Montessori avec les Montessouricettes, pour les parents et les pros

281. Quand la famille élargie n'adhère pas à Montessori

Anne-Laure Schneider Episode 281

De nombreux parents engagés dans la pédagogie Montessori rencontrent des résistances ou des incompréhensions au sein de leur famille élargie : critiques des grands-parents, moqueries des oncles et tantes, inquiétudes mal exprimées…  😟

Dans cet épisode, nous abordons :
 ✨ Les raisons profondes de ces réactions (sentiment d’être jugé, peur du changement, incompréhension du projet éducatif) ; 

🗣️ Des outils pour mieux communiquer et poser un cadre bienveillant ; 

🧩 Des pistes concrètes pour impliquer la famille sans renoncer à ses choix éducatifs. 

Un épisode pour soutenir les parents dans leur posture éducative, renforcer leur confiance 💛… et aider chacun à grandir, petits et grands, en essayant toujours de préserver avant tout la qualité de la relation 🤝. 

🎙️ À écouter si vous vous sentez parfois seule dans votre choix de suivre une voie éducative alternative !

Liens évoqués dans l'épisode :

Podcast 1 : Montessori en 5 minutes

Podcast 3 : La Discipline Positive en 5 minutes

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Speaker 1:

Montessori chez eux, avec leurs enfants ou les enfants qu'ils gardent. Dans ce podcast, nous parlerons donc de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d'instruction en famille, ce qu'on appelle aussi l'école à la maison, de co-schooling et de bien d'autres choses encore. Il y a un thème qui revient souvent dans l'accompagnement des Montessori 7. C'est la communauté dans laquelle, deux fois par mois, j'ai fait des séances de questions-réponses et dans lesquelles je me force d'aider, de soutenir au mieux toutes les familles qui le souhaitent et qui souhaitent, en particulier, mettre en place la pédagogie Montessori chez eux et ou la discipline positive, donc travailler sur leur parentalité et sur l'instruction de leurs enfants. Et dans cette communauté qui réunit à peu près 80 familles, mois après mois, il y a souvent des nouvelles familles qui arrivent Et cette fameuse question j'aimerais mettre en place la pédagogie Montessori.

Speaker 1:

Mais ma mère, mon père, tonton Roger, n'arrêtent pas de critiquer, de dire que c'est une mode de bobos, que c'est un effet de mode, que c'est passé, que ça rend les enfants laxistes, enfin, plutôt les enfants rois avec des parents laxistes, que c'est n'importe quoi, que les enfants n'auront pas un bon niveau scolaire, etc. Et évidemment, ça crée des crispations. Forcément, en famille, il y a toujours des sujets de crispations et l'éducation des enfants au sens très large là, j'entends aussi bien la parentalité que l'instruction c'est un sujet sensible. Donc, aujourd'hui, dans cet épisode, je voudrais crever la pscée, tout simplement, et vous proposer déjà de mieux comprendre ce qui se joue dans cette relation, ce qui se joue dans cette dynamique où vos proches, ou vos parents même se sentent peut-être remis en cause par le mode d'éducation que vous avez choisi, et vous proposer quelques solutions pour essayer d'arranger les choses et d'aboutir à une relation un peu plus apaisée.

Speaker 1:

Alors, vous allez voir qu'évidemment, tout ne dépend pas que de vous si vous êtes concerné. Comme dans toute relation, on ne peut agir que de son côté de la relation. Reste à voir comment la personne va réagir de son côté à elle. Mais en tout cas, vous aurez la confiance en vous, vous aurez la rassurance d'avoir utilisé tous les moyens que vous aviez à votre disposition pour essayer de renouer cette relation ou, en tout cas, de la maintenir aussi solide, paisible et sereine que possible. Alors, avant tout, essayons de comprendre un petit peu ce qui se joue dans ces caricatures de votre entourage qui n'apprécient pas la pédagogie Montessori et qui vous le font bien sentir.

Speaker 1:

J'ajoute, ces deux points sont importants Ils n'apprécient pas la pédagogie Montessori et ils se sentent obligés de faire des remarques dessus Parce que, par exemple, vous avez des gens qui n'aiment pas le chocolat, mais qui ne vont pas aller reprocher aux autres d'aimer le chocolat. Là, pourquoi est-ce que votre famille élargie se sent obligée d'intervenir, de faire des remarques, d'essayer de vous convaincre? Il y a plusieurs raisons derrière tout ça. Il peut y avoir le sentiment chez les membres de votre famille, en particulier vos parents, le sentiment d'être jugé.

Speaker 1:

Pour vos parents, qui sont donc les grands-parents des enfants concernés, ils peuvent se sentir mis en accusation. Mais alors, si toi tu fais différemment de ce que moi j'ai proposé, est-ce que ça veut dire que tu considères que j'ai mal fait avec toi? Est-ce que tu es en train de me faire un reproche caché? C'est un petit peu comme si vous désavouiez c'est moche comme verbe à l'imparfait comme si vous alliez désavouer toute l'éducation que vos parents vous ont donnée. Alors, évidemment, dans certains cas, c'est exactement ce qui se passe. Dans certains cas, peut-être que vous n'avez pas apprécié l'éducation qu'on vous a donnée. Je connais des familles où on a été élevés vraiment à la dure, avec pas mal de violences, violences verbales, violences physiques, et où les adultes, aujourd'hui, ne veulent plus reproduire ça. Ils veulent un système différent pour leurs enfants.

Speaker 1:

Mais parfois, tout simplement, ça n'est pas une remise en question de l'éducation que vous avez reçue, mais simplement un désir, un souhait d'essayer quelque chose de nouveau, quelque chose qui vous attire, quelque chose qui vous plaît, quelque chose qui vous correspond et dans lequel vous pensez vous épanouir, vous, en tant que parent. Si c'est le cas, je vous encourage à le dire tout simplement à vos parents ou à vos proches, par exemple, de dire Je sais qu'on ne fonctionnait pas comme ça quand j'étais petite, et ce n'est pas grave, j'ai de très bons souvenirs de mon enfance. Ce n'est absolument pas une critique ou un reproche, mais ça m'attire, j'ai envie d'essayer, j'ai envie d'essayer quelque chose de nouveau. Mais ça ne remet absolument pas en question toute l'éducation que vous m'avez donnée et merci pour cette éducation que vous m'avez donnée. Bon, évidemment, si, au contraire, vous avez beaucoup de regrets sur l'éducation que vous avez, disons, dans ce cas-là, subie, évitez le sujet. Peut-être, c'est peut-être effectivement une remise en question de l'éducation que vous avez reçue, mais dans ce cas-là, le silence vaut mieux. Mais souvent, on n'en veut pas forcément à ses parents, même si on a subi une éducation parfois violente, parce que je rencontre beaucoup d'adultes qui se disent Oui, l'éducation que mes parents m'ont donnée laissait à désirer.

Speaker 1:

J'aurais aimé que ça se passe autrement. Et en même temps, je comprends, c'était peut-être les années 80, les années 90. On n'entendait pas parler de tout ça. On répétait beaucoup de choses Qu'il faut laisser dormir un bébé, ça lui permet de faire ses poumons, qu'une fessée ça n'a jamais tué personne, etc.

Speaker 1:

Et donc, c'était la culture environnante et c'est naturel de se conformer à ce qu'il y a autour de soi. Et donc, peut-être, peut-être que vous regrettez l'éducation que vous avez reçue, mais que vous n'en voulez pas à vos parents pour autant. Et dans ces cas-là, je vous invite à essayer d'aborder le sujet alors avec beaucoup de tact et de délicatesse, parce que, mine de rien, vous allez quand même leur dire que, oui, l'éducation que vous avez reçue, ça ne vous a pas plu et que vous la jugez comme étant pas terrible. Et qu'en même temps, c'est sans doute le mieux que vos parents pouvaient faire à cette époque, dans le contexte dans lequel ils étaient culture à cette époque, dans le contexte dans lequel ils étaient culturel, social, familial, et essayer là, encore une fois, d'apaiser les choses. Vous voyez qu'on touche à des choses qui sont quand même très intimes, très difficiles.

Speaker 1:

C'est en fait ce qu'on appelle une blessure narcissique pour vos parents de se dire Mais pourquoi est-ce que mon enfant fait autrement avec mes petits-enfants? Par ailleurs et là c'est plus facile à résoudre il y a beaucoup de préjugés autour de la pédagogie Montessori, mais alors vraiment beaucoup de préjugés. Et ce qui est très amusant, je trouve, c'est qu'on a des préjugés totalement opposés, c'est-à-dire que d'un côté, on entend ah, mais Montessori, c'est l'enfant ro, tu vas lui laisser faire tout ce qu'il veut, il n'aura jamais de limite, jamais de contrainte. Et à l'inverse, on entend des gens qui vous disent oh la, la Montessori, c'est beaucoup trop strict, c'est sinistre, c'est beaucoup trop exigeant envers l'enfant, etc.

Speaker 1:

En général, moi, j'aime bien quand les choses sont caricaturées dans les deux sens, parce que ça veut souvent dire que la réalité est au milieu Et c'est souvent le signe d'une pédagogie assez équilibrée. Parce que je le répète souvent, mais ça vaut le coup de le répéter encore une fois, le cœur de la pédagogie Montessori, c'est liberté et discipline, c'est-à-dire que l'enfant a une grande liberté, liberté de mouvement, liberté de choix d'activité, liberté de parole, dans un cadre bien défini qui va développer chez lui non pas une discipline imposée, non pas le respect des règles parce que l'autre a dit, mais, à terme, le développement de son autodiscipline, de son autonomie, le fait de se donner des lois à lui-même, et tout cela doit être équilibré. Alors, bien entendu, comme dans tous les équilibres, c'est comme dans l'équilibre entre fermeté et bienveillance, dans la parentalité, toujours facile, parfois, on oscille vers un peu plus de liberté, parfois vers un peu plus de discipline. Et je pense que c'est de là que viennent ces préjugés que, d'un côté, montessori, ce serait l'enfant roi et que, de l'autre, montessori serait beaucoup trop strict. C'est que les gens ont peut-être été confrontés, ou peut-être via les médias, à un aspect un petit peu déséquilibré de la pédagogie Montessori.

Speaker 1:

Donc, dans ces cas-là, le mieux, c'est quand même d'expliquer, sans forcément en faire des tonnes. Le but n'est pas deêtre le cas, j'en sais rien. L'important est que vous partiez d'une posture où vous êtes très au clair avec vous-même, très droit dans vos bottes. Vous savez ce que vous voulez, vous savez pourquoi vous le voulez Et ça m'est arrivé à plusieurs reprises dans l'accompagnement, justement, d'accompagner les familles pour les aider à déterminer pourquoi elles choisissent cette pédagogie, ce qui les attire dedans, ce qui leur plaît dedans, et ça va leur servir de boussole, c'est-à-dire que peut-être, à un moment donné, il faudra faire des compromis, peut-être accepter de revenir en arrière sur certaines choses ou faire avec les moyens du bord en termes de matériel, d'argent, de temps, de disponibilité, mais le fait de garder cette boussole, c'est-à-dire pourquoi est-ce que je veux mettre en place la pédagogie Montessori?

Speaker 1:

qu'est-ce qui est important pour moi? Par exemple, c'est très important pour moi que mon enfant devienne autonome, indépendant, que ce ne soit pas un assisté, peut-être que c'est très important pour moi de préserver son envie d'apprendre. Et vous voyez que, suivant votre boussole, les valeurs essentielles que vous recherchez dans la pédagogie Montessori, vous allez la mettre en place d'une façon différente. Là, c'est la même chose avec vos proches. L'idée, c'est de dire, moi, ce queest le fait de préserver la curiosité et l'envie d'apprendre de mon enfant. Et à ce moment-là, vous pouvez donner des exemples.

Speaker 1:

Moi, j'ai rencontré une petite fille, par exemple, je vais partager un exemple que moi-même j'ai vécu. J'ai accueilli en atelier une petite fille qui était scolarisée en petite section, qui était une petite fille, qui était scolarisée en petite section, qui était une petite fille clairement très intelligente, qui savait faire les choses tout de suite, très vite, du premier coup. Et en même temps, cette petite fille, elle était déjà très formatée, c'est-à-dire qu'elle restait assise à sa chaise, elle ne bougeait pas, alors qu'elle avait toute liberté de mouvement dans l'espace Montessori. Elle aurait pu choisir je l'avais présenté plusieurs activités. Elle pouvait passer d'une activité à l'autre.

Speaker 1:

En fait, elle prenait une activité, elle la faisait une fois bien, du premier coup, parce qu'elle était très consciencieuse et qu'elle regardait très attentivement pendant la présentation, et ensuite, elle restait assise à sa table et elle attendait. Et j'avoue que ça m'a désolée, parce que cette petite fille avait 3 ans, et je me dis peut-être 3 ans et demi, et se dire qu'à 3 ans, 3 ans et demi, on soit déjà aussi triste, aussi triste d'apprendre que ça ne provoque pas plus d'enthousiasme que ça, alors que c'était pourtant une petite fille intelligente. Je trouvais ça assez désespérant. Donc voilà, vous pouvez raconter des histoires comme ça, ce qui vous a touché, ce qui vous a marqué dans la pédagogie Montessori.

Speaker 1:

Si vous vous adressez à quelqu'un de votre famille qui a des enfants, donc vos parents, par exemple, mais ça peut être aussi un oncle, une tante, un cousin éloigné, je ne sais pas qui a des enfants faites très attention. Je ne sais pas qui a des enfants, faites très attention, parce que là aussi, ça peut être vu comme une remise en cause de l'éducation qu'ils donnent actuellement à leurs enfants. Et là, moi, ce que j'aime bien dire, c'est que je n'ai rien contre l'école publique. Et c'est vrai, je n'ai absolument rien contre l'école publique, je n'ai rien contre le système.

Speaker 1:

Alors, j'ai certaines choses contre le système classique, contre certaines pratiques pédagogiques que je trouve dépassées, mais je suis la première à reconnaître qu'il y a plein d'enseignants passionnés, passionnants, qui font de leur mieux, et je ne dis pas ça avec condescendance, je dis qu'ils mettent tout leur cœur, font des recherches en pédagogie, et c'est sans arrêt de trouver les meilleures façons d'enseigner à leurs élèves, et qu'ils font de l'excellent travail, vraiment. Et donc, quand je défends la pédagogie Montessori, quand je défends la liberté de l'éducation, c'est-à-dire la possibilité d'ouvrir des écoles hors contrat, la possibilité d'instruire ses enfants en famille, ça n'est absolument pas une critique des gens qui mettent leurs enfants à l'école publique, ou la proximité géographique pour inscrire son enfant dans une école hors contrat. Et peut-être que, de même, toutes les écoles hors contrat ne se valent pas, ne correspondraient pas forcément à vos valeurs et à votre projet pédagogique pour votre enfant. Donc, vous pouvez, là aussi, préciser il n'y a aucun jugement chez moi sur l'école publique ou autre, mais c'est ce qui nous convient le mieux à nous, et voilà. Et si on adopte cette posture, étonnamment souvent les gens en face de nous commencent à raconter des choses sur l'école où est leurs enfants, parfois de bonnes choses, et parfois, justement, ils partagent les choses qui leur posent problème à eux aussi, mais parce qu'ils sentent qu'ils peuvent le faire sans que nous, nous allions les critiquer, eux, pour le choix de cette école.

Speaker 1:

Donc, ça, c'est très, très important d'être très ouverte là-dessus, de vraiment montrer qu'on n'est pas dans le jugement, qu'on est dans l'accueil, l'écoute et le partage. Ça demande vraiment, encore une fois, de partir d'une posture très sereine. Il faut que vous-même, vous sachiez très clairement pourquoi vous faites ça, que vous ne vous sentiez pas remise en question sans arrêt et que vous puissiez expliquer avec beaucoup de paix et de sérénité, et alors, peut-être que les gens vont s'ouvrir en retour Et peut-être pas. Dans ce cas-là, tant pis. Encore une fois, une relation, ça se joue des deux côtés.

Speaker 1:

Par ailleurs, alors là, c'est plutôt, je dirais, autour de la question de l'instruction inférieure, montessori. Vous avez des proches qui risquent de réellement s'inquiéter pour l'enfant parce que, encore une fois, on déploie beaucoup de préjugés sur la pédagogie Montessori et sur l'instruction inférieure, avec la peur que votre enfant ne se sociabilise pas bien avec la peur qu'il n'ait pas les bases, avec la peur qu'il ne réussisse pas à réintégrer l'école à un moment, etc. Donc, là aussi, c'est important de rassurer. Quand vous êtes en instruction en famille, vous pouvez expliquer que vous êtes contrôlé tous les ans, là où les enseignants sont contrôlés deux, trois fois dans leur carrière, que, justement, vous avez très à cœur que votre enfant ait les bases et se fasse des amis et soit bien sociabilisé. Vous pouvez expliquer que la sociabilisation à l'école, c'est quand même une vaste blague.

Speaker 1:

Faut pas s'imaginer que pendant six ou huit heures, les enfants se sociabilisent à l'école. Ce n'est pas vrai. Ils se sociabilisent pendant les récrés, pendant la pause de midi, s'ils restent déjeuner et encore. C'est-à-dire que parfois, en classe en tout cas, on impose le silence, on demande aux enfants d'éviter de discuter entre eux. Donc, ensuite, pendant les moments de pause, il faut bien se dire que c'est une sociabilisation très restreinte.

Speaker 1:

C'est comme si on vous disait adulte, tu peux te faire des amis, mais uniquement des amis de ton âge. Ah, t'as 38 ans? Bah ok, tu peux te faire des amis. Allez Entre 37 et 39 ans, on va être sympa quand même. C'est absurde.

Speaker 1:

Mes amis ont des âges très différents Et j'ai aussi des personnes âgées parmi. Alors, pas forcément des amis très proches, parce que c'est vrai que c'est quand même plus facile quand on a des situations de vie proches, mais j'ai des Pas mes meilleurs amis, mais j'ai de bonnes connaissances, des gens dont je me sens très proche, qui sont des personnes âgées, qui sont des personnes plus jeunes, et ça n'a aucune importance. Donc, voyez bien que la sociabilisation, c'est quelque chose de très limité. Donc, tout ça, ce sont des choses que vous pouvez partager, que alors, vous ne le savez peut-être pas, mais souvent, pour rentrer dans l'école publique, il y a des tests pour évaluer le niveau de l'enfant qui a été instruit en famille. Là, par exemple, notre aîné, qui est actuellement instruit en famille en 3e, vient de passer des tests pour pouvoir rentrer en 2e.

Speaker 1:

Alors, vous allez me dire il y a le brevet, mais ça compte pas, il va passer le brevet en candidat libre. Mais en plus, on lui a pour savoir s'ils pouvaient rentrer en seconde générale et technologique. Ils pouvaient faire des vœux, donc seconde générale et technologique, seconde pro, et puis, étonnamment, ils pouvaient mettre première générale et technologique ou première pro. Donc, ça pour vous dire que c'est très contrôlé, c'est très surveillé, Donc il n'y a pas de danger. En fait, s'il y a un danger, on le saura en moins d'un an, ce qui est moins de temps qu'il en faut généralement pour régler des problèmes à l'école, par exemple. Quand on a un enfant qui a besoin d'un d'accompagnement particulier, on sait bien que ça prend plus de temps qu'un an en général. Donc, voilà un petit peu comment vous pouvez répondre à ces inquiétudes, qui sont encore une fois légitimes et qui partent d'un bon sentiment souvent, c'est-à-dire l'intérêt que portent vos proches à votre enfant.

Speaker 1:

Parfois aussi, ça part de blessures narcissiques chez votre entourage Et là, ça n'aide pas forcément à vous de tout régler non plus. Vous pouvez leur donner les coordonnées d'un bon psy. Non, je plaisante, ça, c'est un peu passif-agressif. Surtout, ne faites pas ça. Mais ce que je veux dire, c'est que ça n'est pas forcément de votre responsabilité.

Speaker 1:

Et là, je voudrais justement vous apporter un peu de confiance en vous. Je voudrais vous rappeler que vous êtes les parents de vos enfants. C'est à la fois votre responsabilité, votre devoir d'éduquer vos enfants et, en même temps, du coup, votre liberté de choisir comment vous allez les éduquer. Vous avez pleinement et entièrement la responsabilité éducative de vos enfants Et, comme je le répète souvent, cette responsabilité, vous pouvez choisir de la déléguer à l'école publique, à une école privée sous contrat, à une école hors contrat. Vous pouvez choisir de l'exercer pleinement via l'instruction en famille.

Speaker 1:

Tout ça, c'est votre choix, mais c'est votre responsabilité. Ça n'est pas la responsabilité des grands-parents, par exemple. Justement, c'est un âge un peu merveilleux, l'âge lorsqu'on est grand-parent, parce qu'on a le plaisir de passer du temps avec ses petits-enfants. Sans cette responsabilité éducative, ce n'est plus notre rôle à ce moment-là. Donc, vous, en tant que parent, vous pouvez accueillir les conseils et vous pouvez le dire. Moi, je suis ouverte à la discussion, je suis toujours intéressée de connaître les autres points de vue et les conseils des autres. Mais le choix nous appartient.

Speaker 1:

Et le choix vous appartient parce que c'est votre responsabilité, parce qu'à l'âge adulte, si votre enfant a passé un mauvais moment dans telle école ou a passé un mauvais moment en instruction de famille, c'est vers vous qu'il va se retourner Et on ne fait jamais tout parfaitement. Je pense que nos enfants auront toujours des choses à nous reprocher à l'âge adulte. L'important, c'est peut-être qu'il y ait plus de choses positives que de choses négatives. On ne peut pas tout savoir. On n'est pas des parents parfaits, loin de là, et donc on fait ce qu'on peut. Mais justement, c'est en ayant conscience de notre responsabilité éducative qu'on peut faire les meilleurs choix en connaissance de cause. Je le reprécise aussi pour que vous-même, vous soyez plus apaisés.

Speaker 1:

Vos choix parentaux ne doivent pas être pris par peur de comment pourraient les vivre vos propres parents. Ça n'est pas votre responsabilité, vos parents. Alors, on a un devoir d'assistance envers ses parents lorsqu'ils sont en difficulté physique, financière, ça, c'est une chose, mais vous n'avez pas la responsabilité de prendre soin de la psyché de votre parent. C'est sa responsabilité. C'est un adulte. Et gardez bien en tête que choisir Montessori, ça n'est sa responsabilité, c'est un adulte. Et gardez bien en tête que choisir Montessori, ça n'est pas condamné ce qu'ont fait vos parents, et ça ne devrait pas rentrer en ligne de compte. En fait, dans le choix que vous allez faire. On peut faire le parallèle avec tous les conseils qu'on donne autour de la petite enfance.

Speaker 1:

Pendant longtemps, on a conseillé aux parents de coucher leurs enfants sur le dos. Pendant longtemps, on a conseillé aux parents de coucher leurs enfants sur le dos, pardon, de les coucher sur le ventre. D'ailleurs, je crois que moi-même, j'ai dû être couché sur le ventre quand j'étais petite. C'était ce qui se disait à l'époque. Je ne vais certainement pas en vouloir à mes parents, on m'a fait prendre un risque en me couchant sur le ventre, c'était.

Speaker 1:

On a pu analyser le fruit de cette pratique. Pour le coup, je crois qu'il n'y a plus de discussion. Il y a longtemps, on couchait les enfants sur le dos. Pendant une période, on les a couchés sur le ventre. Aujourd'hui, le débat, il me semble, est clos. En ce qui concerne la mort subite du nourrisson, être couché son bébé sur le ventre, cause des problèmes, renforce le risque de mort subie du nourrisson.

Speaker 1:

Donc, on privilégie un couchage sur le dos Et, en même temps, on évolue encore un petit peu en se disant que, pour certains enfants qui font des coliques ou qui sont inconfortables sur le dos, ou qui ont un risque de tête plate, c'est-à-dire qu'ils commencent à avoir la tête un peu aplatie à l'arrière parce qu'ils sont sans arrêt couchés sur l'arrière de la tête, on peut envisager des couchages sur le côté. Il y a différentes solutions qui existent pour maintenir l'enfant sur le côté et l'empêcher de rebasculer sur le ventre, parce que c'est ça le danger avec le couchage sur le côté chez l'enfant d'un côté, une nuit à gauche, une nuit à droite, essayer de changer les postures pour éviter la tête plate et éviter que la tête soit déformée d'un côté, parce que c'est vrai que les os du crâne, chez un bébé, sont très mobiles. Donc, c'est important de faire attention à la tête du bébé. Mais tout ça pour dire qu'on a même si le débat est clos entre sur le dos ou sur le ventre. On sait que sur le dos, c'est mieux. Le débat n'est pas totalement fini, c'est qu'il y a d'autres possibilités qui existent et on essaie de trouver de meilleures options. Et bien, c'est pareil pour l'éducation, pour l'éducation Montessori et la pédagogie Montessori. C'est quelque chose qui existe depuis longtemps, depuis 1907, ça fait plus de 100ul aujourd'hui Et en particulier, il y a des études qui ont été faites au niveau cérébral, au niveau neurocognitif, et on s'aperçoit que la pédagogie Montessori favorise le développement des fonctions exécutives de l'enfant dans le cerveau.

Speaker 1:

On en voit les résultats, ça a été étudié, ça a été analysé. Donc, voilà, c'est quand même particulièrement intéressant. C'est comme pour les méthodes de lecture. Ça a été très étudié, très analysé, et on sait aujourd'hui avec certitude que la méthode globale est une méthode terrible, que la méthode semi-globale ne vaut pas bien mieux et que ce sont les méthodes syllabiques, phonologiques, alphabétiques qui permettent un meilleur apprentissage de la lecture.

Speaker 1:

Il n'empêche que dans les années 70, par exemple, il y avait d'autres méthodes qui étaient employées et qu'on essayait. C'est comme ça, ça arrive, et peut-être que vous allez avoir envie d'essayer quelque chose de nouveau, qui vous attire pour vous rendre compte que non, c'était inefficace, ça ne fonctionnait pas. On a le droit de faire des erreurs aussi. Tout ça pour dire que ce n'est pas parce que les postures changent, parce que les idées changent, que vous jugez ceux qui ont fonctionné ou avaient d'autres idées différentes auparavant.

Speaker 1:

Donc, encore une fois, votre choix n'est pas un choix contre votre famille. Donc, encore une fois, votre choix n'est pas un choix contre votre famille, c'est un choix pour vous, pour vos enfants, pour, peut-être, leur développement global, cognitif, sensoriel, émotionnel, peut-être pour mieux respecter le rythme de votre enfant, peut-être, comme je le disais, pour son besoin d'autonomie, peut-être pour développer ses fonctions exécutives, peut-être pour poser de bonnes bases académiques, peut-être, en particulier, si vous choisissez l'intuition en famille simplement pour garder de bonnes relations avec votre enfant, pour passer du temps avec lui, bref, allez chercher ce qui vous a le plus touché et ce qui vous a décidé à pratiquer la pédagogie Montessori Et c'est cela que je vous encourage à mettre être en avant auprès de vos proches. Alors, j'ai beaucoup insisté jusqu'ici sur les explications que vous pouvez apporter. Encore une fois, je vous encourage à expliquer sans chercher à convaincre, en étant droit dans vos bottes, très apaisé sur vos propres choix, et en insistant bien sur le fait qu'il n'y a pas de jugement. À un moment donné, il va falloir arrêter de chercher à expliquer Quelqu'un qui ne veut pas comprendre, qui n'a pas envie d'écouter ce que l'autre a à dire et ne veut pas admettre que l'autre ait une vision différente de la sienne. Il faut laisser tomber.

Speaker 1:

Mais en même temps, quelque part, ça anime les déjeuners de famille. Si on n'avait pas ces petits débats, ça pourrait être un petit peu ennuyeux. Les déjeuners de famille, c'est quand même ça, je trouve. C'est peut-être très personnel, mais je trouve que c'est un peu ça qui fait le sel des déjeuners de famille. Ensuite, il y a autre chose que vous pouvez faire, qui va dépasser les mots, c'est d'inviter le proche en question à assister à une séance de travail Montessori. Alors, évidemment, si c'est un cousin éloigné, ça peut être compliqué, mais ça peut être de montrer simplement un matériel. Si vous êtes chez vous, vous allez vous dire ah bah, tiens, viens, je vais te montrer comment on fait. Choisissez un matériel parlant, peut-être le Cube 2000, qui a plein de choses contenues en lui. Et puis, le mieux, c'est quand c'est avec les grands-parents, par exemple, où souvent les grands-parents ont cette disponibilité pour venir assister à une séance de travail. Pour plusieurs raisons.

Speaker 1:

La première, c'est que c'est une façon de vous rapprocher. Vous allez passer un bon moment avec votre parent, à vous et votre enfant, et ensuite, au-delà des mots, votre parent va pouvoir voir comment ça se passe Et c'est là souvent qu'il y a les plus belles découvertes et que les grands-parents se sentent rassurés. Parce que alors, évidemment, attend rassuré, parce que alors, évidemment, attendez que votre enfant soit bien stabilisé, normalisé dans cet environnement Montessori, qu'il ait ses habitudes, que ça se passe bien, et ensuite, parce que c'est difficile d'introduire un tiers encore là-dedans si ça se passe déjà mal, et ensuite invitez votre parent. Ce qui est délicat, c'est qu'il faut expliquer quelques règles au départ. Déjà, expliquez à votre enfant que ça risque d'être un peu perturbant.

Speaker 1:

Il faut savoir que quand un adulte vient observer dans une classe Montessori, il doit obéir à certaines règles. Alors, ça peut se faire différemment suivant les écoles, mais généralement, il y a une chaise, qu'on appelle la chaise de l'observateur, qui est placée de façon à pouvoir voir un petit peu toute la pièce Et l'observateur doit rester assis sur sa chaise. Il ne se déplace pas, il ne va pas observer de plus près ce que font les enfants, il ne va pas discuter avec eux, il doit garder le silence et rester en observation. Et ça, c'est important pour ne pas perturber la classe, justement. Et ça, je dirais que c'est plus facile de l'imposer quand on est une école, une institution qui invite quelqu'un, qui accueille quelqu'un en observation, que lorsque vous accueillez votre papa ou votre maman pour une séance de travail Montessori, par exemple.

Speaker 1:

Une façon traditionnelle dans les écoles Montessori d'accueillir un observateur, c'est que les enfants préparent, par exemple, un café, un thé ou une boisson fraîche ou une collation pour l'observateur. Ça fait partie de leur travail de vie pratique et, en plus, de leur travail de grâce et courtoisie. Donc, encore une fois, ils sont parfaitement sociabilisés. Il ne s'agit pas de les mettre dans une bulle, mais donc, il faut que votre enfant soit normalisé, qu'il ait ses habitudes dans l'espace et il faut que vous expliquiez quelques règles de base à votre parent. Alors, essayez de rester sur un tout petit nombre de règles.

Speaker 1:

Moi, je maintiendrai le silence, c'est-à-dire qu'on chuchote quand on veut parler Et, pendant le temps de la présentation, de ne pas chuchoter du tout si vous faites une présentation à votre enfant devant votre parent, et de ne pas intervenir, c'est-à-dire de ne pas aider, de ne pas intervenir, de juste rester là pour observer. Éventuellement, votre parent peut prendre un livre en même temps ou une revue, mais voilà, le silence et ne pas intervenir. Pour moi, ce sont les deux règles les plus importantes Quand quelqu'un d'extérieur vient observer. Mais en général, quand un grand-parent se retrouve à observer son enfant, son petit-enfant, manipuler le matériel Montessori, gentiment, sérieusement, avec beaucoup de concentration, c'est là qu'il est le plus convaincu. Et j'ai déjà eu, aussi bien dans ma famille que dans la communauté des Montessori 7, dans l'accompagnement, j'ai vu le cas très fréquemment où des grands-parents étaient un peu hostiles, étaient inquiets, venaient souvent remettre le sujet sur le tapis en disant mais est-ce que t'es sûre de toi? quand même? Moi, ça me paraît pas terrible. Voilà tout ce que j'ai entendu. J'ai encore vu un article sur la pédagogie Montessori, etc.

Speaker 1:

Et après avoir été invité à une séance de travail, voir ses grands-parents changer du tout au tout et devenir eux-mêmes vos meilleurs avocats auprès de vos proches communs et de leurs proches à eux. C'est-à-dire que vous allez avoir des grands-parents qui se mettent à raconter, je ne sais pas à leur club de couture ou à leur bibliothèque tournante, ce que fait leur fille, leur fils, c'est que c'est quand même chouette. Alors là, ce qu'elle fait avec la pédagogie Montessori, je n'y croyais pas trop, moi. Je croyais que c'était comme ci, comme ça. Puis, en fait, oh là, là, qu'est-ce que c'est chouette.

Speaker 1:

Donc, parfois, ceux qui vous semblent les plus hostiles peuvent devenir vos meilleurs avocats, parce qu'on dit souvent que la haine est plus proche de l'amour que l'indifférence. C'est un petit peu la même chose là. C'est que, évidemment, on parle pas de haine, mais leur hostilité vient du grand intérêt qu'ils vous portent et qu'ils portent à leurs petits-enfants. Du coup, c'est beaucoup plus facile de basculer de l'hostilité à la fierté que s'ils n'en avaient rien à faire et qu'ils vous laissaient faire ce que vous vouliez, mais que ça ne les intéressait pas. C'est parce qu'ils ne sont pas indifférents qu'ils sont hostiles et qu'ils peuvent devenir vos meilleurs avocats. Et puis, enfin, dans certains cas, il faut simplement accepter de ne pas être d'accord. Comme disent les anglophones let's agree to disagree.

Speaker 1:

Mais à ce moment là, vous avez besoin de pouvoir poser quelques limites claires, c'est à dire d'exprimer très clairement je comprends que tu ne sois pas convaincu, je comprends que ça ne te parle pas, mais pour nos enfants, c'est notre choix et j'ai besoin que tu respectes notre choix. Je te propose que nous n'abordions plus le sujet, puisque c'est un sujet de dispute entre nous. Et là, on peut garder en tête quelques outils inspirés de la discipline positive, parce que la discipline positive, elle ne concerne pas seulement les relations avec nos enfants, mais aussi les relations avec tous les autres adultes C'est-à-dire d'utiliser autant que possible des messages en je voici ce que je ressens, voici ce que je propose, et que ce ne soit pas une attaque de l'autre On répète le fameux le tu, tu, le tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu, le tu, t-u, tu, t-u-e. On va essayer de rester encore une fois droit dans nos bottes avec ces messages en jeu, et puis de garder cet esprit de discipline positive, de fermeté et de bienveillance.

Speaker 1:

C'est-à-dire écoute, on en a discuté, on n'est pas d'accord. Je ne continuerai pas cette discussion parce que je crois que ça va juste nous fâcher et ce n'est pas ce que je souhaite. Je ne peux pas t'empêcher d'aborder le sujet à nouveau, mais si c'est le cas, je ne répondrai pas. Encore une fois, on ne peut se contrôler que soi-même, on ne peut agir que sur nos propres actions, nos propres paroles, et on ne peut pas contrôler l'autre. Donc, il faut toujours revenir à ce que nous allons faire, comment nous allons réagir dans ces circonstances-là. Voilà, c'est un épisode un peu long, mais c'est un sujet tellement important et tellement délicat, parce que tout le monde rêve de paix dans sa famille Et dans sa famille, aussi bien son conjoint et ses enfants que sa famille élargie, ses propres parents, ses oncles et tantes, ses frères et soeurs, ses cousins, etc. Et vous n'êtes pas seul.

Speaker 1:

Ça arrive très, très souvent, mais il y a des solutions, il y a des moyens de s'en sortir et les relations peuvent s'améliorer avec le temps. Par ailleurs, c'est tout à fait possible de rester fidèle à vos valeurs, à ce que vous croyez, à ce dont vous êtes convaincu, tout en conservant des liens familiaux. Ça peut être, par exemple, que vous allez éviter d'aborder le sujet Et, encore une fois, ce que je vous disais vous ne pouvez pas contrôler l'autre. Donc, peut-être que l'autre va insister, insister, insister, que l'autre va insister, insister, insister, et peut-être qu'à un moment donné, vous devrez dire écoute, là, j'ai essayé, je t'ai dit que je ne souhaitais plus en parler, mais le sujet revient parfois de façon un peu passive-agressive. Et alors, l'en est-vous dans l'apprentissage de la lecture? Parce que le petit Enzo, son cousin, il sait déjà lire toutes ses lettres, puis il sait écrire son prénom. Alors, toi, tu ne sais pas écrire son prénom.

Speaker 1:

Quand vous avez ce genre de remarques, là, encore une fois, vous avez le droit de vous extraire de la situation et de dire écoute, j'entends ce que tu me dis, j'entends que ça t'inquiète, mais je t'ai dit que je ne souhaitais pas en parler. Donc, ou bien on change de sujet, ou bien je vais dans la pièce d'à côté, ou bien je rentre chez moi. Vous avez le droit de poser des limites. C'est tout à votre honneur même de poser des limites, puisque vous allez être fidèle à vous-même tout en continuant à respecter votre proche qui vous parle.

Speaker 1:

Et respecter votre proche, ce n'est pas forcément de dire oui, oui, oui à tout. Ce n'est pas non plus de rentrer sans arrêt dans le conflit. C'est garder cet équilibre, d'écouter l'autre ce qu'il a à nous dire, d'être capable de lui partager des choses avec bienveillance. Et si, à un moment donné, l'autre n'est pas capable de respecter vos décisions, vous avez le droit de vous extraire. Et, encore une fois, vous avez le droit de choisir une autre voie éducative que celle que vous avez suivie, enfin, que celle que vos parents ont choisie lorsque vous étiez enfant.

Speaker 1:

Vous avez le droit de choisir une autre voie éducative tout en honorant le travail qu'ils ont fait, le travail de ceux qui vous ont élevé et qui ont quand même fait, pour la plupart d'entre nous, plutôt du bon travail. Je sais qu'il y a toujours des parents maltraitants, je ne parle pas de ces circonstances-là, mais, grosso modo, on s'en est sortis et on ne s'en est pas si mal sortis. Donc, vous avez le droit d'honorer le travail que vos parents ont fait, tout en choisissant autre chose pour vos enfants. Et alors, si vous voulez leur donner quelques explications sur la pédagogie Montessori, mais que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, quoi leur partager, comment expliquer les choses clairement sans y passer deux heures, vous pouvez partager à vos proches deux petits podcasts que j'ai enregistrés.

Speaker 1:

Au tout début de ce podcast, Ça doit être les épisodes un et deux, je crois. Ça s'appelle Montessori en 5 minutes et La Discipline Positive en moins de 5 minutes. Vous aurez les liens dans les notes de cet épisode. N'hésitez pas à partager ces deux petits épisodes À chaque fois, c'est en moins de 5 minutes où je fais un petit panorama de ce qu'est la pédagogie Montessori, ses principes essentiels, et un petit panorama de ce qu'est la discipline positive, avec l'équilibre entre fermeté et bienveillance. Donc, on n'est pas non plus dans l'autoritarisme, on est dans la discipline positive.

Speaker 1:

Ces deux podcasts, ça peut être des outils pour vous pour transmettre des informations de façon un peu légère. Écoute, tiens, voilà, j'ai vu ces deux podcasts-là, ou j'ai vu ce podcast sur la pédagogie Montessori. C'est en moins de cinq minutes, c'est court, ça ne te demandera pas trop de temps. Si ça t'intéresse, je t'envoie le lien. Voilà, donc, n'hésitez pas à partager ces deux épisodes. Et puis, moi, je vous donne rendez-vous mardi prochain pour un nouvel épisode du podcast. Je vous dis à très bientôt et je vous souhaite beaucoup de courage dans toutes vos conversations familiales avec vos proches et votre entourage. Et je vous remercie profondément pour votre écoute chaque semaine. A très bientôt, votre petite souris. 7. À de l'or. Sous-titrage, société Radio-Canada.