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Élever la physio
Suis-moi alors que j'explore et discute de tout ce qui concerne le marché de la physio et de la santé physique sous un autre angle, au delà de la pratique!
Nous parlerons de l’état de la profession dans le marché de la santé physique en abordant plusieurs sujets allant de la gestion à la psychologie et en passant par les aspects sociaux entourant ou impactant la physiothérapie au Québec et ailleurs.
Discutons et analysons notre marché, apprenons et trouvons des solutions pour qu’ensemble, on puisse élever la physio!
Élever la physio
Avoir une belle clientèle en physio avec Alexis Gougeon
Dans cet épisode, je discute avec Alexis Gougeon de la notion de "belle clientèle" en physiothérapie. On discute des défis liés à la gestion des patients difficiles, et on aborde l'importance des facteurs psychosociaux dans la douleur chronique. On aborde des thèmes cruciaux liés à la physiothérapie, notamment la gestion des douleurs et des facteurs psychosociaux, le développement de la clientèle, l'éthique dans le choix des patients, l'importance de l'histoire naturelle des pathologies, et la compétence et résilience des physiothérapeutes.
On aborde aussi des thèmes essentiels liés à la pratique de la physiothérapie, notamment la résilience, la perception de la réussite et de l'échec, l'importance du mentorat, la diversité des personnalités dans le domaine, et l'évolution de la perception de la physiothérapie par le public. On souligne également l'importance de se donner des objectifs ambitieux tout en développant une tolérance aux échecs, et on partage des conseils pour une carrière épanouissante dans ce domaine.
Bonne écoute!
Rejoins-moi dans cette exploration de la physiothérapie sous un angle nouveau, où l'objectif est de stimuler le débat, d'inspirer l'innovation et de contribuer positivement à l'avenir de la profession. #physio
Tes commentaires et suggestions sont les bienvenus pour enrichir cette conversation et explorer ensemble les sujets qui nous passionnent, pour ensemble, Élever la physio.
@physiofranky
francoisgregoire.com
écoute le podcast Élever la physio avec François Grégoire. J'y suis moi alors que j'explore et discute de tout ce qui concerne le marché de la physio et de la santé physique sous un autre angle au-delà de la pratique. On va parler de l'état de la profession dans le marché de la santé physique en abordant plusieurs sujets, allant de la gestion à la psychologie en passant par les aspects sociaux entourant ou impactant la physiothérapie au Québec et ailleurs. Discutons et analysons notre marché, apprenons et trouvons des solutions pour qu'ensemble, puisse élever la physio. Salut cette transsois, bienvenue à un autre épisode d'Élevé la physio. Aujourd'hui je discute avec Alexis Goujon de c'est quoi avoir une belle clientèle en physio. C'est quelque chose qu'on entend souvent les physios, les thé phys qui disent qu'ils veulent avoir une belle clientèle. Moi le premier. Qu'est-ce que ça veut dire? Est-ce que avoir une belle clientèle, ça veut dire qu'il a une pas belle clientèle? C'est quoi cette pas belle clientèle là? Est-ce que vouloir avoir absolument une belle clientèle, ça veut dire priver d'autres personnes qui font pas partie de cette clientèle là? de soins en physio. Alors on parle de ce sujet-là et de bien plus encore aujourd'hui. Bonne écoute. Salut tout le monde, c'est François. Je suis avec Alexis Goujon aujourd'hui, puis on va parler d'un sujet. En fait, c'est un sujet que je pense que je vais te laisser l'introduire. Alexis, c'est toi qui m'a approché pour qu'on parle de ça parce que je pense que c'est un sujet intéressant. J'ai l'impression que c'est un sujet qui amène à comprendre que quand on est attentif à ce qui nous entoure, il a des choses qui nous pop comme ça. On se dire, « Oui, j'avais jamais pensé à ça ou ou j'ai déjà pensé, mais je pense que pourrait être un sujet qui pourrait être discuté. De quoi on parle aujourd'hui, toi et moi, Alexis? Oui, justement, l'idée a surgit lors d'un de mes nombreux Juggling dans la semaine qui sont souvent des moments créatifs. t'ai écrit après et je me dit, François, ça semble que ça fit très bien avec la thématique de ton podcast. C'est le sujet d'avoir une belle clientèle en physio. Qu'est-ce que ça veut dire? Quand les gens, parlent de j'aimerais avoir une clientèle qui me ressemble, une clientèle à mon goût », des fois les gens vont utiliser le terme « ou même le terme « belle clientèle », puis un peu la réflexion à savoir qu'est-ce que ça veut dire ce terme-là, c'est quoi que les gens recherchent, puis qu'est-ce qui amène les gens à réfléchir de cette façon-là par rapport aux choix de leur clientèle ou à leur clientèle « préférée ». Je me suis dit que François, c'est une bonne tête avec qui échanger sur ce sujet-là. C'est des trucs à quoi j'avais déjà... J'avais jamais pensé, au-delà des choses qu'on dit parfois réflexe, d'avoir une belle clientèle. C'est quelque chose qu'on entend souvent. Peut-être qu'on pourrait parler d'abord de c'est quoi avoir une clientèle tout court avant de pouvoir la définir. C'est quoi pour toi, Alexis, avoir une clientèle? Pour moi, ma définition qui est très propre, qui est très personnelle, c'est... Avec les années, d'avoir cumulé un nombre de moments où j'ai réussi à aider tant de personnes, qui fait en sorte que ces gens-là ont envie que j'aide leurs amis, leur famille, leurs enfants. Quand on parle de ma clientèle, souvent, c'est qu'avec les années, on a beaucoup plus d'autoréférencements. Finalement, on a beaucoup moins de personnes qui viennent nous consulter sans nous connaître. ou sans que nous, ait un quelconque lien, que ce soit de proche ou de loin. Souvent, les gens ont entendu parler de nous, que ce soit avec un proche qui a eu une bonne expérience avec nous ou simplement par les autres activités de rayonnement qu'on peut faire et qui donnent une opportunité aux gens de nous connaître d'une autre façon. Moi, moi, c'est vraiment ça. C'est quelque chose que je chéris beaucoup parce qu'il n'y rien pour moi comme meilleure marque de reconnaissance qu'un patient qui me dit, c'est Alexis que je veux qui aide mon père. ma femme, ma cousine, mon ami. Cette marque de confiance-là, pour moi, ça témoigne du succès qu'on peut avoir avec les gens et d'avoir un impact réel. Pour moi, c'est comme ça que je la définis. C'est une excellente définition. Je suis 100 % d'accord avec toi. Je pense que dans ta définition, as inclus quasiment ce que je pourrais définir comme étant une belle clientèle. Tu as parlé des gens qui te consultent. alors qu'ils te connaissent déjà sans nécessairement que toi tu les connaisses. Mais clairement, ces gens-là ont entendu parler de toi avant à travers des gens qui t'ont aidé déjà dans le passé. Ouais, sûrement. C'est sûr que moi, il a une partie qui c'est ça, mais par le volet, sais, podcasts, vulgarisation scientifique, médias, il a beaucoup de gens qui viennent me voir parce qu'ils me connaissent de là sans que j'aie aidé quelqu'un dans leur entourage. Fait qu'à ce moment-là, eux me connaissent très bien, mais moi, j'ai aucune connaissance de leur entourage ou de leurs proches. Fait que j'ai pas ce lien-là d'emblée versus, ben oui, c'est ça, j'ai vu ton cousin, comment il va, pis toi aussi, est-ce que tu fais de la course comme lui? Fait que c'est comme les gens nous approchent avec une connaissance, disons, un pas d'avance par rapport à ça. Penses-tu qu'il a une différence entre les gens qui te connaissent d'un milieu versus un autre, tu sais? te connaître par exemple par ce qu'ils t'ont écouté publiquement, ou ils t'ont vu passer, ou ils t'ont vu peut-être faire une conférence sur ton podcast, etc. Ou des gens qui te connaissent en lien avec le fait d'avoir aidé déjà quelqu'un qui le connaisse ou quelqu'un de leur famille ou leur entourage. Oui, il y a une différence. La différence en fait, c'est que les gens qui viennent me voir référés par quelqu'un que j'ai déjà prêté, que j'ai déjà pris en charge en physio, en général, ils viennent pas nécessairement me voir comme étant « je vais me revoir Alexis, le dernier espoir. Ils viennent me voir parce qu'ils ont demandé conseil à quelqu'un, ils cherchent un physiothérapeute, puis j'ai traité leur cousin. Les gens qui viennent me voir, qui me connaissent soit du podcast, soit des autres médias auxquels j'aurais participé, ils viennent me voir parce qu'ils ont eu des échecs de traitement, de prise en charge, ça peut être en physio, osteo, chiro, multiples. Ils ont vu des orthopédies, ils ont eu des injections, puis ils pensaient avoir fait le tour du jardin. et là, ils tombés sur moi et ils ont vu que peut-être j'ai une façon différente de réfléchir qui pourrait amener certaines solutions à leurs problèmes. Donc les gens en général qui viennent me voir par le podcast ou par cette façon de me connaître là, c'est plus du type, tu es mon dernier espoir ou... Ouais, ça ressemble à ça. Pas nécessairement tout le temps le dernier espoir, mais ça ressemble à, j'ai fait pas mal le tour, j'ai l'impression que tu as quelque chose de différent à m'offrir, puis je suis ici pour savoir si tu peux m'aider. Ça fait qu'il a du monde, des fois, qui viennent de loin. genre deux, trois heures de voiture occasionnellement. Est-ce que tu gères bien, est-ce que, en tout cas beaucoup de physio pourraient voir comme étant une pression de réussir à aider ces gens-là? Est-ce que tu penses que tu gères mieux maintenant que ce que tu as peut-être pu gérer déjà plus en début de carrière? Je ne pense pas. C'est assez récent ce phénomène-là. Je dirais que fait deux ans ce phénomène-là que je viens de voir parce que Je suis peut-être arrivé au bout du rouleau. Moi, j'ai pas de problème à gérer cette pression-là parce que mon expérience avec ces gens-là m'a amené à comprendre que ce que j'ai à offrir, ils l'ont jamais eu avant. C'est-à-dire que ma façon d'approcher leurs blessures, leurs douleurs, les solutions que j'ai pour eux, le plan de match, c'est 80 % de la nouveauté. Parce que je vais pas répéter quelque chose qui a déjà été fait dans le passé si ça ne pas mené à des résultats intéressants. Donc cette pression-là, pour moi, je ne la ressens pas. Et l'autre élément, c'est qu'on dirait que moi, j'ai comme un optimisme éternel dans le potentiel de récupération des gens. Et je pense que c'est un mix de mes connaissances sur la littérature scientifique sur le sujet qui nous dit qu'on sait qu'il a tellement de facteurs qui peuvent influencer les douleurs, qu'il a toujours des facteurs sur lesquels on peut encore travailler. Et de deux, mon expérience à avoir les gens, que... Des fois, je les vois après l'évaluation et je ne comprends pas comment on va faire pour aller mieux parce que tout le parcours qu'ils ont eu, on réussit toujours à atteindre des objectifs qui sont intéressants. La dernière année, c'est un excellent exemple. J'ai probablement eu les 5, 6 cas les plus complexes, chroniques, incapacités de ma carrière et je suis le premier surpris de voir les résultats qu'on a. À chaque fois que j'ai ça, me reconfirme que les gens, il y a toujours un espoir pour ces gens-là. Cette pression-là, pour moi, je ne la ressens pas. Ça me fait juste plaisir de leur apporter mes solutions. J'ai pris plein de notes parce que tu as dit plein de choses super intéressantes, Alexis. On va dévier un petit peu notre sujet, si tu veux, parce que je trouve ça vraiment pertinent. Tu parles d'un potentiel éternel à penser que les gens peuvent continuer à s'améliorer, mais mixer aussi avec le fait de dire ben, moi je vais approcher la problématique ou la pathologie ou la douleur ou la blessure, peu importe comment on veut l'appeler, la personne qui me consulte différemment, tu as dit 80 % là, mais j'ai trois questions pour toi. Est-ce que ça fait du sens en physio qu'on parle de plateau thérapeutique? Qu'est-ce qui plateau à ce moment-là? Qu'est-ce que tu fais de différent? Est-ce que c'est basé sur ce que la personne a fait avant et tu dis bon, on va essayer autre chose? ou toi d'emblée quand tu arrives avec des solutions pour une problématique, c'est déjà différent de ce que les gens ont essayé ailleurs. Puis, tu as-tu des exemples? Je trouverais ça intéressant d'en entendre parler. Puis, à quel point est-ce que les gens sont prêts à s'investir? Parce que souvent, quand les gens, fait longtemps qu'ils ont des problèmes, il y a des changements d'habitude qu'ils peuvent avoir. Je rentre peut-être dans des solutions que tu peux amener à ces gens-là. Des changements d'habitude, on parlait avant d'entrer en ondes, de bureaux assis debout. Tu sais, j'ai quelques patients récemment qui... qui, clairement, après avoir travaillé 30 ans assis à 15 heures par jour, 5 jours semaine, leur dos peut plus être en flexion aussi souvent, aussi longtemps. Puis ça inclut probablement au-delà du travail. Il faut qu'il des changements d'habitude. Si tu fais de la pression pendant 15 heures par jour, 5 jours par semaine, pendant 30 ans, ben peut-être que ça devient difficile de te dire, je vais faire de la programmation debout ou je vais faire de la programmation en marchant sur un tapis de marche. Alors, potentiel éternel plateau. Est-ce que les gens sont prêts à s'investir? C'est quoi que tu fais de différent? tu as des exemples à nous donner? Je vais essayer d'y répondre une par une et tu me rappelleras les questions qui suivent. Quand les gens consultent ma biographie sur le site web de la clinique où je travaille, la première phrase qui est écrite c'est «on n'a jamais tout essayé». Ça c'est ma devise en physiothérapie. Peu importe le nombre de personnes que tu vu, je considère qu'on n'a jamais tout essayé. Pour revenir à l'idée du plateau thérapeutique, va un peu de soi pour moi de croire qu'un plateau thérapeutique, c'est un peu une façon qu'on a établi de dire, je suis plus capable d'amener cette personne-là au prochain niveau. Mais les gens ont tendance à comprendre la pathologie ou la douleur ne peut plus évoluer, ne peut plus en tirer de bénéfices avec quelconque approche. Alors que peut-être, c'est peut-être des fois le temps de passer le relais à quelqu'un d'autre qui peut poursuivre, avoir un nouveau souffle, un regard externe. On dit souvent l'expression et en mentora on a tendance à dire ça avec les plus jeunes physio. Quand ça fait tellement longtemps que tu es avec un cas, des fois, as le... Comment ils disent ça? Les yeux trop proches de la forêt, tu ne pas les arbres ou je sais pas trop l'expression. Tu ne pas l'ensemble. C'est ça. Des fois, un pas de recul. Que ce soit d'avoir un transfert de dossier à quelqu'un d'autre. Ça permet de reprendre ça avec, disons en anglais, va dire un fresh start. puis de repenser à des nouvelles solutions, des nouvelles avenues de solution. Pour moi, la notion de plateau thérapeutique, il faut un peu revoir ce que ça veut dire. Ça veut pas dire que la personne ne peut plus aller mieux. Ça veut dire que peut-être dans le contexte actuel avec la relation qui existe entre le thérapeute et le patient, peut-être qu'on a fait le plus long bout de chemin ensemble qui est possible. Je t'amène à me reposer ta deuxième question. Ben, est-ce que, de moi, tu disais que tu faisais quelque chose de différent des autres, puis ma question était est-ce que tu faisais différent volontairement en écoutant l'histoire de la personne en te disant, ben, ça, a été essayé, je ne vais pas répéter ça, ou juste tu fais ton idée avec l'évaluation que tu fais, puis ton diagnostic en physio, puis tu dis, ben, pour moi, ça tomberait sous le sens qu'on fasse tel truc, puis d'emblée, généralement, ce pas des choses qui ont été essayées. Donc est-ce que ton approche est vraiment différente ou elle est différente à cause du patient? Non, mon approche, est vraiment, je fais mon opinion thérapeutique, peu importe ce qui a été fait avant. Et la majorité du temps, le plan de match qui est proposé, soit il a des choses qui sont similaires, mais il y a des choses en plus qui doivent être complémentées pour que la personne puisse aller mieux. Ou des fois, c'est juste un plan de match complètement différent. sais, moi, ma philosophie sur la douleur chronique persistante, c'est qu'il a deux raisons. Première raison, c'est un problème qui était simple au début, qui a... pas été prise en charge de la façon optimale ou que la personne n'a pas pu se prendre en charge de façon optimale, puis ça l'a chronicisé. Puis là, la personne, a encore le même problème musculoskeletique simple qu'elle juste pas eu, mettons, l'intervention idéale ou les interventions, le plan de match idéal. Puis la deuxième raison que les douleurs chronicisent, c'est les facteurs psychosociaux. Puis quand ce type de patient vient me voir, ce pas compliqué. 100 % de ces patients-là ont des facteurs psychosociaux ou disons 95 % ont des facteurs psychosociaux. précisons des facteurs psychosociaux qui ont un impact significatif sur l'évolution de la condition parce qu'on a tous des facteurs psychosociaux mais c'est pas tout le temps un problème et on n'a pas besoin d'intervenir sur tout ça. Mais je dirais qu'il y a quand même un 30 à 50 % de ces patients-là que je vois qu'il y a un gros morceau important de la prise en charge musculoskeletique qui pas été optimisée ou qui pas été, disons, faite de façon impeccable et libéride de ces éléments-là fait en sorte que le plan de match est différent. Mais jour un, je demande à ces patients-là, avez-vous déjà entendu parler de ce qu'on appelle les facteurs psychosociaux? Puis la majorité des gens n'ont jamais entendu parler de ça, alors que je l'identifie que c'est un vecteur principal de leur douleur. Ça va de soi pour moi d'intervenir là-dessus, en premier, en parallèle au plan de match musculoskeletique. Je ne l'aurais pas expliqué comme ça, j'ai tendance à abonder dans ton sens par rapport à la douleur chronique ou la douleur chronicise finalement au bout de ligne ou la douleur persistante dans ce qu'on voit en musculoskeletique. Ce que je vois souvent, c'est un plan qui était bon, mais qui pas été fait. C'est pour ça que ma sous-question, c'était à quel point tout à coup les gens sont prêts à s'investir. On dit souvent que les gens ont besoin de plusieurs répétitions avant d'agir. de s'être fait dire quelque chose assez souvent avant de pouvoir, tu sais, fameuse précontemplation, contemplation, action, etc. Donc quand tu vois les gens, comment est-ce que tu t'assures que si par exemple dans les interventions que tu veux faire avec eux, il a des trucs qui ont été proposés dans le passé avec un autre thérapeute par exemple qui semblait bon, mais parfois ont juste pas été faits ou pas été faits adéquatement ou pas été fait suffisamment. Les gens parfois pensent qu'après deux semaines on peut régler un problème que ça fait 10 ans qu'on a. Mais si on parle de très très bas en termes de capacité, va falloir être patient. Donc, à quel point est-ce que tu trouves que ces gens-là sont prêts à s'investir parce que ça va demander du temps d'énergie et évidemment de l'argent? Ça dépend des patients. C'est clairement le patient qui fait l'allé-retour de Québec ou Sherbrooke. En général, il vient déjà avec une motivation assez intéressante qui l'amène à dire ou à faire à peu près n'importe quoi que je suis prêt à lui proposer comme plan de match. Moi, j'ai l'impression en général, les physio, font toutes une bonne job dans l'évaluation et dans la génération du plan de match. Le défi, c'est c'est facile savoir quoi faire pour régler le problème musculoskeletique. Ce qui est difficile, c'est d'être un vecteur pour que la personne le fasse réellement et d'identifier c'est quoi les bâtons dans les roues et d'être capable de les enlever. Fait que là, on rentre dans l'aspect de bien comprendre la science de la motivation. Fait que comment on fait pour appliquer ça avec nos patients, bien comprendre les concepts. et maîtriser l'entretien motivationnel qui amène un thérapeute à être beaucoup plus efficace à modifier certaines croyances des gens qui peuvent être nuisibles à l'évolution, qui amène les gens à favoriser certains comportements, à délaisser certains comportements qu'on a identifiés comme nuisibles. Moi, j'ai l'impression que c'est beaucoup dans la gestion de l'être humain le défi, beaucoup plus que dans la gestion du plan de match musculo-squelettique. Moi, rapidement, quand j'ai commencé à travailler, j'ai compris que c'était... probablement ma force principale, c'est-à-dire la gestion de l'être humain, la gestion des personnalités, m'adapter à eux, puis d'être capable de les amener là où je pense qu'il faut. Je n'ai pas l'impression que c'est parce que je connais 10 fois plus la pathologie musculaire ou squelettique que je réussis avec ces gens-là. J'ai l'impression que je suis peut-être beaucoup plus habile pour amener les gens à réellement faire les changements. Et je me suis beaucoup formé dans toute la gestion des facteurs psychosociaux. pour être capable de réellement avoir un impact là-dessus parce que la majorité des gens se sentent démunis face à ces facteurs-là de catastrophisation, kinésiophobie, anxiété avec la douleur, ils savent pas comment gérer ça. Alors que pour moi, c'est très clair les étapes qu'il faut faire pour enlever ces bâtons-là des roues des gens. C'est ce que j'appelle du coaching, ce que tu viens de décrire quand je parle de coaching en physio, c'est le coaching de l'humain, ce n'est pas le coaching de la gonalgie. À quel point est-ce que le diplôme devrait... Puis là tu dis, je me suis formé pour faire ça, comment ça se fait que ce n'est pas enseigné davantage dans le diplôme en physio? Parce que c'est le défi, tu dis. Tu dis, les gens ne sont souvent pas outillés. Puis sur le coup, pensais que tu parlais des physios, tu qui ne sont pas outillés pour aider les patients. Il a comme un mix de quelqu'un qui des facteurs, qui sait peut-être pas quoi faire avec, puis parfois des professionnels qui savent pas comment les aider. Il y a plusieurs choses. Je pense que la formation est quand même bonne pour nous faire comprendre les notions théoriques. Et de plus en plus, y a certains ateliers pratiques par rapport à l'entretien motivationnel. Concrètement, qu'est-ce qu'on dit, quels mots on dit à quelqu'un qui a de la kinésiophobie, par exemple. Mais après ça, c'est comme, il faut se mettre dans le bain. Moi, je me suis planté avec plein de patients avant de réussir à changer une croyance nuisible. Je me suis planté avec plein de gens avant d'avoir un succès à leur améliorer leur adhérence à un programme d'exercice. J'ai comme l'impression qu'on peut faire peut-être un peu mieux à la formation universitaire, mais il y aura toujours une limite. Après ça, que les gens soient prêts à mettre le travail en formation continue et à pratiquer. Et l'élément clé, c'est d'avoir un mentor qui capable de nous guider là-dessus. Parce que maîtriser les facteurs psychosociaux, c'est le plus gros défi d'un physiothérapeute. Et ça se fait pas en un an, ça se fait pas en deux ans, ça se fait sur plusieurs années qu'on ajoute des petites habiletés puis des couches d'habiletés par rapport à cette prise en charge-là. Et ça prend quelqu'un qui peut être notre pilier sur qui on se réfère quand on a de la difficulté puis qu'on ne plus quoi faire. Oui, puis tu as raison. Puis j'ai remarqué, en tout cas, moi, ça fait 17 ans que je pratique, Alexis, puis j'ai l'impression que dans ma pratique, puis je suis plus évidemment, tu N égale 1, là, c'est mes patients à moi, puis c'est... C'est ma pratique, je suis un peu biaisé, mais je pense que la technologie a un impact là-dessus. Je ne pas si c'est avec toi, j'avais déjà parlé de ça, mais les cas synthes, les gens vont s'autogérer de plus en plus parce que la bonne information est de plus en plus présente. Alors, c'est sûr et certain que les physios et les téfices vont être appelés à avoir des cas complexes de plus en plus. Les gens qui n'ont pas eu d'amélioration spontanée ou l'histoire de la pathologie est simplement faite en sorte qu'avec une auto-prise en charge. les gens, y a eu du gain finalement, pis que des fois on les voit quand il reste juste un petit problème ou bien simplement on les voit pas parce que les gens se sont auto-gérés finalement. Ouais pis faut pas oublier, t'sais, un point que moi, sur lequel j'insiste, c'est que moi j'aime ça, gérer des facteurs psychosociaux en lien avec des douleurs musculoskeletiques, j'aime ça, j'aime le défi, t'sais, genre si j'avais à refaire un autre programme, j'irais en psycho, c'est sûr. Là, c'est juste trop long, fait que je le ferai pas, Mais... Je t'ai compris. J'aime faire ça. C'est sûr que la motivation à me former là-dedans, ben, ça transparaît dans la pratique. j'attire cette clientèle-là parce que je réussis à les aider. Ça fait un peu un lien avec comment on fait pour développer notre clientèle. Les gens qu'on aide, les gens qui vont nous référer, ça va tendance à être des gens qui se ressemblent. Fait que si t'es très bon avec des gens qui ont de la douleur chronique pis des facteurs psychosociaux, ben, tu vas me voir quelques-uns qui vont venir te voir, tu Définitivement. Oui, qui se ressemble, s'assemble jusqu'à un certain point. Combien de temps ça prend à développer une clientèle, Normalement? Oui, je crois que ça dépend de plusieurs facteurs. sais, un, la stabilité. Il y a beaucoup de mouvements de personnel en physiothérapie. Ça fait que ce soit à l'intérieur d'une bannière entre cliniques à différentes régions ou changer complètement de clinique. Je pense que si tu es stable au même endroit, quelqu'un qui travaille l'équivalent d'un à peu près temps plein, moi en deux ans, parce que moi j'ai changé trois fois de clinique, à l'intérieur de ma bannière, trois fois de localisation, mais à chaque fois entre 18 mois puis deux ans, je revenais à l'équivalent d'avoir 50 à 60 % d'autoréférencement, c'est-à-dire qu'une personne sur deux qui vient me voir, viennent spécifiquement voir Alexis. puis les autres, c'est ceux qui appellent, puis que c'est moi qui ai la place la plus rapide. Mais je pense que c'est déterminé par le temps que tu passes à la même clinique, ton assiduité à assurer un service patient optimal. Fait que ce que j'entends par ça, j'entends par quand les gens arrêtent de venir te voir, est-ce que tu envoies un courriel pour les relancer, pour voir comment ils vont? Si jamais il avait des insatisfactions en lien avec la prise en charge, c'est pour ça qu'ils sont arrêtés de venir te voir. Est-ce que tu... essaie de les appeler pour voir c'est quoi les autres solutions, comment on peut changer le plan de match. Si tu démontres vraiment de façon honnête et sincère que t'es vraiment là pour eux, moi je me considère un peu comme un physio de famille dans sens que je toujours là pour eux, ils peuvent m'écrire n'importe quand. Quand je leur donne congé, je leur dis si tu as n'importe quelle question dans le futur, tu m'appelles, tu m'envoies un courriel. Ça, c'est sûr que ça facilite le développement d'une clientèle plus rapidement. rajoute à ça les gens qui font du extra clinique de médias sociaux, vulgarisation, conférences, c'est sûr que c'est un catalyseur pour avoir une clientèle qui se développe pas mal plus rapidement à mon avis. Une présence publique, Peu importe l'étendue de cette présence-là. Ouais, absolument. Qui devrait faire les suivis, Alexis? Parce que tu dis, on est encore sur un sujet peut-être connexe, mais tu dis, ben, tu les physio, faire des sujets avec leurs patients, est-ce quelque chose qui est important, surtout si les patients disparaissent de notre horaire pour x, raison, sais. Parce que c'est important que ce soit les physios qui fassent ça ou c'est quelqu'un d'autre qui peut faire ça dans une clinique de physio? Moi, je suis assez franc et catégorique là-dessus, il a personne d'autre qui peut faire ça qu'il le physiotherapeuthe. Tu sais, avec les années, les gens arrêtent de consulter une clinique, les gens vont consulter une personne, un physio. Cette relation-là est développée avec le temps, puis ce qui favorise de le développer, c'est de démontrer que pour toi, tu as vraiment un intérêt, tu as à cœur l'évolution des gens, puis de vraiment savoir s'ils vont mieux, que ton but, n'est pas juste de les ramener en clinique pour finir les traitements, c'est vraiment de savoir, je voulais t'aider à atteindre tes objectifs, est-ce qu'on a réussi ou est-ce qu'il manque quelque chose pour qu'on réussisse à les atteindre? Pour moi, c'est catégorique, chaque semaine, il devrait y avoir du temps libéré. pour les physiothérapeutes, payés pour faire ces suivis-là, peu importe comment on le formate. Il y en a des fois que c'est du temps administratif de dossier. fois, c'est... Bref, peu importe comment c'est formaté. Si les employeurs le valorisent puis voient le potentiel que ça a pour autant la business large que pour la clientèle individuelle des physio, je pense que ça devrait être vraiment un point important à l'horaire, tout le temps réservé, puis que les gens sachent qu'ils ont le temps de prendre le temps pour le faire. puis qui sont payés pour le faire. Alors là, si on se développe une clientèle en deux ans-ish, puis qu'on finit par avoir un pourcentage d'autoréférencement, par exemple, ce qui fait en sorte qu'évidemment, on a un horaire qui plus stable, de façon générale, qui est plus rempli parce que les gens reviennent nous voir, soit pour d'autres raisons, soit pour les mêmes raisons, soit parce que ces gens-là ont été référés par un proche, par un parent ou quelqu'un qu'ils connaissent. Tantôt, on a frôlé un peu le sujet qui se ressemble, ça semble. Les gens qui reviennent te voir, on avait discuté un petit peu de ça avant. Est-ce que c'est nous qui choisissons notre clientèle ou est-ce que c'est les patients qui nous choisissent? Alors, comment est-ce que ça se construit, cette clientèle-là? Puis, comment est-ce qu'on peut la définir de belle ou pas? Ça arrive tous des physio qui se basent sur une clientèle puis qui disent qu'ils n'aiment pas leur clientèle. Il faudrait peut-être qu'ils se regardent dans le miroir en premier. Ben ça doit arriver, sais, tu bâtir une clientèle, est-ce que c'est eux qui nous choisissent ou nous qui les choisissons? J'ai l'impression qu'il a un peu d'hybride là-dessus, c'est-à-dire que quelqu'un qui a un intérêt élevé pour un domaine, un champ d'expertise, ce soit, mettons, moi j'aime beaucoup les cas vestibulaires, commotion, maux de tête, ben peut-être que les gens vont faire des activités de rayonnement spécifiquement pour développer. développer cette clientèle-là. Peut-être qu'ils vont faire des conférences sur le sujet. Peut-être qu'ils vont aller voir les organismes qui regroupent ces gens-là, puis offrir leurs services, puis leur faire de l'éducation pour développer cette clientèle-là. Les gens qui aiment les blessures sportives, peut-être qu'ils vont faire plus de terrain, puis qu'en faisant du terrain, ces gens-là vont venir les consulter. Après ça, l'autre partie, c'est les gens que tu réussis à aider en général vont vouloir que aides leurs proches. Il y a cette partie-là où... les clients ou les patients nous choisissent aussi. Je pense que comme une interaction entre les deux. Moi, je le vois principalement dans ma pratique parce que ma clientèle est tellement diversifiée. J'ai des athlètes de haut niveau qui font des triathlons, des Ironman, des sports d'endurance parce que moi, pratique des sports d'endurance. On connecte là-dessus, on s'identifie l'un à l'autre. Mais en même temps, je très bon pour prendre en charge la douleur chronique et j'aime ça. et il a pas beaucoup de monde, on dirait, qui ont ce sourire-là d'intérêt face à ce défi-là. Et j'ai tendance à leur dire à ces patients-là, je leur dis des cas comme vous, j'adore ça. Je suis vraiment heureux qu'on va travailler ensemble. Et souvent, c'est la première fois qu'ils entendent ça. Des fois, ils se sentent comme si c'était le patient qu'on essayait de débarrasser à d'autres endroits ou comme ils vont dans le bureau du médecin. fois, le médecin, il veut tellement aider, mais il sait pas par quel bout prendre ça. Je crois vraiment que c'est une interaction hybride. entre le travail qu'on va faire nous-mêmes pour aller chercher une clientèle qui nous intéresse et de par nos actions, de par nos résultats, la clientèle qu'on va attirer. À quel point c'est bon pour le professionnel, la profession, puis la population, pour les professionnels de la physio, de se développer une belle clientèle? Est-ce qu'il des implications positives, assurément? Est-ce a des applications négatives de vouloir choisir ces patients? C'est une bonne question. Il a quasiment un regard éthique à la question à savoir est-ce qu'on a vraiment le droit, nous on est professionnels de la santé, oui il y en a beaucoup qui pratiquent dans le milieu privé, mais c'est-tu vraiment notre droit de vouloir cibler spécifiquement les personnes qu'on veut aider et celles qu'on veut pas aider? Ça c'est d'un côté, d'un autre côté on a plus de résultats avec les gens qu'on aime traiter, qu'on se sent compétent à traiter et on risque de développer une meilleure relation thérapeutique avec ces gens-là. Et on sait maintenant hors de tout doute que la relation thérapeutique, c'est le bloc sur lequel on veut fonder tout le reste pour avoir des résultats. Pour moi, je pense pas qu'on peut être très catégorique, mais j'ai tendance à challenger l'idée ou challenger cette réflexion des gens à se dire très tôt dans leur carrière, moi, tu Je veux avoir une belle clientèle facile, sportive, pas de facteurs psychosociaux, pas de douleurs chroniques, pas de l'hombalgie parce qu'ils sont assis dans le divan. J'entends ce discours-là pour vrai, on fait du recrutement en même temps, on jase avec les nouveaux physios, les prochains physios à venir, les étudiants, les étudiantes. C'est des choses qui sortent des fois, mais en même temps, moi, j'ai l'impression qu'on a un devoir envers la population comme professionnels de la santé d'être accessible pour le plus de gens possible. François, si tout le monde veut juste une clientèle facile, c'est pas eux qui coûtent cher au système de santé. C'est pas eux qui consomment des médicaments, qui consomment les urgences, qui bookent des rendez-vous avec leur médecin de famille, qui sont référés en orthopédie alors qu'on sait que 50 à 70 % des consultations en orthopédie sont pas appropriées. C'est pas eux qui vont se faire des injections de cortisone. C'est les gens qui ont des douleurs chroniques, qui ont des facteurs psychosociaux. Puis je suis en train de préparer une conférence pour un congrès à l'automne. Puis il a une étude qui a démontré le fardeau global planétaire et la douleur chronique vient au premier rang sur le fardeau planétaire que ça apporte. Si personne veut cette piantelle-là, qui va les aider alors que c'est cette piantelle-là qui est croissante et qu'il y a une croissance dans la consommation des ressources du système de santé que ces gens-là apportent, en plus que c'est non négligeable. toutes les notions de perte de productivité en lien avec le travail. Donc, ça a un impact sur la société en général. Il y a comme multiples servicieux qui interagissent entre eux. 100 %, je suis vraiment d'accord avec toi. pense que je pense qu'en physio, est un peu le on doit jouer le rôle de chienne garde de la sur médicalisation. Puis comme tu le dis, c'est ces gens là qui se ramassent en sur médicalisation. On voit des sportifs aussi là. C'est pas. Il n'y a personne qui est à l'abri de développer une blessure, exemple, et ne pas ralentir ou de pas gérer son stress mécanique suffisamment et de finir par ça, injecter de la cortisone à la place. Ces gens-là, des fois, on les voit deux, trois ans plus tard, et leur corps est arrivé au bout de ce qu'il pouvait tolérer de juste essayer de masquer le bobo. Mais 100 % de la médication pour rien, des infiltrations pour rien, et même jusqu'à des chirurries pour rien, ça favorise le maintien d'acronycité des certaines pathologies. Ce qui fait en sorte que ces patients-là deviennent, évidemment, après avoir sur médicalisé une problématique, ça devient plus difficile de régler un problème à la base, surtout quand on a changé, dans le fond, finalement, le tissu lui-même, qu'on pourrait vouloir aider à s'améliorer. Évidemment, c'est sûr que ça crée des échecs multiples quand quelqu'un, fait 25 ans qu'il vit avec la même problématique, puis qu'il a vraiment rien qui a fonctionné, finalement. Ouais, exact. Puis t'sais, oublions pas, puis j'insiste sur le fait que... Quand j'ai un patient qui post-op pour un LCA puis qu'on a un objectif de retourner à une compétition, quand on réussit cet objectif-là, je me sens valorisé puis je suis super content du résultat atteint. Mais t'sais, de ramener quelqu'un qui est en invalidité depuis trois ans en arrêt de travail pour un mal de dos, un mal de genou, puis de ramener cette personne-là à retourner au travail alors qu'on sait que les années passées en arrêt de travail augmentent drastiquement les chances de jamais retourner, t'sais, ça là, le... le sentiment d'accomplissement est énorme. On dirait que c'est pas mesurable, c'est pas comparable avec d'autres choses, mais évidemment on peut pas avoir juste ça comme clientèle parce que ça pourrait devenir trop difficile au niveau ne serait-ce que pour le cerveau, parce que des fois c'est bien d'avoir des cas où on peut juste reposer notre cerveau, puis les cas sont simples, puis on n'a pas besoin de se casser la tête, on fait les étapes d'un retour au jeu progressif, puis tout va bien. Mais en même temps, je crois que tout le monde devrait... Tout le monde devrait au moins avoir un intérêt ou avoir une curiosité pour développer ses habiletés à prendre en charge la douleur chronique puis les facteurs psychosociaux. Puis je pense que des fois, c'est juste la notion de persistance. Quand tu sens pas que tu as les outils pour ça, tu te sens pas compétent, ça détruit ta motivation, puis t'auras pas envie de voir ces gens-là. C'est pour ça que moi, j'ai tendance à challenger les gens et dire, je pense que vous aimez pas cette clientèle-là juste parce que vous sentez pas que vous avez les outils pour vous sentir compétent avec eux. Faut juste se former. Ça se développe absolument. Mais il être patient, il faut... qu'on se dire qu'il a un peu de travail à faire, puis que ça se fera pas en deux temps, trois mouvements. C'est pas nécessairement facile d'apprendre ces choses-là. C'est comme nos patients, finalement. Nous, il qu'on soit patient pour... En fait, c'est le changement, puis l'amélioration dans la vie, demande un effort. On peut pas tricher, il pas de miracle de ce côté-là. Depuis tant tôt, parle de... Finalement, on a parlé de beaucoup de facteurs non spécifiques à... et leur impact sur la physio. as parlé de relations thérapeutiques, on a parlé de la proximité, dans le fond, des gens qui te connaissent, on a parlé d'avoir une corroboration, donc plusieurs personnes qui donnent un avis positif envers un physio ou une physio en particulier qui fera en sorte que la personne quand elle consulte, ait déjà cette proximité-là, puis une corroboration de plusieurs personnes qui disent que Alexis va être capable de t'aider. C'est sûr que c'est très positif, ça amène un impact important, positif. Je pense dans le fait de suivre les recommandations qu'on donne à nos patients, parce que dans tout le pourcentage des choses qu'on est capable de faire en physio, il bien des choses qu'on donne à notre patient et qu'il doit faire ce qu'il a à faire avec. bien, s'il ne le fait pas, ça a un impact significatif bien plus important qu'une manipulation ou une mobilisation de vertebre ou d'articulation. La différence, on dirait, principale entre la belle clientèle, supportive, pas de facteurs psychosociaux, Et la clientèle, mettons douleur persistante, qui m'apparaît, et j'aimerais savoir ton opinion là-dessus Alexis, on dirait que c'est l'histoire naturelle de la pathologie, une entorse grade 2 à la cheville, de façon générale, on n'a pas besoin de faire. À moins vraiment d'être loufoque dans ce qu'on fait par la suite, une fois qu'on est blessé, l'histoire naturelle a un impact positif d'amener la personne progressivement vers être mieux, simplement par une guérison de tissu chez la majorité des gens. Mais cette histoire naturelle-là, quand tu vois quelqu'un qui a mal au dos depuis dix ans, est plus suffisante. Donc on dirait que... Est-ce que les physios aiment ça quand c'est simple au point où ils n'ont pas vraiment besoin d'intervenir pour que ça guérisse? Parce que t'as tout à fait raison, ça m'a fait penser à ça quand t'as dit que c'est très valorisant quand on a aidé quelqu'un à retourner travailler quand ça fait trois ans qu'il en aurait de travail à cause d'une douleur lombaire. Mais ça, veut dire qu'on a créé du changement. Un changement qui ne se produisait plus par soi-même. Donc de là, ma comparaison avec l'histoire naturelle d'une pathologie. Qu'est-ce que tu penses de ça, Est-ce qu'on est-tu... Pourquoi est-ce qu'on pense comme ça? Est-ce que tu me suis un peu sur ce que je veux dire là-dessus? Ouais, je comprends à 100%, puis tu j'ai tendance à aborder dans le même sens. Je suis content que tu l'abordes parce que, tu sais, assurément que pour des douleurs d'apparition nouvelle, que ce soit traumatique ou non, à partir du point zéro... Si on ne pas de mauvais comportement et qu'on encadre les gens vers les bons comportements, les gens devraient aller mieux. C'est 80-90 % du temps. Les gens qui ne pas mieux, malgré avoir fait les bonnes choses, souvent c'est peut-être les facteurs psychosociaux ou l'état de santé général. Ou il y a certains cas que, regarde, il a vraiment quelque chose de spécifique que ces gens-là fallait qu'ils fassent pour aller mieux. Mais bon, la majorité du temps, s'en sortent bien. Et ça, on aime ça parce que ça, c'est... valorisant parce que rapidement les gens vont mieux. Tu vois quelqu'un qui a une entorse de cheville en aiguë, pis il arrive, est pas capable de marcher pantoute, tu le revois deux semaines plus tard, tu as peut-être fait des manipulations, tu as donné des exercices, as donné des conseils, deux semaines plus tard il est comme 80 % mieux, pis là il pense que un physiothérapeute c'est miraculeux. Mais tu sais, le temps a fait une grosse partie des choses. Mais je dis toujours, combinaison du temps avec les bons comportements qui sont laborisés.% oui, 100 % oui. on a un rôle là-bas. Oui, ça rejoint notre coaching qu'on disait tout à l'heure. Oui, exactement. Mais après ça, l'autre cas de figure, ce sont les gens qui nous arrivent avec une douleur qui est stable dans le temps depuis des années peut-être. Et là, il comme casser ce plateau-là, en guillemets, pour avoir un changement significatif dans sens que si on attend, les gens risquent de ne être mieux, ils risquent de juste détériorer. Fait là, il réellement trouver c'est quoi les catalyseurs de l'évolution. Et ça, c'est pas mal plus difficile. Il a plus de chances qu'on soit confronté des fois à des échecs, si on peut appeler ça des échecs, mais peu importe. Et ça, peut-être que les gens n'aiment pas ça avec le temps. Je pense que on pas éviter les échecs en physiothérapie parce que c'est de ça qu'on apprend et c'est de là qu'on est capable d'aider plus de monde. Moi, pour chaque personne que j'ai pas réussi à aider à la hauteur de ma satisfaction ou de sa satisfaction, il y en a dix autres que j'ai aidés grâce à ce que j'ai appris avec cette personne-là. Fait que c'est pas grave, puis c'est normal des fois de ne pas être capable de réussir les objectifs qu'on met en place avec les patients. Mais c'est parce que si on évite tout le temps, la relation entre l'évitement et l'anxiété, c'est pas compliqué là. Si tu évites une situation qui est anxiogène, ton anxiété diminue à court terme, mais va remonter plus haute à long terme. C'est ça le phénomène qui explique plusieurs phobies entre autres. Alors que le phénomène qui permet de régler ou de gérer l'anxiété, c'est l'exposition graduelle à ces situations-là. Fait que si d'avoir une douleur persistante et d'être potentiellement confronté à, en guillemets, un échec de traitement, même si j'aime pas ce terme-là, si on l'évite complètement, bien, la prochaine fois qu'on a une douleur persistante, on va être plus anxieux, plus craintif, moins confiant de l'apprentissage. Alors que si on s'expose graduellement à prendre en charge cette clientèle-là, on est capable de développer de la résilience, puis les outils et la confiance d'aider ces gens-là. Amen. Tu sais, que je dire, ça c'est un bout de podcast golden qu'il faut garder. C'est si bien dit, effectivement, l'anxiété vient du manque d'exposition souvent. Je m'en allais te poser la question sur comment on fait pour se distancer de l'impact négatif, d'avoir une émotion négative par rapport à soi quand on a ce... la physio n'a pas marché, cette téchette-là où le patient qui ne revient pas nous voir parce qu'il dit que ça n'avance pas à la vitesse. dont il voulait. On dirait qu'une partie de la réponse, c'est d'accepter que ça arrive, puis de continuer à apprendre sur comment est-ce que je peux m'améliorer pour la prochaine fois. Oui, mais ça c'est un très bon point que tu soulèves parce que le sentiment de compétence pour un physiothérapeute, c'est super important, mais ça peut être fragile. Ça va être beaucoup dicté, je pense, par nos traits de personnalité à la base. Comment on est comme personne? Ça va beaucoup se transparaître sur comment on réagit face aux défis qu'on a dans notre job. pense que c'est beaucoup... Certaines fois, c'est ce qui peut amener quelqu'un à quitter la profession ou à quitter le milieu de la clinique privée, par exemple, tel qu'on le connaît. C'est question j'avais et je pense qu'on aborde des tabous aujourd'hui. Quelqu'un qui a cette pression-là constamment de devoir livrer... une certaine compétence ou un certain résultat. On le voit, il y a des gens qui... Je trouve ça plate parfois parce que je pense que la majorité des professionnels sont de bons professionnels, qui mériteraient de se donner une chance d'apprendre davantage et de pouvoir... Donc a comme un mix de... Tu parlais tout à l'heure d'avoir un mentor qui est là pour t'aider, mais aussi d'être capable d'être résilient par rapport à cette situation-là, parce que des physio qui quittent, ce n'est pas toujours pour des raisons. de « j'aime pas la clientèle ou j'aime pas la pression que je me mets à moi-même ou que la situation se met sur moi. Non, 100 %. Je pense qu'en fait, ces personnes-là peuvent avoir certains enjeux en lien avec leur personnalité, que c'est juste que la job en tant que telle fait ressortir ces enjeux-là. Parce qu'on a une job qui peut être difficile en lien avec certaines difficultés personnelles qu'on a, que ce soit en lien avec la pression de performance, l'anxiété de performance. Moi, personnellement, ma devise, ça l'a toujours été, puis ce sera toujours, l'est encore. Moi, je mesure pas la qualité de ma personne comme physiothérapeute par le résultat des patients. Indépendamment du résultat des patients, je mesure ça par est-ce que je donne mon 100%, est-ce que j'ai fait mon mieux avec ce patient-là? Puis, quand mon mieux, ça semblait pas être suffisant, est-ce que j'ai fait mon mieux pour aller essayer d'aller chercher de l'aide ou... d'essayer d'aller chercher d'autres solutions, que ce soit de la formation, des lectures, écouter des podcasts pour mieux cibler des éléments qui pourraient être des faiblesses ou des failles. Puis si j'ai fait mon mieux dans ces deux éléments-là, pour moi, c'est mission accomplie. Parce que je peux juste mesurer, en fait, je peux juste contrôler les comportements que j'adopte. Je peux pas contrôler à 100 % les résultats. Mais dans la majorité du temps, ça, c'est les années d'expérience de... les courtes années d'expérience qui m'ont amené à croire ça, c'est que quand je fais mon mieux, puis que je fais mon mieux pour aller chercher ce qui manque, 80, 90 % du temps, ça se traduit en succès thérapeutique. Mais c'est pas le succès thérapeutique qui va être vraiment la carotte qui fait que je suis satisfait, t'sais, parce que sinon, ce serait un type de motivation qui serait difficile à gérer, de 100 % se définir par finalement si le patient est satisfait ou non, t'sais. pour moi quand un patient arrête de venir me voir et qu'il me dit clairement j'ai pas été satisfait, ça m'a pas aidé ou qu'on conclut ensemble qu'on a comme pas réussi à atteindre 100 % des objectifs, moi je le prends pas personnel parce que je sais que je fais mon mieux à chaque fois et que dans la majorité du temps ça va se traduire en succès. Mais je pense pas que la majorité des gens sont capables de raisonner comme ça. Ouais, t'as raison. Ben je vois que c'est ça. Parce que c'est un continuum, tu veux dire tu peux ne pas du tout raisonner comme ça. T'améliorer aussi sur comment est-ce que... Tu peux t'améliorer même sur comment est-ce que tu te vois dans cette situation-là. Il a un beau parallèle avec un sport que t'aimes, la course à pied, Lexi, dans tout ça parce que, pour gagner un marathon de 10 000 personnes qui courent, il y a juste une personne... Il a 9 999 personnes qui ne le gagnent pas. Donc, je pense que quand on veut s'améliorer en course à pied, il faut accepter qu'on travaille seulement sur ce que nous, a comme impact sur nous-mêmes. Puis le but, c'est de devenir meilleur la prochaine fois. Alors que le but, c'est pas toujours... Ça peut pas être de gagner, sinon on serait déçu tout le temps. Puis quelqu'un qui est déçu de pas gagner quand il court un marathon ou un demi-marathon, ou un 10 km, peu importe, à la distance finalement, ben, persistera pas, donc ça m'éliore pas. Il y a un phénomène d'exposition nécessaire là. 100 % puis tu vois, c'est drôle que tu parles de ça parce que je pensais justement à la course entre elles que je pratique avec des ultramarathons, puis les gens me demandent toujours c'est quoi ton objectif pour ta course. Je réponds toujours la même chose. Je n'ai pas d'objectif de temps. Mes trois objectifs, c'est avoir du fun, ne me blesser, être fier de moi. Si je réussis tout ça, je suis sûr que le temps va être bon. Parce qu'en général, j'ai un bon cardio, j'ai des bonnes capacités en course. Je ne mesure pas mon niveau de satisfaction par le résultat final, mais plus par l'effort fourni par ce qui se passe pendant. Je fais le parallèle en physio. 100 %. Quand est-ce c'est correct d'abandonner? pour un professionnel qui se retrouve dans cette situation-là. Est-ce que les gens peuvent essayer trop longtemps ou les gens, quand ils essaient généralement, ils finissent pas réussir? Si on suit à ce que la théorie de l'autodétermination pour la motivation nous dit, c'est qu'en tout temps, faut que le défi soit assez élevé, mais il faut quand même qu'on sente qu'on a assez d'outils pour chercher à atteindre ces défis-là. Moi, pense que tant que cet équilibre-là a de l'allure, on peut continuer d'essayer et de travailler pour atteindre cet objectif-là. Mais des fois, il y a un déséquilibre fran, puis à ce moment-là, ça peut devenir nocif, puis peut avoir un haut coût psychologique et de flirter vers des symptômes d'épuisement. C'est ça qu'il faut reconnaître pour intervenir et de se dire qu'il quelque chose qui ne pas. Quand tu parles de la différence entre ce qu'on veut atteindre et ce qu'on pense qu'on est capable de faire pour l'atteindre, C'est une question de perception personnelle, part de soi tout ça. C'est là qu'on revient probablement, comme tu le disais tout à l'heure, entre autres, au moins à la personnalité de la personne. Parce que de l'extérieur, on peut avoir l'impression que la personne s'améliore et dans le fond, elle continue à atteindre certains objectifs, mais la personne elle-même, si elle ne pas ça, c'est elle qui finalement est en danger, comme tu le disais, de développer des symptômes associés à du burn-out ou de la dépression. Oui, je 100 % d'accord. Puis en même temps, je pense qu'il faut développer en tant que société, mais même en tant que professionnels de la physio, notre tolérance aux, en guillemets, micro échecs. Il faut être capable de ne pas tout le temps avoir 100 %. On dirait qu'on a perdu cette capacité à échouer des fois. Il a un psychologue organisationnel, Adam Grant, tu dois connaître, qui est américain, qui dit régulièrement, si dans ton année, tu n'as pas eu d'échecs, tu n'as pas visé assez haut. Je trouve que ça reflète ça dans sens que c'est de se donner des objectifs un peu plus ambitieux. C'est correct même de ne pas aider des gens en physio. Ça va arriver tout le temps, même pour les meilleurs physiothérapeutes de la planète. À chaque fois, en mentheurage, fois, Chad Cook et Peter O'Sullivan, eux aussi, réussissent à ne pas aider des patients. Et pourtant, c'est probablement dans les gens les plus influençants en physio. Oui, puis c'est quoi être un bon physio? Tu dis les meilleurs physios, comment est-ce qu'on peut même définir ça? Si tu es nécessairement quelqu'un qui a toute la connaissance des pathologies et de la biologie humaine dans sa tête, ou si c'est quelqu'un qui a développé une résilience, qui a accumulé de l'expérience comme ça et qui finit par avoir confiance, qui peut aider les gens, puis qui a développé des habiletés de motivation peut-être plus élevées. Oui, absolument. Mais tu j'amène toujours les gens à réfléchir. Pourquoi quand il a en guillemets un échec, ça vous affecte autant? Est-ce que c'est parce que pour vous, un échec, signifie que comme personne entière, vous n'êtes pas une bonne personne, que vous êtes entièrement définis par votre métier. Puis si dans votre métier, ça va pas bien que votre personne n'a pas de valeur. les gens ont une valeur à part être physiothérapeute. Moi, je me définis pas en premier lieu comme physiothérapeute. C'est ma job, c'est une passion. Genre j'en mange tous les jours. Mais à la base, je suis Alexis, je suis un ami, je un chum, puis en plus je suis physio, puis je suis un mentor, puis j'enseigne. Je pense que si on se définit par plusieurs choses, autre que juste le succès avec les patients, ça réduit les chances qu'on vive difficilement, en guillemets, échecs-là ou quand on se pète la gueule des fois, parce que je pense que c'est sain de le faire. Quelqu'un qui voulait s'améliorer, tantôt on parlait de s'exposer, puis on a parlé d'avoir un mentor, quelqu'un qui a de l'expérience, qui capable de nous guider. Essentiellement, ça m'arrive souvent à un mentorat de juste confirmer à la personne, tu fais la bonne chose, tu le fais juste pas abandonner, tu es dans la bonne direction. Souvent les gens ont besoin d'être assurés finalement que leur opinion par rapport à un cas, pathologie, un patient, peu importe. était la bonne, puis c'est correct, je pense que c'est notre job de faire ça à partir du moment où on a gagné suffisamment d'expérience. De la bonne expérience, pas juste d'expérience, pas juste dans le temps, puis flirter avec faire la même chose tout le temps, donc de l'expérience qui nous a exposé à l'échec, justement comme on le disait, comme tu le disais Alexis, puis à s'améliorer. As-tu, à part le mentorat, des ressources, des formations, des cours? Qu'est-ce qui peut aider? un ou une physio, un ou une T-phys à se dire, Voici des pistes de solution sur comment est-ce que moi je pourrais grandir dans tout ça et m'améliorer comme personne, autant que comme professionnel, à développer de la résilience et à devenir meilleur, à aider les gens dans leur motivation.» C'est sûr que la formation continue, fait partie de ça. Le mentorat, fait partie de ça. Dans le mentorat, moi j'aime bien le shadowing, l'observation d'un thérapeute plus expérimenté. Le nombre de personnes qui apprennent en observant les gens, c'est fascinant la quantité de choses qu'ils peuvent apprendre. Ne serait-ce que comment ton mentor a expliqué la pathologie, comment il l'a rassuré sur tel enjeu, comment il a abordé tel sujet sensible. Je pense que ça c'est une des façons qui est super intéressante. Après ça, c'est sûr que plus les gens travaillent sur leur « personnalité c'est les gens vont parler de croissance personnelle, mais on peut juste parler de comme les petits défis qu'on a au niveau personnel dans la vie. Plus on travaille là-dessus, plus ça va se répercuter sur le travail parce que ces défis-là qu'on a dans notre vie personnelle, on les traîne au niveau du travail, puis ça va juste se refléter encore plus si notre travail nous amène à être confronté face à ces défis-là. Je pense que ça, peut aider. Évidemment, des lectures... des podcasts, moi je pense que les enjeux clés c'est de comprendre les enjeux de motivation, comprendre les traits de personnalité, je pense que ça c'est un énorme point. Comprendre comment ça fonctionne, la biologie du stress et de l'anxiété. On a parlé de la courbe entre l'évitement et l'anxiété, de comprendre ces phénomènes-là. Je pense que ça peut faire partie de la solution pour que les gens continuent à grandir dans leur profession, dans leur travail. J'aimerais revenir sur un sujet qu'on a abordé tout à l'heure, Alexis, qui... J'ai comme une question qui m'est pas appréciée. Quand on disait que les gens voient des gens qui leur ressemblent, est-ce que tu penses qu'il a assez? Parce que, sais, toutes les professions ou tous les métiers ont un style moyen de personnalité. Il a des choses qu'on reconnaît, y peut-être des choses que... Il y a peut-être des... On a peut-être des préjugés parfois par rapport à certains métiers ou certaines professions, mais dans tous les cas, la physio en général a probablement un type de personnalité dans la moyenne des gens qui travaillent et qui deviennent physio, qui soit décident de devenir physio ou qui deviennent physio parce que c'est la vie qui les a amenés là. Penses-tu qu'il y a une partie de la population qu'on ne voit pas parce qu'il a pas assez de gens en physio qui leur correspondent ? À quel point est-ce que ça a un impact dans la relation qu'on doit développer? J'aime beaucoup dire qu'on a un pied chez les psychologues et un pied chez les dentistes. On peut faire des interventions physiques, mais on fait aussi des interventions verbales. Ce n'est pas de la psychothérapie, mais on n'a pas le droit de dire ça, mais de motivationnel finalement. À quel point est-ce que la personnalité, le fait du patient avec le dentiste a une importance en physio? C'est quoi l'impact dans notre profession? de la variété de gens qu'il peut y avoir qui pratiquent la physio. À quel point c'est important finalement d'avoir cette variété là? C'est sûr c'est important. pense qu'on l'a. Je pense que tu as un point. Assurément que les gens dans certains métiers qui demandent certaines caractéristiques ou certaines qualités ça attire des types de personnes. Mais dans ces types de personnes là il y a des interactions entre les traits de personnalité. On a quand même des gens différents mais qui ont des points communs. J'ai l'impression qu'on va chercher probablement tout le spectre de la population. Moi, j'ai l'impression que dans ma pratique, j'ai vraiment vu tous les types de personnes qui peuvent exister. Quoique encore cette année, j'ai reçu des personnes que je ne pensais pas qu'ils existaient. Je me laisse... Tu disais qu'on relève, qu'ils sont à chaque bout de la courbe. Oui, exactement. Je garde l'esprit ouvert à savoir que je n'ai pas encore rencontré à peu près tous les types de mélanges qui existent. Ça c'est complexe parce que les traits de personnalité, si on prend le modèle du Big Five, qui sont les cinq grands traits de personnalité, si tu fort sur un trait mais plus faible sur un autre, même si le trait fort est commun entre deux personnes, l'interaction avec l'autre trait de personnalité peut faire que la personne est relativement différente. C'est ça que je pense qui fait qu'en physio, on a probablement une courbe moyenne de gens qui se ressemblent, mais on a quand même des interactions qui font en sorte que les gens ont quand même des personnalités différentes. et qu'on a un peu de tout type de personnes. Mais je ne pense pas que ça nous empêche de voir toute la population possible, tout le spectre des personnalités possibles. Si tu avais à résumer, avoir une belle clientèle, c'est quoi exactement? Comment est-ce que tu le définirais? La définition va toujours être personnelle selon les gens. Je pense que les gens qui disent qu'ils ont de belles clientèles, ce que ça traduit finalement, c'est qu'ils sont bien au travail. C'est que quand ils rentrent au boulot, ils voient leur horaire, ils ont envie d'être avec ces gens-là, ils ont envie de les aider. Pour moi, ça correspond à une diversité de patients, de types de pathologie, de types de stade, de types de facteurs qui influencent leur douleur. Mais c'est très... à moi-même, puis il y en a pour qui une belle clientèle, ça va toujours rester une clientèle sportive, active, exclusivement, avec des blessures traumatiques ou des blessures aigües, des blessures récentes, puis que pour eux, la douleur chronique, les facteurs psychosociaux, jaser avec des gens pendant un traitement, ça ne les intéresse pas. C'est correct parce que les joueurs du Canadien et les joueurs des Alouettes, faut quand même les traiter, puis les prendre en charge, puis faut qu'il des solutions pour eux. Fait que tant mieux si on a des gens qui ont des intérêts dans tous les sens. Quand on regarde dans le grand marché de la physio au Québec, puis on prend les noms de bannières, le mot sport revient. C'est probablement le mot qui revient le plus souvent. Donc, y a probablement une réalité, peut-être qu'il change. sais pas, je vais peut-être avoir ton opinion là-dessus, est-ce que ça évolue, est-ce que c'est différent aujourd'hui que ça l'était dans le passé. Mais, probablement, il faut arriver à la conclusion que du moins, ce qui a bâti la physio au Québec partait entre autres du sportif. On n'a pas besoin de les nommer, mais le sport... La perception de la population est beaucoup collée sur la physio à être des sportifs. Est-ce tu penses que ça évolue, est-ce tu penses que ça change, puis est-ce que tu penses que ça nous empêche de voir une partie de la population, peut-être pas toi pis moi, mais tu large dans la profession? Je pense oui que ça change, mais je pense que c'est tranquillement. Tu sais, le discours... blessure sportive, va voir un physio, ça existe encore. Puis le discours de selon quel type de douleur que tu as, on va t'envoyer un professionnel différent, puis ça existe encore. Dans les derniers mois, j'entendais quelqu'un qui définissait les différences entre par exemple chiro, osteo, physio, puis je veux pas dire ce qu'ils ont dit pour les autres, mais pour les physiothérapeutes, ils ont parlé de si tu as eu une opération ou une entorse à la cheville, tu vas aller faire de la réadaptation en physio. C'est une définition très étroite de la profession qu'on a. Mais je pense que plus les gens comprennent l'ensemble des qualités des physiothérapeutes, des compétences surtout, ils vont être capables de comprendre c'est quoi l'étendue des problèmes pour lesquels on peut être impliqué et pour lesquels on peut aider les gens. Dans un monde idéal, que les gens développent ce réflexe-là en premier de penser, sais, blessure, douleur, bobo, égal, physiothérapeute. Puis là, on parle évidemment de musculoskeletique parce que c'est le domaine dans lequel on travaille. Mais oui, c'est souhaitable. Qu'est-ce que les physios peuvent faire pour améliorer cette connaissance-là, cette perception-là, puis ces croyances-là de la population en général? La chose que je fais le plus, c'est de parler de mon travail à mes patients. je leur dis tout ce que je fais, tout le type de patients que je peux voir. Quand je traite quelqu'un pour une entose de la cheville, je vais lui dire, savais-tu que la semaine passée, j'avais quelqu'un avec une commotion cérébrale, savais-tu qu'on traite les commotions cérébrales en physio? Puis les physio, c'est probablement dans les professionnels de la santé, les mieux placés pour la prise en charge de A à Z de la commotion. Fait que puis une fois de temps en temps, ils vont dire, hey, ben j'ai justement mon cousin qui a une commotion puis ses symptômes, partent pas. Ben t'sais, envoie-le moi, je vais l'aider. de faire découvrir la profession. Si on est passionné et qu'on en parle, c'est contagieux, puis les gens vont mieux comprendre ce que c'est. Et le dernier point, c'est que si tu te donnes une expérience positive et peut-être différente à laquelle les gens s'attendaient, les gens vont mettre à jour leur idée ou leur préconception de ce que c'est, consulté en physiothérapie. Avec les mises à jour, c'est toujours important dans tous les domaines. Dans tous les domaines. Ouais, je te laisse... Peut-être un petit mot de la fin, il y a-tu des trucs qu'on n'a pas abordé sur le sujet aujourd'hui, là tu aurais voulu discuter? Je suis bien heureux avec le tour d'horizon qu'on a fait. Peut-être quelques messages clés sur lesquels j'insisterais. Les gens qui... Vu qu'on en a parlé beaucoup, des facteurs psychosocials et de la douleur chronique, les gens qui sentent qu'ils n'aiment pas ça ou qui n'ont pas les outils pour le faire, il y a des façons... d'arriver à développer une compétence là-dedans, puis de se sentir très bon et très confiant à avoir cette clientèle-là. Il suffit de chercher. Les gens peuvent m'écrire s'ils veulent en savoir plus sur qu'est-ce qui peut les amener à mieux développer ça. Ça, ce serait probablement mon point clé. Le dernier point clé, serait pour rester heureux longtemps dans le métier, il être capable de cet équilibre-là entre le défi qu'on se donne au travail et d'avoir les outils pour relever ces défis-là. Et de ne pas négliger le petit travail personnel qu'on peut faire sur notre personne individuelle, comment ça peut se répercuter dans notre job après ça, puis d'être un vecteur pour durer longtemps dans le métier et d'avoir du fun à faire ce qu'on fait. Oui, puis être patient, avoir peur de l'échec, puis rester conscient que l'échec, c'est une opportunité d'apprentissage. Exactement. Alexis, toujours un plaisir, honnêtement, quand tu as des idées comme ça. Je ça toujours intéressant de discuter de ça avec toi. On est vraiment sur la même longueur d'onde sur des trucs. Je pense que c'est des discussions qui risquent de faire du bien à ceux qui vont nous écouter en physio et peut-être à l'extérieur de la physio, mais majoritairement physio là-dessus. On se reparle certainement très bientôt. Un gros merci. Salut. Merci d'avoir écouté Élevé la physio avec moi-même, François Grégoire. Viens me jaser de mon contenu et d'idées de sujets. physiofrankie sur facebook, instagram ou par courriel françoise at mouvementphysio.com Merci d'avoir écouté, à bientôt!