Montessori avec les Montessouricettes, pour les parents et les pros

287. Oubliez vos nomenclatures Montessori ! 3 activités pour découvrir la nature avec vos enfants (Redif)

Anne-Laure Schneider Episode 287

En Montessori, toute leçon de botanique commence par une promenade en forêt ou dans un parc, toute leçon de zoologie commence par l’observation d’un animal dans son milieu naturel…

Malheureusement, nous avons souvent une image un peu faussée des sciences naturelles façon Montessori, car ce que l’on trouve généralement un peu partout, ce sont des fichiers de nomenclature, des images, des photos, partagés par des blogueurs ou des enseignants.

Ces nomenclatures sont souvent très bien faites et il est très généreux de leur part de les partager, mais on peut avoir l’impression que tout le travail de sciences naturelles se résume à cela en Montessori.

C’est bien évidemment faux, mais vous comprendrez qu’il est beaucoup plus difficile de parler des expériences de la vie réelle. Comment partager un moment d’émerveillement ou de surprise devant les richesses de la nature ?

C’est pourtant là que tout commence…

Alors je vous invite à profiter du beau temps et (peut-être) des vacances pour sortir avec vos enfants, pour passer le plus de temps possible dehors. Mais pas dans un parc pour enfants, avec ses balançoires et son tourniquet, non, dehors dans la nature, pieds nus dans l’herbe ou en bottes dans la gadoue !

Et voici trois petites idées pour vous rapprocher de la nature avec vos enfants !

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Speaker 1:

Montessori chez eux avec leurs enfants ou les enfants qu'ils gardent. Dans ce podcast, nous parlerons donc de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d'instruction en famille ce qu'on appelle aussi l'école à la maison de co-schooling et de bien d'autres choses encore. Je ne sais pas si le soleil frappe également à votre fenêtre, mais tandis que je vous parle, je dois vous avouer que le beau temps et les fleurs en bourgeon nous appellent dehors avec insistance et que c'est presque difficile de m'enfermer aujourd'hui dans mon studio, mon tout petit studio, pour vous parler dans ce podcast. Et c'est vrai que, même si nous avons une véritable salle de classe Montessori à la maison, entre l'instruction en famille et mes formations Montessori, aujourd'hui, nous avons envie d'abandonner les tables, les cahiers et les nomenclatures soigneusement rangées et classées, parce que la meilleure façon d'apprendre, c'est de partir du monde vivant et réel. Et, contrairement à ce que l'on peut imaginer, dans la pédagogie Montessori, toute leçon de botanique commence par une promenade en forêt ou dans un parc si on est en ville, et toute leçon de zoologie commence par l'observation d'un animal dans son milieu naturel.

Speaker 1:

Malheureusement, je crois que nous avons souvent une vision un petit peu faussée des sciences naturelles dans le cadre de la pédagogie Montessori, car ce que l'on trouve un peu partout, ce sont plutôt des fichiers de nomenclature, des images, des photos, des cycles de vie des animaux, etc. Toutes sortes de ressources imprimables partagées par des blogueurs ou des enseignants. Et ces nomenclatures, ces images classifiées, ces cycles de vie sont souvent très bien faits. C'est d'ailleurs très généreux à ces blogueurs ou ces enseignants de les partager. On peut aussi retrouver ce genre de ressources sur des boutiques comme la boutique Documents Montessori, qui fait un travail de très grande qualité. Mais à force de ne voir que ça sur Internet, parce que c'est ce qui peut se vendre ou se partager et du coup permettre à des blogueurs de se faire connaître, on risque d'imaginer que tout le travail de sciences naturelles se résume à cela dans la pédagogie Montessori Associer des billets de lecture et des images, placer des images dans le bon ordre, placer des étiquettes, etc. Et tout cela est bien évidemment faux. Mais vous comprendrez aisément qu'il est beaucoup plus difficile de partager et de parler des expériences que l'on fait dans la vie réelle, et c'est souvent beaucoup plus délicat de transcrire dans un billet de blog ou, comme j'essaie de le faire aujourd'hui, dans un épisode de podcast, de partager un moment d'émerveillement ou de surprise devant les richesses de la nature.

Speaker 1:

Comment s'exprimer face à nos enfants au milieu de la nature? Et pourtant, pourtant, c'est là que tout commence. C'est pourquoi, aujourd'hui, je voudrais vous inviter à profiter du beau temps, si vous avez cette chance, et peut-être, si c'est encore votre cas, de profiter aussi des vacances pour sortir avec vos enfants et pour passer le plus de temps possible dehors, mais pas forcément dans un parc pour enfants, vous savez, avec les balançoires, le tourniquet, le revêtement synthétique, etc. Non, plutôt dehors dans la nature, pieds nus dans l'herbe, ou alors en bottes, dans la gadoue, parce que c'est dans la nature que l'enfant va apprendre à la fois à se rapprocher de la nature et de l'environnement, et donc à aimer et protéger cet environnement, mais aussi à mieux le connaître. Et même en ville, vous avez des espaces de nature. Alors, pour vous aider, pour vous mettre le pied à l'étrier, je vais vous proposer aujourd'hui trois petites idées pour vous rapprocher en famille de la nature.

Speaker 1:

Premièrement, vous pouvez essayer de faire repousser vos restes de légumes. Je sais, ça peut paraître bizarre, mais si vous placez votre oignon de poireau, par exemple, ou de carotte ou de salade dans de l'eau, vous allez voir qu'ils vont se mettre à repousser. Vous les mettez simplement dans une assiette, voire une assiette creuse, avec un petit peu d'eau, les racines vers le bas Et lorsque vous voyez, par exemple, pour le poireau, une tige verte qui est bien repartie, vous pouvez les replanter en terre Quelque part. C'est l'étape ultime du zéro déchet Et ceux qui ont un potager, je pense, en ont bien conscience. Si vous enlevez seulement quelques feuilles à votre salade et que vous laissez le cœur de la salade en terre, d'autres feuilles vont repousser jusqu'à ce que ce ne soit plus la saison, mais pendant un certain temps, vous allez avoir une salade qui se reconstitue systématiquement.

Speaker 1:

N'hésitez pas à expérimenter, parce que, chez nous, la première fois que nous avons essayé de faire repousser des poireaux, ça n'avait pas franchement été concluant. Sur 6 trognons de poireaux que nous avions mis dans une assiette pleine d'eau, un seul avait repoussé. Et du coup, j'avais cherché, j'avais observé comment d'autres personnes faisaient et j'ai appris de nos erreurs En observant ce que faisaient les autres. Nous avons réessayé en coupant le trognon du poireau un petit peu plus haut, c'est-à-dire en laissant un peu plus de partie blanche au-dessus du trognon. Et là, succès les six poireaux que nous avons remis dans de l'eau sont repartis Et nous en avions d'ailleurs replanté au potager, même si, depuis, nous avons déménagé et qu'étant enceinte, le potager avait été un peu laissé à l'abandon.

Speaker 1:

Ensuite, et vous voyez que ça, c'est le principe même de la pédagogie Montessori, c'est apprendre de ses erreurs et essayer de comprendre pourquoi est-ce que ces poireaux ne poussaient pas. On n'avait apparemment pas laissé suffisamment pour qu'ils repoussent. Peut-être qu'on avait coupé, dans une partie vraiment importante du poireau, celle qui lui permettait de se reconstituer, d'avoir conscience de ce qui, dans le poireau, constitue le cœur du poireau et ce qu'on peut couper et qui va se reconstituer ensuite. Et la nature est une excellente enseignante Si on ne fait pas ce qu'il faut, elle nous le fait très vite savoir. Et si, comme moi, vous n'avez pas spécialement la main verte, eh bien vous voyez tout de suite que si vous n'arrosez pas assez une plante, ou si vous l'arrosez trop, ou si vous ne la mettez pas suffisamment au soleil ou trop au soleil, eh bien les résultats ne se font pas attendre et votre plante dépérit. Alors, encore une fois, si, comme moi, vous n'avez pas la main verte, il vaut mieux avoir quelques plantes bien résistantes qui peuvent reprendre vie après de mauvais traitements.

Speaker 1:

Ça vous permettra d'apprendre de vos erreurs sans sacrifier une plante à chaque fois. Et, l'essentiel, à chaque fois que vous expérimentez et que ça ne fonctionne pas, c'est de ne jamais le prendre comme un échec, mais simplement de réessayer, d'essayer d'en tirer des leçons et de s'entraîner. Par exemple, nous avions passé l'étape de la repousse dans l'eau avec nos poireaux, mais pour autant, est-ce que nous allions réussir à les faire pousser dans la terre? Ça, ça restait un mystère Et puisque le potager s'est retrouvé à l'abandon, nous ne le saurons vraiment jamais. Alors, si vous n'avez pas prévu de faire de tarte au poireau cette semaine, pas de souci, rassurez-vous, ça fonctionne aussi avec la laitue, toutes les salades, comme je vous en parlais, avec les oignons blancs, si vous aimez ça, avec l'ail, avec le chou chinois, le céleri, le gingembre, ou même le basilic.

Speaker 1:

Donc, avec ça, vous avez quand même de quoi faire quelques expériences. Vous pouvez aussi le faire avec des carottes, mais ce qui va se passer, c'est que ce sont les fanes de carottes, donc les feuilles, qui vont repousser, alors que ce que l'on mange dans la carotte, normalement, c'est la racine. Mais voilà, on peut très bien se faire aussi une petite salade de fanes de carottes Et ça reste intéressant pour les enfants de voir que les fannes repoussent si on place le trognon de carotte dans de l'eau. Deuxième petite expérience vous pouvez planter quelques haricots en terre dans un petit pot en verre transparent. C'est une expérience assez classique. Je crois que tous les enseignants de maternelle ou de primaire ont fait ça un jour. Si vos enfants sont à, l'école, on vous a sûrement demandé un jour de rapporter un pot de yaourt, etc. Pour pouvoir voir germer un haricot.

Speaker 1:

Mais pourquoi plutôt dans un petit pot en verre transparent qu'un yaourt? C'est parce que si vous vous y prenez bien, vous devriez pouvoir observer beaucoup de choses. Ce que je vous invite à faire, c'est à ne pas mettre le haricot au milieu du petit pot en verre. Vous savez du petit pot de petites crèmes, par exemple, que vous lavez bien, ou des petits pots du style toutes petites boîtes, comme les boîtes d'eau, de limpe, etc. Et essayez de coller les haricots à la paroi, comme ça, vous allez pouvoir les observer à chaque étape de la germination. Ils ne seront pas au milieu de la terre Et vous pourrez même tenir un petit journal d'observation, alors que si vous les mettez au milieu, ça demande un petit peu plus d'imagination pour savoir ce qui se passe au milieu de la Terre.

Speaker 1:

Nous allions par exemple planter trois haricots dans le même petit pot, en les plantant chacun près du bord à des endroits différents, parce qu'il est aussi possible que, suivant comment est la terre, comment vous avez placé le haricot, près du bord, sur un haricot, vous ayez du mal à voir les racines, ou sur l'autre, la tige se met à pousser vers le centre du petit pot et que vous ne la voyez pas. Donc, vous pouvez en mettre plusieurs dans un petit pot orienté un peu différemment, vous avez plus de chances de pouvoir petit à petit voir la graine germer, les racines pousser, une petite tige émerger et ensuite, enfin, la plantule sortir de terre. Alors, premièrement, vous allez pouvoir introduire un peu de vocabulaire. C'est que la plantule, c'est donc la toute petite plante qui sort de terre, qui a non pas une tige, mais une tigelle, non pas des racines, mais des radicelles, si je ne dis pas de bêtises. Et ce que vous prenez généralement, ce que l'on prend généralement pour des feuilles qui sortent en premier, ce ne sont pas des feuilles, ce sont des cotylédons.

Speaker 1:

Alors, le haricot, par exemple, est dix cotylédons. Donc, il a deux cotylédons qui vont sortir, dans lesquels il y a les réserves de la plante, des réserves de la plante, ça va lui permettre de développer déjà sa photosynthèse, et puis, ensuite, de vraies feuilles vont pousser et les cotylédons vont petit à petit disparaître. Tout ça, c'est très intéressant à observer L'occasion d'introduire du vocabulaire et de comprendre comment la graine se développe. C'est qu'au départ, la graine a déjà en elle sa réserve d'énergie, mais elle va devoir développer ses racines dans la terre. Cette réserve d'énergie, elle va juste lui permettre de construire l'infrastructure de base pour pouvoir ensuite se nourrir, s'alimenter, s'alimenter en eau, s'alimenter en nutriments, recevoir l'énergie du soleil pour la photosynthèse et donc développer le reste de la plante. Et à partir de là, vous allez pouvoir faire quelques expériences aussi avec vos petits pots et vos haricots.

Speaker 1:

Vous pourrez, par exemple, mettre un haricot dans l'eau et l'autre dans la terre humide et voir comment il se développe, mettre un haricot au soleil et l'autre dans un placard, mettre un haricot dans une pièce au soleil et l'autre au frigo. Je ne vous donne pas les résultats de ces expériences. Le but, c'est que vous essayiez par vous-même. Quel que soit le résultat, et normalement, si tout se passe bien, vous devriez pouvoir mettre en évidence les besoins d'une plante.

Speaker 1:

La plante a besoin d'eau, mais aussi de terre, de lumière pour la photosynthèse, de chaleur, ce que l'on oublie souvent. Et même si vous ne voyez pas de différence entre les deux petites plantes, il y a, ma foi. N'en tirez pas de conclusion. Essayez de refaire l'expérience un peu plus tard avec toutes les conditions vraiment identiques, sauf un facteur, c'est-à-dire que si vous mettez une plante uniquement dans de l'eau, ne cherchez pas à la mettre en plus au frigo ou à l'ombre, ou dans un placard, etc. Au frigo ou à l'ombre, ou dans un placard, etc.

Speaker 1:

Prenez, faites exactement la même chose avec une autre plante, sauf que au lieu de la mettre dans de l'eau, vous allez la mettre dans de la terre humide. Mais ne changez qu'un seul facteur à la fois, pas deux, sinon vous ne pourrez pas avoir un résultat concluant scientifiquement. C'est aussi une façon d'introduire pour les enfants le processus scientifique sur lequel reposent toutes les sciences expérimentales, dont la botanique, les sciences de la vie et de la terre. Et une fois que vous aurez observé cette germination, que vous aurez étudié un petit peu tout ça, vous allez pouvoir utiliser le matériel Montessori qui vient dans un second temps. Et là, vous allez pouvoir, par exemple, travailler sur le cycle de la plante avec des petites maquettes, sur les puzzles Montessori qui reprennent la graine, les racines, les feuilles, et là, vous allez pouvoir introduire le vocabulaire que vous avez d'abord introduit sur la plante réelle. Vous allez pouvoir le réintroduire sur les puzzles pour retravailler toutes ces notions. Et ce qui va faire toute la différence, c'est que votre enfant aura vu à quoi cela correspond dans la réalité Et toutes ces choses un peu abstraites, comme la structure de la graine que l'on ne voit pas de l'extérieur, pourront prendre sens à ses yeux, parce qu'il va comprendre que, dans la graine, il y a une tige en potentiel, des racines en potentiel, etc.

Speaker 1:

Par exemple, si vous avez placé une graine dans de l'eau et une autre dans la terre, vous allez voir la première des graines, celle dans l'eau, qui va tout de même germer Parce que, comme je vous le disais, elle contient déjà en elle une certaine réserve de nutriments Et cette réserve de nutriments s'appelle l'albumène. Et vous allez pouvoir l'introduire sur le puzzle de la graine. Mais au bout d'un moment, la plantule dont je vous parlais n'aura plus de quoi se nourrir, les réserves de l'albumir. À ce moment là.

Speaker 1:

Et n'hésitez pas à introduire du vocabulaire qui vous semble peut-être compliqué. Peut-être que vous-même vous ne connaissez pas ce vocabulaire de l'albumène, des cotyledons, des plantes dicotyledones ou alors des plantes qui n'ont qu'un seul cotyledon et qu'on appelle monocotilédon. N'ayez pas peur de ce vocabulaire. Les petits adorent les mots compliqués. On dirait qu'ils les savourent. Vous savez qu'ils en ont plein la bouche.

Speaker 1:

Monocotilédon, et si vous, vous ne connaissez pas ce vocabulaire, ça n'est absolument pas grave. Moi-même, j'étais absolument nulle, ignorante au possible. En botanique. J'avais appris évidemment ce qu'étaient des racines, une tige, des feuilles, des pétales, la base. Mais vous m'auriez parlé de Cotillet-Don, je vous aurais regardé avec de grands yeux sans avoir aucune idée de ce que c'était.

Speaker 1:

Et ce sont grâce aux formations Montessori que j'ai suivies que je me suis prise de passion pour la beauté de la nature, ce petit miracle de la vie qu'à partir d'une petite graine, on puisse avoir une plante. Il se trouve que j'utilise aussi la pédagogie Montessori dans ce qu'on appelle la catéchèse du bon pasteur, qui est une forme de catéchèse inspirée de la pédagogie montessori, et dans cette catéchèse, on montre aux enfants, on leur parle de la parabole de la graine de moutarde. Alors, si vous ne connaissez pas cette parabole dans la Bible, ne vous tracassez pas. Si jamais vous la connaissez, peut-être que vous allez voir des choses d'un autre œil. On leur parle de cette graine qui est la plus petite du monde, et c'est une graine de moutarde qui ne correspond pas à notre graine de moutarde occidentale.

Speaker 1:

La graine de moutarde de Jérusalem est encore plus petite. Honnêtement, si vous la voyez, ça ressemble à un tout petit grain de café moulu. Pas le grain de café entier, un tout petit point noir de café moulu. Ça, c'est la taille d'une graine de moutarde de Jérusalem. Et là, lorsqu'on la plante, cette toute petite graine, elle donne un moutardier il me semble que c'est comme ça qu'on l'appelle qui est non pas une plante, non pas un arbuste, mais un arbre, un arbre avec un tronc.

Speaker 1:

Et dans cette parabole de l'évangile, on parle de cet arbre dans lequel les oiseaux du ciel viennent faire leur nid, alors qu'on part de cette toute petite graine minuscule, et donc, c'est une grande source d'émerveillement. Alors, évidemment, c'est une parabole qui parle du royaume de Dieu et qui a pour but de susciter l'émerveillement chez vos enfants face à la nature, à cette merveille qu'est la nature, à ce petit miracle de la vie qui, à partir d'une graine minuscule, peut produire un arbre, un véritable arbre, peut-être pas le plus grand du monde, bien sûr, mais un arbre dans lequel les oiseaux vont pouvoir faire leur nuit. Alors, pour vous donner quand un arbre dans lequel les oiseaux vont pouvoir faire leur nuit, alors pour vous donner quand même quelques billes, quelques éléments autour de ces mots comme monocotylédone et dicotylédone. Juste une petite remarque qui pourra aussi vous intriguer, vous, c'est que les plantes dicotylédones, elles donnent généralement des fleurs à 4 ou 5 pétales, ou alors des multiples de 4 ou de 5 pour les fleurs qui ont beaucoup de pétales, alors que les monocotylédones donnent plutôt des fleurs à 3 pétales, ou des fleurs qu'on dit à symétrie axiale, comme les orchidées. Vous voyez bien que les orchidées, quand on les regarde, elles ont un sens.

Speaker 1:

On ne peut pas les tourner et voir toujours la même chose. En gros, c'est ça, la symétrie axiale. Elles ont une symétrie, comme s'il y avait un miroir au milieu. Mais le miroir doit être placé d'une certaine façon. On ne peut pas le placer de toutes les façons et avoir une symétrie.

Speaker 1:

Et si vous voulez examiner la différence entre des plantes monocotylédones ou dicotylédones, voilà ce que vous pouvez planter avec vos enfants. Pour les plantes monocotylédones, vous pouvez planter de l'ail, du maïs. Laissez germer de l'ail. Par exemple, dans votre cuisine, on a parfois des bulbilles d'ail qui se mettent à germer. Laissez-les germer, plantez-les, puis vous verrez ce que ça donne.

Speaker 1:

Il peut y avoir de l'ail, du maïs, du poireau, comme je vous en parlais tout à l'heure, du blé, le lys ou l'orchidée. Tout ça, ce sont des plantes monocotylédones. Et pour les plantes dicotylédones, vous avez, par exemple, les tomates, les haricots, les courgettes, tous les cultures vitacées, donc les courgettes, les concombres, les potirons, en fait la plupart des plantes du potager, la plupart des fleurs qui seront rondes, si vous voulez que vous pouvez tourner, ce sont des plantes qui sont dites qu'autilédones à l'origine. Et une fois que vous les aurez plantées, plantez quelque chose de chaque catégorie et observez les premières choses qui sortent ce qui ressemble à des feuilles, Est-ce qu'il n'y en a qu'une? C'est une plante monocotylédone. Est-ce qu'il y en a deux, c'est une plante dicotylédone.

Speaker 1:

Alors, rassurez-vous, si y a tout un article de blog qui est associé à ce podcast. Le lien est dans les notes de cet épisode. Ne vous inquiétez pas, vous avez accès à toutes les notes. Vous pourrez vous y référer plus tard quand vous serez dans votre jardinerie ou au supermarché pour trouver les graines de ce que vous pouvez planter, qu'ils soient monos ou 10 cotylédones.

Speaker 1:

Et puis, autre petite expérience amusante, toujours avec le haricot, c'est que vous pouvez vous amuser à récupérer un haricot qui a déjà germé et ensuite à le retourner en mettant les racines vers le haut et en les recouvrant de terre. Et ce qui est fascinant, c'est qu'au bout d'un moment, les racines vont se tourner et repousser vers le bas Et si la tige avait commencé à pousser, elle va se mettre à pousser vers le haut, et c'est une merveilleuse occasion de découvrir qu'une plante a un axe. De manière générale, les racines poussent vers le bas et les tiges vers le haut, même si, à un moment donné, elles ont un obstacle. Et enfin, si vous manquez de patience ou que même en collant votre graine de haricot contre la paroi de votre petit pot en verre, vous n'observez pas grand-chose, il existe de très belles vidéos en timelapse, vous savez, où des gens ont pris des photos à intervalles réguliers et ensuite en ont fait une petite vidéo pour voir ce qui se passe.

Speaker 1:

À l'article de blog associé à cet épisode, je vous ai inclus une très belle vidéo de la germination d'un haricot sur 25 jours, et donc en quelques minutes, vous pouvez voir toutes les étapes les racines qui se développent, la tige qui monte, les cotylédons qui se développent, puis les feuilles et bref, la plante complète. C'est fascinant à observer avec les enfants. C'est quelque chose que vous pouvez reproduire aussi. Vous pouvez prendre une photo chaque jour, essayez de bien. Si jamais, vous pouvez laisser l'appareil photo toujours au même endroit, c'est encore mieux. Et puis, ensuite, faites-en une petite vidéo et vous pourrez observer la plante qui se développe. Et puis, troisième proposition que je vous fais pour vous émerveiller un peu devant la nature avec vos enfants, c'est d'essayer de vous mettre au jardinage et de créer un petit potager. Alors, je sais peut-être que vous habitez en ville, mais je vous rassure, vous n'avez pas besoin d'énormément de place pour faire du jardinage.

Speaker 1:

Déjà, une petite jardinière sur un bord de fenêtre ou un mur végétal, ou quelques pots d'herbes aromatiques dans la cuisine, ça ne prend pas de place, c'est utile, ça décore, c'est joli Et vous pourrez découvrir tout un tas de choses sur les plantes. Même à Paris, en plein cœur de Paris et non pas dans un parc, je me suis retrouvée en pleine rue, au milieu de grands immeubles, à faire une leçon de botanique à mes enfants sur les feuilles simples et les feuilles composées. Alors, si vous ne connaissiez pas la différence, rassurez-vous, je ne la connaissais pas non plus avant d'étudier la pédagogie Montessori. Et vous allez voir, c'est très simple. Contrairement à ce qu'on s'imagine, une feuille, on distingue une feuille au petit bourgeon qui se trouve à l'aisselle de la tige, qui n'est pas vraiment un tige, qui est ce qu'on appelle le pétiole de la feuille, donc le petit bourgeon qui se trouve là où la feuille se rattache à la tige.

Speaker 1:

Si vous observez bien les arbres autour de vous et je vous invite à le faire prenez une feuille et regardez là où elle se rattache à la tige Et à chaque fois, vous devriez voir un bourgeon. Et parfois, vous allez voir que là où on croit voir plusieurs feuilles, on a en fait parfois une seule feuille composée de plusieurs folioles. Les folioles ressemblent à ce qu'on appelle une feuille en général. La différence, c'est que tous ces folioles sont rattachés à la tige principale, à un endroit où il y a un bourgeon, alors que les folioles sont rattachés entre eux sur un pétiole sur lequel il n'y a pas de bourgeon. Donc, regardez bien Là aussi.

Speaker 1:

Je vous ai mis une image d'illustration dans l'article de blog. Je pense qu'une image vaut mieux qu'un long discours. Ce sera beaucoup plus clair avec l'image Et vous aurez en plus le vocabulaire des feuilles avec le rameau, avec le limbe de la feuille, avec le limbe de la feuille, la nervure principale et les nervures secondaires, le pétiole dont je vous parlais, le bourgeon, la tige, etc. Et si vous avez du sureau, par exemple, le sureau a des feuilles composées, toujours dans le thème du jardinage. Si vous avez un potager, invitez vos enfants à venir désherber avec vous.

Speaker 1:

Et en désherbant, vous allez vite remarquer que les racines sont très différentes les unes des autres et qu'on ne les arrache pas de la même manière. Certaines racines, vous les verrez, s'enfoncent très profondément dans le sol, mais il n'y a qu'une seule grosse racine principale, un peu comme la carotte en plus fin. C'est a qu'une seule grosse racine principale, un peu comme la carotte en plus fin, c'est ce qu'on appelle des racines pivotantes. Pour ces racines, on peut creuser un petit peu autour pour l'attraper aussi bas que possible et c'est assez facile parce qu'on est sûr de l'avoir intégralement arrachée si le bout n'est pas coupé. En revanche, d'autres racines, qu'on appelle fasciculées, rest. D'autres racines qu'on appelle fasciculées restent davantage à la surface, mais elles se séparent en plein de petits radicules, ce qu'on appelle des radicules. Alors, il n'y a pas besoin de creuser pour les arracher. Elles sont plus à la surface, mais on est quasiment sûr de laisser un ou deux petits radicules dans la terre, parce qu'ils sont si fins qu'ils s'arrachent très, très facilement. Et ces deux types de racines correspondent pour la plante à des stratégies différentes.

Speaker 1:

Dans le premier cas de la racine pivotante, elle va chercher les nutriments et l'eau très profondément dans la terre Et elle est aussi moins soumise aux petits animaux qui risquent de gratter la terre et d'arracher les plantes de surface. Mais dans le deuxième cas, là où il y a des racines fasciculées, la plante reste à la surface et s'étend davantage sur les côtés. Mais même si elle est arrachée, il y a des chances qu'il y ait un petit morceau qui reste dans la terre et qu'elle puisse repousser. Donc, les deux ont des stratégies de survie qui sont utiles, qui ont du sens, mais qui sont différentes. Et je peux vous assurer qu'après avoir désherbé pendant 20 minutes, une demi-heure, avec vos enfants, vous allez sentir la différence rien qu'au bout de vos doigts Et ça, c'est beaucoup plus parlant qu'un schéma de botanique.

Speaker 1:

Et c'est alors, c'est seulement alors, que les nomenclatures Montessori prennent tout leur sens, parce qu'elles aident l'enfant à trier, à classifier, à distinguer, c'est-à-dire à comprendre les choses. Mais elle serait bien, bien aride si ces nomenclatures venaient remplacer le temps passé dans la nature. Et cela n'a d'ailleurs jamais été l'intention de Maria Montessori de remplacer le temps passé dans la nature par des cartes de nomenclature, elle qui tenait à ce que toutes les écoles Montessori est un petit terrain où les enfants puissent sortir librement et quand ils le souhaitaient, ce qui n'est quasiment jamais le cas aujourd'hui dans les écoles. Donc, vous allez pouvoir utiliser les nomenclatures une fois que vous avez désherbé, par exemple en mettant de côté les différentes plantes que vous avez désherbées et en les triant entre eux, toutes celles qui ont des racines pivotantes, toutes celles qui ont des racines fasciculées, en associant les biais de lecture associés, en mettant l'image qui correspond sur chacune.

Speaker 1:

Vous allez travailler à faire une transition entre le réel et les cartes de nomenclature. Et enfin, toujours, si vous avez l'occasion d'avoir un potager, un petit bout de jardin, n'hésitez pas à confier à votre enfant son petit bout de jardin. Et si jamais vous vivez en appartement, confiez-lui sa petite jardinière. Il pourra y planter ce qu'il veut, ce qu'il aime, et observer. Il pourra expérimenter, il pourra apprendre de ses erreurs, comme nous-mêmes nous l'avons fait quand nous avons essayé de faire repousser des tronions de poireaux, et ce sera son domaine d'expérience. Rognons de poireaux, et ce sera son domaine d'expérience.

Speaker 1:

Au passage, il apprendra assez rapidement le sens des responsabilités, c'est que s'il oublie d'arroser en été, ses plantes vont mourir. Mais s'il s'en occupe bien, peut-être qu'il aura de beaux fruits et légumes, comme des radis qui poussent assez vite. C'est assez stimulant pour les enfants, parce qu'en une semaine, vous voyez déjà les feuilles des radis. C'est souvent intéressant et en quelques semaines, l'enfant a des radis qu'il peut manger et il peut être tout fier d'avoir semé, récolté et préparé ses propres radis. Et puis, évidemment, les fleurs. N'hésitez pas à les semer. Ce n'est pas la plus belle des récompenses que d'avoir de jolies fleurs chez soi.

Speaker 1:

Bien évidemment, pour tout ce qui est responsabilité c'est comme avec les animaux, c'est comme avec soi-même, avec le soin de sa propre personne il est important de trouver un bon équilibre. Vous pouvez par exemple montrer à votre enfant comment faire dans votre potager familial et lui proposer de reproduire dans son potager à lui, dans lequel vous le laissez entièrement libre. Prenez conscience aussi que si vous lui rappelez tous les jours qu'il faut arroser, ça va devenir une corvée et non plus une joie. Le plus simple, à la fois pour vous et en même temps le plus bénéfique pour son apprentissage, c'est de le laisser assumer les conséquences naturelles de ses actions et de ses oublis. C'est-à-dire que s'il oublie d'arroser, sa plante va dépérir un petit peu. Peut-être qu'il pourra alors réaliser qu'il a oublié d'arroser et arroser et peut-être que la plante repartira, peut-être pas. Ça dépend des plantes.

Speaker 1:

Certaines sont plus résistantes que d'autres. Dans tous les cas, ce graisser, vous pouvez planter, comme je vous le disais, des radis qui sont rapides, pourquoi pas? des tomates cerises aussi? C'est assez rapide. Et puis, c'est très gratifiant, une petite tomate cerise pour l'apéritif. Des coquelicots, des capucines ce sont des jolies fleurs qui poussent assez rapidement Des haricots nains. Voilà toutes sortes de choses que vous pouvez planter avec vos enfants.

Speaker 1:

Et en plus, si jamais vous avez un enfant entre 2 et 3 ans, jardiner répondra parfaitement à sa période sensible des petits objets. C'est l'âge où ils aiment souvent observer de toutes petites choses, comme une minuscule tige en train de pousser, une petite fourmi qui court sur la terre, ou alors une coccinelle sur une feuille. Je vous invite aussi, si vous ne les connaissez pas déjà, à aller jeter un œil sur le site Éveil et Nature, qui propose généralement plein de bonnes petites idées pour aider vos enfants à aimer la nature. Ils avaient quelques vidéos à un moment sur le thème du jardinage, pour aider vos enfants à jardiner. Je n'ai aucun partenariat particulier avec eux, ni avec Boutique Document. J'ai un partenariat avec Boutique Document Montessori, c'est-à-dire qu'elle fait des offres spéciales à mes stagiaires.

Speaker 1:

Mais moi, je ne touche rien du tout là-dessus. Ce sont simplement des sites que je vous recommande, parce que je les trouve de très grande qualité et que je trouve l'initiative d'Eveil et Nature, par exemple, absolument formidable. Mais peu importe comment vous vous y prenez, vraiment, vraiment, je vous invite à sortir à jardiner et à passer autant de temps que possible dehors. Si jamais, vraiment, vous aviez besoin d'être encore convaincu, rappelez vous que la vitamine d est excellente pour le moral et qu'on l'a produit en étant exposé à la lumière du soleil. Alors, ça n''empêche pas de mettre de la crème solaire, mais vous pouvez sortir, par exemple, avec les bras découverts pendant quelques temps. Donc, trouver l'équilibre entre la protection de votre peau, ne pas prendre de coups de soleil et, surtout, la protection de vos enfants par rapport au soleil. Mais quand même, ça met tout le monde de bonne humeur de passer un petit peu de temps dehors, et sans compter que les enfants se confient souvent beaucoup plus facilement quand on fait une activité ensemble. C'est l'occasion d'avoir des échanges un peu plus profonds, sans aucune pression, et je trouve que c'est une raison de plus pour sortir. Alors, regardez, admirez, émerveillez-vous.

Speaker 1:

La première fois que j'ai écrit l'article de blog par-trait duquel je fais cet épisode de podcast aujourd'hui, en trois jours, nous avions pu observer une fourmilière, deux campagnoles, près d'une mare, toutes sortes de petits animaux balayeurs, en préparant notre potager. Ce que j'appelle les petits balayeurs de la nature, ce sont les cloportes, les vers de terre, les litobies, tous les insectes, les vers de terre, les litobies, tous les insectes, tous les insectes, les animaux qui recyclent la matière organique pour en faire de la terre. Nous avions observé aussi un nid de fulc, le champ de la maison pas observé mais écouté évidemment le champ de la mésange et toutes les jolies fleurs qui s'étaient épanouies dans notre jardin. J'ai d'autres familles que nous connaissions. Elles avaient pu observer l'évolution d'une nichée d'oisillons, un nid de soriceaux ou la naissance de papillons.

Speaker 1:

Et là, aujourd'hui, tandis que je vous parle, nous avons pu observer la croissance de nos lapros, puisque nous avons des lapines, trois lapines qui ont mis bas. Donc, nous avons une douzaine de lapaux qui sont arrivés un peu en décalé dans notre maison, qui raffolent des pissenlits. Nous avons beaucoup observé les pissenlits, que nous avons dégustés en salade, en miel de pissenlit, qui est une spécialité franco-ontoise qui s'appelle aussi la cramayotte. Les lapins raffolent des pissenlits sans cuisine particulière, sans vinaigrette, mais nous, nous l'aimons bien aussi avec la vinaigrette. Bref, c'est l'occasion de faire toutes sortes de belles découvertes Et il n'y a absolument rien de plus beau que cette émergence de la vie à l'état brut. Alors, enfilez vos bottes. vous n'avez plus aucune excuse. Vous avez plein d'idées là, de choses que vous pouvez faire avec vos enfants pour vous émerveiller face à la nature.

Speaker 1:

Encore une fois, n'hésitez pas à consulter l'article qui est associé à cet épisode pour retrouver les noms, le vocabulaire que j'emploie, les schémas, la vidéo du haricot qui se développe, etc. N'hésitez pas non plus à rejoindre le terrier des Montessori 7, où je partage plein de ressources, dont des souris ou de parentalité. N'hésitez pas non plus, enfin, si vous voulez aider ce podcast, à lui mettre 5 étoiles tant qu'à faire, ou une petite note sur iTunes, sur Apple Podcast maintenant, je crois que ça s'appelle, et un petit commentaire pour faire découvrir ce podcast à d'autres parents, ou partagez-le sur les réseaux sociaux. C'est le meilleur moyen de le faire connaître et de m'encourager à partager encore plus de choses avec vous. Je vous souhaite une excellente semaine, si possible ensoleillée, en tous les cas dans la nature, et je vous dis à très bientôt, votre petite souris 7. Anne-la Sous-titrage ST' 501.