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Élever la physio
Suis-moi alors que j'explore et discute de tout ce qui concerne le marché de la physio et de la santé physique sous un autre angle, au delà de la pratique!
Nous parlerons de l’état de la profession dans le marché de la santé physique en abordant plusieurs sujets allant de la gestion à la psychologie et en passant par les aspects sociaux entourant ou impactant la physiothérapie au Québec et ailleurs.
Discutons et analysons notre marché, apprenons et trouvons des solutions pour qu’ensemble, on puisse élever la physio!
Élever la physio
Le choc de l'intelligence artificielle sur le travail avec Melody Meilleur et Denis Pelletier
Dans cet épisode, j'accueille Mélodie Meilleur, physio et entrepreneure, et Denis Pelletier, physio et ex-président de l'OPPQ, pour discuter de l'intelligence artificielle (IA) en physio. Mélodie souligne l'importance de l'IA pour l'accessibilité des soins, tandis que Denis partage des exemples de l'IA améliorant la précision diagnostique. On explore la définition et l'évolution de l'IA, ainsi que son impact potentiel sur la profession. Les invités soulignent l'importance de l'esprit critique et de l'ouverture d'esprit face aux défis et opportunités de l'IA. L'épisode met en lumière les avantages de l'IA pour la physiothérapie tout en encourageant une approche critique et informée.
Rejoins-moi dans cette exploration de la physiothérapie sous un angle nouveau, où l'objectif est de stimuler le débat, d'inspirer l'innovation et de contribuer positivement à l'avenir de la profession. #physio
Tes commentaires et suggestions sont les bienvenus pour enrichir cette conversation et explorer ensemble les sujets qui nous passionnent, pour ensemble, Élever la physio.
@physiofranky
francoisgregoire.com
Salut, c'est François.
Ce matin, je suis très chanceux d'être avec Mélodie et Denis, et on va jaser d'intelligence artificielle.
Peut-être que la première chose qu'on pourrait faire, c'est discuter de qu'est-ce qui nous amène en discuter ce matin.
On a eu, évidemment, ça commence toujours par jaser un peu sur les réseaux sociaux de tel ou tel sujet.
Je pense que c'était Mélodie, à prime abord, qui avait amené l'idée qu'on puisse en parler publiquement.
Puis même que Denis, j'avais eu des discussions, on avait eu des discussions ensemble, Denis, concernant des publications ou des trucs qu'on avait échangés sur, entre autres, le groupe de PhysioTéphys.
du Québec sur Facebook en allant essayer quelques applications, mais est-ce que l'intelligence artificielle, ça va être limité à des applications comme ça?
C'est un peu le genre de sujet qu'on va aborder ensemble aujourd'hui.
Peut-être si tu voulais commencer, Mélodie, à nous parler un petit peu de toi et de ton expérience avec l'intelligence artificielle et pour quelles raisons tu trouvais ça intéressant qu'on parle de ça aujourd'hui.
Ben d'abord, statement.
J'aurais dû le dire en français, pardon.
Mais on n'est pas des experts.
C'est quoi statement en français?
C'est ça, j'avais pas non plus.
Merci de me mettre sur le podium, mais je pense que c'est comme avis.
Ouais, ouais.
Je suis trop habitué d'utiliser DeepL, qui est un outil de traduction qui utilise l'intelligence artificielle.
Et là, je ne l'ai pas à portée de main.
Mais oui, un avis.
On n'est pas des experts, hein, Mélodie?
Non, c'est ça.
On n'est pas des experts, on n'est pas ingénieurs.
Puis comme tout le monde, l'intelligence artificielle fait peut-être partie de nos vies depuis un an, deux ans, trois ans, pour ma part, en tout cas.
Sinon, j'avais plus un intérêt en technologie de l'information comme professionnel de la santé, mais pas en IA encore.
Donc, c'est plus des expériences personnelles.
Puis qu'est-ce que nous, on a compris que la vérité, mais on vous encourage à lire.
Il y a plein d'articles scientifiques qui sont publiés de plus en plus, puis il y a de plus en plus de ressources disponibles pour bien expliquer l'intelligence artificielle, des podcasts.
Donc, à la limite, on pourra peut-être laisser des références de podcasts sur l'IA ou des choses comme ça, François.
Bien sûr, bien oui, définitivement.
Puis sinon, qu'est-ce qui m'a intéressée dans l'IA?
Moi, c'est vraiment l'enjeu d'accessibilité.
Je pense à la physiothérapie au milieu de la santé pour la population en général.
Je pense que pour moi, l'IA, c'est une solution qui répondait à cette soif-là de répondre cet enjeu d'accessibilité-là.
C'est un outil pour le professionnel de la santé qui va le rendre plus efficace, plus performant, puis qui va améliorer possiblement les soins de santé.
D'une part, c'est ça.
D'une autre part, dans mon travail, comme les gens savent maintenant, je suis entrepreneur à temps plein, donc souvent derrière mon ordinateur, l'IA m'a aidée à augmenter mon efficacité de travail et améliorer donc ma qualité de vie de manière significative.
Pour moi, c'est important de transmettre les expériences positives que j'ai eues, puis aussi les expériences peut-être plus négatives que j'ai eues aussi.
On va y revenir.
J'ai pris des petites notes, puis il a des bons trucs que tu abordes, Mélodie, que je pense qu'on va pouvoir discuter avec Denis aussi.
Denis, toi, ton expérience, puis qu'est-ce qui t'amène, qu'est-ce qui t'intéresse dans ce genre de truc-là?
En fait, l'intelligence artificielle, Dès qu'on se tourne la tête et qu'on s'intéresse un peu à ce qui va meubler la modernité de la pratique de la physiothérapie, et même plus largement que la physiothérapie, mais néanmoins la nôtre, c'est que ça devient un incontournable.
On peut faire avec, on peut faire sans, mais si on décide de ne pas s'en préoccuper, on va passer à côté de quelque chose de majeur, et je pense même que pour ceux qui ne porteront pas un certain intérêt, on pourrait les comparer comme une certaine époque, quand les gens disaient, moi, les ordinateurs, ou moi, Internet, ils vont être appelés, je pense, tranquillement à disparaître.
Je le dis d'une manière bien Darwinienne, je me fais plaisir en le disant comme ça, mais dans les faits, c'est que l'intelligence artificielle, c'est un élément de la modernité.
Ça s'installe dans la modernité de 2020, 22, 23, 24, d'autant plus que c'est maintenant très, très facilement accessible par tout le monde.
Et quand on a cette nouveauté-là qui arrive, il faut apprendre la dompter, il faut apprendre à la connaître, à l'utiliser adéquatement.
Et comme tous les outils qui ont été créés dans les 100, 200, 1000 dernières années, ces outils-là peuvent être utilisés à bon escient ou à mauvais escient.
Si tu les utilises à bon escient, on va en faire profiter largement de la société dans laquelle nous vivons.
Si on l'utilise de façon malsaine, malheureusement, ça va donner des résultats conséquents.
Donc en partant, c'est là, c'est important, ça peut améliorer, je pense, la vie en communauté, la vie en société, donc il faut s'y intéresser.
Puis dans un domaine précis comme la physiothérapie, on sait que si on l'utilise adéquatement, on va être en mesure d'offrir au public une qualité de soins qui va être rehaussée.
Voilà, c'est un peu ce qui m'a amené là-dedans.
Et comme l'intérêt est vif et que l'accessibilité à ça est présente, je me dis qu'on ne peut pas passer à côté sans...
On peut toujours le faire, mais on va manquer de quoi être gros, puis on va rapidement se sentir dépassé par la vitesse laquelle ce grand domaine de connaissances-là évolue.
C'est fort pertinent.
T'sais, l'intelligence artificielle, on a l'impression que c'est quelque chose qui existe depuis quelques mois seulement, ou un an, un an et demi.
On en entend davantage parler dans les médias de masse, mais c'est pas quelque chose qui existe depuis...
c'est quelque chose qui existe depuis longtemps.
le fameux machine learning », l'apprentissage.
On a été peut-être, pour ceux qui sont le plus intéressés à ce genre de sujet-là, conscients qu'il est arrivé un moment donné où un ordinateur a battu le meilleur joueur d'échec au monde, et il a eu des tentatives d'imiter des diagnostics médicaux de la part de certaines intelligences artificielles, notamment développées par IBM, avec Parfois des échecs monumentaux et parfois certains succès.
Ça été quoi?
Parce que l'intelligence artificielle fait partie de nos vies depuis plus longtemps qu'on le sait ou qu'on le pense ou qu'on le réalise.
Ça été quoi, peut-être, Mélodie, en premier, puis par la suite, Denis, votre première interaction consciente avec l'intelligence artificielle, puis c'est probablement plutôt dans un monde récent, compte tenu qu'on faisait plutôt imposer l'intelligence artificielle de d'autres façons auparavant.
Mélodie?
C'est une bonne question.
Je pense que comme mon rôle est plus en technologie de l'information, j'ai été, j'ai adressé l'intelligence artificielle rapidement pour voir comment je pouvais améliorer les processus technologiques de mon entreprise.
Mais l'utilisation de l'intelligence artificielle comme à titre d'utilisateur, moi c'est arrivé avec GPT là, je suis vraiment pas un, j'ai été un early adopter de GPT, mais je peux pas dire que j'ai été dans les premières.
Puis moi, je pense que dès que ça été vraiment plus accessible à la population, j'étais dans les premières à l'utiliser quand même rapidement.
Pas accessible, je vais dire, quand ça a été populaire pour la population.
Puis moi, j'ai commencé à l'utiliser dans mon quotidien, la fenêtre ouverte, la fenêtre de mon ordinateur, pas la fenêtre de dehors.
Ouverte tout le temps, en train de lui poser des questions, le challenger.
Puis quand le GPT-4 est arrivé, c'est là que je trouve que ça a été vraiment un outil utile pour mon travail.
Ça a pris une coche, comme on pourrait dire.
Denis, toi, ta première ou tes premières utilisations conscientes de l'intelligence artificielle?
Le mot conscient » est important parce qu'une fois que j'en ai pris conscience, je me suis rendu compte que je l'utilisais déjà depuis très, très, très longtemps.
Je te donne l'exemple suivant.
Prenons le théorème de Pythagore.
Vous allez me dire, il y a de l'intelligence artificielle là-dedans.
En fait, on a pour la première fois réussi à modéliser par une équation des résultats que l'on pouvait anticiper ou que l'on pouvait s'attendre avec une précision absolue.
Donc, on connaît tous A² plus B² décalé à C² pour le Pythagore, mais prenons quelque chose de plus nuancé, prenons avec Newton.
Alors, Newton a été capable de formuler un énoncé mathématique qui pouvait prédire la chute des corps.
Alors, c'est les premiers pas, les premiers balbutiements de l'intelligence artificielle.
dans la mesure où, évidemment, on contextualise ça avec le Moyen-Âge, puis le début de la période de Pythagore et tout ça, mais c'est vraiment les premiers modèles prédictifs que l'on été capable de mettre sur pied, puis qui nous donnaient une réponse infaillible, si c'était bien fait, si on connaissait Alors, évidemment, je ne l'ai pas réalisé quand j'ai appris ça, je l'ai réalisé après coup, parce que dans les lectures récentes, on se rend compte que tout ce qui est bâti par rapport à l'intelligence artificielle repose sur des codes, des formules, des synthèses, parce qu'en arrière de tout ça, c'est un gros univers mathématique, quand on le voit comme ça.
Donc, si je reviens à ça, après coup, j'ai réalisé que c'était les premières fois que je traitais avec de l'intelligence artificielle et que tous ceux qui ont été capables de combiner tout ça ont été capables d'en tirer profit.
Puis aujourd'hui, la puissance des ordinateurs nous permet d'avoir un traitement rapide des données.
Et là, on est encore plus intelligent, malgré nous, parfois, parce que les appareils nous aident.
Mais pour en arriver à la réponse plus consciente, parce que c'était ta question, C'est à peu près un an et demi où j'ai commencé m'intéresser à la manière dont certains résultats de recherche étaient présentés.
Par exemple, il avait une étude très intéressante qui mettait en parallèle des radiologistes qui faisaient des lectures de mammographie.
versus l'intelligence artificielle, un logiciel d'intelligence artificielle avec toutes les données qui faisait l'interprétation des mêmes clichés radiologiques.
Alors, l'intelligence artificielle arrivait à de meilleurs résultats et à moins de faux négatifs et à moins de faux positifs.
Alors, quand on voit ça et qu'on parle d'une condition aussi sérieuse que le cancer du sein, tu ne veux pas en manquer un, même si c'est un sur cent mille, tu ne veux pas le manquer.
Et l'inverse, si tu ne veux pas en diagnostiquer un qui n'en est pas un, puis même si c'est un sur 100 000, pensez à la personne qui est sur ce 100 000-là et pensez surtout qu'on est capable de l'éviter.
Moi, ça, ça m'a vraiment, vraiment renversé.
La deuxième chose qui est arrivée, ce n'est pas exactement les résultats de l'étude que je viens de nommer, c'est un exemple de grandeur, mais c'était quand même significatif.
L'autre exemple qui m'a beaucoup marqué, c'est l'Université McGill qui a créé une API.
Vous savez que ce qui est de la prescription des antidépressants, le texte-là, j'ai trouvé ça dans une des nombreuses lectures que j'ai faites.
Le taux de succès de la prescription de première intention des antidépresseurs est à peu près de 40 %, dit-on.
Et grâce à l'utilisation de l'API, on pouvait monter le taux de succès de première intention de 40 à 60 %.
Donc, ça veut dire qu'il a 20 % des gens qui pouvaient, grâce à leur phénotype, la limite leur génotype, à l'histoire clinique et à tous les autres paramètres qu'un clinicien doit considérer quand vient le temps de prescrire des antidépresseurs, à un niveau de succès 20% supérieur à celui qui était fait que par le clinicien lui-même.
Et ça, c'était les deux études qui m'ont littéralement charmé par rapport à ça, en se disant « ok, ce genre d'outil-là me permet de compenser des lacunes, qui ne sont pas dues à ma méconnaissance, à mon inexpérience, à mon manque de bonne volonté ou à mon désir d'aider les gens.
Ça n'a rien à voir.
Ça, je l'ai déjà tous.
Mais ça peut m'aider à être encore plus efficace de première intention.
Les deux exemples que j'ai donnés reliables de la médecine en physiothérapie, aujourd'hui, on voit sensiblement la même chose.
À la lumière de ça, je me suis dit, il faut que j'en sache davantage, il faut que j'aille plus loin.
Et c'est probablement le déclic qui m'a rendu conscient de cette réalité-là, puis qu'à partir de là, j'ai dit, OK, il faut que je comprenne ça, puis ça sera un incontournable dans notre pratique professionnelle à très, très court terme.
Et tu rapportes, Denis, c'est...
Ah bien, peut-être, vas-y, Mélodie.
Ah non, vas-y, je vais y aller après.
Ben, tu sais, ce que j'allais dire, c'est que ce que tu rapportes, Denis, c'est ce que moi j'ai lu qui résumait, je pense, puis je pense qu'on pourrait peut-être juste, puis peut-être retiens ce que tu allais dire, Mélodie, mais on pourrait peut-être aussi commencer par donner un peu notre interprétation de c'est quoi l'intelligence artificielle.
Moi, ce que j'avais lu, la phrase que j'ai trouvée la plus efficace pour l'expliquer, c'est que La technologie d'information et la capacité de stockage en informatique, qui est rendue assez phénoménale maintenant, c'est assez facile pour l'humain de stocker de l'information.
On peut stocker de l'information de façon quasi illimitée.
Il a toujours un coût à ça.
Mais c'est d'aller rechercher l'information qui devient de plus en plus compliquée parce que plus il d'informations sur un réseau, sur un serveur, pour un sujet particulier, plus ça devient complexe pour l'humain de pouvoir aller sortir l'information qui est pertinente pour aller répondre une question par exemple.
Alors, je pense qu'un résumé de l'intelligence artificielle, c'est la capacité de l'informatique, de pouvoir livrer l'information pertinente basée sur une quantité phénoménale de données que le cerveau humain ne pourrait pas interpréter de cette façon-là.
Je ne sais pas si ça t'en allait dans cette veine-là, qu'est-ce que tu allais dire?
Oui, vraiment là-dessus, je me disais qu'on est dû pour deux choses, en fait.
Te souhaiter bonne fête d'avance, parce que.
Je vois le 40 juste derrière toi.
Des ballons de mes collègues collés sur le mur derrière moi quand je suis arrivé dans mon bureau ce matin.
Merci.
Ça veut dire que tu es un homme aimé, ça fait que je te souhaite du bonheur pour ta prochaine décennie.
Puis après, parlant de l'intelligence artificielle, moi ce que j'ai vraiment aimé et qui m'a pris du temps comprendre, je le partage, c'est qu'on dit souvent l'intelligence artificielle, admettons qu'on le met imagé, c'est comme des neurones artificiels qui créent le cerveau humain.
On entend ça, mais ça plaît à l'idée.
Puis on se dit, oh mon Dieu, je vais être remplacé.
Il va y avoir un cerveau artificiel qui va être créé, blablabla.
Bon, il peut y avoir un sentiment de crainte d'abord.
Puis la deuxième chose, c'est l'intelligence artificielle n'est pas encore rendue là en termes d'apprentissage.
Moi, mon rêve, c'est que je puisse donner mes livres de physio l'intelligence artificielle.
puis créer mon binôme, puis le challenger, puis qu'il soit meilleur que moi.
Ça, c'est mon rêve personnel.
Mais j'ai d'autres rêves associés à l'intelligence artificielle, mais c'en est un.
Mais l'intelligence artificielle, elle l'utilise du data.
Elle va le conciser, elle va le comprendre, puis elle va offrir une réponse en utilisant un data.
Donc c'est vrai qu'il a une mémoire.
Donc maintenant, GPT peut avoir comme stocker de l'information, pour donner un exemple, puis réutiliser cette information-là en lien avec un utilisateur.
Mais ce n'est pas vrai que l'intelligence artificielle est capable de faire la même chose que nous, c'est-à-dire de prendre notre parcours de vie et de devenir plus performant sur le parcours de vie de l'humain.
On n'est pas rendu là.
On appelle ça, j'ai lu sur le sujet avant le podcast, puis on appelle ça le Narrow AI, traduit AI faible, je ne suis pas sûre de la traduction, le General AI.
Puis nous, on est dans un Narrow AI, dans le sens qui prend le data, puis qui va construire une réponse basée sur le data, qui est capable de prendre en photo puis utiliser rapidement.
Puis nous, comme humains, on a un rôle, j'espère que ça ne devient pas trop technique, mais de structurer cette information-là, ces données-là, pour que lui puisse répondre de la manière la plus optimale possible.
on est un petit peu là.
Et éventuellement, il y a des grandes entreprises qui travaillent sur le fameux cerveau intelligent ou le futur humain, comme on voit dans les films.
Mais en ce moment, on n'est pas tout à fait exactement là.
Ça, je trouvais que c'était important.
De un, ça peut sécuriser, on ne sera pas remplacé 100% par des robots tout de suite.
Puis de deux, de bien comprendre comment on peut utiliser l'intelligence artificielle parce que ça a quand même un gros impact sur la suite des choses dans la compréhension.
C'est quoi déjà le terme, le moment où l'humanité va être officiellement dépassée par l'intelligence artificielle qui amène au Judgment Day, le Terminator?
Il a un nom pour ça, je ne sais pas si vous êtes familier avec ça.
Oui, bien...
C'est le point de, je ne sais.
Pas trop...
Pas le point de non-retour un avant-demain?
Non, mais c'en est un, définitivement.
Mais, Denis, toi, comment est-ce que tu expliquerais ce qu'est l'intelligence artificielle?
Probablement que c'est une petite affaire moins science-fiction, plus rationnelle par rapport ça.
Vous avez évoqué la notion du big data.
Le big data, c'est en soi une réalité qui est parallèle l'intelligence artificielle, mais qui est nécessaire à l'intelligence artificielle aussi.
Pour moi, l'intelligence artificielle, ça rejoint en partie ce que Mélodie disait, ça se trouve être un outil qui nous permet de programmer des « prompts ».
Encore une fois, on est beaucoup dans un univers d'anglicisme présentement.
ces questions-là qu'on peut formuler, si on les formule de la bonne façon, si on est capable de le coder adéquatement en utilisant Python ou autre système, on va être capable d'extraire de ces big data-là les réponses que l'on veut, puis on va être capable d'extraire des réponses d'autant plus précises que notre commande, notre prompt, va être précis ou va être bien nuancé.
Et ça, ça nous offre une large possibilité.
C'est un peu comme ça que je vois l'intelligence artificielle.
Donc, c'est un outil qui nous permettra d'interroger des banques de données et de programmer des choses au service de l'humanité.
Puis, en parallèle, on sait qu'il y aura aussi l'apprentissage machine, qui est une chose distincte de l'intelligence artificielle.
L'intelligence artificielle, c'est une chose, l'apprentissage machine, c'en est une autre.
Et l'apprentissage machine, c'est un mécanisme par le biais duquel toujours avec l'aide des big data, des données inconventionnables en termes de quantité, l'appareil va être capable de s'auto-générer du questionnement seront toujours en évolution parce qu'on va toujours en ajouter, on va toujours en compiler davantage, ou on va volontairement en éliminer certaines pour en conserver d'autres.
Alors ces deux éléments-là vont voyager en parallèle, ce qui fait que, si je résume ma pensée, au centre de ces big data-là, il aura un outil qui va nous permettre comme utilisateurs d'interroger cette banque de données-là qui est large par le biais d'une programmation intrinsèque.
On utilise beaucoup Python, mais il a d'autres logiciels aussi qui pourraient être utilisés et qui pourraient nous renseigner énormément dans des données qui sont disponibles.
Et on peut aussi raffiner, et c'est là que toute la qualité de la programmation va s'exprimer, parce que si on interroge correctement et de la bonne façon, on aura des résultats qui seront à la hauteur.
Ça c'est pour l'intelligence artificielle et pour l'apprentissage machine, ça sera des systèmes auto-opérants qui vont permettre à l'univers de l'apprentissage machine de gagner en connaissances.
Pour vous illustrer ça de la plus belle façon, si votre mémoire est assez bonne et que vous vous rappelez qu'au tout début, quand on avait des moteurs de recherche sur Internet, il avait des moteurs de recherche, je ne sais pas si vous vous rappelez de Alta Vista, il y avait Netscape, et puis un moment donné, Google est arrivé.
Puis, peu près tout le monde utilise Google.
Certains vont utiliser Bing parce qu'ils n'ont pas le choix, mais c'est Google qui a pris le haut du pavé.
Pourquoi?
Parce qu'ils ont l'algorithme parfait pour interroger le web.
pour répondre aux besoins de la grande majorité des gens.
Ce qui fait que, lorsque l'on est dans l'intelligence artificielle, si on sait comment poser des questions, si on sait comment interroger notre Big Data, ou les données qu'on aura, elles peuvent être différentes, c'est là qu'on va distinguer les bons des moins bons, puis c'est là qu'on va être capable de progresser.
Ce qui fait que cette analogie-là m'apparaît tout à fait réaliste dans le contexte actuel, et puis je ne pense pas qu'on a encore trouvé le Google pour l'intelligence artificielle, mais ça sent rien.
C'est le point de singularité que je cherchais tout à l'heure, le moment où la technologie dépasse l'être humain en termes de capacité.
intellectuelle, en tout cas, parce que physique, certains égards, évidemment, la technologie nous a déjà dépassé.
Moi, je me verrais mal creuser un building à la pelle puis au marteau, comme ça se faisait autrefois, finalement.
Mais évidemment, c'est toujours une question de vitesse.
C'est une question à laquelle point est-ce que la technologie nous permet d'aller plus vite.
Puis, Mélodie, tu disais tout à l'heure que tu utilisais l'intelligence artificielle pour te rendre plus...
C'est quoi le terme?
Plus productive dans ton travail.
Mais si on regarde, par exemple, le passé un petit peu, puis on regarde ce qui rendu l'humain plus productif dans son travail dans les dernières décennies, l'arrivée d'Internet, l'arrivée de l'ordinateur avant ça, Word Perfect, puis Word, puis la suite à Office, puis je vais être capable d'effacer facilement mon erreur, j'ai pas besoin de mettre du coup de paper sur ma dactylo.
Il y a beaucoup de critiques de la vitesse à laquelle la société va maintenant compte tenu de la technologie que l'humain utilise.
Comment est-ce qu'on peut voir le futur?
Par la bande, je suis obligé d'aborder ce que tu disais tout à l'heure, Denis, par rapport à l'utilisation positive versus négative de la technologie.
Je pense que la première chose qui peut nous venir à l'esprit, c'est la bombe atomique.
C'est la fission nucléaire ou la fusion nucléaire, finalement, qui a plein de positifs dans nos vies, qu'on ne voit pas toujours, mais qui marque l'imaginaire de par la Deuxième Guerre mondiale.
Comment est-ce qu'on fait pour rester terre terre dans l'utilisation de ces outils-là sans que ça devienne trop rapide pour notre cerveau et nous amener vers des endroits plus sombres, comme les problèmes de santé mentale?
En fait, il a plein de questions que tu poses.
Il a le concept de vitesse technologique par rapport à la vitesse d'adaptation du corps humain, qui est biologique.
Ça, c'est un enjeu vraiment, vraiment important.
J'avais lu, j'avais écouté un documentaire sur le fait que Biologiquement, on n'est plus assez rapide pour être assez efficace pour suivre la technologie.
Donc, il un enjeu de santé physique et mentale qu'on voit, puis on oublie bien, si on parle de la technologie ou on parle des réseaux sociaux, il a des impacts négatifs sur notre santé associés à l'ordinateur, la vitesse et tout ça, sur notre santé mentale et physique, que ça, je pense que comme humain, il faut être sensibilisé qu'on a un rôle, nous, de se débrancher pour retourner nos bases parce que notre corps humain n'est pas adapté à un milieu technologique où c'est évolué.
Ça, c'est mon côté professionnel de la santé, mettons, qui voulait faire un...
J'allais dire encore un statement, mais j'ai pas un commentaire, quelque chose...
Mais, tu sais, c'est une responsabilité individuelle, Mélodie, si je sais...
Je pense que ça part de là, vraiment.
Individuelle, puis de société, dans le sens que...
Peut-être que c'est ma situation actuelle, mais je sais qu'on va élever nos enfants, on va leur transmettre une éducation, Je pense que nous, on a la chance, au même titre que quand la cigarette est arrivée, les parents n'étaient pas sensibilisés au risque de ça, mais c'est la même chose.
Là, nos parents, les derniers parents n'étaient pas sensibilisés à l'impact des réseaux sociaux, de la technologie et de l'intelligence artificielle sur leurs enfants.
Nous, on sait très bien l'impact que ça a.
La population éduquée a accès à cette information-là dès l'impact négatif.
Donc, c'est un choix individuel, mais c'est aussi un choix sociétaire à un certain moment de le faire.
Tous les choix sociétaires commencent par l'individuel à un certain moment.
D'après moi, il y a les deux.
Ça, c'était un petit point.
Mais après ça, moi, je trouve que ce qui est important de se rappeler, c'est que comme toute technologie, c'est un outil, c'est nous.
C'est pour ça que je trouve ça important, le podcast, parce que les professionnels de la santé ont un rôle à jouer super important dans le domaine de la technologie.
c'est nous qui va former la technologie de demain.
Puis si on a des early adopters ou des gens qui vont l'influencer, mais l'influence que tu as est vraiment énorme sur l'impact de la population et énorme sur le futur.
Pour donner un exemple, si l'intelligence artificielle est juste mise dans les mains de de personnes dans le milieu financier, pour donner un exemple, bien, ça se peut qu'il n'y ait pas de regards par rapport à la santé.
Si on met l'intelligence artificielle juste dans les mains des hommes, pour donner un exemple, ça se peut que l'intelligence artificielle ne soit pas adaptée pour la condition féminine ou les personnes d'autres genres, pour donner un exemple.
Puis finalement, il y a la notion du data.
Fait que tant qu'on parle de garbage, ou en science, on parle de garbage in, garbage out.
Donc nous, c'est à nous de décider qu'est-ce qu'on met dans cette intelligence-là.
Quelle data on va utiliser.
Parce que si on prend du mauvais data, on va créer une mauvaise intelligence artificielle.
Puis ça, moi, je trouve que c'est plus grand risque actuellement de n'y parler du prompt, qui est vraiment vrai.
Il faut être clair dans notre question qu'on demande à l'intelligence artificielle.
Mais il faut aussi comprendre que Il a un gros impact de choix de données qui est transmis cette intelligence artificielle-là et qui va le former, autant au niveau international qu'au niveau de la qualité de l'information qui va être donnée.
Ça finit par être comment?
On ne veut pas produire nos erreurs humaines, on veut produire un meilleur humain artificiel, finalement.
On est encore humains, malheureusement, et c'est ça le plus gros défi de l'humanité, c'est d'être des humains, finalement.
Parce que c'est vrai, si l'intelligence artificielle est bien efficace à sortir des données, de bonnes données, comme Denis le disait tout à l'heure, ça dépend toujours de ce qui se trouve derrière.
Et ça, comment on...
C'est peut-être, pour les gens qui la comprennent davantage, l'intelligence artificielle, c'est peut-être ce qui fait le plus peur compte tenu du fait qu'on semble pas avoir tant d'impact sur qu'est-ce que chat GPT va chercher comme information?
Qu'est-ce que Chajipiti, bien là j'utilise lui, mais il y en a 50 des outils, qu'est-ce que l'intelligence artificielle va chercher comme information?
Est-ce qu'on dit qu'OpenAI a scanné le web jusqu'à la fin de 2021 et que l'intelligence artificielle est basée là-dessus?
Mais comment est-ce que l'intelligence artificielle décide ce qui est bon ou pas, comment est-ce que les humains qui programment cette intelligence-là est bonne ou pas, et c'est peut-être là où, pour les gens qui la comprennent davantage, ça a tendance faire un peu plus peur.
Comme tu le disais, Mélodie, qu'est-ce qui en ressort, c'est basé sur qu'est-ce qui est rentré, et qui est-ce qui décide qu'est-ce qui rentre là-dedans, et à quel point est-ce que ça peut moduler l'opinion publique, Puis dans le fond, les choix de la société, justement, finissent par être basés sur ce que la société entend.
Donc là, ça commence à ressembler 1984, comme contrôle de population.
Donc, il est où le danger là-dedans?
On entendu parler dans les dernières années, parce que la raison pour laquelle l'intelligence artificielle, on en entend parler récemment, c'est parce que c'est devenu disponible au grand public plus facilement.
Mais dans tous les cas, on a entendu parler de lettres qui étaient écrites par des chercheurs, des gens d'affaires, des scientifiques, où on parlait de mettre un frein sur l'intelligence artificielle.
quel point est-ce que c'est possible, pour qui que ce soit, de freiner la technologie puis l'être humain?
J'ai pas l'impression, moi, que ça se peut vraiment.
Le danger, le frein.
Si on peut relativiser ça aussi, ça existe de tout temps, que ce soit des fake news, que ce soit la manipulation des masses.
C'est jamais des exemples agréables à donner, mais que ce soit dans l'ex-URSS ou durant la Deuxième Guerre mondiale, Il y a eu des atrocités qui ont comme base le contrôle des communications, le contrôle des connaissances.
Vous savez, toute la filmographie qui a été produite par les Allemands à une certaine époque, toutes les photos retruquées, remaniées, effacées, où on faisait disparaître des gens d'une photo, puis on la rendait publique.
On parle d'une technologie archaïque, mais ça se faisait encore.
Ce qui fait que cette réalité-là, que les gens vont vouloir manipuler le réel pour essayer d'en tirer un avantage.
Ça ne changera pas.
Les outils qui permettent ça changent ça, j'en conviens, mais la nature humaine ne changera pas aussi vite qu'on le voudrait.
Ce qui fait que si on pense que l'intelligence artificielle va nous doter d'une vertu que l'on n'a jamais eue, on passe à côté, on se trompera pas.
Ce qui fait qu'au final, les humains vont demeurer les maîtres de la morale, les règles de l'éthique, des règles du bien-être commun, puis du comportement en société.
Donc, en partant, si ça, c'est pour une raison quelconque changé, quel que soit l'outil qui va être en arrière, je veux dire, la solution ne sera pas plus noble.
Donc au final, c'est une responsabilité collective, puis c'est pas de la faute de l'intelligence artificielle, puis c'est pas ça qui va nous protéger de ça, mais ce sera probablement une éducation, puis des valeurs morales, des valeurs sociétales, des valeurs communes qui vont nous donner la chance de, à l'intérieur de cette réalité-là, finir par organiser une société plus juste.
Mais ce n'est pas un problème propre à l'intelligence artificielle, c'est un problème qui est réel et qui a existé depuis, on pourrait remonter dans l'histoire depuis très longtemps, et donc cette idée-là de colporter des fausses nouvelles ou de truquer la réalité à des fins partisanes ou parfois même très discutables, bien malheureusement ça ne s'est pas prêt à disparaître.
Ce n'est pas la faute de l'intelligence artificielle, ce n'est pas à cause de l'intelligence artificielle, mais c'est cause des humains, tout un moment.
Mais je pense qu'il un intérêt de l'importance du regard critique, puis je pense que les gens sont de plus en plus sensibilisés.
Quand Internet est arrivé, puis il y a eu plein de blogs, les personnels de la santé, la première chose qu'on a dit nos patients, c'est « n'lis pas qu'est-ce qu'il y a sur Internet ».
Maintenant, on ne dit plus « n'lis pas qu'est-ce qu'il y sur Internet », on dit « lis ce qu'il y a sur Internet, mais avec un regard critique, et si tu as des questions, pose-moi-les ».
Je pense que c'est la même, c'est une parenthèse, mais c'est la même chose.
Moi, ce que je trouve drôle, des fois, c'est que je lis des articles pis ça dit un avocat a utilisé l'intelligence artificielle et donné une mauvaise recommandation à son client.
Pis là, à chaque fois, je me dis, mais mettons que ton collègue te dit X, Y, Z, est-ce que ton collègue, l'information qu'il te donne, tu la prends 100% pour du cash pis tu te dis, c'est ça la réalité?
C'est la même chose pour l'intelligence artificielle.
On voit ça comme un assistant pis c'est Denis qui m'avait dit ça, donc je te cite.
qui m'avait dit on parle de l'intelligence artificielle comme une personne qui s'ajoute à la table de discussion, qu'on peut challenger, qu'on peut utiliser l'information, mais avec un regard critique d'une certaine façon.
Moi, je pense que c'est ça.
Peu importe, ça va être utilisé dans quelles mains.
Les gens qui n'ont pas le regard critique, qui sont moins éduqués, vont peut-être mal l'utiliser.
Mais si nous, on l'utilise avec un regard critique, d'où l'intérêt.
Moi, je trouve ça le fun.
En physiothérapie, on a toute une sensibilité par rapport la recherche, l'évidence scientifique, la méthodologie scientifique.
Je m'attends à ce qu'on va avoir le même regard critique sur l'intelligence artificielle?
Ah, voici la réponse.
OK, mais la donnée vient d'où?
Comment il est venu à cette réponse-là?
Ah, je trouve que le processus fait du sens, je vais utiliser cette information-là.
Pour moi, ça part de là, mais c'est les mêmes choses qui sont faites.
C'est juste, les risques d'erreur sont plus grands parce que c'est exponentiel, l'intelligence artificielle.
Donc, il faut juste, à chaque fois, s'assurer de ne pas aller vers la facilité, peut-être, parce que c'est facile.
Moi, avant d'aller à la rencontre aujourd'hui, j'ai checké GPT, c'est sûr.
Puis François a été le premier me dire, ben là, t'es-tu sûr de la qualité des réponses?
J'étais comme, je pense que oui, mais peut-être x, y, z, je vais la checker, tu sais.
Mais c'est ça, c'est l'esprit critique.
Je ne sais pas si tu en allais continuer là-dessus, Denis, mais c'est toute cette réalité-là de critiquer qu'est-ce qu'on voit, qu'est-ce qu'on reçoit comme information, qu'on demande aux humains d'avoir, que pas tout le monde a, qui est peut-être une question d'éducation, pas nécessairement juste scolaire, mais éducation familiale aussi.
Est-ce que la technologie aide les gens être plus critiques ou, au contraire, la technologie, parce qu'elle est complexe, met de côté ou laisse derrière des gens qui n'ont pas la capacité de pouvoir l'utiliser ou de la comprendre?
Je laisse Dany répondre.
C'est sûr que ça aide.
Et ce qui se passe, c'est que l'accessibilité à l'information est tellement maintenant répandue qu'on peut aujourd'hui parler de, ah, te souviens-tu de tel texte qui a été publié ou de tel article?
Puis on est capable, dans un clic, de pouvoir référer à ce texte-là.
Donc, je pense que les gens sont plus informés qui ne l'ont jamais été, s'ils sont capables évidemment de faire une sélection appropriée des choses qu'ils lisent, parce que tu peux être aussi renseigné que les sources avec lesquelles tu vas t'alimenter, ça va demeurer une possibilité.
Mais ça nous amène des questions, à mon avis, philosophiques très profondes.
L'intelligence artificielle, ça nous sort vraiment du jugement superficiel que l'on peut avoir sur un sujet.
Puis, il faut constamment contextualiser l'information que l'on reçoit.
Ce qui fait que pour répondre à la question de François, moi, c'est certain que ça nous rend beaucoup plus à la même de poser un jugement nuancé.
puis de nous permettre aussi de challenger des idées reçues pour lesquelles on prenait pour acquis que parce qu'une autorité quelconque nous avait dit ben c'est ça qui est la bonne chose, ça que l'on se fout, c'est ça qui est la bonne chose Puis là, ben quand on se met à regarder un petit peu partout autour de nous ce qui a été dit sur le sujet par d'autres intervenants de qualité, ben nous on se dit « ben c'est peut-être pas aussi évident que ça, c'est peut-être pas aussi tranché ».
Ce qui fait qu'aujourd'hui je pense qu'on a de plus en plus, puis plus jamais besoin d'un journalisme de qualité, de gens qui vont publier de la qualité et qui sont en mesure de faire valoir, dans la balance du doute qui est nécessaire dans toutes circonstances, certaines avenues qui, des fois, sont peut-être oubliées par des gens qui sont plus dogmatiques.
Au moins, c'est un plus majeur pour répondre à la question de François.
Ça amène à...
Vas-y, Mélodie.
J'allais juste dire, encore là, comme la technologie, l'IA, c'est juste une finalité technologique.
L'avantage de la technologie, c'est l'accessibilité pour la population moindre coût.
On parle de la suite, notons Google, qui coûte vraiment pas cher pour tous les outils auxquels tu as accès.
Parce que la majorité de la population l'utilise, les consommateurs, donc la population générale, et non juste les grandes entreprises ont accès.
C'est la même chose pour l'IA maintenant, on a accès l'IA à faible coût et c'est la première fois qu'on a accès.
Donc ça va permettre à la population cet enjeu-là d'accessibilité qu'elle n'aurait pas.
Puis ça, c'est avantageux pour la population, peu importe le niveau d'éducation, le milieu financier.
et même ta région géographique.
Ce que moi, je trouve vraiment avantageux.
Après ça, c'est toujours un coût-bénéfice.
C'est sûr qu'il va avoir des impacts négatifs.
Moi, je suis dans le côté qui me dit, au moins, je donne accès à de la donnée ou un petit peu plus de qualité d'information qu'un blog qui sort de n'importe où.
Et ça a une accessibilité au niveau géographique.
Donc, on parle des pays en voie de développement de d'autres pays.
Dès qu'ils ont une connexion à Internet, ils ont accès de la donnée qui est peut-être un petit peu meilleure qu'ils avaient accès avant.
pour donner un exemple dans leur langue.
Moi, c'est là que je vois aussi son regard plus grand, l'intérêt de l'accessibilité à l'information.
J'aimerais prendre une chance de tourner un petit peu le micro vers François un peu, parce que François derrière son regard un peu placide comme ça, investi dans ces nouveautés-là, puis il le fait de façon parfois indirecte, et puis tu lances souvent de très bonnes questions sur le web.
Où tu te situes, toi, là-dessus, parce que comme clinicien, tu en as fait l'expérience, tu t'intéresses à ça.
Dans un monde très pratico-pratique, comment tu le vois, comment tu le reçois, et puis de quelle manière tu l'utilises, parce que je suis certain qu'il y a des applications que tu utilises dans l'intelligence artificielle puis qui te rendent service en clinique.
C'est une bonne question, Denis.
Puis là, je pense qu'on peut faire la différence entre des tâches administratives et notre rôle de professionnel de la santé.
Dans mon rôle de professionnel de la santé, qui est somme toute moins grand qu'il l'a déjà été, vu mes responsabilités, je pense que j'utilise beaucoup la technologie pour m'informer, pour me former.
D'ailleurs, c'est un point vers lequel je m'en allais tout à l'heure.
Comment est-ce que les maisons d'enseignement et notre ordre professionnel voient ces technologies-là, en vertu d'utilisation importante qu'on en fait, personnellement, à suivre une centaine de personnes influentes en physio sur Twitter, qui s'appelle maintenant Surtout, un peu Instagram, l'essence de ma formation continue maintenant vient de l'opinion de quelqu'un qui publie l'article, de où vient son opinion, qui m'amène à aller lire l'article et qui m'amène m'informer un petit peu à tous les jours sur l'évolution de la physio et l'opinion des gens, les influenceurs ou des gourous en physio, des chercheurs, qui doivent avoir leur place à cet endroit-là sur l'avancement de ma propre pratique.
Donc ça, c'est surtout ça.
En termes d'intelligence artificielle, bien là, on pourrait, puis là, il fallait un moment donné qu'on parle de l'impact sur la physio, puis je pense qu'on l'a peut-être tous testé, nous trois en tout cas, les fameux logiciels Lindi, ComprehendPT, même, il a de ces logiciels-là qui utilisent carrément l'algorithme d'OpenAI, puis qui ont créé un bot, un genre de robot avec leur propre prompt, qui ont éduqué finalement l'intelligence artificielle faire ce qu'il leur demandait de faire, comme de créer un soapy ou une soap note à la fin d'un rendez-vous.
Honnêtement, j'ai Je pense que c'est l'utiliser qui nous fait rendre compte des faiblesses derrière ces logiciels-là en ce moment, et là je dois dire pour la physio, parce que clairement, si j'étais psychologue ou médecin, où très peu de mes interventions sont physiques et majoritairement verbales, c'est sûr que j'utiliserais déjà dans ma vie de tous les jours ce logiciel-là de façon constante.
Pour moi, le plus gros défaut en ce moment, c'est l'intervention physique qu'on fait en physio.
Puis là, si on demande, par exemple, à un logiciel de construire notre soap note, bien évidemment, il faudrait qu'on dicte qu'est-ce qu'on fait physiquement comme test avec notre patient ou comme intervention, comme traitement.
Ce qui est un peu weird, ce que les médecins font parfois, ce que je trouve particulier, surtout dans le contexte de...
de bâtir une relation thérapeutique avec notre patient, ce que pas tous les autres professionnels ont besoin de faire.
L'orthopédiste a peut-être moins d'intérêt, peut-être pas moins d'intérêt, il a certainement autant d'intérêt ou certainement un besoin d'aller exploiter les facteurs non spécifiques, mais je pense pas qu'il va le faire de la même façon.
et l'UL va le faire de la même façon ou en fait avec le même intérêt finalement en bout de ligne.
Et ça c'est juste par exemple pour créer une note parce qu'effectivement, moi je ne suis pas capable de synthétiser aussi facilement minutes de conversation que ce que ChatGPT est capable de faire.
tant ou si longtemps que j'ai dit à Chajipiti qu'est-ce qui est important de retenir de la conversation que j'ai eue avec quelqu'un.
Et je pense que c'est là qu'on peut voir l'étendue de la puissance, la summary du data qu'on soumet l'intelligence artificielle.
Si c'est bien programmé, je peux envoyer une conversation de 12 heures, puis techniquement l'intelligence artificielle pourrait me faire un résumé, pourrait m'expliquer exactement qu'est-ce qui s'est dit.
Il peut même avoir carrément simplement enregistré la conversation complètement, donc je pourrais pouvoir m'y référer plus tard.
Il me semble que telle personne a dit tel truc, ça ne faisait pas longtemps qu'on avait commencé à parler.
Pour un psychologue, par exemple, qui veut enregistrer, qui veut faire une note de suivi pour ses patients, si son patient est d'accord, si l'hôte professionnel est d'accord, si ça protège la confidentialité des données, si ça respecte la loi 25, il a bien du red tape autour de ça, si on le sait.
Si tout ça est possible, dans une conversation en psychothérapie pendant une heure, je pourrais retourner voir ce que mon patient ou ma patiente m'a dit en début de rencontre il y a trois mois et j'aurais un résumé ou carrément un script de ce qui s'est dit parce que ces technologies-là sont rendues assez élevées.
Après ça, c'est comment utiliser la technologie, comme tu disais tout à l'heure, Denis, ou Mélodie, je ne suis plus certain, pour devenir un meilleur professionnel, pour être plus efficace.
Mais c'est quoi être efficace en physio?
Peut-être là on doit se poser la question, est-ce que nos clients ou la population veut qu'on soit efficace?
Probablement, mais c'est quoi la définition d'être efficace pour la population, pour nos patients, pour nos clients?
Donc, comment est-ce que la physio peut utiliser l'intelligence artificielle?
C'est quoi les outils qui peuvent être développés dans un contexte de relation humaine important, mais aussi de relation physique de par les tests diagnostiques qu'on fait, la pose d'un diagnostic, des traitements physiques qu'on fait avec nos patients?
Je pense que c'est à l'utiliser qu'on se rend compte des avenues potentielles.
Puis peut-être que j'aimerais savoir votre avis, à vous deux, qu'est-ce qui existe en physio en ce moment, puis est-ce que c'est nécessairement une réponse maintenant, qu'est-ce qui va découler de ça, puis qu'est-ce qu'on pourrait voir comme utilisation de l'intelligence artificielle dans notre domaine qui n'existe peut-être pas en ce moment?
Vas-y, Denis.
Alors, c'est ça qui est le fun avec François, quand on lui donne la parole, lui, il dit, je vais jouer en bas.
J'essaie de ne pas être le seul à parler.
C'est pas ça mon rôle.
Non, non, mais t'as bien fait ça.
Alors, il a deux choses que je vais de ce que tu as dit.
La première, c'est que tu parlais de l'efficacité.
Quand un patient vient nous voir, il faut toujours s'en remettre à des éléments qui sont des éléments de base assez philosophiques, à savoir, est-ce qu'envers mon patient, j'ai un devoir de guérison ou est-ce que j'ai un devoir d'intention?
Alors, si vous avez un devoir de guérison, bien, vous ne faites pas la bonne job, parce qu'on ne peut pas...
Un devoir, c'est que tu ne peux pas passer côté, puis on ne peut pas nécessairement garantir la guérison de quelqu'un.
ça serait fallacieux et on ne peut pas faire ça.
Cependant, on peut remplir ce qu'on appelle un devoir d'intention.
Un devoir d'intention, c'est que je vais faire tout ce que la science et l'enseignement m'ont permis de posséder, de maîtriser pour vous amener vers une guérison, pour vous amener en physiothérapie à un rendement fonctionnel optimal.
Donc, une fois qu'on a été capable de préciser c'est quoi notre devoir de clinicien, c'est-à-dire celui d'être un devoir d'intention et non pas un devoir de guérison, là on est déjà un peu plus à même de viser un objectif, c'est-à-dire quand je reçois un patient en clinique, mon devoir sera celui de faire tout ce qui est nécessaire et possible pour amener cette personne-là vers un rendement fonctionnel optimal, donc idéalement la guérison, mais on ne va pas le garantir, pas garantir la guérison.
Ça c'est vrai dans le domaine médical, c'est vrai dans tous les domaines où on travaille avec des humains dans un domaine de la santé.
Une fois qu'on a dit ça, comment l'intelligence artificielle peut nous aider à remplir notre devoir d'intention?
Je prends la prémisse qu'on est d'accord sur l'idée qu'on a d'avoir un devoir d'intention et non pas un devoir de guérison.
Donc, si on se dit que l'intelligence artificielle doit supporter l'atteinte de l'objectif avec le patient qui est le devoir d'intention, il faut que ce soit quelque chose que le patient perçoit.
C'est parce que si j'ai un devoir d'intention, le patient ne le perçoit pas.
Je pense que ça n'avait pas d'intérêt.
Il faut qu'on le perçoit, qu'il soit perçu par le patient.
Je reviens à ce que François disait tantôt.
Il faut qu'il ait une alliance thérapeutique de grande qualité.
La personne dit « Ok, cette personne-là veut que j'aille mieux.
Cette personne-là va me donner les outils pour que j'aille mieux, puis il va m'éduquer pour me dire jusqu'où je peux me rendre parce qu'on doit faire un pronostic dans notre travail, puis au-delà du pronostic, je vais avoir la capacité de faire ceci, ceci, cela, ce qu'on appelle communément dans notre travail, le rendement fonctionnel optimal.
Si le patient comprend ça, là, on va être vraiment en affaire.
Comment l'intelligence artificielle peut nous aider à faire ça?
Tout d'abord, elle va nous mettre en contact avec l'ensemble de la connaissance accessible.
pour rencontrer notre devoir d'intention.
Alors, est-ce que c'est certain que j'applique les meilleures modalités dans ce cas-ci?
Est-ce que j'applique la meilleure approche?
Est-ce que les choses que j'ai oubliées au niveau du diagnostic différentiel, est-ce que j'ai manqué quelque chose?
Bref, elle va s'assurer de colmater des peut-être faiblesses que notre raisonnement clinique n'aura pas été capable de saisir.
Donc ça, c'est une des premières choses.
C'est ça, ça existe déjà dans les outils d'intelligence artificielle.
L'autre chose que ça peut faire aussi, ça peut progressivement nous aider à passer beaucoup plus de temps auprès de notre patient et moins de temps à remplir des dossiers.
que de toute façon personne ne lit et qui au surplus est nettement moins performant que le temps qu'on va passer à regarder le patient dans les yeux et essayer de comprendre l'étendue de son problème ou de ses difficultés.
Ça, je l'ai dit, ça fait des années que je dis ça, le temps d'un clinicien est beaucoup plus précieux quand il est passé à soigner son patient que quand il est passé à remplir des formulaires ou des documents ou des dossiers qui ont une valeur ajoutée parfois excessivement mince.
Oui, ça fait des beaux dossiers, mais ce n'est pas nécessairement l'idéal.
si vous voulez, orienter notre temps vers le patient, va nous permettre de concrétiser le sentiment d'une alliance thérapeutique de meilleure qualité si c'est bien fait, et va nous permettre d'atteindre notre devoir d'intention, c'est-à-dire d'avoir cette capacité-là de garantir à notre patient qu'on va faire tout en notre possible pour l'amener vers un meilleur emploi fonctionnel optimal, et espérons-le, la guérison quand c'est possible.
Et c'est là que les outils de l'intelligence artificielle nous aident.
Et qu'est-ce qui est très énergeur dans notre pratique professionnelle, tenue dossier, toute l'administration, toute la gestion.
Et si on est capable de se débarrasser du maximum, en fait, on ne peut pas arriver à zéro, on le comprend, mais si on est capable de se débarrasser du maximum en utilisant ces outils-là, on va devenir des professionnels nettement plus performants et donc, En conclusion, efficace pour revenir à ta idée, François.
C'est intéressant.
Il y a deux choses, en fait, pour ceux qui sont dans le groupe Physiotéphiles du Québec.
J'avais demandé la question, qu'est-ce qui vous aiderait le plus en utilisant l'intelligence artificielle?
J'ai biaisé le sondage parce que j'ai mis des options pour améliorer le nombre de réponses, mais les dossiers en ligne sortaient en premier.
Puis après ça, c'était le transfert de la connaissance ou l'accès la connaissance plus rapidement.
Si on parle de dossier en ligne, moi ce que je trouve intéressant dans ce que tu disais François, c'est le fait que...
Encore là, je trouve qu'on a un rôle comme profession.
On dit les outils sont efficaces pour les médecins, les outils sont efficaces pour les psychologues et tout ça.
Puis c'est vrai qu'il a un enjeu là-dedans que je pense que le professionnel de la physiothérapie est plus difficile à être outillé ou à être remplacé.
Je devrais pas dire remplacé, mais que sa pratique soit optimisée par l'intelligence artificielle.
Mais aussi le fait qu'il a peu de physiothérapeutes qui ont crié fort leurs besoins, qui ont dit moi je suis prête à acheter une solution.
Donc les solutions d'intelligence artificielle des fois vont aller plus vers le milieu médical, qui est parfois plus payant malheureusement, ou vers des milieux qui ont démontré peut-être une ouverture.
Je pense que c'est important de parler de nos besoins, de montrer cette ouverture-là, puis de pousser un petit peu pour avoir accès à des meilleurs outils, et non prendre l'outil qui est fait pour le médecin, puis l'adapter la physiothérapie, puis là, ça répond pas nos besoins.
Je vais faire une parenthèse là-dessus.
Le fameux advocacy de la profession, je pense que personne n'est surpris de savoir que je suis complètement d'accord avec ce que tu dis.
C'est là où la physio est présente que la physio va devenir plus présente finalement.
Et ça, c'est un autre exemple.
Les décisions du gouvernement, C'est un autre exemple.
Combien de physios, combien de téfis, qui sont ministres, qui sont députés, qui sont même simplement, simplement, c'est pas si simple, mais qui travaillent dans des villes ou dans des...
Donc, tu sais, ça prend des professionnels de la physiothérapie qui ont des rôles alternatifs, et ça, ça en fait partie.
Tu sais, quand la physio est présente, bien, les trucs sont adaptés davantage à notre réalité.
Il faut arrêter de chialer puis il faut y aller, tu sais.
Oui, puis être prêt à offrir de son temps.
Puis nous, on l'a testé, on a testé l'Indie avec les cliniciens parce qu'il y a bien un intérêt en fait à faire des partenariats le plus possible avec les entreprises technologiques du Québec.
Puis on a testé Caroui aussi, qui est une entreprise québécoise, qui comprend mieux la langue française que l'Indie, en fait la langue québécoise.
Puis c'est un scribe qui est similaire à l'Indie en fait.
Puis ils ont peut-être plus une ouverture à adapter leurs solutions, ça fait qu'on a quand même passé du temps avec eux.
Puis ce qu'on réalisait, c'est peut-être que ce n'est pas parfaitement adapté, mais l'ajustement, il n'en manque pas trop, ça fait que c'est d'accorder du temps à ces entreprises-là.
Puis l'autre chose, c'est que ça aidait vraiment le lien thérapeutique.
Peu importe que ce soit Lindy ou Keroué ou peu importe ce qu'on a testé, le point vraiment positif qu'on a entendu, c'est mon lien thérapeutique est plus fort parce que je ne pense pas mes dossiers.
Donc ça, je trouvais ça intéressant.
Après ça, si on tombe dans le transfert de connaissances.
Je pense que quand on regarde l'intelligence artificielle, on parle souvent d'un assistant, peu importe les métiers.
Je pense que ça s'en va vers un assistant de l'aide au diagnostic, comme Denis disait, de l'aide au plan de traitement, d'accès la littérature scientifique, de transférer les connaissances aux cliniciens plus rapidement.
Puis, le modèle que moi je pense tout le temps, c'est si un jour j'embauche une assistante pour faire mon travail, la première année, je ne serai pas satisfaite.
parce que ça prend du temps pour me l'employer.
Bien, c'est la même chose pour l'intelligence artificielle.
La première année, je vais prendre mon assistant, je vais l'emmener avec moi, mon assistant technologique, je serai probablement pas satisfaite les trois mois.
Puis un coup, je vais avoir entraîné cette intelligence-là, puis aussi que je vais lui avoir communiqué comment elle peut bien m'aider, bien, c'est là que je vais commencer à être satisfaite.
Mais on peut pas...
Un an, je trouve que tu donnes beaucoup de chance, par exemple, Mélodie.
Ah oui!
Vas-y!
Ben je fais des blagues là, tu sais.
Je trouve que t'es patiente si tu donnes un an à quelqu'un avant de devenir efficace dans son travail.
Ben c'est 6 mois, non?
Au moins mois.
On dit que c'est deux ans, dans la moyenne des métiers et professions, c'est deux ans la pleine compétence dans un poste.
Donc, si on atteint la pleine compétence en environ deux ans, j'espère qu'en trois mois, on n'est déjà pas pire.
D'ailleurs, c'est le temps qu'on nous donne comme employeur, trois mois, pour décider si quelqu'un fait bien son travail ou pas.
Mais on a une responsabilité, je ne veux pas être interprété négativement.
Il y a un niveau d'intelligence peut-être qui est différent.
Moi, c'est rare que je sois le Peut-être que je suis trop exigeante, c'est pour ça que je donne un H, je me dis pas satisfaite encore », mais c'est une progression.
À trois mois, je vais être un peu plus satisfaite, six mois, je vais me dire « Ah, j'ai amusé à travailler avec lui », neuf mois, « » et à un H, « Wow, cette personne-là, je suis satisfaite On fait juste des averages, tout le monde évolue plus vite.
Bien sûr.
Oui, puis les postes, tout le monde n'est pas aussi compétent dans un endroit versus un autre pour plein de raisons.
Exact.
Je pense que c'est la même chose avec la technologie.
Il faut faire part de nos besoins, communiquer, demander une réponse, puis après ça, il faut espérer avoir des acteurs disponibles pour nous aider améliorer ça parce qu'on n'est pas ingénieurs non plus.
Quand on parlait des fameux scribes, c'est une avenue en ce moment de ce qu'on peut utiliser.
On a parlé aussi un petit peu d'améliorer notre processus décisionnel et diagnostique en physio, mais si on revient aux scribes, une des choses qui m'a fait réfléchir, c'est si en physio on voulait avoir quelque chose de très complet, si je fais un lacman ou un tiroir antérieur pour une possible déchirure du croisé antérieur à mon patient, C'est sûr que pendant que je fais le test avec mon patient, je ne suis pas en train de décrire la technique et de dire « ah oui, c'est fortement positif, on a ici une déchirure du glicament croisé antérieur Parce que là, il faudrait que l'intelligence artificielle le mette dans mon dossier.
Je vais utiliser des termes.
qui vont être plus rassurants pour mon patient.
Alors là, ce que je me disais, c'est bon, ça prendrait carrément une caméra qui filme le thérapeute et un micro qui écoute la conversation.
Et de là, on pourrait vraiment avoir une soap note complète.
Mais là, la question, c'est est-ce que mon patient veut ça?
Puis, même si on revient puis on enlève la partie caméra, parce que, je veux dire, ça peut être inventé, ça peut finir par exister, mais même simplement, puis là, je ne sais pas si tu peux nous donner une idée, tu me dis que tu as testé ce genre de scribe-là avec des patients, tu sais, les patients doivent être au courant qu'ils sont écoutés, puis que c'est l'intelligence artificielle qui va synthétiser le sens de la conversation.
À quel point est-ce que, dans l'optique où il une partie de la population qui est quand même un peu effrayée de tout ça, puis dans toute cette ère de protection des données, puis je vais peut-être même aller plus loin, puis je vais dire de surprotection des données confidentielles, où parfois on exagère, puis dans le fond finalement on se fait voler nos données quand même.
C'est quoi l'opinion de la population en ce moment?
Puis est-ce que cette opinion-là va évoluer positivement pour permettre d'utiliser ce genre d'outil-là de façon encore plus...
de façon comme démocratisée finalement d'utilisation de ce genre d'outil-là?
Les outils, en fait, on parle tout le temps de la boîte à outils.
Le fameux coffre à outils.
Quand j'utilise mes aiguilles sous le derme, je demande la permission mon patient.
Puis comme mon rôle de professeure de la santé, c'est de présenter les risques et les bénéfices.
C'est la même chose pour moi, l'intelligence artificielle.
Puis nous, quand on l'a mis en place, c'était bien, parce qu'en fait, c'est pas moi qui l'ai fait, mais la clinicienne était comme, qu'est-ce que je dis mon patient pour la protection de données, bla, bla, bla.
Fait qu'elle avait son rôle, puis elle l'a super bien fait.
Puis elle a dit, j'ai dit, bien, informe-toi au fournisseur.
Puis elle la savait pour la loi Fait qu'elle s'est informée.
Puis elle, quand elle présenté au patient, elle a dit, j'aimerais ça tester cette solution-là.
Ça respecte la loi 25.
En passant, Lindy, Ça ne respecte pas 100 %, donc à confirmer si on l'utilise.
Mais je pense qu'ils sont en voie pour les serveurs.
Mais c'est parce que la loi 25, c'est un autre enjeu.
Je ne veux pas te couper par ta réponse.
Il y a l'enjeu du Québec qui lui fait ses propres lois.
Il faudrait que les compagnies internationales qui mettent des milliards pour développer des outils respectent la loi de 8,5 millions de personnes ici.
C'est un enjeu ça aussi.
Mais la notion des serveurs, peut-être que je m'enligne dans quelque chose que je ne devrais pas, mais ce n'est pas si clair quand tu lis la loi 25 exactement l'utilisation.
C'est vraiment de demander au fournisseur, est-ce que c'est adéquat?
Est-ce que tu sais ce qu'il y en a?
Puis d'être informé.
Puis lui, il est supposé d'avoir fait ses devoirs.
Puis toi, tu es supposé d'avoir les connaissances de base pour t'assurer qu'il un bon fit.
Mais tout ça pour dire que Il faut, comme professionnel de la santé, avoir ce rôle-là et être informé d'une solution.
Je ne commencerais pas à utiliser une nouvelle technique, je ne sais pas quelle technique je pourrais utiliser pour la commotion cérébrale, jamais l'avoir testée, mais pas être informé sur les données probantes et le chipper sans mon patient.
Je ne ferais pas la même chose pour l'intelligence artificielle, je pense que c'est la même chose.
Je pense que quand les gens sont éduqués, ils sont moins craintifs et après ça, c'est un choix personnel du patient.
Mais moi, je suis...
Je sais pas si c'est peut-être l'environnement dans lequel je navigue, mais je trouve que les gens sont vraiment ouverts.
Les gens disent « si ça m'aide à aller mieux plus rapidement puis ça me coûte moins cher ou si t'as plus de temps avec moi ou peu et pas, je vais prendre n'importe quoi.
C'est ça qu'ils disent souvent.
« S'il a un avantage, je vais le prendre.
Mais si t'es pas capable de te présenter l'avantage, bien là c'est sûr que c'est comme embêtant.
l'heure de l'accessibilité à l'information.
Tu sais, ça amène...
Pis là, tu dis « Ah, ben, on est ensemble, on discute, pis on essaie de se rappeler de quelque chose, pis là, ben, on a la technologie portée de main, pis on est capable de sortir cette...
cette information-là.
Ça amène, tu sais, l'humain utiliser son cerveau d'une façon différente de si on revient il une centaine d'années pour le reste de l'humanité précédemment, là, où l'humain devait retenir beaucoup d'informations par cœur, Alors, le cerveau humain, dans un contexte qu'on le connaît aujourd'hui avec la technologie de l'information, va avoir travailler différemment.
On a besoin de processer de l'information plus que de la retenir, parce que c'est plus pertinent, parce qu'on a l'information portée de main.
Bon, évidemment, on va finir par retenir généralement ce qu'on utilise de façon régulière, mais quand on regarde, par exemple, et là, j'aimerais ça avoir ton opinion là-dessus, tu sais, l'évolution de la formation académique, comment est-ce que les maisons d'enseignement forment les professionnels, puis l'impact de la connaissance rapide et facile aujourd'hui.
D'ailleurs, on voit des gens en technologie, des entrepreneurs, louanger le drop-out du collège, puis là, aller se former sur YouTube, parce que YouTube, c'est l'université gratuite, puis...
Comment est-ce que...
Tu sais, quand je regarde les instances, par exemple, gouvernementales, puis les maisons d'enseignement, les systèmes publics et parapublics, qui parfois...
on va rester poli, évolue pas aussi rapidement que le reste de la société.
C'est quoi l'impact de la technologie, mais surtout de l'intelligence artificielle, sur dans quelle direction est-ce qu'on doit s'en aller au niveau académique pour former des professionnels de la physio efficaces et qui ne s'en vont pas s'asseoir sur des bancs d'école finalement apprendre ce qu'ils auraient pu apprendre sur Internet.
Là, on vient de s'en aller dans le secteur de la pédagogie.
En fait, il y a deux grandes avenues que tu viens d'ouvrir, François, à mon avis.
Celui de la pédagogie, donc de l'enseignement, donc tout ce qui touche la professionnalisation d'un domaine de pratique en particulier, on parle de la physiothérapie.
Et donc, d'un côté, la pédagogie, et d'autre côté, tout ce qu'on appelle la professionnalisation d'un candidat pour l'amener au seuil du marché du travail, dans sa première année de pratique.
Les moyens d'enseigner, les moyens d'offrir une formation, les moyens se multiplient.
La capacité d'aller chercher de l'information a énormément évolué dans les dernières années, puis les apprenants d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes apprenants qu'on avait il y a 20, 30, 40 ans.
Je vais faire juste une petite mention historique ici.
À une certaine époque, les gens étaient formés en passant par ce qu'ils appelaient les écoles classiques.
Ils passaient énormément de temps faire du latin et du grec, et c'était supposé les rendre bien brillants au final quand ils arrivaient pour exercer une profession, que ce soit le droit, la médecine ou autre chose.
Évidemment, ces choses-là ont changé énormément.
Il y a des éléments qui sont améliorés avec le mieux, mais quand on regarde les fondements de tout ça, il fallait, je pense, c'est ce que l'enseignement m'a appris au fil des années, il faut bien former l'esprit.
à acquérir de la connaissance, à acquérir de la compétence et à se professionnaliser.
Alors ce que ça veut dire par là, c'est qu'apprendre à penser, apprendre à analyser des choses, apprendre à réfléchir sur des sujets, apprendre à appliquer certaines méthodes d'éthique dans certaines conditions particulières, c'est les fondements qui nous permettent d'être des humains pratiquant une profession quelconque de la bonne façon.
Par la suite, c'est comment tu vas chercher la connaissance puis la compétence qui peut être très technique ou des fois parfois théorique, mais quand même.
Alors ça, il a un paquet de véhicules qui peuvent le faire.
Ce n'est pas nécessairement l'apanage du professeur offrant à ses étudiants une connaissance anatomique que tout le monde aurait pu aller chercher dans un livre.
Mais c'est beaucoup plus à aider l'étudiant à réfléchir, à penser, à trouver ses réponses, à questionner l'environnement dans lequel il est pour devenir un meilleur clinicien et surtout pour être capable de répondre des questions qui vont soulever.
Alors toute cette mouvance-là qui change s'inspire évidemment de ce qu'on peut mettre sur le web, s'inspire de ce qu'on peut mettre un peu partout sur l'univers virtuel.
Mais on se rend compte qu'il a des retours de formation à des formations qui, une fois que tu as une formation de base qui est donnée et qui est de qualité, tu peux pratiquement, avec un modèle d'apprenti, en faire des personnes excessivement performantes.
C'est pour ça que je comprends l'idée des droppeurs et ça fait parfois d'excellentes personnes qui oeuvrent ou qui travaillent dans un domaine.
Là je vais vous amener pas encore rendu là, mais vous savez que vous pouvez aller à l'Université de Toronto faire votre maîtrise en physiothérapie et ne jamais obtenir un permis de pratique pour la physiothérapie parce que vous devez faire ce qu'on appelle un examen de qualification nationale pour être capable de dire vous allez être un bon physio si vous réussissez l'examen théorique et pratique.
Alors, Au niveau du barreau, c'est la même chose.
Vous pouvez faire votre formation en droit, donc je suis premier d'université.
Si vous ne passez pas l'examen du barreau, trouvez-vous un autre job.
Donc, au Québec, on est habitué, dans certains milieux, c'est que si vous faites...
En médecine, c'est comme ça aussi.
Vous ne passez pas l'examen du collège, mais en fait, l'examen canadien du collège, vous ne pratiquerez pas la médecine, même si vous avez fait toute votre formation.
Alors, ce que j'entends dans ce discours-là, c'est que l'école doit être un endroit où on prépare les gens à ce marché du travail-là, puis comme on sait que dans cinq ans, la connaissance aura évolué un rythme tel que si la personne ne se tient pas à date, elle va être dépassée, il faut faire en sorte que les apprenants deviennent des gens autonomes, capables de pousser et d'aller chercher l'information.
Alors, il faut disposer les esprits de la bonne manière.
Là, évidemment, je vais m'arrêter là parce que dans la notion de pédagogie, on peut aller dans plusieurs aspects et au final, quand vient le temps de passer l'examen national ou l'examen qualifiant, on va le savoir lequel qui se présente à nous est bon ou n'est pas bon.
Puis parfois, ça ne veut pas dire que parce que tu as un diplôme universitaire ou collégial, que tu es nécessairement, au Québec en tout cas, prêt à faire une pratique performante.
Je ne dis pas nécessairement, je ne dis pas que ce soit le cas, mais je dirais que ça mériterait d'être regardé de façon plus attentive.
Tu sais, la notion du drop-out, on est là, c'est extraordinaire, tu lâches l'école, puis tu as réussi, puis on voit toutes les histoires de succès.
C'est ça.
Effectivement, quoi j'ai pensé aussi.
C'est aussi important de parler, puis je ne dis pas que l'université, c'est la clé.
Mes enfants font ce qu'ils veulent, mais je trouve que la physiothérapie, puis la recherche scientifique, j'ai fait une maîtrise dans la recherche, m'a emmené ce jugement critique beaucoup plus un autre niveau.
Maintenant, j'évolue dans d'autres contextes que la physiothérapie, puis je suis plus rapide à apprendre que certaines personnes qui n'ont pas eu un parcours scolaire aussi développé, juste parce que je peux m'asseoir sur des compétences de mon bac, ma maîtrise, ma maîtrise en recherche en physiothérapie, puis je pense que ça, c'est utile.
Ah oui, à ce sujet-là, quand tu as parlé de l'histoire des échecs, je pense qu'on a lu le même livre, mais ce qui est intéressant, en fait je pense que c'est toi qui me l'avais recommandé, c'est la différence entre l'intelligence artificielle puis l'humain, c'est la capacité à utiliser ton intelligence pour apprendre dans différents contextes puis créer quelque chose qui est innovateur.
Donc je pense que c'est ça qu'il faut voir quand on fait notre bac à l'université, c'est qu'est-ce que je peux prendre de ces compétences-là pour devenir une personne innovatrice, devenir un acteur de changement, et non, quand je vais lire sur le syndrome féméro-patellaire les informations qu'on m'a données, mais je vais les apprendre par coeur.
Il faut que les étudiants soient plus formés que ça.
Puis après ça, moi, c'est ça, je vais mettre ma dose de transfert de connaissances, mais aussi la formation continue.
Il a quand même un enjeu que les professionnels de la santé ont moins de temps pour se former.
Puis s'ils ont moins de temps, ça l'affecte vraiment la qualité de traitement.
On parlait de 33 %.
la pratique en milieu médical et santé, qui n'est pas evidence-based.
Cet enjeu-là, qu'à un moment donné, il faut réduire ce gap-là.
L'OPPQ parlait de 17 ans de gap entre la recherche scientifique puis la pratique.
Il faut trouver une solution, puis c'est certainement pas dire à nos cliniciens qui passent les fins de semaine à faire de la formation continue, ils n'ont plus le temps.
Donc, je pense que ça, c'est aussi une solution à réfléchir.
Ils n'ont plus le temps ou ils.
N'Ont plus le goût?
Je pense que c'est les deux.
Mais il a quand même un enjeu depuis la COVID de surmenage, de fatigue mentale, de manque de professionnels de la santé pour les besoins de la population.
Donc, c'est sûr qu'il y a un enjeu sociétaire aussi.
Je ne pense pas qu'on peut juste dire que la nouvelle génération ne veut pas se former.
Peut-être qu'ils veulent se former dans plusieurs choses, alors que nous, on faisait juste certains moments la thérapie manuelle, pour donner un exemple.
Il y a peut-être ça aussi.
L'accès la connaissance est plus large, puis le rôle de la profession vraiment évolué.
C'est vraiment exigeant, je pense, pour les nouvelles générations.
Bien, tu sais, puis l'accès...
puis là, on pourrait changer de sujet complètement, mais l'accès la connaissance a aussi un rôle, je vais dire, négatif dans ce requestionnement-là constant que les gens ont par rapport à est-ce que je suis à la bonne place, est-ce que je suis au bon endroit, est-ce que je fais la bonne chose, dans un contexte même de carrière.
J'ai rendu en physio, mais dans le fond, l'information qu'on a, tout ce qui peut, tout ce qui existe en revient il y a 100 ans.
Ce que ton voisin à 10 kilomètres faisait, c'était pas mal plus difficile à voir.
Aujourd'hui, ce que quelqu'un fait à 100 000 kilomètres est possible d'être vu facilement et disponible sur Internet.
Et parfois, évidemment, comme tu le disais, L'information filtre ce qui est bon et on reçoit seulement ce qui nous donne l'impression que les « college dropouts » sont tous devenus millionnaires grâce leur compagnie de technologie.
Mais on ne voit peut-être pas les 99% des « college dropouts » qui finalement n'ont pas fait grand-chose de leur vie.
Tu sais, ça m'amène sur...
Tu parles de pénurie de main-d'oeuvre, tu sais.
Je m'en allais dire en Occident, mais même en Orient, il y a un vieillissement de la population qui...
Une partie de la population qui a besoin de davantage de soins.
Puis au début de notre conversation, Mélodie, t'as dit, ah, bien, moi, je me penche davantage où ce qui m'intéresse beaucoup, c'est l'accès aux soins.
Comment est-ce qu'on peut démocratiser cet accès-là?
Comment est-ce qu'on peut aider plus de monde?
Puis...
Je vais mixer ça avec le dernier sujet de conversation qu'on vient juste d'avoir.
Parfois le refus d'évoluer adéquatement des instances qui nous gouvernent ou du monde dans lequel on vit.
Là, on a reçu, tout le monde, un courriel de l'OPPQ juste après Noël, c'est récemment, qui nous disait que Puis là je paraphrase, c'est peut-être juste comme ça, moi je l'ai reçu là, l'intelligence artificielle c'est un gros méchant, faut pas que tu l'utilises ça, ça peut pas remplacer ton jugement de professionnel, puis tu rêves en couleur si tu penses que nous on va permettre l'utilisation de l'intelligence artificielle pour que tu puisses améliorer ta pratique.
Et voilà.
Tenez-vous là pour dire, c'est méchant, c'est pas bon, puis utilise-le pas.
Fait que je sais pas si c'est.
Juste moi qui l'ai reçu comme ça, je pense que c'est un manque d'ouverture.
Mais dans tous les cas, Melody, si toi, tu veux travailler sur améliorer l'accès à la population grâce l'intelligence artificielle, toi ou moi ou Denis, puis là, dans le fond, est-ce qu'on a un assez grand pouvoir d'influence pour faire évoluer des instances qui nous gouvernent, comme entre autres l'ordre professionnel, à quel moment est-ce que c'est possible d'avancer dans une direction qui est positive pour la population si, par exemple, le contexte dans lequel nous on pratique n'est pas favorable à ça.
Versus d'ailleurs aussi tout le monde qui ne pratique pas comme physio et qui n'est pas tenu de respecter quoi que ce soit, pourrait finir par faire, et on revient à l'utilisation positive ou négative finalement de l'intelligence artificielle, la même chose que ce que la physio pourrait faire.
Est-ce qu'on est trop légiféré pour que, comme professionnels, on puisse avancer finalement dans cette direction-là?
Denis, je vais te laisser répondre, puis je vais prendre la suite.
Je pense que c'est vraiment une question pour toi d'abord, puis j'optimiserai s'il y a affaire.
Je ne peux pas m'empêcher de revenir sur le message qui a été envoyé.
Moi aussi, je l'aurais écrit différemment, je pense.
Je pense qu'il était sage de faire une mise en garde, une précaution, mais je l'ai trouvé peut-être un peu insistante, puis je pense que c'est quelque chose qui aurait bien été nuancé à tout le monde.
Je l'aurais écrit différemment.
Je pense que vous comprenez mon point de vue là-dessus.
Alors, une fois que ça c'est dit, à l'intérieur de ce que tu mentionnes, François, il a quelque chose qui m'a frappé quand tu as mentionné ça, c'est qu'il y a dans l'univers actuel des cliniciens, plus jeunes ou moins jeunes, un rapport au temps qui est bien particulier, ainsi qu'un rapport au travail qui est bien particulier, et qui a un impact direct sur le quotidien.
Présentement, je fais de la clinique, je travaille, puis dans le cadre d'une journée, de visionnement que des collègues plus jeunes professionnels de la physiothérapie font pendant que je traite.
Ils m'envoient le téléphone, je pense à toutes les cinq minutes.
Ils sont constamment en interaction avec l'extérieur.
Moi, quand je travaille avec un patient, je suis avec mon patient, puis Je lui consacre mon temps.
Je ne pense pas nécessairement à renégocier mon hypothèque ou à planifier ou faire une réservation, mais c'est ce qu'ils font.
Je ne les juge pas.
Les gens font ce qu'ils veulent.
Moi, je veux dire, j'ai fait ce que j'ai voulu et je l'ai fait de ma façon, mais je regarde la quantité de temps, d'énergie qui est drainée ailleurs que dans la réalisation du travail.
Et après ça, quand j'entends ces mêmes gens-là dire qu'ils n'ont pas de satisfaction au travail, qu'ils sont surchargés, J'ai dit quoi, tu fais les journées que tu fais.
Moi, m'occuper en temps plein de chez nous et du travail en même temps, moi aussi, je serais brûlé rendu à la fin de la journée.
Puis là, on n'a pas de reconnaissance au travail.
Ça, c'est une autre dynamique que je trouve bien particulière parce que je me dis, bien, quand tu travailles, il faut que mon employeur me rende heureux.
Depuis quand?
Qui c'est qui dit ça que mon employeur devait me rendre heureux?
C'est ma responsabilité, moi, de me rendre heureux.
Si j'aime pas travailler là, je vais travailler ailleurs.
Ça, c'est le petit côté que je voulais mentionner, mais je pense que la plupart des gens sont à la base de leur malheur, et il en vient des cas aussi, la cause de leur malheur dans certaines situations, tant et si bien que l'irritation cumulative des différents courriels qu'ils reçoivent, ou des textos, ou autre, dans la journée, fait en sorte que ce sont les gens moins bien disposés à faire le travail qu'ils font, et quand ils ne sont pas contents, le travail devient plus irritant.
Bon, ceci dit, maintenant, Une fois que j'ai parlé de l'ordre et de ça, je pense que la responsabilité individuelle de faire en sorte que notre travail soit valorisant, et cette valorisation-là passe souvent par un patient qui est satisfait des services que l'on a donnés, c'est déjà un gros morceau.
La quête de l'apprentissage après ça, pour aller chercher plus de connaissances et s'informer, ça se fait beaucoup entre collègues.
C'est pour ça qu'on décourage énormément.
ont découragé énormément alors, dans l'époque où j'y étais, le travail seul dans un bureau où tu fais tes affaires, puis t'es isolé du reste de la communauté, de pratique, ça c'est moins sage.
Aujourd'hui, quelqu'un qui se forme peu ou pas, c'est pas une question de temps de problème, c'est une question, ça y tente pas ou qui veut pas, parce qu'il y a des formations de qualité, gratuites et de courte durée qui existent et qui peuvent faire en sorte que les cliniciens soient performants.
C'est pour ça que j'adhère moins à cette proposition-là, s'il n'y a pas une introspection en profondeur qui est faite de la part des cliniciens en exercice et qui doivent au quotidien rendre des services à leurs patients.
C'est peut-être un peu sévère comme jugement, mais c'est celui que je porte.
On retient la responsabilisation individuelle.
Je pense que c'est important que chaque génération donne son opinion.
Je suis la première donner mon opinion de trentenaire maintenant.
Donc, toutes les générations doivent s'influencer, puis tant mieux si on a un regard critique de la génération supérieure, supérieure, future, en tout cas, peu importe, dans notre génération, dit avec autant de tact.
Moi, je trouve ça parfait.
Moi, je veux revenir sur le courriel de l'OPPQ.
Moi, quand j'ai lu ça, je me suis dit, leur rôle, c'est de protéger les gens puis de nous faire peur.
Ils ont réussi, dans le fond.
Donc, ils ont atteint leur objectif d'ordre.
Après ça, le point, c'est pour ça qu'on une association professionnelle, c'est pour ça qu'il y a une fédération, c'est pour ça qu'il a des agents de changement, c'est à nous de dire attend un petit peu, il a d'autres choses, c'est quoi les enjeux.
Puis quand on relance l'ordre, parce que moi j'ai relancé l'ordre parce que je leur ai dit que je me positionnais en intelligence artificielle, ce qu'ils m'ont dit, c'est actuellement en intelligence artificielle, l'information qu'on a, Puis là, je veux pas paraphraser, fait que parlez l'ordre si vous avez des questions.
Moi, c'est ma compréhension encore.
Bien, c'est la protection de données qui est importante.
Puis ça, peu importe que tu sois un professionnel de la santé ou que tu sois, si c'est dans le domaine de la tech, la première chose qu'ils vont te dire, c'est adresse la cybersécurité, puis investis en cybersécurité.
Fait que ça, on est tous sur la même égalité.
Après ça, si ça peut te rassurer, François, pour être dans le milieu de la tech, les applications et tout ça, Quand on parle de la notion du medical device, à un certain moment, c'était un aide au diagnostic, au traitement, puis que tu remplacerais un professionnel de la santé.
Il a des lois au Québec pour tous, que ce soit le physiothérapeute, l'ostéopathe, le psychologue, le hurt, n'importe qui qui veut faire quoi que ce soit va passer par ça, puis il a des normes au Québec et en Canadiennes qui vont être là.
Après ça, le rôle des gens d'agents de changement, c'est de voir s'il a des...
comment naviguer là-dedans, mais c'est sûr que la technologie de l'information vient avec un grand investissement.
financiers pour atteindre ces objectifs-là de régularisation, ce qui est un peu difficile parce que les grandes entreprises ont ces moyens-là, puis les petites entreprises n'ont pas nécessairement les moyens.
Heureusement, au Québec, on accepte beaucoup de la subvention.
Je m'encourage à toutes les gens qui ont un projet technologique dans le domaine de la physiothérapie aller de l'avant.
Il y en a de la subvention, c'est disponible.
Partez-vous en affaires, puis soyez un agent du changement.
Puis l'ordre va évoluer, puis on va le suivre.
Parce que si on se rappelle ce que l'ordre faisait avant, puis maintenant, tout a évolué.
C'est normal qu'on soit un peu en retard et qu'on soit plus rapide.
Moi, je vois ça comme un petit coup sur mon épaule.
C'est bon pour mon égo.
Je suis plus rapide, plus innovatrice.
Il faut voir le bon côté.
C'est ça, dans le fond.
Ça va toujours être comme ça.
C'est quoi le futur, je pense qu'on peut finir avec ça, c'est quoi le futur de l'intelligence artificielle et son impact sur la physio, Denis, rapidement, selon toi?
Ça va être majeur.
De toute façon, ça va être majeur pour l'ensemble de la société.
Je dirais probablement même plus que ce qu'Internet a amené à la civilisation.
Bon, ça c'est donc le premier point.
Le deuxième point, ça va être aussi bon et aussi merveilleux que l'on voudra bien le faire comme société, comme individu, parce qu'on participe à la société.
Alors pour moi, il a bien sûr, comme dans tous les pièges qu'il faut éviter, mais si on est capable de bien s'assurer, d'appliquer ça avec intelligence et avec une dose d'humanisme, ça va révolutionner.
Ça a déjà commencé cette révolution-là et ça va être superbe comme possibilité.
Il faut surtout embarquer rapidement dans le train si on ne veut pas arriver en retard à la toute fin, et après ça, être obligé de pédaler deux fois plus vite pour être capable de suivre le rythme.
Alors, ça devrait être une des composantes essentielles, tant dans le système professionnel que au niveau de l'éducation, et c'est certainement le cas présentement.
Mélodie?
Moi, je pense vraiment que l'intelligence artificielle, c'est peut-être mon concept d'accessibilité, Je pense que bien utilisé, on va pouvoir améliorer les traitements, la qualité des traitements, la qualité des soins, puis l'accessibilité aux traitements.
Peu importe, par exemple, un patient qui traîne dans le milieu de la santé, qui essaie de trouver une solution à sa question, qui ne la trouve pas, qui n'a pas les moyens ou qui n'a pas un réseau de contact dans le milieu de la santé en ce moment, c'est excessivement difficile.
Je me dis, s'il y a, d'un, l'intelligence artificielle qui peut peut-être aider pour faire un premier tri ou comme donner de l'information peut-être de meilleure qualité, si on gère bien le data au patient, Bon, moi, il arrive chez le professionnel de la santé, il a déjà fait un bout de chemin, qu'on peut avoir des impacts super importants sur la douleur persistante, la santé mentale, puis tout ça.
Nous, comme professionnels de la santé, notre rôle va être encore mieux, va être plus efficace, ça va être plus agréable.
Moi, je pense que ça peut être un super agent de changement dans le domaine de la physio, puis dans le domaine de la santé, pour améliorer la qualité de soins.
On sait que notre système de santé est malade, on sait que ça va pas bien, qu'il faut trouver des solutions innovatrices, c'est une des solutions, mais je pense que ça peut bien fonctionner.
Amène un bon point, Mélodie, puis moi, je vais terminer là-dessus, mais d'après moi, vous allez me relancer là-dessus aussi.
La technologie, l'impact que ça a eu, l'accès l'information pour nos patients, nos clients, fait en sorte, je le pense, et pour vrai, c'est vraiment une impression, puis vous me corrigerez si vous pensez que je n'ai pas raison, parce que ce n'est pas nécessairement quelque chose pour lequel j'ai des données ou j'ai vu de la recherche là-dessus.
À partir du moment où la qualité et la quantité d'informations est disponible de façon plus importante pour le grand public, j'ai l'impression que les pathologies des plus simples se rendent moins dans notre clinique ou se rendent moins chez nous comme cliniciens, comme professionnels, et on finit par voir davantage de gens avec des pathologies complexes.
J'ai l'impression que l'intelligence artificielle pourrait amener une accélération de ce genre de réalité-là, où j'ai comme l'impression qu'en physio, on va être appelé On l'est déjà, mais davantage, de plus en plus, aider des gens en douleurs chroniques ou en douleurs persistantes.
Et ça, je ne suis pas certain qu'on est toujours bien formé pour le faire.
Puis là, Mélody, tu disais, ça va rendre ça plus le fun.
Je pense qu'il faudrait qu'on demande aux physios puis aux téfis s'ils trouvent ça plus le fun de traiter des gens, des sportifs par exemple, ou traiter des gens en douleurs persistantes.
Mais tu sais, évidemment, si on revient à la formation académique, clairement, Il va falloir que la formation suive les tendances de société qui sont accélérées par la technologie comme l'intelligence artificielle pour rendre les professionnels aussi compétents que possible dans leur rôle, qui peut être modulé ou qui va certainement être modulé par la présence de la technologie comme ça.
Je ne sais pas ce que vous en pensez pour finir.
Moi, j'ai l'impression que ça va rendre le travail plus stimulant.
Ça veut pas dire que peut-être qu'il va y avoir moins de douleurs persistantes, parce que justement, les gens vont avoir été pris en charge avec l'éducation.
On parle de prévention, ça c'est un autre sujet.
Mais je pense que c'est une notion de stimulation.
Moi, je suis sûre qu'il y a des professionnels de la physiothérapie qui quittent la physiothérapie parce qu'ils ne sont plus stimulés, puis ils ne voient plus l'avancement, puis ils sont tannés des entorses de chevilles aussi.
À un moment donné, on a des gens formés, éduqués, intelligents, qui comprennent les données probantes.
Je me rappelle en clinique, quand je me tapais 4-5 entorses, je ne me trouvais pas la plus brillante de la journée.
Alors que quand j'avais un impact significatif pour un cas complexe, puis j'avais résolu le cas complexe, puis j'avais donné des outils, parce qu'il va avoir des outils disponibles, là, je me sentais outillée.
Je me sentais beaucoup moins mal qu'il soit venu me voir et qu'il ait dépensé de l'argent, parce que j'avais une plus grande valeur ajoutée qu'un blog sur l'entorse de cheville.
Donc moi, j'ai l'impression qu'au contraire, il va avoir du empowerment, Les professeurs de santé sont brûlés à faire des dossiers et des choses plates, mais s'ils sont stimulés intellectuellement, ils vont être challengés, ils vont lire.
Notre cerveau est juste là pour être challengé et je pense que c'est le rôle de l'intelligence artificielle.
Alors toute l'importance d'attirer les bons candidats, les bonnes candidates dans les maisons d'enseignement pour jouer ce rôle-là.
Parce que là, c'est le rôle de technicien, puis pas nécessairement à la technique, mais la personne qui fait juste appliquer sans réfléchir, c'est peut-être moins là où est-ce que la physio se situe en 2024.
Denis, pour terminer, le mot de la fin.
Ça m'amène sur plusieurs choses, parce que ce que vous venez de dire est intéressant.
Mais vous savez, quand on adopte une position de clinicien et qu'on veut soigner les gens, parce qu'il ne faudra jamais oublier que quand on regarde notre petite professionnalité, qui est physiothérapeute, on est des thérapeutes, donc on est des donneurs de soins, on est des gens qui soignons les gens.
Et la satisfaction que je ressens quand j'ai fait un bon travail avec une personne qui a une entorse de cheville et que j'ai réellement fait une différence dans sa journée, elle est à peu près entière, même si l'autre cas a été plus challengeant, mais l'important c'est d'avoir réussi faire une différence dans la vie de la personne qui est venue me voir.
Une fois que j'ai atteint ça, que la condition a été plus simple ou plus complexe, mon objectif est atteint parce que j'ai fait ce que je voulais faire.
J'aime soigner les gens.
Donc, dans la prestation de service professionnel, donner un soin m'apparaît être une des choses les plus nobles que l'on peut faire quand on exerce dans le domaine médical, quel qu'il soit.
Alors, oui, le médecin va passer, il va dire c'est une bronchite », puis il va prescrire, mais pour moi, donner des soins, ça a une valeur encore un peu plus noble, et c'est quelque chose qui est d'autant plus apprécié par le patient qu'il est donné avec compassion et avec beaucoup de différence.
Alors, pour moi, ça, ça a une valeur irremplaçable.
Puis la complexité du cas ajoute un peu une dimension, bien sûr, mais elle n'enlève pas, elle ne me prive pas de cette satisfaction-là que je retiens.
Bien sûr, si je faisais des cas à longueur de journée, de montrer à quelqu'un à marcher avec des béquets à longueur de journée, par exemple, je peux comprendre l'idée, mais je pense que vous voyez la nuance que j'apprends d'ici, dans cette perspective-là, d'être au service des gens et de les soigner et de voir dans leurs yeux que j'ai fait une différence pour eux.
Sur ces sages paroles, on remercie tout le monde de nous avoir écouté.
J'espère que ça aura été une conversation, en tout cas moi j'ai trouvé que c'était une conversation intéressante sur où est-ce qu'on se situe en intelligence artificielle en ce moment, en physio, les impacts que ça risque d'avoir, que ça a déjà maintenant mais que ça risque d'avoir dans le futur.
Mélodie, Meilleur Durand, Denis Pelletier, merci énormément d'avoir passé du temps avec moi pour discuter de ça et je suis certain que ce ne sera pas la dernière fois qu'on va en parler.
Merci beaucoup pour l'invitation.
Merci.
Moi, j'invite tout le monde à venir jaser avec nous.
Je veux parler pour moi, mais moi, ça me fait plaisir de parler de technologie de l'information, ça me fait plaisir de parler de la physio.
S'il y en a qui ont des questions, tant mieux si on peut transférer quelques connaissances qu'on a eues ou quelques expériences.
Sinon, juste de discuter, c'est toujours le bienvenu.
Le feedback est toujours plaisant, effectivement.
Puis, pour ma part, ça aide aussi à savoir si les gens trouvent ça intéressant, les sujets qu'on aborde.
Et grâce à la technologie, c'est facile de se parler.
Je parle à des gens qui habitent dans d'autres villes, que je n'ai jamais rencontrés en personne, mais avec qui j'échange davantage que des gens proches de moi.
Donc, évidemment, la technologie permet de faire ça et c'est merveilleux pour ça.
Merci à vous deux d'avoir été avec moi, puis la prochaine.
À la prochaine.