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CHAOS DANS LES BALKANS : LE DÉMANTÈLEMENT DE LA BOSNIE-HERZÉGOVINE | GPTV
Le 7 mars 2025, Bojana Kondic Panic et Georges Domergue étaient les invités de La Grande Émission, animée par Mike Borowski, sur Géopolitique Profonde.
Bojana Kondić Panić, diplômée en économie et relations internationales de l’Université de Banja Luka et ancienne cheffe de cabinet du maire de Laktaši, a été enseignante et traductrice de français. En tant qu’Ambassadrice, elle œuvre à promouvoir les atouts économiques et naturels de la Bosnie-Herzégovine et à renforcer les liens avec la diaspora, notamment l’Union des Serbes de France.
Georges Domergue est avocat.
La fin des accords de Dayton
Signés en 1995, les accords de Dayton ont figé un équilibre fragile en Bosnie-Herzégovine, divisant le pays en deux entités : la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine et la République serbe de Bosnie. Ce compromis imposé par l’Occident visait à stopper la guerre sans résoudre ses causes profondes. Aujourd’hui, cet équilibre vacille sous la pression de Milorad Dodik, président de la République serbe de Bosnie, qui veut desserrer l’étau international sur son territoire.
Les sanctions américaines de décembre 2024 contre son entourage et sa condamnation en février 2025 à un an de prison pour avoir refusé de reconnaître l’autorité du Haut-Représentant international, Christian Schmidt, marquent une rupture. Dodik et ses partisans dénoncent une ingérence étrangère et réclament plus d’autonomie, face à un pouvoir central bosniaque verrouillé par l’Occident. La Republika Srpska se radicalise, menaçant de briser définitivement l’illusion de l’unité nationale.
Le Haut-Représentant, outil de domination occidentale
L’Accord de Dayton n’a jamais garanti une souveraineté réelle à la Bosnie-Herzégovine. Depuis la Conférence de Bonn de 1997, le Haut-Représentant international dispose de pouvoirs quasi-absolus, lui permettant de révoquer des élus et d’imposer des lois. Actuellement occupé par l’Allemand Christian Schmidt, ce poste est contesté par les Serbes de Bosnie et par Moscou.
Dodik refuse de plier face à ce diktat institutionnel, ce qui lui vaut d’être ciblé par Washington et Bruxelles. Sa condamnation s’inscrit dans une logique de coercition exercée depuis des décennies sur les dirigeants des Balkans. Dans ce climat tendu, la Republika Srpska se rapproche de la Russie et de la Serbie, tandis que l’Union européenne et les États-Unis multiplient les pressions pour maintenir leur mainmise sur la région.
Vers une nouvelle explosion des Balkans ?
Le retour de l’instabilité en Bosnie-Herzégovine devient une menace tangible. Les tensions ethniques exacerbées, l’instrumentalisation du droit international par l’Occident et la radicalisation des camps opposés rendent le statu quo intenable. L’autonomie croissante de la Republika Srpska, combinée à la répression judiciaire contre ses dirigeants, pourrait mener à une rupture brutale.
La politique étrangère française, alignée sur Bruxelles et Washington, aggrave cette escalade. Emmanuel Macron soutient les forces favorables à une Bosnie centralisée, ignorant les réalités locales. Ce positionnement alimente la crise et fragilise un équilibre déjà précaire. Dans ce contexte explosif, une nouvelle fracture des Balkans semble inévitable.
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