WORLD WAR COVID GUERRE MONDIALE: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

Pavane pour une planète défunte

February 03, 2024 mark Season 25 Episode 30
WORLD WAR COVID GUERRE MONDIALE: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute
Pavane pour une planète défunte
Transcript

COVID GUERRE MONDIALE
Poèmes des miens et des leurs

Pavane pour une planète défunte

 
Je dédie ce poème à Phillip Wylie,1902 -1971. Parmi ses nombreux livres, articles et films aux sujets intéressants, il écrit The End of the Dream, (La fin du rêve)  et Triumph, (Triomphe) en anglais. Ce premier prophétise une série mondiale de catastrophes environnementales et post-industrielles qu'il imagina à l'époque avec précision clinique  et que nous subissons à l’heure actuelle ; le titre suivant décrit la guerre nucléaire .

La terre de ma jeunesse, 
Je la pleure déjà. 
Elle se tuile en cendres de notre chaleur corporelle,
Sa peau cloquée du souffle humain.

Pourtant des arbres poussent par milliers de kilomètres,
Un tiers de million de bébés naissent par jour, 
Et les humains se bousculent et se précipitent ;
Mais certains  s'interrogent, « Qu’est-ce qui ne va pas ? » 

Que leur dire ?
« Nous sommes des morts ambulants. » 
« Nous vivons dans un rêve prochainement cauchemardesque. » 
« Nous incinérons le monde. » ?

Si l’haleine humaine se redouble à l’exponentielle, 
La moitié du monde naturel pourrait demeurer intacte 
Nous réassurant pour le moment, 
Mais disparaître presque d’une nuit 

Des idiots riches priorisent leurs petites affaires
Trop peu de monde prête attention suffisante
Pour nous ramener au bon sens
Et jeter cette épave en marche arrière miraculée. 

Ce n'est pas comme si j’étais innocent. 
Moi aussi, j’ai mon porte-clés d'une tonne, 
Mes tonnes de CO2 pour chaque kilo de chair, 
Mes manières ardentes et dévergondées. 

Je suis autant coupable,
Ma seule pureté obtenue de longues douches chaudes,
Non de celle glacée des purs. 
Avec de la bonne lumière pour lire, jour et nuit. 

Alors, qu'est-ce qui me mène à prévoir,
Au milieu de ce son et lumière, 
La chaleur mortelle qui doit parvenir,
Puisque chaque dette se dédommage en fin de compte ? 

 L’on m’a montré à quoi ce monde ressemblera
Une fois que notre souffle ardent s’achèvera, 
Une fois que nous aurions brûlé notre voie
Au travers des cieux, des plaines et des mers. 

Des Sahara transcontinentaux, 
Aucune vie n’y reste, encadrés de mers stériles, 
Du bord à l’autre de chaque lande
De la boue stérile sous des torrents de pluie. 

Des plaines cendreuses et disperses de roche,
Des boues cloquées par la canicule 
Délavées au fond d'eaux étouffantes 
Aucun poisson n’y nage ni insecte ni oiseau ne lr survol.

Toute la glace chassée de la terre,
De ses sommets, soit leur hauteur et ampleur,
Et des pôles, soit leur givre
Et d'hivers difficiles a oublier, en sueur a présent.

Enfuies la jungle amazonienne et les forets tropicales,
Avec celles tempérées : toutes torréfiées désertiques.
Disparus les récifs, leurs pêches stérilisées
En mers trop chauffées, acidifiées et privées d’oxygène.

Quand mes cauchemars ont débuté,
Je les ai prises pour la guerre nucléaire :
La désinfection par radioactivité invisible. 
Je les vois maintenant comme notre destin, soit guerre ou pas. 

Par crainte du froid, de pénurie et de disette, 
Nous avons mis le feu au garde-manger, 
Au mobilier de la maison globale, 
Aux œuvres non encore écrites. 

Si seulement pour se sentir un peu plus douillet, 
Nous avons balancé le futur de nos enfants,
Nos rêves et espoirs à venir,
Dans la gueule flambante de Moloch.

Cette planète ne m’appartient pas — 
Je dois me le répéter — 
Non le mien, ce sac désolant de chair 
Fléchissant doucement dans sa tombe. 

Alors que je les estime de plus en plus, 
Surtout ce monde, son doux chant d’oiseau, 
Le scintillement serein du vert printanier 
Appuyée par le bleu du ciel bleu, 
Et son renouveau d’abondance. 

Le cri cri cri des grillons me manque,
Le bourgeonnement de jeunes plantes, 
Le funk moite du sol gras,
Et sa promesse annuelle de repoussement. 

La planète de ma jeunesse, 
Très chaude, des fois, 
Mais rarement brûlant, 
Modérée dans ses manières. 

Pour chaque plaine d’hécatombe
Cuisant de faim et de soif,
Beaucoup d’autres emplies de vie
Au-delà de l’horizon 

Tuant de froid, parfois, 
De givre létale en noir et blanc, 
Dur comme du fil d’acier qui gémit dans le vent,
Quoique toujours renouvelée d’ici le printemps. 

Pour chaque toundra glacée, 
Aspirant la chaleur corporelle 
Tel qu’un vampire affamé, 
Maints paysages de chaleur corporelle. 

Quelle importance les misères du passé :
Famine, manque et panique militante,
La destruction de villes et de civilisations,
La perte de proches, juste avant la tienne ? 

Il y eut toujours de l’espoir.
La chance de ramasser les pots cassés
Et décamper aux terres de meilleure bienvenue
En outre de celui-ci du désespoir. 

Ce ne sera plus le cas. 
La famine trouvée ailleurs équivaut 
A celle impitoyable trouvée ici,
N'importe l’étendue de ta randonnée. 

Chaque jour voit encore un millier d'années
D'énergie bio accumulée
Incinéré en cylindres ardents,
Calciné de cette grasse planète. 

Cette flamme perpétuelle, ce culte du feu 
Attire des dieux du feu encore plus puissants, 
Qui rallieront leurs Harleys ici
Et transformeront toute la verdure en friche. 

Des dieux qui, d’amas de millions d'années 
Glacés assoupis sous la mer froide, 
Les somment de dégeler, se ranimer, mousser 
Et mettre le feu à la mer elle-même. 

Ce qui déclenche des tsunamis quotidiens 
Inondant les villes portuaires
Et noyant les survivants blottis aux rives 
En fuite de déserts intérieurs. 

Au monde rendu désertique, 
Refuge et sûreté introuvables ;
Les dernières carrés potagers
Gardées par des destroyers. 

L’humanité survivra-t-elle sa carence,
S’accroupira-t-elle à la vie, quoi qu’y arrive ?
Même aux braises de ses derniers appuis ?
Devrais-je le joindre dans son agonie ? 

Aurais-je à renaître dans la prochaine vie
Avec sa disette familière ; 
Sans voir de la verdure pousser,
Sacrifiée pour nous nourrir ? 

 L'humanité deviendra-t-elle
Le dernier bétail de l'humanité ?
Soilent green aux lèvres de jeunes innocents, 
Et d’autres barbecues sordides ? 

Laisse-moi disparaître auparavant, 
Même si mon cartilage doit être croqué. 
Laisse aux autres de tomber si bas,
Mais pas à moi, pas encore une fois, plaise Dieu. 

Tout le monde a servi comme esclave et maître d’esclaves, si moins souvent, 
Dieu nous pardonne,
Pendant de nombreuses vies passées, 
Et comme des cannibales, tant bien que de la chair dévorée. 

Que je ne sombre plus dans cet état, 
Soit les vies que je dois renouveler. 
Laisse-moi retenir mes lambeaux de dignité,
Ma fierté hypocrite, pour le moment. 

Que ma cervelle explose, mes vaisseaux rompent,
Que ma disparition soit propre et rapide,
A laquelle le chant d’oiseaux fait sérénade
Avec le rire d’enfant bien nourris. 

Ni plus de champs féconds à labourer, 
Ni plus de terres de jachère à retourner. 
Aucun contour vert pour calmer l’œil,
Et gommer l’aigre souvenir de la famine. 

Ne flaire plus le riche terreau de bosquet de chêne 
Le parfum de la lavande et du romarin, 
Le pépiement de la cigale, le buzz d’insecte,
Le son et lumière de la photosynthèse.

On a oublié que le vert se mute 
Dans les feux d'artifice de l’automne,
Que la feuillure verte adopte toutes les teintes du feu, 
Libérant le CO2 en douceur. 

Cette planète de ma jeunesse, 
Je la pleure déjà, 
Puisqu’elle se videra bientôt
Au souffle fuligineux d'humains comme moi. 

La voie préférable?
Est-ce l’énergie de l'eau qui nous sauvera ?
(Gerald Pollack, Water, Energy and Life
De notre sentence de mort en masse ? 

Serait-ce plutôt la terra preta
Enfournant le CO2 en charbons de bois
Pour renouveler des glaises blanchies
En terreaux de fécondité noircie ?

La production industrielle du biochar
Qui saisit le CO2 de l’air
Et offre du fertilisant à haut Carbonne,
Stoppera-t-elle le réchauffement global ?

Cela pourrait advenir. 
On ne peut que soupirer pour la miséricorde
Du Dieu affectueux 
Et Sa promesse de résurrection. 

Des dieux trapus nous ont promis autant  ̶ 
Bien avant Jésus  ̶ 
La Résurrection, expirant et renaissant
Pour eux et pour nous. 

La promesse du soleil et de la lune,
Chaque paire qui chute et se relève, 
Comme l'hiver et le printemps, 
Tant que les sages l’ont constaté. 

J’entends dire qu’ils perfectionnent du chloroplaste artificiel
Pour brassage économique, pleine vigueur et grasse utilité.
Des gratte ciel de plats Petri tassés
Suppléeront-ils le feuillage arboricole ?

Mais pour le moment, 
Je n’entrevois aucun miracle
Qui puisse déjouer notre destin sordide. 
Et je pixel cette pavane.

COMMENTAIRE?  markmulligan@comcast.net