WORLD WAR COVID GUERRE MONDIALE: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- PAIX AU MONDE, ET BONNE VOLONTE -

March 11, 2024 mark Season 23 Episode 3050
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Mar 11, 2024 Season 23 Episode 3050
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Convivencia : apprendre à vivre ensemble. Le projet urbain et les protections environnementales.

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Convivencia : apprendre à vivre ensemble. Le projet urbain et les protections environnementales.

COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute

- PAIX AU MONDE ET BONNE VOLONTE

A. « Le spirituel

 Il doit y avoir un projet noble et important. 

Sa réalisation doit être vitale. 

La méthode de sa réalisation, active, aggressive. »

 
B. « L’intellectuel

 Ils doivent être convaincus que ce but est atteignable, non hors de portée.

Ils doivent voir aussi bien que leur organisation qui tente d’y aboutir est efficace. 

Ils doivent avoir confiance en leurs chefs... [confiance en leurs chefs — je dois répéter.] »
 

C. « Le matériel 

 Ils doivent sentir qu'ils obtiendront bonne justice...

Ils doivent, autant qu’humainement possible, être pourvus des meilleurs dispositifs pour cette tâche.

Leurs conditions de travail et de vie doivent être rendues aussi propices que possible. » 

 

« C’était une chose de rassembler nettement mes principes, mais toute une autre de les développer, les appliquer et les rendre reconnus... » Field Marshall Sir William Slim, De la défaite à la victoire, Four Square Books, p. 180.

 

Cet homme méditait le meilleur moyen de transformer une armée en déroute en celle triomphante. Ses méditations s'appliquent aussi bien à la transformation des Apprentis. 

L’ordonnance de la paix et le soulagement de désastres fourniront beaucoup d’occasions pour remodeler des villes détruites ainsi que leur forme de gouvernance.

La doctrine de choc du capitalisme de désastre prescrit que de tels désastres servent à neutraliser l’initiative progressiste et la remplacer par de la piraterie financière comparable à celle de l’ère victorienne. Constate où ça nous a menés. Apprenti préconise de s’en servir (seulement quand ils ont lieu dans la nature ; ne jamais les entamer exprès) pour faire pousser le progrès, plus jamais dans le sens opposé,  comme le planifient les doctrinaires de choc. 

Le programme de reconstruction planétaire placera des habitants de mauvais quartiers dans des habitations idylliques casant des centaines de milliers d’habitants ou bien des hyperstructures d'arcologie logeant des millions en confort, sécurité et opulence. La misère d’insécurité et de criminalité qui grouille dans nos ghettos urbains sera remplacée par l’ordre et la beauté jalousement gardés par appui populaire. Ces nouvelles villes réduiront l’empreinte urbaine en abandonnant l'usage de véhicules privés. 

De nos jours, nous hochons les épaules, convaincus que nous ne pourrions à peine défrayer davantage de taudis et de prisons, non moins les paradis urbains que je prévois. Il va de même pour d'autres technologies paisibles : nos réseaux de transport, d’éducation, de justice et de santé souffrent de dégradation inadmissible. Combien de fois nous a-t-on répété que l'argent n’existe pas pour fournir des services publics bien proportionnés ? Quoiqu’en temps de guerre, il y a toujours assez d'argent. Que les chiffreurs de coût aillent se pendre ! 

La gestion guerrière exige du personnel et des appareilles en grands nombres qui ne produisent strictement rien. Un pot réduit d'impôts doit soutenir des dépenses publiques en démesure pour des durées indéterminées. Ces débours en temps de guerre, sont si prodigieux que quelques mois de tels délires en temps paisible inciteraient l'économiste moyen à déclarer solennellement la ruine nationale. Malgré tout, ces guerres perdurent et entraînent des pays entiers au primitivisme d’âge de pierre. C'est-à-dire, jusqu'à ce que la défaite militaire n’aplatisse la dernière chambre forte et presse d'argent des perdants : évidemment les premières choses que les « gagnants » rétabliront. 

A vrai dire, on ne peut plus dégrader à ce point la qualité de la vie. Des « parcimonies » quant à la gestion paisible n'introduisent que des suppléments d'anéantissements, de mutilations et de dépenses secondaires. Sans grâce, des épargnes énormes sont détournées dans le financement de technologies d'armes. Ces programmes d'austérité sont démunis de profit et suicidaires à la longue : des épargnes sans but ni fin utile, destinées à un système bancaire en faillite et dévastateur. Cette prémisse se confirme avec l’écroulement financier qui perdure depuis 2008, ceux sporadiques auparavant et des désastres en série bientôt à venir : boursiers, sociétaux et environnementaux.

 

L’amélioration spectaculaire de nos villes comprendra quelques modifications plutôt décoratives.

·      Fontaines et parcs. Une nouvelle forme d'art urbain, de jardins et parcs, devra être lancée en parallèle de la reconstitution des couches aquifères et l’épurement de voies d'eau.
·      Davantage d’agréments bénévoles pour piétons : bancs, poubelles, fontaines et toilettes publiques, seront installés en ville, à la différence de la pratique actuelle les réduisant. 
·      La disposition de rejets urbains. Un indigent pourra suppléer son salaire de base en les ramassant et « vendant » à une station de collection avoisinante. Le trottoir malpropre doit être un déshonneur public et sa salissure, un méfait coûteux. Des oiseaux et rongeurs urbains peuvent être dressés pareillement. L’ironie est piquante, que des rats dressés soient plus serviables aux communautés urbaines que des jeteurs de rebuts (ceux-ci évidemment des médiocres frappés de sociopathie.)
·      L’artisanat magnifique de maîtres d’architecture et de construction remplacera les peu-chères piles en acier et béton armé, et les boîtes en verre coutumières. Imitant d'abord les œuvres de Henry Sullivan, de Louis Gaudi et de Luigi Colanni, elles évolueront en splendides conceptions originelles. 
·      Des villes grandes comme petites finiront par ressembler à l'arcologie de Paolo Soleri. Des pauvres habitants de patelins ruraux adopteront des dômes de Roumi tels que ceux créés par Nader Khalili.
·      On devra se conformer aux conseils qu’offrit Frank Lloyd Wright à un mauvais architecte : recouvrez la plupart des structures en béton avec d’extensives plantations de vignes et stands d'arbres. Etant donné l’actuelle technologie de revêtement, le béton et l'acier sont de bons matériaux de fortification mais minables en tant qu’habitat. Il s'avère que des plantations sont d’excellents moyens de régler la température et le bruit : ce dont nous avons grand besoin mais ne semblons pas disposés à adapter à nos besoins.
·      La règle des premiers sept mètres. Selon cette meilleure pratique d’aménagement urbain au Canada, les sept mètres au pied de grands bâtiments en ville doivent offrir le milieu optimal pour piétons. Des petites boutiques, des cours, arcades et d’autres établissements doivent longer le trottoir à l’échelle confortablement humaine. Par-dessus, les architectes et leurs clients pourront faire ce qui leur plait pour satisfaire les exigences de zonage urbain et réduction des coûts. 

 
Le baron Haussmann démolit des milliers de taudis afin de tailler les grands boulevards de Paris. Sans compter son dégagement des voies parisiennes et ainsi des artères cérébrales de la France, son ouvrage nivela beaucoup de quartiers misérables, labyrinthiques et récalcitrants. Il s'est acquitté de son obligation d'armes en créant des boulevards assez larges pour permettre à la cavalerie de charger la foule et assez étendus pour que l'artillerie gouvernementale pulvérise les barricades révolutionnaires. 

En 1871, des dizaines de milliers de progressistes français furent exécutés en tentant de défendre Paris contre des militaristes prussiens victorieux et leurs prisonniers de guerre français, réarmés et dirigés par leurs chefs ultra, fous de vengeance. 

La bataille et le désastre ont toujours provoqué de massives destructions urbaines et le continueront sans doute. Suivant sur leurs talons, les Apprentis abandonneront des zonages inutiles et reconstruiront l’infrastructure urbaine pour efficacité optimale. 

Par exemple, on laissera tomber l’inepte habitude de ségréguer des voisinages commerciaux, résidentiels et d’industrie légère, et permettra à la plupart des Américains de vivre, faire leurs courses et travailler dans le même voisinage. Ce troc de zonage éliminera des permutes ridicules, réduira les frais de location et de service, ranimera des voisinages somnolents et rendra plus évidents et moins profitables des problèmes de pollution, de taudis et d'autres sociopathies urbaines. 

Des agréments piétonniers proliféreront : jardins, fontaines, arcades publiques et des milliards d'arbres urbains remplaceront les triples monstruosités du trafic véhiculaire urbain, de l’affichage commercial et de l'art public comme couramment conçu. 

Des nouvelles lois exigeront qu'un arbre soit planté pour chaque panneau publicitaire et pour quelques places de stationnement. Celui abattant un arbre dans un certain secteur payera une amende dont le montant ira à planter d’autres tout près. Par un moyen ou un autre, cinquante pour cent de la superficie urbaine doit être livrée aux arbres — les Apprentis à venir considéreront ce pourcentage risible. 

Pendant le plus sombre du Moyen Age en Europe, la Dar Al Islam atteint son pinacle de gloire parce que des musulmans habiles ont promu les plus habiles des non musulmans. Ce fut alors le premier âge d'or de l’Islam ainsi que celui des juifs séphardiques. Ce regroupement de sages : arabes, persans et autres ; musulmans, juifs, chrétiens et autres ; préserva ce qui subsista de la civilisation en accumulant des glorieux suppléments de sagesse et de beauté. Aux environs de 820 de l’EC, la maison de la sagesse fut établie à Bagdad pour recueillir des anciens textes, les traduire et en apprendre. Les Apprentis doivent rénover cette convivencia : s’enseigner à vivre en harmonie. 

En dépit de ces efforts concertés, la nécessité de défrayer des armées croissantes a estropié cette largesse d'esprit. La résurgence du militantisme fondamentaliste a dissipé le peu de bonne volonté sauvegardée de la récente dévastation mongole. Les voisins ont entretenu des armées également larges et importunes qui finirent par tourner contre leur populace et son administration pour se sustenter à court terme. Ces bouleversements ont mené à la dévastation. Le monde islamique subit une telle crise que des impérialistes étrangers ont fini par le dominer pour des centenaires. La même chose est advenue en Chine.

Ainsi que la Chine vient d’émerger dans son second âge d’or, l’Islam en fera bientôt autant à cause de son rejet du terrorisme en faveur d’un Jihad massif pour sa maison paisible. Des transformations équivalentes peuvent être anticipée d'autres religions mondiales. Elles encourageront la floraison de la civilisation paisible aussitôt qu’elles auront rattrapé leurs meilleurs sentiments, comme des casquettes emportées par le vent. Le pape François figure comme chef de file.

Ce fut également l'âge d'or du jardin musulman, pourvu de canaux, de réservoirs, de fontaines, de piscines et de lacs ; de cours orientés vers l’intérieur et de parcs ouverts au public ; fleurs, arbustes et arbres fournissant ombre, parfums et fruits ; aussi d’habitats d’oiseaux et de bêtes sauvages et dociles. Les Musulmans ont réservé ces lieux de tranquillité pour méditer. Etant donné leurs conditions resserrées de vie, la vie privée et la contemplation leur furent d’accès presque impossible ailleurs. 

Le mot « paradis » vient de l’expression persane pour un jardin. Le coran (Qran) décrit le paradis comme un parc ombragé sous lequel coule le fleuve d’eau fraîche. L’idéal habitat humain dans la bible est le jardin d'Eden. 

Chaque civilisation sage a prisé ses parcs et jardins ; chaque âge d'or nous les a présentés pour confirmer son élégance et sa grâce. Nous qui nous obsédons à empoisonner le monde, tout en niant cette tendance, devrions nous instruire des Arabes rescapés du désert dans leur jardin. Eux, au moins, n’ont eu aucun choix. Puisque nous avons aménagé le désert en série en démontant le monde naturel, nous devons transformer chacun de nos espaces publics et privés en modèles réduits du paradis. 

En plus, on devra rendre fin au harcèlement d’indigents et installer des agréments piétonniers de luxe. Sans exception, les religions légitimes répondront aux besoins des pauvres comme première priorité. Dieu rend faveur à leur bonne provision. Dans le coran, (Qran) ce fut la seule excuse pour imposer les fidèles. Encore une fois, le pape François nous devance.

Le milieu piétonnier doit être rendu encore plus invitant et agréable, non moins. Les élites américaines se déshonorent en tolérant des rejets partout et en négligeant des fontaines publiques, toilettes, bancs de parc et d’autres agréments avantageux aux passants. 

Leur incompétence se comprend encore moins bien quant aux panneaux publics. Ceux de rue mal placés et arrachés prolifèrent dans les villes américaines, ainsi que ceux directionnels peu clairs. La plupart des bâtiments ne portent aucune plaque numérique. Les panneaux localisateurs sont tellement mal dessinés et mal plantés le long de la rue qu'ils ne servent aux chauffeurs que comme aide-mémoire s’ils ont déjà trouvé leur chemin par épreuve et erreur. En réplique aux règles de la circulation, alambiquées exprès afin d’imposer des amendes supplétives, l’affichage de rue est couvert de paragraphes de texte au lieu de quelques idéogrammes précis, rendant difficile leur déchiffrage et obéissance, avant que des caméras de circulation ne jouent à l’attrape-nigaud avec des conducteurs désorientés. Ceci malgré le fait que l’affichage public est devenu un sujet de certification universitaire en Amérique. Comme la plupart des pratiques administratives contemporaines, elles se sont « innovées, standardisées et optimisées » hors toute utilité pratique hormis celle d’intérêts. 

Autant en ville qu’en l’âme, tout permit d’être moins que magnifique nous accoutume à la mort d'esprit. Cette déchéance ne parvient qu’à favoriser la mentalité cernée en bloc de prison, entièrement parée pour l’exploitation d'armes. L’habitat urbain ne peut être diminué en vue de chasser les pauvres de la rue, sans aigrir le sort de chaque passant. De plus en plus souvent de nos jours, celui-là n’accueille en centre-ville qu’une poignée de millionnaires et des foules de SDF, alors que la marée journalière de salariés banlieusards monte au petit matin et disparaît aussi rapidement au coucher du soleil.

Dans l’avenir, les centres-villes logeront des millions de télétravailleurs chez eux. Les bureaux corporatifs deviendront virtuels et disparaîtront, à l’exception d’un étage de bureaux communautaires pour de multiples étages rebâtis en domiciles dans chaque tour urbain.  

Des routes motrices enserreront des kilomètres carrés de verdure urbaine voiture-exclue. Les campus universitaires américains opèrent assez bien ainsi, imitant l'ergonomie d'une ville de la renaissance. Fourni de réseaux complets de transit public, d’inépuisables sources d’eau de bonne qualité, de drains modernes, de câbles à fibre optique et puits d’énergie ; elles présenteront un milieu optimal pour la réalisation des Apprentis. 

Des piétons, des bêtes, des bicyclettes et des rares véhicules de service seront permis dans ces zones autrement interdites aux automobiles. Des ceintures vertes s'étendront le long et large des villes à venir : offrant d’excellentes pistes de passage pour bicyclistes et piétons, servant aussi comme voies de transport public, soit sous terre, à la surface ou par-dessus, ou au PLA. 

Les bicyclettes sont des moyens efficients de transport, elles seront adoptées partout où des voitures sont interdites. Ces modes de transport ne doivent pas être mixtes. Autrement, comme à présent, de l’acier commun, converti en voitures conduites par des sots les moins recevables, parvient à casser l’os précieux de ceux les plus louables. 

Sans quoi, des artères cantilevers au service de cyclistes et de piétons, feront pont par-dessus les routes automobiles en milieux densément bâtis. A d’autres intersections, ceux-ci auront droit de passage, comme des bateaux à voile devant ceux à moteur.

 

L'on s’attend à ce que les combattants modernes puissent conduire et maintenir des véhicules militaires. La monstrueuse flotte véhiculaire qu’exige une armée mécanisée doit être fabriquée par des cartels industriels tout dévorant. Le civil moyen doit maintenir son véhicule particulier pour rester en pratique et subventionner les complexes géants de travail à la pièce, d’assemblée et d’entretien. Sans quoi, une fois qu’éclate la guerre, trop de temps serait requis pour former des mécaniciens débutants, construire des nouvelles usines à partir de zéro et cultiver la maladive hiérarchie corporative qu’exige leur gérance. 

Leur remplacement par le transport public omniprésent offre des avantages paisibles évidents. En discutant du transport public, ne parlons plus de flottes d'autobus laids, puants, dissonants, empoisonneurs, décrépits, inopportuns, surchargés, maladroits, inconfortables et promoteurs du crime, forçant des banlieusards de partager leurs échecs de civilité et d'hygiène. Ces flottes les traînent au loin et les posent en mini-décharges d'ordures du matin au soir, les assourdissent à l’intérieure du véhicule comme en dehors, les peignent de la puanteur du gasoil à la fois carcinogène et leur dépriment autant l'esprit que l'immunité. Aucune automobile ne se laisserait vendre si son milieu sonore assourdissait ses occupants comme en parvient un autobus, si elle puait autant et si à mi aussi inconfortable.

Envisage au lieu un écoulement capillaire continu de microbus privés mais subventionnés, propulsés par moteur silencieux et non polluant. Ils alimenteront un système artériel de transport public composé d’autobus articulés, de monorails, de tramways, de bacs à piéton et de transports en banlieue plus légers que l’air. Le transport de porte à porte (épicé par des randonnés stimulantes dans des voisinages plaisamment libérés de voitures) pour une fraction du coût actuel. 

Un euro versé pour construire du transport public génère davantage d’emplois que celui versé pour des automobiles particuliers, encore plus que cette somme pour des autoroutes militaires, et beaucoup plus qu’en directe aux armes. Alors, qu'attendons-nous ? 

En temps voulu, les voitures seront bornées aux routes interurbaines, aux relais d’autobus, aux garages gratte-ciel et souterrains … et puis au recyclage. Des chevaux et des mules reparaîtront en secteurs ruraux, comme des chameaux en région aride et dromadaires, lamas et alpagas en montagne. Une industrie toute nouvelle émergera, de chariot de transport et de machine agricole. Bon usage sera fait de nouveaux animaux de trait, (l’engin propulsé de manière à rattraper les déchets et les brûler comme carburant, par exemple) de l’énergie électrique solaire, des polymères durs de poids éphémère, et des pièces mobiles presque sans friction, fabriquées dans l’espace. 

 

Les Apprentis consommateurs témoigneront d’une autre évolution culturelle. Ils favoriseront le raccommodage d’appareils de bonne qualité par-dessus leur remplacement au rabais. Des machines seront conçues pour simplicité et robustesse de dessin élégant. Longévité, fiabilité et facilité d'entretien, toutes culmineront. Celles non œuvrées localement à la main viendront chuter doucement sur la surface terrestre à partir d’usines orbitales, leur coût de livraison baissé par la gravité. De longs apprentissages techniques réapparaîtront avec la maîtrise d’ouvrages pratiques. 

Des administrateurs incompétents disparaîtront avec le rétrécissement de leur durée politique, et des amateurs circonspects assumeront leur responsabilité. De l’assidue surveillance publique deviendra un important sport de spectacle. L’activité politique, à présent en arrière scène, fera face au minutieux examen public. Les secrets et les scandales politiques attireront des recherchistes agressifs, les équivalents des paparazzis actuels en poursuite de stars recluses. 

Des petits établissements, des magasins et des coopératifs familiaux fleuriront à nouveau, au gré de réseaux corporatifs convertis à ces priorités inédites. Les problèmes de pollution diminueront dans la mesure que les automobiles seront reléguées au transport en gros et aux services d’urgence, et que des nouvelles technologies de conservation réduiront leur demande énergétique. La pollution de véhicules à combustible disparaîtra et l’environnement se remettra tout en proportion. La santé publique bénéficiera de suppléments d'exercice.

A ce jour, on achète une gamme de machines domestiques économisant du travail et de coûteuses machines d'exercice : ces transactions profitables pour les rares mais une grande perte de temps et de fonds pour les humbles. Nous nous remettrons bientôt à la marche à pied. Nous en général – et nos enfants inlassables en particulier – fréquenterons des stations d'exercice d’où nos efforts aérobics amélioreront la santé, produiront un peu d'électricité en échange d’un peu d’argent de poche : comme des indigents contemporains en reçoivent pour leur sang.

 

Dans le livre, Secrets du sol : Des solutions de nouvel âge pour reconstituer notre planète, Harper Collins and Row, 1989, Peter Tompkins et Christopher Bird, (co-écrivains de La vie secrète des plantes) fournissent des exemples intéressants d’industries familiales à venir, dont l’expertise sera de restaurer le sol en fournissant de l’engrais en mélanges symbiotiques de microbes, d'insectes, de champignons et de plantes. Ceux-ci remplaceront l’engrais synthétique et des poisons qui compromettent la biosphère entière. Grâce à des nouveaux traitements microbiologiques, l’augmentation nette dans la profondeur globale du sol surpassera son épuisement par l’industrie agricole actuelle.

La pratique de terra preta (biochar, agrichar) à l’échelle industrielle parviendra à deux aboutissements probables :

 ·      du biocharbon en millions de tonnes par année pour servir aux terreaux épuisés comme du fertilisant de haut carbone ; et
·      la réduction systématique du CO2 et son réchauffement global. (En anglais) http://www.sciencedaily.com/releases/2010/08/100810122030.htm

 

Des usines seront établies à la bouche des grandes rivières pour extraire leur engrais chimique et d’autres éléments toxiques avant qu’ils ne pénètrent dans l’océan. Des fermiers à venir feront bonne affaire en exploitant le sol sous-marin, le terreautage, la rotation des récoltes, le reboisement, le vieillissement accéléré d’étangs et de lacs artificiels. Des conseils déviques régleront l'architecture génétique. Les Apprentis démantèleront des scandaleux cartels industriels qui sont parvenus à :

 ·      élever en ferme d'usine des bêtes de pseudo nourriture néo-mutante gavées d’antibiotiques ;
·      faire pousser des moissons industrielles aux toxines d’ingénierie génétique ; 
·      trafiquer des tas de pesticides stérilisant du sol et engrais inorganiques qui eutrophient les voies d'eau ; et
·      commettre de l’exploitation minière-agricole en général. 

 

Ce monstre aux têtes d’hydre sera remplacé par le contrôle organique des vermines et renforcement naturel de la fertilité. Des bêtes de nourriture seront élevées en robustesse et bonne santé, plus jamais affaiblies au point d’augmenter leur dépendance de produits pharmaceutiques corporatifs. Leur appareil digestif sera adapté à digérer des versions réarchitecturées des mauvaises herbes les plus prolifiques. Ainsi éliminera-t-on la plupart de leurs suppléments alimentaires fréquemment contaminés à l’heure actuelle.

Les Apprentis interdiront le cannibalisme cultivé. Des farines de chair ont été remises aux bétails, volailles et poissons, comptant sur la dissemblance physiologique entre l’espèce consommatrice et celle consommée pour interrompre la voie d’infection, quoique cela en sait ouverte á grand pour de méchantes transmissions de prion. Qui plus est, on bloquera les tentatives d'élever des troupeaux industriels dans des sorts statiques, ainsi que les autres abus agronomes.

Autrement, l’humanité adoptera le végétarianisme ou l’instectévorisme et souffrira de nausée existentielle à l’idée de dévorer des mammifères qui saignent et souffrent tout comme nous. Nos descendants pourront nous trouver, nous autres omnivores primitifs par choix, des monstres d’extravagante cruauté, qui remplirent le monde de panique et de souffrances superflues.

Les Apprentis développeront d’autres aliments de grande valeur protéinée et vitaminée, à partir de micro-organismes comme la chlorelle, la wolffie et la spiruline. L'aquiculture et l’affermage poussé de micro-organismes et d’insectes remplaceront la pêche océanique et l’exploitation de bétail. Ces dernières industries rendront des produits de luxe consignés à la consommation de rareté rituelle. Au lieu de permettre aux organismes nuisibles de piller la moitié de nos récoltes chaque année, ceux-là mêmes seront cultivés pour livrer la moitié de nos besoins protéiniques, tout en réduisant l’étendu de nos terres exploitées. 

Des villes incorporeront au moins un grand bâtiment (plusieurs, assurant donc leur redondance lors d’urgences urbaines) dans lesquels une quantité suffisante d’insectes, de bactéries et d’algues sera pour fournir aux citadins leurs éléments nutritifs quotidiens. Cette cultive croîtra en volume, soit en milieu urbain soit ailleurs, si pourvue de bonnes eaux copieuses et d’assez de lumière solaire. De telles usines urbaines réduiront l’étendu des terrains agricoles mis de côté pour soutenir les populations urbaines, aussi peut-être comme pompes de chaleur et voies de purification d’eau.

Les hamburgers de soja actuels au goût de carton, et les frites molles, dites « coupés à la main » évolueront en gourmandises aux formes croquantes et saveurs alléchantes de frites dorées et de hamburgers de haute marque, cuits moyens, tout en excédant leur contenu alimentaire et éliminant leurs éléments toxiques. Bien sûr, d’autres saveurs et mises en bouche seront perfectionnées. 

Des nourritures splendides pourront être cultivées dans le désert : des bourgeons de cholla, des graines de chia, des haricots tepary, des garnitures du cactus de la figue de Barbarie, et de la farine des cosses de mesquite : parmi les nourritures les plus salubres au monde. La tribu de Tohona Odham se spécialise dans la cultive de tels aliments à Tucson en Arizona. 

L’arbre mongongo (Ricinodendron Rautanenii ou Euphorbiaceae Schinziophyton) résiste à la sécheresse, tout en rendant abondante alimentation à certains chasseurs glaneurs en Afrique. Un certain poids de ses noix offre deux fois la protéine du beefsteak et cinq fois les calories d’un poids égal de riz. 

L’arbre Moringa (Moringa Oleifera) présente de nombreuses applications médicinales et nutritives. Ses graines produisent de l'huile culinaire à 30% de leur volume ; le gâteau restant peut servir comme floconneux pour épurement d'eau. Ses cosses, appelées pilons, sont cuites telles que des haricots verts ; ses graines et fleurs sont comestibles. Aussi dit-on que ses feuilles contiennent plus de vitamine A que la carotte, de calcium que du lait, de fer que des épinards, de vitamine C que l’orange, et de potassium que la banane. Elle résiste à la sécheresse, rend fertilité aux sols pauvres et pousse sur presque tous les continents, mais ne tolère pas le gel. Soit, faites pousser en quantités industrielles sous verre.

D'autres desserts désertiques remplaceront nos farines excessivement traitées, graisses saturées de toxines et  sucres induisant le diabète dont nous nous dosons habituellement, ainsi que leurs remplaçants contemporains encore plus toxiques. J’attends le jour où les feuilles de pissenlit et d’autres mauvaises plantes autant acres seront transformées en gourmandises.

En 2008, Carl Hodges a cultivé de la salicorne et d’autres halophytes (plantes amantes du sel) les irriguant avec de l’eau de mer aux rives désertiques de la Mer de Cortés. Elle peut être mangée crue ou cuite à vapeur, pressée pour de l’huile sinon broyée en farine de haute protéine, espérons de bonne saveur.

Un recherchiste israélien a découvert que des moissons ordinaires peuvent être irriguées goutte à goutte avec de l’eau salée, pourvu que leurs lits de racine ne se ressèchent jamais. De vastes étendus de désert seront recouverts d’halophytes anti-caloriques, qu’ils soient comestibles ou pas.

Quant au chanvre, voici 101 usages nutritifs, médicamenteux, comme article de toilette et composant industriel : http://www.recipenet.org/health/articles/101_uses_hemp_chart.htm. Sa criminalisation, pour l’unique raison qu’il s’est prouvé la meilleure drogue psychotrope dans l’histoire humaine, est d’elle-même un crime impardonnable. 

L’architecture génétique et ses économies d'échelle promettent d’accélérer des technologies d’algues alimentaires et énergétiques. Par architecture génétique, je n’entends pas l’ingénierie génétique menée de nos jours par épreuve et erreur afin de satisfaire des ambitions corporatives de progéniture absurde : des tomates cubiques, sans goût et toujours rouges ; des mauvaises herbes résistantes aux insectes ; etc. 

Plutôt, comme faisant partie de transformation mystique de la superconscience collective, des dèvas (esprits architectes d’organismes biologiques) instruiront des astuces de biomimisme fructueuse aux équipes dévouées d’architectes génétiques, biologistes, ethnobotanistes et shamans. Ceux-ci rassemblés nous permettront de mieux concorder Gaia et les Apprentis. 

Des bisons, des taureaux africains, des cerfs et des antilopes se côtoieront sur de vastes secteurs repassés à leur écologie originelle, comportant des équivalents locaux et leurs prédateurs naturels. Cette combinaison naturelle est plus apte de pétrir le sol pour productivité maximale. 

Des nomades chasseurs glaneurs d'esprit révérenciel pourront récupérer leurs campagnes héréditaires. Jadis, le nomade et le pastoral ont menacé le fermier sédentaire. Ces deux premiers durent se prouver adeptes à défendre leur troupeau et leur honneur en n’importe quelle circonstance ; le dernier, sa capacité de coopérer assez aisément avec ses voisins. A quelques exceptions près, cela produit respectivement des agresseurs et des victimes. 

Tous trois sont annihilés aux mains de technologues industriels d'armes. Des Apprentis paisibles rendront bon accueil à leurs ramifications culturelles en tant que communautés autonomes de récréation. Après tout, depuis toujours, la chasse et récolte, le nomadisme et l'affermage ont fourni des styles de vie naturels à l’espèce humaine. Des séjours en ce genre serviront comme destinations provisoires pour des citadins enclins à cette sorte de tourisme.

Te serais-tu rendu en rat urbain, paresseux et obèse (un peu comme moi ?) Sors donc dans la brousse pendant six mois ou plus et fais plongeon dans la vie dure d’un chasseur-cueilleur (celle même que nous avons revécue à maintes reprises.) Rentre en meilleure forme, rafraîchi et retenant des priorités un peu moins douteuses — sinon n’en reviens pas : la survie y sera coriace.

Comme culte et trou d’oubli pour des nouveaux excédents de richesse, chaque littoral, bord de rivière, frontière de croissance de latitude et d'altitude devra être ré-édénisé. Les Apprentis cultiveront ces écologies d'apogée par égard à ses avantages esthétiques, écologiques, climatiques et spirituels, par-dessus ceux uniquement fonciers. Bien que cette sorte de cultive offrira d’elle-même de gros profits supplémentaires.

Des fervents de la pêche marine professionnelle ont promis des tonnes sans limite des fruits de la mer jusqu’en un avenir lointain, quoique la mer soit une source de subsistance de plus en plus problématique. Des autorités tels que J.E. Lovelock, auteur Des époques de Gaia : La biographie de notre terre vivante, Bantam Books, New York, 1990 ; Elisabet Sahtouris qui écrit Gaia, Pocket Books, New York, 1989 ; et Lynn Margulis, nous ont avertis des périls d’un tel penchant, laissant entendre qu’un rebondissement d'écocide terrestre pourrait parvenir à la destruction de l'humanité mais non de toute la vie. La vitalité terrestre ne souffrira de spasmes fatals qu’à la suite d’un déséquilibre sérieux entre ses régimes océaniques de chaleur, de salinité et d’anhydride carbonique comme modérés par les algues. 

L'empiétement humain menace précisément de le permettre. Les écologies marines souffrent de l’épuisement d’oxygène (eutrophisation) induit par la combinaison d’eaux d'égout, d’engrais, de vidanges de toxine, de surexploitation frénétique, de fondre de glace par serre chaude et de flaques de pétrole : celles mineures en particulier et d’innombrables dégagements de lests marins, comparés auxquels des désastres davantage dramatiques de pétroliers géants sont étonnamment moins significatifs. Des marées rouges et noires ne cessent de se proliférer quoique les médias corporatifs se tombent dessus pour déprécier leurs effets. Les fuites des puits de pétrole et de méthane constituent d’autres fléaux chroniques.

 

Des vaisseaux-usine de pêche raclent les profondeurs océaniques avec des chaluts à perche de quatre mètres de travers. A l’aléatoire, ces filets de drague blindés annihilent le biote et son habitat. Insensibles à la profondeur océanique et à sa stabilité écologique, ils laissent un désert bourbeux dans leur sillage. Ces écologies fragiles, sombres et froides prennent au moins des décennies pour se remettre sinon n’en parviennent plus. 

Voici comment instaurer une nouvelle époque de piraterie sur la cote somalienne et ailleurs, en se servant de chalutiers-usines qui carburent aux subventions gouvernementales et désemplissent ainsi les filets des petits pécheurs marins en localité, transformant ainsi leur désespoir en piraterie.

D'autres pêcheurs industriels ont moulé une suffisance de filets à la dérive, profonds de treize mètres et des kilomètres de long, pour encercler la terre quelques fois par an. Ces filets en nylon impérissable sont souvent perdus en mer : des « filets fantômes. » Les agonies de mort de leurs premières victimes attirent beaucoup plus qui s’y font enlacer mortellement pour des années additionnelles. 

Ce splendide filet de sol sur ton assiette représente des pêches arrachées sans compter de la mer rien que pour spolier.

Il est angoissant de contempler le capitalisme se rouler les manches, cracher dans ses mains et pénétrer les profondeurs océaniques pour y récolter son bénéfice cru. L’on doit s’y retirer pendant un certain temps, si seulement pour permettre leur récupération. A défaut, réduire notre impact en adoptant d'autres mesures notoires. La gérance de ces interdictions ne sera pas trop onéreuse, puisque les pêcheurs marins à grande distance doivent être royalement subventionnés par leur gouvernement national, tant de carburant réclament-ils. 

Les Apprentis établiront des milliers de parcs maritimes (à commencer par la grande barrière de corail australienne, couramment moribonde !), comprenant les étendus les plus fertiles et les plus détériorés de la mer : souvent, hélas, les mêmes. La législation protectrice facilitera la reprise de normalité écologique au moyen de gestions draconiennes de pêche, nettoiement de toxines, réglementation d’écoulements et renforcements biologiques. Des sous-marins excédentaires surveilleront la pêche professionnelle et la pollution maritime. Des bâtiments de pêcheurs-marins délinquants seront surveillés et rattrapés par des sous-marins nucléaires surannés. De tels vaisseaux pirates seront confisqués, dépouillés et coulés pour former des récifs artificiels à grands éclats de publicité. 

Nous parviendrons à mieux comprendre les courants océaniques. Des profondeurs océaniques seront exploitées ensuite, non seulement pour des nodules de magnésium et débris semblables mais en tant qu’engrais. Des eaux froides, abyssales et débordantes de nutriments pourront être haussées à la surface par des technologies imminentes mais non encore évidentes, créant des effets artificiels de récif aussi avantageux que des courants naturels d'eau froide.

J’entrevois des installations sous-marines génératrices d’énergie, dont la chaleur en gaspillage haussera des grands volumes de nutriments abyssaux qui feront déborder les pêches à la surface tout en accélérant et raffinant la capacité de ces courants de stabiliser le climat. Nous aurons à trouver des sites idéaux pour ces projets d’exploitation, sans compromettre les pêches marines naturelles décrites de suite ni les grands courants océaniques stabilisateurs du climat.

Quelques courants maritimes dans la nature remontent à 0,1 % de la surface océanique aux approches des côtes du Pérou, de la Californie et de l'Afrique aux abords de la Mauritanie, la Namibie et la Somalie ; une autre grande pêche se trouve sur les fonds de Kildinbaken dans la Mer de Barents. Ces petits secteurs produisent la moitié de la pêche mondiale, selon le livre de Brian Fagan, Inondations, famines et empereurs: El Niño et le destin des civilisations, Basic Books, New York, 1999, p. 31. Chacun d’eux devra être transformé en sanctuaire marin. On réapprovisionnera leur plénitude avec des espèces entièrement mûres, énormes et abondantes.

Encore plus signifiant, on doit initier l'équivalent d’un nouveau projet Manhattan planétaire pour développer des capacités photosynthétiques dans la peau humaine. On libérera ainsi l’humanité de son besoin de tuer pour s’alimenter. Mon imagination s’épuise dans les détails de cette technologie, ainsi que ses conséquences à long terme. Nancy Kress m'a devancé à ce sujet dans son livre élitiste de science-fiction, Mendiants et connaisseurs. D’autres ont exposé le cauchemar social qu’une telle technologie générerait sous le contrôle des psychopathes usuels qui rêvent de remplir le monde de misérables crevant lentement de faim.

Quelques astucieux promoteurs d’immobilier ont découvert que leurs investissements écologiques leur rendent d’énormes bénéfices. Dans la petite ville d’Alexandria dans l’Etat de Virginie, le port fluvial de la capitale Washington D.C., mon père passa ses dernières années à protéger le paysage périphérique de réalisateurs obsédés à réduire leurs coûts. Dans ces communes fortunées, le revenu immobilier s’élève en flèche à cause de la tendre sollicitude rendue aux exigences environnementales. La plupart de ces promoteurs me font horreur : abatteurs en série  de grands bosquets d’arbres pour profit, donc aussi nuisibles à l’écologie urbaine que des parasites exotiques rongeurs d’arbre.

Quelques industriels un peu moins obtus ont découvert dans l’actuelle technologie verte des méthodes supérieures de production et de contrôle qualitatif, ainsi que de superbes opportunités de publicité; quoique la plupart n’admette sa responsabilité d'intendance que du bout des lèvres.  Comme les éconologiciens qu’ils ont étudié à l’université, ils ont laissé tomber la pratique du soutènement : cette carence, leur ultime disgrâce et disqualification à la gérance. 

La rage qu’exhibe le milieu d'affaires envers chaque nouveau défi de main d’œuvre et d’environnement, elle ressemble aux crises de nerfs d’un enfant gâté. La communauté marchande ne peut plus se permettre de tel mauvais comportement. L’attention méticuleuse à l'écologie et aux droits humains ne sera qu’une autre obligation d'affaires: en fait, moins négociable que celles de l'atelier, du livre de paie et des réclames commerciales. A la longue, ces débours se prouveront beaucoup plus profitables que des impôts de guerre. 

Des nouveaux projets de loi interdiront aux pollueurs potentiels et leurs patrons de poursuivre leurs affaires à moins qu’ils n’habitent avec leur famille au centre de leur désastre potentiel. Les administrations locales négocieront ce partage de pouvoirs avec leurs électeurs en localité. Des propriétaires sans scrupules, cadres de banque et d'assurance, commissaires de police, surveillants judiciaires et municipaux : tous devront passer en revue leur pratique actuelle pour retenir leur placement. Ils devront vivre avec leur famille dans les parages les moins hospitaliers sous leurs soins. Les enfants des riches ne seront plus permis d’aller à l'école de leur choix avant que la dépense par écolier n’ait été équilibrée partout dans cette biorégion. 

 

Dans La Terre sur la balance, l’ancien vice-président Al Gore proposa que des comptables internationaux inscrivent dans leur colonne de dépréciation l'épuisement de ressources et les répercussions environnementales. Les banquiers du premier monde doivent créditer chaque pays tiers pour sa mise de côté de parcs forestiers et renonciation de technologies de haute pollution. En échange, celui-ci abandonnera la construction de centrales électriques au charbon sulfureux, par exemple, ou de massives estafilades et brûlures forestières. Lesdits crédits financeront des technologies du dernier cri de conception indigène et moins polluante. 

 

Bien auparavant, j’obtins ce conseil gratuit : si seulement quelques centimes par jour avaient été investis à mon compte depuis la date de ma naissance, ce comptant m’aurait assuré de quoi vivre confortablement sur l'intérêt. Eh bien ! Depuis son enfance, l'humanité a déchargé – chaque jour de chaque année – au moins trente pour-cent de ses revenus dans des activités d'armes et leur gaspillage accessoire. Il n’est donc pas remarquable que si peu d’authentiques améliorations paisibles nous semblent abordables. 

En réalité, le monde paisible sera parfaitement dans nos moyens. Nous ne pouvons permettre rien de moins, puisque la pauvreté, voici la politique de loin la plus onéreuse. 

Accoutume-toi au moins à cela.

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COMMENT?  markmulligan@comcast.net

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