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Élever la physio
Suis-moi alors que j'explore et discute de tout ce qui concerne le marché de la physio et de la santé physique sous un autre angle, au delà de la pratique!
Nous parlerons de l’état de la profession dans le marché de la santé physique en abordant plusieurs sujets allant de la gestion à la psychologie et en passant par les aspects sociaux entourant ou impactant la physiothérapie au Québec et ailleurs.
Discutons et analysons notre marché, apprenons et trouvons des solutions pour qu’ensemble, on puisse élever la physio!
Élever la physio
Mythbusting pour travailleur autonome
Dans cet épisode, je buste 3 mythes à propos du travail autonome:
- Je t'expose qu'être TA, c'est vraiment de l'entrepreneuriat.
- On parle de la valeur crée par quelqu'un qui travaille beaucoup d'heure, mais qui reste solopreneur et pourquoi c'est important.
- Est-ce qu'on fait vraiment plus d'argent comme TA?
Rejoins-moi dans cette exploration de la physiothérapie sous un angle nouveau, où l'objectif est de stimuler le débat, d'inspirer l'innovation et de contribuer positivement à l'avenir de la profession. #physio
Tes commentaires et suggestions sont les bienvenus pour enrichir cette conversation et explorer ensemble les sujets qui nous passionnent, pour ensemble, Élever la physio.
@physiofranky
francoisgregoire.com
On commence trois mythes, ou en tout cas trois choses à savoir avant de se lancer comme travailleur autonome.
J'espère que ça ne va pas décourager des gens de le faire, mais je pense que c'est important d'en parler.
dans tous les cas, compte tenu qu'on apprend beaucoup sur le tas quand on se lance en affaires, et c'est important de peut-être essayer d'éviter les erreurs des autres.
Des choses à savoir par rapport à ça.
Premièrement, le numéro un, devenir traveur autonome, c'est de l'entreprenariat.
D'abord, j'aimerais dire que se lancer comme travailleur autonome, c'est de l'entrepreneuriat.
On appelle ça « solopreneur ».
Il y a un terme pour ça.
Tout ce que moi et mes collègues, on gère sur une base régulière chaque jour de l'année, et ça inclut, oui, des soirs et des fins de semaine, c'est exactement ce dans quoi tu t'embarques en devenant travailleur autonome.
Tout, sauf une chose, les ressources humaines.
Si t'es seul, évidemment, t'as pas d'employés, donc tu dois gérer tout ça, la comptabilité, le marketing, ton site web, les relations externes, la toilette qui pète, sauf évidemment quand tu es seul, les ressources humaines.
J'ai moi-même commencé ma carrière comme travailleur autonome Puis j'ai valsé entre employés et TA jusqu'à ce que j'achète la clinique d'une physio qui prenait sa retraite en décembre 2010.
Je pourrais parler davantage de mon aventure entrepreneuriale éventuellement, mais je peux dire qu'à ce moment-là, j'avais acquis un peu d'expérience à gauche et à droite, puis mon objectif, c'était de faire les choses à ma façon.
On parle de décembre 2010.
comme n'importe quel entrepreneur, un jour ou l'autre, évidemment, tu vas arriver à te poser la question où la situation va simplement se présenter à toi aussi.
Est-ce que c'est le temps de grandir?
Alors, à ce moment-là, t'as le choix.
Puis là, quand est-ce que ça se présente?
Ça se présente quand t'es bien occupé, quand t'as pas de place dans ton horaire, quand tu te sens mal de refuser des gens, quand t'essaies de balancer ta vie personnelle et professionnelle et que tu trouves que ça commence à être un peu essoufflant, ta vie professionnelle.
À ce moment-là, t'as le choix.
Tu peux rester travailleur autonome.
comme un one-woman show, ou un one-man show, ou un one-man army, one-woman army, et puis c'est bien correct comme ça, mais la question que c'est important de te poser à ce moment-là, c'est est-ce que je veux voir des patients 35 heures par semaine pendant 35 ans?
Si la réponse c'est oui, ou en tout cas du moins pendant 30 ans, ou peut-être 28 heures par semaine pendant 30 ans, ou bon, tu comprends le principe, alors peut-être que la réponse c'est oui, puis c'est bien parfait comme ça, tu peux passer à la prochaine étape.
jusqu'à ce que tu changes d'idée peut-être, parce qu'on sait qu'il y a des chelous fous qui ne changent pas d'idée.
La prochaine étape, c'est de grandir.
Et comme travailleur autonome, si tu ne grandis pas, il y a des conséquences à ça aussi, il faut garder ça en tête.
Si ta réponse est non, donc si tu ne te vois pas être professionnel de la physio aussi longtemps, autant d'heures par semaine dans ta carrière, compte tenu que ton salaire, c'est ton profit, comment est-ce que tu vas réduire ton nombre d'heures de pratique?
Donc c'est ça le dilemme, c'est quand tu veux grandir professionnellement en physio, tu peux faire de la formation continue, mais tout ça va avoir une limite quand même sur ton sentiment de croissance ou de grandir finalement.
Alors pour faire autre chose que juste voir des patients, ce qui est essentiel, mais ce qui peut être difficile sur autant d'heures par semaine pendant autant d'années, Tu veux réduire ton nombre d'heures de pratique, mais si tu réduis ton nombre d'heures de pratique, t'as les mêmes frais fixes et t'as moins de profit, t'as moins de revenus, donc moins de profit.
Alors comment est-ce que tu remplaces ce revenu-là?
Si tu pratiques moins, tu fais quoi d'autre qui te drive et j'espère qui est bon pour la physio?
Alors peut-être qu'ici on a un élément qui favoriserait l'attrition en physio, arriver dans un mur après 10 ans, avoir vu beaucoup de patients, puis se dire ben là, ça fait 10 ans que je fais la même chose, j'ai le goût de faire autre chose.
Est-ce qu'à ce moment-là, tu vas prendre la décision de grandir comme entrepreneur, finalement, puis de grandir l'équivalent de ton entreprise, ou est-ce que tu vas changer de domaine?
Et c'est ça qui est bien triste pour la physio.
On reviendra sur l'attrition plus tard.
Alors, évidemment, c'est loin d'être le seul risque pour l'attrition, mais on viendra à ce sujet-là, évidemment, dans d'autres podcasts, qui est un sujet passionnant.
triste, mais passionnant, et sur lequel on doit se pencher, et pour lequel on doit en parler, pour mieux le comprendre, et élever la physio, évidemment, c'est ça l'objectif.
Alors, je lance un message à tous les travailleurs autonomes qui sont rendus là, quitte pas la physio, t'as des options, je suis certain que beaucoup de milieux sont prêts à te recevoir, soit pour t'aider à continuer à grandir, toi, comme professionnel, ou grandir ton entreprise, ou simplement te refaire une place de choix chez eux.
Donc, je pense que ça vaut la peine de se dire que tout jeter en même temps, on dit jeter le bébé avec l'eau du bain, ça peut être mauvais.
Je peux comprendre que dans une situation parfois un peu de crise où nos émotions sont au maximum, ça devient difficile de prendre un pas de recul.
À ce moment-là, prendre un pas de recul afin de prendre une bonne décision, ça devient probablement la meilleure chose à faire.
Et un pas de recul, ça peut être de prendre quatre semaines de vacances pour vraiment déconnecter complètement et se remettre en question sur où est-ce qu'on veut s'en aller.
C'est important.
Je pense que c'est une bonne chose de faire ça avant de prendre des décisions qui sont importantes dans la vie, autant professionnelles que personnelles.
Mais là, je ne suis pas un conseiller.
Je vais te laisser avoir d'autres lectures ou d'autres écoutes sur du conseil psychologique personnel que moi.
Une des façons de grandir comme travailleur autonome en physio, c'est de progressivement t'entourer de gens qui croient dans la même vision et la même mission que toi, à qui tu vas transmettre ta passion et tes connaissances sans compter.
C'est bien important.
On parle de jour, soir, fin de semaine, pour leur bien à eux, pour le bien des patients, pour le bien de la profession.
Pour ton bien, à toi aussi, on sait qu'il y a de la recherche sur les risques de dépression et de burn-out.
Il y en a même en physio.
Il y en a au moins un, en tout cas, que je connais.
Et on sait qu'être un menteur, ça a un impact.
positif en fait sur le risque de burn-out, donc ça réduit le risque de burn-out.
Être mentoré, ça réduit le risque de burn-out, mais être un mentor, ça réduit aussi le risque de burn-out.
Alors de redonner sans compter, ça fait partie de ton travail, si tu en as envie.
Alors, ça, c'est une façon de grandir.
On parle, et ça, c'est la définition de grandir une clinique en physio, finalement, ce que je viens de dire, et j'espère que c'est ce que j'ai réussi à faire.
Et, ben, j'ai pas fini.
On apprend, puis c'est certainement la plus belle école au monde.
Et la raison pour laquelle je suis rendu où est-ce que je suis, ben, c'est grâce aux gens qui ont pardonné mes erreurs, parfois, puis qui ont cru dans ma vision puis dans ma mission, qui en ont fait la leur, eux aussi.
Alors, en t'entourant de gens qui te ressemblent et qui t'aident à accomplir ta mission, ta vision, tu t'ajoutes facilement à la tâche de prendre soin de ces gens-là.
Et ça, c'est les ressources humaines.
C'est ce qui fait la différence.
On peut appeler ça comme on veut.
Il y a bien des entreprises en 2024 qui vont donner d'autres titres que les RH, qui est comme le terme pur et dur que tu verras au HEC, les gestionnaires RH.
l'ordre des CRHA par exemple, etc.
Donc, gérer des humains, leurs capacités, leurs défauts, leurs besoins de grandir eux aussi, leurs erreurs, leurs bons coûts, ça prend du temps et de l'énergie.
C'est la job de manager, c'est la job de gestionnaire, et ça c'est une des tâches que comme entrepreneur tu dois prendre et que tu dois réussir si tu veux avoir du succès pour toi, pour la physio en général évidemment, et pour tes collègues qui, eux, le succès dépend en partie de toi dans ce genre de trucs-là.
Alors, un sujet très passionnant.
Je pourrais quasiment recevoir quelqu'un qui viendrait me parler des ressources humaines.
Un autre sujet pour le podcast.
Donc, c'est important de voter.
Quand je donne des sujets comme ça, si tu m'écoutes, écris-moi pour me dire tel truc, je pense que ce serait une bonne idée d'en discuter.
Je trouve toujours ça le fun.
Si jamais tu connais des gens qui ont le goût d'en parler, ou si toi, tu as le goût d'en parler, écris-moi.
Deuxième chose, en restant travailleur autonome toute ta carrière, quelle est la valeur que tu crées?
Et là, c'est peut-être un peu tabou ce qu'on va discuter, mais tu vas peut-être, peut-être que tu viens de l'apprendre dans le podcast aujourd'hui, mais être un travailleur autonome, c'est être un entrepreneur, puis être un entrepreneur, c'est pas une job, c'est un mode de vie.
Alors, quand tu quittes ton poste de physio, Par exemple, si tu travailles dans le système public, dans une clinique privée et que tu deviens travailleur autonome, tu ne laisses pas ta job pour une autre job, tu laisses ta job pour un nouveau mode de vie.
Comme entrepreneur, tu vas travailler tout le temps, on en a parlé un petit peu tantôt.
C'est vraiment quelque chose qu'il faut apprendre à gérer.
Je pense honnêtement que n'importe qui peut apprendre n'importe quoi puis devenir bon, c'est une question de capacité probablement.
Il suffit vraiment juste d'être patient, résilient et de travailler fort.
Moi ça m'a pris des années avant de comprendre qu'être en affaires c'est un mode de vie.
pas eu une tonne de coach ou de mentor, un peu, un peu, mais en tout cas ça c'est pas quelque chose qu'on m'avait dit, et c'est vraiment quelque chose que j'ai appris sur le temps.
Alors à cause de ça j'ai été longtemps frustré, pourquoi moi je peux pas prendre des vacances en paix, pourquoi faut que je prenne des courriels en vacances, mais c'est vraiment une question de mindset, accepter la situation dans laquelle tu es, ou quitter, c'est les deux options, accepter ce que t'as, C'est souvent, c'est parfois la plus facile même, peut-être la plus difficile, mais la plus facile, en tout cas, ça dépend toujours dans quoi est-ce qu'on s'embarque.
J'aime beaucoup trop ce que je fais pour quitter, puis c'est pour ça que je suis encore là.
Alors, évidemment, il y a deux choses qui se sont produites au fur et à mesure que le mouvement physio grandissait, c'est qu'il y a des gens talentueux qui ont du caractère, qui ont cru dans qu'est-ce que je faisais et qui aujourd'hui m'entourent encore.
Alors, faire tout ça tout seul, c'était devenu difficile.
Alors, bien s'entourer, c'est important.
Alors, ne plus le faire tout seul, c'est sûr que ça aide, évidemment, mais aussi accepter que tu te trouves dans ton cas ou je me trouve dans mon cas dans cette situation-là et faire le choix volontaire de rester.
Ça vient baisser beaucoup cette pression-là.
Alors comme je disais, comme entrepreneur, tu vas travailler tout le temps.
Le jour, le soir, la fin de semaine.
Pas parce que tes mains sont sur un patient, plus parce que c'est ta business.
Puis quand c'est ta business, tu peux mettre de l'énergie dessus.
de façon infinie.
Tu peux toujours faire quelque chose.
Tu vas toujours, avec ta business, avoir un rond allumé, un rond de poêle allumé.
Même si c'est un rond dans le fond et qui est à feu doux mijoté, il va toujours être là, ce rond-là.
Il y a toujours un petit quelque chose qui est à faire.
Répondre à des courriels, changer une poignée de salle de bain, de porte de salle de bain, même changer une planche de toilette.
Réparer un mur brisé, répondre à telles questions.
Tu vas avoir plein d'idées aussi.
Donc ton cerveau lui-même va être dans un état de « je suis en affaires, je veux réussir, j'ai des idées, je veux les accomplir ».
Les gens vont t'en parler.
Donc même quand t'es pas en train de travailler, les gens vont te parler de ce que t'es en train de faire.
les patients vont t'écrire, tu vas recevoir des courriels, des messages.
Aujourd'hui, mettre un courriel auto-reply parce que je suis en vacances sur ton email, ça vaut quelque chose peut-être, mais ça ne vaut pas grand-chose parce que tu peux me rejoindre sur LinkedIn, sur TikTok, sur Instagram, sur Facebook, sur Google Chat.
Donc, tu ne peux pas mettre un auto-reply partout.
Alors, c'est correct d'accepter.
Accepte.
que c'est possible que les gens t'écrivent.
Et si les gens t'écrivent, c'est qu'ils veulent ton opinion, ils veulent que tu les aides.
Il faut se valoriser de ça au lieu du contraire.
Je sais pas que c'est facile, mais c'est important quand même de s'en aller dans cette direction-là au niveau de ton mindset.
Un dégât d'eau dans ton local, Tu travailles dans quelque part, moi je travaille chez vous, tu vas avoir peut-être une relation avec le propriétaire d'où est-ce que tu loues ton local.
Et j'en passe, on pourrait sortir 2500 exemples de choses qui vont se produire autre que de voir des patients.
C'est impossible de limiter ça et se battre contre ça, ça prend plus d'énergie que de l'accepter.
Et plus tu emmènes l'âge dans la vie, plus t'es impliqué, plus il peut se passer de choses.
Plus il se passe de choses, plus il peut se passer de choses.
Et surtout, plus il peut se passer de choses imprévisibles.
Alors, peut-être un petit conseil comme ça.
Le vase, quand il est toujours plein et qu'il y a quelque chose d'imprévisible, plus t'emmènes l'âge, plus il va déborder.
Alors c'est important d'essayer de garder cet équilibre-là dans la vie, de se dire « je me garde un petit buffer dans mon vase, j'ai une journée par semaine où je ne voudrais pas avoir des courriels ou des trucs comme ça, où la journée est un petit peu moins remplie, pour faire en sorte que quand il arrive des imprévus, ça ne déborde pas tout le temps, parce que ça, ça prend de l'énergie aussi.
Alors, tu peux te mettre des limites bien rigides, c'est probablement ce que je vois le plus, des gens qui se mettent des limites très rigides et se dire « non, non, non, ça c'est ma santé mentale, non, non, non, ça c'est en séparant ton temps personnel versus ton temps de travail, mais je te le dis, si t'es trop rigide puis que tu te bats constamment contre des nouvelles responsabilités, tu vas péter aux frettes.
» Mets-toi des limites, évidemment, prends du temps pour toi, mais accepte que toi, c'est ta business, puis que ta business, c'est toi.
Je pense que la meilleure façon de baisser la pression, de toujours se battre contre toutes les choses, affaire en affaire, c'est justement ça.
Avec tout ce temps et cette énergie que tu y mets, j'arrive à notre point le plus important, peut-être, suite à cette suggestion-là, et parfois même au détriment de ta santé.
Certainement, je pense qu'il y a des gens en affaires qui vont se reconnaître.
Parfois, on travaille fort au détriment de nous-mêmes.
Ce serait le fun que ça prenne de la valeur.
Ce serait le fun que tout ça, c'est pas en vain, pis que c'est pas juste ton salaire que tu te payes, pis que tu puisses revendre ça à ta retraite, Malheureusement, pour nous en physio, la clientèle, ça vaut à peu près rien en termes de valeur de revente.
La clientèle, c'est notre vie, évidemment.
Il faut comprendre ce que je veux dire.
Mais vendre la clientèle en physio, on ne voit pas ça vraiment.
Dans le dentaire, par exemple, la clientèle vaut quelque chose.
On parle de dossiers à ce moment-là.
Par exemple, un dentiste qui vend 1 000 à 1 500 dossiers de patients, dépendamment de la qualité de la relation avec le patient.
Est-ce que ce patient-là n'est pas venu te voir depuis 10 ans?
Ça va avoir un impact négatif sur sa valeur, mais on parle entre 100 et 300 $ pour des dossiers.
Dans le dentaire, peut-être plus.
Moi, c'est les chiffres que j'ai.
Alors, pourquoi?
mais parce que les dentistes font de la prévention.
Les dentistes ont réussi à développer une relation à long terme avec leurs patients, comme les pharmaciens, les optométristes, les médecins, mais pas nous en physio.
Pas les physiothérapeutes.
Le gouvernement fédéral subventionne maintenant les soins dentaires pour une grosse partie de la population.
La santé mentale, c'est important.
Le gouvernement rembourse des soins dentaires.
Les soins médicaux, évidemment.
Certains trucs au niveau pharmaceutique.
avec certaines assurances obligatoires, mais avec une partie qui est remboursée publiquement, en optométrie aussi, en santé physique.
Encore les physiatres, en physio, il n'y a pas grand-chose.
Comment est-ce que la physio peut se rendre là, en prévention, et qu'on soit les préférés de la population?
Ça prend de l'efficacité, il faut le prouver.
Il faut prouver notre efficacité en physio.
Ce serait probablement, encore une fois, un sujet intéressant ou des sujets intéressants abordés dans les prochains podcasts, je te le dis.
Ce ne sont pas les idées qui manquent.
Alors ceci étant dit, si le dentiste travaille 80 heures, 100 heures par semaine, peut-être qu'il voit des patients 35, 38 heures par semaine, mais quand on est en affaires, on travaille tout le temps, ben un jour, sa clinique va valoir en quelque chose.
En physio, comme travailleur autonome, quand tu vas arrêter de pratiquer, tu vas juste fermer ton horaire, pis ça va être ta dernière journée, ça aura pas pris de valeur si tu es seul dans un local, si t'es seul dans ton sous-sol.
Et c'est correct comme ça, mais il faut être correct avec le fait que si je mets 80 heures par semaine sur mon entreprise, bien que je me paye 35-40 heures, l'extra, c'est parce que j'aime ça.
Ça prendra pas de valeur.
Il y a pas beaucoup de choses qu'on fait dans la vie pour de l'amour et de l'eau fraîche, et ça, ça peut en faire partie si on réfléchit pas correctement avant d'aller de l'avant.
Troisième point.
Est-ce que c'est plus payant?
Là, on est dans le tabou, Pipo, à peu près, dans ce podcast-là, en physio, c'est difficile de parler de ce genre de choses-là, parce qu'on est souvent nés pour un petit pain, et ça veut pas dire de rendre les choses moins accessibles à la population, mais c'est parce que c'est des réalités.
On n'a pas parlé d'argent dans les deux podcasts que je viens de faire avec des gens qui sont travailleurs autonomes, puis des gens me disent sous le couvert de l'anonymat, que la seule raison pourquoi les physios sont en bon travail autonome, c'est faire plus d'argent.
Est-ce qu'on fait plus d'argent comme physio?
Est-ce que ça peut être plus payant?
Peut-être, mais pas tant que ça.
Ce que vous voulez qu'on fasse, c'est de calcul ensemble.
OK, on va faire le calcul d'un physio qui commence comme travers autonome, par exemple, qui a un horaire ouvert 30 heures par semaine, comme travers autonome.
30 heures par semaine, il voit des patients à 45 minutes, il se garde 15 minutes de buffer pour faire de la paperasse parce que là, évidemment, finir ton dossier, faire appeler le patient, donner un prochain rendez-vous, ça prend du temps.
Tu ne peux pas faire ça à la même la séance.
Alors tu te dis, moi j'ai des séances de 45 minutes, je prends 15 minutes de buffer entre mes patients.
Puis je l'ouvre 30 heures par semaine, peut-être sur 4 jours, peut-être sur 5 jours.
Et je vais avoir par exemple, mettons en commençant surtout, mais il faut prendre ça en considération, un horaire 100% plein tout le temps, c'est plutôt rare.
Alors, disons qu'on a 25 patients qui se présentent sur 30 par semaine sur un an.
Un an, ce n'est pas 52 semaines de travail, c'est 45-46 semaines de travail.
Mettons plutôt 45 pour parler d'imprévus, de vacances, de congés, de formation, de maladies.
Donc, 30 heures par semaine, 25 patients se présentent sur ces 30 patients potentiels-là, à 100 piastres chacun, pendant 45 semaines.
Faites la multiplication, ça donne 112 500 $ par année.
Qu'est-ce que ton employeur, généralement en clinique, paye que toi tu vas devoir te payer à toi-même comme travailleur autonome?
Peut-être que ça va être difficile de le visualiser au niveau auditif, puis si jamais ça t'intéresse, tu me diras si tu veux mon calcul, je pourrais le mettre en quelque part, parce que visuellement c'est certainement plus facile à voir.
Mais comme travailleur autonome, mettons que tu prends 2000 piastres de formation continue par année, alors c'est moins 2000.
L'OPPQ, c'est autour de 800$, donc moins 800$.
Sur ton salaire, il y a une partie que tu vois quand tu travailles comme employé de RRQ, ton employeur paye le même montant.
Alors peut-être que tu ne le sais pas, mais comme travailleur autonome, ce montant-là, toi tu deviens employé et employeur comme travailleur autonome, alors tu dois payer ce montant-là.
La RRQ, c'est jusqu'à, en ce moment, dans 2024, dans ce que j'ai regardé comme chiffre, c'est jusqu'à 8 696 $ pour un salaire au-dessus de 73 200 par année.
L'échelle a changé un petit peu dans les dernières années.
Mais mettons, si on se dit que c'est jusqu'à 8 696 $, la moitié de tout ça, c'était ton employeur qui le payait.
Maintenant, c'est toi qui dois le payer.
C'est plus, en fait, on enlève 4 348 $ à ton salaire.
4 semaines de vacances, donc moi je connais la plupart des gens au-dessus de 3 semaines de vacances.
Tu vas prendre une quatrième semaine, c'est 8%, c'est 9000$, si on prend toujours au 112-1500$ de salaire qu'on avait tantôt, de rétribution, comme travail autonome, ce n'est pas un salaire, c'est de la rétribution.
Ensuite de ça, il y a des fériés.
Au Québec, il y a 8 fériés payés par année.
Et c'est pas toi qui les payes, c'est ton employeur qui te paye pendant que tu travailles pas.
Il y en a 8, plus il y a 2 jours de maladie obligatoire que les normes du travail obligent les employeurs à payer.
Alors c'est 10 jours par année, c'est un nombre de 2 semaines, donc la moitié de notre 9000 de tantôt.
4 500 $.
Quand tu prends des vacances, premièrement, tu ne vois pas de patient, donc tu n'as pas de revenus.
Puis, ça te coûte des sous prendre des vacances.
Alors, ça prend un petit bout de temps avant de s'y adapter, je te le dis tout de suite.
D'avoir comme un double coût à prendre des vacances.
Donc, c'est ça.
Donc, fériés plus maladies.
8 fériés par année, on peut les faire ensemble.
Janvier.
Ensuite de ça, il y a au moins un jour à Pâques.
Ensuite de ça, il y a la fête des Patriotes en mai.
Juin, la fête nationale de la Saint-Jean.
Premier juillet.
Après ça, on passe l'été, on s'en va à la fête du travail, l'Action de grâce, puis Noël.
Donc c'est 8 jours, plus 2 jours de maladie, on était à 10 jours, 4500$.
Salaire perdu pour formation maladie, autre que ça, j'ai mis 5 jours.
La formation, 5 jours en semaine, c'est fort possible en physio par année.
Donc c'est 2%, équivalent d'une semaine, c'est 2250$.
Alors on est parti avec ce calcul-là, de 112 500 de revenus, parce que comme travail autonome, ton salaire c'est ton profit.
112 500 de revenus, moins, avec ce que je viens de dire, ça nous donne, on est rendu à 89 602 $ en ce moment qui nous restent dans nos poches.
Sauf que là, il y a des dépenses, il n'y a pas juste ce que l'employeur payait, des dépenses, par exemple, le loyer.
J'entends parler d'entre 800 et 1200 dollars pour louer un local.
Évidemment, ça dépend toujours de ce que ça inclut.
Parce que quand tu loues un local, est-ce que tu loues juste le local?
Est-ce que tu loues le local et les outils?
Est-ce que tu loues le local, les outils, la machine des bi-crédits, la gestion d'une agente ou d'un agent administratif?
Mettons 1000 dollars, c'est 12 000 dollars par année, donc 1000 dollars par mois.
Est-ce que ça inclut le chauffage, l'électricité?
Il y a plusieurs choses à prendre en considération.
Habituellement, dans les sous-locations comme ça, c'est tout inclus.
Outils, fournitures, mettons du tape, ce que tu veux acheter, des élastiques, des TheraBand.
Est-ce que tu fais des aiguilles?
Est-ce que tu fais du RPP?
J'ai mis 50 $ par mois, c'est 600 $ par année.
Un logiciel de gestion de rendez-vous.
Peut-être que tu prends celui qui coûte le moins cher, mais peut-être que c'est le moins efficace.
C'est la moins efficace aussi.
Ça, je te laisse décider.
Au Québec, on a quelques options.
Pas des tonnes, mais quelques options.
J'ai mis 200 $ par mois.
Peut-être que ça te coûte moins cher avec Go Rendez-vous ou avec juste gérer tes rendez-vous avec une feuille Excel.
Mais mettons à 200 $ par mois, où tu peux faire intégrer, par exemple, du virtuel, etc.
200 $ par mois, c'est 2400 $ par année.
des frais de crédit et bancaire.
Alors si tu es travailleur autonome et que tu prends des cartes de débit crédit, je ne vais pas être obligé de te dire que ce n'est pas gratuit.
Il y a des frais associés à ça, des frais de cartes de crédit.
Ça peut aller rarement en bas de 1,5% de la transaction pour les cartes de crédit.
Ça peut aller jusqu'au-dessus de 2%.
Évidemment, plus ton patient a une carte fencée qui donne beaucoup de de points et de trucs comme ça, mais plus ça te coûte cher comme entrepreneur.
Peut-être que je viens de t'apprendre quelque chose.
Les points accumulés, puis les bonus, puis tout ça, sur les cartes de crédit, c'est pas les compagnies de crédit qui payent ça, c'est beaucoup les entreprises qui prennent ces cartes-là.
Alors, on est obligé, c'est étant dit, tout le monde paye avec une carte de crédit, donc un pourcentage entre 1.8 et 2.5% de chaque transaction sur ta machine débit-crédit et c'est quand même un haut pourcentage de gens qui payent crédit, c'est peut-être 65-70%, ça doit varier selon les régions au Québec.
Des gens qui payent débit, on parle de entre 6 et 10 sous, peut-être 12 sous, peut-être plus pour les plus petits joueurs de machine débit-crédit.
Alors, frais crédits et bancaires, parce que là, un compte de banque, un compte de banque d'entreprise, tu as une marge de crédit, est-ce que tu as des frais professionnels sur ce compte-là, etc.
J'ai mis 1000$ pour l'année.
Publicité et marketing, est-ce que tu fais de la pub sur Facebook, sur Google Ads, sur TikTok, sur LinkedIn, name it, il y a un paquet de trucs que tu peux faire, peut-être que tu peux être un commanditaire pour un événement, pour une école, pour peu importe.
J'ai mis 1000$ pour l'année.
Outils et sites web.
Outils de gestion en ligne.
Sites web.
Bon, tout ça c'est pas gratuit non plus.
Est-ce que c'est toi qui le fais?
Est-ce que c'est toi qui l'entretiens?
Pis juste l'hébergement ça coûte quelque chose.
J'ai mis une autre 1000$.
Avec toutes ces dépenses-là, on est passé d'un salaire de 112 500$ par année, pis on est arrivé à un salaire de 71 602$.
Ce qui est probablement pas tellement loin d'un physio qui rentre sur le marché du travail.
Alors, techniquement, plus ça fait longtemps que tu pratiques, ben tu vas devoir augmenter tes tarifs à tes patients pour justifier finalement le fait que tu as plus d'expérience et que tu devrais être plus haut en termes de rémunération parce que ça fait 5, 6, 10 ans que tu pratiques.
Et là, oublie pas une chose, ce 71 602$ là, il est brut.
Personne verse tes impôts, donc on parlait de la RRQ tantôt, le RQAP, tous les autres.
Je t'explique rapidement, quand t'es employé, sur ton slip de paye, t'as une partie de déduction à la source que ton employeur prend sur ta paye et envoie directement au gouvernement, mais y'a une partie aussi que ton employeur paye sans que tu le vois passer, comme sa partie de la RRQ par exemple, ok?
Donc, tout ce qui est déduction à la source, on parlait de RQAP, Fonds de santé, Solidarité et services sociaux, le FSS, RRQ, celui que toi tu payes, etc.
Il y a quelques trucs comme ça, et ça si c'était pas syndiqué, où tu as une cotisation supplémentaire.
Donc ça, il y a personne qui le veste pour toi, donc il est mieux de mettre de l'argent de côté, parce que ta facture va être assez salée en mars prochain.
Si on te demande tout à coup de sortir 30 000$, es-tu capable de le faire?
Alors malheureusement, ça arrive souvent, des gens qui arrivent après un an à avoir bien gagné sa vie, puis ils se rendent compte qu'il faut qu'ils payent des impôts au gouvernement, ben oui, c'est comme ça que la société fonctionne.
Et à quoi ils servent ces impôts-là?
Ben à nous donner des programmes sociaux et en santé, dont les gens qui travaillent dans les césécius, CLSC, hôpitaux, centres d'adaptation, et j'en passe, nos collègues en santé ou nos collègues physios et défis.
Donc, c'est souvent parce qu'on regarde juste les revenus que ça peut paraître plus attrayant, mais comme entreprise, ton salaire, c'est pas ton revenu, ton salaire, c'est ton profit.
Ça peut aussi peut-être te faire réaliser combien ça coûte, à la clinique pour laquelle tu travailles, si tu es employé en ce moment, ou l'employeur public, par exemple, pour lequel tu travailles.
Donc, qu'est-ce que ça coûte un salaire?
Ça coûte bien plus que juste ce que tu reçois dans ton compte aux deux semaines.
Pour revenir sur les sujets précédents, il faut vraiment que tu aimes ça travailler sur ta business, parce que personne ne va te payer pour les heures que tu vas y mettre aussi.
Donc là, garde en tête, si tu n'aimais pas ça faire des dossiers non rémunérés comme employé, Tu vas en faire beaucoup des heures non payées.
Quand tu fais un site web pour ton entreprise, personne ne te paye pour ça.
C'est pour ton propre revenu à toi.
Alors toutes les heures que tu travailles qui ne sont pas payées, quand tu es travailleur autonome, il faut les prendre en considération.
Est-ce qu'on pense que ça ne vaut rien?
Ben non, ça vaut quelque chose, je ne l'ai pas mis dans mon calcul et c'est correct quand tu es en affaires, quand c'est ton entreprise, tu vas probablement y mettre beaucoup d'heures avec beaucoup de fierté.
Ceci étant dit, on ne peut pas faire semblant que ces heures-là n'existent pas.
Donc très valorisant, tu vas avoir du contrôle, tu bâtis certainement juste une certaine valeur dans ta clinique si tu restes très autonome et que tu ne grandis jamais.
Mais pour ce que tu vas avoir appris, quand tu vas vouloir grandir plus tard, ça, ça vaut beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Et des fois, c'est même difficile à chiffrer.
Évidemment, il faut garder en tête que tout ce travail-là, il y a personne qui va te payer pour.
Donc, comment est-ce que ça prend de la valeur?
Comment est-ce que ton entreprise peut grandir?
C'est un peu de cette façon-là.
C'est important de savoir où tu t'en vas professionnellement pour éviter que tu te retrouves coincé dans ton propre one-woman show ou one-man show, comme on le disait tantôt.
Alors, en conclusion, ça, c'est des choses qui sont à prendre en considération quand on se lance comme travailleur autonome.
Je vais retourner dans mes notes, on va faire un petit résumé.
Devenir travailleur autonome, c'est dans l'entreprenariat.
Tu vas travailler tout le temps.
en restant travailleur autonome toute ta carrière, quelle est la valeur que tu crées, donc tout le temps que tu mets là-dedans, est-ce que ça va valoir quelque chose?
Bien, comme TA, seul, pas vraiment.
Et toutes ces heures-là que tu vas y mettre, est-ce que ça peut être plus payant être travailleur autonome?
Bien, on vient de faire le calcul que ça peut peut-être être plus payant si t'augmentes tes tarifs, si tu vois plus de patients évidemment, t'as peut-être plus de contrôle là-dessus, quoique je connais pas beaucoup de propriétaires de cliniques de physio qui prendraient pas plusieurs heures de travail de la part de leurs professionnels.
Mais c'est trois choses qui sont importantes à savoir, c'est pas nécessairement plus payant de devenir travail autonome quand on fait le calcul pour vrai, pas juste quand on regarde les revenus.
Quand tu regardes les revenus d'une entreprise qui gagne, qui rentre, les revenus de 500 millions par année, l'entreprise à la fin de l'année peut être à moins 100 millions.
Des revenus de 500 millions, des dépenses de 600 millions.
Alors, ces chiffres-là sont importants à regarder.
Dans un prochain épisode, peut-être qu'on pourra discuter davantage.
Alors, je t'invite à me contacter, m'écrire pour me dire qu'est-ce que tu penses de tout ça.
Mon désir, c'est simplement qu'on en discute, qu'elle soit sur la place publique pour rester éduquée sur ce genre de sujet-là et toujours dans l'objectif d'élever notre profession, d'élever la physio.
Alors, merci beaucoup encore une fois de m'avoir écouté et à bientôt.