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Élever la physio
Suis-moi alors que j'explore et discute de tout ce qui concerne le marché de la physio et de la santé physique sous un autre angle, au delà de la pratique!
Nous parlerons de l’état de la profession dans le marché de la santé physique en abordant plusieurs sujets allant de la gestion à la psychologie et en passant par les aspects sociaux entourant ou impactant la physiothérapie au Québec et ailleurs.
Discutons et analysons notre marché, apprenons et trouvons des solutions pour qu’ensemble, on puisse élever la physio!
Élever la physio
Les physio peuvent-ils vraiment prescrire des radio? Avec Guillaume Harvey
Pour le dernier épisode de notre première saison d’Élever la physio, je suis avec mon collègue Guillaume Harvey, physio et kinésiologue. On discute de la prescription de radiographies en physiothérapie, un sujet crucial pour notre profession et surtout, un sujet qui va bien au delà de cet acte, jusqu’au fait d’occuper pleinement notre champ d’expertise en physio. On explore les forces et les limites du règlement actuel, les défis rencontrés, notamment le problème des corridors de service, et les opportunités futures pour améliorer notre pratique et optimiser la prise en charge des patients. Bonne écoute!
Rejoins-moi dans cette exploration de la physiothérapie sous un angle nouveau, où l'objectif est de stimuler le débat, d'inspirer l'innovation et de contribuer positivement à l'avenir de la profession. #physio
Tes commentaires et suggestions sont les bienvenus pour enrichir cette conversation et explorer ensemble les sujets qui nous passionnent, pour ensemble, Élever la physio.
@physiofranky
francoisgregoire.com
All right.
c'est François.
Je suis avec mon collègue et ami, Guillaume Harvey, qui est physio et kinésiologue.
Merci d'être là, Guillaume, avec moi aujourd'hui pour ce qui va être notre épisode final de la première saison d'Élever la physio.
C'est notre deuxième fois qu'on discute d'un sujet ensemble et c'est, je pense, probablement pas la dernière.
De quoi est-ce qu'on parle aujourd'hui et pourquoi est-ce qu'on est ici?
Aujourd'hui, on va parler de prescription de radiographie en physiothérapie.
J'ai récemment eu, comme plusieurs de mes collègues, mon processus d'inspection.
Dans le fond, cette inspection se faisait auprès des physios qui détenaient l'attestation de prescription de radiographie qui est en vigueur depuis 2020.
On a appris bien des choses travers ce processus-là.
Ça été super formateur.
On s'est dit que ce serait pertinent d'en discuter et d'aborder essentiellement les forces et les limites du règlement ensemble.
Oui, 100%, c'est de ça qu'on va parler aujourd'hui.
Puis, tu sais, ce règlement-là, comme tu dis, a des forces à prime abord quand on le regarde.
C'est une forme de pouvoir dire déjà qu'en physio, on peut prescrire des radiographies.
Mais effectivement, est-ce que c'est réellement le cas?
Et c'est un petit peu de ça qu'on va parler aujourd'hui.
Peut-être qu'on pourrait commencer par expliquer pour Ceux et celles qui nous écoutent, c'est quoi exactement ce règlement-là sur les prestations de radio?
Qu'est-ce que les fidéos techniquement peuvent faire, ceux et celles qui ont l'attestation pour prescrire des radios?
En fait, ce que le règlement dit, c'est que le motif de prescription de radios, c'est pour exclure une fracture dans le contexte d'une blessure traumatique aiguë qui est survenue dans les 72 heures, afin d'accélérer et simplifier le continuum de soins du patient.
Ici, la notion de blessure traumatique est importante.
ce que je réalisais, c'est que la blessure ne peut pas être atraumatique.
C'est-à-dire que si, par exemple, on suspecte une fracture de stress chez un individu qui aurait développé un syndrome de stress tibial médial avec une douleur vive dans les 48 heures précédant le rendez-vous, on ne pourrait pas le référer pour une radiographie pour vraiment qu'il y ait eu, par exemple, un mécanisme de chute dans ce contexte-là.
Voilà ce que le règlement permet de faire.
C'est sûr que les 72 heures, ça reste quand même restrictif, mais ça nous permet d'augmenter les actes médicaux que nous, on peut faire en physiothérapie dans l'objectif d'obtenir davantage du Collège des médecins éventuellement.
Tu parles d'actes médicaux, mais on pourrait facilement dire que c'est dans notre champ de pratique.
On voit des patients en musculosquelettique avec des traumas.
Essentiellement, on voit deux types de patients en musculosquelettique.
Des gens qui ont eu des traumas et qui ont eu des symptômes suite ça et qui consultent parce qu'ils ont une déficience incapacitée associée à ce trauma-là.
Généralement, les gens, s'ils n'ont pas de douleurs qui les limitent dans leur vie de tous les jours, consultent.
Ils ont beaucoup moins de raisons de consulter.
Puis l'autre type de clientèle, c'est des gens qui ont des symptômes ou des limitations qui se sont installées progressivement.
Souvent, dans cette clientèle-là, le heures ne serait plus, moins que la personne ait eu une blessure dans les 72 heures qui n'est pas en lien avec sa consultation initiale.
Dans tous les cas, effectivement, le 72 heures est relativement limitant.
Il faut que ça adonne qu'on voit ces gens-là en clinique pour pouvoir faire cette prescription-là.
Je pense que peut-être qu'avant de rentrer dans les points positifs et les points négatifs, de la prescription d'imagerie ou de la prescription de radio.
On ne peut même pas dire d'imagerie parce que ça inclut rien d'autre que les radiographies.
Il y a une réalité où on est tous très occupés en clinique, donc c'est possible que quelqu'un qui a eu un trauma récent Peut-être qu'aujourd'hui tu le vois, la personne a eu son trauma hier, Guillaume, là tu penses que tu devrais référer parce que tu as, mettons, des règles d'Ottawa positives à la cheville, tu vas référer pour une radiographie.
Mais en même temps, si ton horaire est plein, puis que la personne doit attendre une semaine avant de te voir, par exemple, ce qui est le cas de bien des professionnels amphibiaux, bien là on part automatiquement du 72 heures.
Donc là, à quel point est-ce qu'on est vraiment apte et capable de voir ces gens-là rapidement, c'est ça l'enjeu principal.
Effectivement.
Je pense que ce qu'on réalise aussi, c'est que comme le 72 heures est quand même restrictif, ça fait en sorte que les prescriptions de radio, on n'en fait pas beaucoup.
J'en ai peut-être fait quatre en deux ans et demi de pratique, puis ces quatre-là sont survenus essentiellement dans un horizon de six mois.
Après mes deux premiers ans de pratique, il n'y avait pas eu un seul contexte qui se prêtait à la prescription de radiographie, mais c'est certain que c'est pratique d'avoir cette possibilité-là de prescrire une radiographie lorsqu'il a une blessure traumatique.
Je pense qu'on est tout à fait formés pour exclure ces fractures-là via les règles d'Ottawa, plus que certains autres professionnels qui ont davantage d'actes médicaux que nous.
On en parlera tout à l'heure.
Je pense que ça va être intéressant d'aborder ça.
Exact.
Puis, je pense que c'est négatif.
Ben t'sais, je veux dire, encore une fois, peut-être même avant encore de rentrer là-dedans, Guillaume, t'sais, je pense qu'on doit peut-être, pis nous, toi pis moi, on n'est pas l'ordre professionnel, on négocie pas avec le collège des médecins, on n'est pas l'ordre de la physio, t'sais, évidemment.
Je pense que c'est important qu'on mentionne déjà un petit disclaimer, là.
Nous, on va, on prend acte de qu'est-ce qui se passe sur le marché en ce moment, pis je pense que la première chose qu'on doit se demander, c'est pourquoi est-ce que ça serait une bonne, ou fait une bonne chose, Ça serait, on peut voir avec ce qu'on va en discuter par la suite.
Mais pourquoi est-ce que c'est une bonne chose que les filiaux puissent prescrire des radios?
C'est quoi l'intention de l'Ordre professionnel en négociant ça avec le Collège des médecins qui lui doit, le Collège étant masculin, les médecins du Collège des médecins doivent accepter qu'on ait le droit de faire ça.
Alors, c'est quoi l'intention de l'Ordre Puis c'est quoi l'intention du collège en rendant ça possible?
Je pense qu'on pourrait peut-être commencer par parler de pourquoi est-ce que c'est une bonne chose?
Puis pourquoi est-ce que ça a vu le jour?
Évidemment, c'était Denis Pelletier, notre président, à ce moment-là, alors professionnel d'affiliés, c'était lui qui était présent quand les Les radiographies sont devenues possibles, la prestation de radio est devenue possible pour les professionnels en physio, ou les physios en tant que tels.
Donc, on n'aura peut-être pas son centre-classe chez lui directement, mais peut-être que toi et moi, on peut extrapoler un peu sur pourquoi.
Donc, pourquoi d'après toi, c'est une bonne chose, et pourquoi est-ce que l'Ordre a voulu mettre ça de l'avant, et le Collège des médecins était d'accord avec Antika dans cette limite-là?
L'objectif, c'est d'accélérer la prise en charge du patient.
Plutôt que le patient ait besoin de se présenter à l'urgence, plutôt qu'il ait besoin de prendre rendez-vous avec son médecin de famille, pour lequel on ne se cachera pas, il a des délais qui vont de jours à deux semaines pour ceux qui ont un médecin de famille, qu'ils puissent en première ligne être vus rapidement et avoir une prescription de radiographie dans une clinique de radiologie privée, par exemple, qui serait couverte par l'ARAMQ, pour lequel il n'y aurait pas besoin de débourser de sa poche.
Ensuite, être référé vers un médecin spécialiste, exemple un orthopédiste dans le cas où une intervention chirurgicale, une immobilisation seraient jugées nécessaires.
Ce qu'on réalise dans le règlement et ce que j'ai réalisé dans le processus d'inspection professionnel aussi, c'est que l'une des limites du règlement, Le médecin traitant, qui est en soi le médecin qui prend en charge, celui qui va assurer le suivi de l'ensemble des rayons express qui est exemple par une clinique, ça devrait être idéalement un orthopédiste.
Parce qu'à ce moment-là, si l'orthopédiste prend en charge, prend connaissance des résultats positifs, dans l'immédiat ou dans les dans les heures suivantes, il peut prendre rendez-vous avec le patient pour assurer l'immobilisation et l'intervention chirurgicale nécessaire.
Alors que si le médecin de l'état se trouve être le médecin de famille, exemple qu'on sera affiché à un groupe de médecins de famille avec un médecin de garde qui prendra en charge des résultats que nous on prescrit, bien là, il y a un intermédiaire.
Donc, il faut que ce médecin de famille-là fasse sa référence vers un médecin spécialiste, et ça c'est s'il n'est pas en congé ce moment-là, pour pouvoir dans le fond, effectuer le suivi du résultat radiologique positif.
Il peut y avoir encore une fois un délai.
Ce qu'on se demande, c'est dans ce contexte-là, est-ce que ce n'est pas plus rapide d'envoyer le patient l'urgence, même s'il faut qu'il attende heures?
d'utiliser le corridor de service qui est vraiment même l'urgence, où là, il y aura une référence directe vers l'orthopédiste, à même l'établissement où le patient est consulté, et où le jour même, il pourrait potentiellement, hypothétiquement, voir le patient.
Ce sont des questions qui méritent d'être mises de l'avant.
Dans le fond, je pense que c'est le point le plus problématique de ce règlement-là.
Est-ce qu'on économise vraiment?
Parce qu'en fait, je pense qu'on peut peut-être revenir d'une coche.
Pour être capable de prescrire des radiographies, les physiothérapeutes doivent avoir ce que l'Ordre appelle, puis évidemment, j'imagine le collège aussi, ce qu'on appelle un corridor de service.
Et là, c'est quoi un corridor de service?
C'est une relation directe.
Ce n'est pas complètement clair dans le règlement, on parle de coordonnées de service, mais si on comprend bien ce que ça veut dire, c'est une relation directe avec un médecin qui lui devient responsable, un ou plusieurs médecins qui deviennent ou deviennent responsables des résultats de radiographie et surtout dans le cas où c'est positif.
Évidemment, si c'est négatif, ce n'est pas tellement compliqué, mais si je comprends bien, on n'aurait pas plus le droit de prescrire des radiographies si on avait que des cas négatifs.
Mais bon, si on ne décide pas après ma part, normalement, quand on envoie en radio, c'est parce qu'on a un doute qu'il y a une fracture, évidemment.
Donc, si on n'a pas un lien...
Là, si on a un lien avec une clinique de radio, par exemple, dans laquelle il a des médecins qui sont au minimum des radiologistes, Si, selon ce qu'on fait, on n'a pas un corridor de service où il y a un médecin, techniquement le radiologiste ou les radiologistes qui y travaillent, ne sont pas appelés à faire le suivi avec le patient, selon l'ordre, ce n'est pas un corridor de service.
Un corridor de service, c'est un médecin qui va faire le suivi avec tous les patients, après que le résultat soit rentré par rapport à la radio.
Dans bien des cas, on sait que les médecins ne font pas de suivi quand le résultat est négatif.
Mais bon, ça prend ce lien-là qui est créé avec un ou des médecins, peu importe où, qui vont prendre la responsabilité du résultat de l'imagerie.
Donc, avoir une relation avec une clinique de radio, si dans la clinique de radio, les radiologistes ne veulent pas prendre la responsabilité des résultats radiographiques, à ce moment-là, selon l'ordre, ce n'est pas un corridor de service.
Est-ce que je comprends bien, Guillaume?
C'est exactement ça.
Puis l'idée, c'est d'avoir vraiment une entente soit verbale ou écrite, une entente de collaboration avec un médecin, que ce soit un médecin de famille ou un médecin spécialiste, radiologiste, orthopédiste, qui va se porter garant de l'ensemble des résultats radiographiques, évidemment des résultats radiographiques positifs, et qui va être informé d'emblée de la prescription de radio, donc avant même que la radio ait été passée, et qui va être informé du résultat, que le résultat soit positif ou négatif, Si c'est positif, c'est le médecin en soi qui va assurer le suivi.
Puis nous, comme physio, on engage notre responsabilité professionnelle, donc on doit s'assurer que le suivi avec le médecin est assuré aussi et que le patient s'est retrouvé dans le bon corridor de service subséquent, en quelque sorte.
Ce qu'on réalise, c'est qu'il y a quand même des intermédiaires.
C'est pertinent et utile d'ajouter un intermédiaire de plus en se disant qu'on sort du temps, ce qui n'est pas nécessairement toujours le cas selon les réalités, si on compare la région à la ville.
Il existe même du tourisme médical qui se fait, parce que justement, le temps d'attente l'urgence, dans bien des cas, des fois en région, va être un peu plus court, puis les références vers les métiers spécialistes vont se faire très, très rapidement, de façon fort efficace, au point où les gens vont penser à consulter l'urgence plutôt que d'aller voir le médecin de famille.
Oui, c'est ça.
On pourra en parler un petit peu plus tard.
Qu'est-ce qui se passe où?
Parce que c'est sûr que quand les communautés sont plus petites, généralement, il a une proximité qui se crée entre les intervenants qui ne travaillent pas nécessairement dans le même milieu, comme dans un hôpital, par exemple.
Parce que des fois, tu as des endroits où c'est tellement petit que, par exemple, il a une clinique de physio dans la ville, il a quelques intervenants, puis il y a un hôpital.
Donc, évidemment, ça devient naturel d'avoir des relations ce moment-là.
Quand on parle d'envoyer le médecin, parce que l'intervenant supplémentaire dont tu parlais, c'est un médecin omnipraticien.
partir du moment où, et c'est toujours dans le contexte où il y a une fracture, le médecin omnipraticien doit, après avoir pris compte des résultats positifs de la radio, doit avertir le patient et doit référer le patient, par exemple, en orthopédie pour avoir soit une intervention chirurgicale ou une mobilisation, ou du moins l'opinion du chirurgien orthopédique ou de la chirurgienne orthopédique, à savoir s'il n'y a rien à faire, puisque c'est correct dans certains cas de micro-fractures ou de fractures non déplacées, sinusitables et compagnie, ça peut être correct de ne pas intervenir au-delà de simplement respecter les limites des capacités de la personne.
C'est déjà un enjeu.
Si mon corridor de service est avec un médecin omnipraticien, je n'accélère pas vraiment le processus.
dans le sens où j'aurais pu juste envoyer le patient vers ce médecin-là sans moi-même prescrire une radio.
Je dis moi-même, mais moi-même, je n'ai pas le droit de prescrire des radios, mais je me mets dans la peau d'un physio qui a l'attestation parce que ce serait juste plus rapide finalement qu'il voit son médecin et que le médecin s'en occupe.
Ça fait en sorte que je n'aurais pas la responsabilité sur mes épaules de gérer ça.
Il ne change rien si finalement j'envoie juste le patient vers le médecin versus la responsabilité que je prends, mais que le médecin doit être au courant de toute façon.
Il a une deuxième chose prendre en considération, c'est qu'on pense qu'on fait des économies de temps, mais pas vraiment.
Est-ce qu'on fait des économies d'argent?
Pas vraiment non plus, parce que le médecin omnipraticien, évidemment, il doit prendre responsabilité du résultat du patient et il va facturer la RAMQ.
Donc là, toi et moi, Guillaume, si on prescrit des radios, on va payer plus cher pour ça, mais on a pris de notre temps.
Le patient a payé de sa poche ou d'assurance pour Nénovoire.
Mais là, il y une double facturation encore parce que le patient avoir un suivi avec le médecin, avant de finalement peut-être voir l'orthopédiste.
Donc là, ça rejoint, c'est pour ça que je voulais juste qu'on revienne un petit peu pour expliquer ça, ça rejoint ce que tu disais tout à l'heure en lien avec le fait que le corridor de service pourrait aussi bien se faire directement avec un orthopédiste ou une orthopédiste directement, compte tenu qu'on aurait, là on aurait On aurait une accélération dans le sens où le physio ou la physio devient l'intervenant de première ligne, puis la personne qui va faire le suivi par la suite, c'est l'orthopédiste qui est déjà la bonne personne pour faire l'intervention, si nécessaire, suite au résultat de la radio.
dit.
Je pense que ce qu'il faut réaliser, c'est que dans le contexte où il y aurait un délai de prise en charge par un orthopédiste de l'ordre de deux à sept jours, par exemple, on a quand même affaire à un résultat radiographique positif.
où on a engagé notre responsabilité professionnelle, où le médecin a engagé sa responsabilité professionnelle, s'il a pris connaissance du résultat aussi.
Puis, il y a une immobilisation à effectuer.
Mais là, de quelle façon cette immobilisation-là d'hôtel s'articulait?
Pour certaines pathologies, on sait que les immobilisations doivent être bien encadrées et doivent être faites évidemment de façon précoce pour permettre une bonne consolidation de la fracture.
Mais là, on sort vraiment de notre cadre de responsabilité professionnelle, mais on se met quand même dans le trouble.
Donc, aussi bien vraiment avoir un corridor de service évidemment avec un orthopédiste, qui va pouvoir prendre en charge les résultats radiographiques dans les médias, mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
Je pense qu'on a affaire quand même un mécanisme qui va pas loin favoriser les plus grandes bannières aussi, qui vont travailler par exemple dans des cliniques médicales avec des orthopédistes à proximité, où le corridor va pouvoir se faire de façon directe.
Mais lorsqu'il n'y a pas un orthopédiste qui travaille à même l'établissement avec lequel tu peux avoir des discussions de couloirs, par exemple, je pense que ça devient difficile d'établir le fameux corridor de service.
Ça se demandait s'il avait des travailleurs autonomes qui sont en mesure d'établir ces fameux corridors de service pour pouvoir exploiter le règlement de la bonne façon.
Là, c'est un bon point parce que les personnes qui vivent d'amour et d'eau fraîche, les médecins qui prennent ces responsabilités supplémentaires, dans le fond, c'est sûr qu'ils ne le font pas bénévolement ou en tout amour de la profession parce qu'encore une fois, comme tu le dis, il y a un impact sur la responsabilité professionnelle.
Quand je dois faire des suivis supplémentaires, je pense que si je suis médecin, je vais les attendre d'être émunérés à juste titre pour prendre ces responsabilités supplémentaires.
Corrigez-moi si je me trompe, cher médecin, mais est-ce qu'il y en a qui vraiment prennent responsabilité de patients supplémentaires, et même parfois sans même les avoir vus, compte tenu que ces médecins-là vont recevoir la prescription, comme quoi, par exemple, toi, Guillaume, tu as prescrit une radiographie, puis ensuite recevoir la radio, puis là, le résultat positif.
Je te passe confiance si je suis médecin, Guillaume, pour prendre sur mes épaules, finalement, la responsabilité de ta prescription.
C'est comme si ça devenait une ordonnance commune.
C'est comme si le médecin qui prend cette responsabilité-là donnait à un milieu ou à un physio ou une physio une ordonnance permanente d'avoir le droit de prescrire avec ma responsabilité finalement.
C'est un peu ça le corridor de service.
Je ne sais pas comment un physio ou une physio qui pratique comme travailleur autonome seul dans son local peut réussir à développer ce genre de corridor-là.
Les médecins y sont occupés, puis ils se font courir après, pas juste par nous.
Ça fait que c'est sûr qu'ils vont se retourner vers des endroits où ça risque d'être le plus profitable en termes de « je le fais, puis je vais avoir de la clientèle, puis je le fais, puis je vais avoir une rémunération qui va y être associée.
» Donc, c'est ça.
Là, on se demande dans quelle mesure est-ce que les physios sont réellement capables d'appliquer ça.
On est environ 3000 au Québec en privé.
Il y a environ la moitié qui travaille dans des plus grandes bannières.
L'autre moitié qui travaille dans des plus petites bannières, des cliniques individuelles ou comme travailleurs autonomes.
Alors, le 1500 physios qui pratiquent dans des plus petites bannières ou des cliniques individuelles ou comme travailleurs autonomes, sur le pourcentage qu'il a, qui peuvent presque être des radiographies, combien sont réellement capables de le faire.
Alors là, est-ce que c'est un règlement qui favorise une partie des professionnels?
Il y a des choses à faire pour améliorer ça.
Exactement.
Par rapport à ce que tu disais tout à l'heure, tu définissais le corridor de service.
En lisant le règlement, j'ai sorti la définition même.
Probablement que ça va t'intéresser et ça va pouvoir intéresser les autres physios.
En fait, la façon dont c'est décrit, c'est le corridor de service, c'est une voie de circulation qui va être assurée par des ententes de collaboration entre des professionnels et des établissements, qui est destinée répondre dans les meilleurs délais aux besoins des patients en utilisant de façon efficiente les ressources du réseau.
Si on se permet de critiquer de façon constructive la définition, ça revient un peu à ce qu'on disait tout à l'heure.
Est-ce que vraiment on utilise de la façon la plus efficiente les ressources du réseau?
Je donne un exemple, lorsqu'on prescrit une radiographie, il faut que d'emblée, il ait une communication qui soit établie avec le médecin.
Donc, il y a une lettre qui va lui être adressée comme quoi on a prescrit une radiographie, que dans l'éventualité d'un résultat positif, dans les 48 heures, donc via le dossier Santé-Québec, qu'on informe le patient du résultat, qu'on informe le médecin, qui lui aussi va prendre acte et évidemment prendre responsabilité du résultat, qu'il a le résultat positif, puis s'assurer que le patient a été référé vers le médecin spécialiste si ce médecin-là, évidemment, n'est pas le médecin traitant, en fait, dans notre corridor de service établi.
Mais comme on dit, il y a quand même beaucoup de...
de petits actes qui doivent être faits, depuis l'ordonnance de radiographie dans le formulaire de prescription, avec la lettre, ensuite le suivi du résultat de radiographie sur le dossier Santé Québec pour lequel on ne reçoit pas de notification.
Ça, c'est un autre élément à considérer ici.
c'est un élément de la logique majeure, Guillaume.
ça change complètement parce qu'à l'époque où le règlement a été rédigé, bien le dossier Santé Québec n'était pas, n'existait pas, n'était pas accessible aux physiothérapeutes.
Ça fait que ça change complètement la donne de se dire que nous, dans les 24-48 heures, on peut consulter le résultat sitôt qu'il est accessible sur le dossier Santé Québec puis en informer le patient aussi.
Ça fait qu'on a cette responsabilité d'informer le plus rapidement possible, donc idéalement dans les 48 heures, le patient du résultat radiographique positif.
Mais là, est-ce que ça ne devrait pas être la responsabilité du médecin si on a établi un corridor de service puis qu'on l'a informé au préalable?
Ce que le règlement met de l'avant, c'est que nous, on doit informer le patient.
On double les tâches pour deux professionnels de la santé qui sont déjà surchargés en termes de responsabilité, on ne se cachera pas, pour lequel l'un d'entre eux n'est pas rémunéré pour le faire aussi.
Puis on veut toujours offrir le meilleur intérêt du patient, mais comme on disait, je pense qu'on gagne à être reconnu à notre juste de valeur pour l'ensemble des petits actes qu'on va devoir cumuler au cours de ce processus de prescription de radiographie, parce qu'aussi bien, sinon, envoyer le patient l'urgence, oui, il va attendre plus longtemps, mais il va être référé dans un corridor de service formellement établi vers un orthopédiste plus rapidement que si on passait probablement par un intermédiaire.
Fait que voilà pour la définition, je. Pense que c'est dise 100%.
Oui, et cette réalité technologique, le dossier Santé Québec, t'as vu quel point c'est laborieux d'avoir accès à ça, de se connecter à ça.
Ce n'est pas disponible facilement sur n'importe quel ordinateur.
Chez nous, on doit trouver des vieux ordis sur lesquels le service est compatible.
La technologie n'a pas suivi, même si ça a coûté des milliards aux Québécois, aux Québécoises.
de développer ce dossier-là sur la dernière décennie ou un peu plus que ça.
Alors, dans le règlement sur les radiographies, puis là tu me collerais si je me trompe, Guillaume, ça ne parle pas du DSQ, alors comment est-ce qu'on ferait pour avoir accès aux résultats sans avoir accès au DSQ.
Il me faudrait que j'appelle la clinique où le patient fait la radio à tous les jours avec le papier que le patient m'a signé pour autoriser une sortie de document.
On parlait des physios qui pratiquent dans des petites bannières, des cliniques individuelles ou comme travailleurs autonomes, qui ont le permis de prescrire des radiographies et qui ont accès, idéalement, aux dossiers Santé Québec.
On est rendu probablement avec le plus grand nombre.
Ces gens-là, il faut qu'ils réussissent à avoir un corridor, développer un corridor de service avec des médecins.
Ça devient très limitant dans la possibilité, finalement, de prescrire des radiographies en respectant le règlement adéquatement.
Je vais m'imaginer travailler dans une grosse ligne de physio qui est peut-être dans un GMF ou à côté d'un GMF ou côté d'un bureau médical.
Évidemment, les médecins deviennent des collègues parce qu'on les côtoie fréquemment.
J'ai l'impression que ça pourrait tourner les coins ronds sur ce règlement-là, où finalement, moi, je suis au courant des radiographies, celle qui sort négative, le médecin n'est pas trop mis au courant, puis celle qui sort positive, c'est là que je dois appeler, je vais sortir de mon bureau, puis je vais aller voir mes collègues médecins pour leur dire « Là, il faut faire un suivi avec ce patient-là, compte tenu que la radiographie finalement, elle est positive.
» Donc c'est plus facile d'établir un corridor de service quand on travaille avec des médecins, mais c'est ça le défi.
En clinique privée, on ne travaille pas toujours avec des médecins et on n'a pas plus accès à eux facilement de façon générale que M.
et Mme Tout-le-Monde finalement.
Clairement, par rapport à ce que tu disais, l'époque où le règlement a été rédigé, il fallait informer ou communiquer avec la clinique de radiologie dans les 48 heures si on n'avait pas eu de réponse de leur part.
C'était de la responsabilité de la clinique de radiologie de nous informer du résultat via le médecin traitant.
À savoir si c'était fait à ce moment-là avant l'arrivée, l'avènement du dossier Santé-Québec, c'est une autre question.
Puis, justement, faire les communications subséquentes si dans les heures, le résultat n'était pas rendu accessible.
Là, on accès au dossier Santé-Québec, donc on réduit quand même le lot d'actes qui doivent être faits en cours de processus parce que via la clé, on peut avoir accès directement.
Mais à ce moment-là, il fallait passer par, encore une fois, un autre intermédiaire qui était la clinique de radiologie, puis recourir après pour obtenir le résultat.
Alors que dans le contexte où le médecin, le résultat été déposé sur le dossier, c'était un peu plus facile.
Mais quand même, on engagé notre responsabilité professionnelle et celle du médecin.
Elle est là un peu l'ambiguïté.
Je confie le dossier au médecin, mais il faut que je m'assure qu'il en ait bien pris en charge.
Alors que souvent, si je communique avec le médecin, j'envoie un peu comme une bouteille d'eau la mer sans s'accuser de réception dans bien des cas, comme on fonctionne via télécopieur.
Ça devient complexe et compliqué de se dire, est-ce que finalement le médecin va se porter garant, même si j'ai établi un corridor de service du résultat radiographique positif, parce que, qu'il soit positif ou négatif, moi, comme j'ai engagé ma responsabilité procédurale en faisant la précision de radio, je dois m'assurer de A à Z que le patient est bien pris en charge.
Donc, on poursuit le suivi en physiothérapie, selon l'accord du médecin d'ailleurs, si le résultat se trouve être négatif.
ou qu'on puisse poursuivre, qu'on puisse référer vers un médecin spécialiste, c'est-à-dire un orthopédiste, si le résultat, il est positif.
Donc, ça, c'est une critique que je pense qui peut être formulée vis-à-vis du règlement.
dans tout ça, ce qu'on doit, avec le recul, on vient de discuter, il faut se poser la question, puis je pense avec ça, le titre de notre podcast aujourd'hui, Guillaume, de l'épisode, c'est « Est-ce que les physios prescrivent vraiment des radios?
Compte tenu quel point c'est laborieux, puis qu'on implique finalement quand même un médecin, qu'il est.
Puis, encore une fois, dans le contexte où, finalement, on ajoute juste une strafe supplémentaire de consultation ou un professionnel de plus dans le contexte où, si on compare tout ça, comme tu le disais tout à l'heure, je pense que, versus référer le patient à l'urgence de l'hôpital, où on n'a pas plus d'entrée que personne, on peut toujours faire une lettre qui va être lue par la personne qui va voir notre patient au triage, mais là où, finalement, Tout est organisé l'urgence de l'hôpital pour faire le suivi avec le patient, évaluer son risque de fracture.
Il va y avoir un genre de 360 qui va se faire généralement à l'hôpital directement compte tenu que c'est un peu ça le rôle de l'urgence de l'hôpital finalement.
Si le patient s'est positif, soit qu'il va voir l'orthopédiste rapidement ou si des fois, si on donne un rendez-vous, la personne peut revenir le lendemain ou le surlendemain, etc.
dépendant de la gravité de ce que le médecin, à l'urgence, va avoir déterminé.
on se posait la question avant d'entrer en Onde, si on veut, Guillaume, est-ce que ça ne serait pas plus pertinent d'avoir la possibilité de référer de façon prioritaire ou en tout cas plus rapide ou d'avoir comme un genre de corridor de service directement avec l'urgence d'un hôpital?
Ce serait peut-être mieux parce qu'on ne voit pas juste des gens avec des fractures, on voit des gens avec des red flags, on voit des gens avec un paquet de pathologies qu'on peut voir chez nous et qui sont finalement des urgences.
Le syndrome de la queue de cheval.
J'ai eu un patient qui est en train de développer une bactérie mangeuse de chair dans sa cuisse.
Donc évidemment, ces gens-là, quand c'est dangereux, ils sont pris en charge rapidement l'urgence quand même, mais ce serait peut-être plus pertinent d'avoir juste un corridor de service directement avec l'urgence finalement.
Puis on sait qu'encore une fois, en plus, il a de plus en plus de filiaux qui travaillent dans les urgences des hôpitaux.
Je pense que comme tu dis, oui, on gagne à avoir plus de physios qui travaillent dans les urgences pour faire du triage de cas musculosquelétiques.
Dans la mesure où ils font ce triage-là, ils peuvent voir peut-être prioritairement ces cas musculosquelétiques-là et délaisser les cas qui seraient, par exemple, plus des affections systémiques à des urgentologues qui sont plus habilités à prendre en charge ces patients-là.
Je donne un exemple.
Dans la dernière semaine, j'ai référé une patiente à l'urgence et qui suspectait une rupture complète du tendon d'Achille.
La patiente s'est retrouvée à l'urgence, elle attendu quelques heures, mais il s'est avéré que c'était bel et bien une rupture complète du tendon d'Achille et le lendemain, elle était opérée.
On a quand même eu affaire à un corridor de service établi via l'urgence qui a été fort efficace et qui n'aurait pas été aussi rapide si j'avais un corridor de service avec un orthopédiste et que j'avais communiqué avec l'orthopédiste pour lui dire que je suspectais ça.
on prenne le rendez-vous et que la patiente voit le médecin spécialiste en question, il aurait eu un délai.
Alors que dès qu'il un résultat positif, que ce soit une échographie ou une radio X, à l'urgence, mais ils sont tenus légalement et professionnellement d'assurer un suivi rapide, selon l'urgence du cas.
C'est à suivre.
Puis après ça, est-ce qu'éventuellement on pourrait élargir la pression de radiographie au-delà des 72 heures?
C'est sûr que je pense qu'on gagnerait en responsabilité professionnelle, parce que là, ce qu'on voit, c'est que même si on engage notre responsabilité professionnelle, on ne gagne pas tant en autonomie professionnelle avec la prescription de radiographie dans l'état actuel des choses, comme on doit rendre des comptes en tout temps au médecin traitant, qui, lui, doit peut-être rendre des comptes aussi si ce n'est pas le médecin spécialiste et donc que c'est un médecin de famille.
Exactement.
Ça fait partie à quel point ce règlement-là, finalement, amène une possibilité que ce soit laborieux, si le milieu où le physio travaille n'a pas un lien direct, comme tu le disais tout l'heure, idéalement avec des orthopédistes.
Donc que le résultat finalement est envoyé l'ortho puis qu'il ait un suivi.
Mais encore une fois, comme tu disais, dans des cas traumatiques aigus, c'est l'urgence finalement qui devient le meilleur endroit pour faire un suivi.
Là, on pourrait aller plus loin et dire « bon, est-ce qu'on pourrait faire une prescription de radiographie?
Je pense qu'on peut peut-être parler des points positifs de ce règlement-là, qui est un pas peut-être plus de côté que vers l'avant, qui est un pas, en tout cas, dans une direction d'obtenir plus ou prendre davantage la place dans notre champ de pratique en physio, on fait du musculosquelettique, on est formés des tonnes d'heures, on est certainement les professionnels de la santé qui sont le plus formés en neuromusculosquelettique, donc habiletés à comprendre et connaître les nécessités par rapport aux imageries.
Si on parle de pouvoir faire des radiographies sur plus de 72 heures, on parlerait de douleurs plutôt chroniques, Par exemple, dans ma carrière, j'ai déjà vu un scaphoïd, douleur chronique de plus qu'un an, qui était finalement une nécrose avasculaire.
La radio est généralement toujours le premier test qu'on fait.
Sur la radio, il avait eu des anomalies, puis ça a fini par être confirmé par IRM ou SynthiQ.
Je ne me rappelle plus exactement, mais dans tous les cas, d'avoir été capable d'envoyer directement le patient vers la radio, ça a peut-être pu être déjà une étape de sauvée pour le patient.
Il a aussi d'autres imagines qu'on pourrait avoir.
à faire passer à nos patients dans un contexte plus chronique, moins urgent, dans un contexte de peut-être future chirurgie.
Si on parle, par exemple, de quelqu'un qui a blessé à l'épaule il y a un an, qui est resté avec une faiblesse, etc., bon, bien là, on est un an plus tard, puis j'ai peut-être dans mon évaluation en physio une perte de force notable en rotation externe, par exemple.
Et là, peut-être que vu qu'il eu un trauma il y a un an, puis que la personne n'a jamais vraiment consulté plus ce qu'il faut, peut-être que moi je me disais, il peut-être une déchirure complète au niveau de la corde des rotateurs, il faudrait que j'envoie cette personne-là passer une résonance magnétique.
Ça ne veut pas dire que je vais cesser mes suivis en physio, compte tenu qu'on a certainement des défiances et incapacités aller à l'adresse avec cette personne-là, mais ça me donnerait l'opportunité d'avoir un portrait, ou de venir confirmer finalement le portrait que je vois en clinique, ce qu'on n'a pas à faire tout le temps, mais qui pourrait être intéressant à bien des égards, de venir confirmer finalement notre diagnostic en physio avec une imagerie.
Effectivement.
De référer vers les médecins spécialistes, donc les orthopédistes, au bon moment dans le continuum de soins, plutôt que de tirer sur la gâchette trop rapidement.
Ça fait un peu plus de trois mois qu'on fait de la physio, le patient ne semble pas répondre au traitement conservateur.
Je ne traite pas vraiment sur le terme de traitement conservateur, mais le traitement en physiothérapie via exercice d'éducation, recommandation, activation progressive.
non-invasive.
Traitement non-évasif, je préfère ce terme-là.
Puis là, dans le contexte où il ne répond pas à ce traitement-là et qu'on considère avoir tout essayé ce qui est en notre possible dans le coffre outils qu'on a à notre disposition, bien là, on pourrait référer vers un orthopédiste avec lequel on aurait pu établir un corridor de service pour des blessures qui sont atraumatiques, mettez des lésions dégénératives complexes, exemple des lésions meniscales, qui pourraient être des indications d'opérations en fonction des données probantes qu'on connaît.
Et il aurait beaucoup moins de patients dont la condition serait médicalisée de façon active, avec un risque de douleurs persistantes, subséquentes, qui est augmenté dans le contexte où on infiltre rapidement et on intervient chirurgicalement trop rapidement, trop souvent, avec tous les coups qu'on connaît aussi.
Et sachant que, comme tu en parlais avec Blaise Dubois, dans bien des situations finalement, il n'y a pas d'indication d'opérer et que ce n'est pas mieux qu'un placebo.
Je vois l'avenir de la physio un peu plus dans le fait de gagner davantage d'actes médicaux, non pas pour médicaliser davantage les conditions, mais pour moins les médicaliser et savoir quand ça devient pertinent de le faire.
j'aime discuter.
C'est une phrase que je dis parfois.
Je pense qu'il n'y aurait rien de plus puissant que toi et moi, si on avait le droit d'infiltrer de la cortisone à des patients, puis que là, on les voit, par exemple, une semaine après une douleur, l'épicondylite, l'épicondylalgie, douleur latérale du coude, puis que là, la personne veut une infiltration cortisone, puis je pense qu'il n'y aurait rien de plus puissant que de dire « j'invite les médecins le faire dans les cas où ce n'est pas pertinent d'infiltrer, mais de dire Je pourrais t'infiltrer aujourd'hui, mais ce n'est pas la bonne chose à faire pour ta récupération dans un futur à moyen et à long terme, donc dans les risques associés avec, par exemple, des infiltrations, puis dans un contexte où on connaît l'impact négatif potentiel, puis on sait On sait l'évolution de la plupart, le pronostic de la plupart de ces pathologies-là ne nécessite pas d'intervention invasive, comme on disait tout à l'heure.
Donc, je ne pense pas qu'il y aurait grand-chose de plus puissant qu'on puisse dire qu'on peut le faire au patient, mais qu'on ne le fait pas parce que ce n'est pas la bonne chose à faire.
C'est comme un patient qui arrive un médecin et qui veut absolument, je ne sais pas, telle médication pour sa problématique parce qu'il s'est auto-diagnostiqué.
C'est très puissant que le médecin puisse dire « je pourrais te prescrire ces médicaments-là, mais ce n'est pas ce dont tu as besoin.
On ne devrait pas faire ça maintenant.
C'est très puissant d'avoir ces pouvoirs-là, mais de ne pas nécessairement les utiliser en expliquant aux patients pourquoi.
Je parlais des corridors de service avec un orthopédiste ou des trucs comme ça.
Je pense que le mieux pour la physio, ce serait que ça n'existe pas, ces corridors de services-là.
Ça va favoriser certains groupes.
Les médecins omnipraticiens font de la première ligne.
Le plus gros problème avec le fait de référer des médecins en deuxième ligne, c'est leur salaire.
Il faut qu'ils soient référés par des médecins omnipraticiens pour être payés comme des médecins de deuxième ligne.
Mais nous, en physio, on est en première ligne.
Quand on réfère aux médecins, en deuxième ligne, par exemple à l'orthopédiste, l'orthopédiste devrait pouvoir prendre notre prescription.
Le fait qu'on dirige le patient vers, pas Monsieur X ou Docteur X, l'orthopédiste, vers n'importe quel orthopédiste, devrait être vu comme étant une référence de première ligne vers la deuxième ligne.
Ça réglerait ce problème-là de corridor de service.
On sait, il y a un paquet d'études, puis je ne suis pas assez fair pour les nommer, mais il un paquet d'études qui démontrent que les physios sont aussi efficaces que les médecins.
pour référer, pour des bonnes raisons finalement, à des chirurgiens, donc de ne pas référer des patients qui n'ont pas besoin d'une intervention ou d'une opinion d'un chirurge orthopédique, par exemple.
Oui, au Québec, entre autres, dans les pratiques avancées en physio, on voit de plus en plus de physios qui vont travailler à l'urgence, qui vont travailler dans des groupes de médecine de famille, qui vont faire le triage des cas musculosquelettiques, et que s'il y a des « red flags », ils vont référer vers le médecin, qui va pouvoir passer les tests d'imagerie et exclure les « red flags puis ensuite diriger par les spécialistes au besoin, puis ensuite assurer le suivi selon le consentement du patient.
dans l'éventualité où il n'y aurait pas de red flags, ce qui est une large partie des douleurs musculosquelettiques qui amènent les gens à consulter à l'urgence, par exemple.
Et ce, avec un taux de satisfaction de la patientèle qui est plus élevé que s'ils voient directement un médecin avec le temps d'attente qu'on sait qui est très élevé.
Bref, c'est quelque chose qui se développe tranquillement.
Je pense que l'avenir est rose en physiothérapie, mais qu'on peut toujours respirer à mieux.
Le fait qu'on en parle aujourd'hui, ça peut susciter des débats et éclaircir certaines informations par rapport aux règlements.
En fait, dans ces points positifs, à mon avis, le premier jalon d'une augmentation des actes médicaux, des possibilités que nous, on pourrait avoir en physio pour décharger les médecins omnipraticiens, puis éventuellement établir nos propres corridors de service, de la première vers la deuxième ligne, sans passer par l'intermédiaire qui, plus souvent qu'autrement, est le médecin omnipraticien, qui en a déjà par-dessus la tête et qui est moins formé en musculoscolite de loin que nous pour faire ces exécutions de Red Flag dans le cas, par exemple, d'affections de nature musculoskeletiques.
Oui, 100%.
Définitivement.
Tu parles d'optimiser.
Dans les points positifs qu'on avait discutés en préparation du podcast d'aujourd'hui, optimiser la collaboration interprofessionnelle, elle doit se faire dans un rôle de « moi je suis en première ligne en physio, puis je gérise mon patient vers un médecin de deuxième ligne, puis le médecin de deuxième ligne est capable de recevoir ce patient-là, il n'y pas de problème à ce que ça soit fait, ce que tu viens de mentionner par exemple, diminuer le délai de prise en charge pour des radios, mais pour n'importe quoi d'autre.
Quand on diminue le délai de prise en charge, normalement, c'est qu'on enlève les barrières à la consultation.
Ça veut dire que la personne a besoin d'attendre moins longtemps à différents endroits et de voir moins de monde.
On est capable, nous, de diriger les patients aux bons endroits.
On a cette connaissance-là.
On fait partie des professionnels qui ont beaucoup de connaissances dans notre domaine, mais aussi on a des connaissances à l'extérieur de notre domaine pour bien référer.
Quand ça sort de notre champ d'expertise, ça devient souvent de la médecine, mais ça peut être de la nutrition, par exemple.
Ça, c'est un autre exemple.
Diminuer le délai de prise en charge du patient, on vient d'en parler.
Tu parles d'actes médicaux, puis évidemment on est conscient que ce sont des actes médicaux, mais j'aime pas tant ce terme-là compte tenu que ça devrait faire partie de notre chaîne pratique.
C'est juste que c'est des actes médicaux seulement en ce moment, mais le fait de pouvoir diriger un patient par exemple directement en orthopédie, À mon sens, dans la logique de notre réflexion, c'est un acte de physio aussi, ce n'est pas juste un acte médical dans le contexte de nos renaissances.
Je pense qu'on appelle ça actes médicaux parce que ce sont des actes qui vont être octroyés par le Collège des médecins du Québec, qui possèdent l'ensemble des possibilités dans le champ médical et tout, puis qui délèguent de plus en plus, mais au compte-goût.
Et je pense qu'encore une fois, ce qui est intéressant dans la prestation de radiographie, C'était vraiment un règlement qui en est attesté à ses premiers babussements et qui va certainement s'améliorer dans les prochaines années.
C'est que c'est le premier pas vers avoir plus de possibilités, comme on disait, puis se faire reconnaître auprès du Collège des médecins, parce que c'est un peu comme ça que ça passe dans le jeu de l'obéisse et de montrer que finalement, on a prescrit au moment où c'était opportun.
Dans bien des cas, il y avait des résultats radiographiques positifs.
que le corridor de service était bien établi avec tes orthopédistes et que rapidement, le patient recevait les meilleurs soins dans les meilleurs délais avec les bons professionnels.
C'est le premier pas vers exemple.
Peut-être pouvoir infiltrer la cortisone éventuellement, prescrire des arrêts de travail chez des patients qui font affaire avec des tiers payeurs, prescrire davantage des techniques.
Bref, c'est tout ce qu'on se connaît et c'est à quoi on espère.
C'est la reconnaissance de notre diagnostic en physio finalement, comme tu dis, par le Collège des médecins.
On sait que le gouvernement se penche là-dessus en ce moment sur le code des professions.
Il y a une réalité, c'est un règlement qui doit être modernisé justement pour laisser la place à de l'efficacité dans notre système finalement.
C'est ce qu'on veut pour les patients.
Je pense que c'est ce que tout le monde veut, parler de reconnaissance.
la compétence des physios par le Collège des médecins, et je ne doute pas que ce soit déjà le cas.
Mais il faut que ça suive au niveau réglementaire.
On sait que les choses ne peuvent pas se faire aussi vite qu'on le voudrait parfois.
Réception rapide du résultat avec le DSQ.
C'est le fun pour les physios d'avoir accès au DSQ.
Ce n'est pas simple, ce n'est pas une technologie qui est vraiment palpitante.
Chez nous, on est sur du Apple un peu partout, alors il faut se trouver des vieux PC qui sont capables d'accepter ce logiciel-là.
Ça aussi, c'est une problématique.
Si on peut par des prescriptions, si on peut diriger nos patients vers des tests diagnostiques, ça nous prend un outil qui peut nous faciliter la vie et nous faire un pop-up quand il y a des nouvelles données qui nous arrivent de la part d'un patient.
parce que d'aller voir sur le DSQ deux fois par jour pendant une semaine à attendre des résultats, ça c'est un patient, ça ne fait pas vraiment de sens professionnellement.
Ça nous prend une évolution positive au niveau technologique de ce côté-là aussi.
Je pense que la majorité des physios et les jeunes en position de leadership, je ne pense pas qu'ils vont être en désaccord avec ce qu'on dit aujourd'hui.
Après ça, c'est comment est-ce que ces gens-là sont capables de mettre de l'avant Comme tu dis, le lobbying, les bonnes relations pour faire avancer notre champ de pratique et qu'on prenne la place qu'on mérite en physio.
Dans tous les cas, évidemment, je pense qu'on peut apprécier que la physio prend encore plus sa place en qu'il y a 30 ans seulement.
Mais on a encore des croûtes à manger pour pouvoir s'étendre complètement dans notre champ d'expertise.
Surtout que les diplômes l'université continuent d'évoluer positivement en termes de connaissances qu'on a quand on sort de là.
Je voulais faire du pouce là-dessus en disant que quand on se comporte, on ne se console pas toujours.
Si on regarde les actes médicaux musculoskoétiques que les infirmières et infirmiers praticiens spécialisés ont obtenus dans les dernières années, ils peuvent prescrire des agonies diagnostiques comme rayons X, échographie, bilan sanguin, peu importe le délai.
Ils peuvent faire des demandes de consultation directs auprès de médecins spécialistes, comme des orthopédistes.
Ils peuvent prescrire des médicaments.
On penserait en physio, par exemple, aux anti-inflammatoires comme le naproxen.
Ils peuvent infiltrer de la cortisone.
Ils peuvent faire l'évaluation et le suivi de patients qui sont couverts par la sinicité de la SAAC, prolonger des arrêts de travail, encadrer le retour au travail comme un médecin de famille le ferait.
Quand on regarde ça et qu'on me disait qu'on a des croûtes à manger, je pense qu'elle est là la raison.
Ce sont tous des trucs que les physios seront en mesure d'assumer avec brio.
Lorsqu'on regarde le nombre d'heures de formation musculoskeletique que les infirmiers et infirmières prestigiennes spécialisées ont, c'est 10 heures en présidentielle l'Université de Montréal.
C'est largement inférieur à ce qu'on fait en physio.
Non, loin de moi, le fait de remettre en doute leurs compétences, mais si la compétence égage de l'exposition, c'est certain que dans ce contexte-là, on reste plus compétent que les infirmiers et infirmières spécialisées.
Or, ils ont beaucoup plus de responsabilités et de possibilités.
dans le champ du musculo-squelettique que nous, lorsque ça sort du cadre du traitement habituel.
Si on peut aspirer à mieux, je pense que c'est de prendre l'exemple sur ce que les infirmiers et infirmières qui nous tiennent spécialisés ont obtenu.
C'est sûr que dans le jeu du lobbyiste, ce qu'il faut considérer, c'est que le jeu du nombre aussi.
Or, ils sont beaucoup plus que nous, mais on peut faire entendre notre voix.
Le fait d'en parler aujourd'hui pour ce sujet de débat, je pense que c'est le premier pas pour aspirer à davantage et poser les premiers jalons de gagner en responsabilité, en autonomie professionnelle comme physiothérapeute, parce que justement, on est prêt et on est tout fait compétent pour prendre en charge tous les cas musculoskeletiques de A à Z et de référer dans les cas rares où il faut qu'il y ait intervention de médecins spécialistes.
C'est un excellent point parce que finalement on finit par comparer deux professionnels qui ont une maîtrise, qui ont un niveau d'éducation similaire.
Les infirmières ont certainement, un peu comme les médecins, beaucoup d'autres chars fouettés que les troupes neuromusculoskeletiques, compte tenu de toutes les affections systémiques et de médecine interne qu'elles ont adresser.
En termes de compétence, je pense qu'on n'a pas à être gêné, même si parfois on l'est en physio, syndrome d'imposteur, des trucs comme ça.
Quand tu parlais du nombre, clairement, les infirmières sont, je ne pourrais pas dire un multiplicateur de plus que nous en termes de nombre au Québec.
Ça m'amène sur un sujet que j'aime beaucoup aborder, parce que pour moi c'est une problématique en physio, le phénomène d'attrition.
partir du moment où les physios ont des responsabilités supplémentaires, c'est sûr et certain que c'est valorisant dans son travail.
Quand je te dis « Guillaume, tu as des responsabilités, mais tu ne peux rien y faire », ou « je peux te donner des responsabilités, mais finalement tu es encore dépendant de quelqu'un d'autre », C'est déjà moins intéressant.
T'as le goût d'être quelqu'un d'autre ce moment-là.
T'as le goût d'être la personne qui a les deux mains sur le volant.
C'est peut-être pas fait pour tous les physios ou tous les professionnels de la physio, mais ceux et celles qui ont le désir d'en prendre plus, clairement, ça doit être disponible.
Et c'est un petit peu avec cette vision-là que les agents de changement, par exemple, à l'ordre, Président, Présidente, toutes les personnes qui sont impliquées dans ces dossiers-là, à notre ordre professionnel, doivent garder ça en tête, l'impact positif sur la profession, sur la rétention des professionnels, puis eux et elles, une liberté de pratique, ça ajoute beaucoup dans la rétention des talents, finalement, dans notre domaine.
des talents qui s'exaudent parfois vers d'autres professions où il a plus de liberté, comme celle de médecin.
C'est une belle profession, la profession de médecin, mais c'est une très belle profession, la profession de physio, et c'est important de garder les gens intéressés à la pratiquer, puis leur donner de la latitude, puis leur permettre de prendre en compte en considération ou prendre complètement leur champ de pratique, prendre l'étendue de leur champ de pratique complètement, c'est une belle façon de reconnaître les années d'études et le niveau scolaire que les professionnels de la physio sont capables d'aller chercher.
Puis tout ce qu'on a mentionné aussi par rapport à, en termes d'actes médicaux supplémentaires qu'on pourrait aller chercher, évidemment, ce serait via des formations continues qui seraient post-universitaires pour notre cas, comme on a déjà gradué et tout, pour s'assurer qu'on soit à jour et qu'on suit les données probantes infiltrer de la cortisone chez des patients qui sont éligibles et qui seraient potentiellement des répondants à cette infiltration-là aussi, mais ce serait fait dans des balises claires, ce serait bien encadré et ce serait moins pratiqué.
On pourrait penser d'emblée que la légalisation du cannabis fait en sorte que la consommation augmente, alors que finalement, lorsque c'est légalisé, la consommation n'augmente pas, mais elle n'est plus encadrée et ça laisse moins de place dans un marché noir dans lequel il pourrait avoir des agents illicites qui se retrouvent dans la substance et qui mettent en danger la santé des gens.
Puis en médecine, on dit tout le temps, on dit ne pas nuire, mais dans bien des situations en ce moment, médicalisant de façon précoce des conditions, on nuit au patient, puis on ne se le cachera pas.
L'outil principal des médecins pour réduire la douleur, ce qu'il y a, c'est les anti-inflammatoires, les anti-douleurs, l'infiltration de cortisone, puis par la suite, des références vers des médecins, des médecins spécialistes ou encore des professionnels de l'habilité à prendre en charge des communautés psychoscolitiques, c'est-à-dire les physiothérapeutes.
Donc aussi bien les voir d'emblée en première ligne, puis par la suite décider si on va médicaliser ces conditions-là compte tenu des données probantes auxquelles on a accès.
Oui, 100%.
La médicalisation rapide.
On ne blâme pas les médecins.
Le médecin, s'il pense que c'est pertinent de référer en physio, il sait que le patient ne sera pas soulagé instantanément.
C'est ça la différence avec l'filtration cortisone ou la médication.
C'est un effet qui est plus rapide que d'attendre de voir ton professionnel en physio.
Finalement, d'avoir un suivi qui t'amène à gérer ta douleur d'une façon optimale.
Idéalement, de régler ton problème.
d'avoir une démission complète, une résorption complète de la douleur et de la souffrance qui est associée cette problématique-là.
prévenir les récidives.
Avec ça, c'est sûr.
prévient pas les récidives, au contraire.
Au contraire, ça augmente le risque.
Ce qu'on fait, c'est qu'on patch le bobo.
Dans le segment, souvent, dans la gestion des symptômes, le sentiment d'auto-efficacité du patient n'est pas développé dans ce contexte-là.
On sait que le risque de consultation subséquent à l'urgence auprès du médecin de traitant, si le patient est injecté, exemple, il est augmenté, il n'est pas diminué, parce qu'on n'a pas travaillé autour de cette infiltration-là pour s'assurer de prévenir les récidives.
de l'année.
Ça fait que… 100%.
c'est toute la réalité, si on reste dans les infiltrations cortisanes, toute la réalité de diminuer la douleur maintenant, donner la perception que le problème est parti et dans quel point la personne va se prendre en charge suffisamment pour réduire ses risques de récidive par la suite, qui peut être augmenté par le fait qu'on est venu infiltrer un corticostéroïde dans ses tissus, qui peut avoir un effet délétère, donc d'éliminer complètement l'inflammation ou de la limiter fortement, mais ça ne permet pas une récupération complète.
ce moment-là, c'est sûr et certain qu'on augmente nos chances de refaire déborder le vase, dis-je, dans le futur, par rapport à une infection comme ça.
On en voit souvent des patients qui ont été infiltrés 3, 4, 5, 6 fois.
On est rendu au PRP, si on prend la fameuse épicondylite.
Finalement, c'est là qu'arrive dans notre bureau.
Ça fait 2-3 ans, ils n'ont pas vraiment vu de professionnels en physio.
C'était correct, parce que la première infiltration a donné un soulagement pendant neuf mois, puis après ça, la deuxième a donné un soulagement pendant six mois.
Mais après ça, on est rendu dans un tissu qui n'est plus apte à récupérer complètement, puis on est chronitisé de problématiques, alors qu'on sait que si on avait attendu, puis on avait fait des exercices, puis on était retourné progressivement.
Dans bien des cas, pas tous les cas, il a des composantes chroniques qui sont...
On sait que c'est multifactoriel, mais dans beaucoup de cas, on aurait pu éviter cette chronicité-là, puis une douleur qui va persister des fois pour le reste de la vie.
Exactement.
Ce que j'avais dit, excuse-moi de t'interrompre, ce qui est en coûts directs et indirects est exorbitant à l'échelle internationale, pas juste au Québec.
Donc, il faut le considérer.
Sur l'humain lui-même et la société en général.
On a une responsabilité assumée comme physiothérapeute dans le fait d'éviter l'hyper-médicalisation pour que nos impôts au niveau du système de santé publique soient davantage orientés vers la sphère préventive que la sphère curative, où on est tout le temps travailler après l'apparition du problème.
Pourquoi pas travailler avant, idéalement, puis faire en sorte que les gens amènent une vie qui est plus signifiante pour eux et pour les autres aussi, en étant bien dans leur peau, bien dans leur esprit.
Ça c'est un excellent point et on n'aura pas la chance d'en parler aujourd'hui parce qu'on pourrait en parler pendant une autre heure, mais quand tu parles de prévention, dans les systèmes de santé, en tout cas au Québec, je ne les connais pas tous partout ailleurs, mais je pense que c'est probablement quelque chose d'assez présent de façon générale, c'est qu'on rembourse ou on rend accessible le curatif Une fois qu'on est déjà rendu assez loin dans le phénomène de problématique de santé, alors qu'on ne finance pas ce qui aurait pu être fait en aval, la personne par exemple qui est rendue devoir avoir une prothèse totale de genoux à cause d'arthrose, sur lesquels on pourrait avoir un impact positif en termes d'activité 10, 15, 20 ans avant.
Comme professionnels de la physio, nous, on travaille en privé, les gens doivent payer pour venir nous voir.
Bon, c'est correct, mais la réalité, c'est qu'on paye l'orthopédiste qui fait le remplacement de genoux, on paye la prothèse, mais on n'a pas payé la physio à la prime aborde.
Il y a des questions de société qu'on a se poser en termes de où est-ce qu'on met notre argent.
Mais bon, on sait que comme humain, c'est des fois difficile de se voir plus que trois, quatre ans en avant.
Donc, on est souvent en train de ramasser les pots cassés.
C'est plus facile à dire qu'à faire, en termes de prévention.
Ça demande une réalité, une certaine discipline de vie.
Mais c'est le rôle qu'on est capable de jouer, Guillaume, en physio.
Je ne sais pas toi, mais moi, ce qu'on a discuté aujourd'hui, moi, dans ma pratique, je suis prêt à prendre ces responsabilités-là.
J'aurais envie de prendre ces responsabilités-là pour aider la population.
Oui, parce que c'est des responsabilités qu'on prend déjà jusqu'à un certain point dans le sens où, je pense, je donne un exemple, j'ai affaire à un tiers payeur, ça a accès une nécessité.
Mais dans ma lettre aux médecins, je vais proposer un plan de retour au travail progressif parce que j'aime bien que ce soit fait comme ce que moi, le client, on a entendu.
Puis 95 % du temps, si le médecin n'a pas trop la tête dure, c'est exactement le plan de retour au travail qui va être mis en application.
Or, on n'est pas rémunéré pour le faire.
J'en suis tout fait conscient, mais en même temps, je considère que c'est responsable et que c'est professionnel pour moi de le faire ainsi.
Donc là, ce qui manque, c'est la reconnaissance de ces tiers-payeurs-là pour qu'on puisse vraiment encadrer ces plans de retour au travail-là, comme on le disait, ce qu'on fait déjà dans bien des cas pour les physios.
Oui, je pense qu'on peut résumer ça dans la reconnaissance de notre diagnostic en physio, la pleine reconnaissance, l'aspect légal, l'impact légal de notre diagnostic, prendre complètement notre champ d'expertise en physio, en neuro-psycho-squelettique, cardio-respiratoire, d'être capable d'assumer complètement ces responsabilités-là, puis d'être capable de référer au bon professionnel dans un continuum public-privé qui existe déjà, C'est d'être capable de le faire pour le bien de la population et du patient, pour économiser du temps et de l'argent à tout le monde en bout de ligne.
Exactement, dans le meilleur intérêt de tous, parce que le plus important à travers tout ça, c'est le patient.
Si le patient va bien, le physio risque d'aller bien aussi, parce que je veux dire, on est quand même des bébés de tes résultats.
Je pense qu'on apprend à baisser nos résultats, comme tu l'as mentionné plusieurs fois dans tes podcasts, mais ça reste que c'est satisfaisant, c'est valorisant personnellement aussi que d'avoir l'impression qu'on aide fondamentalement les gens, même si on ne les amène pas tous à 100 %, qu'on les accompagne vers les bons professionnels s'il y a besoin, et qu'on n'a pas de bâton dans les roues.
Parce que le fait qu'il y ait des bâtons dans les roues, c'est des facteurs pronostiques négatifs aussi pour plusieurs affections musculoskeletiques.
On se demande souvent pourquoi, du côté des patients NSST ou SAC, ça semble un peu plus long dans le pronostic des guérisons, il des relations des fois conflictuelles avec l'employeur, avec le tiers payeur, qui vont créer un sentiment d'injustice qui, lui, fait partie des principaux facteurs de risques de douleurs persistantes.
C'est quand même pas négligeable.
Si on saute un intermédiaire, c'est-à-dire des rendez-vous réguliers avec un médecin de famille, pour un patient qui a affaire un tiers payeur et qui a une bonne relation thérapeutique avec ce patient-là, le risque qui développe une douleur persistante est certainement significativement réduit.
Et ça, c'est difficile quantifier, mais c'est certain que ça ne nuirait pas.
Or, comme on l'a déjà mentionné, on ne veut surtout pas nuire.
Et je pense que plusieurs interventions qui sont faites en ce moment en médecine, malheureusement, ça va être nuisible et non bénéfique pour nos patients.
En tout cas, on sait qu'il y a un pourcentage d'interventions qui sont inutiles.
C'est sur ces interventions-là qu'on doit avoir un impact.
À partir du moment où ces patients-là passent dans notre bureau en premier, on sait qu'on est capable de les aider sans que certains de ces personnes-là se rendent jusque-là.
C'était une conversation fort agréable, Guillaume, sur ce sujet-là, qui est un sujet On parlait des radios, mais je pense qu'ultimement, on parle de notre responsabilité comme professionnels dans les actes qu'on peut faire, dans les actes qu'on devrait faire.
dans quelle direction est-ce que la physio devrait s'en aller.
Je suis pas mal certain que tout le monde travaille fort pour s'en aller dans cette direction-là, notamment à l'ordre professionnel, certainement à l'Occupé aussi, puis à la Fédé.
Mais comme tu le disais, on a des résultats, alors on ne veut pas juste le...
Comment on dit ça?
Je ne veux pas le croire, je veux le voir, c'est quelque chose du genre.
On veut voir des résultats.
Je pense que les professionnels de la physio ont des attentes élevées par rapport aux résultats de la progression de leur profession, eux aussi.
C'est une très belle conclusion, puis tout ça part d'intentions louables qui sont d'être de plus en plus autonome, compétent dans la pratique de notre merveilleuse profession qui est la physio, puis d'aider les patients.
pour qu'eux soient un peu plus satisfaits, continuent venir nous consulter, qu'ils n'aient pas le réflexe de la médication ou du médecin dès qu'ils développent une douleur en fait, parce qu'ils savent et tranquillement ils sont au courant de l'ensemble des actes médicaux que nous sommes en mesure de faire, donc ils sont confiants de venir en physio.
C'est une première ligne qui est efficace et qui n'auront pas systématiquement à passer par des intermédiaires avec les délais de prise en charge qu'on connaît pour recevoir les soins appropriés s'ils ne répondent pas aux traitements nécessaires d'emblée ou qu'il a des red flags qui viennent s'immiscer travers le processus de récupération.
Baisser les barrières, c'est la chose la plus efficace pour faire en sorte que les gens s'en aillent dans une prise en charge.
Ça, c'est comme dans n'importe quoi.
Quand il a beaucoup de barrières, les gens vont choisir la façon la plus simple et la plus efficace et la plus facile.
C'est tout fait humain et normal.
Alors, c'est sûr qu'on favoriserait, dans le fond, la consultation au physio si notre ligne d'intervention était avec la moins de bâtons possible, comme ce que tu mentionnes.
Merci beaucoup, Guillaume, d'avoir pris du temps pour discuter avec moi aujourd'hui.
Notre dernier podcast de la saison, tout le monde.
Alors, on se retrouve à l'automne avec, je l'espère, encore plein de sujets super palpitants.
Puis on se retrouve à l'automne certainement encore une fois pour au moins un autre sujet, Guillaume, toi et moi.
Alors, je te souhaite une bonne journée, puis je souhaite une bonne journée à tout le monde qui nous écoute aussi.
Merci pour ton temps.
François.