il y a beaucoup de conseils dans cette partie-là. Et notamment, il y a quelques parties sur ce thème de la foi.
SPEAKER_00:J'aime beaucoup cette idée, en tout cas, de transformer l'oratoire, de le mettre aux couleurs liturgiques au fur et à mesure de l'année. Il existe la table des saisons dans la pédagogie Waldorf. qui reprend un peu cette idée-là, mais avec simplement les saisons qui passent. On a une table avec des éléments de la nature qui évoluent au fur et à mesure des saisons. Et je trouve ça très beau de mettre sa maison aux couleurs liturgiques et de la faire vivre au rythme de l'année liturgique aussi. Je trouve ça fascinant. Tu fais très bien de recommander ce livre. On mettra quelques recommandations de lecture dans les notes de cet épisode. Et c'est vrai qu'en ce qui me concerne, je vois deux raisons pour lesquelles on peut... vraiment organiser une ère du bon pasteur chez soi. Ça peut être pour démarrer, déjà, pour lancer un atrium, de commencer par chez soi, avec ses enfants, et puis d'inviter d'autres enfants, des enfants des amis qui sont de passage, etc., les inviter à goûter un peu à cette catéchèse, pour petit à petit monter un petit groupe et le raccrocher à la paroisse. Et ça peut être aussi dans le même esprit que dans cette petite école du bon pasteur, le faire quand on pratique l'instruction en famille. avoir une aire du bon pasteur, parce que quand on inscrit son enfant en famille, l'instruction religieuse, je ne vais pas parler d'instruction religieuse, mais c'est parce que je parle d'instruction, la catéchèse joue une place importante et je trouve qu'il n'y a pas vraiment de raison de la cantonner à un créneau dans la semaine. On ne parle de Dieu que le mercredi de 16h à 18h. C'est un côté un peu absurde, donc je trouve ça très beau de pouvoir intégrer ça aussi à sa zone de travail, son espace de travail en IEF aussi. Alors comment, parce que là je pense qu'on a donné envie à certaines personnes de se lancer, j'espère en ce cas, comment et où peut-on se former aujourd'hui, en particulier en France, à la catéchèse du Montpasteur
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:On a des gens qui nous écoutent d'autres pays dans le monde, mais on va se concentrer sur la France.
SPEAKER_04:C'est vrai qu'on n'a pas dit que cette catéchèse existe vraiment dans le monde entier
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Elle est très développée aux États-Unis, en Allemagne, en Amérique latine. En France, elle est arrivée en 2008-2009 à part une ou deux écoles qu'il avait depuis très longtemps. Mais c'était vraiment cantonné à ces lieux-là. Sinon, c'est depuis 2008 ou 2009 que ça se développe en
SPEAKER_00:France. On trouve la même répartition que la pédagogie Montessori et un peu la même ligne temporelle en France que la pédagogie Montessori. C'est assez amusant.
SPEAKER_04:C'est vrai que ça se développe beaucoup également. En France, il y a trois centres de formation maintenant. Le premier, tu l'as évoqué tout à l'heure, qui est la paroisse Saint-Ferdinand d'Éternes à Paris. Là, ça fait une quinzaine d'années que deux catéchistes forment. Elles ont dû former des centaines de catéchistes. Je pense. Donc, elles se sont formées directement à Rome auprès de Sofia Cavalletti et de Francesca Cocceni, qui est celle qui a pris la suite de Sofia Cavalletti. Et donc, depuis, elles se consacrent beaucoup, beaucoup de temps aux formations, tout en étant également catéchistes. Elles ont les trois niveaux.
SPEAKER_00:Elle fait un travail incroyable. Elles ont permis la diffusion de cette pédagogie en France.
SPEAKER_04:Oui, oui, oui. Moi, je me suis formée auprès d'elles et je continue à me former au niveau 3, d'ailleurs, toujours à Saint-Ferdinand-des-Ternes. Ensuite, un deuxième centre qui s'est créé, c'est donc la Petite École du Bon Pasteur, dont je fais partie, qui est plus à destination d'École Montessori, qui souhaite mettre en place cette catéchèse. Mais on a aussi les stagiaires qui viennent d'écoles non Montessori ou qui viennent de paroisses, bien sûr. On accueille tout le monde. Et là, on développe beaucoup l'essence chrétienne, le cœur chrétien de cette pédagogie Montessori. Et puis, bien sûr, tout ce qu'il faut pour devenir catéchiste du bon pasteur. Toute cette catéchèse pour les niveaux 1, pour les 3-6 ans.
SPEAKER_00:Ce qui m'a beaucoup plu dans cette formation, c'est la façon dont j'y retrouvais vraiment toute la beauté de la pédagogie Montessori, tous les principes de la pédagogie Montessori et les liens qui étaient faits. On introduit de la vie pratique Montessori qui a du sens dans la vie liturgique, par exemple plier des tissus parce qu'on va plier la nappe de l'hôtel, etc. Je trouvais que le lien était vraiment remarquablement bien fait. Et j'ai hâte que, je ne sais pas si c'est un projet, est-ce que la petite école va proposer d'autres niveaux un jour, niveau 2, 3
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:La vocation de la petite école, c'est vraiment de s'occuper des petits, des 3-6 ans, autant au niveau scolaire qu'au niveau religieux. D'accord. On en reparlera aussi. Et de tous les adultes qui
SPEAKER_00:gravitent autour des petits. On en reparlera effectivement de pourquoi ce focus sur les 3-6 ans et pourquoi une petite école. La semaine prochaine.
SPEAKER_04:Et donc, le troisième centre de formation, c'est la catéchèse du Bon Berger. qui existe depuis quelques années également et qui forme comme Saint-Ferdinand d'Eterne aux trois niveaux 1, 2 et 3 voilà donc ces trois centres enfin ces trois lieux forment cette même catéchèse après historiquement les deux premiers donc Saint-Ferdinand d'Eterne et la petite école du bon pasteur se rattachent davantage à un esprit italien en fait transmettent la catéchèse telle qu'ils l'ont reçue par des Italiens. Et la catéchèse du bon berger transmette la catéchèse de la façon dont elles l'ont reçue des États-Unis. Les différences sont vraiment à la marge. La catéchèse reste la même. Moi, j'ai déjà été catéchiste en atrium avec des personnes qui venaient de différentes formations, que ce soit bon berger ou autre. Et Et en fait, c'est très enrichissant de travailler ensemble, de découvrir les différences qu'il peut y avoir et on s'enrichit mutuellement.
SPEAKER_00:Oui, alors le groupe catéchèse du Bon Berger, ce sont souvent des religieux, si je ne me trompe, qui viennent des États-Unis ou d'autres pays. Donc souvent, il y a un système d'interprétation qui est mis en place
SPEAKER_04:Alors, jusqu'à il y a quelques années, effectivement, il n'y avait pas de Françaises au sein de ce centre. Donc, c'était des personnes qui venaient de l'étranger avec quelqu'un qui traduisait. Mais non, maintenant, il y a des personnes françaises. Il y a des formations en France. Effectivement, elles peuvent se déplacer et former à différents endroits.
SPEAKER_00:Et au niveau géographique, Saint-Ferdinand-des-Ternes, c'est en plein cœur de Paris. Les formations de Bâtir son école sur le roc, est-ce qu'elles ont toujours lieu chez les Carmes d'Avon
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Bâtir son école sur le roc, c'est le nom de la formation qui est dispensée par la petite école du Bon Pasteur. Et c'est chez les Carmes à Avon, près de Fontainebleau, à une heure au sud de Paris. Ce qui permet d'avoir un... un cadre religieux les personnes témoignent souvent en fin de formation d'avoir vécu une retraite ils viennent pour une formation et en fait c'est toujours très émouvant quand on fait un tour de table en fin de semaine de voir déjà combien les stagiaires ont parfois été très très touchés on parlait tout à l'heure de comment cette catéchèse rejoint les adultes et vraiment Beaucoup de stagiaires savent un peu de quoi il s'agit. En arrivant, ils ne sont pas arrivés là par hasard, mais en le vivant de façon intense pendant ces cinq jours, on sort fondément bouleversés, vraiment remués dans leur foi. Et ça, c'est aidé par le cadre, évidemment, qui est porteur, parce qu'aux horaires d'office des moines et de la messe, nous, on n'a pas d'enseignement. Donc, chacun est libre de pouvoir y participer ou non, comme il le souhaite.
SPEAKER_00:Moi-même, c'est l'expérience que j'ai vraiment de vivre comme une retraite. Déjà qu'une séance de deux heures dans un atrium, ça nous régénère. Alors là, y passer cinq jours, ça nous regonfle pour l'année entière. La première fois, je n'y attendais pas. La deuxième fois, j'y suis allée... pour me ressourcer autant que pour continuer mes apprentissages. Je trouve que c'est assez extraordinaire. Et la catéchète du Bon Berger, pour le coup, je crois qu'ils organisent des formations à différents endroits en France. C'est un peu
SPEAKER_04:plus mobile. Oui, mais c'est un peu le même principe, même si ce n'est pas forcément dans un monastère, dans le sens où chacun a des temps de manipulation, peut s'entraîner à manipuler les présentations qui leur ont été faites. Chacun a du temps pour travailler ses fiches, son album de catéchistes, comme on dit. Et chacun a du temps également pour commencer le bricolage. On a parlé tout à l'heure de la fréquence du bricolage. Sophia Cavaletti, après quelques dizaines d'années d'expérience, a rédigé ce qu'on appelle les 32 points, qui sont les 32 points fondamentaux sur la catéchèse du bon pasteur. Qu'est-ce que c'est qu'être catéchiste
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Qu'est-ce que c'est que la catéchèse
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Et il y a notamment un point qui insiste sur le fait que la catéchiste fabrique elle-même son matériel. Une fois, pas forcément tout, mais de l'importance de fabriquer du matériel. Et donc ça, on l'expérimente en formation. C'est important de... Ça permet de sortir de formation en ayant un peu de matériel, déjà. Et puis, s'il s'agit de le présenter à son curé ou autre, c'est bien d'avoir du matériel. Et on a pu expérimenter la profondeur, l'intériorité du fait de fabriquer soi-même son matériel.
SPEAKER_00:Oui, moi j'avais trouvé que ce que s'est proposé aussi dans les formations Bâtir son école sur le rock, c'est effectivement une grande aide de s'être déjà lancé dans la fabrication du matériel parce que On a l'élan de départ et puis on découvre un peu du matériel qu'on ne connaît pas forcément. Ceux qui ont une CH en tournée apportent une CH en tournée. On peut partager un petit peu des compétences. Et une fois qu'on l'a démarré, qu'on l'a un petit peu fait, c'est beaucoup plus facile de reprendre à la maison ensuite. Et ce sont des moments de partage aussi que je garde précieusement dans mes souvenirs.
UNKNOWN:Oui.
SPEAKER_00:Alors aujourd'hui, quelle est la place de cette catéchèse en France
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Est-ce que tu as une idée du nombre d'atriums qui existent
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Je sais que c'est difficile de les répertorier.
SPEAKER_01:Oui,
SPEAKER_04:j'aurais du mal à dire combien, vu qu'ils viennent de trois formations différentes. En tout cas, plusieurs dizaines. Je n'ose pas avancer de chiffres, mais ce qui est certain, c'est qu'il y en a plusieurs dizaines. Il y en a dans tous les diocèses de France aujourd'hui. Et c'est un point important d'ailleurs, quand je parle de diocèse, ça me fait penser à nos liens avec l'Église. C'est vraiment un point essentiel d'être dans l'Église, de vivre ça dans l'Église, même si quelquefois on démarre un atrium chez soi, comme tu l'as évoqué tout à l'heure. Mais d'être en lien avec sa paroisse et de... Voilà, en tant que formatrice de catéchèse à la petite école du Bon Pasteur, nous sommes en lien régulier avec la CEF, la Conférence des évêques de France. On les a rencontrés un certain nombre de fois, on les tient au courant et au moins une fois par an, on fait le point avec eux, avec le service catéchèse et catécuména au sein de la Conférence des évêques de France. Là, c'est vraiment au niveau national. Et ils ont rédigé une note qui est à destination de tous les diocèses, une note sur cette catéchèse, parce qu'il n'y a pas de livre qui pourrait avoir un tampon et qui pourrait rassurer. Donc, il y a un livre dans lequel Sophia Cavetti donne les grands principes, mais il n'y a pas un mode d'emploi,
SPEAKER_00:un déo. Oui, parce que généralement, et moi-même, c'est... On me retrouve à en utiliser un dans le groupe que j'ai actuellement. Dans un manuel de cathé, il y a aussi un manuel en général pour les adultes et il y a ce qu'on appelle l'imprimatur, c'est-à-dire effectivement une espèce de tampon de validation que le contenu de ce manuel est parfaitement orthodoxe, respecte parfaitement la foi catholique.
SPEAKER_04:Là, on n'a pas de manuel. Et donc c'est là où la CEF a fait cette note qui a été diffusée à tous les évêques, tous les diocèses, enfin tous les services catéchistes des diocèses. Donc un prêtre, un curé que quelqu'un vient voir pour lancer cette catéchèse, c'est tout à fait légitime qu'il se pose des questions, qu'il a envie de se renseigner, qu'il laisse faire n'importe quoi dans sa paroisse, qu'il sache de quoi il s'agit. Et donc les curés peuvent se renseigner auprès des services catéchistes de leurs diocèses qui, en principe, ont reçu cette belle note de la CEF. Ce qu'il y a, c'est que c'est encore peu connu. C'est pour ça que de nombreux curés ne connaissent pas encore.
SPEAKER_00:Est-ce que c'est une note qu'on peut retrouver sur Internet, qu'on pourrait montrer à son curé pour le rassurer
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Je referai quelques recherches. Si je la trouve, elle sera dans les liens de cet épisode aussi. On verra bien.
SPEAKER_04:Dans ma paroisse, j'ai la chance vraiment de faire partie des catéchistes de la paroisse. Le bon pasteur fait partie de l'offre catéchétique. Il y a de la catéchèse traditionnelle également. Et il y a le bon pasteur qui en cohabite très bien. Je fais partie des réunions de coordination du cathé. Je fais partie des journées de rentrée du catéchisme, etc. Donc, c'est vraiment... très, très intégré dans la paroisse. Depuis cette année, on a eu la chance d'avoir un aumônier, un prêtre référent qui assiste à beaucoup de séances. Et les communautés religieuses qui se forment. Je sais que les sœurs de Mère Thérésa, ça fait partie de leur formation. Les sœurs du Rosé de l'Annonciation se forment et proposent cette catéchèse. On a eu un certain nombre de Dominicaines également dans nos formations. Les Dominicaines qui sont enseignantes, qui mettent en place cette catéchèse dans leurs écoles. On a eu plusieurs fois des prêtres également.
SPEAKER_00:Les Dominicaines du Saint-Esprit
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Oui.
UNKNOWN:Oui? Oui.
SPEAKER_00:D'accord, c'est beau de voir que ça essaie. C'est vrai que parfois c'est un peu frustrant quand on est plein d'enthousiasme et qu'on a envie de lancer son atrium. Il y a aussi évidemment quelques défis et difficultés. Quels sont les conseils que tu donnerais à quelqu'un qui voudrait se lancer
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Alors évidemment, on va commencer par là, d'aller se former. Mais ensuite, comment introduire un atrium dans sa paroisse
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Par quoi commencer d'après toi
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Ah oui, évidemment, il faut se former. Et ça, c'est un point très, très important parce qu'aujourd'hui, il commence à y avoir de plus en plus de vidéos qui circulent sur Internet. Et donc, on peut voir telle ou telle présentation et donc avoir envie de faire le matériel et de se lancer. Mais en fait, il faut garder à l'esprit que Sofia Carietti n'a pas écrit de manuels détaillant tout qui permettent de se lancer seule. Et pourquoi
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Parce que c'est vraiment une catéchèse expérimentale qu'il est nécessaire de se former. Là, ça fait deux ou trois ans qu'on reçoit en formation des personnes qui nous disent qu'ils ont déjà commencé quelque chose, qu'ils ont vu quelques vidéos, qu'ils ont démarré, qu'ils se sont lancés. Et puis en fait, au bout de quelques mois, ça pêche. Non, en fait, je ne vais pas y arriver tout seul. et qui trouvent sur Internet qu'il existe telle ou telle formation et qu'ils viennent se former parce qu'ils se rendent compte que ça ne marche pas. Ils ne peuvent pas faire complètement tout seul et que la formation est nécessaire. Et donc, c'est intéressant parce que c'est quelque chose que Sofia Cavalletti savait. C'est pour ça qu'elle n'a pas écrit de livre. Mais en fait, l'expérience le prouve également.
SPEAKER_00:Mais moi, on me demande souvent, avec ma plateforme de formation en ligne, si je pourrais tourner des vidéos de formation à la catéchèse. Et à chaque fois, j'explique que je ne le ferai jamais, pour plusieurs raisons, mais aussi parce que, contrairement peut-être à la présentation du système décimal en mathématiques, où il y a une bonne façon de faire, il n'y a pas une bonne façon de présenter le bon pasteur. Et on peut... imaginer des choses. Par exemple, c'est vrai que dans l'enclos du Mont-Pasteur, j'y souhaitais mettre douze poteaux parce que je considère que les douze poteaux, c'est l'Église, ce sont les apôtres, etc. J'y voyais une symbolique que j'aimais bien. Mais c'est à chacun d'aller chercher ces choses-là. Et on ne peut pas avoir un modèle de présentation qui serait parfait parce que c'est quelque chose qu'on n'a jamais fini d'explorer, dont on n'aura jamais fait le tour. Alors, est-ce que tu donnerais peut-être deux ou trois conseils concrets à part le fait de se former
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Peut-être de démarrer par les 3-6 ans
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:C'est vraiment de démarrer par les 3-6 ans et même idéalement d'avoir expérimenté plusieurs années comme catéchiste de 3-6 ans avant de se former au 6-9 et au niveau 3 ensuite. Parce qu'il faut avoir soi-même vraiment intériorisé la première partie pour continuer. Parce que quelquefois, on a envie d'aller très, très vite. Surtout si on a des enfants qui sont plus de l'âge niveau 2, on a envie d'aller très, très vite au niveau 2 pour pouvoir leur proposer.
SPEAKER_00:Non
UNKNOWN:!
SPEAKER_00:En fait, le bon pasteur est lent.
UNKNOWN:Voilà.
SPEAKER_00:Il faut se mettre au rythme du pasteur. En plus, souvent, ce sont des groupes qui n'existent pas forcément déjà dans les paroisses. L'éveil à la foi est très peu développé en France. Donc, j'ai envie de dire qu'on marche sur les plates-bandes de personnes et c'est plus facile aussi pour travailler en paix avec tout le monde et en coopération avec tout le monde quand il y a déjà des groupes de cathés bien installés dans la paroisse.
SPEAKER_04:C'est sûr que le 3-6 ans ne fait pas de concurrence parce que c'est le désert, généralement, dans les parents. À cet âge-là, il n'y a rien pour cet âge-là. Or, on l'a dit tout à l'heure, mais quelle préciosité
UNKNOWN:!
SPEAKER_04:C'est vraiment précieux d'allumer cette petite flamme et d'entretenir cette petite flamme à cet âge-là. Pas de l'allumer, d'ailleurs, parce que, comme je disais tout à l'heure, ils l'ont déjà. De la faire vivre. et ensuite quand on souhaite se lancer dans cette catéchèse et bien j'encourage bien sûr à le faire à l'église à la paroisse et donc à aller contacter sont curés. Après, évidemment, les curés, les évêques sont des hommes comme tout le monde. Ils ont leur histoire, ils ont leur tempérament et donc chacun va accueillir ça d'une façon différente. Quelque chose qu'ils ne connaissent pas. Il y en a qui vont être enthousiastes. Moi, je me souviens, mon curé, je voulais absolument lui faire une présentation, lui montrer. Celui qui était curé à l'époque, quand on a démarré. Et en fait, il a dit non, non, non, je vous fais confiance, non, non, je vous fais confiance. Tout ce que vous pourrez faire pour l'Église sera très bien. Non, mais mon père, je ne vais pas aller vous montrer une présentation. Voilà. Il y en a d'autres qui vont être très méfiants. D'autres qui vont refuser. Et en fait, ça, c'est la liberté de chaque curé. C'est de chaque homme, en fait, qui est derrière le curé. Parce que, voilà, quelle est leur approche de quelque chose qu'ils ne connaissent pas
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Quelle est leur réaction face à quelque chose qui est nouveau
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:De quoi
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:De la catéchèse pour des 3-6 ans
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Enfin, voilà. Mais après, il y a... Il y a un autre élément à prendre en compte, c'est le temps, le temps que ça prend de se former, le temps que ça prend de fabriquer le matériel, le temps que ça prend de trouver un binôme éventuellement avec qui le faire. On encourage beaucoup à venir à deux. C'est sûr. Même si après, beaucoup le démarrent tout seuls et puis le binôme et le trinôme arriveront petit à petit. Il y a quand même vraiment une notion de l'appel, je trouve, dans cette
SPEAKER_00:catéchèse. Moi, je l'ai expérimenté que ce sont deux mamans qui... qui avaient leurs enfants dans le premier atrium que j'avais et qui ont été émerveillés par cette catéchèse et ont souhaité reprendre l'atrium après mon départ. Après, s'être impliquée déjà dans l'atrium avant. Il y a souvent, effectivement, une découverte et un appel, comme
SPEAKER_04:tu le dis. Et donc, il ne faut pas se mettre la pression. Il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup qui démarrent, comme tu disais tout à l'heure, avec deux, trois enfants, chez soi, avec une partie du matériel. Et puis, par bouche à oreille, les deux, trois enfants vont se transformer en cinq, six, huit, neuf. Et puis là, ça commence à être un peu petit. On a fabriqué, entre-temps, beaucoup de matériel. On n'a plus forcément la place. Et puis, on va les frapper à une paroisse, à une autre. Et voilà. Mais donc... On pourrait écrire un livre sur l'histoire de la naissance et du développement des atriums dans chaque lieu. Vraiment, chacun, c'est une histoire à chaque fois. C'est une rencontre. Comment est-ce que la catéchiste en est venue là
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Comment est-ce que ça a pu s'ouvrir dans la paroisse
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Comment est-ce que d'autres sont venus aider
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:C'est très touchant à chaque fois. Mais voilà, pas hésiter à commencer petit. Une fois par mois. La réalité du temps aussi dont je parlais, c'est à quelle fréquence. Comme tu dis, ça peut être une fois par mois au début, puis tous les 15 jours, puis toutes les semaines. L'important, je pense que c'est vraiment de garder un objectif. Et ça, ça fait partie également des 32 points de Sophia Kalaiti. L'objectif, c'est d'arriver à des séances hebdomadaires qui durent deux heures. Mais ensuite... avec la réalité concrète de la vie de chacun. Si on ne peut faire qu'une heure et demie, faisons une heure et demie. C'est très beau. On offre ce qu'on peut offrir et ça reste un trésor pour les enfants.
SPEAKER_00:Merci beaucoup. Pour conclure, comment est-ce que ça a transformé ta propre vie de foi
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Quels fruits est-ce que tu as vus à cette catéchèse
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Peut-être en toi ou dans ta paroisse
UNKNOWN:? Alors,
SPEAKER_04:Moi, j'ai beaucoup appris. En fait, je suis d'une famille pratiquante, j'ai toujours pratiqué. Et pourtant, j'ai énormément appris. Moi aussi. Ne serait-ce que la figure du bon pasteur. Je connaissais la parabole du bon pasteur. Mais voilà, je n'y pensais jamais. Enfin, je la connaissais, je l'avais déjà entendue. Mais elle ne m'habitait pas. Alors qu'aujourd'hui, j'aime... particulièrement cette parabole. Et je vois, si j'ai un moment difficile, j'aime être cette petite brebis qui est nichée, juchée sur les épaules du bon pasteur. Et il lui tient les pattes pour qu'elles tiennent bien sur ses épaules et elle est bien là-haut. J'aime être cette petite brebis sur les épaules du bon pasteur. J'essaie de garder cet esprit d'enfance, la jouissance sereine dont parlait... Sophia
SPEAKER_00:Cavaletti. Merci pour cette image. Je pense qu'on va s'arrêter sur cette image qui est très très belle. Est-ce que tu as des formations qui arrivent bientôt pour les formations de la petite école du Bon Pasteur
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:Oui, donc la formation, tu disais tout à l'heure que tu es venue deux fois
UNKNOWN:?
SPEAKER_04:parce qu'elle a effectivement lieu, elle se déroule en deux sessions. La première session est au mois de juillet et la deuxième session est au mois de février. Donc si on ne peut pas faire le février juste après, parfois on le fait un an ou deux plus tard, ça dépend des vacances de chacun. Et donc la prochaine session est du 7 au 11 juillet, pour donc la première partie de la formation, pour tous ceux qui souhaitent démarrer. Et dans cette formation, on reçoit de quoi démarrer un atrium au mois de septembre. Là aussi, septembre peut se transformer en octobre ou novembre selon la réalité du terrain. Très souvent, ça ne commence pas en septembre, mais plus tard. Ça peut très bien fonctionner une année. Voilà, exactement. On reçoit la moitié de la catéchèse et ça permet vraiment de fonctionner une année. Comme je le disais tout à l'heure, on commence souvent par faire tous les 15 jours. Et la deuxième partie de la formation est en février. Donc effectivement, on commence à avoir des inscriptions pour la session du mois de juillet.
SPEAKER_00:Très bien, et donc toujours au Carme d'Avon. Exactement. Et puis, je vois que la Petite École du Bon Pasteur organise une table ronde très bientôt.
SPEAKER_04:Oui, parce que l'événement de l'année, c'est les 10 ans de la Petite École du Bon Pasteur, cette école qui a ouvert en 2015. Donc pour fêter ces 10 ans, nous avons une journée avec une table ronde qui a lieu le 17 mai.
SPEAKER_00:Très bien. Là encore, on retrouvera tous les liens dans les notes de cet épisode. Vraiment un immense merci, Auriane, pour nous avoir partagé ta grande expérience, ta passion pour cette catéchèse. Et on se donne rendez-vous de toute façon, sans doute plus avec toi, mais avec d'autres fondatrices la semaine prochaine pour parler plus précisément de la Petite École du Bon Pasteur à l'occasion de son dixième anniversaire, que je me réjouis de fêter avec vous. Voilà. Merci, Anne-Laure. À très bientôt. Au revoir, Auriane.
UNKNOWN:Au revoir, Anne-Laure.