.jpg)
Élever la physio
Suis-moi alors que j'explore et discute de tout ce qui concerne le marché de la physio et de la santé physique sous un autre angle, au delà de la pratique!
Nous parlerons de l’état de la profession dans le marché de la santé physique en abordant plusieurs sujets allant de la gestion à la psychologie et en passant par les aspects sociaux entourant ou impactant la physiothérapie au Québec et ailleurs.
Discutons et analysons notre marché, apprenons et trouvons des solutions pour qu’ensemble, on puisse élever la physio!
Élever la physio
L’importance de ta croissance en physio: un équilibre dynamique avec Guillaume Harvey, physio et kinésiologue
Je parle avec Guillaume Harvey, physio et kinésiologue de ce que ça prend pour trouver du bonheur au travail et que ça n'a rien à voir avec le statut d'emploi.
Rejoins-moi dans cette exploration de la physiothérapie sous un angle nouveau, où l'objectif est de stimuler le débat, d'inspirer l'innovation et de contribuer positivement à l'avenir de la profession. #physio
Tes commentaires et suggestions sont les bienvenus pour enrichir cette conversation et explorer ensemble les sujets qui nous passionnent, pour ensemble, Élever la physio.
@physiofranky
francoisgregoire.com
Salut tout le monde, c'est François.
Aujourd'hui, je discute avec Guillaume Harvey.
Guillaume qui est physio et kinésiologue.
Guillaume, écoute, je pense que la meilleure personne pour te présenter, ça devrait être toi.
Alors, peut-être qu'avant de commencer, peut-être qu'on devrait dire, Guillaume pis moi, on travaille ensemble.
Donc, Guillaume, c'est mon collègue de travail.
Mais Guillaume et moi, on a souvent des conversations qui passent du point 1 au point 2, au point 3, au point 15 assez rapidement, puis on se retrouve à jaser de trucs assez profonds parfois, là, au niveau scientifique, puis au niveau de l'esprit humain.
Fait que je trouvais ça intéressant de parler de ce genre de trucs-là avec Guillaume parce que je le sais qu'on manquera pas de sujets de conversation ensemble sur un podcast.
Alors, je vous présente Guillaume Harvey.
Guillaume, la parole est à toi.
Explique-nous d'où tu viens, t'es né où, t'as grandi où, qu'est-ce que t'as fait comme études, t'es qui comme humain, qu'est-ce qui t'amène où est-ce que t'es aujourd'hui?
Salut François, merci de m'inviter à ton podcast dans un premier temps.
Moi, en gros, dans un premier temps, je suis un bleuet.
Je viens du lac Saint-Jean, j'ai vécu là-bas cinq ans.
Mes parents ont déménagé à Laval par la suite.
J'ai déménagé à Montréal pour mes études en physiothérapie.
Puis en fait, toute ma vie, j'ai toujours voulu être un promoteur des saines habitudes de vie.
Puis j'ai toujours prôné la polyvalence, puis l'équilibre aussi dans les différentes sphères de ma vie.
Puis c'est un peu pourquoi je me suis remisé dans le triathlon depuis que j'ai commencé à travailler.
Je pense que c'était comme ma seconde nature.
Puis ça m'a poussé à faire mes études en kinésiologie.
à l'Université de Montréal où j'ai gradué en 2017, puis ensuite des études en physiothérapie en 2021.
J'ai un parcours un peu atypique, en le sens que j'ai fait mes études en sciences humaines au cégep Montmorency.
À ce moment-là, ce que je savais, c'est que je n'avais pas vraiment envie de faire des sciences chimie-physique, que j'avais fait un secondaire que je n'avais pas tant apprécié.
J'étais quelqu'un qui aimait beaucoup s'intéresser à l'humain, être en relation d'aide.
J'aimais le sport.
Je trouvais que la kinésiologie me rejoignait.
À ce moment-là, je pouvais entrer avec des cours de mathématiques et des cours de biologie de base.
Donc, c'est ce que j'ai fait.
Mais pendant mon parcours en kinésiologie, ce que je trouvais qui manquait, c'était le côté médical.
En fait, la possibilité d'intervenir davantage avec les gens qui étaient en situation de douleur et d'avoir des...
J'ai aussi exactement d'intervenir auprès des pathologies.
Donc, j'ai fait des cours de chimie physique et de biologie qui me manquaient à l'université pour compléter les préalables.
Par la suite, j'ai réussi à entrer en physiothérapie après avoir fini mon baccalauréat en kinésiologie.
Pour moi, c'était nécessaire de finir ma formation en kinésiologie parce que je trouve que ça bonifie énormément la formation de physio que j'ai en ce moment, tout ce qui est counseling, entrevue multifationnelle dans l'optique de changer les habitudes de vie, d'amener les gens à être la meilleure version d'eux-mêmes aussi.
Je trouve qu'au niveau de la prescription d'exercices généraux et non uniquement spécifiques, thérapeutiques côté physio, ça vient aussi aider à améliorer ma pratique.
Donc c'est un peu ce que je suis.
Puis comme je te disais tout à l'heure, ben sinon, dans mes passe-temps, j'adore faire du triathlon.
Puis j'aime cuisiner.
Ça ressemble à ça aussi.
T'aimes cuisiner, Guillaume?
C'est quoi ton plat fétiche?
Mon plat fétiche...
En ce moment, je suis beaucoup dans les mets asiatiques, donc tout ce qui est général, ta eau, sauce arachide, j'aime beaucoup.
Je trouve que c'est un repas de semaine qui se fait rapidement, mais qui est bon, qui est santé et qui est satisfaisant à faire.
Il y a bien d'autres recettes dont on pourrait se parler, mais ça ressemble à ça.
C'est quand même un peu comme food for food, dans ce genre de bouffe-là.
Ça se mange bien, quand il fait moins 25 degrés comme en ce moment.
Des fois, ça peut être light aussi, comme quelque chose qu'on pourrait manger l'été.
Guillaume, Tu sais, dans ton parcours, t'as pratiqué...
T'es un gars de camp de jour, en fait, aussi.
De l'animation de groupe, c'est quelque chose que t'as déjà fait.
De l'organisation de d'autres humains, en tout cas des jeunes humains, dans ce cas-là.
T'as fait aussi de l'animation, puis t'en fais encore, plus comme entraîneur, kin, si tu veux, aussi, au niveau sportif.
qu'est-ce qui, dans ton parcours, t'as maintenu dans ce genre de trucs-là, qui font en sorte, aujourd'hui, que t'es un physio, t'es mon collègue, tu travailles dans une clinique, qu'est-ce qui t'amène là, qu'est-ce qui fait en sorte, qu'est-ce qui t'a attiré, avec le parcours que t'as dans le passé, jusqu'à aujourd'hui, qu'est-ce qui t'a attiré à rester et à vouloir te donner passé dans ce genre de contexte-là?
Je pense que le mot d'ordre, c'est essentiellement la polyvalence.
Le fait d'être kinésiologue et physiothérapeute, ça me permet d'ouvrir vraiment mon champ de possibilités.
Comme tu mentionnais, oui, je donne encore des cours de groupe, essentiellement des cours de course à pied.
Je fais de la planification d'entraînement aussi auprès de coureurs, triathlètes dans ma pratique clinique privée.
Puis en fait, je trouve que pour ce qui est des cours de groupe, c'est une façon de rejoindre des gens un peu plus grand échelle aussi que quand on fait du traitement one-on-one en salle fermée, par exemple.
Ce qu'on peut aller chercher comme effet positif, essentiellement, c'est un levier motivationnel, puis c'est un cadre ludique pour que les gens puissent s'activer, puis par la suite développer des habitudes de vie qui vont être capables, on l'espère, de maintenir sans notre aide.
Donc, je vois ça un peu comme un continuum jusqu'à un certain point.
Lorsque les gens ont plus de motivation extrinsèque qu'une motivation intrinsèque à faire une activité, donc qu'ils ont par exemple besoin de la validation extrême d'un groupe, on donne ces cours-là, puis tranquillement on les amène à on l'espère changer leurs habitudes de vie pour le mieux, afin que cette motivation intrinsèque de maintenir le changement de comportement dans le temps se maintienne.
Puis la kinésiologie, en fait, dans mon sens, c'est une science qui est méconnue et qui gagne à être plus reconnue du côté des tiers payeurs, je pense à la SNC-Cité, entre autres.
Du côté de la SAC, on voit un petit peu plus de recommandations ou d'acceptations de cette profession-là en temps, mais c'est un complément vraiment intéressant, ce qu'on peut faire en physio, par exemple, aux techniques de thérapie manuelle, des exercices.
Tout ça aussi dans l'objectif, encore une fois, de changer les habitudes de vie, comme je le mentionnais.
J'aime beaucoup le fait de porter ces deux chapeaux, ces deux identités-là, qui se complètent et qui constituent un continuum vraiment dans la prise en charge, depuis la douleur jusqu'à ce que la personne soit symptomatique et qu'on puisse assurer le suivi, que ce soit en performance ou juste en maintien des habitudes de vie.
Guillaume, toi, où est-ce que t'es en ce moment dans ta vie?
Tu t'en vas où?
C'est quoi tes objectifs à court, moyen et à long terme?
Qu'est-ce qui fait que tu choisis d'être là aujourd'hui, qui répond dans le fond à tes objectifs futurs?
Super intéressante comme question.
Je vais commencer par répondre à ta dernière question, qu'est-ce qui fait que je suis là aujourd'hui?
Je pense que comme physio, on gagne à faire valoir davantage notre point de vue, à parler sur la place publique et pas avoir peur de ce qu'on dit, parce qu'on est compétent et qu'on gagne à être davantage reconnu du côté du corps médical en général.
Mais ce qui m'amène à être ici essentiellement, c'est d'être ambassadeur auprès de la profession aussi.
de faire réaliser que, par exemple, pour certaines personnes qui se remettraient en question par rapport à leurs conditions de travail, qu'il existe des milieux qui offrent des conditions de travail qui sont exceptionnelles, où on peut s'épanouir, que ce soit comme employé salarié ou encore comme travailleur autonome, dépendamment de nos aspirations.
Puis, en fait, pour moi aussi, lutter contre l'attrition en physio, un peu comme toi, c'est vraiment un enjeu qui est important à mes yeux.
C'est ce qui me stimule à être ici présent pour rassurer les jeunes physios, que ce soit ceux qui vont finir leurs études prochainement ou ceux qui sont sur le marché du travail, qui sont peut-être insatisfaits dans le contexte sexuel pour plein de raisons.
C'est-à-dire qu'il existe d'autres opportunités et qu'on est disponible pour en discuter si jamais ils en ont besoin aussi, d'ouvrir l'éventail de possibilités, je dirais.
Tu t'en vas où avec tout ça?
Et comment est-ce que tu as accès à des opportunités qui te permettent de pouvoir avancer de la façon dont tu le désires et tu te vois avancer dans ta carrière?
Oui, je pense qu'on va y aller en chronologie.
Pour ce qui est de l'objectif à court terme, où est-ce que je me vois par exemple dans, on va se dire, dans un an?
Je pense que c'est un horizon de temps qu'il y a de l'allure.
Pour moi, la prochaine formation que j'aimerais faire, c'est la formation de positionnement à vélo, étant kinésiologue et triathlète comme je le mentionnais.
J'aimerais développer cette expertise-là.
J'ai déjà l'évaluation de la technique de course à pied, puis éventuellement, j'aimerais ajouter à ça aussi l'évaluation de la technique de natation pour faire de la planification d'entraînement, mais aussi suivi de Bobo auprès de cette clientèle-là.
Sinon, à court terme, j'aurai l'opportunité de prendre un stagiaire à partir de juillet prochain.
Ça, c'est quelque chose qui me...
qui me stimule énormément parce que j'aime faire du transfert de connaissances, puis en accord avec mes motivations intrinsèques de diminuer l'attrition des jeunes physios dans la profession, bien assurément que le fait d'offrir une expérience de stage qui va être significative, c'est quelque chose qui aide.
Sinon, pour ce qui est des objectifs à moyen terme, c'est certain que je suis intéressé par l'entreprenariat, la gestion de ressources humaines, par tout ce que ça implique.
J'ai envie d'agir comme leader dans une équipe, puis d'intervenir auprès de différents professionnels de la santé, d'être présent autant quand ça va bien que quand ça va moins bien, par exemple, avec les patients.
Puis de sortir de ma zone de confort, en fait, d'apprendre beaucoup à travers ça aussi, parce que je pense que c'est comme ça que je peux optimiser mon potentiel et devenir la meilleure version de moi-même.
Cette stratégie-là serait peut-être plus à moyen, long terme, je te dirais, sur un horizon de 3-5 ans, probablement.
D'ailleurs, en réponse à ta question aussi, je pense que c'est intéressant de s'interroger sur où est-ce qu'on se voit à court terme, à moyen terme, à long terme, pour garder une trajectoire de carrière qui est stimulante, puis prendre action en fonction de nos aspirations, parce que la réalité, c'est que les opportunités ne viennent pas d'elles-mêmes, il faut les créer.
Mais lorsqu'on les crée et qu'on accepte que ce ne sera pas toujours facile, on est capable de presque tout accomplir dans la mesure où on est bien entouré aussi.
Ça ressemble à ça pas mal pour mes objectifs dans le temps.
C'est bien dit.
Tu as beaucoup de contenu, Guillaume, là-dessus.
Ce que tu dis, c'est que c'est important de se faire un plan.
à partir du moment où on se fait un plan.
Les gens, des fois, ont de la difficulté à se projeter, puis on y reviendra tout à l'heure sur pourquoi est-ce qu'on s'en irait dans une direction ou dans une autre.
Je pense qu'on pourra peut-être terminer notre discussion sur comment est-ce qu'on apprend, qu'est-ce qu'on veut, qu'est-ce qu'on est, qu'est-ce qu'on fait.
Mais clairement, c'est pas parce qu'on se fait un plan qu'il faut absolument suivre ce plan-là à la lettre.
Le plan qu'on construit aujourd'hui, il va nécessairement changer pour toutes sortes de raisons, parce que la vie change, on change, la société change, notre vie personnelle va changer.
Juste, mettons, avoir des enfants, c'est une réalité.
Quelqu'un qui, tu parlais tantôt de choix d'employé ou de travail autonome, dépendamment d'où la personne se voit.
bien, un choix de carrière ou un changement de carrière, ça crée un changement, puis ça peut venir modifier nos priorités.
Quand on modifie nos priorités, bien, ça nous fait...
Généralement, c'est parce qu'on voit des choses qu'on n'avait pas vues dans le passé, puis quand on voit des nouvelles choses, bien, on...
En fait, on tombe sur des affaires, des fois, qu'on aime bien, puis qu'on décide de pousser davantage dans cette direction-là, puis je pense que, notamment, le triathlon, ça a été certainement...
Ça a été certainement ton cas, là, tu sais, où tu désires en faire davantage, puis devenir aussi un peu un ambassadeur Cette mixité de sports-là, quand tu parles de range, tu as raison, tu parles de polyvalence, mais on le sait à quel point c'est important pour notre santé physique et mentale, finalement, d'être capable de faire plusieurs choses, puis de devenir compétent dans quelque chose qui est plus large aussi.
Puis tu sais, d'ailleurs, puis je pense que tu le sais certainement, mais c'est quelque chose que j'ai appris moi aussi avec le temps, c'est que plus on fait de choses, C'est un peu comme la résilience physique, le cerveau.
C'est que plus t'as fait de choses dans ta vie, puis plus tu t'exposes, moins les trucs sont effrayants, même si on en a jamais fait, compte tenu du fait que quelqu'un qui a pratiqué 15 sports différents, le 16e va certainement être moins effrayant à essayer pour la première fois que quelqu'un qui a jamais bougé du tout, puis on l'envoie dans notre clientèle d'ailleurs.
Fait que j'imagine que tu es un gars qui a un plan, mais qui reste avec cette flexibilité-là d'esprit.
Sans aucun doute, la flexibilité psychologique, c'est la clé, puis c'est la base même de la résilience.
Puis par flexibilité, je pense qu'il y a cette idée-là aussi qu'on n'a pas peur de se vulnérabiliser dans le processus, un terme qui est souvent vu péjorativement, alors qu'au final, il est positif dans un contexte d'apprentissage, par exemple.
Ça, j'invente rien.
En fait, c'est tiré du livre Je suis un chercheur d'or de Guillaume Duluth, que je vous invite à lire si vous n'avez pas lu. C'est super, super intéressant.
Puis on parle des principes de communication interpersonnelle.
Puis, justement, la vulnérabilisation, le fait d'être soumis à des situations où on s'éloigne de la réponse attendue régulièrement nous permet de plus en plus de se rapprocher de la réponse qui est attendue.
Mais si on n'est pas prêt à sortir de notre zone de confort, on n'optimisera pas notre potentiel professionnel, notre potentiel individuel.
Oui, c'est difficile.
Oui, des fois, on a envie de se retirer.
et de revenir à homéostasie.
Mais la réalité, c'est que le corps va trouver un nouvel équilibre une fois qu'on s'y sera exposé suffisamment.
Et quand le moment où on aura commencé à faire l'activité, puis le moment où on va se sentir suffisamment compétent dans l'action en soi, il y a comme une vallée de l'inconnu.
Il y a vraiment un potentiel latent où on ne mesurera pas nécessairement l'effet de nos interventions cumulées dans le temps.
Comme en physio, la même chose qu'avec nos patients.
Parce que c'est un travail.
Il y a du rendement accumulé à travers le temps.
Cette logique-là s'applique à toutes les sphères de nos vies, mais surtout en physio où, comme tu dis, il faut être patient.
Mais lorsque les gens répètent leurs exercices dans le temps, on a des résultats qui sont intéressants.
La condition d'entretenir cette motivation et cette discipline.
Le réel défi, ce n'est pas de trouver le bon exercice, c'est de s'assurer que la personne maintienne la discipline à travers le temps, aussi à travers les hauts et les bas de la vie.
C'est la même chose pour nous-mêmes.
Je pense que je vais dire le mien, puis après ça, je vais te demander d'arriver et de renchérir là-dessus.
Mais pour quelqu'un, par exemple, qui trouverait ça difficile de s'exposer, quand tu parles de vulnérabilité, tu parles de Guillaume Dulutre, vraiment une bible en communication, on parle de vulnérabilisation.
Un livre que j'ai lu, puis c'est un New York Times best-seller aussi, le livre de Brené Brown, qui parle de relations employeurs-employés, managers-employés.
Elle parle aussi de vulnérabilisation, puis de vulnérabiliser, ça veut dire en gros, comme tu le disais, de se placer dans des situations où on ne connaît pas la réponse, finalement.
Donc, ça veut dire que c'est un peu effrayant s'il arrive quoi que ce soit qui ne me convient pas, par exemple, dans ton travail qu'on fait ensemble, Guillaume.
Évidemment, le plus logique, c'est qu'on en parle et qu'on puisse arriver à des solutions pour que les choses s'améliorent.
En fait, c'est vulnérabilisant pour moi parce que si je décède de t'en parler, je ne sais pas comment tu vas réagir.
Et c'est dur de se placer dans ces situations-là.
Mais c'est quelque chose qu'on doit faire avec nos patients.
Et c'est quelque chose qu'on devrait apprendre à faire dans notre vie en général.
Peut-être que le conseil que je donnerais à quelqu'un qui a de la difficulté avec ça, c'est de doser.
C'est un peu comme si je veux courir un marathon.
On ne peut pas se vulnérabiliser tout le temps, parce qu'il y a quand même une partie de ça qui demande du jus de cerveau.
Notre énergie psychologique, on ne peut pas la dépléter constamment.
Mais comme quelqu'un qui commence à faire de la course à pied et qui aurait comme objectif de faire une longue distance, ça peut être décourageant d'essayer d'en faire trop, puis de finalement soit se blesser ou d'avoir des impacts physiques négatifs.
Mais un peu comme dans n'importe quoi, le corps s'adapte, mais le cerveau aussi, jusqu'à un certain point évidemment.
Donc, ça serait d'apprendre à s'exposer graduellement.
On le voit dans des thérapies pour des peurs bleues.
J'ai vraiment peur des araignées, mais je vais commencer par regarder des dessins d'araignées, puis je vais m'exposer tranquillement.
Donc, doser, y aller progressivement, faire ce qu'une patiente m'a déjà dit qu'elle appelait de la quantification du stress psychologique.
Elle m'a dit qu'elle avait dit ça à son patron parce qu'elle trouvait que c'était trop exigeant, puis elle utilisait le concept de quantification du stress mécanique de Blaise, entre autres, pour lui dire « j'ai trop d'activités » ou « j'ai trop de trucs à faire pour le travail », donc d'y aller progressivement.
T'as-tu un conseil que tu donnerais, qui est peut-être pas le même que le mien, finalement, parce que j'imagine que t'aurais eu la même chose à donner à quelqu'un, mais quelqu'un qui a de la difficulté à s'exposer à des activités différentes par peur.
Souvent, la peur de ne pas savoir, on ne sait pas c'est quoi, la peur de l'échec.
Parfois aussi, personne n'aime ça, que ça ne marche pas, puis se tromper.
Ça serait quoi un conseil que tu donnerais, Guillaume, à quelqu'un qui aurait un peu peur, par exemple, de s'exposer à des nouveaux défis?
C'est intéressant ce que tu dis.
Souvent, on pense que c'est tout le temps dans le mouvement qu'on va réussir à trouver la solution.
Peut-être que c'est plus dans la cognition.
La fameuse thérapie cognitivo- comportementale, il y a une cognition.
Exemple, je pense que je vais me blesser en me penchant.
Je me penche et j'augmente par conséquent mon risque de me blesser en me penchant juste parce que j'ai eu cette pensée-là et que j'ai cumulé.
des émotions et un affect négatif en lien avec le mouvement en question.
Si on est en mesure, on est ouvert à changer notre perception par rapport à l'élément qui nous fait peur, déjà là, on va être plus enclin à s'exposer.
Comme tu le mentionnais, si j'ai peur des araignées, je ne commence pas par m'exposer à la tarantula, je vais aller avec une des sensations qui est très progressiste, c'est-à-dire une image et tout.
Mais si, dans ma perception, l'araignée n'est peut-être pas aussi dangereuse que ce que je pensais initialement, Par exemple, parce que j'ai écouté une émission pour enfants dans laquelle l'araignée était affectueuse, peut-être que je viens de changer un minimum ma perception.
C'est un exemple un peu loufoque, mais je pense que c'est très transférable à ce qu'on fait justement en physiothérapie, où on va exposer les gens du mouvement dans le contexte où ils sont kinésiophobes.
Mais si, par exemple, une personne a peur de faire une flexion lombaire, je ne dirais pas faire un deadlift d'emblée, mais probablement qu'on pourrait l'exposer de façon un peu inconsciente à faire de la flexion lombaire et l'amener à réaliser que c'était de la flexion.
Dans le contexte d'un squat, dans le contexte d'une position assise, vous pouvez légèrement se pencher vers l'avant et tranquillement se rapprocher un peu plus de la blessure ou du mouvement qui semble avoir provoqué la blessure pour lui faire réaliser qu'une foi n'est pas garante de tout le reste.
C'est-à-dire qu'on n'augmente pas significativement le risque de se blesser à nouveau, surtout si on augmente nos capacités et qu'on fait les bonnes choses.
pour se bâtir une fondation solide.
Donc vraiment, derrière tout changement de comportement, derrière toute exposition progressive, il y a des croyances, et ça, c'est pas facile à changer, et c'est pour ça que notre job est complexe.
Mais il y a des cognitions qui vont affecter tant positivement que négativement la mise en action.
Pour aller jouer là-dessus aussi, en expérimentant via l'entrepreneuriat, qu'est-ce qui fait en sorte que la personne a peur?
et qu'on l'amène à, le plus possible, changer sa perception d'elle-même face à ça, petit à petit, et l'expérience va aider à renforcer un petit peu toutes les croyances qu'elle a aussi.
Mais des fois, de chercher à s'exposer d'emblée n'est peut-être pas toujours la meilleure solution, mais juste de voir peut-être d'un autre angle la situation peut aider aussi.
Quand tu parles d'expérience, on peut le voir comme l'expérience positive.
Dans le fond, c'est quoi l'expérience?
C'est la répétition dans le temps de quelque chose, simplement, qui nous amène à être généralement plus à l'aise, plus confortable et plus compétent.
Qu'est-ce que tu penses?
Pendant que tu parlais de ça, ça me faisait penser à toi tantôt qui me disais qu'à court terme, prendre des stagiaires, des trucs comme ça, c'est quelque chose qui s'en vient et que tu désires faire.
Ça me faisait penser à comment est-ce qu'on pouvait qu'on soit que ça nous challenge beaucoup ou peu, parce que dans le fond, ça se peut que pour toi, prendre un stagiaire, ce n'est pas quelque chose qui te challenge, compte tenu que tu prends déjà un certain rôle de leadership dans ta vie de façon générale, puis même en clinique, mais quelqu'un pourrait se sentir très challengeé de prendre un stagiaire, puis ça me faisait penser à...
À quel point est-ce qu'on s'entoure de gens qui sont là pour nous supporter dans un contexte de changement ou de situation potentiellement, encore une fois, vulnérabilisante?
Comment est-ce que tu vois l'importance de l'équipe?
Je pense que le support peut venir du patron, peut venir des supérieurs, entre guillemets, des gens qui sont responsables de nous, mais qui sont responsables de nous dans toutes sortes de facettes, parce que être responsable de quelqu'un, c'est aussi être responsable de son bonheur et de son plaisir au travail dans tous les cas, mais comment est-ce que tu vois l'impact de l'entourage et de l'équipe que ce soit tes collègues ou tes patrons dans le fait de prendre une nouvelle responsabilité qui peut, comme je le disais, soit potentiellement être vulnérabilisante un peu, beaucoup, énormément.
Très intéressante comme question.
par rapport aux avantages justement d'être employé salarié, mais d'être surtout dans un contexte de travail dans lequel je sens que je peux m'épanouir, c'est sûr que cette idée-là que j'ai la chance d'avoir le mentorat de plusieurs physios de diverses années d'expérience, qui ont de l'expérience, oui, dans les expertises spécifiques, et ça, c'est ça à quoi les jeunes physios ou les étudiants finissants attribuent beaucoup d'importance, mais surtout aussi de l'expérience dans différentes facettes de leur vie.
Puis, quand je pense à ça, j'ai aussi en tête Émilie.
qui travaille avec moi et qui a eu beaucoup de stagiaires, qui est impliqué dans le comité de stage à l'Université de Montréal, puis qui agit comme mentor tant pour la discussion de cas cliniques, mais surtout pour me mettre en confiance dans la prise en charge des stagiaires.
Quand j'ai des séances de mentorat hebdomadaire individuelle, on ne parle pas que de mes cas cliniques, on parle aussi de comment on va construire l'horaire pour intégrer tranquillement le stagiaire, comment lui montrer l'environnement de travail, quel est le temps qui doit être attribué à l'enseignement des techniques versus le retour.
Parce que ce qui arrive aussi, c'est que lorsqu'on n'est pas encadré là-dessus, les physios étant, en général, des gens très perfectionnistes et assurément tous très intelligents, bien là, c'est qu'on s'en met beaucoup trop sur les épaules.
Et là, on se met à risque de surmenage parce que finalement, on fait notre 8 à 4, puis de 4 à 5, on fait le retour avec les cas cliniques, puis il nous reste deux heures de correction à faire.
Il faut qu'on se force à se mettre des trous dans notre horaire aussi pour prendre le temps de faire la correction des cas, pour discuter des cas pratiqués, et ça, ça va uniquement bonifier l'apprentissage du stagiaire aussi.
Donc, ça, c'est vraiment, vraiment une perle dans ma pratique.
Puis, ce que j'aime aussi, c'est quand on travaille dans un environnement où il y a plusieurs professionnels, ça permet aussi d'avoir accès à un physiologue qui a deux ans d'expérience, un physiologue qui a cinq ans d'expérience, qui a dix ans, où ils ont tous, tous, tous des éléments.
Sept ans.
D'Apporter à 7 ans ou 15 ans d'expérience.
Ça vient vraiment beaucoup bonifier ta pratique et ça fait en sorte que tu es plus satisfait dans ton milieu de travail, indépendamment de ton statut.
Oui, définitivement.
Ce que tu dis, c'est que tu parles du mentorat comme étant un échange entre humains qui n'est pas uniquement dédié à de la pratique.
Parfois en début de carrière, qui peut l'être certainement, parce que l'objectif du mentor, c'est d'offrir au mentoré ce qui va le rassurer dans le travail.
Il y a quelque chose de pire que de ne pas se sentir compétent dans ce qu'on fait.
Clairement, c'est peut-être...
On ne se parlait pas pour parler de ça aujourd'hui, mais c'est peut-être une des raisons de l'attrition, en tout cas, le sentiment d'incompétence ou le sentiment de ne pas être pleinement compétent quand on est un jeune physio.
Le risque associé à ça, c'est que ça ne peut pas durer trop longtemps, cette sensation-là de ne pas savoir exactement où est-ce qu'on s'en va, où est-ce qu'on va être pleinement les gens.
c'est hyper important, juste pour venir valider les idées qu'on a, évidemment pour venir donner des nouvelles idées, puis regarder ça d'une autre perspective.
Le mentorat, ça sert jamais à empêcher quelqu'un de pas faire ses propres erreurs, mais ça sert à le plus possible d'empêcher quelqu'un de pas faire, par exemple, les erreurs que moi j'ai faites.
Donc quand tu parles de surmenage, ben t'sais, dans le fond, je suis déjà passé par là, Si tu veux mon conseil, parce qu'il faut toujours que le conseil soit sollicité idéalement, mais je pense que ça se développe dans une relation de confiance.
C'est correct de challenger les gens et de leur dire qu'est-ce qui pourrait améliorer, où les choix qu'ils font ne sont peut-être pas la même chose que ce qu'on ferait au point où on a de l'expérience.
Et c'est plus facile à faire ça quand on développe une relation saine avec entre collègues, tu sais, quand la relation est bonne, mais c'est plus facile de se donner notre opinion, finalement, sur qu'est-ce qu'on fait.
Mais dans tous les cas, dire à quelqu'un « Ben moi, je ferais ça autrement, compte tenu que j'ai déjà fait ça, puis je te suggère de le faire de telle façon.
» Ça nous permet de voir des fois un aspect, par exemple dans la prise de stagiaire, qu'on n'a jamais vécu.
Et là, dans le fond, tant qu'à le prévoir, puis avoir de la brouille dans la toupette, on pourrait faire en sorte d'éviter d'avoir à vivre ce genre de situation négative-là.
Mais d'un autre côté, c'est important de se placer aussi dans des situations qui peuvent potentiellement nous amener à réfléchir, parce que là, on ne peut pas toujours apprendre juste dans le positif.
Tu sais, et tu es d'accord avec moi certainement, Guillaume, là-dessus, c'est qu'on n'apprend pas juste.
On apprend en fait beaucoup plus dans nos erreurs que dans nos réussites.
Comment est-ce que tu vois la balance entre le fait de recevoir du mentorat et de faire tes propres expériences?
Je trouve que c'est l'équilibre parfait.
Comme je parlais tout à l'heure, pour moi, l'équilibre, c'est un des principes forts qui a toujours gouverné ma vie, dans le fond, avec du recul.
Dans le mentorat, ce que je vais chercher, c'est une augmentation de mon sentiment de compétence.
une augmentation de mon sentiment d'appartenance envers l'entreprise pour laquelle je travaille.
Mais au-delà de l'entreprise, ce qui est souvent comme un mot un peu plus détaché, pour moi, c'est une famille.
C'est un climat, un environnement de travail dans lequel je me sens bien, dans lequel j'ai envie d'aller pratiquer.
Et je sais que si j'ai des questions, que ce soit dans un mentorat formellement organisé ou des discussions de coin de table, je vais toujours avoir la possibilité d'y avoir parce que j'ai une belle communication avec mes collègues et tout.
Ça me permet vraiment de venir équilibrer tout ça, puis d'optimiser mon potentiel personnel, mon potentiel professionnel.
Je pense que l'un des éléments qui est sous-estimé dans le contexte du mentorat, des fois peut-être un peu plus formel, où voici ce qu'on va discuter aujourd'hui, en fait, du mentorat peut-être moins structuré où, dans le fond, le professionnel va parler de ses cas et tout, c'est de la possibilité aussi de parler des différentes opportunités liées au travail.
Je pense aux différentes séances de moteur rock qu'on a eues.
On a eu l'occasion aussi de parler du développement de ma pratique comme kinésiologue, parce que ce n'était pas un service qui était offert, notamment dans la planification d'entraînement, de parler de commandite pour le triathlon.
Puis, ça a été vraiment, vraiment un énorme plus value que je ne pensais pas que j'aurais eu, du moins, comme travailleur autonome, surtout en commençant ma pratique où il y a une économie de coûts et tout.
Donc, ces discussions-là, où on s'intéresse à l'humain aussi avant de s'intéresser au physio au sens large, ça permet d'optimiser la relation entre les individus, comme la relation thérapeutique qu'on a avec nos clients.
Puis, surtout, d'être intéressé à optimiser encore plus notre potentiel personnel à travers une profession qui qui nous intéressent et tout là.
On parlait d'entrepreneuriat, de gestion des ressources humaines.
Dans le contexte des mentorats aussi, il y a possibilité de parler de différents projets comme la création d'une fondation, par exemple, éventuellement et tout.
Elle brûle pour poing.
C'est dans ces discussions-là qui sont un peu plus spontanées, à mon sens, qu'on est capable de peut-être changer le monde petit à petit, qu'on fait avancer notre profession.
Bref, j'ai l'air très réaliste en disant ça, mais pour moi, ça a beaucoup de valeur.
La force du mentorat, du moins dans le contexte de mon milieu de travail, c'est que ça se maintient dans le temps.
Même si ça fait deux ans que je travaille, j'en reçois encore.
Peut-être que oui, on discute moins de cas cliniques parce que j'en sens moins le besoin qu'à la base, mais on va parler de de gestion de ressources humaines, de leadership par rapport à la prise en charge du stagiaire.
Et ça, ça vaut tout l'or du monde à mes yeux.
Je suis vraiment d'accord avec toi et tu amènes un excellent point.
Juste avant qu'on commence à enregistrer, on parlait de l'épisode de podcast entre Alexis Goujon et Denis Fortier sur Parle-moi de santé.
Une chose qu'on n'a pas discutée, mais on parlait du podcast, c'est qu'à un moment donné, Denis et Alexis se demandent quand est-ce qu'ils doivent prendre, quand est-ce qu'ils ont le temps de faire du développement de la profession.
C'est difficile pour les professionnels de la physio.
de penser à l'avenir de la physio, au développement de la profession, puis de mettre du temps et de l'énergie là-dessus, bien, à petite, petite échelle, ce que tu viens de dire, c'est que c'est sûr que si on est complètement organisé et qu'on fait juste rester by the book à des techniques de thérapie manuelle, des exercices, puis des cas cliniques, ce qui est important, mais si on reste juste là-dedans, bien, ça nous enlève des fois un peu l'opportunité de divaguer.
Parce que, tu sais, quand on parle de discuter puis de faire avancer la profession, comme tu viens d'en parler, Ça prend un esprit créatif.
L'esprit doit être libre de s'en aller dans une direction.
C'est correct dans certaines circonstances qu'on se ramène, parce que des fois il y a des limites de temps et d'argent, mais c'est correct de pouvoir laisser libre recours à notre esprit dans quelle direction je voudrais que les choses s'en aillent.
pour le bien, en fait, entre autres, de notre profession, pour notre bien personnel, dans un cas de mentorat individuel, évidemment.
Encore une fois, tant si longtemps que ça fait du sens pour le bien commun, le bien commun qu'est une entreprise, dans notre cas, le bien des autres, de nos collègues, des autres employés.
Évidemment, le bien de nos patients, ça doit passer en premier, mais il faut se donner l'opportunité ou la possibilité de parler d'autres choses en lien avec notre profession.
Puis, en tout cas, c'est peut-être là une petite opportunité de pouvoir changer le monde un peu, comme tu disais, Guillaume, qu'est-ce que tu en penses?
Tout à fait.
Puis t'sais, en fait, une des grandes forces que je vois d'être employé salarié dans ce contexte-là aussi, c'est que j'ai pas le stress financier de payer pour chacune de ces séances de mentorat-là, t'sais.
Je suis rémunéré pour faire ces séances de mentorat-là, donc t'sais, mon employeur, toi, en l'occurrence, à ce moment-là, mais tu sais, valorise le fait qu'on prenne ce temps-là pour discuter d'éléments qui vont au-delà aussi de mes cas cliniques, puis de, OK, t'en as gardé combien, t'en as perdu combien aussi, parce que des pertes au suivi, par exemple, il y en aura toujours, puis ça, c'est un des éléments qui joue beaucoup aussi dans l'attrition qu'on voit chez les jeunes physios, il n'y a pas de doute là-dessus, ce sentiment de décompétence qui est essentiellement attribuable aussi aux pertes au suivi, alors qu'il y a plein d'autres éléments qui sont trop nombreux qui peuvent faire en sorte qu'on a des pertes au suivi, puis avec du recul, il y a des gens qui ont perdu au suivi, qui n'ont pas répondu au courriel, qu'on revoit dans notre salle deux ans plus tard et qui nous ont offert trois autres personnes.
Se donner le temps d'être patient, d'être résilient dans ce contexte-là fait en sorte qu'on cumule des expériences possibles au final, alors qu'à la base, on a vécu des émotions négatives et qu'on réalise que je ne suis pas si mauvais que ça.
Il faut quand même que je prenne le temps de me déresponsabiliser par rapport à certains trucs sans être tout à fait désintéressé de l'évolution de mon patient.
Ce n'est pas du tout ça qu'on dit.
C'est essentiel à la pérennité de la profession et au fait qu'on va rester dans cette profession dans le temps.
Comme Marc-André Sarrazin le disait plusieurs fois, on a la chance d'aider les gens, fondamentalement pour les bonnes raisons, d'être bien rémunérés pour le faire.
d'avoir des discussions avec des individus qui sont eux aussi exceptionnels et qui vont nourrir souvent nos aspirations personnelles et professionnelles lorsqu'on se bâtit de plus en plus une clientèle qui est à notre image.
Puis le mentorat, c'est la cerise sur le sundae dans tout ce contexte-là.
Donc, le fait que ce soit pas nécessairement ultra-structuré, mais qu'on parle d'éléments importants, Puis qu'il n'y a pas le stress financier de payer à chaque fois, ce qui fait qu'au final, nécessairement, on en bénéficie moins parce que lorsqu'on doit allonger les dollars, surtout lorsqu'on commence comme travailleur autonome, on n'a pas nécessairement énormément d'argent, c'est un frein à mon sens.
Peut-être l'avancement de la profession aussi.
C'est important quand on a des discussions avec nos patients.
Comme tu dis, qu'on sort du cadre formel et qu'on est plus dans le cadre créatif et spontané pour changer la profession pour le mieux, un pas à la fois, une discussion à la fois.
Nous faire avancer.
C'est un excellent point que tu amènes.
C'est un angle que je n'avais pas vu dans la partie mentora, où j'étais bien conscient que chez nous, je pense qu'une des choses...
On le faisait naturellement, et à force de lire des trucs, je pense qu'on avait bien raison de faire ça comme ça.
C'est exactement ce que tu dis.
C'est le mentora qu'on donne, on parle de physio.
À la base, c'est pour En tout cas, ce que les professionnels pensent quand ils commencent, c'est qu'on va parler juste de pathologie, de traitement et de diagnostic.
On se rend rapidement compte que c'est vraiment important de développer une relation adéquate, une bonne relation entre le mentor et le mentoré.
De toute façon, il n'y a pas grand-chose qui va passer si la relation est très mauvaise.
Si toi et moi, on ne s'entend pas bien, Guillaume, je te dis tes quatre vieilletés, il y a beaucoup moins de chances que tu prennes ça pour du cash ou que tu l'appliques, versus si on avait une bonne relation.
En tout cas, moi je ne l'ai jamais vécu, mais quelqu'un qui paye pour du mentorat, je peux comprendre que c'est important et compagnie, mais c'est sûr qu'il y a beaucoup moins de chances que les discussions basculent vers quelque chose du genre création, où est-ce que la profession s'en va, parce que si on a 30 minutes, notre 30 minutes est comptée.
Je vais te parler des cas que je ne connais pas et que je ne comprends pas.
Si on a 60 minutes, notre 60 minutes est comptée.
Évidemment, au-delà de l'argent, l'intérêt du mentor est certainement différent dans un contexte de client, tu sais, client, entreprise, là, ou en tout cas, je sais pas moi, quelqu'un qui paye pour son mentorat, il y a peut-être une réalité là où...
sans que ce soit conscient.
Moi j'ai tout intérêt à ce que toi tu sois intéressé à la physio, quand on en parle puis on s'emballe ensemble.
Je trouve ça important qu'on partage des valeurs similaires, ce qui est certainement un peu moins le cas dans un contexte de mentorat payé, sans que ce soit inimportant.
Je pense que c'est un bon point, c'est une bonne twist.
Puis évidemment, tout ça, ce que ça amène, le confort dans sa pratique progressivement, ça amène du leadership chez la personne qui se sent plus confortable dans son travail.
Peut-être, dis-moi donc, qu'est-ce que toi, tu penses de tout ça, le leadership, Guillaume, puis c'est quoi pour toi être un leader, être un bon leader, parce qu'il existe du leadership négatif, mais être un bon leader, puis qu'est-ce que ça prend, puis est-ce que tout le monde peut être un leader à sa façon?
Je pense que tout le monde peut être un leader à sa façon, mais on n'aura pas nécessairement les mêmes leviers.
Un leader, c'est quelqu'un qui est à l'écoute, c'est quelqu'un qui est capable d'optimiser le potentiel personnel, professionnel de chacun, donc de savoir soutirer de la bonne façon les forces, puis de minimiser les faiblesses de chacun afin de tirer le groupe vers le haut, en fait.
C'est sûr qu'en travaillant dans une clinique, moi, ce qui me stimule beaucoup, c'est ce potentiel-là de leadership que je considère qu'il est plus élevé que si j'avais été travailleur autonome, même s'il y aurait possibilité d'être dans un regroupement de travail autonome, ça reste qu'on travaille avec d'autres physios et tout.
Je trouve qu'en étant...
employés salariés, dans le fond, j'ai cette opportunité-là d'avoir des répercussions auprès de la clientèle, dans le leadership aussi, auprès des gens avec qui je travaille, puis éventuellement auprès des agentes au service de la clientèle, donc des autres humains avec qui on va partager cet environnement de travail-là pour, au final, faire grandir la profession pour le mieux aussi.
C'est sûr que c'est vraiment la façon dont je décrirais le leadership.
Puis après ça, il y a certaines personnes qui ont un leadership, en mon sens, qui est plus inné.
Mais au-delà du leadership inné, je pense que j'irais plus en nuançant en disant qu'il y a certaines personnes qui ont plus envie de faire preuve de leadership.
Parce que si t'es excellent, par exemple, dans les arts, tu peux assurément exercer un leadership positif si t'aimes faire l'enseignement de la peinture, par exemple.
Pour moi, c'est la physiothérapie.
Pour moi, c'est l'activité physique, l'entraînement, parce que c'est ça dans quoi je me valorise beaucoup, puis c'est ça dans quoi j'ai mis beaucoup de temps pour devenir meilleur, mais pas plus meilleur qu'un autre à la base, loin de là.
Mais c'est comme ça que je veux assumer mon leadership.
Mais chaque personne a un potentiel qui est inexploré jusqu'à un certain point.
David Goggins en parle d'ailleurs, à prendre ou à laisser, il est quand même assez polarisant, mais il parle quand même de ce potentiel inexploré-là, qu'on gagne à se mettre dans des situations qui sont confrontantes, des situations déstabilisantes, pour devenir la meilleure version de nous-mêmes.
développer une résilience.
Si je peux faire ça, moi, dans ma carrière de physio, amener les gens à être plus résilients, puis à aimer pratiquer leur profession parce que je suis un leader positif, et que j'ai l'occasion de le faire davantage parce que je travaille avec plus de monde, donc t'es, à mon sens, la force du nombre, c'est de cette façon-là aussi qu'on fait germer des idées qui sont intéressantes pour notre profession, je vais être très satisfait.
C'est quoi pour toi, même si t'as pas...
t'as pas nécessairement de l'expérience là-dedans, mais c'est quoi pour toi le chemin, tu sais, entre le leadership et l'entreprenariat?
Puis c'est quoi le lien entre les deux?
Parce qu'en fait, je te le dis tout de suite, il y en a un très important, mais j'aimerais ça avoir ton opinion là-dessus.
Ben, tu sais, à mon sens, c'est sûr que pour être entrepreneur, il faut être prêt à assumer un leadership.
Il faut être prêt à se sortir de sa zone de confort.
Je pense que c'est peut-être là que tu vas en venir.
Tu parlais tantôt de situation généralisante aussi.
Quand on est entrepreneur, on prend des risques financiers, on prend des risques dans les discussions qu'on a avec nos employés des fois où on se sort régulièrement de notre zone de confort, mais ça fait de nous des personnes qui sont totalement plus résilientes.
et qui en viennent à optimiser davantage leur potentiel.
Est-ce que c'est tout le monde qui veut faire ça?
Non.
Je pense que ça prend des gens qui veulent rester plus dans le rôle de clinicien, par exemple, d'autres personnes qui ont envie de travailler au développement de projets, puis de prendre certains risques, mais des risques calculés quand même à toutes les fois.
Je pense que c'est la prise de risque, en fait.
Parce que derrière le leadership, il y a une forme de courage.
Par exemple, le podcast qu'on donne en ce moment, on s'expose, on divulgue nos idées.
Donc, pour certaines personnes, ça peut venir avec une certaine source de stress, parce que ce qu'on dit peut être remis en question.
Et c'est tout à fait correct, parce que ça stimule la discussion, puis c'est comme ça qu'on avance.
Mais ça reste...
Ça doit être remis en question.
Oui.
Mais puis là, qu'est-ce que t'allais dire?
Excuse-moi, ça reste.
Ça reste super formateur pour la suite et ça reste nécessaire.
Parce que si on n'évolue pas, puis que comme profession on ne grandit pas, jusqu'à un certain point éventuellement, on est condamné à perdre un peu notre place dans le marché de la douleur, que certains aiment ou non ce titre-là.
Quant à moi, ce qu'il faut réaliser, ça reste concurrentiel, puis si en ce moment il n'y a peut-être pas assez de gens qui consultent en physio, c'est parce qu'on n'est pas assez reconnus du côté du public.
Puis ce n'est pas parce que l'horaire d'un physiothérapeute expérimenté de deux ans et plus est plein que nécessairement il répond aux attentes de la population, puis que...
le taux de présence en physiothérapie est suffisant aussi.
Je pense qu'on peut aspirer à plus et qu'on a tous les outils pour le faire, mais pour avoir les moyens et nos ambitions, il faut en parler publiquement, puis susciter des discussions qui vont faire en sorte que s'il y a des gens qui sont insatisfaits dans le milieu de travail, bien qu'ils veulent faire le changement pour aller ailleurs, par exemple, que ce soit comme employé salarié ou travailleur autonome.
Je pense que ça regarde chacun, mais ce qu'il faut garder en tête, c'est que, par exemple, ce côté d'employé salarié, bien évidemment, ce n'est pas en contradiction avec le désir d'indépendance.
au contraire, mais il faut être bien entouré et développer des relations significatives avec notre employeur et nos collègues de travail pour avoir envie d'aller au-delà du rôle de clinicien si c'est quelque chose qui nous stimule.
En fait, c'est possible qu'il y ait quelqu'un qui décide de faire le saut vers autre chose, que ce soit quitter la physio carrément ou se dire « je vais changer de mode de pratique ».
C'est quelqu'un qui n'a pas retrouvé ça dans son milieu de travail.
Le plus difficile, c'est de se dire que ce n'est pas parce qu'à un endroit, ce n'est pas adéquat que ce n'est pas partout.
Quelque chose qu'on se dit souvent, c'est qu'un patient qui n'a pas eu le succès escompté en physio, est-ce qu'il retourne en physio?
Malheureusement, dans notre profession à nous, la plupart des gens, contrairement aux dentistes, si t'as un dentiste avec qui le courant passe pas, ben pour ta santé buccodentaire, tu vas aller voir un autre dentiste en physio.
Malheureusement, souvent, quand les gens ça fonctionne pas, entre guillemets, en physio, ils vont aller voir, ils vont changer de type de thérapeute.
Ils vont aller voir un autre thérapeute qui est pas physio.
C'est le même principe que dans une job, t'sais.
On va flirter avec l'autodétermination tantôt, mais la réalité, c'est qu'il y a toujours une partie de nous qu'on doit donner et une partie qu'on doit recevoir.
C'est un « slow dance » à deux personnes où les deux doivent l'aider à leur façon.
Mais dans tous les cas, ce n'est pas parce que ce n'est pas à la hauteur de ce que tu t'attends à un endroit que ce ne sera pas ailleurs, c'est clair.
Tu parlais de...
Dans le fond, je fais un résumé d'une partie de ce que tu viens de dire, c'est qu'il y a un danger à être conservateur.
Quand les choses changent et évoluent et qu'on est trop conservateur, on ne se remet pas en question.
Écoute, un bon exemple, puis je sais que tu es un fan de hockey, Guillaume, tu as peut-être vu passer la ligue professionnelle féminine de hockey, puis comment est-ce qu'ils vont procéder au premier choix.
Donc là, ils ont décidé qu'à partir du moment où une équipe est éliminée, c'est le nombre de points que l'équipe est capable de faire après son élimination officielle qui va l'amener à avoir le premier choix au repêchage de l'année suivante, pour éviter le fameux tanking, les équipes qui se débarrassent de tous les joueurs, dans ce cas-ci les joueuses, pour finir bon dernier, pour avoir le plus de chances d'avoir le premier choix au repêchage.
C'est très dur pour une ligue comme la NHL de faire ça, parce que tout le monde gagne de l'argent, gagne beaucoup d'argent.
C'est une ligue qui va rester conservatrice dans le contexte où changer les choses peut paraître plus risqué pour les gens assis dans le poste de conducteur, pour qui ça semble fonctionner déjà depuis longtemps, mais on le sait que dans bien des endroits, puis en Affaires notamment, une des pires phrases à dire, c'est « bien, ça a toujours fonctionné comme ça ». Alors, t'sais, l'opportunité que cette nouvelle ligue-là a, c'est qu'elle part de nulle part, elle a tout à construire et c'est important de rester passionné, curieux, puis si nos mentorats un à un nous permettent juste ça, ça c'est un début, c'est un minimum, mais nous permettent de rester créateurs dans on est où en physio, puis où est-ce qu'on veut s'en aller, bien je pense que ça nous permet de rester affamés.
d'apporter toujours, dans le fond, la santé physique de la population vers des nouveaux horizons, puis nous apporter nous-mêmes, évidemment, parce que si la physio continue d'évoluer positivement, puis vraiment, il ne faut rien enlever à la personne qui est passée avant nous, Guillaume, la physio, dans les cinquante dernières années, la profession a fait des avancées fulgurantes.
Mais dans tous les cas, il ne faut pas s'asseoir là-dessus.
Ce n'est pas parce qu'on est une profession paramédicale, où on est formé dans des facultés de médecine, qu'on est loin d'avoir le monopole.
Si on pense qu'on l'a, on va se faire manger à l'une sur l'autre, ce ne sera pas tellement.
Exact.
Puis t'sais, en fait, comme physio, je pense qu'il n'y a aucun physio qui va dire le contraire.
On gagne à avoir davantage d'actes réservés aussi qui nous est octroyés par le Collège des médecins.
Et ça, ça passe par la reconnaissance du public, puis ça passe par le fait de faire nos preuves sur une base régulière et suffisamment longue.
Oui, il y a du lobbyisme à travers tout ça, mais j'ai aucun doute dans mon sens qu'on va continuer à évoluer comme profession dans les prochaines années.
et qu'on va gagner différents actes qui vont faire en sorte que les gens vont se rattacher encore plus à la profession, parce qu'ils vont avoir l'impression qu'ils sont encore plus importants dans la trajectoire de soins.
Et dans le fait d'éviter l'hypermédicalisation ou de diminuer l'hypermédicalisation de ces clients-là, la pharmacopée, entre autres, on le sait, et la douleur chronique, en fait, lorsqu'on se rend là, parce que les délais d'attente sont trop élevés, par exemple, au public, ça coûte excessivement cher en coûts directs et indirects au système de santé.
Moi, personnellement, je m'en fais un devoir aussi qu'on devienne plus accessible et surtout plus attrayant au vu de la population pour aider ces gens-là qui seraient peut-être sceptiques par rapport à une approche par l'exercice ou une approche par la physiothérapie pour les aider à soigner leur douleur, puis à intervenir au moment opportun.
Et ça, c'est autant en prévention en prévention secondaire aussi.
Je pense qu'il y a vraiment un volet à travailler, à adresser.
Puis avec mes deux chapeaux comme kinésiologue et physiothérapeute, je pense que je suis quand même bien placé pour voir cette réalité-là.
Et j'ai envie de contribuer à cette effervescence-là dans les prochaines années.
C'était pas notre sujet de discussion après ma barbe, mais si je peux ajouter un petit peu là-dessus, quand tu parlais d'obtenir davantage de droits ou d'actes, de pratiques, et je suis conscient que notre professionnel travaille fort là-dessus, on voudrait toujours que ça aille plus vite, évidemment.
On en a parlé beaucoup dans les derniers mois, dans la dernière année, avec les changements réglementaires, puis la refonte, puis la restructuration autant à la CNSST que dans le système de santé public au Québec.
On pourrait en faire une saison complète à parler juste de ça.
Toi et moi, on n'est pas les mieux placés parce que nous deux, je ne me trompe pas, tu n'as jamais travaillé dans le système de santé publique et moi non plus.
Le plus que je m'en suis rapproché, c'est d'essayer de faire des vaccins il y a quelques années.
C'était tellement compliqué qu'on comprend pourquoi il y a du gaspillage de temps et d'argent.
Je vais fermer mon éditorial là-dessus, mais il y aurait-tu quelque chose de plus puissant?
Mettons qu'on connaît l'impact négatif potentiel d'une surmédicalisation sur une pathologie qui n'en a pas besoin.
Donnons un exemple.
Infiltrer de la cortisone pour une tendinopathie des extenseurs du poignet, la fameuse épicondylite.
Il y aurait-tu quelque chose de plus puissant qu'un physio qui pourrait dire à son patient je peux t'infiltrer de la cortisone, mais ceci n'est pas la bonne chose à faire en ce moment, c'est pas le bon traitement, alors je ne t'infiltrerai pas de cortisone.
Il y a deux théories là sur est-ce que les physios ça ferait du sens qu'il y ait le droit, ou ça aurait du sens qu'il y ait le droit d'infiltrer de la cortisone par exemple, pis il y a des gens qui vont dire ben ça serait surutilisé si c'était le cas etc, on devrait être les gardiens de tout ça.
Mais t'sais, imagine la puissance que t'as avec ton patient en disant « Ben non, c'est pas de cette façon-là qu'on va se la débarrasser parce que c'est pas ce que t'as besoin.
Je peux te le faire, mais je te le fais pas.
» Évidemment, avec une supervision adéquate de l'ordre professionnel, je pense que ça devient très puissant dans la tête des gens pour diminuer la surmédicalisation.
Oui, puis le fait d'avoir cet acte réservé-là n'implique pas qu'il y aurait nécessairement plus d'infiltration de cortisone, comme tu le mentionnais.
Assurément, il y en aurait probablement moins, puis on s'assurait de faire le travail d'éducation aussi autour de l'intervention pour que, si ça devient nécessaire, parce que dans certains cas, ça peut être une intervention médicale qui est pertinente, qu'on a fait les bonnes interventions au préalable, et qu'on s'est assuré du consentement libre et éclairé de la personne aussi.
Combien de fois est-ce que je peux entendre le cas de patients qui ont reçu des affectations cortisone sans avoir été renseignés des effets néfastes, de la fragilisation des tissus conjonctifs, du risque de déchirure complète, par exemple, éventuellement.
Sans être fataliste, il faut que les gens soient au courant de ça pour qu'ils ne voient pas ça comme une intervention miraculeuse.
Et c'est comme ça pour tous les autres tests d'imagerie et tout.
Mais il y a cette réalité-là dans le système où il y a un roulement élevé, il y a des listes d'attentes où les médecins n'ont pas le temps de faire ce travail d'éducation-là, et je les comprends.
C'est là où on devient hautement nécessaire et indispensable.
Puis si on a ces actes réservés-là qui sont, oui, des actes médicaux, il y aurait moins d'intervention qui serait faite et elle serait faite dans le contexte où elle serait absolument essentielle.
Donc, on aurait une économie de coûts à grande échelle qui serait probablement assez, assez majeure.
Guillaume, on passe de parler de comment est-ce qu'on peut grandir personnellement comme leader, leader à sa façon, prendre la place de leadership.
Tantôt, tu disais que tout le monde ne veut pas nécessairement l'appliquer de la même façon.
En fait, je pense que ce qui est important de retenir aussi, c'est que tout le monde, ne se voit pas nécessairement de la même façon à tout moment dans sa vie et dans sa carrière.
Tu peux vouloir accélérer beaucoup ta croissance professionnelle à un moment, puis il peut y avoir un autre moment dans ta carrière où c'est correct de ralentir un petit peu pour toutes sortes de raisons que la vie nous impose, évidemment notre vie personnelle de façon générale, qui va avoir un impact sur notre vie professionnelle.
Alors ça demeure en partie un choix, puis c'est correct.
parce qu'il y a des moments dans la vie pour ralentir un peu pour toutes sortes de raisons, puis il y a des moments pour accélérer.
Au-delà de où est-ce qu'on travaille, dans quel contexte on travaille, la grande question, c'est comment est-ce qu'on peut être heureux dans notre job?
Je parlais de la théorie de l'autodétermination tout à l'heure.
C'est la meilleure façon d'être épanoui au travail.
Ça nécessite un travail d'introspection.
Puis lorsque c'est fait, on a une idée de pourquoi on est satisfait ou insatisfait, que ce soit au travail ou dans une relation qu'on entretient avec quelqu'un d'autre.
Ça s'appuie sur trois principes forts qui sont l'autonomie, la compétence et l'appartenance.
L'autonomie, est-ce que je me sens libre de prendre mes bonnes décisions?
Côté filiaux, en général, on a la chance de pouvoir développer une clientèle basée sur l'autoréférencement et tranquillement, notre clientèle qui est de plus en plus notre image.
En mon sens, c'est très stimulant et valorisant.
Le sentiment de compétence ou l'apparence de compétence, c'est quelque chose qu'on en parlait plusieurs fois, fait probablement en sorte que certains physios quittent la profession rapidement, début de carrière.
Ça se travaille et ça implique d'aller dans des situations qui sont vulnérabilisantes.
le mentorat de groupe, le mentorat individuel, l'exposition régulière aussi.
Je sais que dans les podcasts, vous parliez du roulement privé versus comme un travailleur autonome où effectivement, ça peut être un avantage de voir des patients à 45 minutes, une heure, mais c'est certain qu'au volume, on finit par moins en voir.
Après ça, il y a la discussion par rapport à la qualité versus la quantité, mais je suis persuadé qu'avec les dernières évidence qui porte beaucoup sur le travail d'éducation, les recommandations, les exercices, qu'en 30 minutes, on est capable d'aider vraiment adéquatement la plupart des gens, puis que si on en voit 12 ou 14 dans une journée, on en voit deux fois plus que quelqu'un qui en aurait vu 7 et tout, puis que c'est bénéfique pour la population parce qu'on est compétent, puis qu'avec un temps plus restreint, on va juste ajuster nos interventions en conséquence aussi, peut-être faire un peu moins de thérapie manuelle, aller plus dans l'éducation, les exercices, la révision et tout, et ça dans le meilleur intérêt de l'individu.
du contexte où, finalement, la population est vieillissante, la demande augmente, puis nous, on n'est pas en mesure d'offrir les services dont la population a besoin, malheureusement.
Je veux dire, peut-être pour enchaîner là-dessus, Guillaume, ce que les évidences disent en termes de...
C'est quoi la corrélation entre le temps et la qualité d'intervention?
Il n'y a pas une tonne de recherche là-dessus, mais ce qu'on a là-dessus en ce moment, c'est le temps total.
Ce n'est pas le temps par intervention.
Par exemple, si je vois quelqu'un 10 heures, ça peut être 10 fois une heure ou 20 fois 30 minutes.
les évidences ont tendance à montrer qu'on a plus d'impact d'avoir quelqu'un 10 heures que 5 heures.
Donc c'est vraiment une question de cumulation, puis je pense que ça rejoint beaucoup notre rôle de coach là-dedans, puis t'es certainement d'accord avec moi.
Si je veux que quelqu'un...
soit capable d'appliquer des changements importants, surtout si on parle encore plus de douleurs chroniques, mais évidemment aussi dans n'importe quel cas, mais encore plus dans des cas de douleurs chroniques, des changements d'habitude de vie.
Moi, je préfère voir quelqu'un moins longtemps, plus souvent, parce que ça va me permettre d'étaler dans le temps les visites que je vais avoir avec cette personne-là, puis pouvoir l'accompagner plus longtemps.
dans des changements d'habitude ou dans le maintien de nouvelles habitudes, finalement, qu'on sait qu'elles sont tellement difficiles à instaurer.
Premièrement, instaurer, il n'y a rien là, versus le maintenir dans le temps.
Et de là, notre impact positif, potentiel, important, comme tu le disais, dans la prévention, dans le suivi, dans le maintien, que la prévention soit secondaire après une blessure, par exemple, puis ensuite de ça, finir par maintenir une relation avec la population, ce qu'on fait pratiquement pas en physio.
Donc peut-être que ça, c'est un petit peu mon grain de sel là-dessus.
Exact.
La prévention primaire, c'est peut-être plus mon grain de sel qu'au technisiologue, mais je sais que c'est quelque chose dont on parle de plus en plus en physio.
C'est dans le meilleur intérêt de la profession qu'on puisse oeuvrer dans les différentes phases du continuum de développement de la douleur.
S'il n'y en a pas, on est capable d'aider les gens.
On sait qu'il y a quand même des facteurs pronostiques de développement de pathologie, et je sais que t'étais sur le projet d'écrire un livre justement, par rapport au deep squat, par rapport à la mobilité, aux différentes articulations, c'est fascinant de savoir ça.
Pourquoi en physio, on ne serait pas en mesure de faire ce screening-là avant même que les gens aient une douleur, pour intervenir sur ces éléments dans l'optique de leur permettre de mener une vie qui est saine et significative?
On a vraiment un rôle le plus important à prendre là et je pense que c'est un filon qui gagne davantage à exploiter dans les prochaines années, ça c'est sûr.
C'est pas mal ça pour le sentiment de compétence.
Sinon, le dernier élément, c'est le sentiment d'appartenance.
La filiation à un groupe.
Je donne un exemple.
Dans le milieu de travail où je suis, on fait des séances de musculation en équipe une fois par semaine parce qu'on a accès à un gym avec vraiment une panoplie de de matériel, puis c'est quelque chose qui me motive beaucoup et qui permet de raffermir ces relations-là avec les collègues de travail, puis d'avoir des discussions qui vont aller au-delà de...
Comment ça va avec tes patients?
Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui?
Je connais tes chambres d'intérêt et tout.
Puis, ça nous permet de faire des activités qui, justement, sortent du cadre de travail rémunéré, puis d'améliorer le travail intradisciplinaire puis interdisciplinaire qu'on va faire aussi en équipe.
Bref, cette culture d'équipe-là, c'est le ciment de...
d'une entreprise, puis de la productivité au travail aussi.
Voilà les trois éléments.
Autonomie, compétence, appartenance.
Ça vaut la peine de se poser des questions.
Si dans l'une ou l'autre de ces facettes-là, on se sent insatisfait, quelles sont les actions qu'on peut prendre pour changer?
L'action, ce n'est pas de faire de l'évitement, c'est de s'exposer.
Exemple pour le sentiment de compétence, c'est d'aller chercher du mentorat individuel.
On attribue beaucoup d'importance de ce côté, notamment des étudiants finissants, je pense aux mentorats et aux formations continues très formelles.
Je pense qu'un des éléments aussi qui est super important et qui est plus accessible que tout jamais, c'est d'écouter des podcasts, de lire des livres ou de les écouter.
C'est du contenu théorique qui nous permet d'aller au-delà de notre rôle de clinicien et d'optimiser notre potentiel comme individu au-delà de celui comme comme professeur de la santé.
Et la beauté à travers tout ça, c'est que comme professeur de la santé, on touche à différentes facettes.
Donc, il y a toujours, toujours un moyen, dans une discussion presque, de revenir à la santé, parce que la santé, on le sait, c'est holistique.
Donc, beaucoup de lectures de développement personnel vont vous permettre de faire des transferts vers la santé et incidemment, vers votre profession.
Puis moi, c'est ce qui me passionne aussi.
Le potentiel de développement, il est infini dans ce contexte-là.
Tu mets le doigt sur quelque chose de vraiment intéressant.
Puis n'importe qui qui nous écoute en ce moment, dis bonjour à tout le monde.
Écrivez à Guillaume, moi, des livres sur autre chose que de la physio.
Si vous voulez des exemples, des trucs à lire parce que vous savez pas par où commencer, écrivez-nous, on en a plein à vous donner.
C'est des choses que Guillaume et moi, on aime bien rentrer dans notre quotidien.
Moi, personnellement, puis j'en parle souvent, j'écoute des Audible.
C'est Amazon, puis ça te permet d'avoir un nouveau livre par mois.
Moi, j'aurais jamais pensé qu'écouter un livre, j'aurais trouvé ça intéressant, mais en fait, je trouve ça passionnant.
Et systématiquement, si je lis ce qu'on appelle un non-fiction, je suis pas en train de lire Harry Potter, quoi que ça peut être intéressant à écouter, mais si je lis un livre, je sais pas, en ce moment, ça fait longtemps que je voulais lire, puis en fait, je dis lire, mais c'est écouter.
Puis d'ailleurs, il y a des théories là-dessus, sur est-ce qu'écouter, c'est lire.
Puis j'avais lu un truc récemment, puis en fait, il y a des études qui ont tendance à démontrer Écouter un livre ou le lire, c'est la même chose en termes d'acquisition de connaissances.
Mais ça faisait longtemps que je voulais écouter Radical Candor, qui est un best-seller aussi sur comment parler aux gens en toute honnêteté, mais avec candeur, finalement, avec compassion.
La compassion de l'action, mais de la vérité.
Et systématiquement, c'est sûr que tu vas être d'accord avec moi, Guillaume, quand je lis des livres comme ça ou quand j'écoute des livres comme ça, je pense à la physio, parce qu'il y a tellement de choses qu'on peut appliquer dans ce qu'on fait.
Autant moi, dans mon travail, plus de gestionnaire, mais aussi avec mes patients, qu'est-ce que je peux faire en termes de management avec mes collègues, mais aussi qu'est-ce que mes collègues et moi, on peut faire en physio, par exemple, en ergo, en masso, peu importe, avec notre clientèle, avec nos patients.
C'est golden et il y a beaucoup de choses là-dedans qui sont jamais adressées ni dans le diplôme, ni en formation continue, parce qu'on reste toujours dans le pathologique, la pratique, les modalités, le diagnostic, et c'est vraiment important.
On boucle la boucle, on parlait de range tantôt, de polyvalence, et il y a un livre d'ailleurs qui s'appelle comme ça « Range », super important, autant chez les sportifs, que chez M.
et Mme Tout-le-Monde, de se rendre, d'ouvrir ses oeillères et d'aller voir ailleurs, ça nous rend plus compétents dans ce qu'on fait de façon générale le plus souvent.
Donc, c'est important d'ouvrir ses horizons.
Guillaume, là-dessus, on va conclure là-dessus parce qu'on pourrait en parler pendant deux jours.
Je te laisse la dernière parole de notre discussion d'aujourd'hui.
Oui, en conclusion, je pense que vous soyez employé salarié ou travailleur autonome, là n'est pas la question, c'est assurez-vous d'être épanoui au travail.
Puis pour être épanoui au travail, surtout dans le contexte où on est en relation d'aide, il faut être épanoui dans d'autres facettes de notre vie.
On a tendance souvent, surtout avec l'école, parce qu'on est sorti de ce cadre-là très formel.
est rigide, de se dire qu'en étant plus compétent ou en se sentant plus compétent dans notre pratique, on va nécessairement être plus heureux dans notre milieu de travail, ça va aider.
Il faut garder en tête qu'il y a le sentiment d'autonomie et le sentiment d'appartenance qu'il faut aller développer aussi.
Et ce sentiment, par exemple, d'appartenance, on peut aller le développer dans l'affiliation à d'autres groupes.
Je pense à moi, par exemple, un club de triathlon, que je suis inscrit et tout.
Puis, ça me permet d'être plus investi pour mes patients lorsque je fais ça.
Donc, prenez soin de vous, vous allez être plus en mesure de prendre soin des autres et vous allez être votre meilleur clinicien au final.
Dernier élément aussi, au niveau de la connaissance, les connaissances spécifiques en physio sont pertinentes, mais la réalité, c'est que lorsqu'on commence, Ce n'est pas des connaissances qu'on manque, c'est d'être capable de faire notre entonnoir adéquatement, puis d'être disposé dans notre relation thérapeutique sous forme d'écoute active, parce que le processus de rythme clinique est tellement cognitif qu'on oublie un peu tout ce qui se passe à côté.
La réalité, c'est qu'on a un humain devant nous qui vit de la souffrance psychologique en raison des incapacités physiques qu'il a.
Il faut prendre le temps de l'écouter, il faut sortir du cadre où on doit faire nécessairement tel test, tel test.
Une fois qu'on a exclu le red flag, qu'on a rassuré la personne sur les valeurs initiales, on a fait la job et on est utile.
Peu importe votre statut de travail, assurez-vous d'être satisfait dans les différentes facettes de votre vie, puis vous allez mener une vie qui est plus significative pour vous et pour les autres au final, si vous êtes acteur de changement positif.
Je pense que c'est pas parce qu'on en parle que c'est facile à faire.
L'équilibre, c'est pas statique.
L'équilibre, ça va dans un sens puis dans l'autre.
C'est d'être capable de prendre du temps pour pouvoir s'analyser.
Prendre du temps pour soi, c'est pas juste faire rien puis écouter Netflix.
C'est aussi, des fois, être capable de réfléchir à où est-ce que je suis, faire un petit compte-rendu de où est-ce que je veux m'en aller, puis essayer de se rééquilibrer à ce moment-là.
Ça aussi, aussi bête que ça peut se paraître, on s'améliore avec l'expérience.
de se reposer la question d'où est-ce que je suis.
Puis ça va finir par aider sa tête aussi à, quand il y a quelque chose qui va pas bien dans ta vie, à pas tout flusher en même temps.
Parce que souvent, quand on a des difficultés à prendre du recul d'une situation, on a l'impression que si on change tout, tout va bien aller.
Mais dans le fond, si on change des choses peut-être qui nous faisaient à la merveille, mais qu'on a décidé de tout flusher parce que le stress puis la pression étaient rendus trop élevés.
Dans le fond, de changer de char, changer de maison, changer de blonde, changer de job.
Alors que finalement, il y avait peut-être des éléments là-dedans qu'on n'aurait pas dû...
Il y a bien du monde qui trouve ça drôle quand je dis ça, jeter le bébé avec l'eau du bain, mais c'est une expression qui existe, c'est pas vrai.
C'est comme si tu vides l'eau du bain, tout part avec, donc bébé, mais non, tu voulais juste vider l'eau, tu sais.
Puis peut-être une dernière petite question, Guillaume, parce que tu sais, on parlait de théorie d'autodétermination, puis l'appartenance à un groupe.
C'est quelque chose que j'ai déjà discuté avec mon ami Axel, l'appartenance à la physio ou au groupe de physiothérapie.
Parfois, on dirait que j'ai l'impression qu'on a de la difficulté, comme professionnel de la physio, à développer l'appartenance au groupe de la physiothérapie, puis qu'on se rabat souvent sur autre chose.
Tant mieux si on peut se rabattre sur notre appartenance à notre groupe de travail.
Mais on voit en physio, puis je pense qu'il y a peut-être un petit quelque chose là-dedans, des gens qui se rabattent sur « ah, je suis RPGiste » ou « je suis thérapeute manuel » ou « je fais du cupping ».
Puis on dirait que parfois en physio, on a tendance à se rabattre sur comment est-ce qu'on pratique, puis c'est qui nos amis, puis nos collègues, puis c'est quoi notre mini-groupe.
Alors qu'on a peut-être parfois de la misère à développer suffisamment d'appartenance en finio, carrément, de façon plus générale, pis c'est pas parce qu'on est 50 000 au Québec, on est à peine 9 000.
Comment est-ce que tu vois ça, pis on finirait là-dessus?
Je pense qu'effectivement, il y a du travail à faire.
Pourquoi?
Probablement parce que la physio, ce qui est passionnant d'un côté, mais qui peut faire en sorte que ça divise peut-être les gens qui sont issus de cette profession-là, c'est qu'il y a presque autant de modalités thérapeutiques que de thérapeutes qui vont les appliquer.
La science cherche à trouver une ascendance d'une intervention par rapport à une autre.
On voit ce qui ne fonctionne pas, mais dans ce qui fonctionne, on n'est pas vraiment capable d'identifier ce qui est plus efficace.
Par exemple, au niveau des types d'exercices concentriques versus excentriques, versus autres interventions.
Pourquoi?
Parce qu'au final, il y a vraiment une question aussi de répondre aux préférences, aux attentes du patient.
Oui, c'est conditionné par le discours que le thérapeute va avoir, mais si on a un discours, mettons, d'un thérapeute dans ce contexte d'année qui est très, très orienté vers le contrôle moteur et qui est ultra convainquant et convaincu, assurément ces exercices vont bien fonctionner.
Mais inversement, si on a quelqu'un qui est très convaincant et convaincu dans le contexte d'un exercice général, progresser graduellement, on peut avoir des résultats qui sont tout aussi bons.
Donc, je pense qu'il faut qu'on débatte des vrais enjeux de la profession, puis comment est-ce qu'on peut faire notre place davantage auprès de la population pour voir plus de personnes qui répondent aux listes d'attente, puis rendre ces soins-là plus accessibles, parce que ça fonctionne bien.
Peu importe la manière, il faut s'assurer quand même de continuer à s'appuyer sur des interventions, des modalités qu'on sait qui sont efficaces au-delà du placebo.
Encore là, si on optimise les facteurs contextuels liés au placebo, dans tous les cas, c'est à l'avantage du patient.
Je pense au contexte de soins dont on a parlé régulièrement, toi et moi ensemble.
Il faut qu'on soit plus unis.
Pour être davantage unis, je pense qu'il faut qu'on comprenne Ce qui fait en sorte qu'on a une profession riche et vraiment qui est significative, c'est qu'on aide les gens à réduire l'impact des incapacités physiques dans leur vie et qu'on intervient avant tout sur la souffrance psychologique.
Peu importe la manière.
Par la suite, sur cette ligne de fond-là, on va vouloir aller dans la même direction pour faire grandir la profession ensemble.
C'est de l'or en barre.
Qu'est-ce que tu dis, Guillaume?
Guillaume Harvey, un gros merci d'avoir pris du temps pour discuter aujourd'hui avec moi sur comment...
Il va falloir qu'on se trouve un titre pour cet épisode-là, mais il y a quelque chose comme au-delà de dans quel contexte on travaille, le plus important c'est comment est-ce qu'on peut s'assurer ou travailler, en fait, parce qu'il n'y a jamais rien qui vient de façon passive, comme tu le disais, de te retrouver du bonheur dans ce qu'on fait, de trouver ou de retrouver du bonheur dans ce qu'on fait.
Et dans tous les cas, ça a peu à voir avec le contexte dans lequel on travaille, mais beaucoup à voir avec ce que le contexte dans lequel on travaille nous apporte, puis ce que nous, on peut y apporter.
Guillaume, un gros merci d'avoir discuté avec moi aujourd'hui, puis on se reparle dans, je le sais, pas tellement longtemps.
Assurément, ça a été un plaisir, François.
On se souhaite toi.
Salut.