COVID GUERRE MONDIALE
Poèmes des miens et des leurs
Bon Dieu, que nous sommes nombreux !
Avec trop de temps disponible,
Mais pas assez pour entamer du bien.
Nous nous affairons à ne rien faire.
L'ample boîte crânienne
Emplie comme la mansarde de maîtresse d’école,
De bric-à-brac moisi, tendrement entretenu,
Et pas grand-chose d'autre.
Rien de plus à contempler
Que des vieux mensonges et des malédictions vides,
Des archives mises à feu et du sang sous le pont.
Rien de mieux à offrir,
Rien d’important,
Rien de mieux en offrande.
Imagine à quel point cela nous rend rances :
Sans rien de mieux à offrir
Que le statu quo minable
Au sacrifice du préférable ?
Enclins à critiquer ce que personne n’a lu ?
Par manque de temps et encore moins de bonne volonté,
Dissipés au lieu sur des chiffons,
Comme des fourmis récurrent une poubelle.
L’orthodoxie se dépérit en trombe,
Plus ou moins tranquillement.
Nous assis sur nos mains,
Pleins la bouche du plus souvent narré.
Faut pas parler la bouche pleine…
Confondant simple répétition à la vérité,
Car la folie souvent répétée doit nous rendre sages.
Pas vrai ? Brocante alchimique de la merde en or,
En obéissant aux dos-argentés en soies brodées d’or
Qui rendent l’erreur sacrée.
Dans la mesure qu’ils soient ignorés,
Mes propos gagnent de sagesse.
Quoi qui soit tant récusé doit être correct ;
Si tenu propre, du poison garanti.
Nuls rêves, que de l’avidité.
Plus d’héroïsme, seulement des cauchemars.
Aucun souci, seulement l’ego bien empâté.
Non au genie; oui a l'oubli.
Deux sur dix des votants ont favorisé Nixon, Bush, Trump
Même après que ceux-ci furent exposés.
Sont quelques adultes indignes du vote? Comment judicieusement?
Vingt pour-cent des votants indignes du vote ?
Quelle machinerie resterait en fonction
Avec une pièce sur cinq défectueuse ?
À moins d’être vingt-cinq fois redondante,
Endormie au volant par ses nombreuses garanties ?
Quand nous nécessitons réflexion à cran d’arrêt :
A la fois leste, infatigable et élégante ?
Je ne puis sonder l'écart
Entre ce qui devrait être et ce qui est.
Sans pouvoir résoudre cette devinette
Sans toi ni ton apport ni ton inspiration.
Mes pensées évoluent à l'aléatoire.
Ton insulte, me tombant des nues, m’a confondu
Et j’ai rétorqué en vide de pensée.
Ton insulte m’honore, ce que je dois retenir,
Que la haine, c'est le prix décerné au vérisme,
L’assassin, le héraut d’honneur de cette planète,
La Croix, l’hommage de cette race rend à son Sauveur.
On ne torture pas pour se renseigner,
Mais parce qu’on l’aime.
Va s’y, invoque ton caquet de psy,
Devine ce qui m’aurait rendu assez dingue
Pour cracher sur ta médiocrité révérée.
La psychanalyse : le dernier refuge de ceux secondaires.
L’étiquette paranoïde reflète la crainte de certains,
Celle de dément, la démence majoritaire
Quelles que soient mes défauts.
Ta quête des miens, elle t’abrite des tiens.
Eh bien ! Quelle sournoiserie mutuelle !
Comme des scorpions embouteillés
Celés au-dedans par nos manques
D’imagination et de bonté libres.
Mais insulte-moi donc !
Moi, au moins, j’essaye toujours.
Tu as cédé avant même d’entamer
Et mérites en piques ta main donnée.
Halte. Ce n’est en rien correct.
Ce n'est en rien recevable.
Mon jugement se ranime et reprend contrôle,
Mais pas avant de t’avoir contre-frappé.
L’acide que t’a lâché me brûle les boyaux.
Il crame mon eurêka en cendres caustiques,
Me ronge dans ma prochaine tombe croulante,
Me fait peur et m'enrage.
J’ai permis à notre rancune de fleurir ;
Nos rêves, ne parvenir à rien ; notre sagesse, rouiller.
Si tendrement recueillis, brisés au lieu,
En exécrant ton défi autant que j’apprécie le mien.
La leçon pour nous deux…
…
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