Élever la physio

L'identité en physio avec Marie-Eve Toutant et Axel Sessler

François Grégoire Season 2 Episode 1

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Dans cet épisode du podcast d'Élever la Physio, je discute avec Marie Ève et Axel d'un sujet qui me tient vraiment à cœur : l'identité en physiothérapie. On va au-delà des traitements et des techniques pour se pencher sur ce que signifie vraiment être physiothérapeute aujourd'hui. C’est quoi notre personnalité professionnelle ? Comment est-ce qu'on est perçu, et est-ce qu'on est bien positionné dans le marché de la santé ? On parle des défis qu’on rencontre, surtout au Québec, et de comment on peut faire évoluer notre profession pour mieux répondre aux besoins des patients. C’est une conversation ouverte, honnête, et remplie de réflexions sur notre avenir en physio.

Rejoins-moi dans cette exploration de la physiothérapie sous un angle nouveau, où l'objectif est de stimuler le débat, d'inspirer l'innovation et de contribuer positivement à l'avenir de la profession. #physio

Tes commentaires et suggestions sont les bienvenus pour enrichir cette conversation et explorer ensemble les sujets qui nous passionnent, pour ensemble, Élever la physio.

@physiofranky
francoisgregoire.com

Tu écoutes le podcast élever la physio avec François Grégoire.
Suis moi.
Alors que j'explore et discute de tout ce qui concerne le marché de la physio et de la santé physique.
Sous un autre angle, au delà de la pratique, on va parler de l'état de la profession dans le marché de la santé physique en abordant plusieurs sujets allant de la gestion à la psychologie, en passant par les aspects sociaux entourant ou impactant la physiothérapie au Québec et ailleurs.
Discutons et analysons notre marché, apprenons et trouvons des solutions pour qu'ensemble, on puisse élever la physio.
Merci, Axel, de nous recevoir, Marie Ève et moi, chez toi aujourd'hui.
Pour jaser de l'entretien de la pelouse ? Comment éviter les mauvaises herbes ?
Ben non.
On va parler d'identité en physio.
C'est quoi, notre ÿousand, notre personnalité professionnelle, qui on est, pourquoi on est comme ça, puis on verra bien où est ce que ça nous mène.
Merci, Marie Ève et Axelle, d'avoir accepté de jaser avec moi aujourd'hui.
On est chez vous.
Merci, François.
Québec, mais pas à Québec.
Proche de.
C'est ça, saint Augustin de Desmars.
Merci d'avoir fait le détour puis d'être resté une nuit de plus à Québec.
Ça fait plaisir.
Je trouvais ça le fun de jaser en personne plus que bon à zoom.
C'est parfait.
Ÿ virtuel et compagnie.
Mais c'est le fun, des fois, d'avoir des conversations de face à face.
Même si là, il fait soleil.
Une belle journée d'été, mais qui sent l'automne pas mal.
Ouais.
On parlerait de tout ça à l'extérieur.
Peut être que la 1ʳᵉ chose qu'on pourrait faire, c'est.
Je vous laisserais vous présenter brièvement.
Qui êtes vous ?
Il n'y a personne de meilleur que nous mêmes pour se présenter.
Donc peut être, Marie Ève commençait par parler un petit peu de toi en moins d'une heure.
Je vais faire ça rapidement.
Donc, Marie Ève, tout en physiothérapeute, dans le fond.
J'ai gradué à l'Université Laval, j'ai fait une maîtrise en pratique de la réadaptation à l'Université de Sherbrooke.
J'ai fait un micro programme en pédagogie des sciences de la santé, aussi à l'Université de Sherbrooke.
Puis je suis en GMF.
On me connaît peut être plus sous ce volet là.
En GMF depuis 2009.
Donc, à l'élaboration et à la mise en place du rôle du physio en GMF et en GMFU.
J'enseigne aussi sur le programme de physio à l'Université Laval depuis 2009 aussi, mais plus intensément depuis deux ans.
Puis je suis une petite entreprise depuis 2020.
La pandémie a fait naître Bougeop, qui est dans le fond une entreprise qui est là pour la formation et des outils de développement moteur.
Pour les enfants.
Axel.
Axel Sessler, physio depuis 2012.
Présentement, j'ai plusieurs chapeaux, donc j'enseigne aussi au programme de physio à l'Université Laval.
Donc avec Marie Ève, on est collègues.
Puis principalement, ce que je fais, c'est de la supervision à la clinique universitaire de physio, donc beaucoup de supervision de stagiaire.
Finalement, je travaille aussi en GMFu, moi, depuis 2020, donc j'étais.
Je sais pas, j'étais le combien ?
4/5 peut être arrivé.
Donc Marie Ève m'a coaché beaucoup.
Dans cette aventure là.
Vous connaissez vous de ce milieu là ?
En fait, on se connaissait déjà parce que Marie Ève m'a enseigné.
Ah oui, ok. C'est ça.
C'est 2009 qu'elle enseigne depuis à l'université.
Puis moi, j'ai terminé en 2012, fait qu'on se connaissait déjà un petit peu de là.
Mais quand j'ai obtenu une poste en gmf, vraiment, ÿousand j'ai appelé un de mes bons amis qui avait déjà remplacé un peu au gmfu avec Marie Ève.
Il m'a dit il faut que tu parles à Marie Ève.
Absolument.
Puis c'est là qu'on a commencé à être pas mal plus en contact.
Je suis gmfu depuis 2020.
À l'université, c'est depuis 2020 deux.
Puis depuis un an maintenant, je suis aussi sur le V.
De l'Oppq comme administrateur élu, donc je refais le petit disclaimer que je fais avant tout enregistrement.
Donc, tout ce que je vais dire ici ne représente pas l'opinion ou la position officielle de l'ordre ni du V.
Donc, c'est mon opinion seulement.
C'est ton opinion personnelle.
Puis des fois même, on dit des choses, c'est même pas notre opinion.
En plus, ça serait quelqu'un d'autre, c'est responsable.
Rentrons dans le vif du sujet.
Dans le fond, moi, ce qui m'amène à parler de ça avec vous deux, c'est que vous avez fait une présentation l'année passée à Physio 360 sur l'identité en physio.
C'est un sujet que je trouve super intéressant, super pertinent.
C'est quoi l'identité en physio ?
Mais si on décrivait ce que c'est exactement, pas c'est quoi l'identité, mais qu'est.
Ce que ça veut dire ça, une identité professionnelle ?
Oui, c'est intéressant.
En fait, on peut peut être en repartir un peu comme on l'avait parti de la présentation, en se demandant c'est quoi la définition, la définition du petit Robert, je vais vous la lire.
C'est ce qui permet de reconnaître une personne parmi toutes les autres.
Ultimement, c'est un peu ce qu'on est, ce qu'on a, ce qu'on fait, c'est vraiment exactement les caractéristiques d'une personne, d'une profession.
Évidemment, aujourd'hui, on va parler de la physiothérapie.
Je pense quand même que c'est assez important de se poser ces questions là dans une ère où la physiothérapie va vraiment vite, où la population est vieillissante, il y a différents enjeux.
Je pense que c'est quand même intéressant.
De parler de physiologie ÿousand à ce temps ci, c'est ça qui permet de savoir ce qui nous distingue, puis permettre aux autres de savoir aussi ce qui nous distingue.
Parce que bon, on peut rentrer dans la philo du collectivisme et de l'individualisme, mais c'est ça si on croit à l'identité propre d'une personne.
Mais justement, on a une identité dans plusieurs de nos sphères.
Mais on a une identité justement au travail, dans notre profession.
Puis c'est certain que je pense qu'il y a différents niveaux aussi de ce côté là.
C'est certain que si on parle de profession en tant que telle, puis particulièrement les professions de la santé, c'est des choses qu'on entend souvent quand il y a des discussions de renouvellement de conventions ou de négociations, ils vont dire c'est une vocation, mais c'est vrai que c'est un peu ça, être un professionnel de la santé, c'est un peu une vocation.
Donc c'est très proche de ton identité.
Puis si tu as une crise identitaire professionnelle, ça va être difficile de continuer.
C'est ça qu'on voit présentement aussi dans plusieurs sphères, pas juste en physio, mais on perd des morceaux, on a de l'attrition, puis on pourrait se poser la.
Question est ce qu'on vit une crise identitaire présentement ?
Je pense qu'une autre affaire qui est intéressante aussi, c'est que l'identité, ce que ça fait, c'est que ça permet aux gens de reconnaître l'expertise, ça permet aux gens de reconnaître la compétence.
Est ce qu'on est bien positionné au niveau de notre expertise ?
Est ce qu'on la connaît bien ?
Est ce qu'on la diffuse bien ?
Est ce que les référents la connaissent ?
Est ce que la clientèle la connaisse.
Je pense que c'est là aussi qu'on se situe puis qu'on peut se poser des questions à savoir est ce qu'un patient qui va se faire une lombalgie ?
Est ce que dans le fond, il y a le réflexe automatiquement d'aller en physiothérapie ?
Est ce que l'identité de la physio est porteur de tout ça ?
Est ce que nos référents, dans le fond, savent qu'on peut poser un diagnostic dans notre champ d'expertise, qu'on travaille avec les facteurs pronostiques ?
C'est tous des éléments qui nous amènent à penser est ce qu'on est capable d'aller optimiser la profession ou de mettre.
La profession à l'avant plan dans la conscience des gens ?
Des référents, de la population aussi.
Extrêmement bien expliqué.
Oui.
Puis dans le fond, ma prochaine question, c'est pourquoi c'est important, là ?
Tu viens d'en parler, Marie Ève, l'importance que les gens associent le professionnel ou la professionnelle, ou le titre du moins de la profession, à c'est quoi son rôle dans l'établissement dans lequel il travaille ?
Dans la société même.
Est ce que.
Est ce que.
Parce que là, il y a plusieurs sujets.
Tu as parlé de crise identitaire, mais il y a aussi le phénomène de c'est quoi la place de la physio dans la société ?
Puis est ce que la physio est capable de prendre cette place là si son identité est pas assez franche ou. Ça ferme pas suffisamment bien ?
Avant qu'on parle de c'est quoi l'identité.
De la physio ?
Tu cross check sur ta question.
Dans le fond, c'est c'est quoi la place de la physio ?
Est ce que la physio est une entité assez forte pour.
Pour rayonner dans la société ?
Dans la nôtre, du moins.
Ben, tu sais, je pense que justement, c'est une question à laquelle la réponse n'est pas claire présentement.
Puis je pense que c'est une des choses qui a un peu motivé cette réflexion là puis qu'on s'est dit il faut parler de ça, il faut qu'on ait la discussion collectivement parce que je ne suis pas sûr que c'est clair.
La réponse à ça, présentement.
Puis je pense que tu pourrais poser la question à beaucoup de physio, puis c'est ça, on aurait tu soit pas de réponse ou plein de réponses différentes.
Ouais.
Donc là, tu sais, quand on parle d'identité, on veut aussi trouver quelque chose.
Qui est commun à tous puis où tout le monde se reconnaît.
Tous les professionnels se reconnaissent à l'intérieur même de cette identité là.
Oui.
On peut repartir un peu avec les questions existentielles de dire bon, qu'est ce qu'on a ?
Qu'est ce qu'on fait ?
Qu'est ce qu'on est ?
On peut repartir à partir de ça.
Je pense qu'une des choses qu'on pourra jamais nous enlever, c'est les compétences, la formation universitaire qu'on a, qu'on détient, les connaissances, l'expertise, c'est ça.
Je pense que c'est quelque chose que la majorité des physio s'entendent pour dire que c'est quelque chose qu'on détient.
Maintenant, est ce qu'on la distribue bien ?
Est ce que la clientèle le sait ?
Est ce que les référents le savent ?
Je vois ça un peu différemment entre est ce qu'on fait bien notre marketing puis est ce qu'on a une belle identité ?
Je pense que les deux vont se.
Rejoindre à un certain point, mais je pense quand même que.
On n'est pas des experts dans le marketing à l'heure actuelle.
Puis je pense qu'il faut rester dans l'identité.
C'est qu'en marketing, on va toujours te demander de sortir, de réfléchir à qui tu es, à comprendre, bien comprendre ta mission, ta vision puis tes valeurs.
Sans ça, c'est impossible de se mettre de l'avant, parce que le message n'aura pas de sens.
On va s'en aller en pleine direction.
Puis la personne qui va voir ces messages là ne comprendra pas vraiment, comprendra pas.
Donc, à partir du moment où une personne ne comprend pas, elle ne consomme pas, que ce soit public ou privé, que ce soit payant ou gratuit.
Donc c'est un.
Peu là où on se trouve.
Pourquoi est ce que c'est important de bien comprendre c'est quoi notre identité propre en physio ?
Comment est ce qu'on définit une crise identitaire professionnelle ?
C'est moi qui ai lancé la bombe à la crise d'attente.
Oui.
Puis comment on sait qu'il y a une crise ?
Est ce qu'on se compare aux autres ?
Est ce que c'est une crise plus de la société au complet ?
Est ce que c'est propre à la physio ?
Je ne pense pas que c'est propre à la physio parce que le marché professionnel global change rapidement, puis, tu vois, avec des changements majeurs, c'est bon.
La technologie, Internet, l'intelligence artificielle puis tout ça.
Bon.
L'évolution de l'éducation aussi, puis tout ça.
Je pense que lu aussi le livre.
The End of the professions, justement, c'est bon.
La fin des professions telles quelles, c'est 1 £.
C'est 1 £ de c'est un père et son fils ÿ universitaires, compagnie.
Je suis pas trop certain qu'elle soit l'air de savoir de quoi il parlait.
Ben oui.
Ben, c'est 1 £ très intéressant.
Ou en fait, parce que c'est la démocratie du savoir, c'est ça.
C'est que le savoir devient accessible.
Si on compare à juste aujourd'hui versus la veille qu'Internet commence, tout le monde a accès à ça.
La société a cheminé de façon incroyable en termes de connaissances.
L'accessibilité des connaissances.
Et on voit même dans l'éducation, ÿ si vous faites de l'enseignement, on voit même dans l'éducation, des fois, même l'éducation académique, avoir des difficultés à suivre le contexte de. Les gens aujourd'hui ont moins besoin de savoir par coeur, parce qu'on a cette information là accessible très rapidement, pas toujours de qualité, mais quand même de plus en plus de qualité avec ce qu'on est capable de retrouver sur Internet maintenant.
Si on sait où chercher ou si on a des bonnes références.
Donc parfois, il faut déjà savoir la réponse avant de pouvoir savoir si la réponse est bonne la semaine qu'on cherche.
C'est ça.
Ce qui fait que c'est un des changements majeurs au niveau des professions qui historiquement, avaient justement ce rôle là, un petit peu de posséder les connaissances, puis un peu les garder sous un monopole, quasiment dans leur tour d'ivoire.
Moi, j'ai les connaissances, puis toi, tu les as pas.
Puis c'est ça qui fait de moi un professionnel.
On ne peut plus être là.
Justement, la connaissance, elle est disponible.
Donc il faut redéfinir le rôle des professions.
Puis c'est sûr que, en santé particulièrement, on le voit aussi juste si on regarde à plus petite échelle, juste ici au Québec, présentement, il y a une réforme du système professionnel qui est en branle.
Donc on parle de faire des changements de ce côté là.
Puis la direction que ça semble prendre, justement, ça semble être quelque chose de ÿousand un petit peu moins coupé au. Couteau, bien défini de tel professionnel fait ça, puis ça, c'est juste lui.
Puis on a plus justement de partage puis de compétences transversales d'une profession à l'autre, puis de choses qui se tuent plus gris.
Qu'est ce qui définit le terme crise que tu utilises ?
Je ne sais pas que je suis pas d'accord avec toi, mais je veux savoir, mettons, les caractéristiques qu'on pourrait sortir de. Parce qu'une crise, c'est vraiment positif.
Il faut sortir du positif d'une crise, ultimement.
Mais je pense qu'une crise, c'est un peu une déconnexion.
Je pense que c'est justement, c'est la personne ou justement la profession qui.
Qui se reconnaît plus, donc qui regarde ce qu'elle projette puis qui est plus certaine de se reconnaître là dedans.
Justement, on va plus sur le plan individuel.
Dans une vie, quand on parle de crise identitaire, c'est des choses qu'on va parler.
Des fois, midlife crisis, la crise de la quarantaine, puis c'est.
Des fois, c'est ça, c'est des gens qui réalisent comme Ok, c'est ça, ma vie, voici ce que je suis, voici ce que je fais.
Puis tout ça, c'est pas ça que je pensais que je faisais, c'est pas ça que je pensais que j'étais.
Là, il y a comme ce clash là, cette déconnexion là, puis là, on est en crise.
Donc c'est de voir comment est ce qu'on peut réconcilier, finalement, ce qu'on pense.
Qu'On est puis ce qu'on est vraiment, puis ce qu'on veut être aussi.
Oui, c'est ça.
Ça va avec, mettons, en physio, qu'est ce qu'on pensait qu'on était ? Puis que là, on réalise qu'on n'est plus.
Je veux juste faire un petit aparté avant de répondre à ta question, qui est super pertinente, François.
Je pense qu'il faut aussi garder en tête que ça évolue rapidement.
Est ce que, pour reprendre le terme, Axel, peut être la crise de la physio ou la crise des professions, je pense qu'on peut le nuancer aussi.
Juste en disant est ce que la physiothérapie, cette année, en 2020, quatre, est là où elle devrait être ?
Dans le système de soins, dans notre système de santé ?
Est ce qu'on.
Est ce qu'on a suivi le bateau ?
Est ce qu'on est prêt à affronter les défis d'équité, de diversité, l'équité d'inclusion, l'accès ?
Est ce qu'on est prêt à la population qui est vieillissante ?
Je pense qu'on peut aussi regarder un peu qu'est ce qui nous amène à se poser la question, à dire ok, est ce qu'on est la bonne profession pour répondre à tel type de besoin ?
Est ce qu'on est formé adéquatement pour le faire ?
Qui d'autre peut le faire ?
C'est un peu en se comparant, en regardant l'offre et la demande, sans vouloir aller là dedans.
Non, mais c'est le besoin.
Exactement.
Je pense que ça fait longtemps qu'on le sait que dans les années 2020, il va y avoir un enjeu au niveau de la disparité.
Les baby boomers qui grandissent, qui vieillissent, le savait on réagit une fois que c'est rendu exactement.
On est comme rendu là, probablement.
Il y a peut être un peu ça aussi qui arrive.
Je pense que de plus en plus, les connaissances s'approfondissent.
La recherche en physiothérapie est vraiment grandissante.
On a de plus en plus d'évidence.
Est ce qu'on suit le bateau ?
Est ce que la population sait qu'on a des nouvelles connaissances, des nouvelles façons d'intervenir, des nouvelles façons de prendre en charge ?
C'est peut être.
Je veux dire, je le nuancerais ou je le ramènerai un peu moins en crise, où je trouve que c'est une petite crise, un bon moment pour se poser la question, pour réorienter la suite par rapport aux besoins, par rapport à l'accès, etc.
Mais ça reste toujours des crises, toujours des opportunités.
Tous les grands politiques ÿousand ou toutes les grandes politiciens de ce monde ont toujours utilisé les crises pour faire des changements pas toujours positifs.
Parfois, ça a été négatif, mais ça peut être utilisé positivement.
Une crise, on pense que la physio va certainement faire ça.
Puis là, parce que là, si on parle de.
Est ce que peut être la profession vit une crisette ?
Comment est ce que les individus qui sont dans la profession, eux, subissent ou vivent ça ? Est ce qu'il y a un détachement complet ou est ce que de façon.
Générale, les physios voient ça, puis ça les touche autant que ça touche la profession at large ? Tu sais, toi, dans ta profession, quand tu pratiques, t'es pas nécessairement impliqué.
Pas toi, mais un physio ou une physio ou les technologues en physio, comment est ce que ça les atteint dans leurs pratiques quotidiennes ? Je pense qu'il y a deux choses.
Il y a.
Premièrement, il y a.
Déjà, en rentrant à l'université, je vais parler pour les physios.
Bon, je pense que pour les tech, il y a des défis différents, mais moi, ce que je connais parce que j'ai pas fait la technique, mais juste en rentrant à l'université, déjà, il y a une espèce de réalisation, des fois, dans les 1ʳᵉˢ années, parce que bon, la très, très grande majorité des étudiants qui rentrent en physio puis qui ont choisi physio, ils ont choisi ça parce qu'ils voulaient faire du sportif, là, ils se rendent compte que des cours de physio, du sport, c'est en 4ᵉ année, il n'y en a pas beaucoup.
Ils sont à option, puis les places sont limitées.
Puis finalement, c'est ça, ce qu'ils pensaient que c'était, la physio, c'est à dire traiter les athlètes.
Finalement, c'est une petite, toute petite partie de ce que c'est.
Là, déjà, à ce moment là, on a comme une petite crise identitaire de ces étudiants là.
Après ça, il a rendu sur le marché du travail la 2ᵉ petite crise identitaire des professionnels, qui est justement le gap, si on veut, entre ce qu'ils ont appris à l'université, ce qu'ils se sont fait dire, puis là, ce qu'ils voient sur le terrain.
Des fois, il y en a qui vivent déjà un petit peu dans les stages quand ils se rendent compte que.
Mais là, ce que mon superviseur de stage, il fait, puis qui me dit, Ben, ça concorde pas tout à fait avec ce qui m'est enseigné à l'université.
Puis là, rajoute à ça, maintenant, les réseaux sociaux, on m'a appris ça à.
L'Université, mais là, sur les réseaux sociaux.
Ben là, je vois tel physio ou tel chercheur qui dit quelque chose qui va complètement à l'encontre de ça.
Puis là, qu'est ce qui est vrai ?
Ça non plus, je pense pas que c'est propre à la physio.
Mais justement, cette crise d'incertitude là, de cette gestion de la zone grise, oui, c'est ça qu'est ce qui est vrai.
Parce que là, il y en a.
Qui disent bien, il y en a qui disent noir.
Je sais plus à qui confiance qu'y croire.
Avant, c'était simple, t'allais à l'école, ton prof disait blanc, tu disais blanc en plus.
Un, ça fait deux, c'est ça.
Ça va toujours faire deux.
Là, on n'est plus là.
Puis en physio, on vit ça beaucoup.
Est ce que c'est en partie parce qu'on travaille avec des humains, puis parce que la société évolue ?
Puis dans le fond, ma sous question, c'est est ce que la société a évolué plus vite que l'enseignement ?
C'est une partie de la réponse, probablement.
C'est certain que tu sais, ÿ changer un plan de cours, changer un cours complet, un cursus, c'est ça.
Tu ne fais pas ça comme ça.
Après ça, il y a la réalité clinique.
Il y a aussi ce que la science nous amène maintenant, donc de mettre tous ensemble.
C'est certain qu'il va y avoir un décalage.
Est ce que c'est plus complexe dans notre cas parce qu'on travaille avec l'humain ?
Probablement.
C'est sûr que je me demande à quel point, dans les sciences fondamentales, comme en physique ou en chimie, ils vivent des choses comme nous, peut être moins.
Mais c'est moi qui sais probablement que la quantité d'incertitudes vient aussi avec la quantité de tout ce qui est psychosocial.
Ou d'humain dans le qu'on fait.
Donc probablement que tous les professionnels puis même les gens qui travaillent en service à la clientèle doivent vivre peut être ce changement de société là qui se fait plus rapidement aujourd'hui.
Peut être que ce qui se faisait entre il y a 100 ans et 120, cinq ans, mettons, il y a plusieurs éléments là dedans.
Écoute, j'aurais pu rebondir sur intéressant, mais en fait, je vais prendre peut être un angle puis je vais revenir un petit peu à l'identité, la raison pour laquelle tu nous as réunis aussi aujourd'hui.
François, je pense qu'il y a quelque chose.
Je veux pas refaire l'histoire.
Puis j'avais dit que.
Je pense que ça vaut pas la. Peine qu'on refasse toute l'histoire de la physiothérapie.
Mais on traîne quand même quelque chose des grandes guerres.
On traîne quelque chose des infirmières qui se sont spécialisées tranquillement d'où on vient.
Si on vit une crise identitaire.
C'était quoi qu'on était avant.
Oui, exact.
Puis qu'est ce qui fait qu'il y.
A un choc avec qui vraiment aujourd'hui, rapidement passer sur l'histoire sans faire un cours ?
Puis je pense qu'il y en a. Qui se spécialisent dans la recherche de l'histoire en physio.
Puis je ne me prétends pas expert, mais c'est important qu'on en parle un peu quand même.
Exactement.
Je pense quand même que.
Je pense pas que c'est la majorité des professionnels en physio qui sont au courant, vraiment, d'où est ce qu'on vient.
C'est important d'en parler.
On va en parler, mais brièvement quand même.
Puis comme je vous dis, je suis pas l'experte à ce niveau là, mais dans le fond, il faut savoir que la physiothérapie est quand même issue d'infirmières.
Initialement, c'était des infirmières qui étaient collées avec des médecins qui se sont rendu compte qu'en donnant certaines interventions physiques chez des gens, il y avait peut être de l'amélioration.
Ça semblait être du massage à ce moment là.
Il y a certaines femmes qui ont fait légaliser le massage, qui était non érotique à ce moment ci, plus thérapeutique, dans l'objectif de soulager certains patients.
Puis on a vu apparaître après ça, bon, Ben, les guerres, là, les grandes guerres.
Il y a eu des besoins.
On dit tantôt il y a un changement quand il y a quelque chose d'important.
Les guerres ont assurément amené un nombre important de blessés.
Ça a mis beaucoup les femmes à.
Contribution, les femmes qui voulaient gagner tranquillement de l'autonomie.
On a vu apparaître une sorte de gymnastique artistique en se rendant compte que si on réactivait certains patients, ils récupéraient plus vite.
On est issu un peu de ça.
Ça fait 100 ans.
Exactement 100 ans, mais ça fait pas 1000 ans non plus.
Exact.
Je dis ça dans le sens où ça se passe hier, ça.
Exactement.
Mais tu sais, je suis allé voir.
Tantôt, en préparation, la 1ʳᵉ professionnalisation, si on veut, de la physio.
Rapidement, ce que j'ai vu, ça va.
De remonter au début des années 1800, fait quand même un petit peu plus longtemps que ça en Suède, justement, avec la gymnastique de malade, qui d'ailleurs s'appelait.
Comme ça jusqu'à tout récemment.
Puis en allemand aussi.
C'était ça.
Faut le voir, faut le voir au sens propre, la gymnastique de malade, pas comme la gymnastique de malade, la gymnastique pour les malades, mais ouais, clairement.
Après ça, je pense que 1ʳᵉ guerre a été le gros, le gros boom, puis particulièrement dans le Commonwealth, pour retourner les hommes au front le plus vite possible.
Ouais.
Puis leur redonner aussi leur autonomie au niveau de leur famille, au niveau des autres.
Exactement.
Je pense qu'il ne faut pas oublier d'où on vient, parce que ça l'influence énormément, où on s'est situé dans les dernières années.
Souvent, quand on demande à quelqu'un dans la rue qu'est ce que tu fais aujourd'hui ?
Ah Ben, je m'en vais, je suis mon physio.
Il y a deux réactions qu'on entend souvent.
On va entendre Oh mon dieu, tu vas te faire donner beaucoup d'exercice ou ah mon chanceux, tu vas avoir un massage.
Quand on entend ce type d'intervention là, au centre d'achat, chez la coiffeuse, etc.
Qui nous a teintés, est quand même encore réellement présente dans la conscience des esprits des gens.
Je pense qu'il faut savoir d'où on vient pour savoir où on va maintenant.
À partir de là.
Il faut aussi quand même nommer que c'est des femmes qui étaient bénévoles, qui étaient collées aux médecins.
Même si on a l'accès direct depuis les années quatre, 20, 10, il y a quand même encore beaucoup de gens qui vont penser que ça prend une référence médicale pour venir consulter un physiothérapeute.
On fait encore ça bénévolement, je pense.
Oui, c'est ça, pas loin.
Je pense qu'il y a quelque chose qui vient de là aussi, où c'était un professionnel ou une personne qui est collée au médecin, qui vient travailler en collaboration avec le médecin pour offrir certaines interventions dans le bénéfice d'améliorer la santé ou la qualité de vie de ce patient là.
Certaines interventions, exactement.
Oui, c'est ça.
Exactement.
J'y arrive tranquillement.
On est un peu collé à un physiothérapeute fait des interventions, puis je pense qu'en effet, on est bon.
On a plusieurs connaissances.
Il y a plusieurs modalités qui ont permis, au fil des années, d'améliorer des situations.
Maintenant, est ce qu'un physiothérapeute est associé trop, pas assez, uniquement aux interventions ?
Est ce qu'on est utilisé aussi pour le cerveau ?
Puis là, ceux qui nous connaissent savent qu'on aime beaucoup nommer l'expression lutin physio pour son cerveau.
Est ce que ça, c'est quelque chose qui a été mis en branle ?
Puis là, on a fait l'exercice.
Puis je vais peut être te laisser embarquer là dessus, mais pour la présentation à l'ordre dont tu faisais allusion tantôt, d'aller regarder un peu la littérature puis d'aller voir comment se situe l'intervention en physiothérapie, on l'a regardé de plusieurs points de vue.
Je ne sais pas si tu voulais y aller.
C'est ça.
C'est que là, on va parler de physiothérapie comme d'une intervention bien plus que d'une profession.
On va la comparer à d'autres interventions.
On va dire la physiothérapie versus la thérapie manuelle.
On s'attend, c'est ça.
Puis c'est sûr que nous, ça nous irrite parce que justement, ça fit pas avec l'identité qu'on se fait de ce que c'est la physio.
Puis tu sais, effectivement, est ce qu'on peut dire, on est victime de notre.
Histoire, peut.
Être même victime de notre.
De notre titre même, parce que, on parle de thérapeute, de thérapie, effectivement, c'était.
C'est une intervention.
C'est difficile de blâmer ceux.
C'est ça, à chaque fois, on a les oreilles qui ciblent, puis on reprend.
Les gens quand ils disent je fais de la physio, va faire de la physio.
C'est pas propre au Québec.
Non.
Physical therapy do physiotherapy.
J'ai la difficulté à les blâmer parce que juste de façon linguistique, c'est ça, ça semble définir une intervention.
Puis c'est ça, c'est de là qu'on vient.
Le problème, c'est ce qui est le problème, ce qui fait que ça déconnecte.
Ce qui est arrivé, c'est que.
Ben, justement, ces femmes là, elles ont dit ben, écoute, nous, on a des cerveaux aussi, on est intelligentes, puis on se rend compte que prendre soin des gens comme ça, ça ne demande pas juste des habiletés techniques, ça demande aussi des habiletés de raisonnement.
On veut développer notre autonomie.
C'est là qu'il y a eu l'information vraiment officielle.
À l'université, on s'est ramassé avec un baccalauréat.
On a dit Ben là, écoute, on est formé, on est capable, justement, d'évaluer puis, tu sais, de plus en plus.
Bon.
Puis là, c'est sûr que pays à l'autre, il y a eu des.
Ça a été différent.
Cette évolution là, ici, au Québec, particulièrement, ce qui est arrivé, c'est l'arrivée des cégeps avec les thérapeutes en réadaptation physique, fait que là.
Puis il y a eu un bon bout.
Puis bon, moi, je suis pas le spécialiste pour parler de ça, parce que j'étais pas encore sur le marché à ce moment là, mais je pense que.
Non, c'est ça.
Mais quand il y avait.
C'est ça, cette coexistence, bref, c'est ça.
Entre les TRP à ce moment là et les physios qui n'étaient pas dans le même ordre, bon, il y avait quand même.
C'était pas l'harmonie, puis il y avait un peu, je pense, dans le fond, derrière ça, l'espèce d'argument de Ben, t'sais.
Voyez, vous, ce que vous faites, ce. Que vous êtes, ça ne nécessite pas un diplôme universitaire parce que regardez, nous, on fait la même chose avec une technique.
Je pense qu'il y a eu cette friction là aussi pendant un certain temps.
Bon, là, maintenant, je pense que depuis l'intégration, depuis plus de 20 ans, on vit pas mal plus en 2003, le décret, on vit pas mal plus en harmonie.
Mais reste qu'il y a eu ça.
Donc cette.
Cette confrontation de. Les physio qui disent non, non, tu sais, on est capable de.
De penser puis de vraiment être des penseurs de soins un peu plus, puis c'est pour ça qu'on a un bac puis maintenant même une maîtrise, puis la volonté peut être un peu plus de dire ben non, gars, la physiothérapie, c'est quelque chose de technique, c'est une thérapie, puis.
Fait que c'est ça.
Je pense qu'il y a ça qui a fait partie un petit peu de notre crise, particulièrement au Québec aussi.
Mais je pense que même juste mondialement, le thérapie Zweitausendein nous suit beaucoup, si on peut prendre l'exemple des psychologues.
Mais les psychologues, c'est des Hog, fait que Hog, c'est l'étude de.
Donc, ils étudient la psyché, ils font de la psychothérapie aussi, c'est leur intervention fétiche.
Mais ils ne sont pas que des psychothérapeutes.
Même, il y a d'autres professionnels qui peuvent faire de la psychothérapie, qui est.
L'Intervention, mais il peut faire autre chose que la psychothérapie.
C'est ça.
Donc, c'est des penseurs.
Nous, je dis pas qu'il faut qu'on change de nom.
Mais c'est sûr que c'est quelque chose qui s'atteint que l'imaginaire, parce que là, on a le thérapeute qui est accolé à notre identité professionnelle.
Bon, excusez, là, je suis parti sur une petite tirade, mais c'est peut être pour ramener un peu, pour que les gens comprennent aussi.
Souvent, on va dire bon, va faire de la physio ou la physio, ça n'a pas marché.
Combien de fois est ce qu'on entend moi, j'ai la chance de faire du sans rendez vous, de voir les patients en accès direct, puis il y a des fois, les patients qui vont dire j'en ai déjà fait de la physio.
Puis ça n'a pas marché.
Échec de la physio.
L'échec de la physio, je pense qu'il y a quelque chose là dedans aussi qui vient nous accoler à une intervention.
On dirait pas, par exemple, un patient qui essaie de perdre du poids puis.
Qui a consulté un nutritionniste.
Ah, mais la nutrition, ça marche pas, là.
Il y a comme quelque chose, puis finalement, ça marche.
Échec de la médecine a eu un échec.
Exact.
Pourquoi nous, on a des échecs et pas les autres ?
Alors que tout le monde a des échecs, finalement ?
Pour plein de raisons.
Pourquoi nous, ça nous colle à la peau, ça ?
Exact, c'est ça.
En fait, c'est là que c'est parti.
La réflexion derrière est ce qu'on est bien identifié ?
Est ce que les gens comprennent bien ce qu'on fait ?
Est ce qu'on fait bien valoir ce qu'on est, ce qu'on fait, ce qu'on veut être, aussi.
Puis l'évolution qu'on veut donner à notre profession, c'était collé avec des interventions.
Puis que finalement, la littérature finit par nous démontrer que l'intervention ÿ n'est plus bénéfique ou a été démontré qu'il y avait quelque chose d'autre.
On est un peu pris avec l'idée de dire Ah, ben moi, je faisais cette intervention là.
Donc je suis quoi maintenant ?
Je pense qu'il faut aller au delà de l'intervention, de voir encore une fois le physio pour son cerveau puis de réussir à dire moi, je consulte un physiothérapeute.
Je consulte un physiothérapeute qui a une expérience, qui a une expertise, qui a aussi la capacité de prendre ma problématique ou la problématique, puis de voir l'entièreté de ma personne.
Ÿ est ce que dans le fond, il y a des facteurs biopsycho sociaux qui peuvent influencer ma condition ?
Est ce que c'est une.
Bonne idée d'aller chercher une intervention d'allure prescription d'exercice ou un autre type d'intervention pour ce patient ?
Là, à ce moment ci, dans sa motivation, dans tout le reste.
Je pense que c'est vraiment comme ça, que c'est comme partie, l'idée de est ce qu'on est vraiment en train d'être une profession qui est à même de pouvoir s'ajuster ?
Puis qu'est ce qu'on était puis où on veut aller ?
Comment est ce que la profession vit ça ?
Est ce que ça veut dire que c'est beaucoup d'individus qui vivent la même chose, qui vivent cette espèce de dissonance cognitive entre ce que les gens pensent qu'ils sont ?
Est ce que c'est juste un miroir de l'extérieur ou c'est quelque chose qui est vécu à l'intérieur ?
Même des professionnels, je vais couper ce bout là.
Zweitausendein.
Je ne fais pas juste des massages, je fais plus.
Que ça.
Je peux traiter beaucoup, mais on dirait que personne ne le sait.
Je peux intervenir pour un paquet de pathologies.
Je peux même donner mon.
Opinion sur les atteintes.
Je peux donner un diagnostic en physio.
Je peux avoir un pronostic sur la pathologie neuromusculosquelettique que mon patient peut avoir, même cardio respiratoire, cardiovasculaire.
Est ce que c'est les professionnels qui sont déçu de l'état de la profession qui amène cette crise là ?
Écoute, c'est ça.
C'est dur de parler pour les autres, mais je pense que oui, je pense qu'il y a beaucoup de jeunes physio qui vivent ça.
Parce que tu parlais d'attrition, tantôt.
Est ce qu'il y a plusieurs raisons derrière l'attrition ? On pourrait en soulever plusieurs, on aurait certainement raison.
Mais c'est souvent multifactoriel.
Est ce que ça peut être une des raisons d'un départ des professionnels de la physio pour aller ailleurs ?
Ben, tu sais, je vais parler de mon expérience personnelle, mais je pense que c'est une expérience qui a été quand même partagée par plusieurs.
Personnellement, moi, c'est vraiment ce que j'ai vécu.
Je me suis dit, hey, t'sais, en plus, à l'université, là, tu sais, ils nous flattent, ils sont gentils, puis ils nous disent à quel point on est bon puis on est fin puis on est la crème de la crème de la faculté de médecine, juste après les médecins.
C'est ça.
Mais on sort de l'université.
En tout cas, moi, c'était vraiment mon cas quand je suis sorti.
J'étais la 1ʳᵉ cour de la maîtrise en plus, fait que c'était vraiment.
On nous vendait ça beaucoup, fait que c'est ça, gonfler à bloc de hey, c'est ça, puis on a une expertise puis on s'en va sauver le monde.
Puis là, on se rend compte que c'est pas ça.
Là, finalement, je me rendais compte que beaucoup de ce que je faisais, ou en tout cas, de ce qui était attendu de moi, finalement, c'était faire des massages, faire des pressions postéro antérieures puis utiliser des appareils, donc, d'appliquer des modalités.
Oui, c'est ça.
C'était beaucoup de ce qui était attendu de moi de la part de mes employeurs, de la part des patientes.
Consulter, on venait me voir pour ça.
Puis je te dirais que comme plusieurs, j'ai failli quitter la profession.
J'ai eu beaucoup de remises en question de mon Dieu, c'est tu ça que je veux faire ?
C'est pour ça que je suis allé à l'université pendant cinq ans pour finalement, je ne veux pas dénigrer le massage.
Le massage, c'est super.
Je conseille à tout le monde de se faire masser régulièrement.
Ÿ mais c'est juste que ça ne prend pas de maîtrise pour ça.
C'est con à dire, mais c'est ça.
Puis c'est ça.
Si j'avais voulu être massothérapeute, j'aurais fait un cours de massothérapie.
J'aurais pas la dette d'études que j'ai présentement, que je rembourse encore, fait que je suis venu en prochain.
C'est ça, c'est ça.
Moi, j'ai eu grosse remise en question de qu'est ce que je fais ?
Est ce que je retourne à l'école ? Puis finalement, ce qui est arrivé, c'est que j'ai fini par tomber sur mon x avec la pratique en GMF.
Vraiment, j'ai eu un rôle dans lequel je me sentais valorisé.
Je sentais qu'on mettait les choses que j'avais appris à l'université vraiment à profit.
Justement, on me demandait mon avis sur le diagnostic, sur la conduite à tenir sur le plan.
Globalement, on me demandait justement de conseiller.
Zweitausendein et non juste d'intervenir, d'accompagner.
Ouais.
Puis je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ont vécu ça puis.
Qui le vivent encore.
Je pense pas que c'est la seule raison de l'attrition, mais je pense que.
Ça en est autre.
Tout ce que j'apprends, puis tout ce que je connais, puis ce qu'on s'attend à ce que j'applique, qui est juste une petite partie de ce que j'ai appris, finalement, puis qui n'est pas une partie nécessairement importante.
Je pense pas que c'est tout le monde nécessairement qui a besoin de se sentir stimulé dans son emploi.
Je pense que tout le monde a besoin d'être stimulé, mais tout le monde l'est pas de la même façon.
C'est ça.
Mais tu sais, je pense que c'est ça.
Si tu trouves pas ça stimulant, si. Tu trouves que c'est ça, tu te.
Mets sur le pilote automatique puis c'est correct.
Il y a des gens que.
Ÿ ça, leur job, puis ils aiment ça.
Ils vont.
Ils vont aller chercher leur stimulation ailleurs, en dehors de leur emploi.
Mais on parlait de.
Justement, c'est quoi, une profession.
Je pense qu'une profession, ça te demande un peu plus de stimulation puis d'investissement que de juste.
Ben, tu sais, j'applique une recette, puis c'est ça.
Ouais.
Ben, c'est pas supposé d'en avoir, de recetter, d'accompagner chacun de nos patients du meilleur compte qu'on peut pour eux mêmes.
Mais je reviendrais peut être sur quelque chose que tu as nommé tantôt, Axelle, qui était dans le fond, les étudiants qui rentrent en physio.
Puis là, moi, j'ai une adolescente qui est en train de regarder un peu pour le marché du travail.
Puis là, tu essaies de voir quel reflet la profession, par exemple, de la physiothérapie ou les autres professions ont dans le comment ça résonne chez nos adolescents, chez nos 1ʳᵉˢ années à l'université.
Puis tu l'as nommé tantôt.
Il y a beaucoup de gens qui viennent en physiothérapie pour exécuter une pratique davantage sportive.
Mais il est où, mon.
Mon adolescent ou mon début jeune adulte qui veut être.
Qui veut avoir un rôle politique ?
Est ce qu'on l'attire en physio, notre physiothérapeute, qui va avoir, on le sait, qui va avoir des besoins dans les centres hospitaliers ?
Qui va avoir des besoins avec notre clientèle vieillissante ?
Est ce qu'on attire les physiothérapeutes qui veulent travailler en gériatrie, qui veulent travailler en pi ?
Est ce qu'on attire nos phytothérapeutes qui aiment ça, le challenge, puis qui voudraient peut être travailler soit à l'urgence ou en soins aigus, par exemple, aux soins intensifs ?
C'est sûr que si on a une quantité importante de 1ʳᵉ année qui arrivent, qui veulent faire des soins sportifs, puis que là, on leur montre l'étendue de la chose, puis qu'on voit que les besoins, actuellement, sont par exemple dans un créneau qui n'avait pas initialement l'intérêt, eux autres aussi se retrouvent un peu confrontés à dire il y a un besoin dans la population, ÿousand, je veux y répondre.
Je suis un petit peu à côté de ce que je voulais peut être faire, moi, ça me pose beaucoup, beaucoup de questions à voir, puis ça revient un peu sur l'identité, mais ça revient peut être un peu sur le marketing aussi.
Exactement.
Ici, c'est mon physiothérapeute qui veut faire une pratique davantage en pédiatrie.
Est ce qu'il le sait qu'on a des physiothérapeutes excellents pour accompagner différents diagnostics, différents retards de développement, etc.
Est ce que dans le fond, mon.
Mon étudiant va s'en aller en médecine pour être pédiatre, parce qu'il veut travailler avec des enfants ?
Est ce qu'il sait qu'il peut venir en physiothérapie ?
Fait que, tu sais, je pense qu'il y a quelque chose à se poser comme question dans l'identité de la profession.
On a une profession qui a l'occasion d'avoir un large spectre d'intervention, de clientèle, de contexte de pratique.
Je pense qu'il y a quelque chose.
Tantôt, tu disais, il faut nous rassembler.
Oui, mais des fois, je m'amuse à regarder.
Depuis 15 ans maintenant, je travaille avec des collègues médecins.
Mes collègues sont majoritairement médecins, puis je me dis à quelque part dans l'histoire, la médecine a dû avoir un peu cette crisette là, puis a pris certaines actions.
À ce moment là, on s'est retrouvés avec des spécialités en médecine.
Il y a quelque chose qui est global à tous.
Je pense que quand tu es médecin, il y a une certaine identité.
Puis je ne voudrais pas parler pour les médecins, je n'irais pas dans l'identité médicale.
Ÿ mais après ça, tu ne peux pas demander, par exemple, à ton dermatologue d'avoir exactement la même identité que ton pédiatre, par exemple.
Je pense que peut être, quelque chose tranquillement se poser la question, ou du.
Moins, j'aime rêver de dire est ce que peut être qu'une des solutions, éventuellement, c'est de nous créer un genre de créneau commun, un tronc commun ?
Puis éventuellement, est ce qu'on s'en va v.
Des spécialités ?
Est ce qu'on pourra activer, tirer une clientèle qui a une clientèle adolescente, par.
Exemple, qui espère travailler avec un type.
De clientèle, avec un autre type de patient, avec un contexte de pratique ?
C'est ce genre de questions qui nous hantent, en fait, ou qui allument assurément plusieurs discussions.
Parce que quand tu parles de spécialité, ce mot qu'on ne devrait pas nommer d'expertise, ça existe déjà dans le fond.
C'est juste que les physios le font.
Après, en post gradué, les physio vont aller faire des cours supplémentaires pour développer des expertises.
Puis c'est là que la formation post universitaire ou formation continue, la formation continue est la plus logique.
Tant qu'à moi, parce que vraiment, les gens ont le choix de faire de la formation sur des interventions ou de faire de la formation sur des expertises.
Et c'est là que les physiciens ont leur valeur ajoutée la plus importante, tant qu'à moi.
Et ceux qui se rendent là, heureusement, probablement, ont compris ça avant de décrocher.
Donc, que ce soit pendant le diplôme ou rendu sur le marché du travail.
Qui ont le désir d'aller se former davantage, par exemple en pédiatrie, en périnéale et pelvien cérébrale.
Puis je pense qu'il y a beaucoup de professionnels qui aiment ça, parce que là, il y a une réalité dans les spécialistes, dans la, la spécialisation ou la sur spécialisation, c'est.
Il y a beaucoup de professionnels qui aiment toucher à plusieurs choses.
Ça rend leur pratique intéressante de pouvoir se promener d'une pathologie à l'autre, si on veut.
Donc à quel point ça pourrait avoir un impact négatif aussi ?
Je te ramènerais peut être.
Je pense que dans ce que tu décris actuellement, on est peut être dans une pratique peut être un peu neuromusculosquelettique.
Mais moi, je dis toujours, puis je le dis à tout le monde, je le dis aux étudiants, je le dis à mes collègues.
Moi, demain matin, on m'envoie par exemple dans un institut de cardio respiratoire, de cardiologie.
Il y a des chances que mon patient ne soit pas très content que je sois à ses côtés.
Il y a quand même une expertise qui se développe au fil du temps.
Est ce qu'on est des.
Est ce qu'une fois que tu es physiothérapeute, t'es physiothérapeute, t'es interchangeable ?
Je pense que c'est le genre de.
Questions qu'il faudra se poser ÿ à court, moyen terme pour réussir à voir.
Est ce qu'on répond adéquatement aux besoins de la population ?
Est ce qu'on attire les bons adolescents, jeunes adultes qui veulent aller travailler en cardiorespi, qui veulent aller, pour combler les besoins de la population, donner accès à la physiothérapie ?
Si on n'est pas accessible, même si on est très bon, ou qu'on fait bien le travail, ou qu'on a des consultations hors pair, je pense quand même qu'il va y avoir une lacune.
Il faut rester accessible.
Parlons de ça.
Parlons de si on parle de la dissonance que, par exemple, un étudiant ou une étudiante peut avoir à l'entrée à l'université.
Par exemple, c'est quoi le job des universités ?
À mettre de l'avant de la bonne façon ?
Quel est le diplôme ?
Puis v.
Quoi ?
Est ce que ça mène sur le marché du travail ?
Par la suite ?
Puis à quel point est ce qu'il y a un gap entre ?
Qu'est ce que les universités disent ?
Qu'est ce que les étudiants pensent puis ce qu'ils vivent, finalement, lors de la rentrée dans la 1ʳᵉ année, peut être.
Donc encore, on parlait de sciences cognitives.
Je pensais que j'étais pour faire du sportif.
Il me semble qu'on m'avait confirmé que c'était ça que je ferais finalement.
Je fais des cours en euros, je fais des cours en cardio.
C'est quoi, le rôle des universités dans ça ?
Je vais même ramener un peu avant.
Tu sais, je pense qu'une fois que tu es engagé dans.
Dans la profession où tu étais engagé, tu as été accepté sur le programme.
De physiothérapie, tu vas réaliser l'ampleur de la chose.
Il est peut être un peu tard.
Déjà rendu là en 1ʳᵉ année, je. Pense quand même qu'on a peut être quelque chose à faire, même en amont.
Souvent, les physios, puis moi, j'ai la chance d'enseigner en 1ʳᵉ année, où je.
Leur pose ce type de questions là, puis que je viens un peu tenter le terrain.
Puis je me rends compte que la majorité sont en physio parce qu'ils ont.
Eu accès à un physiothérapeute.
Puis souvent dans le contexte de sport, fait que là, tu sais, c'est un peu le créneau qui voit.
Poses tu la question, Marie Ève, combien ?
Mettons, une classe.
C'est combien de jeunes ? Cette année, on en accueille 115.
Non, c'est bon.
On sait pas combien il va en avoir dans quatre ans et 1/2.
Mais poses tu la question combien d'entre vous voulez rentrer en médecine ?
Non, je n'ai pas posé cette question là.
Je verrai si je la pose cette année.
Mais je pose la question à savoir combien d'entre vous connaissez autre chose que.
La physiothérapie sportive ?
Ça doit être faible.
C'est très faible.
Quelques mains, si on est chanceux, vont lever puis à ce moment là, des fois, c'est une expérience personnelle.
Est ce qu'eux ont eu accès à.
De la réadaptation dans un contexte x ?
Est ce que leur frère.
Oui, exactement.
On est vraiment, vraiment là dedans.
C'est l'exposition.
Est ce qu'on expose bien notre profession entière ?
Évidemment, je souhaite à personne de se retrouver en myélopathie pour aller rencontrer un physiothérapeute.
Mais est ce que la publicité.
Est ce que la façon qu'on vient, la présence dans la société.
Exactement.
Présenter notre profession ?
On parlait de politique, tout à l'heure.
Puis la politique, c'est pas juste d'être une personne élue, c'est aussi de mettre de l'avant les idéologies que notre profession veut mettre de l'avant.
Donc, c'est d'être présent publiquement ou d'être présent aux bons endroits pour mettre de l'avant.
La physio, ça peut être un V.
D'hôpital, ça peut être un. Exactement.
Donc, pourquoi la physio est pas là ?
Je pense qu'elle est là tranquillement.
Je pense qu'on est exigeant.
Oui, c'est ça.
Je pense que je suis convaincue que quand on va regarder en arrière puis on va se dire Oh, mon Dieu, ça a quand même été vite, mais là, on est dedans actuellement, on avance.
On a quand même des rôles qui.
Sortent un peu des rôles traditionnels.
On voit émerger, comme tu disais tantôt, des expertises, mais on a aussi des physiothérapeutes qui sont placés à différents endroits dans le réseau politique, dans le réseau de l'éducation, ailleurs.
Je pense que tranquillement, pas vite, on se positionne.
Je continue à penser que si on définit bien notre identité, si on est capable de bien l'actualiser, on va être capable aussi d'aller négocier, par exemple, des fonds au niveau du gouvernement, de positionner la physiothérapie au bon endroit dans le système de santé.
Je pense que.
C'Est quelque chose que, tranquillement, pas vite, on travaille à faire.
La collectivité physiothérapeute Pig fait actuellement, c'est ça, la politique, c'est de convaincre les gens qui prennent des décisions, mais c'est soit de convaincre les gens qui prennent des décisions que c'est important que les physio soient présents dans tel ou tel endroit, dans notre grand réseau puis même au delà.
On peut même parler du réseau d'éducation.
Mais c'est aussi des physio qui sont des gens qui sont dans des postes de décision, et ça, c'est important, parce que si on reste pas physiologue, on se rend jamais là.
Souvent, c'est des postes qui arrivent plus tard dans une carrière, un peu comme agave.
Je pense que je vais me permettre d'être optimiste, quand même.
On le voit justement avec le chantier, présentement, de l'élargissement des pratiques professionnelles.
Puis tout ça, fut un temps, puis tu as nommé l'éléphant dans la pièce, tantôt médecine.
Fut un temps où ÿousand tu es médecin ou tu es un assistant, c'était un peu ça.
Allied health professional.
Ouais, c'est ça.
C'est ça.
Puis on le sait très bien, effectivement, physio veut, veut pas.
On est le programme tremplin pour médecine, bon, pour plusieurs raisons, mais ce qui fait qu'effectivement, on se ramasse probablement à.
Avoir plusieurs ÿ wannabe médecins en physio.
Finalement, qui ne sont juste pas rentrés en médecine, puis qui sont juste déçus de ne pas être rentrés en médecine.
Mais maintenant, je pense que ce qu'on voit, c'est que pas juste nous, nous, on le sait, mais la population aussi.
Les décideurs, les gouvernements, tout ça, réalisent que.
Ben, c'est tu quoi ?
Il n'y a pas juste les médecins qui sont capables de prendre des décisions, qui sont capables de.
Ÿousand, de raisonner cliniquement.
Il y a d'autres professionnels qui câlinent leur formation.
Depuis les dernières décennies, c'est tellement développé que finalement, ils ont des compétences puis on devrait les reconnaître.
Ces formations là sont subventionnées par le gouvernement.
Ben, c'est ça.
En fait, là, je pense qu'on commence à s'en rendre compte qu'il n'y a pas juste les médecins qui ont des formations vraiment avancées puis qui peuvent servir la population.
Ÿousand.
Finalement, on a présentement plein de professionnels.
Puis pas juste en physio, qui finalement sont surqualifiés pour ce qu'on leur donne comme responsabilité puis comme autonomie.
Tranquillement, ça commence.
On l'a vu en santé mentale, enfin, on reconnaît officiellement le diagnostic par les psychologues.
On s'entend que ça fait longtemps qu'on le sait qu'elles sont capables de faire ça, Ÿousand, mais ça avance.
Puis je pense que notre tour va venir aussi.
Puis t'sais, on a déjà avancé vraiment beaucoup dans les dernières décennies, mais c'est ça.
Je pense qu'il y a cette conscientisation là de tu peux être justement aussi un penseur de soins.
Tu peux contribuer vraiment avec ton cerveau au système de santé, même si t'es pas médecin.
Oui.
Puis de prendre bien notre place dans les équipes.
Je continue à penser qu'on est vraiment une profession qui va travailler en collaboration avec les autres.
On détient pas.
On a l'air de vendre la physio comme si on allait changer le monde.
Mais je pense qu'on va bien travailler en équipe.
Le professionnel qui travaille en 1ʳᵉ ligne va avoir une place à prendre dans une équipe de 1ʳᵉ ligne.
Ton professionnel qui travaille plus spécialisé en 2ᵉ ou en 3ᵉ ligne va avoir un autre type de place à prendre dans l'équipe.
Je pense qu'il faut continuer à voir qu'est ce qu'on est capable de faire où on est, quand est ce qu'on est la bonne personne, est ce qu'on arrive au bon moment dans la trajectoire de soins du patient ?
Est ce que moi, comme physio en GMF, j'aurais préféré voir un patient en période aiguë subaiguë plutôt que 15 ans après le début de sa problématique, que le patient est chronicisé.
Est ce que j'arrive au bon moment dans la trajectoire de soins ?
Est ce que je serais capable de travailler bien en collaboration avec mes collègues pour voir, oh. Dépister des yellow flags, aller référer v.
Certains collègues, de toujours travailler en collaboration ?
Puis je pense quand même qu'il faut.
Bien s'identifier dans notre rôle de collaborateur, de prendre la place qui nous revient, avec l'expertise qu'on a, mais de bien travailler en collaboration avec les autres, ce.
Qui va nous permettre de donner un meilleur accès à la population.
Puis on le sait, la population est vieillissante.
Il faut organiser les équipes pour être accessible.
On est un pilier fort, à mon avis, pour aider le réseau de la santé.
Pas en prenant la place des autres, en prenant une place qu'on détient, qu'on revient puis que les autres professionnels autour vont pouvoir prendre leur place puis voir, eux, à leur tour, d'autres types de patients ou d'autres pathologies, ou faire d'autres types d'interventions.
C'est d'occuper notre champ au complet.
Exactement.
Ça prend du leadership pour faire ça.
Puis comment est ce qu'on peut former les étudiants en physio à développer du leadership ?
C'est la grande question.
On sait qu'actuellement, les universités se penchent beaucoup sur la façon qu'on va amener cette compétence là au 1ᵉʳ plan.
Je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup d'initiatives, je pense qu'il y a quand même des beaux modèles, même dans notre profession, au Québec, à l'international, qui viennent nous influencer.
C'est des modèles de rôle, je pense qu'il faut les utiliser maintenant.
Je reviens encore sur l'idée de dire est ce qu'on rentre des physios qui vont avoir du leadership ?
Est ce que tout le monde va avoir le même type de leadership ?
Vient avec une personnalité, vient avec un niveau de pratique, avec de l'expérience.
Je veux dire comme ça.
Mais tu sais, le leadership, c'est pas juste la 1ʳᵉ personne qui va être en avant, c'est aussi les gens qui sont capables d'élever les autres, qui sont capables d'influencer les autres à s'élever.
Il y a beaucoup aussi la définition du leadership sur qu'est ce qu'on va faire avec le patient ?
L'intervention qu'on va faire avec le patient ? Si tu défends ton patient, tu organises.
Oui.
Toute l'advocation ÿ ce qu'on va faire pour aider le patient dans sa trajectoire de soins, s'en est du leadership.
Je pense qu'il faut nuancer le leadership dans notre profession.
On ne peut pas tous être des gens qui sont en avant.
Ça va prendre des gens qui sont un peu partout, mais je pense qu'on détient du leadership.
Il y a même des gens qui vont aller dire qu'on est des leaders silencieux en physiothérapie, dans le réseau de la santé.
Je pense qu'il faut prendre la place qui nous revient, avoir la confiance ÿousand qu'on est la bonne personne aussi.
Ça, de la confiance, ça se développe, ça se travaille.
Ça fait partie de l'identité aussi.
Je pense qu'on est là dedans actuellement.
On est quand même une jeune profession.
On va fêter les 50 ans de l'ordre professionnel de la physiothérapie au Québec cette année.
Je pense qu'il y a encore beaucoup, beaucoup de choses à développer, encore beaucoup de choses à faire avancer.
Il faut qu'on travaille dans le même sens.
Ce n'est vraiment pas le temps de commencer à faire une guerre civile à l'intérieur de notre profession.
Il faut travailler ensemble, bien organiser l'identité de la profession, de bien organiser les trajectoires pour influencer les bonnes personnes, pour.
Pouvoir avancer, pour avoir une perception.
Il faut que la collectivité continue à avoir une belle perception de la physiothérapie, mais qu'on la mérite, cette perception là aussi.
Oui, c'est ça, parce que, on dit, on veut faire avancer la physio, puis on parle justement de la profession puis tout ça, mais reste que derrière ça, c'est.
Nous, on dit ça parce qu'on pense.
Que c'est le bon véhicule pour aider la population.
Mais tu sais, derrière ça, c'est ça, c'est une.
C'est de l'altruisme qui est derrière.
Faut pas oublier que la raison derrière, c'est d'aider le système, la société.
Puis si on se rend compte qu'on fait passer la profession aux dépens de ça, ça marche pas.
C'est vraiment d'éviter les portes tournantes dans.
Le réseau qu'on connaît.
Est ce que le patient, avant de réussir à comprendre sa problématique, a dû.
Passer dans les mains de plusieurs individus, a dû attendre plusieurs heures à certains endroits ?
Je pense que l'idée, c'est vraiment d'aider la population qui est vieillissante, puis notre jeune population aussi, là, qui a des besoins, là, assurément, en prévention.
Exactement.
On avait déjà parlé de la réalité.
Je sais pas si on voulait s'en aller là dedans.
Le gouvernement, avec nos taxes et impôts, paye des PTG.
Mais comment ça se fait qu'il y a pas eu d'intervention 20 ans auparavant pour aider cette personne là à ne pas se rendre là ou se rendre là le plus tard possible dans sa vie ?
On peut sortir même plus large, avec.
Les déterminants sociaux de la santé, la santé durable.
On peut en parler largement.
Mais je pense quand même qu'on est une profession qui va, je pense bien s'identifier dans ces champs de bataille là.
Je pense qu'on est une profession qui se positionne bien en santé durable.
Je pense qu'on est une position qui va être, j'espère, inclusive, qui va réussir à aller chercher une diversité dans la profession, dans la diversité dans la clientèle avec laquelle on travaille.
Je pense qu'il faut quand même penser qu'on se.
Positionne actuellement, bien, est ce qu'on fait tout en notre pouvoir pour.
Faire le.
Maximum ?
Je pense qu'il faut que tout le monde travaille, rampe dans la même direction.
Assurément.
Marie Ève, tu dis, tu utilises le terme honte.
La profession doit.
On doit faire ça.
C'est qui qui doit prendre les commandes ÿousand de la direction dans laquelle la profession et ses professionnels doit s'en aller ?
Je pense pas que c'est la responsabilité d'une personne ou d'un organisme ou.
Comment ça se fait ?
Comment ça se produit ?
C'est l'organisation de l'identité professionnelle, mettons.
Est ce qu'on peut regarder des exemples de quelque chose qui se serait fait ailleurs ?
Puis comment ça s'est produit, ça, dans le passé, chez d'autres professionnels, peut être ?
Je sais pas comment ça s'est fait chez les autres professionnels.
Ça m'a organique.
Je pense qu'on a peut être justement des devoirs à faire de ce côté là.
Puis là, quand je dis on va faire ce devoir, je pense que veux, veux pas.
On a certaines institutions qui ont le ÿ l'ambition de représenter les professionnels de la physiothérapie.
Donc, on a l'Association québécoise de physio, puis bon, sur le plan fédéral, l'Association canadienne.
C'est certain que je pense que le rôle associatif a une bonne partie à jouer là dedans.
Bon, là, c'est sûr qu'on pourrait rentrer dans tout ce qui est pourquoi c'est important d'être membre de l'association puis tout ça.
Mon but, ce n'est pas de faire une plaque de l'association, mais je pense que clairement, l'association a un rôle à jouer là dedans.
Est ce que c'est le rôle de l'ordre professionnel ?
Plus ou moins.
Parce que le rôle de l'ordre professionnel, avant tout, c'est la protection du public.
Donc, c'est certain que si le fait que l'identité professionnelle est floue et représente finalement un danger pour le public, peut être que l'ordre a un rôle à jouer là dedans.
Puis je pense que c'est très défendable de dire que le fait que, justement, c'est pas clair dans la tête de la population, puis ça a un impact sur l'attrition aussi, puis que tout ça, finalement, a un impact sur l'accès aux soins.
Donc là, clairement, on va dans la protection du public.
Quand on parle d'accès, je pense que de ce côté là aussi, on pourrait dire que l'ordre a un certain rôle à jouer là dedans.
Je te dirais que c'est sûr que c'est les deux grands joueurs, mais après ça, je pense que toutes les grandes.
Organisations de physio, donc, que ce soit justement les maisons d'enseignement, autant au niveau universitaire que collégial, que ce soit même des grandes bannières, des cliniques privées qui regroupent plusieurs physio et TFIs, on peut parler de la fédé même, on s'entend que c'est un regroupement de cliniques, mais c'est quand même principal.
Ÿ principalement de professionnels de physiothérapie.
Je pense que tout le monde a un rôle à jouer là dedans, un petit peu.
Puis je pense que ça va prendre de la communication puis de la concertation.
Comme Ayev disait, il faut qu'on trouve une façon de parler ensemble puis de trouver un consensus là dessus, parce que sinon, effectivement, si on s'en va dans une guerre civile, on va juste se retourner en haut.
Oui.
Je pense qu'au quotidien, chacun d'entre nous, quand on disait le on, je pense que le nous est quand même important à ce moment ci aussi.
Zweitausendein chaque professionnel de la physiothérapie peut faire son bout de chemin en agissant selon les dernières données probantes, en se tenant à jour, en allant faire de la formation continue, en faisant rayonner la profession au quotidien, en prenant des choix, en donnant des choix éclairés aux patients.
Être capable d'expliquer.
Je pense qu'il y a plusieurs éléments ou plusieurs actions qu'on peut prendre au quotidien, comme je disais tantôt, sans nécessairement être au front, pour réussir à faire avancer la profession, à faire évoluer celle ci. Mais aussi, ça se dirait qu'on a un impact direct chez la clientèle qui vient nous consulter.
Faire connaître.
Combien de fois je reprends les gens qui on a parlé tantôt qui font de la physiothérapie ?
Si, malheureusement, vous ne ferez pas de la physiothérapie, vous allez consulter un physiothérapeute, puis ça résonne tranquillement.
Plus tu le répètes, plus les gens se mettent à entendre, eux autres aussi le mot faire de la physiothérapie puis à le corriger tranquillement.
On consulte un médecin spécialiste, on consulte un physiothérapeute pour son expertise aussi.
Mais cette expertise là, il faut continuer de la développer.
Il faut assurer qu'on est à jour, qu'on fait des pratiques qui sont basées sur les évidences scientifiques, sur la recherche, je pense qu'il y a des actions quotidiennes qu'on peut construire, continuer de faire.
Maintenant, est ce qu'on peut, chacun d'entre nous aussi, commencer à discuter davantage des autres rôles de la physiothérapie ?
Est ce que ça vaut la peine, dans une conversation, de glisser Saviez vous qu'un physiothérapeute aussi peut faire tel type avec tel type de clientèle ?
Je pense qu'il y a quelque chose à faire dans des parties de famille.
Il y a des enfants de leadership.
Exactement.
Mais dans du micro, à chacun d'entre nous.
Quelque chose qui est accessible sans être devant les caméras.
Quelque chose d'aussi simple que justement, patiente, la semaine dernière, que je vois pour.
Une douleur, je me souviens plus, on va dire une douleur à l'épaule.
Puis bon, dans la discussion où je pense que je me souviens plus exactement comment c'est arrivé, mais j'apprends qu'elle a des fuites urinaires.
Moi, je pense que.
Ÿ peut être plus un colombeur, finalement.
Mais je lui apprends finalement que la rééducation périnéale et pelvienne, ça existe.
Il y a des physios qui sont expertes là dedans, qui peuvent l'aider puis la guider, puis qu'elle n'est pas obligée, à 30 ans, de vivre le restant de sa vie avec des troubles de continence.
Puis là, ses yeux sont ouverts puis elle fait comme.
Ah oui, je savais pas, moi, je pensais que c'était normal, un petit détail comme ça.
Mais là, c'est du micro, mais on additionne ça.
C'est de prendre notre rôle de prévention aussi.
Je pense que le leadership, c'est aussi ça ou de faire évoluer la profession.
V. Est ce qu'on se positionne bien dans notre rôle de leadership ?
Tu l'as nommé tantôt.
On a des physiothérapeutes qui travaillent avec de la rééducation, des prothèses totales de hanches, de genoux.
Combien d'entre nous ou combien de la profession travaillent en amont ?
Qu'est ce qu'on peut faire ?
Comment est ce qu'on éduque les patients ?
Est ce que dans le fond, il y a des éléments qu'on pourrait venir publiciser pour démontrer qu'il y a des choses à faire puis que c'est signé physiothérapie en dessous, je pense qu'il y a quand même des éléments.
C'est un champ d'expertise, la prévention, qui est partagée.
Mais est ce qu'on est présent ?
Est ce qu'on le fait bien ? Je pense qu'il faut voir le continuum.
De soins dans son intégrité, tout comme le continuum, la quantité de clientèle qu'on peut desservir.
Ÿ on est chanceux d'avoir une profession qui a un large spectre.
Maintenant, il faut valoriser chacun de ces spectres là pour que chacun ait la reconnaissance ou s'identifie à une portion de ça.
Je vais parler à travers ma cravate, mais je ne sais pas si un physiothérapeute qui travaille en soins aigus a l'impression qu'on parle souvent de lui.
Est ce que ce physio ou cette physiothérapeute là, ce professionnel de la physiothérapie, est ce que dans le fond, son identité est franche et reconnue ?
Est ce que ça lui pose une problématique ?
Je serais intéressée d'aller chercher ce type de sondage là au niveau de la recherche, au niveau des évidences, pour voir ce qu'il en est.
C'est un champ de recherche qui devrait être pris par au moins une personne.
Je pense que ça va nous aider à comprendre aussi comment on se positionne, où on se sent.
Je jasais la semaine passée.
Je pense, avec Axel.
Je pense que des types de personnalités.
Je pense que si on passe un. Test de personnalité autour de la 1ʳᵉ année, on serait probablement capable, un peu d'orienter les étudiants.
V. Un type de clientèle ou un.
Je pense, on les reconnaît je mon âge avec ça.
Mais j'ai l'impression qu'on est capable tranquillement de voir le profil d'un étudiant quand il rentre.
Est ce qu'on est capable d'aller chercher ce profil là en amont ?
Est ce qu'on est capable de. Bien, je pense qu'il y a quelque chose qui se dessine.
Ce n'est pas le même type de personnalité qui va travailler à l'urgence qu'en soins aigus, qu'en soins.
Tu sais, les soins critiques, fait que, tu sais, je pense qu'il y a quelque chose qui vient de la personnalité, de l'identité, de bien se positionner puis d'être capable de. De bien vendre chacun de ces spécialités là ou de cette expertise là.
Oui.
Puis les universités, quand ils vont dans le fond, l'image du diplôme à l'extérieur, ça attire un type de personne, ces gens là qui se ramassent dans le diplôme.
Mais évidemment, on aurait besoin d'avoir une diversité de personnalités, justement dans notre profession, pour justement occuper différents rôles, différents postes, que ce soit directement avec les patients ou à l'extérieur.
Dans la partie de la physio, ce serait intéressant de savoir c'est quoi, la personnalité commune qu'on a chez nos 9000 membres en physio au Québec.
Puis est ce que ça ressemble à celle des étudiants qui rentrent en ce moment c'est quoi la personnalité commune de ceux qui quittent puis de ceux qui restent ? Alors comment est ce qu'on peut avoir des intérêts ?
Comment est ce qu'on peut intervenir puis faire des actions qui portent fruit pour le bien de la population ?
Exactement.
Puis d'être capable aussi de combler le besoin qu'il va y avoir ?
Ÿousand on sait qu'il s'en vient à un besoin avec une clientèle vieillissante.
C'est quoi le type de personnalité qui va travailler ou le type d'individu qui.
Va venir travailler le mieux avec cette clientèle ?
Je pense qu'il y a comme plusieurs éléments sur lesquels on n'a pas encore de réponse, sur lesquels je pense qu'on peut commencer à se pencher.
Évidemment, la recherche est toujours un élément qui propulse.
C'est encore super intéressant de voir qu'est ce que la recherche nous amènera dans ce sujet là.
Mais nous, comme cliniciens, cliniciens, enseignants, on se pose ces questions là puis on essaie de voir comment est ce qu'on peut agir à petite échelle ou à moyenne échelle pour amener les gens à se poser des questions.
Des colloques.
Tantôt, tu disais, c'est quoi les actions qu'on va prendre ?
Qui porte ça ?
Est ce que ça va passer à travers des colloques, des focus group ?
Est ce que ça va passer à travers la recherche ? Je.
Pense que tu parles.
Après ça, les différents milieux doivent s'écouler.
Exactement.
Je vais faire un full circle avec.
Ce dont on parle depuis tantôt.
J'aimerais ça deux questions.
J'aimerais ça qu'on termine en discutant de c'est quoi notre idéal identitaire ?
Donc où est ce qu'on voudrait être ?
À bientôt.
Le plus vite possible.
Puis je reviens un peu sur ce qu'on a abordé très rapidement.
Axel tantôt, the end of the professions.
Si ce qui nous démarque, Marie Ève, c'est entre autres l'utilisation de notre cerveau, puisqu'on sait la façon dont on est capable d'aider les gens à partir d'une pensée diagnostique en physio, puis que l'information puis les connaissances se démocratisent, elle est où, c'est quoi, notre idéal identitaire ? Puis il est où, notre futur, dans cet idéal identitaire ?
Dans la société, v. Laquelle on s'en va ou la connaissance se démocratise et qui est bon pour la société.
Je me souviens déjà plus la 1ʳᵉ, mais la 2ᵉ, et à quel point ça va fiter dans la société du futur ?
Pour répondre à ta 1ʳᵉ question, notre idéal identitaire, à mon avis, c'est vraiment.
Qu'On soit reconnu comme étant les experts en termes de fonction en termes de justement de douleurs, blessures, incapacité physique.
Quand on parle justement de fonction physique, là, on va large.
On parle pas juste du neuromusculosquelettique, la fonction physique, c'est très large.
Puis qu'on soit reconnu comme les experts là dedans, ça, c'est mon idéal.
Donc, que la population, le système nous reconnaissent comme les experts là dedans, puis que, on puisse vraiment faire profiter la population de cette expertise là.
Puis à ta 2ᵉ question, c'est dans une.
Dans une société de démocratisation de connaissances, puis où des gens écrivent sur le fait que les professions vont disparaître parce que tu vas aller sur Internet, tu vas parler à une intelligence artificielle, puis il va jouer le rôle de la connaissance que physio, on où est ce qu'on peut trouver notre place dans le futur ?
Parce que ce n'est pas un futur lointain, on est déjà dedans.
Il y a un rôle qu'on voit déjà de plus en plus, puis on a certains physio même qui l'ont pris même un petit peu plus large, mais pas juste en physio, qu'on voit avec justement l'avènement de ce dont tu viens de parler, cette démocratisation là puis les réseaux sociaux puis tout ça, oui, on est rendu compte qu'on a plein de savoirs partout.
Mais de filtrer ce savoir là et de trouver quel savoir va être pertinent d'un va être vrai, mais aussi va être pertinent pour cette situation là.
Ce qu'on voit, c'est de plus en.
Plus, on a des vulgarisateurs scientifiques, il y a des gens qui vont accompagner, qui vont essayer de faire le ménage dans cette montagne d'informations là.
Donc, je pense que déjà, un de nos rôles qui est en train d'émerger, c'est ça, c'est d'être pour nos patients des vulgarisateurs scientifiques, donc de les aider.
À se retrouver dans cette mer d'informations là, parce qu'ils ne savent plus ce qui est vrai.
Ça, c'est une des choses, puis l'autre, c'est clairement, ça te parle, François, c'est le rôle de coach, le rôle d'accompagnement, parce que ça, oui, l'intelligence artificielle peut t'aider, mais le coach, en plus de te guider intellectuellement sur la direction à prendre, le coach, il est là avec toi émotionnellement aussi.
Puis écoute, peut être que l'intelligence artificielle, un jour, va être capable de reproduire nos émotions, mais je ne pense pas qu'on est là.
Ÿ donc, vraiment, la connexion émotionnelle avec nos patients, l'empathie, j'ajouterais même, Axel, dans ce.
Que tu nommes, ce que je trouve vraiment pertinent, intéressant.
Et la personnalisation, c'est de filtrer les connaissances, de personnaliser les interventions multiples.
On parle pas le coaching.
Ça peut être une intervention à s'en aller dans une direction ensemble, pour arriver à maximiser la fonction physique de nos patients, être capable de l'adapter en fonction du degré de motivation aujourd'hui du patient, des événements contextuels.
Et ça, c'est important.
On en parlera pas aujourd'hui.
C'est important pour les professionnels.
Ça serait important de savoir ça rapidement dans le diplôme ou même avant de rentrer dans le diplôme.
Cette intervention là nécessaire avec.
Avec d'autres humains.
Puis un plus un fait pas toujours deux avec lui même.
Un plus un fera peut être deux demain, mais aujourd'hui, ça sera peut être pas possible à savoir qu'est ce que ça fait, être capable d'être flexible nous mêmes, comme professionnels, avec les capacités des gens qu'on a devant nous.
J'allais juste dire une petite affaire d'affaires.
Je pense que, ultimement, vous pensez que c'est le patient qui est maître de sa propre destinée.
Ça fait longtemps qu'on le dit.
Ça fait longtemps qu'on le dit, mais je pense que ça s'actualise progressivement, peut être avec l'arrivée de l'intelligence artificielle.
Cette conversation là me le fait réaliser que c'est peut être ça qui nous propulse un petit peu plus v.
L'applicabilité de la chose.
Mais je pense que, ultimement, on ne peut pas décider ce que le patient va vouloir.
On peut lui offrir des options, lui enseigner ou lui exposer les bénéfices, les inconvénients.
Puis ultimement, après ça, c'est de l'accompagner dans la descente qu'il va prendre.
Un plus un peut pas faire deux, parce que ce n'est pas toi qui as le 2ᵉ un.
On en détient un.
On donne le 2ᵉ chiffre puis on accompagne, puis on décidera le patient qui va prendre sa santé en main quand il va avoir.
Bon, je ne vais pas rentrer dans tout l'entretien motivationnel, mais quand l'élément déclencheur va être là, il faut que nous, nous soyons là.
Ÿousand avant de te relaisser la parole à Axel, je pense qu'il faut être là où les patients sont.
Est ce que nous sommes partout ?
Est ce que nous sommes dans la rue ?
Est ce que nous sommes dans les organismes communautaires ?
Est ce que nous sommes dans les résidences ?
Est ce que nous sommes.
L'accessibilité en physiothérapie, c'est un enjeu.
On n'est pas très accessible, même à l'heure actuelle, dans les cliniques privées.
Pour les gens qui ont les moyens, il y a des délais d'attente est ce qu'on voit le patient au bon moment ?
Je pense qu'il y a plusieurs questions qui ne sont pas juste en lien avec l'identité, mais au niveau organisationnel, au niveau environnemental, qu'il faut continuer à travailler ensemble pour faire desservir la population du mieux qu'on peut.
Ça revient au leadership.
Marie Ève.
Puis avec notre patient, un à un.
On doit jouer ce rôle de leader, d'accompagner les gens dans la direction, maximiser là où elles sont capables de se rendre.
Je vous laisse comme jas puis on va conclure.
Je vais vous laisser un dernier mot.
Je voulais juste ajouter une chose, parce que là, on parlait justement de. Bon, avec l'intelligence artificielle puis tout ça, quelle partie de notre profession, finalement, sera peut être remplacée ?
Puis ça va peut être te surprendre que je dis ça, parce que tantôt, j'ai.
Dit, Ben, tu sais, moi, j'ai eu un clash, que je me suis rendu compte que ce que je faisais, c'était des massages, mais c'est comme si je bâchais le massage.
Mais dans le fond, Ÿousand, une des choses qui est quand même propre à nous, qu une intelligence artificielle ne remplacera pas du jour au lendemain, c'est le toucher, c'est le contact humain.
Donc on peut aller à large.
Exact.
C'est ça.
Puis contact personnel, proximité, puis le toucher.
Donc on a vu avec la pandémie, la télé réadaptation, puis tu sais, cette partie là de ce qu'on fait, clairement, elle a sa valeur.
Mais c'est peut être quelque chose qui va peut être être remplaçable plus facilement, plus rapidement que ce qu'on a dans les autres rôles où on est vraiment à proximité physique, directement avec les gens qui amènent une.
Connexion humaine.
L'être humain veut pas.
On est évolué comme ça.
On est des primates.
C'est ça, le primate grooming.
C'est un facteur qui a un impact dans l'âge du décès, la communauté et d'avoir des gens dans notre entourage.
Donc, on le sait que c'est important pour les humains d'avoir au moins une personne de référence.
On a ce privilège là, justement, de pouvoir vraiment rentrer dans la bulle de nos patients et d'être en contact étroit avec eux.
Ça peut être une main rassurante sur l'épaule, une tape dans le dos, un fist bump.
Ÿousand.
Mais tout ça, c'est des choses qui.
Qui aident à créer des liens puis la relation thérapeutique.
Puis on le sait que ça, c'est la clé.
Ça nous prend des professionnels qui ont le goût de faire ça.
Oui.
Qui savent que c'est ça qui les attend, puis qui ont le goût de le faire puis de le prendre sous le corps comme.
Comme responsabilité professionnelle.
Un take home message pour les gens qui nous écoutent.
Marielle oh là là.
C'est ça.
Comment on wrap ça ?
En fait, il y a peut être une petite chose dans mon take home message.
Peut être.
Mais moi, j'ai toujours été une fille qui a eu besoin d'un sentiment d'appartenance.
J'ai quand même l'impression que l'identité est un peu peut être la clé pour.
Si on réussit à bien travailler sur l'identité, on va être capable d'aller chercher.
Un sentiment d'appartenance à la profession.
Puis à un moment donné, quand la vie nous amène dans différents rôles, fière de dire qu'on est physiothérapeute, on travaille dans différents postes, politiques, gestion, etc.
Mais on garde notre identité de physiothérapeute.
Puis ça, il y a quelque chose qui est fort.
Je ne peux même pas décrire avec des mots, mais le sentiment d'appartenance est quelque chose de très important.
Puis j'ai l'impression que ça va passer sur l'identité, sur même juste le fait d'en parler, les gens avec qui on a parlé déjà d'identité depuis notre conférence l'année passée, Zweitausendein, j'ai l'impression que.
Ça.
Rallie un peu tranquillement.
Il y a quelque chose dans le sentiment d'appartenance à notre profession qui va passer sur une identité qui est claire, qui est mieux définie pour nous, pour la population, pour les décideurs, etc.
Mais les référents aussi.
Je pense qu'il y a quelque chose de très, très fort dans le sentiment d'appartenance.
Parenthèse là dessus.
On en a parlé souvent du fait que le manque d'identité professionnelle dans une profession, ÿ par exemple la nôtre, amène les gens à s'identifier à autre chose, à leur milieu de travail ou à leurs interventions.
À leur intervention.
Une thérapie particulière ? Exactement.
On en nommera pas, parce que si on en nomme une, il faudrait tous les nommer.
Mais oui.
C'est qu'à partir du moment où je me reconnais peu dans ce qu'est la physio, je vais trouver une façon de.
M'Y reconnaître ailleurs, ou en tout cas à l'intérieur même, sinon, j'y resterai pas.
C'est probablement ça qui se produit.
C'est dur de taper ça, mais effectivement.
D'Être conscient que cette identité là, ce sentiment d'appartenance là, si on réussit à bien le développer après ça, justement, non.
Seulement ça donne le goût de rester.
Au sein de la profession tout le long de ta carrière, mais même de continuer, contribuer un coup que tu es.
Plus sur le marché du travail en tant que tel, donc que ce soit comme retraité ou justement que tu es carrément sorti de.
Du rôle clinique ou même de chercheur ou d'enseignement.
Mais c'est de faire partie de cette communauté là.
On le voit dans certaines professions, les professionnels qui sont à la retraite s'identifient encore comme tel, ils contribuent encore, qui contribuent encore, qui sont encore très actif.
On le voit dans certains domaines, on le voit un petit peu en physio.
Mais des retraités physioactifs, mais il n'y.
En a pas tant que ça encore au Québec.
Notre profession est tellement jeune qu'on n'a pas encore beaucoup de physio retraitées.
Il y a.
Ça, c'est un bon point.
À 100 ans, il y aurait du monde.
Normalement, il devrait avoir quelques personnes d'une centaine d'années, c'est ça.
Mais l'ordre de 50, oui, exactement.
Parce qu'il y a beaucoup de médecins en politique, il y a beaucoup d'ingénieurs, d'avocats, c'est ça, médecins qui pratiquent jusqu'à quatre, 20, jusqu'à ce qu'ils ne soient plus capables de se faire sortir leur permis, puis pas parce qu'ils en ont besoin nécessairement financièrement, mais juste parce que c'est leur identité, c'est leur vocation.