Incubateur Néonat

#23 - 📑 Journal Club - Les derniers articles de recherche en néonatologie (9 Juin 2024)

Benjamin Courchia & Gabriel Altit Season 1 Episode 23

Dans cet épisode, Ben et Gabriel discutent de plusieurs sujets d'actualité en néonatologie. Ils évoquent d'abord la conférence Delphi Innovation qui aura lieu le 23 septembre et qui proposera cette année une participation virtuelle en plus de la présence sur place. Les sujets abordés iront de l'utilisation de l'échographie au chevet du bébé à l'intelligence artificielle.

Ensuite, ils analysent une étude observationnelle de l'hôpital pour enfants Nationwide à Columbus, qui montre que la gestion de la dysplasie broncho-pulmonaire sévère est possible sans gazométrie sanguine de routine après 36 semaines, sans impact négatif sur les résultats cliniques.

Le troisième article discuté porte sur les bénéfices du peau à peau précoce chez les grands prématurés, qui ne semble pas augmenter les risques d'hémorragie intraventriculaire ou de sepsis, contrairement à certaines craintes.

L'utilisation de la vidéo-laryngoscopie pour l'intubation en urgence des nouveaux-nés est ensuite abordée, avec des taux de réussite plus élevés dès la première tentative comparé à la laryngoscopie directe dans un essai randomisé.

Enfin, les deux animateurs commentent une étude montrant l'impact croissant des vagues de chaleur sur le taux de naissances prématurées, soulignant les effets de l'environnement sur la santé périnatale.

En conclusion, Gabriel mentionne aussi un congrès de cardio-néonatologie qui aura lieu début octobre à Montréal.

Lien pour la conference de cardiologie neonatale a Montreal le 3-4 Octobre 2024:
https://event.fourwaves.com/fr/cardiologieneonatale2024/pages/79a324ff-203d-4c59-b8d7-dcc22684e524

Liens vers les articles revus dans cet episode:
Preterm and Early-Term Delivery After Heat Waves in 50 US Metropolitan Areas.
Darrow LA, Huang M, Warren JL, Strickland MJ, Holmes HA, Newman AJ, Chang HH.
JAMA Netw Open. 2024 May 1;7(5):e2412055. doi: 10.1001/jamanetworkopen.2024.12055.PMID: 38787560 Free PMC article.

Video versus Direct Laryngoscopy for Urgent Intubation of Newborn Infants.
Geraghty LE, Dunne EA, Ní Chathasaigh CM, Vellinga A, Adams NC, O'Currain EM, McCarthy LK, O'Donnell CPF.
N Engl J Med. 2024 May 30;390(20):1885-1894. doi: 10.1056/NEJMoa2402785. Epub 2024 May 5.PMID: 38709215 Clinical Trial.

Managing established bronchopulmonary dysplasia without using routine blood gas measurements.
Kielt MJ, Eldredge LC, Shepherd EG, DiGeronimo RJ, Miller AN, Bapat R, El-Ferzli G, Welty SE, Nelin LD.
J Perinatol. 2024 Apr 23. doi: 10.1038/s41372-024-01955-x. Online ahead of print.PMID: 38654082

Early skin-to-skin contact and the risk of intraventricular haemorrhage and sepsis in preterm infants.
Johansson MW, Lilliesköld S, Jonas W, Thernström Blomqvist Y, Skiöld B, Linnér A.
Acta Paediatr. 2024 May 27. doi: 10.1111/apa.17302.

Comme d'habitude, n'hésitez pas à nous envoyer vos questions, commentaires ou suggestions à notre courriel : nicupodcast@gmail.com. Vous pouvez également contacter l'émission via Instagram ou Twitter, @nicupodcast Ou contactez Ben et Gabriel directement via leurs profils Twitter : @drnicu et @CardioNeo. Les documents discutés dans l'épisode d'aujourd'hui sont listés et horodatés sur la page web liée ci-dessous.

Bonne lecture !
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Les notes de l'émission, les articles et le formulaire de FMC sont disponibles sur notre site Web :
www.lincubateur.org

Ben Courchia (00:01.102)
Bonjour et bienvenue dans l 'incubateur d 'Eonat, on est de retour avec Gabriel pour un nouvel épisode de Journal Club. Gabriel, comment tu vas ? Tu rentres de Vancouver ?

gabriel altit (00:08.009)
Ça va très bien et toi ? Exactement, on va dire que c 'était un très beau séjour à Vancouver. C 'est magnifique, c 'est magnifique. Il faut juste vendre un rein si tu veux pouvoir t 'acheter un appartement de 200 pieds carrés, mais où c 'est très cher. Mais c 'est magnifique, c 'est magnifique.

Ben Courchia (00:13.198)
C 'est beau Vancouver hein. Ouais.

Ben Courchia (00:23.502)
Tout est très cher à Vancouver, c 'est exorbitant. Mais ça c 'est magnifique, c 'est une ville magnifique. Mais le problème qui a c 'est que les gens en fait, ils parlaient de ça en France sur aux infos, ils parlaient de New York. Ils disaient New York c 'est devenu hors de prix, le prix des hôtels, ils disent, je sais pas, j 'ai lu un article qui disait, un café et un pain au chocolat ça peut coûter jusqu 'à 10 dollars. J 'avais envie de dire mais...

C 'est toute l 'Amérique du Nord qui est comme ça en ce moment. Alors je vois pas exactement où tu viens, que tu te fais un café et un pain au chocolat pour deux dollars ou deux euros. Tout est cher. Vancouver particulièrement. Vancouver particulièrement.

gabriel altit (00:53.577)
Ouais, tout est cher partout.

gabriel altit (00:57.833)
Mais je pense, Vancouver, en tout cas, je pense que c 'est tout le problème de la côte ouest de l 'Amérique du Nord, pour nos auditeurs qui viennent un peu de l 'international, c 'est vraiment toute la côte ouest qui est, bon, des climats plus tempérés, on va dire, et surtout pour le Canada, et finalement, il y a eu un marché immobilier qui a flambé dans les dernières années.

Ben Courchia (01:20.238)
Parce que l 'Asie, c 'est le point de chute des Asiatiques en fait. Donc il y a beaucoup de gens de Chine, du Japon, des trucs comme ça qui viennent et qui achètent en fait... Absolument. Mais ce que je veux dire c 'est que d 'un point de vue géographique, c 'est le point de chute. C 'est -à -dire que si tu viens d 'un pays Asiatique et que tu traverses l 'océan, tu atterris en Californie, tu atterris à Vancouver et c 'est le premier endroit dans le continent américain et donc c 'est là que les gens les achètent. Ce qui est logique.

gabriel altit (01:23.017)
ouais, tout à fait.

C 'est très multiculturel, ouais.

gabriel altit (01:42.025)
Tout à fait. il y a eu... Et il y a eu des... Dans les années 90, 2000, il y a eu... Bon, on sait avec la rétrocession de Hong Kong à la Chine, il y a eu quand même un exode qui s 'est produit et beaucoup qui sont... Qui ont migré vers Vancouver et donc il y a eu beaucoup de richesses qui a acheté... Qui a acheté, bon, les... Tout ce qui est Hong Kong et tout ça. Tout ce qui est Hong Kong, les richesses qui sont venues vers Vancouver, achetées des propriétés, etc.

Ben Courchia (01:55.694)
Au revoir.

Ben Courchia (02:07.374)
Mmh -hmm.

gabriel altit (02:09.961)
Donc, c 'est ça. Donc, tout ça pour dire que c 'est magnifique, c 'est très beau pour visiter, c 'est très beau à regarder. Et après ça, on rentre à la maison au Berkay et on reste chez nous dans notre salon. Exactement. Non, mais c 'était génial parce que j 'ai vraiment eu la chance de découvrir l 'unité à Vancouver. J 'ai eu une visite, Docteur Mitra, qui a déjà été un invité à Delphi, comme tu sais. Et d 'ailleurs, Delphi qui sent bien, on va en parler.

Ben Courchia (02:18.478)
rentre à la maison et on mange de la soupe et on boit de la soupe pendant trois semaines.

Super !

Ben Courchia (02:32.366)
Ouais. Ouais.

gabriel altit (02:38.409)
Et finalement, j 'ai pu assister à nombreuses conférences, c 'était la Société canadienne de pédiatrie ainsi que la Société canadienne de la recherche périnatale qui regroupait des chercheurs entre autres dans l 'espace de la santé périnatale, maternelle, de l 'enfant, du fœtus. Donc c 'était super intéressant parce qu 'il y avait des plateformes d 'apprentissage.

qui était en lien avec travailler avec les familles, travailler avec les parents, travailler avec les parents partenaires. Donc c 'est super intéressant, j 'ai beaucoup aimé...

Ben Courchia (03:15.534)
Et t 'y as plus de voix parce que t 'y as fait la fête ou c 'était une autre raison ?

gabriel altit (03:18.545)
mais c 'est non -stop, j 'ai perdu ma voix parce que ça n 'arrêtait pas. Un peu plus, il nous faisait chanter sur le podium. C 'était vraiment... C 'est un genre de conférence un peu... Tu te réveilles à 7 heures le matin et tu te couches à 10 heures et c 'est un peu traître parce que par rapport à où est -ce que je suis, par rapport à où est -ce que je suis, il n 'y a pas beaucoup de décalage horaire, mais le simple fait d 'avoir un 3 heures de décalage horaire, ça te surprend. Exactement.

Ben Courchia (03:42.826)
ça surprend, ouais.

gabriel altit (03:48.105)
Mais à visiter, c 'est magnifique.

Ben Courchia (03:48.11)
Eh ben ouais, ouais, non, ouais, ouais. Ben on va faire, alors on va parler un peu de JournalCrub, on va aussi parler de la conférence d 'innovation Delphi qui va se passer le 23 septembre. J 'ai pas mal de bonnes nouvelles, en fait, parce que je suis en plein, je voulais pas dire de gros mots, mais c 'est pas grave. Je suis en plein, on est en plein préparatif. Donc si vous voulez réserver vos places, réservez -les sur le site Internet. Il y a une promotion pour les gens qui s 'enregistrent un peu avant le début de l 'été. Après, ça va augmenter.

gabriel altit (04:04.265)
Ben Courchia (04:17.998)
La nouvelle qui est quand même assez positive, c 'est qu 'on va avoir l 'opportunité de proposer la conférence de manière virtuelle aussi. Donc ça c 'est vraiment bien parce qu 'on a eu pas mal de retours la première année de dire, ouais j 'habite en France, j 'habite en Europe, c 'est compliqué, c 'est vrai que c 'est compliqué de voyager, je peux comprendre.

gabriel altit (04:31.849)
Super !

Ben Courchia (04:41.71)
et on n 'avait pas vraiment d 'opportunité de faire ça de manière virtuelle d 'un point de vue technologique et cette année on va pouvoir le faire donc on est très très très content donc il y aura plus d 'infos à ce sujet là on va mettre en ligne l 'opportunité de s 'enregistrer pour une participation virtuelle et si vous venez en personne il y a vraiment pas mal de choses il y a des voilà on a des ateliers dont un avec toi Gabriel sur sur l 'écho et sur les utilisations de l 'écho au chevet du bébé on en a pas mal sur l 'intelligence artificielle

gabriel altit (04:57.105)
c 'est super sympa.

gabriel altit (05:09.449)
Exact.

Ben Courchia (05:11.63)
Il y a une compétition pour les internes, genre de question pour un champion, un truc comme ça. Il y a pas mal de très très bonnes conférences. Il y a une conférence TEDx qui sera aussi organisée. Donc il y a vraiment beaucoup beaucoup de choses à voir. Et voilà, donc on est super contents de ça.

gabriel altit (05:27.113)
Et je pense qu 'il est génial. Encore une fois, je veux rappeler aux auditeurs, en tout cas moi je trouve que Delphi, ce qui est vraiment bien, c 'est qu 'il y a une proximité avec les conférenciers. Il y a beaucoup de networking, beaucoup de discussions, c 'est très engageant. Et c 'est des gens qui arrivent d 'horizon. C 'est -à -dire que, surtout, il y a une thématique sur l 'innovation, on ne veut pas, mais ça vient nous démontrer quand même des innovations dans tellement de différentes directions.

qui touche à la néonatologie, c 'est ça qui est intéressant, parce que souvent, les gens, ils vont avoir un intérêt particulier, par exemple, sur santé cardiovasculaire ou santé pulmonaire ou santé neuro, mais là, c 'est vraiment... Ça englobe des sujets très divers.

Ben Courchia (06:08.59)
Ça englobe un peu tout et on espère vraiment avoir à chaque fois un panel assez varié. Donc on a des chirurgiens, on a des néonatologues, on a des chirurgiens cardiothoraciques, on a des obstetriciens, on a des infirmières, il y a beaucoup de monde. Pour le TEDx d 'ailleurs cette année il y aura, je ne sais pas si tu connais le principe d 'un maître Lego. C 'est Lego, ils ont des gens qui font des...

gabriel altit (06:21.321)
infirmières, infirmiers.

Ben Courchia (06:37.23)
Dans les parcs Lego, il y a des gens qui sont chargés de construire des Lego et qui font des objets en Lego qui ne font pas partie d 'une boîte. Ils font leur propre design, ils font leur propre truc et ils doivent travailler évidemment avec les contraintes des Lego, des briques, des choses comme ça. Et ils vont nous parler un peu d 'obtenir un peu de créativité quand on est limité par des contraintes fixes. Ce qui est quelque chose qui en est en hénatologie, on trouve quand même assez fréquemment. Donc c 'est toujours un peu intéressant, beaucoup de variétés. Bref.

gabriel altit (07:01.385)
ça c 'est super !

gabriel altit (07:06.921)
des perspectives qui sont différentes de... Énusité, on va dire. C 'est super intéressant.

Ben Courchia (07:08.11)
absolument. Exactement. Margot est entrée dans l 'enregistrement. Comment va ta chaîne ? Elle est magnifique la chaîne. C 'est une peluche.

gabriel altit (07:14.793)
Oui. Alors pour ceux qui ne savent pas, Margot, c 'est... ouais. Bouvier -Bernois, elle est... C 'est plein d 'amour. C 'est vraiment... C 'est plein d 'amour. Elle est géniale et franchement, elle est douce et... Et je pourrais l 'amener pour faire du pet therapy à Delphi, si vous voulez.

Ben Courchia (07:24.334)
Ouais.

Ben Courchia (07:32.142)
sérieux ? Moi je suis pas très chien chat, je suis pas très animaux de compagnie et Margot vraiment, elle vient à la maison quand même.

gabriel altit (07:37.065)
animaux.

gabriel altit (07:41.717)
ouais, elle est adorable. Bon, on commence. Oui.

Ben Courchia (07:44.558)
Alors, le premier article dont je voulais parler, c 'est un article qui vient de Nationwide Children à Columbus dans l 'OIO, qui est un article qui est assez intéressant parce qu 'on est tous vraiment toujours confrontés au traitement des enfants qui ont une dysplasie bronchopulmonaire. Et cet article, qui est publié dans le journal de Périnatologie, s 'appelle, traduit en français, « Gestion de la dysplasie bronchopulmonaire, établie sans utilisation de mesures de gaz de sang de routine ». Donc en fait, pas de gazométrie pour les enfants avec…

une dysplasie pour un couple ménère. Premier auteur c 'est Mathieu Kilt qui est une personne assez prominente sur Twitter et qui est très interactive donc je recommande fortement. Et en fait la question qui est posée par l 'équipe de Nationwide c 'est vraiment de conduire une étude observationnelle qui sert à déterminer comment en fait est -ce que l 'élimination de la gazométrie de manière routine, vraiment on parle vraiment de ça, c 'est à dire que combien de patients on a ?

qui ont une dysplasie bronchopulmonaire assez sévère et on dit, ben, gazométrie lundi pour, pour de routine, on vérifie, on vérifie les choses. Et de voir en fait et de transformer ça d 'une routine à quelque chose qu 'ils appellent évidemment de une gazométrie qui est cliniquement indiquée chez ces nourrissants ayant une dysplasie bronchopulmonaire sévère après leur entrée dans le service de dysplasie bronchopulmonaire à Nationwide. Donc il faut savoir que Nationwide Children's Hospital, que j 'ai eu le privilège d 'aller visiter il n 'y a pas très longtemps, a...

gabriel altit (08:46.601)
On aime ça.

Ben Courchia (09:09.678)
littéralement un service dédié aux enfants avec la dysplasie bronchopromonaire. C 'est un service d 'à peu près 25 lits où ils n 'ont que des bébés avec une dysplasie bronchopromonaire modérée ou sévère et il y a toute une approche clinique qui est établie autour de ça. Et si vous parlez anglais, on va recevoir leur directeur de service dans le podcast en anglais qui va nous expliquer un petit peu à quoi ça correspond.

Donc eux, ils ont voulu éliminer la pratique de gazométrie routine et ils ont voulu après comparer les résultats cliniques chez ces nourrissons -là avec ceux qu 'il avait eus par le passé. Donc comme on a dit, c 'est 24 lits dédiés à la dysplasie bronchopulmonaire. Tous ces enfants -là évidemment ne sont pas nés sur place. L 'hôpital de Nationwide est un hôpital, comment on dit, référent, c 'est un hôpital qui reçoit tous ses patients et de référence exactement.

gabriel altit (10:00.777)
Ouais, un hôpital de référence.

Ben Courchia (10:03.758)
Et vraiment, toute leur approche, elle est axée par rapport à ce qui est une approche multidisciplinaire avec beaucoup de spécialistes, la nutrition, les soins du neurodéveloppement, évidemment la néonatologie, la cardiologie, la pneumologie, tous ces gens -là qui co -ordinent leurs efforts pour traiter ces patients -là. Et une des mesures qu 'ils ont fait pour être vraiment conscientieux d 'un point de vue neurodéveloppemental, c 'est la pratique...

d 'éliminer la gazométrie de manière routine chez ces enfants -là et de vraiment utiliser d 'autres métriques pour savoir comment ajuster le support respiratoire. Donc par exemple, je peux vous dire qu 'ils utilisent quelque chose qui s 'appelle le BSRI, qui est une mesure de la tolérance des thérapies qui sont faites aux bébés, et en fonction de ça, ils peuvent ajuster leur support

respiratoire. Donc si un enfant est censé avoir une session de thérapie avec un physical therapist, un kiné ou quelque chose comme ça, et qu 'on voit que l 'enfant ne tolère pas, et bien peut -être que ça c 'est suffisamment une indication pour dire il faut augmenter un petit peu le taux de support parce que si le bébé n 'a pas la capacité de tenir pendant une session en entier, c 'est qu 'il y a un souci. Donc on ne prend pas de fierté à diminuer le taux d 'oxygène.

gabriel altit (11:21.481)
Non.

Ben Courchia (11:27.214)
et accepter par conséquent qu 'un bébé puisse plus tolérer ces sessions de kiné avec le kiné avec les autres spécialistes. Donc ils incluent dans cette étude -là tous les enfants qui ont une dysplasie boncoculmonaire et ils regardent ça de 2014 à 2020. Les résultats ou les issues premières en fait c 'était le nombre de mesures de gazométrie effectuées dans la population après 36 semaines d 'âge corrigé. Donc évidemment on parle pas de ne pas faire de gazométrie dans les

semaines de naissance évidemment, on parle de 36 semaines et au delà. Ils ont regardé le nombre de tests qui ont été faits, ils ont regardé le coût que ça avait, ils ont regardé les résultats cliniques donc la mortalité, la besoin de tracheotomie ou le décès la tracheotomie et ensuite ils ont regardé la durée de séjour à l 'hôpital, l 'âge gestationnel corrigé à la sortie, le taux d 'oxygène à la sortie de l 'hôpital etc etc. Donc les résultats

ils rapportent des informations sur 485 nourrissons qui sont atteints de dysplasie bronchopulmonaire. En ce qui concerne leurs pratiques, ils ont réussi à éliminer l 'échantillonnage de sang de routine à hauteur de 62%. Donc 62%, 303 enfants sur 485 qui n 'ont pas eu de gazométrie pendant...

leur séjour dans leur service de displasie boncompréhendale, ce qui est quand même assez impressionnant quand on y pense. 38 % des nourrissants restants ont eu au moins une gazométrie cliniquement indiquée obtenue après leur entrée. Chez ces 180 nourrissants, avec au moins une gazométrie, le nombre médian de fois où ils ont été testés tout au long de l 'hospitalisation n 'était que de 4. Donc même les enfants qui ont dévié un petit peu de ce protocole et chez qui la gazométrie a été faite,

le nombre de gazométries qui ont été faites pendant la durée de leur hospitalisation c 'est quand même très peu, c 'est 4, 4 mois des fois dans mon service, en 2 jours c 'est réglé quoi. Exactement, ils sont pas tous traqués automatisés mais tous sous support respiratoire. Le coût total supplémentaire de la gazométrie du sang en fait quand ils ont comparé, bon après ça il faut prendre avec les pincettes parce que c 'est l 'amérique mais la différence elle était d 'à peu près 250 000 dollars.

gabriel altit (13:25.737)
C 'est peu.

gabriel altit (13:29.801)
sur des enfants, sur des enfants traqués, customisés en plus, tu vois, ventilés, traqués.

gabriel altit (13:46.729)
des pincettes.

Ben Courchia (13:51.47)
soit un coût moyen de chaque test d 'à peu près 1400 dollars. Donc évidemment, ça, c 'est quelque chose qui n 'est pas très applicable, par exemple, à la France, bien que même dans un système social, tout a un coût exactement, peut -être que l 'échelle est différente. En termes des issues de ces enfants -là, de leurs résultats, 20 % des survivants ont été déchargés à la maison.

gabriel altit (14:02.377)
Il y a quand même des coups, hein, tout à fait.

Ben Courchia (14:20.462)
sans support et juste air libre, 70 % des nourrissons ont eu besoin d 'oxygène supplémentaire à la sortie de l 'hôpital et seulement 3 % des enfants sont sortis avec un besoin de pression positive. Donc ça veut dire vraiment avec une tracheo etc. La durée médiane de séjour était de 125 jours avec un âge gestationnel corrigé de 47 semaines à la sortie de l 'hôpital. Ce qui encore une fois,

si vous avez traité des patients avec des dysplasie bronchopulmonaire, c 'est pas énorme. En général, ces enfants -là, ils peuvent sortir à 50, 52, 56 semaines des fois, si c 'est vraiment compliqué. En termes d 'autres différences, les différences fondamentales en termes de mortalité, en termes d 'agestionnés à la sortie, de durée de séjour, de tracheotomie ou de niveau de dysplasie bronchopulmonaire de grade 3, quand ils ont comparé ça aux autres cohorts,

qui font partie d 'autres collaboratives. Donc quand ils ont regardé ces valeurs -là, donc on parle de mortalité, d 'âge de sortie, etc., et qu 'ils ont comparé ça, en fait, aux collaboratives du la Displatie Banco -Pubinaire, qui est une collaborative que eux organisent, qu 'ils ont comparé ça au réseau Vermont -Oxford, dont on fait tous partie, qu 'ils ont comparé ça au NRN, le réseau de recherche non -natale américain, et du NICHD, et qu 'ils ont comparé ça au...

gabriel altit (15:39.401)
du NIH, NICHC, ouais.

Ben Courchia (15:45.518)
CHNC, le consortium des hôpitaux pour enfants au Néo -Nato en Amérique, et bien tout ça était comparable. Donc ils n 'avaient pas vraiment de différence par rapport à tout ce que les autres ont fait. Et donc ce qui est très intéressant, c 'est pas de dire que tu n 'as pas besoin de le faire parce que c 'est mieux, c 'est pas mieux, mais tu n 'as aucune différence en termes de résultats quand tu élimines cette pratique -là. Et donc eux, ils disent qu 'en conclusion, ils constatent que les patients atteints de dysplasie boncomploménaire sévère établi peuvent être gérés sans analyse de gazométrie de routine après 36 semaines.

et que leurs résultats suggèrent également que la mise en oeuvre d 'autres mesures de soutien respiratoire adéquats, en plus de l 'élimination de l 'échantillonnage de gazométrie du sang après 30 semaines, peut diminuer l 'utilisation globale des gaz du sang dans le cas de dysplasie bronchopromonaire sévère établie et que des études prospectives restent nécessaires, évidemment, parce que c 'est juste observationnel, pour déterminer l 'efficacité des évaluations alternatives. Donc, c 'est -à -dire remettre un petit peu la balle dans le camp de la gazométrie, dire...

prouver que ça vaille le coup. Donc un papier quand même intéressant.

gabriel altit (16:46.953)
C 'est super intéressant maintenant, c 'est sûr, c 'est super intéressant. Moi, ça me rappelle un petit peu l 'idée d 'alimentation selon les cues de l 'enfant, dans le sens qu 'eux, ils font de l 'ajustement respiratoire du support basé sur un peu la capacité, la performance de l 'enfant à pouvoir tolérer ces efforts -là. Et non, ce n 'est pas vraiment sur des valeurs de gazométrie qu 'ils vont commencer à faire de l 'ajustement de leur ventilation.

Ben Courchia (17:07.438)
Oui.

Ben Courchia (17:14.766)
...

gabriel altit (17:14.953)
Je pense aussi que c 'est un centre qui a une expérience inégalée dans ce domaine -là, dans le sens où ils voient sûrement des patients qui sont l 'entonnoir de plein de centres qui réfèrent leurs patients les plus complexes. Donc c 'est sûr qu 'ils doivent avoir des équipes qui sont extrêmement expertes à reconnaître les besoins de ces enfants -là, malgré l 'absence de gazométrie. Mais ça reste quand même quelque chose que je crois que...

En tout cas, moi je pense que en regardant cet article, je me questionne sur ma propre pratique en me disant, effectivement, on fait ces espèces de gaz une fois par semaine pour dire, oui, mais l 'enfant, il est sûr, ventilation chronique, il a une maladie importante, on veut s 'assurer qu 'il ne devient pas hyper acido -tique ou que son CO2 ne se met pas à monter de manière catastrophique à mesure qu 'on le challenge un petit peu. Puis vu que sa demande métabolique se met à monter parce que l 'enfant mange plus, fait plus d 'exercices au point de vue du développement.

Ben Courchia (18:05.902)
Au revoir.

gabriel altit (18:14.409)
Mais effectivement, normalement, c 'est des enfants qui vont se manifester au point de vue clinique également. On va être capable de voir que c 'est des enfants qui ne tolèrent pas l 'effort, qui sont en détresse respiratoire ou dont le travail respiratoire devient de plus en plus significatif ou dont la croissance se met à être altérée aussi dans un sens. Donc, c 'est super intéressant.

Ben Courchia (18:31.422)
Ouais. Alors après, moi, il faut regarder ça après de manière pragmatique et non religieuse, comme je dis. C 'est -à -dire que s 'il ne faut pas dire, la religion 'interdit de faire une gazométrie chez les enfants. Mais en tout cas, comme tu dis, est -ce que moi, mon centre, est -ce que mon hôpital, là où je travaille, est -ce qu 'on est au niveau de Nationwide en termes du management de ces patients -là ? Probablement pas. Mais ce que ça veut dire, ça veut dire que, est -ce que ça veut pas dire que tu peux au moins diminuer ton utilisation, ton degré d 'utilisation, comme tu dis ? Absolument.

gabriel altit (18:39.753)
Hmm.

Ben Courchia (18:59.342)
C 'est à dire qu 'il y a des fois tu te dis, ben allez patient X on va lui faire une gazométrie lundi. Tu dis attends est ce que j 'ai vraiment besoin de ça ? Et tu diminues et peut -être qu 'à la fin du séjour tu auras quand même obtenu plusieurs tests sanguins, c 'est pas grave. Mais ce qu 'ils viennent te montrer en tout cas, exactement, de te dire que c 'est ce besoin compulsif de dire faut que je contrôle, t 'as pas besoin. Donc ouais.

gabriel altit (19:11.593)
Mais déjà moins, c 'est ça.

gabriel altit (19:19.433)
Mais je pense que c 'est ça, il faut toujours se questionner sur finalement des pratiques qui sont instaurées et qui sont un petit peu de routine et que, en fin de compte, quand on regarde et qu 'on se repose la question, ce n 'est pas si nécessaire que ça.

Ben Courchia (19:21.998)
...

Ben Courchia (19:29.678)
Ouais, alors voilà, exactement. Et moi, je suis pas jamais dans une situation comme il doit être où ils mettent un bébé à 36 semaines de gestation et que à 43 semaines, d 'accord, ça va faire 7 semaines qu 'ils n 'ont pas eu une gazométrie chez moi. Ça n 'arrivera peut être pas. Mais d 'un côté, moi, je me dis OK, ma dernière gazométrie, elle était il y a une semaine et demie. Il n 'y a pas eu aucun changement. Il va bien le patient, il évolue. Peut être pas besoin. Voilà, je peux encore une fois utiliser ce que la formation du ventilateur nous donne pour après prendre des décisions. Donc ça, c 'était un article assez sympa. Vas -y, oui, je t 'écoute.

gabriel altit (19:41.384)
Ouais.

gabriel altit (19:59.017)
Ouais, ben si tu veux, j 'aimerais bien faire l 'article sur le po -à -po.

Ben Courchia (20:03.67)
tu vois, tu vois voilà, intonable Gabriel.

gabriel altit (20:06.217)
Je t 'ai cassé dans ton élan, hein?

Ben Courchia (20:07.95)
On va, moi ça me casse pas du tout, mais maintenant on va lever le rideau et on va expliquer. Donc Gabriel qui rentre de Vancouver me dit, je suis pas prêt. Je dis, Gabriel, il n 'y a pas de souci. On fait d 'autres articles, il n 'y a pas de souci. Donc il me dit, je suis pas prêt et je suis sûr dans ma tête qu 'il va le faire. Et voilà, il déboule, il dit, bah viens on fait. Allez, vas -y, peau à peau.

gabriel altit (20:25.161)
Et voilà, boum, ça tombe. Non, mais je pense qu 'il faut donner de la perspective parce qu 'on a travaillé dans la dernière année beaucoup, en tout cas, du moins dans mon centre, mais également à l 'échelle de la société canadienne de l 'hénapeidiatrie, a beaucoup se questionné sur les pratiques du pot à pot en lien avec les publications de plusieurs essais randomisés contrôlés, mais également des recommandations de l 'Organisation Mondiale de la Santé. Et évidemment, il y a la question qui est survenue en lien avec le pot à pot dans les premiers jours de vie, dans le...

de la grande prématurité, de l 'extrême prématurité. Et c 'est sûr qu 'il reste certaines inquiétudes qui, personnellement, et ça c 'est mon biais, je crois, restent infondées, en lien avec le fait que les premiers jours de vie, effectivement, il faut limiter les manipulations, mais je pense que limiter les manipulations ne veut pas dire négliger l 'enfant. Donc, de ne pas offrir des soins de peau à peau dans le contexte des premiers 72 heures, ça reste un peu non fondé comme pratique.

Donc, c 'est pour ça que je pense que cet article qui est sorti récemment reste d 'intérêt très actuel, on va dire. Donc, c 'est un article qui a été publié dans Acta Pédiatrica par l 'équipe de Dr. Johansson, qui est de la Suède. C 'est en gros l 'utilisation de contacts de peau à peau précoce et avec l 'évaluation du risque d 'hémorragie intraventriculaire ou de septicémie chez l 'enfant prématuré.

Et donc, c 'est une étude qui a été faite évidemment sur un registre qui a été cumulé depuis de nombreuses années dans le contexte des soins néonato en Suède qui s 'appelle le Swedish Neonatal Quality Registry ou SNQ. Et ce groupe de chercheurs avait comme intérêt de poser la question si effectivement les moments de skin -to -skin ou de poids -paux dans un contexte de prématurité, que ce soit de la prématurité extrême moins de 28 semaines ou de la prématurité entre 28 et 31 semaines,

31 plus 6, est -ce que effectivement c 'était associé à des augmentations dissuadverses comme par exemple la transmission d 'infections bactériennes vers ce nouveau -né qui est considéré fragile ou la présence ou le développement d 'une hémorragie ventriculaire de haut grade. Donc ils ont utilisé ce registre et c 'était une étude évidemment observationnelle. Ils ont retracé leur population de patients

gabriel altit (22:52.297)
entre 2015 et 2021, incluant ce registre -là, qui contient à peu près 90 % de données qui sont complètes, selon des précédents audits de ce registre -là. Et c 'était une étude qui était, entre autres, rétrospective, mais également prospective sur une partie de la période de l 'étude, puisqu 'il y a eu une partie de la période de l 'étude qui a été cumulée en prospectif.

Ben Courchia (23:16.942)
D 'accord.

gabriel altit (23:18.313)
Donc pour eux, ils ont classifié la présence d 'exposition précoce au pot à pot si l 'enfant avait été exposé à jour 0 ou au jour 1 après la naissance, à du pot à pot, et s 'il n 'y avait pas eu d 'exposition à jour 1 ou jour 0, à ce moment -là, ils étaient classés dans le groupe non exposé. Et les issues sont des issues qui sont assez, somme toute...

définies de manière standard. Donc les hémorragies intraventriculaires selon la classification de papille, avec des hémorragies de type grade 3, grade 4, étant des hémorragies significatives. Et quand elles regardent la définition de sepsis, ça reste des septicémies qui avaient une culture positive ou une septicémie qui avait une culture négative avec des éléments cliniques et biochimiques d 'inquiétude qui a nécessité à peu près cinq jours d 'antibiotérapie. Donc ça, c 'est les définitions qu 'ils ont établies pour leur étude.

Donc, on va passer aux résultats. Ils avaient quand même 2 514 enfants qui ont été inclus dans l 'étude, dont 1 500 enfants qui étaient extrêmes prématurés et 1 500 neufs enfants qui étaient prématurés ou très prématurés, donc entre 28 semaines et 32 semaines. Et donc, quand même une cohorte significative. Et au point de vue de la mortalité, ils avaient 5 % de mortalité dans ceux qui ont été exposés.

aux poids -pôts précoces et 17 % de mortalité à ceux qui n 'ont pas été exposés à du poids -pôts précoces. Au point de vue de tout ce qui est hémorragies intraventriculaires de haut grade ou de bas grade, à vrai dire, ils ont regardé les deux catégories. Ce qu 'ils ont vu, c 'est qu 'en général, les hémorragies intraventriculaires étaient effectivement beaucoup plus basses dans le contexte d 'offrir du poids -pôts précoces.

Donc, ça va un petit peu à l 'encontre de ce qu 'on croit d 'habitude, qui est que si on manipule l 'enfant de manière trop importante, ça pourrait engendrer des hémorragies un peu plus importantes. Maintenant, quand on regarde les hémorragies de haut grade, donc grade 3, grade 4, on parle de 3 ,4 % dans le groupe exposé et 10 % dans le groupe non exposé. On va parler un petit peu des effets confondants, mais ça reste quand même assez intéressant.

gabriel altit (25:44.169)
Au point de vue de la septicémie, également dans la même direction, le groupe exposé précocement avait des taux de septicémie plus bas qu 'au groupe non exposé. Donc on parle ici de 16 % comparé à 30 % et toutes leurs analyses ont été ajustées éventuellement pour des variables qui étaient considérées comme étant des facteurs confondants. Donc on parle ici pour l 'hémorragien trincaignère d 'agistationnel, de score d 'Abgar.

de nécessité de réanimation de cortico -anténataux. Et ce qu 'on voit, c 'est que malgré l 'ajustement, on retrouve encore un effet protecteur du poids à peau précoce pour la variable d 'hémorragie intraventriculaire de n 'importe quel grade. Et du point de vue de la septicémie, on voit encore une tendance.

au niveau de la protection, mais surtout chez l 'enfant très prématuré et pas trop chez l 'extrême prématuré. Maintenant, il faut se rappeler qu 'effectivement, il y a un biais de sélection à qui on offre cette pratique. Donc, c 'est très difficile d 'ajuster sur ces points -là dans le fait qu 'ils ont un registre qui englobe plusieurs unités qui ont différentes pratiques et probablement qu 'à l 'intérieur de ces unités -là, il y a différentes pratiques pour différents nouveaux -nés.

Donc on sait que le nouveau -né qui a des nécessités plus de soins respiratoires, qui est plus malade, qui est potentiellement sur plus d 'équipements, va potentiellement moins être exposé à ces pratiques de poids à peau précoce et va potentiellement dévoper plus de complications comme des hémorragies intraventriculaires, alors que l 'enfant qui a été sélectionné pour ce soin précocement va potentiellement être l 'enfant plus...

stable, avec moins de complications, moins de besoins en termes d 'équipement, de support ventilatoire, etc. Donc, c 'est sûr qu 'il y a ce biais qui est difficile à ajuster, malgré le fait qu 'ils ont essayé d 'inclure certains scores, comme par exemple de réanimation ou d 'abgare. Mais je trouvais quand même que, somme toute, ça vient un petit peu ébranler, c 'est quand même des données sur une grosse courte qui viennent un petit peu ébranler cette croyance que de faire du pou à peau précocement chez les extrêmes prématurés.

gabriel altit (28:06.505)
ou chez les prématurés entre 28 et 32 semaines, serait potentiellement néfaste du point de vue de la neuroprotection. Alors je crois que si on va avec cette étude -là, ce n 'est pas une étude randomisée contrôlée, mais c 'est du moins une première évidence intéressante qui nous montre que ça a un effet peut -être même protecteur chez certains de ces enfants -là. Donc, définitivement une étude qui nous pousse à potentiellement aller vers des études randomisées contrôlées chez ces enfants qui sont plus vulnérables.

et dans les premiers jours de vie. Donc pas nécessairement juste attendre une semaine de vie ou 4 -5 jours de vie pour pouvoir commencer le poids précoce.

Ben Courchia (28:44.97)
En fait, ce qui est très problématique, c 'est qu 'on est terrifié de ces haemorrhages intramentriculaires. Donc on a toutes ces dispositions qui sont qu 'on ne touche pas l 'enfant pendant les trois, des fois les sept premiers jours. Et il y a plein de facteurs qui entrent en jeu et qui font qu 'en fait, les parents, ils ne touchent pas leur enfant pendant cinq à sept jours et Dieu préserve, on ne sait pas. Alors des fois, les bébés, ils ne tiennent pas sept jours. Donc c 'est quand même assez grave de laisser des parents ne pas tenir leur enfant dans cette situation -là. Et donc, je...

tout à fait d 'accord il faut qu 'on ait un petit peu plus d 'informations parce que comme tu dis on ne peut pas négliger la famille non plus cet enfant il a peut -être besoin de ce contact maternel et le problème qu 'il y a c 'est voilà c 'est le problème de cette étude c 'est à dire que les cc moi c 'est ces bébés qui sont dans la catégorie des enfants qui n 'ont pas reçu le pot à pot de manière précoce qui 'intéresse parce que ces enfants là quand on voit le tableau numéro 1 ou le nombre de voies centrales onbilicales plus hautes c 'est là que les infirmières elles ont un peu des

un peu de réticence, c 'est -à -dire attends, attends, il y a deux voies centrales, tu vas me dire, est -ce qu 'on peut faire ça après le niveau de sévérité de la maladie ? Enfin bref, tout ça, c 'est ça qui entre en jeu. Mais je suis sûr qu 'il y a un juste milieu. Je suis sûr qu 'il y a une opportunité pour nous de trouver une manière de faire ça sans compromettre le taux d 'infection, sans allonger la durée d 'hospitalisation et de pas faire sauter nos taux d 'hémorragie intramentriculaire.

gabriel altit (29:45.449)
des inquiétudes.

gabriel altit (29:58.649)
je suis d 'accord.

gabriel altit (30:13.224)
Et je pense qu 'il faut aller par étape. Donc d 'abord, premièrement, c 'est sûr que d 'avoir des études randomisées, contrôlées nous permettrait d 'avoir justement d 'éliminer un petit peu tous ces facteurs confondants. De deux, je pense que les unités qui se posent la question d 'aller intégrer ça dans leur pratique, c 'est d 'aller potentiellement par étapes avec les patients justement les plus stables, les patients qui ont peut -être moins d 'équipement.

Ben Courchia (30:16.974)
Ouais.

gabriel altit (30:37.353)
des patients qui sont stables du point de vue cardio -respiratoire, moins d 'événements, qui ne sont pas sur des paramètres élevés. Mais je crois quand même que ça nous montre qu 'il y a une faisabilité. Puis l 'autre chose, c 'est qu 'effectivement, comme tu dis, il y a une importance d 'aller mettre des efforts dans le but d 'améliorer, du moins le plus précoce. Donc exemple, localement, je peux dire qu 'on a fait un audit et ce qu 'on a réalisé, c 'est que finalement,

ces bébés dans cette catégorie -là, ce n 'était pas dans les premiers 72 heures, mais ce n 'était même pas dans les premiers cinq jours. Donc, il y en avait finalement qui avaient du pot à pot à sept jours de vie, huit jours de vie, parce que des fois, il y avait certains de ces équipements, comme les vombes médicales, qui traînaient et qui étaient utilisés comme justification pour pouvoir éviter de faire des soins de pot à pot avec la famille. Maintenant, on a travaillé là -dessus, nous, localement, et on a fait justement des ajustements à nos procédures pour pouvoir encourager.

des soins de peau à peau beaucoup plus précoces ou une modification des soins de peau à peau, du moins dans le premier 72 heures de vie pour non seulement améliorer l 'attachement, le microbiome de l 'enfant, la production maternelle de lait, mais également aussi engager la famille dans les soins de leurs enfants et engager la famille aux chevées du bébé. Donc c 'est un message très difficile quand on dit aux familles,

On vous veut au chevet mais pendant les premiers trois jours, on veut éviter que bébé est très fragile. Alors, vous risquez vous de le rendre plus malade si vous le prenez ou si vous le touchez. Et je pense que c 'est des fois un message qui peut être un couteau à double tranchant chez ces familles -là qui vivent quand même.

Ben Courchia (32:21.774)
Ouais, tu es... Tu es une... Tiens, tu peux causer du... Toucher le bébé peut causer du mal, en fait. Tu peux être... Ouais, tu peux être un danger pour ton enfant. C 'est grave, quand même. Ouais, ouais.

gabriel altit (32:31.977)
Exact.

C 'est un peu un trauma et après ça, ça persiste à travers l 'hospitalisation. Est -ce qu 'on voit des familles que maintenant à 72 heures, oui, c 'est ça, ça devient beaucoup plus difficile d 'engager. Et je pense que si le narratif change au début en disant il y a des périodes des opportunités de toucher qui sont peut -être modifiées selon les procédures ou selon l 'unité ou selon la formation qui est faite au personnel pour pouvoir encourager cela. Je pense que ça vient changer un peu le narratif et ça vient...

Ben Courchia (32:40.718)
Elle dirait, je veux pas le toucher, je veux pas le toucher. Non, non.

gabriel altit (33:05.321)
peut -être optimiser la manière qu 'on rend ça plus positif pour ces familles et pour les engager. Donc je trouvais ça quand même intéressant.

Ben Courchia (33:09.578)
Et encore une fois, la science qui est derrière les recommandations de ne pas bouger un bébé pendant trois à sept jours, c 'est pas non plus quelque chose qui est... c 'est très soft, exactement, exactement. Mais on prend ça comme une dogme de dire, non, c 'est clair et net, c 'est de 100 % à 0%, non, c 'est pas vrai, c 'est pas ça. Enfin bref. Le...

gabriel altit (33:23.241)
Réservez -vous.

Ben Courchia (33:34.862)
prochain article, j 'en ai peut -être encore deux, j 'espère qu 'on aura un peu le temps mais voilà on n 'est pas trop en retard non plus. Le premier article que j 'aimerais revoir c 'est un article qui est sorti dans le New England Journal of Medicine, très très très sophistiqué comme truc, on est la classe internationale, ça s 'appelle, je vais vous traduire ça en français, vidéo, laryngoscopie vidéo direct, laryngoscopie vidéo versus laryngoscopie direct pour l 'intubation urgente des nouveaux néps. Premier auteur, Lucy

Gerati, c 'est un article qui nous vient d 'un centre en Irlande, donc en Europe, et je trouve que c 'était pas mal parce qu 'en fait c 'est un article où la question qui a été levée c 'est de savoir est -ce que la laryngoscopie indirecte avec un laryngoscope vidéo entraînerait en fait une augmentation du succès lors de la première tentative d 'intubation auro -tracheal urgente chez les nouveaux -nés, d 'accord ?

Donc je sais pas si vous, vous avez, enfin j 'imagine que oui je suis pas proche de poser la question, mais vous savez il y a ce nouveau, il y a ce nouveau laryngoscope vidéo, le CMAQ ça s 'appelle, qui est vachement, vachement bien.

gabriel altit (34:44.681)
Alors, quand j 'ai fait mon programme de formation, quand moi -même j 'étais un petit jeune fellow, super enthousiaste sur unité, on avait déjà le CIMAC. Et d 'ailleurs, il y a un néonatologiste au CHU Saint -Gysine qui s 'appelle Ahmed Moussa, qui a fait beaucoup de recherches là -dessus, qui avait publié dans Piliatrix une étude où on était des participants comme résidents.

Ben Courchia (34:46.766)
Vas -y, vas -y, lâche !

Ben Courchia (34:58.83)
A vous !

Ben Courchia (35:11.214)
D 'accord.

gabriel altit (35:12.777)
où il avait déjà comparé l 'utilisation du CMAQ dans des contextes de simulation. Donc pas dans des contextes, si je me rappelle bien. Et ce qu 'il démontrait, c 'était effectivement qu 'avec le CMAQ... Est -ce que c 'était une simulation ? En tout cas, non, je pense que je suis en train de ruiner son étude, mais je vous invite aussi à la lire. Mais je pense que c 'était un peu un précurseur dans ce genre d 'étude -là, où est -ce que finalement le CMAQ s 'est devenu notre go -to. Et je te dirais...

Ben Courchia (35:18.67)
D 'accord.

D 'accord.

Ben Courchia (35:32.462)
D 'accord.

Ben Courchia (35:37.838)
C 'est la référence.

gabriel altit (35:39.321)
oui, et je te dirais que même chez nous, dans notre pratique à l 'unité néonatale au CUSUME, au Centre d 'université de Santé -Mégil, c 'est notre outil principal dans le sens où maintenant, de nos jours, c 'est très rare qu 'on utilise une laryngoscopie directe. On utilise presque toujours le vidéolaryngoscope.

Ben Courchia (35:56.686)
Oui alors la raison pour laquelle je te posais cette question parce que moi depuis que je suis je dirais phélo ou interne en néonatologie ben on 'a toujours montré des laryngoscopes vidéo mais il y en avait des vraiment assez assez assez gros pas pas très utilisable ou des trucs vraiment tu pourrais intuber un bébé peut -être six kilos mais genre n 'essaye même pas en dessous quoi donc quand je me rappelle je sais plus dans quel hôpital j 'étais on 'avait dit oui on a le laryngoscope vidéo 'avait amené cet objet j 'ai dit non mais là c 'est pas du tout pratique pour un nouveau -né et

gabriel altit (36:11.433)
Zzzzz

Ben Courchia (36:26.19)
Après j 'ai eu l 'opportunité de travailler avec cet outil qui s 'appelle le CIMA, les lames sont quand même beaucoup plus petites et c 'est un outil qui est vachement bien. Et je sais qu 'il y a beaucoup de larmes.

gabriel altit (36:38.441)
Ils ont même des lames triple zéro maintenant. Triple zéro.

Ben Courchia (36:42.03)
triple zéro exactement et je sais qu 'il y a beaucoup de laryngoscope vidéo donc c 'est pour ça que j 'étais curieux de savoir. Bref donc en fait c 'est un essai clinique randomisé monocentrique donc c 'est seulement à l 'hôpital de maternité à Dublin donc c 'est ce truc qui a à peu près 7000 naissances par an et dans cet hôpital en fait comment ça se passe parce que ce qui est intéressant c 'est que dans l 'hôpital de formation donc les nouveaux -nés sont intubés par des médecins en formation donc soit des internes en pédiatrie soit des phélos en néonatologie.

tournent dans l 'hôpital en fait pendant une durée de 6 à 12 mois d 'accord et évidemment tout ça sous la supervision des néonatologues qui sont présents à ce moment là. Donc en fait avant le commencement de l 'essai clinique l 'intubation en général s 'est tenté en première intention par un interne ou par un phélo avec une laryngoscopie directe. Ensuite eux ils ont eu accès à ce nouvel objet qui est le CIMAC.

et ils ont décidé de faire cette étude -là. Donc ils ont inclus des nouveaux -nés de tout âge gestationnel qui avaient besoin d 'une intubation et ça pouvait être dans la salle d 'accouchement ou alors directement en USIN, en unité de soins intensifs néonatales en fonction de l 'inclusion. Ce qui est important à savoir, c 'est que la décision d 'intuber, c 'était pas du tout contrôlé, d 'accord ? Donc il n 'y avait pas d 'uniformité là -dessus, c 'était si le médecin décide qu 'il faut intuber le patient, paf, le bébé est éligible.

la raison de l 'intubation c 'est presque négligeable, on s 'en fout un petit peu, mais c 'était la technique. Ils excluent évidemment tous ces bébés qui ont des maladies génétiques, problèmes de voix aériennes, etc. Et ensuite l 'intervention en fait c 'est de randomiser les bébés de un à un, soit une intubation avec une laryngoscopie vidéo, soit une intubation avec une laryngoscopie directe. Et après ils ont stratifié ça en fonction d 'agestationnel, c 'est -à -dire les bébés qui étaient au -delà de 32 semaines, les bébés qui étaient en dessous de 32 semaines.

Après la procédure est intéressante parce que c 'est évidemment ça qui va tout le monde se poser la question c 'est qui intubent, quel est leur degré d 'expérience etc. Donc en général ils disent que généralement l 'intubation est tentée en premier par un médecin qui est en formation donc un interne en pédiatrie ou en néonatologie autorisé à faire un maximum de trois tentatives. Exactement j 'ai dit la même chose à Daphna en anglais je dis moi j 'ai jamais donné trois tentatives.

gabriel altit (38:56.581)
non, mais même chez nous, c 'est genre tu as droit à une et c 'est fini. Après ça, c 'est staff, le prochain... ouais, ouais, ouais.

Ben Courchia (38:59.838)
ouais ? Moi j 'ai deux, moi je pense que deux c 'est le chiffre plutôt. Tu as droit à une, on te donne une petite, un petit, un petit... Ouais, on te donne un petit...

gabriel altit (39:03.817)
Mais nous, à vrai dire, ça dépend de la catégorie de patients. Parce que si tu es moins de 28 semaines, tu donnes deux, toi ?

Ben Courchia (39:11.95)
Alors après ce qui est intéressant, je donne une, après je dis voilà voilà comment tu peux améliorer la technique, réessaye, bon après évidemment il faut que le patient soit stable, je laisse pas un patient se décompenser devant moi. Mais j 'ai appelé en fait, on est rentré en contact avec l 'auteur du truc et elle a dit ouais en fait officiellement c 'est trois mais la plupart c 'est que deux qu 'on laisse.

gabriel altit (39:24.457)
Mmh.

gabriel altit (39:33.737)
Ouais, c 'est ça. Mais je pense à un peu le threshold de pas mal de tout le monde. C 'est peut -être le seuil de pas mal de tout le monde. Mais je te dirais que nous localement, pour les... D 'abord pour les grands prématurés, je te dirais, de toute façon, on n 'a plus presque plus. Je vais être vraiment honnête.

Ben Courchia (39:37.902)
Absolument.

Ben Courchia (39:48.494)
Ben c 'est ça le problème. Parce qu 'en mon avis, tu vois, c 'est ça le truc. C 'est -à -dire que moi, quand j 'étais interne, on intubait pour tous les méconium, tous les machins. Donc je suis arrivé en tant que fellow, j 'avais intubé peut -être 30, 40, 50 patients déjà, prématurés et tout. Donc on a été formés. Aujourd 'hui, tu as raison, on intervient beaucoup moins. Donc on a besoin de donner une technique à nos internes et à nos nouveaux médecins qui va leur donner plus de chances de réussir. Tu peux pas leur dire, ouais, ouais, vous vous intubez une fois par mois, vous êtes nul, mais on était meilleur. Ben non gros, il faut leur donner.

gabriel altit (39:55.785)
2 2 2 2

gabriel altit (40:12.361)
Ouais, absolument.

Ben Courchia (40:16.91)
il va falloir donner une opportunité de réussir. Évidemment, malgré cette truc de dire qu 'il y avait trois essais maximum, il clarifie que le néonatologue à tout moment peut intervenir et dire, ok, je prends le contrôle. Intéressant, dans la salle d 'accouchement, pas de médicaments pré -intubation, mais évidemment, en soins intensifs, il y avait l 'opportunité de donner faintenir la tropine et succinmétonium. D 'accord, donc ça, c 'était important. L 'utilisation de stylés, en fait, pour...

pour donner un peu plus de rigidité au tube, ça aussi c 'était pas contrôlé, c 'était la discrétion des cliniciens. Toutes les autres paramètres de l 'intubation, c 'était pas contrôlé par l 'essai clinique. Et autre chose qui était très intéressant, c 'est qu 'ils ont démarré cette étude et c 'est une fois que l 'étude a commencé que cet autre papier était sorti dans le New England. Tu sais, quand ils avaient donné de l 'oxygène par haut débit aux enfants qui sont intubés et qui avaient montré...

gabriel altit (41:12.781)
l 'équipe de ce rallye.

Ben Courchia (41:13.39)
Donc ils n 'ont pas pu le faire. Exactement. Et j 'ai parlé à l 'auteur du papier qui 'a dit, oui, on voulait le faire, mais en fait, on a démarré le protocole et on a commencé le protocole et cette étude est sortie après. Donc, elle a dit, ce sera sûrement la phase 2 de ce projet là. Les résultats, les issues premières sont l 'intubation réussie de manière en première tentative. Et après, en termes d 'issues secondaires, il y a pas mal de choses, genre la saturation d 'oxygène, etc. Donc.

En tout et pour tout, on va passer au résultat de 200 nouveaux -nés. 43 % des nouveaux -nés sont nés avant 28 semaines de gestation, 67 % avant 32 semaines, donc on parle vraiment d 'enfants assez petits, 29 % ont subi une intubation dans la salle d 'accouchement, 71 % en soins néonatales et 69 % ont reçu des médicaments avant l 'intubation ne soit tenté.

107 bébés avec font partie ont été mis dans le groupe vidéo et dans 107 bébés dans le groupe direct, la Rhingoscopie Directe. La majorité des intubations se sont passées le premier jour de vie, premier jour à la naissance. Et en termes de qui ont tenté les intubations, 32 médecins en formation, 32 internes ont fait un total de 136 tentatives. 9 médecins de Phélo en néonatologie ont tenté 67 fois et 4 néonatologues ont fait 11 tentatives avec...

fourchettes un peu différentes. Bref, passons aux issues premières donc significativement plus de nouveau -nés dans le groupe de laryngoscopie vidéo ont été intubés avec succès lors de la première tentative comparé à ceux qui étaient dans le groupe de laryngoscopie direct. L 'intubation était réussie lors de la première tentative dans 74 % des cas pour les enfants qui étaient sous vidéo laryngoscopie et 45 % pour ceux qui étaient dans laryngoscopie direct. Donc vraiment

une différence assez significative. Quand on parle un peu des événements indésirables, la saturation en oxygène la plus basse de manière médiane pendant la première tentative d 'intubation, c 'était 74 % dans le groupe vidéo et 68 % dans le groupe direct. Même ça, c 'était mieux dans le groupe de laryngoscopie vidéo. Pour voir les enfants qui avaient une saturation en oxygène qui est tombée en dessous de 70%,

gabriel altit (43:24.713)
...

Ben Courchia (43:30.318)
et bien ça s 'est passé dans 45 % des cas pour ceux qui étaient sous vidéo laryngoscopie et chez 53 % pour ceux qui étaient en laryngoscopie directe. Quand la fréquence cardiaque la plus basse de manière médiane a été observée pendant la première tentative d 'intubation, c 'était de 153 battements par minute dans le groupe vidéo et 148 dans le groupe direct donc pas vraiment de différence là. En termes de besoin de massage cardiaque ou de compression thoracique comme vous voulez dire,

c 'était 6 % dans le groupe vidéo et 5 % dans le groupe de laryngoscopie directe. En termes d 'utilisation d 'épinéphrine, c 'était 3 % dans le groupe vidéo et seulement 1 % dans le groupe de laryngoscopie directe, donc cette fois -ci favorisant un petit peu plus la laryngoscopie directe. Et en termes de traumatisme, ce n 'était pas vraiment différent. En termes de résultats secondaires, le nombre médian de tentatives pour obtenir une intubation réussie, c 'était de 1 dans le groupe vidéo et de 2 dans le groupe de laryngoscopie directe.

La durée de la première tentative réussie c 'était 61 secondes dans le groupe vidéo et 51 secondes dans le groupe de laryngoscopie directe. Ça paraît pas beaucoup mais je trouve que 61 secondes, même 50 secondes c 'est énorme. En général moi je crois que 30 secondes c 'est ce qu 'on a pour obtenir ton intubation.

gabriel altit (44:43.753)
Et d 'ailleurs, le NRP, en tout cas, il nous dit, il ne faut pas aller plus que 30 secondes. Donc, on sait que ce n 'est probablement pas la réalité tout le temps, mais je trouve qu 'une minute de tentative, c 'est...

Ben Courchia (44:46.318)
il te dit 30 secondes.

Ben Courchia (44:55.182)
Il faudrait faire un petit coefficient pour convertir une seconde pendant une intubation en temps réel. Ça dure une seconde en intubation, c 'est trois minutes de vie normale. Tu vois le temps ?

gabriel altit (45:02.953)
ouais. non mais moi mes attributions c 'est tous du 1 à 4 secondes. Non, ça fait que je rigole.

Ben Courchia (45:08.718)
!

gabriel altit (45:12.425)
Non mais je pense qu 'il y a eu des études qui ont déjà regardé ça et effectivement bon je pense qu 'on dit il faut viser 30 secondes mais que dans la réalité c 'est jamais vraiment 30 secondes c 'est toujours dans le 30 à 40 secondes mais je pense une minute ça commence à devenir quand même.

Ben Courchia (45:28.142)
ouais même 50 secondes je pense pas moi je pense que je pense qu 'une fois que une fois que le laryngoscope entre dans la bouche et que le et que le truc il ya il ya 30 secondes je pense pas parce que ouais enfin bref c 'est quand même assez difficile

gabriel altit (45:33.769)
Ouais, c 'est ça, exact. C 'est ça.

gabriel altit (45:39.945)
Et d 'ailleurs, dans l 'étude d 'Amen Moussa, je me rappelle, ils nous taimaient. Il y avait des chronomètres. Ouais. Ouais. C 'est quand même intéressant. Ouais.

Ben Courchia (45:43.242)
ouais ? Ça c 'est stressant. Bref, donc voilà, ça c 'est les résultats, voilà, c 'est ça l 'étude, j 'ai plus grand chose à dire à propos de cette étude, mais je trouvais que c 'était intéressant parce que c 'est une étude qui arrive quand même à, je sais pas, peut -être normaliser un petit peu la laryngoscopie vidéo, de faire ça un standard, un état long dehors, quelque chose comme, je sais pas, peut -être, donc on verra. On verra comment les choses évoluent.

gabriel altit (45:57.897)
Alright.

gabriel altit (46:03.785)
Tout à fait. Mais je pense que de nos jours, maintenant, il y en a même qui sont wireless, qui n 'ont même pas de cordon et qui sont bons pour le transport et tout ça. Donc, je sais même qu 'il y a certaines équipes de transport qui partent avec ça.

Ben Courchia (46:10.51)
ouais ? Ouais. Voilà.

Voilà c 'est bien ça.

Et ce qui est intéressant c 'est que pour ceux d 'entre nous qui l 'ont utilisé c 'est une technique vraiment différente. C 'est à dire qu 'il faut s 'y habituer, c 'est à dire que par exemple la première fois que je l 'ai utilisé, bah moi j 'ai essayé de regarder à travers la bouche. Mais tu peux rien voir en fait, le manche il est très gros, elle est impossible, donc il faut vraiment tout baser sur l 'écran. Et ça c 'est quelque chose qui, ça requiert un petit peu un ajustement. Alors c 'est sûr que si quand vous étiez petit vous avez joué à la PlayStation ou aux vidéos c 'est facile parce que c 'est quand même pas avoir la manette et regarder l 'écran.

gabriel altit (46:32.137)
Ça obstrue. La vue, elle est pas aussi bonne.

Ben Courchia (46:46.99)
Mais c 'est un ajustement, c 'est pas...

gabriel altit (46:51.657)
Mais c 'est un petit peu comme nos collègues ORL qui font des évaluations par fibre optique et par fiber, c 'est ça. Et finalement, ils ne regardent pas avec leurs yeux directement, ils sont vraiment avec la caméra, ils ajustent. C 'est un peu la même chose. Mais finalement, moi, ce que je trouve qui est un grand avantage, c 'est que pour justement la formation, si tu as des apprenants ou si tu as des collègues d 'autres professionnels, c 'est que tu peux enregistrer la vidéo.

Ben Courchia (46:56.238)
Exactement.

Ben Courchia (47:05.23)
Ouais.

Ben Courchia (47:08.91)
Exactement.

Ben Courchia (47:17.422)
c 'est que tu enregistres la vidéo. Exactement.

gabriel altit (47:21.289)
mais également tu peux regarder où est -ce qu 'il est rendu. Donc tu peux donner du live coaching un petit peu pendant le geste de l 'intubation. Alors que quand c 'est une laryngoscopie directe, des fois tu te mets derrière, tu te mets sur tes talons, tu essayes de voir qu 'est -ce qu 'ils voient. C 'est très difficile.

Ben Courchia (47:25.646)
Absolument.

Ben Courchia (47:31.758)
c 'est impossible c 'est impossible et après en général moi la seule fois où j 'ai réussi ma main la ringoscopie direct c 'était avoir obtenir la vue moi même et me décaler et dire allez maintenant regarde mais genre c 'est pas évident parce qu 'il faut que tu tiennes la vue faut pas que le bébé il est un problème alors c 'est galère quoi comme ils disent les jeunes aujourd 'hui c 'est grave galère bref

gabriel altit (47:43.049)
Suisse, mais le tube.

gabriel altit (47:50.729)
Ça fait... Ouais. Et l 'autre chose, l 'avantage, c 'est que ça te permet quand même de prendre des images de la glotte, des cordes vocales, etc. Des fois, ça peut être des images qui sont importantes, exactes. Tu enregistres.

Ben Courchia (47:58.854)
oui, parce que tu as le bouton dans le manche. Tu as le bouton dans le manche, donc tu appuies et tu prends des vidéos. Absolument, absolument, si c 'est enflé, etc.

gabriel altit (48:09.257)
belle technique mais c 'est sûr que si vous intubez par le nez c 'est un peu plus c 'est un peu plus chaud comme... Bon dernier article.

Ben Courchia (48:14.154)
ouais, c 'est plus chaud. Je voulais juste mentionner ça parce qu 'on n 'a plus le temps et l 'heure est passée, mais je voulais juste mentionner cet article qui est sorti dans le JAMA Network Open, le journal de premier auteur, Lindsay Darrow, qui parle d 'accouchement prématuré et à terme précoce après les vagues de chaleur dans cinq zones métropolitaines en Amérique. Donc je pense que...

on est le 7 juin, on va arriver dans l 'été, on se dit OK, ça va, il va faire chaud, même chez toi à Montréal. Donc, quels sont les effets de la canicule sur la nativité, sur les choses comme ça ? Et c 'est très intéressant, parce que comme on disait un petit peu avant de passer à l 'antenne, c 'était de dire qu 'on pense qu 'on travaille dans une petite bulle et qu 'on n 'est pas si affecté que ça parce qu 'il se passe à l 'extérieur de l 'area. Mais c 'est pas vrai. Et il mentionne ça dans l 'introduction du papier, disant qu 'il y a

de recherches qui suggèrent une association significative entre les températures extérieures élevées et la semaine précédent la naissance avec une naissance prématurée et que les études existantes soutiennent aussi généralement une association positive entre les vagues de chaleur et les naissances prématurées mais avec une hétérogénéité considérable dans l 'ampleur des estimations et donc eux ils voulaient voir si c 'était vraiment quelque chose qu 'ils pouvaient retrouver dans leur étude dans cette étude là en comparant un petit peu

le taux de naissance avec les vagues de chaleur dans 50 zones métropolitaines des États -Unis. Alors moi, je vais préfacer tout pour dire que je crois que les personnes qui aient écrit ce sont pas des médecins, c 'est des docteurs, des doctorats, tu vois, donc c 'est des gens qui sont qui sont assez pointus dans le domaine de la météorologie. Donc ça rentre un petit peu dans les détails, mais c 'est pas grave. Il faut un peu, il faut, il faut leur faire un peu confiance. Ils ont regardé eux les taux de natalité aux États -Unis entre 1993 et 2017. Après, ils sont partis sur des bases de données météorologiques pour vraiment avoir.

les températures journalières, les hauts, les bas, enfin bref, ils ont tout fait le travail et comme on est à 50 minutes déjà, je vais vous épargner les détails. Mais en fait, ils ont eu en tout et pour tout, ils ont pu revoir quelque chose comme 56 millions de naissances qui ont eu lieu dans ces zones urbaines en Amérique entre 93 et 2017. Ils disent que cette population -là qu 'ils ont pu revoir, ça couvre à peu près 53 % de toutes les naissances en Amérique dans cette période -là, donc vraiment une...

Ben Courchia (50:37.062)
une valeur statistique assez importante. Et en fait, ce qui montre déjà, ce qui est très intéressant, c 'est que les vagues de chaleur, encore une fois, sont plus fréquentes dans les dernières années d 'études. Donc on arrive à un stade où, dans les dernières années qui ont été inclus, donc 2016, 2017, 2015, etc., ils ont vu qu 'il y avait quand même plus de vagues de chaleur que par le passé, que 1993, etc. Donc ça a allé de 1 ,8 jour par an.

en 93 de 93 à 2004 et plus vers 2 ,5 jours par an à partir de 2005. Donc on voit qu 'il y a plus de jours où on a atteint ces pics de chaleur récemment. Et les résultats brièvement, c 'est dire que après quatre jours consécutifs de température moyenne dépassant le 98e pourcentile local, le taux de naissance prématuré était de 1 ,02 et le taux de naissance à terme précoce était de 1 ,01. Encore une fois tout ça a été...

des augmentations de 10 à 20%, qui étaient de 1 à 2%, qui étaient significatives. Pour la même exposition, parmi ceux qui avaient... Ce qui est très intéressant aussi, c 'est évidemment ce résultat -là dont on va parler, parlant des gens et de leur situation sociale, donc des gens qui ont en dessous de 29 ans, qui ont un niveau d 'éducation secondaire inférieur et qui appartiennent à un groupe racial ou ethnique minoritaire.

le taux passe à 1 ,04 pour les naissances prématurées et à 1 ,03 pour les naissances à terme précoce. Donc des gens qui sont affectés de manière plus importante. Et donc, vous pouvez revoir l 'article, mais la conclusion est que le taux de naissance prématurée et à terme précoce augmente après les vagues de chaleur et en particulier dans ces groupes socio -économiquement défavorisés. Et je trouve que c 'est quelque chose qui est vachement intéressant. On voit les effets de l 'environnement. Moi, je sais pas.

je sais pas, j 'ai beau habiter en Amérique, je regarde le journal de 20 heures de TF1 tous les soirs. Tous les soirs, il y a des reportages sur les inondations dans tel endroit, les canicules à droite à gauche. C 'est quelque chose qu 'on voit de manière beaucoup plus fréquente dans des endroits où on ne s 'y attendait pas. Nous, en Floride, cette année, on nous annonce une saison d 'ouragan plus importante que la moyenne. Donc, c 'est important pour nous, en tant que néonatologues, de savoir quels sont l 'impact sur nos patients ou sur nos futurs patients.

gabriel altit (52:34.537)
des canicules, ouais.

Ben Courchia (52:53.334)
Et voilà, donc je trouve que c 'est intéressant.

gabriel altit (52:56.009)
On parle beaucoup de sciences environnementales, c 'est ainsi avec les changements climatiques et les impacts sur la santé en pédiatrie, la santé maternelle. J 'aurais bien voulu voir un petit peu ce qui se passe pour l 'autre versant, c 'est -à -dire les extrêmes de froid, les extrêmes de... ouais, tout de suite. Mais tu dis ça, mais je suis persuadé que ça a un impact. On voit souvent des recrudescences...

Ben Courchia (53:15.886)
Tout de suite, les Canadiens qui s 'inquiètent de la rivière.

gabriel altit (53:25.673)
de naissance prématurée dans les zones de janvier, février justement parce que je crois que bon, il y a les crises de verglas, il y a le stress qui vient avec ça, il y a les changements environnementaux, l 'échauffage, la sécheresse, le CO2, etc. Donc je me dis, c 'est sûr qu 'il doit y avoir un impact environnemental et les fluctuations à travers l 'année qu 'on voit. Donc je trouve ça super intéressant.

Ben Courchia (53:28.846)
A oui.

Ben Courchia (53:38.446)
D 'accord.

Ben Courchia (53:43.662)
Mmh.

gabriel altit (53:50.537)
et ça reste présentement une priorité de beaucoup d 'organisations, entre autres la société canadienne de pédiatrie, de développer de plus en plus de lignes de conduite, de lignes de pratique, de recommandations pour atténuer les effets des changements environnementaux sur la santé des enfants. Donc ça vient quand même à un point intéressant parce qu 'on en parle beaucoup et effectivement ça peut avoir un impact.

Ben Courchia (54:13.646)
Et pour pas faire vraiment pour pas continuer à non non mais pour pas continuer à vouloir promouvoir trop la conférence de Delphi mais on aime beaucoup toucher ces sujets là aussi donc par exemple sur ce podcast qu 'on vient d 'enregistrer on a parlé précédemment de l 'équipe de Nationwide qui ne fait plus de gazométrie chez leurs enfants avec Displacement Compagnards c 'est quelque chose qui a été abordé déjà par docteur Néline qui est venu nous en parler à Delphi cette année.

gabriel altit (54:17.769)
alarmiste.

Ben Courchia (54:40.046)
Et en septembre, on va avoir le plaisir d 'avoir Dr. Bruce Beccard de Californie qui, lui, a publié pas mal de choses sur les effets environnementaux sur la grossesse et sur la transformation de grossesse en grossesse à risque chez ces patients -là. Donc, il va venir parler un peu de ça. Et encore une fois, on essaie d 'être toujours un petit peu à la pointe de ce qui est ce qui se dit, ce sur quoi les gens réfléchissent.

Donc si ça vous intéresse, il y aura pas mal de discussions autour de ce sujet là. Donc encore une fois, c 'est une opportunité d 'écouter ce qui se passe et de parler de choses qui sont pas souvent représentées dans d 'autres conférences. Encore une fois, un petit placement pour notre conférence. Bon, Magabriss, c 'était super sympa comme d 'habitude. On se voit.

gabriel altit (55:18.889)
fait.

gabriel altit (55:25.865)
Est -ce que je peux mentionner une autre petite conférence qui a lieu en octobre ? À vrai dire, je fais partie d 'un comité scientifique parce que, comme tu sais, la cardio -néonate, ça reste très proche de mon cœur. C 'est un petit monde, mais c 'est très proche de mon cœur. Il y a une conférence de cardio -néonate qui s 'organise à Montréal, qui va être située au CHU -Saint -Justine, mais qui est vraiment une collaboration entre les deux CHU pédiatriques sur l 'île de Montréal, avec justement aussi des conférenciers.

Ben Courchia (55:31.406)
Avec plaisir.

Ben Courchia (55:38.286)
Un petit monde.

gabriel altit (55:55.529)
qui viennent d 'autres centres hospitaliers. D 'ailleurs, Karl Bax qui vient de Nationwide, qui est un cardiologue là -bas et un néonatologue, il va venir présenter, et c 'est le 3 et le 4 octobre, et le 4 octobre il va y avoir des simulations. Ça va être très pratico -platique, très pratico - pratique, très clinique. Il va y avoir des conférences pour niveau 2, c 'est -à -dire pour les pédiatres en communauté.

Ben Courchia (56:02.67)
N 'aie pas.

Ben Courchia (56:12.814)
Magnifique !

gabriel altit (56:24.009)
et des conférences pour plus le niveau 3, niveau 4, pour néonatologues et pour cardiologues, mais également pour tout le personnel infirmier et autres personnels de la santé en lien avec ces populations de patients. Donc c 'est à Sainte -Justine et si vous allez sur le site des conférences de Sainte -Justine, vous allez pouvoir la retrouver. Je vous invite à aller voir les informations et...

Ben Courchia (56:44.014)
On mettra le lien, peut -être si tu veux me le passer, le lien je le mettrai dans la description de cet épisode, donc si vous écoutez, juste allez en dessous, il y aura le lien pour Delphi, il y aura le lien pour ça, donc ce sera, tu as dit, le jeudi 3 et le vendredi 4 octobre à Montréal. Magnifique, magnifique.

gabriel altit (56:49.065)
C 'est un café.

gabriel altit (56:53.673)
cliquez sur le lien.

gabriel altit (57:01.065)
Exactement, exactement. Et à vrai dire, comme je disais, en tout cas, non, j 'ai l 'impression qu 'on fait beaucoup de conférences, mais il y a une autre conférence qui va être à McGill, mais c 'est une seule journée. Mais s 'il y a des... Digère, OK, la prochaine fois. On voit la prochaine fois, on part.

Ben Courchia (57:12.718)
Laisse les gens digérer déjà ce que tu leur as donné. La prochaine fois. Tout de suite. Ça va Gabriel. Bon, bah c 'était super. Merci. Bonne journée. Au revoir tout le monde.

gabriel altit (57:20.905)
Super, allez, super, ça c 'était génial. À bientôt, bye.