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Mohammed Kenzi, émigré de partout

November 28, 2022 lundimatin Episode 45
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Mohammed Kenzi, émigré de partout
Nov 28, 2022 Episode 45
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Les crimes du colonialisme français dans les campagnes algériennes, la vie dans le bidonville de Nanterre, le racisme policier, la chute du mur séparant la fac du bidonville en mai 68, la découverte du gauchisme, les bagarres avec les flics, son ami Richard Deshaye, premier éborgné avant tant d’autres, la prison et l’expulsion de sa famille, sa vie de clandestin et son départ pour la Suisse : Mohamed Kenzi a beaucoup à nous raconter sur ce qu’il a vécu au siècle dernier, et c’est toute une tranche d’histoire des luttes, des espoirs et des désillusions qu’il nous restitue.

Il le fait en poète, qui sait évoquer Le Parfum de la menthe sauvage, (titre de son livre publié aux éditions Grévis), l’affection d’une grand-mère et la bouillonnante vitalité de sa bande. Il le fait aussi en critique, avec une distance par rapport à toutes les communautés, que ce soit celle de ses origines, celle de Vive La Révolution, le mouvement mao-situ, celle de la prison. Partout, il a senti qu’il n’appartenait jamais tout à fait au groupe : comme émigré, à jamais, de partout.

Show Notes

Les crimes du colonialisme français dans les campagnes algériennes, la vie dans le bidonville de Nanterre, le racisme policier, la chute du mur séparant la fac du bidonville en mai 68, la découverte du gauchisme, les bagarres avec les flics, son ami Richard Deshaye, premier éborgné avant tant d’autres, la prison et l’expulsion de sa famille, sa vie de clandestin et son départ pour la Suisse : Mohamed Kenzi a beaucoup à nous raconter sur ce qu’il a vécu au siècle dernier, et c’est toute une tranche d’histoire des luttes, des espoirs et des désillusions qu’il nous restitue.

Il le fait en poète, qui sait évoquer Le Parfum de la menthe sauvage, (titre de son livre publié aux éditions Grévis), l’affection d’une grand-mère et la bouillonnante vitalité de sa bande. Il le fait aussi en critique, avec une distance par rapport à toutes les communautés, que ce soit celle de ses origines, celle de Vive La Révolution, le mouvement mao-situ, celle de la prison. Partout, il a senti qu’il n’appartenait jamais tout à fait au groupe : comme émigré, à jamais, de partout.