NCRI Women's Committee
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Un crime en cours : la résistance derrière les barreaux (français)
Se passe-t-il réellement aujourd'hui derrière les murs des prisons iraniennes Est-ce qu'on assiste à une une nouvelle escalade organisée contre les opposants C'est la question qu'on se pose oui, les informations qui remontent parlent clairement d'une intensification. Une intensification, c'est-à-dire On voit des enlèvements qui sont maquillés en transfert, des mises à l'isolement et des conditions de détention qui deviennent encore plus humaines si c'est possible. Mais l'objectif de notre discussion aujourd'hui c'est de décrypter un peu ça, comprendre cette cette stratégie, les craintes aussi qu'elle génère. Oui notamment la peur la peur d'une répétition de l'histoire des événements tragiques du passé et puis voir aussi comment malgré tout la résistance s'organise. Alors parlons de ces méthodes, ces transferts forcés comme celui qu'on a tenté d'imposer à Saïd Mazuri après vingt-cinq ans derrière les barreaux pourquoi est-ce si redouté Le cas Mazuri est très révélateur vingt-cinq ans de prison et là on essaie de l'envoyer de force à Zahedan.
Zahedan c'est une prison particulièrement dure c'est ça Il est très isolé. Exactement. C'est vu comme une tentative de le briser complètement, de le couper de tout soutien, lui-même a écrit une lettre, il parlait d'un crime en cours. Un crime en cours. Oui et il évoquait le risque d'une répétition, mais silencieuse cette fois du massacre de mille-neuf-cent-quatre-vingt-huit.
Un crime en cours : la résistance derrière les barreaux
Se passe-t-il réellement aujourd'hui derrière les murs des prisons iraniennes
Est-ce qu'on assiste à une une nouvelle escalade organisée contre les opposants
C'est la question qu'on se pose oui, les informations qui remontent parlent clairement d'une intensification.
Une intensification, c'est-à-dire
On voit des enlèvements qui sont maquillés en transfert, des mises à l'isolement et des conditions de détention qui deviennent encore plus humaines si c'est possible. Mais l'objectif de notre discussion aujourd'hui c'est de décrypter un peu ça, comprendre cette cette stratégie, les craintes aussi qu'elle génère.
Oui notamment la peur la peur d'une répétition de l'histoire des événements tragiques du passé et puis voir aussi comment malgré tout la résistance s'organise. Alors parlons de ces méthodes, ces transferts forcés comme celui qu'on a tenté d'imposer à Saïd Mazuri après vingt-cinq ans derrière les barreaux pourquoi est-ce si redouté Le cas Mazuri est très révélateur vingt-cinq ans de prison et là on essaie de l'envoyer de force à Zahedan.
Zahedan c'est une prison particulièrement dure c'est ça Il est très isolé. Exactement. C'est vu comme une tentative de le briser complètement, de le couper de tout soutien, lui-même a écrit une lettre, il parlait d'un crime en cours. Un crime en cours. Oui et il évoquait le risque d'une répétition, mais silencieuse cette fois du massacre de mille-neuf-cent-quatre-vingt-huit.
Le massacre de quatre-vingt-huit où des milliers de prisonniers politiques ont été exécutés, la référence fait froid dans le dos. Absolument, ça montre que ce n'est pas juste un transfert administratif quoi, c'est une tactique pour démanteler toute forme de solidarité en prison et il n'est pas le seul Ali Unezi, un étudiant a aussi disparu lors d'un transfert, on ne sait pas où il est.
Et au-delà de ces disparitions, il y a aussi la torture pour obtenir de faux aveux, vous mentionnez Argavane Fallai Oui Argavane Fallai, une jeune femme de vingt-cinq ans, Elle et d'autres comme Bijan-Kazemy subiraient des pressions psychologiques et physiques extrêmes. Pour avouer quoi Pour s'accuser de l'assassinat de 2 juges, des crimes qu'il nie en bloc. Falahi aurait passé des mois en isolement total.
C'est une méthode classique pour discréditer les opposants. Et ce climat est encore alourdi par des déclarations disons officielles Tout à fait, il y a eu cet article de l'agence farce qui est proche des gardiens de la révolution. Il qualifiait le massacre de quatre-vingt-huit de bilan brillant. Il suggérait même de répéter cette expérience historique réussie. Répéter l'expérience, c'est glaçant.
Oui, c'est une apologie de la violence d'État qui alimente directement les craintes actuelles. C'est pour ça que la résistance iranienne tire la sonnette d'alarme et demande une action internationale, une mission d'enquête de l'ONU sur place. Et pendant ce temps, les conditions de détention elles-mêmes sont une arme. On pense aux femmes transférées des vignes à la prison de Kharkq. Absolument, c'est une autre facette de la répression, environ 60 femmes politiques déplacées dans une section quarantaine.
Décrite comment Insalubres, infestées de vermine, une puanteur constante, pas d'aération, on parle de 13 femmes dans 20 mètres carrés dormant parfois à même le sol, 3 toilettes et douches pour 60 personnes. C'est difficilement imaginable. C'est un environnement conçu pour dégrader, pour briser et à cela s'ajoute le déni de soin.
Le déni de soins médicaux ça revient systématiquement. Oui et c'est terrible, Molout Safay perd la vue faute d'opération, d'autres comme Parvin Mirazan qui a le diabète et Parkinson ou Hazard Carvandi avec des problèmes cardiaques sont privées de leurs médicaments qu'elles n'ont pas pu récupérer des viandes.
Des femmes âgées aussi Oui, Raël et Raimpur plus de soixante-dix ans ou Narges Mansouri en grève de la faim qui souffre de palpitations, c'est une forme de torture lente en fait. À Chiraz, Oda Merganfard, une ingénieure attend toujours un procès après 8 mois et on lui refuse des soins postopératoires urgents.
Son état s'aggrave à cause des infections. Il y a aussi ces histoires de fouilles corporelles humiliantes lors des visites des familles. Oui, c'est une autre forme d'humiliation systématique des témoignages parlent de fouilles à nu très dégradantes même sur des enfants à une jeune fille de 13 ans avant une visite à la prison de Téhéran Grand.
Le but est de briser aussi les familles. Sans doute ça vise à couper les liens et isoler encore plus. D'ailleurs, ça a provoqué des protestations parmi les détenus eux-mêmes. Face à toute cette brutalité, est-ce qu'il y a encore des signes de résistance Ah oui, malgré tout, la résistance continue. Elle prend différentes formes.
Par exemple Par exemple, à Kershak, les prisonniers politiques ont organisé une cérémonie symbolique le 9 juillet. C'était pour commémorer le soulèvement étudiant de mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf, un acte de mémoire important. Et des actions plus directes. Oui, à la prison de Fardys à Acarage, après une cérémonie religieuse pour Achoura, des détenus ont scandé mort à Kamenei, maudit soit communie. Avec quelles conséquences Des représailles violentes bien sûr.
Une prisonnière Massoumé Sadou Barry, mère de famille accusée de lien avec l'OMPI et d'avoir mené des manifestations a été particulièrement visée. Il y a eu d'autres déclarations Oui, les prisonnières politiques proches des moujahidine à Kharshak ont publié un texte.
Elle condamne le transfert de Masouris alerte sur d'autres cas comme Beyrouth et Sani et elles affirment que la résistance ne peut pas être exilée. Ça montre une détermination incroyable. Exactement, malgré la pression, malgré la peur, l'esprit de résistance ne semble pas briser.
Donc pour résumer ce qu'on voit à travers ces informations, c'est une répression qui s'intensifie, qui est systématique, qui utilise l'isolement, la négligence, la peur. Oui, une tentative claire de briser les prisonniers politiques en Iran.
Mais on voit aussi et c'est crucial, une résilience et un courage qui persistent face à tout ça. La situation est donc très alarmante avec cette menace d'une violence d'état encore plus forte qui plane. C'est ça, mais l'esprit de résistance lui reste bien vivant même dans les pires conditions.
Ces témoignages de souffrance mais aussi de courage, ils nous interpellent forcément et ça nous laisse avec cette question face à ces avertissements, comment peut-on agir concrètement pour que les tragédies qu'on redoute aujourd'hui ne se confirment pas demain Une question essentielle en effet.
Pour celles et ceux qui souhaitent approfondir ou trouver plus d'informations, le site du comité des femmes du wcnri.org/fr relaie régulièrement des informations sur la situation. Merci de nous avoir écouté et on espère vous retrouver bientôt.