.jpg)
Élever la physio
Suis-moi alors que j'explore et discute de tout ce qui concerne le marché de la physio et de la santé physique sous un autre angle, au delà de la pratique!
Nous parlerons de l’état de la profession dans le marché de la santé physique en abordant plusieurs sujets allant de la gestion à la psychologie et en passant par les aspects sociaux entourant ou impactant la physiothérapie au Québec et ailleurs.
Discutons et analysons notre marché, apprenons et trouvons des solutions pour qu’ensemble, on puisse élever la physio!
Élever la physio
Employé vs TA en physio avec Catherine Lafrance-Raymond et Olivier Robidoux
Je discute avec Catherine Lafrance-Raymond et Olivier Robidoux du modèle de travailleur autonome en physio, les pours et les contres et les motivations derrière ce choix.
Rejoins-moi dans cette exploration de la physiothérapie sous un angle nouveau, où l'objectif est de stimuler le débat, d'inspirer l'innovation et de contribuer positivement à l'avenir de la profession. #physio
Tes commentaires et suggestions sont les bienvenus pour enrichir cette conversation et explorer ensemble les sujets qui nous passionnent, pour ensemble, Élever la physio.
@physiofranky
francoisgregoire.com
Alors salut tout le monde, c'est François.
Je suis vraiment content de recevoir Olivier et Catherine ce matin.
On va parler de la comparaison.
ou un peu la situation de ce qui se passe dans le marché de la physio au Québec, et je ne sais pas si c'est propre à la physio, peut-être que vous avez une idée, vous deux, puis vous pourrez m'en parler, de ce phénomène de travail autonome où les physios décident de faire leur propre truc, développer leur propre image, décider un peu de leur propre destinée.
Peut-être qu'on pourrait commencer avec toi, Catherine.
Présente-toi, parle-nous de qui tu es, puis parle-nous de tes objectifs professionnels, où est-ce que tu es rendue dans ta carrière en ce moment.
Moi, je me considère encore comme une bébé-physio, que je dis tout le temps.
Ça fait seulement deux ans et demi, je pense, que j'ai gradué.
J'ai commencé en tant qu'employée, mais évidemment, ça n'a pas duré très longtemps, considérant que ça fait déjà deux ans que je suis travailleuse autonome.
J'ai décidé de switcher assez rapidement vers une clinique qui s'appelle le Coin Réadapt, qui avait été fondée par une ancienne collègue à moi, Corinne Lalonde.
Son format de business, c'était de la sous-location de salles.
Je lui ai loué une salle du lundi au vendredi.
Puis j'ai commencé à exercer ma pratique comme travailleur autonome à ce niveau-là.
Je pense qu'on a le temps d'en parler dans notre heure de podcast, mais je te dirais que ma décision de faire le switch entre les deux a été grandement côté santé mentale, surtout, puis le nombre d'heures, etc.
On en discutera plus loin.
J'ai commencé comme physio en orto, en musculo-squelettique.
Puis pas longtemps après avoir débuté justement comme travailleur autonome, Trois mois après, je pense que j'ai commencé le micro-programme en rééducation périméale à l'Université de Montréal et que je termine officiellement au mois d'avril, dans quelques mois.
Félicitations.
Merci, merci.
Après deux ans et demi, j'ai hâte, j'ai hâte.
En ce moment, je te dirais que je fais comme 50 % rééducation périméale, orthopédie, puis je fais comme du quatre jours semaine à la clinique.
Mon parcours a vraiment comme été très atypique, j'en conviens, c'est très rare, au du moins chez pas beaucoup de gens que je connais autour de moi qui ont gradué puis quasiment tout de suite sauté vers le travail autonome.
Moi je pensais comme commencer vraiment en bannière, vraiment aller faire mon F-Camp, aller full pin en orto.
Finalement, je suis allée travailler en autonome, en rééducation périnale, tout ce qui est santé féminine a commencé à m'intéresser mille fois plus que je pensais.
Tu parlais objectifs professionnels et tout, je commence à remettre ça en question un peu.
J'adore la physio, c'est sûr que je n'arrête pas ça.
Me demander où je suis dans 5 ans, je ne le sais pas encore.
Parce que j'ai peut-être un plan également de podcast, j'essaie d'augmenter l'accessibilité aux soins, notamment via la rééducation pérenniale, parce que je trouve ça difficile.
J'ai dit tout le temps, venez me voir prénatal, postpartum, soit que tu as vraiment un bon salaire ou des bonnes assurances.
Ce n'est pas beaucoup de personnes.
Où tu juges que c'est important pour ta santé physique?
Oui, définitivement.
Je suis comme là-dedans, je baigne là-dedans.
Côté objectif, ce serait d'augmenter l'accessibilité.
Je ne sais pas si tu as vu passer PhysioCoop qui a été fondé par entre autres Corinne, Théo, puis Martin Gagnon, puis Jade peut-être une fois, mais c'est un peu ça.
Je suis membre affiliée de PhysioCoop également, puis on donne accès aux personnes qui ont qui n'ont pas les moyens et les assurances de consulter en physio.
Je vois environ 3-4 patients par mois via Physiopops.
Super ça, merci de nous avoir parlé de toi Catherine-Olivier.
Peux-tu en faire de même?
Où est-ce que tu t'en vas?
Parle-nous de toi, parle-nous de ton chemin jusqu'à maintenant et de tes objectifs professionnels.
Bonjour, moi c'est Olivier, je suis travailleur autonome en physiothérapie.
J'ai gradué de l'Université de Montréal en 2018.
Puis j'ai un parcours qui s'est fait quand même assez rapidement.
Ça ne fait pas tant d'années que je travaille, mais depuis que je travaille, ça s'est bousculé.
J'ai commencé dans une chaîne de clinique.
Moi, j'étais sur la Rive-Sud, à Brossard, une physiologie du service.
J'avais un patron qui était superbe.
Puis là, j'ai commencé une couple d'années à travailler là-bas.
Ça n'a pas été longtemps que, tranquillement, il y a un poste qui s'est ouvert de gestion de clinique.
Puis moi, j'aimais ça quand même la gestion.
J'avais déjà fait ça dans des...
des travails étudiants et tout ça.
Puis dès que j'ai vu qu'il y avait cette opportunité-là, je l'ai pris.
Puis après quelques années de pratique, j'ai commencé à gérer une clinique.
Puis dans ce temps-là, j'étais employé.
J'avais 10 à 15 personnes avec moi à la clinique.
Puis le but était de le faire fructifier comme ça.
la nouvelle clinique, de gérer les nouveaux employés, faire des embauches, des choses comme ça.
C'est vraiment des tâches de gestion.
Puis j'ai pris du goût, mais est venu éventuellement, juste avant la pandémie, un déménagement.
J'ai décidé avec ma conjointe de déménager sur la Rive-Nord.
Puis là, quand j'ai déménagé sur la Rive-Nord, je suis arrivé là-bas, puis ça faisait déjà presque deux ans que je gérais des employés.
Et je me disais, j'aimerais ça peut-être me gérer juste moi-même au lieu d'aller travailler comme employé, comme une clinique, parce que la gestion de clinique, je l'ai déjà fait.
Je devrais être capable de juste gérer mes trucs, puis je vais essayer de louer une salle à Quai de Porte, puis me partir comme travailleur autonome.
Puis là, j'ai fait mes recherches, je suis allé approcher une couple de cliniques, mais la plupart du modèle de clinique qu'on va parler sûrement tantôt, en physiothérapie, était fondé sur le fait, surtout dans ce temps-là, un petit peu plus, on a des employés, puis c'est ça qui est ça.
Il y a peut-être des ostéopathes qui sont à leur compte, des acupuncteurs, des chiro, mais les physiothérapeutes, agothérapeutes, c'est vraiment des employés, c'est-à-dire qu'il n'y a aucune clinique de physio qui voulait me louer un local.
Donc, j'ai approché une clinique d'ostéopathe, vu que les ostéopathes travaillent plus hors compte.
J'ai dit « Est-ce que ça serait possible de louer un local chez vous ? » Ils m'ont dit « Oui, pas de problème.
» Je me suis mis à louer mon local, commencer mes petites choses.
J'ai transitionné tranquillement de la rive sud à la rive nord.
Puis, je me suis parti à mon compte.
Ça fait quatre ans que je suis rendu à mon compte.
Puis tout dernièrement, l'objectif professionnel de tout ça, j'ai décidé de partir de ma propre clinique avec un ami ostéopathe.
On est parti de notre clinique, le but étant de justement promouvoir le travail autonome, autant en physiothérapie que dans les autres professions.
Notre but, c'est vraiment de louer des locaux, d'avoir un petit rassemblement de thérapeutes où est-ce qu'on peut partager, avoir du plaisir ensemble et tout.
Ça fait maintenant un mois qu'on est parti de notre clinique altitude physio-ostéo à Saint-Sauveur.
Puis c'est ça, là, on va voir où est-ce que ça nous mène, mais pour l'instant, ça roule.
Félicitations, Olivier, en passant.
C'était un beau moment de partir une clinique.
Moi, je me suis plugée à une clinique.
Ça fait que ça a été plus facile que toi, j'en suis certaine.
C'est pas simple, mais c'est quand même, c'est le fun.
Puis tranquillement, je pense que c'est avec des petites cliniques comme ça qu'on va développer peut-être un nouveau modèle, justement, qui est un peu plus inusité au Québec.
C'est un modèle qui existe beaucoup, mais dans d'autres professions, les psychologues, par exemple, sont majoritairement sous ce modèle-là.
Il y a toute une histoire derrière la raison pourquoi les psychologues ont massivement quitté le réseau de la santé publique il y a quelques décennies.
Des chicanes avec les médecins et compagnie.
En physio, on n'a pas vécu la même chose.
On a été aidé, entre autres, par les physiatres.
ce qui a fait en sorte que ça nous a maintenus dans un rôle similaire à d'autres professionnels de la santé, qu'on appelle souvent complémentaires, ce qui m'insulte un peu, mais physio, optométriste, audiologue, optophoniste, infirmière, nutritionniste, etc.
Mais la réalité est qu'effectivement, tu disais félicitations à Catherine.
Généralement, je pense que c'est toujours un gros mouve de se partir soi-même à son compte.
Effectivement, on pourrait peut-être rentrer à une échelle de Guts à se dire « ok, je me pars comme travailleur autonome avec quelqu'un qui a déjà ce modèle-là, où c'est moi qui start le modèle, puis les gens viendront bien se joindre à moi.
Les responsabilités, effectivement, peut-être financières, ne sont pas les mêmes, mais pour le reste, c'est probablement similaire en termes de demandes.
Comment est-ce que, peut-être, vous pourriez me parler, les deux, de comment vous avez vu ce move-là, puis qu'est-ce qui a fait en sorte que vous avez décidé, parce qu'il y a toujours une part de risque-bénéfice dans ce genre de décision-là, où est-ce que ça joue dans votre balance à vous deux, le risque versus le bénéfice, quand on ne sait pas, quand on se lance un peu dans le vide là-dedans, puis on ne sait pas vraiment ce que ça peut donner.
Mais moi, pour ma part, j'ai écouté justement un balado récemment avec Andréane Marquis, qui est partie de la chaîne Womans, puis elle disait qu'elle partait un peu tout le temps très naïvement, qu'elle se lançait dans quelque chose, elle amorçait le projet, puis après, elle réfléchissait.
Je ne dis pas nécessairement que c'est le conseil que je disais à tout le monde de prendre, mais pour ma part, ça a été un petit peu ça, comme commencer à réfléchir un peu sur l'impact de tout ça, Ça a comme été fait de façon simultanée avec mon « move » de partir comme travailleur autonome.
Pas toujours la meilleure chose à faire en tant que telle, mais c'était drôle parce que moi et Corinne, qui est mon associée maintenant, on parlait de ça un petit peu.
On est du genre à prendre des décisions un petit peu impulsivement.
Ça fait que c'est un petit peu dans mes traits de caractère.
Moi, j'ai une famille, toute ma famille, mère, père, frère, 100 % travailleur autonome.
Fait que déjà là, ma famille m'avait dit, on était déjà surpris de ne pas penser à devenir un travailleur autonome.
Je pense que j'ai côtoyé beaucoup de personnes vécues dans une famille de travail autonome.
Fait que déjà là, j'avais un petit peu la fibre entrepreneuriale.
Moi, pour ma part, les raisons de pourquoi je suis allée travailler en autonome.
C'est vraiment mes raisons.
C'est pour ça que, justement, quand Marc-André a fait la publication sur le groupe, j'ai tellement voulu répondre.
J'étais tellement contente de venir au podcast aujourd'hui parce qu'on dirait juste des mots, juste écrire des mots, je trouvais que c'était pas assez nuancé.
J'étais pas hâte de vraiment dire pourquoi j'avais décidé de faire ce move-là.
Moi, pour ma part, de voir beaucoup de patients, ça fait comme quinzaine de patients par jour, Ça faisait en sorte que sur 5 jours ou 4 jours et demi de travail, j'étais exténuée.
Mais exténuée à un point tel que mes dossiers n'étaient pas finis.
Mon chum, on en parlait justement hier, mercredi soir, je buvais toujours une bouteille de vin parce que j'étais exténuée.
Ce n'est pas moi, je bois une consommation par semaine.
Je finissais par dormir tout mon samedi.
Tantôt, je disais un petit peu côté santé mentale.
Le beat était trop élevé pour moi, puis surtout mon sentiment un peu plus d'accomplissement professionnel.
Malheureusement, je n'étais pas capable de le...
Ce n'était pas constant.
Contrairement, en ce moment, je vois moins de patients.
Nombre de fois, je reviens chez nous, puis je suis comme moi, c'était tellement de belles journées.
J'ai eu du temps avec mes patients.
Moi, c'est ce qui me manquait, de voir des patients en 30 minutes.
Personnellement, puis encore une fois, c'est mon expérience.
C'était pas suffisant.
Puis le nombre de fois que je prends le temps avec mes patients de parler en ce moment, que j'ai des 45 minutes, des une heure et une heure et quart de suivi dépendamment des services que j'offre, le nombre de fois que je parle avec mes patients puis que, pour dire, c'est après 20 minutes qu'ils me parlent qu'on découvre quelque chose, puis c'est ce qui m'a permis de les aider durant la séance.
Moi, ça a été surtout de prendre mon temps avec les patients, de voir moins de patients.
Ça n'a pas été étonnant.
Il y en a beaucoup qui disaient, je vais aller travailler autonome, je vais gagner plus d'argent.
J'avais dit à mon chum, si je fais 20 000, 25 000 ma première année, je m'en fous parce que je ne serais pas capable de maintenir ce « beat » que j'avais autrefois en tant qu'employée à long terme.
C'était surtout ça côté….
Parce qu'on n'a vraiment pas les mêmes motivations, dans le sens que moi j'avais une très belle job à employer, j'avais un patron qui me donnait quand même pas mal de luxe, la plupart de mes suivis de patients, même si je suis dans une chaîne de clinique, c'était des suivis du noir, pas naïf en tout, j'étais comme ouf, il y a quand même un risque à se partir très autonome, mais en ayant géré une clinique, Je le voyais, quand même, des avantages monétaires.
Je voyais aussi que j'ai une tête de cochon.
J'avais le goût de faire mes propres affaires, de faire mes propres marques.
C'est pour ça aussi, sûrement, que j'ai une clinique aujourd'hui.
C'est que j'aimerais me pousser la barrière un petit peu plus loin.
Je savais que j'étais capable de le faire aussi.
Il y avait un risque.
Puis en plus, moi, j'ai commencé le travail autonome.
La pandémie, ça faisait trois mois que c'était parti.
C'est pour ça que j'étais comme, OK, ça va-tu fonctionner?
Mais au pire des pires, ils vont avoir besoin de moi dans un hôpital.
Ce n'est pas la fin du monde.
Puis on va l'essayer, on va voir.
Puis il y a de la job en fusion en ce moment.
Je me ferais engager par une clinique s'il y a un problème, mais on va l'essayer.
Mais j'avais une maison à payer.
Je ne pouvais pas aller comme, ouf, à moitié-moitié.
La beauté de la chose, c'est que j'ai pu faire comme une transition, dans le sens qu'au début, je travaillais quatre jours à Brossard, puis je travaillais deux jours à mon compte, Ça Arrive Nord, puis je commençais à faire des passions un peu, puis j'étais comme, ah, j'aime ça.
Puis là, j'ai monté à trois jours semaine, Ça Arrive Nord, trois jours à Brossard, puis je faisais du voyagement, je devais faire 60-70 heures semaine minimum.
pendant un bon 5-6 mois.
Mais je me suis dit, je vais transférer toutes mes choses dans le Nord, puis on va y arriver.
Mais c'était vraiment, je pense, un sentiment de...
je sais pas, un peu d'entrepreneuriat, de vouloir faire mes propres choses.
Je pense que tout le monde qui se part à son compte, ça prend un petit peu ça à quatre pas.
Sinon, t'as quand même de la gestion, de la comptabilité, des choses à faire.
Puis tu retournes tes appels, c'est tes patients à toi, c'est pas les patients de la clinique, tu peux pas...
Du jour au lendemain, juste dire « je m'en fous ».
C'est vraiment drôle qu'on ait fini à la même place.
Les deux, on est propriétaires d'une clinique, mais notre chemin a été complètement à l'inverse.
Nos motivations étaient complètement à l'inverse.
Moi, j'étais endettée.
J'étais vraiment endettée avant de partir comme travailleuse autonome.
Je me souviens, j'avais appelé quelqu'un de ma famille en disant « Ok, mais je pense que je n'ai pas assez d'argent pour aller acheter le petit chariot IKEA.
» Tu sais, le petit chariot qui coûte 39,99$.
Juste pour mettre mes trucs de Périnéal, mais c'est quand même à considérer.
Peut-être pensez pas avoir autant de dettes avant de partir, mais...
Mais il y a une question de timing, je pense.
Je pense qu'il y a un bon timing pour le faire.
Moi, ça a été un déménagement.
Ça peut être aussi que justement, t'es tanné de l'endroit où t'es ou quoi que ce soit.
Mais à un moment donné, il faut que tu fasses le saut.
Il y a un tremplin.
Il y a des risques.
Il y a des avantages à être travailleur autonome.
Mais une fois que tu le fais, si c'est fait pour toi, c'est le fun en tabarouette.
Ne serait-ce que si tu parles des risques, c'est sûr qu'il y en a des risques, je ne suis pas en train de dire qu'il n'y en a aucun, mais ça dépend de ton expertise, ça dépend de ton travail.
À Montréal, moi je suis à Montréal en ce moment, il en manque des physios, on n'a plus de place à la clinique pour des nouveaux patients parce qu'on n'est pas fourni plus.
Moi et Corinne justement, on a parlé récemment.
Elle, elle m'a énoncé, comme elle dit, moi je trouve qu'il n'y en a pas tant que ça des risques.
C'est sûr qu'il y en a, surtout si tu décides vraiment de partir une clinique au complet, mais si on prend l'exemple, par exemple, nous de notre clinique, que c'est des locaux où il y a la table et tout le matériel que tu as besoin, sauf ton laptop, peut-être tes aiguilles, tes gants et ton lubrifiant si tu fais de la rééducation périnéale.
En tout et pour tout, je ne considère pas que ça m'a coûté vraiment cher de partir à mon compte au départ, mais après ça, c'est sûr que tu veux rentrer dans ton argent avec tes patients.
Oui, tu deviens...
Évidemment, c'est que tu deviens...
Tantôt, Olivier, tu disais, ben c'est...
Quand la personne appelle, puis je rappelle, ben c'est vraiment mes patients.
J'espère que tu considérais que c'était tes patients avant de travailler comme travailleur autonome, parce que c'est ton responsabilité professionnelle qu'on a. Mais dans tous les cas, s'il y a personne dans ton horaire, évidemment, t'as des dépenses, mais t'as pas de revenus.
Donc, c'est cette réalité-là.
J'aimerais revenir un petit peu sur ce que tu disais, Catherine, par rapport à… parce qu'on va saluer Marc-André, parce qu'effectivement, cette discussion-là, ce matin ou ce midi ou ce soir, dépendamment de quand est-ce que tu nous écoutes, ça part de sa publication.
Marc-André parlait de… c'est quoi comme travailleurs autonomes le danger de ne pas avoir de mentorat, de ne pas être entouré adéquatement, etc.
Marc-André a souvent parlé du temps que ça lui a pris avant de se considérer comme être un bon physio.
Je pense pas que ça soit propre à Marc-André, je pense que c'est peut-être une problématique qu'on a en physio, puis on peut peut-être revenir même à discuter de ça peut-être un peu plus tard dans le contexte de dans quelles conditions est-ce que les physios rentraient sur le marché du travail avant qu'il y ait une si grande rareté comme ce qu'on voit actuellement, puis ça a été quoi l'effet de cette rareté de main-d'oeuvre-là sur le marché?
Vous, vous avez pas connu ça, mais je suis obligé de vous dire que c'est des cycles.
Alors, il y a des moments où l'économie ne va pas bien, il y a des coupures dans le réseau public, puis la physiothérapie refoule d'une certaine façon dans le privé, parce que le public congédie même des ergos puis des physios.
Donc, moi, depuis que je suis en affaires, physio.
J'ai vu les deux, j'ai vu de la rareté, mais j'ai vu aussi un line-up de 20 physios qui voulaient venir travailler chez nous alors que j'avais une petite clinique qui avait de l'air de rien dans le quartier Saint-Rose à Laval, parce que la prochaine job c'était chez Walmart.
Donc c'est peut-être ça le...
Comment?
Moi je vois ça triste, t'sais, de.
Faire pratiquement 5 ans d'études pis elle.
T'A plus de job, là.
C'est fou, là.
Ouais, ben t'sais, comme n'importe qui, on vit dans un marché, là.
Y'a une demande pis y'a une offre, là, en physio.
Pis la demande pour les professionnels, elle vient à un peu plus ou environ 50% du système de santé publique.
Pis l'autre demande, si on veut, elle vient de la population qui payent pour nos services, que ce soit avec ses assurances ou directement de sa poche.
On a tout un rôle de valorisation de ce qu'on fait.
On voudrait que les gens consultent plus.
La réalité, c'est qu'on est tous très occupés, mais ce n'est pas un gros pourcentage de la population qui consulte en physio à chaque année, contrairement à d'autres professionnels comme le dentiste ou le psychologue, par exemple.
On est encore méconnu dans la population.
Ça m'amène à...
Dans le fond, on fait du surf sur ce que Marc-André disait par rapport au mentorat.
Combien de temps ça te prend avant de te sentir confortable dans ta pratique à partir du moment où tu commences?
On pourra peut-être y revenir, mais j'aimerais parler d'accessibilité.
Catherine, tu me parles d'accessibilité aux soins.
D'un côté, tu me dis que tu...
Tu trouvais ça difficile.
Premièrement, je veux te dire, si t'as pas travaillé longtemps, c'est possible aussi que ce soit difficile au début d'une carrière de voir beaucoup de monde.
C'est difficile pour tout le monde, je pense.
Probablement que tu te serais adapté.
Mais la réalité, c'est que là, si tu me dis que tu passes de, mettons, voir 12, 13, 14 patients par jour, à faire jusqu'à 12 semaines, à voir 6 personnes, c'est une part d'accessibilité.
Il y a la moitié moins de monde qui est capable de venir te voir comme physio.
Comment est-ce que tu gères cette situation-là?
C'est vraiment une bonne question.
En ce moment, je vois, quand j'étais en banyard, je voyais 15 à 20. Il y a même une journée, j'ai vu 22 patients.
Là, en ce moment, je vois, les vendredis, j'en vois 6 à 7, mais les autres journées, j'en vois 9 environ.
d'environ 40-50%.
Il y a une question d'accessibilité.
Je pense que des fois, il y a des patients qui vont l'énoncer par rapport au médecin.
Comme je suis allée voir mon médecin, il m'a coupé la moyenne 11 secondes et je n'ai pas eu le temps.
De dire toutes mes plaintes.
Oui, il y a une question d'accessibilité, mais moi, je voyais également une question de qualité de service.
considérant que les gens paient cher pour venir nous voir.
J'avais déjà une physio qui me disait qu'à dire au patient, écoute, tu te dis ce qu'ils sont aujourd'hui, je peux juste en répondre trois ou quatre, considérant le temps qu'on a.
Le restant, ça sera à l'autre consultation.
Moi, j'avais de la difficulté en me disant, si mon patient, on va dire que ça fait trois fois que je te vois, tu viens me revoir un lundi d'après, tu es allé faire un hike, tu t'es foulé la cheville, tu me racontes ta nouvelle histoire, ton nouveau trauma.
Là, moi, j'ai regardé ma note, je me suis rendu compte que ça fait 13 minutes.
Là, il m'en reste, admettons, 17 pour faire ma note, t'évaluer.
Puis, je sentais un peu toujours la paix.
C'est peut-être mon problème.
rendu là, mais un peu la pression de faire du hands-on avec le patient également, comme la thérapie manuelle, puis montrer les exercices.
J'avais jamais le temps de faire ça, puis au final, je suis quand même quelqu'un de stressé.
Je finissais par être stressée, puis ma capacité d'analyse n'y était plus.
Comme tu dis, peut-être que je ferais rester cinq ans en tant qu'employée, puis ça serait développé, il aurait fallu que je trouve des outils, puis je n'aurais pas eu le choix de m'accommoder avec ce milieu de travail-là.
J'ai décidé de ne pas le faire parce que ça brimait ma vie personnelle rendue, l'anxiété que j'avais.
J'étais vraiment exténuée, comme je disais tantôt.
J'en connais plein de physios qui font encore ça, mettons, du 4 jours.
semaine avec leurs 15-20 patients dans les plus grosses chaînes, mais j'en connais aussi, malheureusement, beaucoup de mes amis qui sont encore là et qui pleurent le soir en revenant et qui sont vraiment extenués et qui ne savent pas quoi faire parce que soit ils sentent qu'ils n'ont pas les guts d'aller travailler autonome ou c'est que ce n'est pas fait pour eux.
Il y en a qui n'ont pas la firme entreprenariale, puis ce n'est clairement pas pour eux d'aller travailler en autonome.
Ce n'est pas fait pour tout le monde.
J'en vois beaucoup qui décident d'aller au public, mais qui sont parfois moins stimulés parce que ce n'est peut-être pas leur choix de milieu numéro un.
Je ne sais pas si je m'exprime bien.
Oui, je comprends.
Qu'est-ce que tu vois dessus quand tu parles de qualité par-dessus la quantité?
C'est beau, en termes d'accessibilité, mettre 20 patients dans ta journée, ok, super, t'en as fait beaucoup, puis normalement tu te dis « je vais baisser la liste d'attente », ouais, mais si c'est pas des soins de qualité, que t'as pas pris le temps de faire les bonnes choses, est-ce que tu vas vraiment, tu sais, Ça va prendre autant de temps.
T'en as vu plus, mais si ça te prend trois fois plus de rendez-vous, les voir, ça revient au même.
Mon patient, si je le vois une bonne fois une heure, qu'il a bien compris ce qu'il devait faire, qu'il a des exercices, qu'il sait pourquoi il les fait, et qu'il sort de là avec une bonne tête de « ça c'est mon plan de traitement, je le fais », J'ai pas besoin de le voir trois fois par semaine, donc je vais le voir la semaine prochaine.
De toute façon, en thérapie, ce qui est prouvé le plus par les études pour aider nos patients, c'est les exercices.
Je peux voir un patient trois fois par semaine, mais au bout de la ligne, ce que je veux, c'est qu'il fasse ses exercices à la maison.
Au lieu de le voir trois fois par semaine, je le vois une fois par semaine, je donne ses exercices, je sais qu'il faut les faire, c'est pourquoi les faire, il voit que ça fonctionne.
il va pouvoir prendre la semaine au complet pour faire ses exercices.
Quand je vais le revoir, on va avoir une bonne idée de si ses exercices fonctionnent, parce que les exercices ne fonctionnent pas malheureusement du jour au lendemain.
Il faut que tu mettes du tiens et que tu effaces un peu.
Au lieu de voir le même patient trois fois par semaine, je le vois une fois par semaine, mais il fait sa job chez eux aussi.
Au final, je pense que je dois avoir à peu près autant de patients dans l'année, le même nombre de nouveaux patients dans l'année, C'est juste que j'y vois moins de fois, puis les fois que j'y vois, j'y vois plus longtemps avec une meilleure qualité de soin.
C'est mon impression à moi.
Ça dépend de la clinique, ça dépend de l'environnement.
C'est intéressant ça, le nombre de nouveaux patients.
J'ai jamais calculé ça.
Comme on parlait juste avant, tu disais comme l'accessibilité.
C'est intéressant côté esthétique, je le sais pas.
Moi, ça ressemble, j'ai eu assez long feu en clinique privée.
Puis là, tu parles d'exercices, Olivier, puis même les exercices, effectivement, on a des nénés pour apprendre.
L'objectif, c'était pas de rentrer dans la bio, mais même ça, des fois, on a de la misère à démontrer si c'est efficace ou pas.
On n'est pas toujours sûrs des quels exercices sont les meilleurs, finalement.
Puis ça, je pense qu'on sait...
Je pense que les jeunes physios sont beaucoup plus éduqués aujourd'hui à comprendre la réalité de donner le bon exercice pour la bonne personne, donc être moins basé uniquement sur l'ultrapathologie ou la bioanatomie.
mais dans tous les cas, ce qu'on sait, et on n'en a pas beaucoup, c'est une réalité qui est un peu plate en physio, de la recherche plus sur la partie psychosociale de notre intervention, mais quand on sort des données sur les peu de papiers qui existent, On remarque généralement que la qualité est associée au nombre de temps que les gens ont été vus sur la durée totale du suivi, si on veut.
Alors, tu sais, qu'on fasse 3 fois 1 heure qui donne 3 heures, ou 6 fois 30 minutes qui donne 3 heures, pour la recherche, encore une fois, le si peu soit tel, dans ce contexte-là, ça serait la même chose.
Personnellement, moi, je préfère répéter dans le temps, de voir les gens plus souvent, mais moins longtemps.
que de les voir une fois, puis on sait ce qui se passe dans la tête des gens entre deux séances, des fois ils ont des idées farfelues, des fois ils comprennent pas qu'est-ce qui se passe, mais il y a de la recherche qui réussit à démontrer, et encore une fois c'est très petit, que l'appréciation du traitement est associée au nombre de fois que la personne a consulté.
Donc plus la personne consulte, plus elle apprécie, et vice-versa, plus elle apprécie, plus elle consulte.
Ce qui est quand même essentiel dans les soins de physio, je pense que vous allez être d'accord avec ça, la qualité est associée à prime abord à l'impression que la personne a de si ce qu'elle reçoit comme soin est bon ou pas.
On peut avoir notre propre impression sur ce que c'est, mais c'est beaucoup basé sur ce que le patient en pense.
C'est surtout là où on veut convenir au mode de consultation que la personne recherche.
Si je peux renchérir sur ce point.
Encore une fois, c'est basé sur moi, ma clientèle, puis il y en a peut-être des patients qui vont dire le contraire ailleurs.
Mais j'en ai eu beaucoup de patients qui m'ont dit qu'eux, de leur expérience justement dans des plus grosses chaînes, plus grosses bannières, ce qu'ils ressentaient, c'était le manque de temps et surtout l'environnement où ils se faisaient traiter.
On a souvent tendance à voir les gros, j'appelle ça des gymnases, ou plutôt des grosses grosses salles vertes avec des rideaux, que côté inconfidentialité, moi j'ai trouvé J'ai toujours trouvé que c'était un petit peu touching.
Je me sentais un peu mal à l'aise de demander à ma patiente si elle avait des futurs nerfs avec Gérard qui était sensible.
Mais aussi, j'en ai beaucoup de patients qui m'ont dit, c'est toujours l'interprétation du patient, mais qu'elle m'a fait faire deux squats, elle m'a mis de la chaleur et elle est partie.
Ce scénario-là où la chaleur est ultra sombre, elle m'a donné des squats pieds partis.
Moi, j'en ai beaucoup de patients qui m'ont dit que le temps de traitement était une des raisons pour laquelle ils sont allés consulter.
Après, en ostéro, on voit beaucoup des heures ou en masso, et ainsi de suite.
Je vais faire la vocodidacte un peu là-dedans.
Je pense qu'il y a un équilibre.
Il y a peut-être des patients qui sont très confortables aux 30 minutes de salle ouverte.
On va penser à un jeune sportif qui va aller faire ses choses après.
Ça dépend du physio aussi.
Je pense qu'il y a un équilibre là-dedans.
En étant en salle fermée avec des patients que tu vois pendant une heure, Ça va attirer ça aussi, j'imagine.
Je reçois les mêmes commentaires.
Je travaille un petit peu comme toi.
Je travaille plus en salle fermée.
Je trouve que pour la confidentialité aussi, c'est mieux.
Mais éventuellement, on parlait de ma clinique.
Ça serait le fun, je disais, de faire une expansion avec une partie C'est approprié aussi pour des gens.
Il y a des thérapeutes qui aiment ça de les voir plus de fois, mais des séances plus courtes.
Il y a peut-être un autre qui va te dire, moi, ce n'est pas une heure, ce n'est pas 30 minutes, c'est 45 que je trouve que c'est le bon temps avec un patient.
Je pense que c'est propre à chacun.
La beauté, quand tu es travailleur autonome, tu décides du mode de fonctionnement.
Après ça, la clinique, tu te fonds un petit peu à ce que c'est, mais si t'es dans la bonne clinique pour toi comme employé, c'est super.
En plus, t'as pas besoin de gérer quoi que ce soit.
Puis tu amènes un excellent point, Olivier, c'est qu'en fait c'est sûr et certain que, par exemple, si tu dis « ah ben moi je vois des patients, je vois, mettons, 8 patients par jour, 4 jours semaine », ben ta clientèle, ces gens-là sont des gens qui veulent ce que t'offres, t'sais.
Puis en 2024 maintenant, c'est beaucoup plus facile de se mettre sur la map grâce entre autres à Internet, aux médias sociaux, la facilité de se construire un site web, même si c'est nécessaire, comme Travailleurs autonomes, en physio, qu'il y a même juste dix ans.
Donc c'est peut-être quelque chose qui fait partie, puis j'aimerais ça y revenir.
Je vais vous dire un secret.
On a fait un sondage quand même scientifique, puis c'était pas auprès de notre clientèle, parce qu'encore une fois, notre clientèle est biaisée.
Notre clientèle, elle va répondre ce qu'elle reçoit chez nous.
Si elle est satisfaite, évidemment.
Si on a un gros taux d'insatisfaction, les gens vont dire qu'ils sont pas satisfaits de ce qu'on offre.
Mais nous, on a demandé à 250 personnes, ce qui nous donne une marge d'erreur de 6%.
C'est un sondage qu'on a fait, je pense que c'est à l'été 2021.
Et c'est un sondage sur un nombre de personnes bien distribuées sexe, âge, puis à travers le Québec, avec des pondérations qui font du sens selon les régions.
Et le temps de traitement qui ressortait le plus populaire, c'était 30 minutes.
Mais, puis là, vous allez comprendre où est-ce que je m'en vais avec ça, quand on demandait aux gens s'ils préféraient être vus de façon individuelle en salle privée ou d'être vus dans une grande salle ouverte, avec plusieurs personnes en même temps, c'était 92% des gens qui disaient préférer être vus de façon privée et individuelle.
Donc ça, ça ne veut pas dire qu'on ne sort pas de notre salle pour aller faire des exercices, mais quand on parle de sujets délicat, par exemple, avec une clientèle.
Des fois, nous, on pourrait juger qu'un sujet n'est pas nécessairement délicat, mais ça peut l'être pour la personne qui est devant nous.
Donc, ce contexte-là d'être capable de recevoir des gens de façon individuelle, puis de ne pas avoir 4-5 personnes en même temps, je pense que c'est Surtout ça, que les gens recherchent, dans mon cas, à moi, dans ce que je vois et dans ce qu'on voit, au-delà de juste le temps.
Parce que le temps, ça, on va toujours trouver des gens qui voudraient venir quatre heures en traitement avec nous.
Moi, ça me ferait du bien d'être.
À quatre heures dans tous les cas.
Dans ton sondage, c'est la question qui était comme le temps approprié de traitement ou ce que les gens voulaient comme traitement.
Est-ce qu'il y avait une définition de qu'est-ce qu'était le traitement?
Si je peux être plus précise dans.
Ma question, est-ce que vous considérez notre blabla du début dans le traitement ou non?
Le temps, c'est parce que là, c'est ça.
Quand on fait un sondage, il faut qu'on essaie de rester...
On peut pas s'étaler trop longtemps.
Dans le fond, la question, ça demandait combien de temps est-ce que vous voulez que c'est pertinent d'être vu dans une séance ou dans un traitement physio.
Ça partait de 15 minutes.
On avait, si je me trompe pas, 15, 30, 45, une heure.
Et les 30 minutes étaient très populaires.
Je pense que des gens se posent beaucoup la question sur, OK, s'il faut que je consulte, s'il faut que je me déplace, pour aller, j'ai du temps sur place.
Puis ensuite de ça, il faut que je me déplace pour revenir à la maison.
Et dans la vie trépidante que les gens peuvent avoir, j'imagine qu'il y a des gens qui se disent qu'ils ne pourraient pas se permettre d'avoir un traitement de deux heures, par exemple.
Ça prendrait toute ma soirée si j'y allais le soir.
Ça prendrait trop de temps dans ma vie.
Évidemment, vous le savez, les gens veulent que ça soit réglé vite.
Au-delà du temps qu'on...
Oui, c'est ça exactement.
Je consulte aujourd'hui, mais peux-tu régler mon problème de dos hier?
Donc il y a peut-être un petit peu ça, mais c'est ça le désavantage d'un sondage, c'est qu'on ne posait pas la question à la personne directement et on ne peut pas relâcher là-dessus.
Je pense qu'au bout de la ligne, le patient, ce qu'il veut, ce n'est pas se sentir brossé.
Que le traitement soit 30 minutes, que le traitement soit d'une heure, il ne veut pas se sentir que tout le monde le regarde.
C'est peut-être pour ça qu'il préfère être en salle privée.
L'autre affaire surtout, les autres commentaires qu'on reçoit, et tu en parlais un petit peu tantôt Catherine, j'étais avec un physio, puis admettons, je me fais mettre avec la glace, la chaleur, tout ça, puis mon physio va voir quelqu'un d'autre, il revient.
Je pense que c'est ça que les gens aiment moins, c'est sentir qu'ils se font brasser le classique qu'on va appeler physio McDo, qui est comme une machine bien roulée, puis qu'on roule les patients, tout ça, puis tu vois le physio, après ça tu vois le technicien, puis il te met de la glace, de la chaleur pendant qu'il va traiter quelqu'un d'autre, puis il revient, il te met des électrodes, puis il met l'autre sur la glace.
Puis ça, je pense que ce modèle-là est en train tranquillement de mourir, puis les bannières s'adaptent tranquillement, puis tant mieux.
Mais c'est juste que quand t'es travailleur autonome à ton compte, bien moi j'ai le choix que demain, si j'étais à mon compte, de la glace dans la chaleur, puis moi j'ai pas de machine à glace, j'ai pas de machine à chaleur ici, j'en fais pas.
Si tu veux mettre de la glace à chaleur, tu peux en faire chez vous.
Pas que c'est une mauvaise chose, mais c'est un traitement qui est analgésique, qui est là pour diminuer ta douleur.
Il est pas là pour te Traiter la douleur est une partie du traitement, mais ce n'est pas ce qui va avoir le plus gros plus value dans ton traitement, donc je vais passer mon temps sur des choses que je trouve plus efficaces, plus d'explications sur la douleur.
C'est quelque chose que tu peux faire quand tu es tout le temps avec juste un patient et que tu ne bosses pas à gauche et à droite.
Je t'invite, Olivier, à attacher une machine à glace parce que c'est vraiment pratique pour faire des gin tonic le vendredi après-midi quand tu veux tes délices.
C'est ça que ça sert chez nous, mais je pense qu'ultimement, les gens, ce qu'ils recherchent, et je pense pas que c'est toujours conscient, mais l'impact qu'on a, c'est dans la relation thérapeutique.
Puis c'est impossible de développer une relation thérapeutique avec des patients dans le modèle que vous venez de parler de « je te donne 2-3 affaires à faire, je m'en vais ».
Je reviens, je te donne 2-3 affaires à faire, puis on sait c'est quoi la réalité de l'impact psychosocial de la douleur sur la vie des gens.
En physio, on a une responsabilité d'aborder cette réalité-là avec nos patients, puis dans un contexte où on ne voit personne plus que 2-3 minutes, Vous savez, il y a une étude qui démontrait que si je mettais un ultrason sur mon patient et je le faisais avec lui pendant 15 minutes dans la salle de traitement, ça fonctionne plus, même si la machine est fermée, qu'un ultrason tout seul, qui fonctionne pour vrai, mais qui se promène sur la cuisse du patient tout seul.
Donc on a plus d'efficacité avec notre ultrason quand on le donne comme humain que quand la machine le fait seul.
Ça révèle l'importance de la relation thérapeutique dans nos traitements.
Et d'être capable de convaincre les gens qu'ils vont aller mieux, d'être capable de les aider et d'avoir de l'empathie.
Je pense que le temps qu'on a avec nos patients, c'est ça qui amène comme positif.
Je pense que je ne me trompe pas si je dis que c'est une des choses que vous recherchez les deux dans ce modèle-là.
Oui, beaucoup.
qu'est-ce que vous cherchiez d'autre à part ça?
Olivier t'a parlé d'indépendance, de bâtir tes propres affaires, Catherine t'a parlé d'être un peu naïve dans le fait de...
Je pense que nécessairement on se rend toujours compte qu'on est naïf quand on commence quelque chose parce qu'on sait pas c'est quoi tant qu'on l'a pas fait finalement.
Où est-ce que ça va vous mener, ces projets-là?
Catherine, dans cinq ans, t'es où?
Dans un an, t'es où?
Dans deux ans, t'es où?
Olivier, tu te vois où, toi, dans deux ans, cinq ans?
C'est quoi vos prochains projets dans le contexte de modèle dans lequel vous voulez grandir professionnellement?
Mais pour ma part, puis ça l'a failli avoir lieu cette année, encore de façon toujours très naïve, on a failli ouvrir une autre clinique, justement.
Nous, notre clinique, c'était un 700 pieds carré, deux salles de traitement.
On était quatre thérapeutes, évidemment.
Il y avait juste moi et Corinne à temps plein, fait que les autres viennent dans les trous.
Là, on est rendu quasiment neuf à la clinique, fait qu'il y en a qui travaillent la fin de semaine.
Pour deux salles.
Oui, on est avec une salle de traitement dans la salle de bain.
Fait que comme plan, je te dirais côté modèles d'affaires, ça serait peut-être ça, d'essayer de trouver un plus gros local, agrandir un peu à Montréal.
Puis comme je te dis, en mars, on avait fait mars 2023, on a failli, ça passait à une goutte d'eau, qu'on ouvre un autre local, pour de circonstances, je vais t'éviter les détails, mais côté beau de location, ça n'a pas fonctionné.
Mais on avait déjà quand même beaucoup de personnes intéressées, mais on aimerait ça avoir quelque chose d'un petit peu plus multi, style physio, masso, acupuncturiste, acupuncteur, on avait le médecin du sport qui venait nous suivre, donc d'avoir quelque chose un peu accessible justement pour le patient.
Ne serait-ce que, on peut prescrire des radios, je donne le mauvais exemple, mais je pense qu'il faut un IRM, mais au moins le médecin peut être là pour le voir, etc.
d'essayer de combiner plusieurs services pour que là où la patiente soit capable de quasiment tout retrouver au même endroit.
Puis il y avait aussi le point d'avoir un plus gros gym.
On n'a pas un gros gym, donc on a aimé avoir un plus gros gym.
Puis moi, mon rêve en ce moment, pour être quand même une grande sportive, c'est d'arrêter de m'entraîner pendant mes heures de travail.
Fait qu'avoir un plus gros gym puis prendre une heure et demie de dîner, qui est à finir plus tard, mais être capable de m'entraîner, prendre ma douche puis recommencer ma journée.
C'est bon que tu parles de gym.
Nous, on vient presque de finir notre clinique.
On a quand même un bon espace, mais tu vois, moi aussi, je ne sais pas où est-ce que la vie va me mener, mais on est en expansion.
Ça fait un mois qu'on est ouverts à tout ça.
On a trouvé une massothérapeute dernièrement pour travailler avec nous.
J'ai mon collègue ostéopathe qui est avec moi.
C'est qu'on remplit trois salles comme temps plein.
Il nous reste encore comme deux salles à louer.
C'est qu'éventuellement, peut-être trouver un autre ostéopathe, un autre physio, puis peut-être acupuncteurs, chirurgiens à temps partiel ou quoi que ce soit.
Ça va bien, mais moi je suis totalement pour aussi les trucs d'expansion et tout.
On aurait peut-être la possibilité de défoncer le mur et d'agrandir un peu notre clinique.
Même principe que toi, on aimerait ça.
Si on agrandit avec la même superficie à côté, on met un gym au complet en bas, parce que je prône ça moi aussi beaucoup, la thérapie par les exercices, tout ça.
J'ai des patients sportifs, c'est fun aussi pour les employés qui peuvent venir, des employés très autonomes qui louent des locaux, de venir sur place, puis ça te fait comme un petit gym, une deuxième maison aussi.
On s'est déjà fait une belle salle d'employés ici, mais tu sais, Un an, deux ans, si possible, un peu d'expansion, ça serait le fun.
Éventuellement, peut-être ouvrir un autre endroit.
Mais pour vrai, objectif à court, moyen terme, c'est avoir du fun.
J'ai une belle clientèle.
J'ai des beaux locaux.
J'ai du plaisir dans ce que je fais.
C'est vraiment ça le but.
Je pense que les patients le ressentent aussi quand tu as du plaisir au travail.
Ça fait que tes traitements fonctionnent mieux.
la machine à ultrasons.
Il y a une autre étude qui dit que si le physio est dans la salle avec sa machine à ultrasons et qu'il ne dit rien, ou s'il parle à son patient, même si la machine est à off, celui qui parle va avoir des meilleurs résultats de traitement.
Dans le sens que si tu fais une bonne relation thérapeutique avec ton patient, tu vas avoir des meilleurs résultats.
Ça se sent ça quand tu as du fun, et les patients ont du fun aussi.
C'est tellement, l'attrition en physio est tellement un problème.
Premièrement, on a de la misère à se comparer parce qu'on n'a pas de chiffres de d'autres professions, en tout cas pas facilement.
Puis évidemment, les modèles, les marchés sont différents.
Mais ultimement, quand je vous regarde et je vous écoute, je vois que vous êtes heureux dans ce que vous faites.
Si ça vous garde en physio 35 ans au lieu de 10 ans, tout le monde est gagnant dans tous les cas.
J'aimerais ça savoir, parce que là vous me parlez les deux d'expansion, mais vous me parlez d'expansion dans un modèle de travail autonome.
Puis j'aimerais ça savoir.
Pourquoi est-ce que...
Qu'est-ce qui vous amène à faire un choix dans un modèle de travailleurs autonomes, donc par exemple louer des salles, avoir des collègues qui sont aussi travailleurs autonomes, versus le modèle d'affaires qui est une clinique avec des employés, qui ultimement, la différence c'est le mode de rémunération, il peut n'avoir aucune différence dans tout ce que vous dites, versus qu'est-ce qu'on fait autrement dans un modèle de clinique.
Alors pourquoi est-ce que vous choisissez ça?
Est-ce que c'est parce que c'est comme ça que les autres font?
Est-ce qu'il y a des raisons derrière ça?
Pour ma part, si tu peux répondre un peu, c'est vraiment que, tu sais, moi je l'avais dit tantôt, quand je me suis démarré dans le Nord comme travailleur autonome, je voulais moi aller dans une clinique de physio puis je voulais travailler à mon compte parce que j'avais ce désir d'indépendance-là.
Puis tu sais, j'étais comme, je suis très apte à faire ma comptabilité, je suis très apte.
à gérer mes patients, à gérer mon horaire, à les appeler s'il y a un pépin ou quoi que ce soit, ou faire mes suivis.
Je voulais ça, moi, local, que je peux louer avec une table et pouvoir faire un traitement.
Je ne voulais pas faire ça chez nous, dans mon sol.
On n'a pas beaucoup parlé, mais la plupart des trailleurs autonomes en physio au Québec, font ça chez eux, à la maison, comme soit dans leur sous-sol ou quoi que ce soit, dans leur garage.
Je veux pas perdre l'âge, mais chez les plus vieux, peut-être, physio, Olivier, quand on regarde les plus jeunes, c'est plus populaire le modèle dans lequel vous êtes vous deux.
Oui, mais le modèle dans lequel on est, il n'est pas répandu.
Il y a pas mal de physio co-op, le coin Réadapt, nous.
Je pense qu'il y a aussi NextGen physio, qui sont des travailleurs autonomes.
C'est un petit peu un autre modèle, mais il n'y avait pas de place pour moi quand je suis arrivé.
que je pouvais louer.
C'est pas répandu, ce modèle-là.
Ce qui est arrivé, c'est que je l'ai créé.
J'ai créé une place.
C'est pour ça que si tu me poses la question, pourquoi on continue dans un modèle autonome comme ça?
Mon but, c'est de pouvoir l'offrir à quelqu'un d'autre.
Si j'ai un physio qui vient me voir demain et qui me dit Je trouve ça le fun, ce que tu fais.
J'aimerais moi aussi être travailleur autonome, j'ai cet désir d'indépendance.
Parfait, viens louer un local chez nous, puis tu vas pouvoir être travailleur autonome.
Tu n'es pas obligé d'être employé parce que tu as cette opportunité-là, mais si tu ne l'as pas, il pourrait être la plupart des travailleurs autonomes de ma cohorte d'officiaux que je connais.
Il se loue une petite place à quatre portes tout seul.
Je pense que tu voulais parler de ça.
Ça crée l'isolation du travailleur autonome.
C'est ça le problème.
Marc-André avait souligné qu'il était le mentorat, la formation.
On essaie de répondre un peu à ce problème-là en continuant à ce modèle-là de carrière autonome.
Je pense que ça va créer peut-être deux modèles distincts, celui de la clinique où est-ce que tu es employé et que tu n'as pas de gestion à faire.
J'ai quand même une belle carrière, mais c'est des avantages sociaux, des trucs comme ça, versus j'ai le goût de plus l'indépendance, je vais être à mon compte, puis j'ai un modèle de clinique où est-ce que je peux juste louer un local.
Je pense que c'est vers là que ça s'en va, d'après moi.
Puis nous, on l'avait justement envisagé en janvier, février, mars dernier, quand on voulait ouvrir notre clinique.
On s'est quand même rassés ensemble parce que le coin Réadapte a été créé par Corinne.
Quand je disais que je l'ai eu facile, j'ai commencé comme travailleur autonome, puis un an et demi plus tard, je me suis associée, mais tout était fondé au final.
On s'est rassés en se disant, bon, est-ce qu'on change notre modèle d'affaires ou pas?
Est-ce qu'on en veut des employés?
On veut-tu quelque chose d'hybride, travailleur autonome?
travailleurs autonomes et employés.
Et si on reste juste avec travailleurs autonomes, est-ce que nous en ce moment, où qu'on est, c'est des beaux annuels?
Fait que si tu me dis, je dis n'importe quoi dans les chiffres là, tu loues ma salle du lundi au vendredi, on va dire ça te coûte 1000 piastres par mois, peu importe ce que tu fais, quand tu me donnes l'argent à la fin du mois, tu vois le nombre de patients que tu veux.
Ou il y en a d'autres aussi que c'est un pourcentage des revenus.
Par exemple, qui disent ok, tu loues ma salle du lundi au vendredi, à la fin du mois, tu m'envoies tes revenus, puis moi, je prends, on va dire, 30 % de tout ça.
Fait qu'en ce moment, il y a pas mal de tout ça qu'on voit sur le marché.
Puis, pourquoi on a décidé de continuer avec un buy puis un prix fixe, pour notre part, c'est qu'on voulait encore une fois ne pas avoir d'emprise sur ce que la personne voulait faire.
Puis on avait l'impression un petit peu d'avoir d'emprise sur sa pratique en disant, ben il faut que tu me donnes 30% de ton salaire.
On voulait que les gens fassent un peu ce qu'ils veulent.
Pis t'sais, je te cacherai pas que t'sais, moi pis Corinne, je dis qu'on est naïfs depuis le début, mais très organisés et très planifiés, par contre, pour que ça fonctionne, mais on l'a fait, le calcul, là, avec notre comptable et tout, de combien ça revient si on a un bail, on a des beaux fixes ou si on avait des employés.
C'est vraiment très tentable si on avait des employés avec le modèle qu'on avait, mais On préférait.
C'est moins de gestion.
On ne va pas se le cacher.
Les gens à la clinique nous versent un montant une fois par mois et on a moins de gestion à faire que des employés.
Catherine soulève un gros problème dans le milieu du travail autonome en thérapie.
C'est la question de loyer.
Tu as le loyer fixe et le loyer à pourcentage.
Pour vrai, c'est très décourageant pour quelqu'un qui veut partir à son compte.
Au début, c'est très rassurant, un loyer à pourcentage, parce que tu dis « je ne fais pas de pension, je ne prends pas d'argent ».
Parfait.
Mais est-ce que tu es vraiment à ton compte si tu payes du pourcentage?
Finalement, chaque patient qui rentre dans la clinique, tu payes un certain montant là-dessus.
Quand t'es employé, c'est un peu le même principe, t'as ton salaire, puis ils prennent le profit sur chaque patient qui rentre à la clinique.
T'es-tu vraiment travailleur autonome?
La foi, c'est que les loyers, souvent le pourcentage, c'est du 35, j'ai déjà vu du 40 % aussi.
Moi, j'ai vu du 50 %.
Si tu fais une bonne année, tu fais 100 000 $.
Tu dois 35 000 $ à la clinique de loyer.
C'est ridicule.
À notre place aussi, on a opté pour du loyer fixe parce que je trouvais que ça n'avait pas d'allure.
Les ostéopathes, comme je disais tantôt, sont tous à leur compte.
Eux sont pris avec ce problème-là.
Ils sont à leur compte dans des cliniques de physio et tout ça, mais ils sont souvent au pourcentage.
Sont-ils vraiment à leur compte?
C'est la question qu'il faut se poser.
Pour en voir des travailleurs autonomes qui veulent venir travailler chez nous ou qui travaillent chez nous, ils veulent être à pourcentage.
Je pense qu'il faut aussi qu'on prenne du recul et qu'on se dise que le travail autonome, à la base, c'est un mode de rémunération.
Tu m'as beaucoup parlé d'indépendance, Olivier.
Tu peux avoir une certaine indépendance comme employé aussi.
Donc, on peut revenir simplement à la base, c'est quoi le mode de rémunération.
Il y en a beaucoup qui ne veulent pas se partir avec un loyer fixe justement par crainte.
C'est comme n'importe qui qui se perd en affaire finalement, de ne pas faire d'argent au début, puis ça c'est normal, c'est ça se lancer en affaire.
Il y a cette réalité-là des aides à l'indépendance, mais je veux avoir plus sans avoir le risque.
qui vient avec.
Évidemment, dans la vie, il n'y a rien de plus s'il n'y a pas le risque qui vient avec.
Sinon, c'est impossible, ça n'existe pas.
Parlez-moi de trucs qui sont juste complètement satisfaisants et à 100% meilleurs, mais qui n'ont aucun risque supplémentaire.
Si c'était le cas, tout le monde se lancerait là-dedans.
Il y a une réalité de « c'est normal ».
Je pense que vous êtes bien placé à ce moment-là.
Je pense qu'on peut revenir au mentorat.
Le mentorat en physio, ça va Dans votre contexte à vous, en tout cas, ça va bien au-delà probablement du mentorat sur les traitements, la biologie et les pathologies des patients, mais probablement jusqu'au point où je vais t'exprimer comment ça fonctionne, quelle échelle comptable tu devrais prendre pour faire ta comptabilité.
j'ai trouvé tel ou tel truc, ça, ça m'aide à retourner mes appels de patients.
Voici qu'est-ce que moi je fais pour m'organiser dans mon temps, etc.
Voici mon marketing.
J'ai-tu un site web?
J'en ai pas.
Comment est-ce que t'as fonctionné sur ta page?
Bon, etc.
Probablement que vous êtes bien placé à ce moment-là pour être capable de coacher les gens qui ont le désir de s'en aller dans cette direction-là.
Puis pourquoi est-ce que vos modèles pourraient pas avoir les deux?
Un modèle à pourcentage, puis un modèle à prix fixe annuel.
La chose qu'il faut garder en tête, ceci étant dit, c'est qu'un peu comme un propriétaire de clinique qui pourrait avoir un employé physio qui décide de quitter après un certain nombre d'années d'avoir bâti sa clientèle, puis qui s'en va comme travailleur autonome à un certain nombre de kilomètres, mais jamais vraiment trop loin, le propriétaire se sent un peu déçu de voir la personne quitter après avoir donné toute sa tête.
C'est sûr et certain que dans votre cas à vous, si vous donnez beaucoup d'aide à des gens qui commencent avec un pourcentage, mais qu'une fois qu'ils ont beaucoup de clientèle, il faut rester heureux du fait que cette personne-là a bâti sa clientèle, même si c'est moins rentable pour la clinique qu'on possède.
Donc, il faut qu'on reste heureux du succès des autres dans tous les cas, même si c'est au dépend de notre propre succès d'une certaine façon.
Puis ce que je trouvais top, pour le classique, je sais pas si toi François, tu vois ce classique-là, d'une fille physio, puis son chum est ingénieur.
Nous à Clinique, toutes les physios, toutes leurs...
Bref, pour avoir un chum ingénieur, on en discutait, En ingénierie, c'est comme très courant que un ou une ingénieure va commencer à quelque part, puis deux ans plus tard, va sauter dans un autre milieu de travail, puis cinq ans plus tard, va peut-être revenir, puis d'essayer plusieurs places.
Puis mon impression que j'avais en ce moment avec la physio, c'est que c'est pas du tout ça.
On dirait que...
Je sais pas, c'est vraiment ma perception, mais que les fusions, on commence à quelque part, pis qu'à cause qu'on nous a tellement donné, on devrait tellement avoir ce sentiment-là de loyauté et tout, pis qu'on devrait se sentir mal de partir.
Je sais pas si c'est juste moi qui le vois comme ça, mais je trouve ça triste parce que moi, je me suis sentie hyper coupable à partir, en me disant « Merde, ils m'ont donné du mentorat, ils m'ont donné ça, ils m'ont donné ça », mais c'est comme plate parce que ça serait le fun des fois pour les fusions aussi d'essayer d'y refaire un milieu, différentes villes, différentes chaînes.
de voir un peu ce qui est offert.
Je ne parle pas de sauter du coq à l'or à chaque trois mois non plus.
Je ne sais pas dans vos amis, ça semble à quoi, mais moi, depuis que je suis plus conscient du marché de la physio, ça fait 13 ans que je suis en affaires, ça va faire 17 ans cette année que je pratique.
Mais plus récemment, et surtout dans un contexte de rareté de main-d'œuvre, dans les deux premières années de travail, on voit beaucoup de gens changer de job.
Vous en faites partie.
Vous faites partie des gens qui ont changé de job rapidement.
Pourquoi?
Il y a plein de raisons, je pense.
Puis on pourrait faire une étude sociale sur c'est quoi qui amène les gens.
Premièrement, c'est sûr que c'est plus facile d'être insatisfait quand tu as 15 options qui t'attendent de l'autre côté.
Le gazon a toujours l'air d'être plus vers ailleurs.
Donc ça, c'est un paradoxe du choix où quand tu fais Quand tu choisis une option parmi 30 options, il y a beaucoup plus de chances que tu regrettes ce choix-là que si tu avais eu seulement deux options.
Il y a un livre là-dessus, il y a des études là-dessus, et c'est vraiment, c'est très psychologique.
Il y a une phrase super intéressante dans ce livre-là, que je vous encourage à lire, de Paradise of Choice, qui dit que quand tu fais un choix parmi beaucoup d'options, le choix que tu fais, ça devient vraiment le tien.
Donc, tu deviens responsable de ton choix complètement.
Si t'avais qu'une option, t'es pas du tout responsable quand t'es allé dans la direction qu'on t'a imposée.
Alors, cette réalité-là de devoir assumer le choix qu'on fait, elle est réelle ou pas?
Je pense qu'il faut quand même qu'on se donne du temps et qu'on se pose des vraies questions à savoir pourquoi est-ce qu'on veut rester ou qu'on veut s'en aller.
Je pense que pourquoi est-ce que chez les ingénieurs, là je ne connais pas plus le milieu de l'ingénierie qu'il faut, mais tu sais nous on a une réalité de clientèle, que tu sois employé, travailleur autonome, entrepreneur, Quand, dans une clinique privée, tu développes ta clientèle, contrairement à, par exemple, tu travailles sur un étage d'ortho, PTG, PTH à l'hôpital, la clientèle va rouler, puis elle est la tienne pendant un certain temps.
Nous, en clinique privée, puis vous le savez, quand on développe une clientèle, puis si vous restez longtemps au même endroit, à un moment donné, vous n'aurez plus besoin de faire de marketing.
Les gens qui reviennent vous voir, c'est les gens que vous avez déjà vus, leurs amis, leurs familles, leurs enfants, leurs parents, leurs collègues de travail.
Quand on développe cette clientèle-là et qu'on décide de quitter, on le sait qu'on laisse derrière nous ces patients-là qui vont peut-être pas nous suivre ou qui vont peut-être pas pouvoir nous suivre ou qui, de façon illégale, nous suivraient si on respectait ou non notre contrat avec ce qu'il y a dedans en termes de clauses, à qui appartient les patients finalement.
probablement une réalité débattable et bien touchée en physio.
Mais c'est ça, peut-être que la différence entre la physio, parce qu'on verrait peut-être la même chose chez des avocats.
Donc si tu quittes une firme d'avocats, tes clients n'ont pas le droit de les amener avec toi.
Donc il y a peut-être cette responsabilité-là ou cet esprit-là de laisser du monde derrière.
Pis tant mieux si on se sent mal de le faire, c'est tout à notre honneur d'avoir de l'empathie envers les gens.
Mais je pense que ça fait partie probablement de ce qu'on met dans la balance quand on décide de faire le saut.
Je pense que tu marques un bon point dans le sens que tu viens intimement de lier à la clinique que tu es en physio parce qu'à cause de la relation que tu as autant avec les patients, les employés, tes mentors, peu importe, C'est plus tough, peut-être, de quitter dans ce contexte-là.
Moi, quand j'ai quitté la Rive-Sud pour aller sur la Rive-Nord, mes patients ne m'ont pas suivi, mais il y en a tellement qui m'ont écrit pour savoir, je vais voir qui, tout ça.
Tu sens mal un petit peu, puis je pense que c'est normal.
Mais c'est beau d'avoir l'opportunité de pouvoir essayer, comme tu le dis, plusieurs choses.
Mais il y a quelque chose de vraiment contextuel, situationnel, dans le sens que vu que je suis En ce moment, il y a de la job.
C'est plus facile de sauter d'une job à l'autre.
On ne le voit pas juste en physiothérapie.
Je le vois dans mon entourage.
Les jeunes de nos jours qui sortent du marché du travail, ils ne restent pas longtemps dans leur nouvel emploi.
Ils essayent de trouver où est-ce qu'ils sont bien parce qu'ils ont l'opportunité de pouvoir le faire.
Tandis que si on se met il y a plusieurs années, il n'y avait pas même de la job.
Ah, tu restais là pis à un moment donné, t'étais très reconnaissant envers ton employeur parce que tu disais « my.
God, lui, il veut un emploi ».
Après ça, peu importe comment ça se passe dans ta pratique à tous les jours, effectivement, c'est une apparence.
C'est moi parmi 15 personnes ou 15 personnes, 15 personnes qui me cherchent moi.
Donc il y a cette...
Puis même si après ça, dans notre pratique, ça reste la même chose, cette perception-là de comment est-ce qu'on est apprécié ou pas va peut-être jouer dans le désir de rester à un endroit ou à un autre.
Tu parlais beaucoup, Olivier, de désir d'indépendance, puis t'as répété, je l'ai pas compté, mais t'as répété ce mot-là à plusieurs reprises depuis presque la dernière heure.
Puis j'aimerais ça que tu me parles de c'est quoi pour toi l'indépendance, puis qu'est-ce que tu...
Pourquoi est-ce que t'étais pas capable d'avoir cette impression-là ou cette sensation-là ou ce feeling-là quand t'étais employé?
J'avais de l'indépendance en tant qu'employé.
Surtout, quand j'ai eu un poste de gestionnaire, j'avais quand même une carte blanche sur plusieurs choses.
Mais comme je t'ai dit un peu, j'ai l'air tête dure.
J'aime faire les choses à ma façon.
t'es pris dans un cadre, j'aime pas ça.
Moi, juste à l'université, j'ai adoré le programme de physiothérapie, mais d'être assis à un bureau et de me faire dire ce qu'il faut que j'apprenne, tout ça, ça résonne moins avec moi.
Je pense que c'est une question de personnalité, mais j'avais le goût de me dire Je peux appeler les patients comme je veux et avoir une bonne relation thérapeutique.
Comme on parlait tantôt, si il y a quelque chose, tous mes patients ont mon courriel, mon numéro de téléphone.
Ils peuvent me texter, ils peuvent m'écrire.
Ils savent bien que je ne répondrai pas en plein milieu de la nuit, mais je me sens plus proche de mes patients.
Quand il n'y a pas l'entre-deux de la clinique comme avant, c'est sûr que ça peut venir avec des avantages et il faut que tu mettes tes limites aussi.
Mais à date, je n'ai jamais eu de problème avec ça.
Pour vrai, j'aime mieux ce contexte-là et c'est plus fait pour moi.
Ça ne serait peut-être pas plus fait pour quelqu'un d'autre.
Mais je pense que c'est une question de personnalité.
La disponibilité en physio, c'est quelque chose que je trouve extrêmement important.
Alors je suis certain que, puis Catherine, d'après moi, tu dois faire la même chose.
L'accessibilité, tu sais, on se compare aux médecins.
Les médecins, à moins que tu le connaisses, c'est ton ami, tu n'as pas son courriel, tu n'as pas son numéro de téléphone, c'est dur à rejoindre.
Je pense qu'on a un rôle, surtout en première ligne, en privé.
On a un rôle important en physio à jouer dans cette disponibilité-là, d'avoir cette proximité-là avec les gens.
C'est déjà important dans notre pratique.
C'est vraiment important pour la profession.
Alors, félicitations.
Je pense que c'est indéniable à partir du moment où tu deviens travailleur autonome, tu es obligé d'avoir cette accessibilité-là de la part des patients.
Quelqu'un qui t'écrit un courriel, il ne faut pas que ça t'exaspère.
Quelqu'un qui t'envoie un petit message texte et il y a des questions, il ne faut pas que ça t'exaspère.
Les gens nous donnent de la confiance.
Je peux donner un exemple vite vite.
C'est vendredi, j'ai une patiente qui m'envoie un texto comme quoi son garçon au tennis s'est tombé sur son coude.
Normalement, être dans une clinique employée, elle n'aurait pas mon numéro de téléphone, elle ne pourrait pas me texter le vendredi à 4 heures.
Elle m'envoie un texto.
Je ne suis pas occupé en ce moment, je checke les textos, je checke les pontes, si ça va dessus, puis j'envoie une photo, le test d'extension du coude comme ça, est-ce qu'il est capable de faire ça, qui est un test pour détection de fractures.
Bien, il n'est pas capable de le faire.
OK, all right.
J'ai lâché un appel, j'ai dit « Regarde, je suis passé te glisser lundi matin tôt, tout ça, on devrait être encore dans le range des 72 heures, je te prescris une radiographie au besoin, puis comme ça, on fait un bon suivi.
» En faisant ça, je l'ai envoyé passer une radio lundi.
Lundi, il a passé sa radiographie, j'ai rappelé ma patiente, puis finalement, il y a eu une fracture au niveau de l'écran, au niveau du coude, puis là, il s'en va voir le médecin aujourd'hui.
proximité-là est aussi utile pour le traitement.
C'est quelque chose que je n'avais pas nécessairement avant et que j'aime avoir aujourd'hui.
Pis si je peux me permettre, pis je pense que ça va être la première fois que dans le podcast que je vais dire un point négatif de Travail autonome.
Moi, ça m'a un petit peu backfired, si je peux me permettre de l'expression au départ, par contre.
Parce que moi, mes patients n'ont pas mon numéro de téléphone privé.
Par contre, je suis vite entitée sur les courriels.
Mais au départ, comme François disait, t'es stressé, c'est financier, tu veux rentrer dans ton argent.
Je ne sais pas combien de fois je regardais mes courriels par jour, mais ça en était abusif.
Tu m'écrivais à 11h, 11h et 2, tu avais une réponse.
Mais une fois que tu commences à avoir de la clientèle et que ça va bien et tout, moi, de ma part, j'ai trouvé ça difficile de switcher à comme je peux peut-être plutôt omettre de regarder mes courriels le samedi.
Ça a été tough un petit peu de séparer un petit peu ma vie privée et professionnelle.
À ce niveau-là, pourquoi je ne donne pas mon numéro de téléphone privé?
Parce que clairement, il y en a beaucoup qui m'écrivent sur Instagram, qui m'écrivent sur Facebook aussi.
Mais ce petit équilibre-là, au début, ça me prend encore du temps à me réajuster.
Je remets, je réenlève mes courriels de mon celle continuellement.
C'est la réalité des temps d'affaires, puis en fait, tu mets le doigt sur un vrai problème.
Moi, quand j'ai commencé, les gens pouvaient nous rejoindre par téléphone puis par courriel.
Je ne suis pas si vieux que ça, mais aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, même quand je vais en vacances, tu peux m'écrire sur Instagram, sur Messenger, tu peux m'écrire sur LinkedIn, tu peux m'écrire par courriel, tu peux m'écrire par message texte.
Puis là, je n'ai pas d'auto-reply qui dit que je suis en vacances sur toutes ces plateformes-là.
Puis là, j'en passe, il y en a d'autres, sur TikTok, you name it. Donc, c'est sûr qu'il y a une réalité.
d'entrepreneurs maintenant, où on est obligé d'être disponible d'une certaine façon, au moins jusqu'à un certain point.
Là, c'est un edge qu'on se donne sur d'autres personnes ou d'autres entreprises ou d'autres modèles, si on veut.
Moi non plus, les gens ont majoritairement pas mon numéro de téléphone personnel, mais moi aussi, je suis assez rapide.
Mais là, je suis ailleurs dans ma pratique aujourd'hui.
Ceci étant dit, Moi, ça m'a pris dix ans, je vous donne un truc de vieux physio, ça fait longtemps qu'il est en affaire, ça m'a pris pas dix ans, mais pas loin de dix ans, arrivé à la conclusion qu'il fallait que j'arrête de me battre contre ce désir d'avoir la paix des fois.
Et le plus beau cadeau que j'ai fini par me faire, c'est d'accepter que d'être entrepreneur, c'est un mode de vie, c'est pas une job.
Donc tu dois gérer constamment, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, le fait que t'es en affaire.
Pourquoi?
Parce qu'il peut y avoir un dégât d'eau un samedi matin.
Puis si t'es toujours en maudit quand quelqu'un vient te poser une question, ça, ça va te ruiner comme personne bien assez vite.
Donc, tu sais, je prends mes courriels à tous les matins, même quand je suis en vacances.
Pourquoi?
Parce que j'aime mieux prendre mes courriels à tous les matins, puis accepter que je suis en affaires, que de me retrouver avec 1800 courriels après deux semaines.
Puis ça, ça me prend une semaine.
Je prends une autre semaine de vacances pour gérer ces courriels-là.
Donc, ce qui ne fait pas vraiment de sens.
Je pense que le mindset est vraiment important dans un contexte d'être...
Parce que comme travailleur autonome, t'es en affaires.
Si t'as pas d'employés, la seule différence que t'as entre avoir une clinique Puis avoir un contexte de modèle comme le vôtre, c'est les RH jusqu'à un certain point.
Puis quand je parle à du monde qui ont un modèle comme le vôtre, ils me disent qu'ils font des RH quand même parce que les nouveaux qui arrivent, ils ont des questions sur leur patient.
Attendez d'avoir dix ans d'expérience.
Les physios qui ont un an d'expérience ou zéro an d'expérience, Ils vont vous poser des questions sur des pathologies, ils vont vous poser des questions sur comment est-ce que je devrais commencer, combien d'argent je devrais avoir de côté.
Donc, vous allez finir par jouer le rôle de menteur et ça, il faut l'accepter.
Sinon, on va trouver le temps long.
C'est quelque chose qui vient avec ce genre de job-là et il faut trouver évidemment de la valorisation de cette situation-là.
Puis, il faut trouver suffisamment de valorisation dans notre balance pour trouver ça le fun de rester dans ce contexte-là, tu sais.
Je peux renchérir là-dessus.
Moi, j'ai eu quand même une grosse différence d'avoir fait comme un...
Ça fait trois mois, dans le fond, que je suis devenue copropriétaire de la clinique.
C'est quand même nouveau.
J'ai quasiment eu un ou deux ans que je faisais juste louer la salle et faire mes affaires.
Là, je vois quand même la différence entre étant associée à la clinique et le dégât d'eau parce que ça me fait prier le dégât d'eau.
Je pense qu'on en a eu dix cette année.
Ça va pas bien.
Ça se passe pas bien, la plomberie est vieille.
Je suis rentrée dès samedi dernièrement pour des dégâts d'eau.
Je le savais dans quoi je m'embarquais, on s'entend.
J'ai vu les autres dégâts d'eau que je n'ai pas gérés.
Mais quand je louais juste mon local, tu me diras Olivier, parce que tu l'as fait également, moi, je n'ai pas trouvé que c'était tant de gestion que ça.
J'ai été capable quand même de mettre la ligne, de réajuster le tir un peu côté mon obsession avec mes courriels rapidement.
Puis moi, quand je pars en vacances, les gens ne peuvent pas m'envoyer des courriels n'importe où.
Comme tu disais, TikTok, les gens ne peuvent pas.
LinkedIn, c'est juste que si on est amis, je mets un message de… un « bound back » justement, un message automatique sur toutes mes plateformes.
Ça prend cinq minutes à faire, il est tout à fait à l'avance, puis je change juste les dates.
Mais je mets aussi des références de mes collègues.
Fait que pendant le temps des Fêtes, j'ai un patient justement qui a pogné une bonne débarque sur le genou.
Il m'a écrit un courriel, il a eu un « bound back ».
Mon collègue qui s'appelle également Olivier, puis il l'a vu le lendemain.
C'est un peu comme ça que je gère ça.
Normalement, je m'en vais en Espagne bientôt, je reviens le jeudi, j'ai pris off mon vendredi pour répondre à mes courriels.
Moi, je trouve que ça se fait quand même bien à ce niveau-là.
Je suis d'accord avec le fait que travailler autonome, c'est un mode de vie quand même, mais j'en connais plein qui font leur C'est pas toujours ça, là, mais l'heure 8 à 5, admettons, là, pis à 5h ils ont fini pis c'est le lendemain matin qu'ils reviennent, t'sais.
Ben, c'est ça la différence.
La différence, c'est entre le mode de rémunération qui est le fait d'être travailleur autonome dans un contexte ou versus le fait que vous êtes les deux propriétaires d'une business qui loue des locaux à des travailleurs autonomes.
Donc là, les deux, vous êtes en affaire au-delà du...
Je vais pas dire, c'est pas simple, là, mais au-delà d'être juste travailleur autonome si on veut, là.
Exactement.
Pas le choix de justement mettre un peu plus de gestion, mais pour vrai, comme je disais avant, je suis arrivé à une clinique, donc passer de s'employer à louer un local, un peu comme tu as dit Catherine, je veux dire, c'était bien relax.
Tu loues ton local, tu payes ton loyer, tu gères juste tes passés en toi, ça se fait quand même assez bien.
Il y a un petit peu de comptabilité de plus à faire à son compte.
Il faut suivre un peu plus les paiements, des choses comme ça.
Mais la technologie aujourd'hui nous permet de pouvoir le faire, ce qui n'a peut-être pas été le cas il y a une couple d'années.
Pour ça, ce n'est pas stressant d'être à ton compte quand tu loues le calme.
Effectivement, je pense qu'il y a une mentalité quand tu rentres dans la partie entrepreneuriale où tu as vraiment un petit peu plus de gestion sur tes épaules.
Il faut que tu répondes à tes courriels, puis tout ça.
Puis quelqu'un qui a, admettons, la santé mentale fragile, puis ça va pas, c'est peut-être pas la chose pour lui, là, parce que t'es tout le temps dans le sentiment un peu de travailler.
Mais quand t'aimes ce que tu fais, ça y va par là.
Ouais, bien, en fait, faut que tu réussisses à décider de faire ce que t'aimes, finalement, d'une certaine façon.
c'est sûr et certain qu'un avantage que vous avez, et il faut que ça reste un avantage, vous allez comprendre pourquoi je dis ça, c'est que vous n'êtes pas seul, vous êtes les deux associés, donc vous partagez les difficultés, les points positifs et les choses plus difficiles avec quelqu'un d'autre.
Pour avoir été seul pendant longtemps, je confirme que c'est beaucoup plus facile d'avoir des collègues avec qui partager les bons coups et les.
Mais c'était dans la publication de Marc-André, ça entre autres l'isolement professionnel, puis c'est sûr, je me suis comme, pas remarqué, mais la publication de Marc-André m'a interpellé entre autres.
Oui, exactement.
Parce qu'il disait, je ne comprends pas, quelqu'un de 2 ans qui prend le travail autonome, le mentorat, l'isolement professionnel.
Moi, je ne serais pas où je suis rendue à ce jour sans tout ce que les cliniques privées, bannières, etc.
m'ont apporté.
Je n'arrête pas de dire que j'ai été naïve quand j'ai sauté là-dedans, mais j'ai quand même réfléchi.
Moi, je l'avais pris en compte.
J'étais comme, écoute, j'ai une à deux périodes de mentorat de 30 minutes dans ma semaine.
fait que quand je suis partie à mon compte, je me suis trouvée une période d'une heure par semaine de mentorat.
Je l'ai faite également, puis je ne me serais jamais vue, par contre, partir dans mon sous-sol.
Je n'ai pas de sous-sol, ça aurait été mal.
Ça aurait coûté cher, il aurait fallu construire ça.
Mais c'est ça, en ce moment, nos collègues, on a des salles fermées, mais souvent, on retourne, des fois, on laisse la porte un petit peu ouverte, etc.
Puis la semaine passée, j'étais allée voir mon collègue Olivier parce que je n'étais pas certaine avec une patiente.
Puis c'est un peu, si je peux faire un pourcentage de pub là-dedans, le but de PhysioCoop.
PhysioCoop qui, au final, ce n'est pas une clinique qui a un lieu, c'est un regroupement des travailleurs et travailleuses autonomes en physiothérapie, donc autant les thérapeutes que les technologues, bref, et les physiothérapeutes.
parce que c'est un petit peu l'enjeu et la crainte de plusieurs physiothérapeutes de se partir à leur compte et de se dire, OK, mais là, où est-ce que je vais chercher mes ressources?
Moi, c'est ce que j'ai trouvé le plus difficile en partant comme travailleur autonome.
J'en ai pleuré une shot parce que moi, j'ai monté mon entreprise, j'ai eu deux semaines pour tout monter et les assurances et la comptabilité, j'étais en train de mourir, mais PhysioCop est un peu là pour ça.
Moi et Corinne, je ne sais pas si vous avez pensé, mais on a construit une formation pour te donner, écoute, si tu veux partir comme travailleur autonome, Justement, tu loues une salle un peu de base.
On ne t'expliquera pas comment partir une grosse clinique de 10 000 pieds carrés, mais un peu, tu sais, c'est quoi les assurances que tu as besoin, etc.
Mais au-delà de ça, physio coop, on se fait du mentorat, on a 4 à 5 qui est together par année, on se fait des formations à l'interne, etc.
C'est un petit peu pour essayer d'enlever ça, cet isolement-là.
Je commence à en avoir des ressources et des super belles opportunités comme ça.
Le Physio2Corp est un merveilleux projet.
J'ai entendu parler de ça aussi beaucoup par des amis qui en font partie.
Tu peux aller en chercher.
C'est sûr que ça ne sera jamais, je pense, le mentorat.
Si tu es dans une clinique employée et qu'on t'offre vraiment un setting avec tant d'heures de mentorat par semaine au début pour te démarrer, tu sors de l'école, c'est très rassurant d'aller dans une clinique comme employé parce que tu sais qui sont là pis sont gros, ils vont te backer pis ils vont te donner ce que t'as besoin, mais les ressources commencent à être là, du moins, pour les travailleurs autonomes en physiothérapie.
C'est le fun à voir, mais encore une fois, c'est une question de technologie.
C'est difficile de donner une formation en ligne avec du vidéo, des choses comme ça.
C'est des choses qui se faisaient pas nécessairement avant.
Il faut aller chercher.
Oui, c'est ça, définitivement.
Ça ne va pas se présenter à toi de la même façon.
Mais encore une fois, c'est à ton compte.
Donc, ce que tu veux qu'il se produise, il faut que tu le fasses.
Il ne va pas te tomber dessus.
La vie est ainsi faite.
Je pense que ça pourrait être bien de claire un peu sur cette...
C'est plat de s'arrêter le phone, que Marc-André soit avec nous pour en parler.
Moi, j'ai déjà entendu Marc-André dire que Pour lui, ça lui a pris 7 ans avant de considérer qu'il était un bon physio.
Puis là, c'est vous deux, vous n'avez même pas 7 ans d'expérience.
Olivier, t'es pas tellement loin.
7-8 dans ce cas-là.
Moi, je suis pas d'accord avec ça, mais je pense que dans un certain sens, je comprends pourquoi il dit ça.
D'une certaine façon, je pense que le mentorat, ça fait partie des choses que les jeunes gradués veulent.
C'est probablement le numéro un dans la liste.
Après ça, généralement, on va voir l'esprit d'équipe et la camaraderie au travail.
Entre autres parce que j'imagine qu'à l'université, on pousse beaucoup pour ça.
Tu devrais avoir du mentorat quand tu gradues, etc.
Ça devient quelque chose qui est nécessaire.
Je pense que c'est primordial pour plein de raisons.
On vous parlait du fait que c'est peut-être pas nécessairement toujours facile d'emblée d'avoir du mentorat quand on est travers autonome, quand on se passe seul et compagnie, mais je vais être obligé de vous dire que, surprenamment, il n'y a pas tant de physios employés qui en ont non plus.
C'est pas la panacée.
Il y a beaucoup d'endroits où on va dire qu'on va t'en donner, mais on t'en donnera pas.
Il y a beaucoup d'endroits où on dit simplement pas qu'on t'en donne carrément.
Ou parfois, ton mentorat va être avec quelqu'un qui n'est pas physio.
Donc, il y a cette réalité-là qui peut être un peu particulière.
Donc, est-ce que...
Et là, c'est une question qu'on pose à Marc-André.
Est-ce que Marc-André a pris 7 ans avant de se sentir compétent dans son travail à cause d'un manque à ce niveau-là?
Moi, quand je fais du mentorat, moi et mes collègues directeurs, directrices chez nous, quand on fait du mentorat avec nos collègues physios soit pas d'expérience, ou peu d'expérience, ou même beaucoup d'expérience, notre objectif c'est d'aider les professionnels, les physios, les technologues, les ergos même, à se sentir le plus vite possible, le plus compétent possible dans leur travail, pour qui aime leur job.
Pis t'as l'avantage de tout le monde, si t'aimes ta job, t'es content dans ton travail, les relations sont meilleures, les patients sont satisfaits, toi t'es satisfait comme individu, pis on fait tous rayonner la physio ensemble.
Est-ce que ça fait du sens de penser que ça prend 7 ans avant d'être compétent en physio?
Si oui, pourquoi?
Sinon, pourquoi?
Je pense qu'on devrait conclure sur cette idée-là de Marc-André et son raisonnement par rapport au mentorat finalement et à cette accessibilité-là de la compétence comme physio.
Ça serait intéressant, en effet, de savoir...
sûre.
C'est sûr que Marc-André va écouter le.
Podcast qu'il va commenter.
J'ai demandé s'il voulait venir jaser avec nous.
J'ai hâte de voir sa réponse.
Pour les 7 ans, c'est sûr, je ne peux pas te le dire, ça fait deux ans et demi que je suis physio.
Je me demande, je ne sais pas si Marc-André va réfléchir là-dessus un peu, mais est-ce que tu peux juste devenir un bon physio en ayant ce parcours-là?
Pourquoi il n'y aurait pas d'autres chemins qui pourraient t'apporter à la même finalité?
Moi, ce qui m'avait un petit peu Ce qui m'avait questionné dans la publication, entre autres de Marc-André, c'était qu'il disait « je ne me serais pas vue étant un aussi bon physio, avoir enseigné, fait du mentorat, fait des formations.
» La liste est longue, mais c'est peut-être pas tout le monde qui veut se rendre là.
Je suis pas en train de dire que je ne veux pas être une bonne physio, pas du tout.
Je pense que je suis capable d'aider beaucoup de patients.
Je pense pas que je suis poche non plus.
Il y a peut-être des gens que ça ne leur dérange pas que ça leur prenne plus de temps, puis il y a peut-être des gens qui ne veulent pas en avoir autant de projets comme Marc-André.
Puis Marc-André, je parle, moi, dans ma facture, c'est une société en physio, je l'admire beaucoup, mais il y en a peut-être que ce n'est pas ça leur objectif professionnel.
Côté mentorat, c'est ça que j'avais de la misère à comprendre.
Je me disais pourquoi je ne serais pas capable d'avoir la même chose.
Je considère que j'ai eu la même chose que ce qu'on m'offrait au départ dans le premier contrat que j'avais signé dans une bannière.
Je suis allée m'en chercher du mentorat à chaque semaine pour en remettre plus.
On en fait des zooms, on en fait en vrai, je m'en vais en clinique.
Mais c'est sûr qu'autre que le mentorat que j'avais avec Corinne qui l'inclut dans mon mais c'est sûr que c'était à mes frais.
J'ai fait beaucoup de mentorat en rééducation périmiale et tout, je paye, donc c'est le petit downside de ça, mais dans mon livre à moi, puis j'en ai fait dans la formation, je pense que les gens autour de moi, puis mes patients n'arrêtent pas de dire peut-être que tu l'as acquis un petit peu, mais je suis allée en chercher, mais de ma propre façon.
On dirait que je ne suis pas tant d'accord de dire que ça va te prendre plus de temps parce que tu es travailleur autonome, mais le 7 ans, encore une fois, je vais pouvoir te le dire dans 5 ans, François.
C'est très drôle qu'on finisse là-dessus, parce.
Que c'était le sujet de mon travail de maîtrise, l'expertise en physio.
C'est fou, mais mon projet de maîtrise, on comparait des physios d'études exploratoires, on comparait des physios de 10 ans d'expérience avec des physios de moins de 6 mois, je pense.
Au final, les nouveaux physios sont bons en tabarouette.
Ils font les bonnes choses, ils ont un bon raisonnement clinique.
On s'attardait vraiment sur le raisonnement clinique.
Ce qui leur manque souvent, c'est un peu la relation thérapeutique avec le patient.
Ils sont très dans leur tête, ils pensent beaucoup.
Finalement, ils sont peut-être moins en relation avec le patient.
On va faire des bons tests pour avoir la bonne hypothèse.
Mais on a des très bons physios qui sortent de l'école.
Je pense que ce que ça prend au final, c'est l'opportunité de pouvoir poser des questions à quelqu'un.
Que tu sois dans une clinique et que tu as un physio à côté pour lui poser des questions.
t'es un peu dans le doute ou quoi que ce soit, ou que t'ailles sinon, que tu sois travers autonome et que t'as un autre travers autonome à côté que tu peux poser tes questions, ou une plateforme comme PhysioCoop, où est-ce que t'es en relation, si t'es capable d'aller chercher ça, je pense que tu peux finir par te sentir compétent parce que tu réponds aux questions qui t'arrivent au fur et à mesure.
Mais la question de compétence, c'était quoi?
Après 7 ans de pratique, je me sens compétent comme physio?
Je suis compétent parce que je suis capable de traiter des gens, mais si je regarde il y a quelques années, je suis comme « Oh my God, il y a eu beaucoup de progression, je suis rendu bien meilleur aujourd'hui ».
Puis probablement que dans 5 ans, je vais me dire « Ouais, à 7 ans de pratique, c'était peut-être pas… » C'était peut-être pas l'idéal, je ferais les choses différemment aujourd'hui.
Je pense que c'est une grosse question, la question de compétence, qu'est-ce que ça veut dire au final, mais nos nouveaux finiaux sont très bons.
Je pense que c'est ça, c'est juste de répondre à leurs questions un petit peu.
La compétence, ça passe beaucoup de comment tu te sens dans ton travail, à quel point est-ce que tu as été confortable et tu as une certitude.
La certitude à 100% n'existe nulle part, mais une certitude relativement élevée que t'es capable d'aider le monde.
Probablement que j'ai vécu la même chose.
Quand ça faisait un an que je pratiquais, j'étais comme « Mon Dieu, c'était quoi ça ? » L'année passée, puis après deux ans, « Oh là là, je suis vraiment meilleur.
» Mais je pense qu'on est...
Je pense qu'on est tellement dans un monde où on doit s'améliorer en continu que nécessairement, ce qu'on va être dans 10 ans doit être meilleur que ce qu'on est aujourd'hui, juste parce qu'on suit les tendances et l'évolution de la science.
Il y a cette réalité-là où, je pense qu'avec du recul, ça devient difficile de se dire que nécessairement...
C'est normal que ça fasse du sens qu'on soit meilleur aujourd'hui qu'on l'était il y a un an. Juste par le fait qu'on continue à s'informer sur où est-ce que la physio est aujourd'hui en 2024 versus où est-ce qu'elle était en 2020, par exemple.
C'est pas un couteau à double tranchant où on se dit « j'étais donc bien poche en 2018 ».
Mais en bout de ligne, c'était parce que je pratiquais probablement plus proche de ce que la physio était aussi en 2018.
Puis je juge aujourd'hui que ma pratique est meilleure, j'espère, parce que ce serait vraiment spécial d'avoir régressé en termes de l'impression de la qualité de ce qu'on offre.
Donc c'est peut-être plus là, parce que la compétence réelle et l'impression de compétence, ça peut être deux choses différentes.
Je vous laisse un dernier mot.
Avez-vous quelque chose à dire pour terminer?
Je pense qu'on pourrait terminer sur une phrase clé ou quelque chose clé de chacun de vous deux.
Non, mais moi je dis, on se revoit dans deux ans, puis on se refait un petit podcast, puis on check si on est plus compétent.
Oui, c'est ça.
On va voir.
Pour bien claire, tu sais, je pense que le travail autonome en physio, c'est vraiment un choix qui...
Tu sais, tu le fais par rapport à...
ce que tu veux, tes valeurs, tu sais, je parlais de mon sentiment d'indépendance, là.
C'est vraiment, tu sais, ça vient avec une certaine personnalité, puis il faut que ça te motive, puis c'est quelque chose que tu veux faire, puis t'as du plaisir.
Si t'es employé, puis t'as du plaisir, puis c'est bien pour toi, tu sais, c'est parfait aussi.
Mais c'est un modèle que je pense qu'il va grossir dans les années futures, parce qu'il y a l'opportunité pour ça, autant au niveau technologique, les cliniques qui s'ouvrent, qui peuvent te louer un local, tout ça.
C'est une belle option, à envisager pour du moins des nouveaux thérapeutes qui n'avaient peut-être pas cette option-là il y a quelques années.
Je suis d'accord.
Moi, je le dis à tout le monde, je ne suis pas là avec une pancarte dans la rue en disant vite, deviens travailleur autonome.
Justement, ce n'est pas fait pour tout le monde.
Ce que je trouve beau en ce moment du mouvement, c'est qu'il y a plus de gens qui viennent travailler autonome.
Il y en a plus qui viennent travailler autonome, mais il y en avait si peu avant.
C'est qu'au final, tu as le choix en ce moment.
C'est cette zone grise-là que je trouve qu'on n'avait pas en vidéo, qu'on est en train de développer.
Je suis convaincue qu'il y en a qui vont aller travailler autonome et que cinq ans plus tard, leur idée a changé, leur pratique a changé.
ils risquent de retourner employés ou vice-versa.
Fait que d'avoir cette fluidité-là, cette latitude-là, c'est ce que je trouve beau dans ce moment qu'on ait cet échange-là, qu'on en discute de plus en plus, pis qu'il y ait un peu plus de questionnements par rapport à ce modèle-là.
Oui, mais tu parlais tout à l'heure d'être capable de tester ou d'essayer de trouver ce que je cherche exactement.
On se trompe souvent dans n'importe quoi dans notre vie.
C'est ça, on se trompe.
On apprend ou on réussit, c'est ça finalement.
Parce que quand on se trompe, on apprend quelque chose.
Il faut, sinon ça sert à rien.
Puis dans tous les cas, effectivement, il faut oser.
Je pense que c'est un mot qui est revenu souvent dans les dernières années en physio, donc il ne faut pas avoir peur d'oser.
Et puis d'accepter qu'on s'est trompé, si c'est le cas, mais d'avoir appris quelque chose, puis de devenir meilleur comme humain finalement, puis comme professionnel à partir de ça.
Olivier, Catherine, merci énormément d'avoir pris du temps avec moi pour parler de ça aujourd'hui, et j'espère que ça va être intéressant.
Je ne sais pas si ça va choquer du monde que je décide de parler de ce genre de sujet-là.
Moi, je ne suis pas de travail autonome, je l'ai été longtemps, j'étais en affaires, donc je comprends d'où est-ce que vous partez, puis je comprends probablement où est-ce que vous voulez vous en aller, et allez-vous-en jusqu'où ça vous tente, c'est ça l'important, que ça fasse votre affaire, puis que ça vous rende heureux, puis que vous puissiez rester en physio, vous, puis que vous puissiez aider du monde à rester en physio pendant longtemps.
Mon nom, c'est François, puis je vous souhaite une bonne journée.
Merci.