Le fardeau qui pèse sur les épaules, l’épuisement dans lequel certains ont le sentiment de traîner leur vie « comme un landau sous l’eau », la tristesse et l’abattement même dans lesquels nous pouvons nous trouver, toutes ces sensations de fatigue et de vides modernes sont-elles condamnées à une lecture et un traitement individuels ? Les dispositifs qui écoutent, soutiennent, aident ne privent-ils pas d’une mise en collectif de ces souffrances et de leur devenir politique ? Ne faut-il pas entendre dans nos intenses fatigues modernes qui semble avoir cédé sur tout désir le bouillonnement de la révolte à bas bruit ? C’est ce qu’essaie de penser Romain Huët dans l’excellent De si violentes fatigues, Les devenirs politiques de l’épuisement quotidien, à partir d’une enquête ethnographique et sociologique au long cours au sein d’une association de prévention contre le suicide. Nous en avons discuté avec lui.
Le fardeau qui pèse sur les épaules, l’épuisement dans lequel certains ont le sentiment de traîner leur vie « comme un landau sous l’eau », la tristesse et l’abattement même dans lesquels nous pouvons nous trouver, toutes ces sensations de fatigue et de vides modernes sont-elles condamnées à une lecture et un traitement individuels ? Les dispositifs qui écoutent, soutiennent, aident ne privent-ils pas d’une mise en collectif de ces souffrances et de leur devenir politique ? Ne faut-il pas entendre dans nos intenses fatigues modernes qui semble avoir cédé sur tout désir le bouillonnement de la révolte à bas bruit ? C’est ce qu’essaie de penser Romain Huët dans l’excellent De si violentes fatigues, Les devenirs politiques de l’épuisement quotidien, à partir d’une enquête ethnographique et sociologique au long cours au sein d’une association de prévention contre le suicide. Nous en avons discuté avec lui.