COVID GUERRE MONDIALE
Poèmes des miens et des leurs
Ça sert à quoi, tout ça ?
Ces corps, ces idéaux et tout le reste : à quelle fin ?
L’humanité assemblée, à quel but ?
Tant de génie, d’effort, de sacrifice et de lutte :
Ça sert à quoi ?
Des questions interdites par la science
Qui se crève les yeux pour voir plus claire.
Pour qu’une étudiante de troisième cycle
Feuilletant sa brique de notes
Amassée machinalement par des Gris diligents,
De planètes rôties en fin de compte,
Saccagées avant de bouffir en stérilité
Comme un pissenlit empoisonné.
Elle jongle le contenu de sa bourse scolaire
Et les caprices des politiques académiques,
Et si Lui l’eût remarquée cet après midi,
Et quel souper solitaire elle grignotera.
Elle note, en passant,
« Ces primates de la planète Fange,
Ils ne furent pas si sots après tout…
Plutôt braves vers la fin. »
Alors qu’elle révise les notes en bas de page de sa thèse,
Alors que la pluie fait tape tape sur sa vitre assombrie.
« Triviale, » ce qu’elle doit admettre, « mais presque achevée, »
Sur la succession de biofilmes en puits de gravité.
Des vagues d’anciens pionniers terrestres
Voguèrent le cosmos à 1 G jusqu’à vitesse quasi lumineuse
Puis rebondirent à travers l’univers comme les ondes d’un étang
La jeunesse de retour, à la terre beaucoup plus vieille et ridée.
Si longtemps partis, encore plus de temps écoulé ici ;
La page du temps roulé en boule par le trajet aux étoiles.
Le temps du monde s’étira en millénaires, millions, milliards d’années ;
Alors que les leurs furent de centaines, milliers, millions d'années
Plus ou moins, par intermittence.
Depuis quatre milliards d’années,
La sensibilité a ondulé à partir de la terre (et d'ailleurs ?)
Des ondes propagées à travers le cosmos
Ont reflué vers la terre en tant que dieux de rêve.
Mêlées, battues, commercées, mixées, mutées ;
S’y ajoutant ou se neutralisant à être méconnaissable,
La vraie technologie de pointe mime la nature,
Celles les meilleures en seraient interchangeables.
Sauf que le surnaturel se rétablirait au naturel,
En remontage de scène, presto! à l’appui d’un bouton ou d’une pensée.
Mets de côté ces questions insondables ;
En simple, nos âmes appartiennent plus près de Dieu.
Non aux pieds d’argile de dieux injustes
Aperçus en rêve, en mythe et en ruines ;
Que des exiles de retour,
Quoi qu’ils aient fait, en quoi qu'ils aient muté
Quoi qu’ils nous aient enseigné par bon ou mauvais exemple
Soit ici présents ou partis au loin ou quelque part au milieu.
Non le Dieu de la promesse et de l’abandon
« Devine -moi ça , sinon damnation ! »
De préavis sévère et de punition fatale,
De mésentente abusive.
Au lieu, le Dieu d’amour et de salut direct,
Qui brille plus vif que le fond cosmique,
Un enfant de trois ans le comprend parfaitement
Dès que ses parents lui expliquent.
Le Dieu du vieux testament, qui juge et qui punit
Sans aimer et sans comprendre, Il eut un Fils à Lui.
Comme un chef mafieux tomberait amoureux de sa famille,
Dieu apprit à aimer l’humanité à partir de Son Fils.
L’Alpha et l’Oméga,
Du serpent d’Eden condamné à ramper dans la poussière
Pour avoir montré le bon et le mal à Adam et Eve.
Assortir le bon du mal, c’est la conscience morale humaine.
Au Fils bien aimé du Dieu d'amour,
Le Christe nous laissa le Saint Esprit,
La conscience humaine du bon et du mal,
Pour nous réconforter en attendant Son Retour.
Les gages du péché sont la mort,
La connaissance du bien et du mal entraîne la mort,
Se branler. c'est mourir,
Tout le monde meurt en tous cas.
Quiconque blasphème contre sa conscience morale ne sera pas pardonné
Donc tout le monde reste sans pardon.
En dehors de la simple récitation du Notre Pere.
Dieu fait un mou : « Quoi d’autre de neuf ? »
Aucun docteur professeur n'en parle cohéremment
Selon eux, quant au Saint esprit, tous peuvent y aller de leur opinion,
A partir d'un vieux texte louant la guerre
Qui sert à chaque psychopathe pour renouveler l'enfer sur terre.
Cinq humains sur six conviennent que nous ayons tort :
Ou bien l’amour du Christ est imparfait
Sinon notre interprétation.
Nos dos doivent se courber là-dessus à nouveau,
Réinterpréter, réintégrer, ré-appartenir : mieux faire.
Cette appartenance nous sera encore meilleure
Que l'avancé scientifique, la vérité et la justice, ici-bas ;
D’autant plus pour nous, pour elle et pour les Gris d'un mètre,
Les dinosaurs de deux, les Vikings enfin propres,
Les fantômes et les méduses en bocale mobile.
Puisque nous tous en soupirons.
…
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