Élever la physio

Les raisons derrière l'attrition en physio

François Grégoire

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Dans cet épisode, j’aborde le sujet de l'attrition en physiothérapie, en discutant des raisons pour lesquelles les professionnels quittent la profession, des statistiques concernant leur départ et de l'importance de la différenciation dans notre domaine. Je mets également en lumière l'impact des facteurs non spécifiques sur les résultats des traitements et les responsabilités déontologiques des physiothérapeutes.

Je parle des défis actuels de notre profession, en mettant l'accent sur la nécessité d'une plus grande autonomie, d'une formation continue et d'une identité professionnelle forte. J'insiste sur l'importance des besoins psychologiques fondamentaux et des techniques non spécifiques dans la pratique, tout en plaidant pour une meilleure reconnaissance de notre profession et un branding efficace pour attirer de nouveaux candidats.

Je traite des défis et des opportunités dans le domaine de la physiothérapie, en mettant en avant des éléments clés comme l'identité professionnelle, la formation, le mentorat et la reconnaissance sociale. Je souligne aussi l'importance d'une approche psychosociale dans notre pratique, ainsi que la nécessité de mieux valoriser la profession. Enfin, j'explore les impacts émotionnels liés à la gestion de cas complexes et l'importance d'offrir des perspectives d'évolution aux professionnels de notre domaine.

Rejoins-moi dans cette exploration de la physiothérapie sous un angle nouveau, où l'objectif est de stimuler le débat, d'inspirer l'innovation et de contribuer positivement à l'avenir de la profession. #physio

Tes commentaires et suggestions sont les bienvenus pour enrichir cette conversation et explorer ensemble les sujets qui nous passionnent, pour ensemble, Élever la physio.

@physiofranky
francoisgregoire.com

François Grégoire (00:09.742)
Salut c'est François, bienvenue sur cet épisode sur l'attrition et là je sais pas si tu vu ça passer sur mes réseaux sociaux dans les dernières semaines. C'est quand même laborieux de faire des épisodes seul. Ça me prend quand même une préparation plus importante que quand j'ai une discussion avec quelqu'un. On des discussions, on en a tous les jours. On a juste à sortir quelques sujets de conversation, des questions qu'on veut se poser, puis ça devient assez facile de parler pendant toute la journée sur des certains sujets.

même que souvent j'étais limité. Quand je fais des épisodes seuls, ça a l'avantage que je peux dire ce que je veux, mais ça a aussi l'impact de me demander une plus grande préparation. Et ça m'a demandé aussi un plus grand effort à faire cet épisode-là, en pour l'instant. C'est quelque chose à quoi je suis moins habitué. C'est ça, dans le fond, il a deux semaines, j'ai enregistré l'épisode sur l'attrition de ce podcast-ci et mon truc...

Je te dis, je te donne un petit hint si jamais tu fais des trucs comme ça toi aussi. Moi je m'enregistre avec Google Meet. Google Meet a une option, j'ouvre une conférence si on veut, j'ouvre une session avec Google Meet, puis j'enregistre, c'est ça ma vidéo avec mon petit setup de micro, de caméra, de lumière, j'essaie ça pour voir ce que ça donne. Si jamais tu remarques ça sur mon YouTube par exemple, tu me diras si...

si c'est plus beau avec la lumière ou pas. Dans tous les cas, c'est ça, dans le fond, Google Meet a une option que si tu démarres un meeting, puis qu'il n'y a personne d'autre que toi sur le meeting, ça ferme le meeting après dix minutes. Alors, j'ai fait l'épisode sur l'attrition il a deux semaines. Je pense que je devais être proche d'une heure. Je n'ai pas remarqué que le meeting s'était fermé parce que j'avais ma préparation devant moi. Je ne me regarde pas pendant une heure pendant que je parle. J'ai mes idées.

puis j'ai fait que j'ai tout perdu et c'est très frustrant ce genre de situation là c'est un turn off majeur quand on met un effort dans un truc, dans ce sens c'est rien de très grave là mais c'est juste que imagine toi si maintenant j'ai parlé pendant une heure ça arrêtait d'enregistrer pendant dix minutes, ça me fait bien rire pendant 50 minutes j'ai parlé tout seul dans mon bureau devant un micro une caméra puis une petite lumière mais qu'il rien d'enregistré alors c'est une définition de

François Grégoire (02:36.11)
de la folie de parler tout seul mais dans tous les cas ça m'a vraiment turné off donc j'ai pas eu le goût de réenregistrer tout suite cet épisode là et quand on le fait tout de suite la plupart du temps on a l'impression que l'épisode est vraiment moins bon donc j'ai laissé quelques jours couler sous les pompes, pense que ça se dit ça, c'est de l'eau couler sur les pompes j'ai laissé quelques jours passer et là je suis prêt à reprendre ça c'est un sujet chaud

Mais pas tant chaud que ça, je pense pas que ça va choquer beaucoup de gens ce que je vais dire aujourd'hui. C'est vraiment basé sur mon expérience, c'est pas du tout scientifique, en écoutant ça, tu me diras si t'es d'accord, qu'est-ce que t'en penses, si t'as d'autres raisons. Alors, je vais parler des raisons de l'attrition. L'attrition, c'est quoi? Il faut déjà savoir ce que ça veut dire. Et pourquoi est-ce c'est important d'en parler. Fait que l'attrition...

c'est le phénomène où des étudiants ou des professionnels quittent le programme de formation ou leur profession en physiothérapie avant d'avoir atteint un certain nombre d'années de pratique ou pour les étudiants avant d'avoir atteint la pratique carrément. Donc, la tristion en physio, ça mérite d'être abordé parce que ça peut révéler. Puis en fait, tu me diras ce que tu en penses. Moi, je pense que ça révèle des lacunes et certaines insatisfactions.

qui vont affecter évidemment l'évolution de la profession et la qualité de notre pratique pour les patients parce que si on est absent, on ne pas les aider et si on est absent, il quelqu'un d'autre qui va prendre cette place et c'est déjà quelque chose qu'on voit dans le marché de la santé physique. On est loin d'être les seuls. Donc pourquoi est-ce c'est important de parler de l'attrition? C'est parce qu'en fait, quand on perd du workforce en physio, on est moins présent. Quand les gens sont moins longtemps dans leur profession, ils ont tendance à développer moins

de nouvelles pratiques ou de pratiques alternatives si on veut ou bien d'aller occuper par exemple des postes ailleurs mais toujours en portant le chapeau ou le titre de physio ou de théphyses. n'y a pas de député par exemple provincial, physio. Je pense qu'il a un ergot qui été élu dans du municipal sur la rive sud de Montréal, si je me trompe pas, mais je pas certain.

François Grégoire (05:01.294)
quelqu'un pourrait, je vais de mémoire. Mais tu c'est ça, c'est des postes, des postes de leadership importants qu'on doit avoir en physio notamment. Si on n'est pas longtemps dans la profession, on ne rend jamais dans ces postes-là en portant notre chapeau de professionnel de la physio. Donc c'est important de comprendre pourquoi il a de l'attrition. Puis on devrait vouloir le comparer. qu'en fait, ce qu'on sait en ce moment avec une fois un sondage, puis un peu de chiffres qui sortaient de l'OPPQ.

c'est que apparemment c'est environ 10 ans pour les physio qui vont être membres de l'OPTQ. on gradu, pis si on gradu à 25 ans, 10 ans c'est jusqu'à 35 ans. Ça veut dire que la moyenne des physio quitte l'ordre à la mi-trentaine. Ce qui est pas terrible mais encore pire, les T-phys ont dit apparemment que c'est environ 3 ans seulement membre de l'ordre. Donc les gens quittent pour faire autre chose, évidemment, il a pas beaucoup de gens qui arrêtent de travailler complètement. Je pense qu'on peut pas faire ça.

faut passer de l'argent, il avoir gagné le 649 pour arrêter de travailler. n'est pas avec l'argent qu'on fait en trois ans ou en dix ans comme professionnels de physio qu'on peut se permettre de prendre notre retraite à moins de faire comme ce que Pierre-Yves McSween dit de faire. Peut-être que ce n'est pas impossible, mais dans tous les cas, il manque de professionnels. La demande est forte et la croissance n'est peut-être pas suffisante et ça a des impacts négatifs pour plein de raisons sur notre profession.

et sur nous-mêmes et sur la population, évidemment. Il faudrait qu'on puisse se comparer. Quand on cherche, on trouve pas vraiment de chiffre là-dessus. Les programmes universitaires, à quel point les étudiants graduent, c'est quoi le pourcentage qui est gradué d'une année à l'autre? Est-ce qu'on peut comparer pré-Covid, post-Covid? Est-ce qu'on peut comparer les physios avec les avocats, les médecins, les ingénieurs, les infirmières, les ergots? D'autres programmes, est-ce qu'on peut comparer avec des programmes de deuxième cycle, par exemple comme orthophonie et zoologie?

Est-ce qu'on peut compérer avec des problèmes de doctorat de premier cycle comme les dentistes par exemple ou les pharmaciens? Donc, on n'a pas vraiment cette capacité de se comparer. Aussi, si on parle des professionnels, les physio et les théophiles qui sont sur le marché du travail, ben, tu sais, ce serait intéressant que l'ordre professionnel, à chaque année, sorte des chiffres sur le membership, sur la moyenne des professionnels parce qu'on veut prendre des moyens pour que ça s'améliore, il faut avoir des façons de le mesurer.

François Grégoire (07:26.286)
Après ça, ce serait intéressant de se comparer avec les autres professionnels. Un avocat, ça reste un avocat combien de temps ? Une ingénieure, reste un ingénieur combien de temps ? Si on pouvait se comparer comme ça, on aurait une idée à savoir si c'est un problème réel, est-ce que c'est vécu par tous les cadres professionnels, tous les ordres, toutes les professions. Aujourd'hui, je vais parler de pourquoi il a de l'attraction physio, pour quelle raison les gens inquiètent, et peut-être que ça nous permet de prendre des moyens par la suite pour améliorer tout ça.

Alors, j'ai 5 raisons, vous allez voir dans mon contenu. En fait, c'est pas vrai, j'ai 8 raisons de pourquoi est-ce que l'attrition se produit en physio. La première chose, je vais l'énommer puis ensuite je rentrerai en détail dans chacun de ces raisons-là. Ma première, elles sont pas vraiment nécessairement dans un ordre d'importance, c'est l'ordre dans lequel j'ai pensé. Numéro 1, peu de différenciation.

Numéro 2, besoins psychologiques fondamentaux. Il revient. Numéro 3, le manque d'identité professionnelle, le manque de brand. Quatre, une formation qui n'est pas parfaite, qui est bonne, mais peut-être qui manque de profondeur à certains égards, et probablement aussi de reconnaissance sociale dans la population. Numéro 5, l'importance de l'accompagnement et du mentorat, ou du manque d'accompagnement et de mentorat.

6, reconnaître et valoriser la physio comme profession essentielle. 7, manque de perspectives d'évolution. 8, impact émotionnel des cas complexes ou chroniques. Donc, on parle de surcharge relationnelle, surcharge émotionnelle dans nos relations avec nos patients parce qu'on travaille des gens tout le temps. Là, j'ai séparé ça en 8, mais ça aurait été peut-être plus facile pour moi de parler d'un peu de tout, puis sûr, dans une conversation, ça aurait peut-être été plus facile à amener.

Mais, dans le fond, chacun des points que je vais discuter, il va y avoir un peu du reste. Parce que c'est vraiment une sphère, tout ça. C'est un tout. probablement que je vais peut-être me répéter un petit peu compte tenu que dans certains des points, on inclut d'autres points. Et évidemment, tu vas voir, tout ça, ça embrique un peu l'un dans l'autre. Alors, qu'est-ce que je veux dire par numéro un, peu de différenciation perçue avec les autres thérapeutes en santé physique.

François Grégoire (09:53.134)
On peut parler sans nécessairement les nommer, toutes les autres professions ou non-professions qui pratiquent aussi en santé physique, on pourrait dire en réadaptation physique ou en douleur. Au niveau légal, la physio possède pas son champ de pratique en santé physique. Ce pas un champ exclusif, n'est pas un exercice exclusif, contrairement par exemple aux psychologues en santé mentale.

Donc c'est c'est exercice exclusif au sens de la loi. Donc les psychologues ont fait le ménage en santé mentale avec, je pense que c'est la loi 21, le titre de psychothérapeute est maintenant réservé, l'exercice de psychothérapie est exclusif aux professionnels gérés par cette loi-là qui est supervisée entre autres par l'Ordre du psychologue du Québec. Pourquoi est-ce que la santé physique, c'est différent de la santé mentale? Il a pas vraiment de personnes qui gèrent la santé physique en tant que telle au Québec.

Peut-être que l'ordre qui le gère le plus, c'est l'ordre des médecins. Nous, a une place dans ça, mais on n'est pas les seuls. Il y en a plein d'autres qui ont soit des ordres professionnels ou pas d'ordre professionnel, qui font aussi de la réadaptation physique ou qui traitent des gens en douleur avec des blessures, etc. Donc, il a une problématique à ce niveau-là. Il n'y a pas de différenciation importante entre ce que nous on fait et ce que les autres font, en ce cas, certainement, aux yeux.

Peut-être pas à nos yeux, mais certainement aux yeux de la population. Est-ce que la physio aurait assez de moyens humains et financiers pour arriver à prendre en charge complètement la santé physique? Je vous poser la question. Comme ce que les psychologues, par exemple, ont fait avec la santé mentale, mais il y tout un historique en lien avec les psychologues qui ont quitté en masse le système de santé publique, je ne me trompe pas, dans les années 60-70 et qui se sont dissociés complètement, en tout cas, de l'hôpital.

de façon très importante de la médecine et psychiatre à ce moment-là pour aller adresser les troubles émotionnels, la gestion de soi, du soi finalement. Mais à ce moment-là, sortant des interventions médicales comme la médication par exemple, et les psychologues ont jusqu'à un certain point, ont eu raison de faire ça. Maintenant, ce sont les maîtres de la santé mentale.

François Grégoire (12:16.654)
plusieurs professionnels qui ont le droit d'exercer en santé mentale comme les ergots, les infirmières, les orthophonistes, etc. C'est vraiment les psychologues qui possèdent le fan de pratique.

François Grégoire (12:28.366)
Au niveau de notre pratique, on peut regarder la littérature et la pratique des différents thérapeutes en santé physique pour arriver à faire un plus un égal deux. J'en ai déjà parlé, j'en parle souvent. On peut distinguer ce que les physios ou les téfices font avec ce que les autres professionnels font aussi. pourrait dire que la physio, dans le fond, c'est l'évaluation. Probablement qu'on est les meilleurs simplement parce que notre pratique est de vraie.

On pourrait dire elle est, mais elle devrait être basée sur des déniprobantes. en physio, l'éval, puis le diagnostic en physio, puis le diagnostic différentiel, donc les red flags et compagnie, on est très très bon avec ça. On est probablement les meilleurs à faire ça pour les atteintes neuromusculosquelettiques, cardio-asculaires, cardio-respiratoires. Puis, à la fin de tout ça, donc on a une éval, un diagnostic différentiel, un diagnostic, puis à la fin de tout ça, on devrait avoir un pronostic. Le pronostic...

On a peut-être encore des routes à manger pour avoir une petite idée dans quelle direction le patient pourrait s'en aller, mais c'est qu'entre les deux extrêmes, ce qu'on pense qui devrait nous donner des résultats ou nous faire passer d'une pathologie, d'une blessure, d'une douleur active, un rétablissement, une guérison ou au minimum une amélioration de la qualité de vie, c'est les interventions. Les interventions, les modalités, appelons ça comme on veut, les techniques.

les outils, peu importe comment on veut l'appeler, c'est dans le fond c'est ce qu'on fait. Puis nos interventions, presque n'importe qui peut les faire. Les interventions des Kiro, des Osteo, des Accus, même avec les aiguilles, ça finit au final par être pas mal toutes les mêmes interventions. Quand on voit dans la littérature que les résultats en physio peuvent provenir jusqu'à 87 % des facteurs non spécifiques.

Il faut bien comprendre que les modalités qu'on utilise ont des effets limités sur la partie biologique de la raison de consultation. Donc ce qui arrive, c'est qu'on a beaucoup de difficultés à démontrer qu'une modalité ou qu'une technique ou qu'une intervention est plus efficace que l'autre. On vient souvent avec l'éducation. Bon, on dit que ça a certains impacts, évidemment les exercices, mais souvent on a de la difficulté à démontrer qu'un exercice spécifique va avoir plus d'impact sur un patient, un exercice spécifique à la pathologie encore.

François Grégoire (14:53.326)
Évidemment, on devrait toujours donner un exercice spécifique aux patients. Donc, quand on a discuté, démontrer qu'un exercice peut être non spécifique et avoir des effets positifs autant qu'un exercice qui serait spécifique à la pathologie. Par exemple, j'ai quelqu'un avec une longue algé, puis je note certaines déficiences, endurances, etc. Puis, dans fond, au lieu de donner un exercice, je vais lui dire de faire du vélo stationnaire à tous les jours. Puis, dans fond, dans la littérature, on pourrait arriver à démontrer que faire du vélo stationnaire à tous les jours, c'est suffisant.

et ça donne les mêmes résultats que de donner un exercice de renforcement spécifique, pour exemple, pour la raison spécifique de consultation. Donc, en quoi est-ce que le physio ou la physio diffère des autres à partir du moment où on a difficulté à démontrer que nos interventions ne pas plus efficaces que les autres, puis nos interventions ne sont pas non plus réservées. Mettre un tape, ce pas réservé. Ce qui est réservé, c'est le processus qui vient avant.

et même si c'est réservé, on laisse bien du monde le faire de toute façon, le processus d'évaluation et de diagnostic. Donc c'est sûr le plus gros problème avec le manque de différenciation, c'est que les interventions que nous on fait en physio ne pas réservées, et même au contraire, y a plein de monde qui ne pas ni physio, ni téléphyse, qui vont appliquer ces modalités-là, ces interventions-là, ces techniques-là, et avoir ultimement, grâce aux facteurs non spécifiques qui amènent, on le sait, l'effet placebo.

souvent les mêmes résultats que nous. on est vraiment meilleur. On est peut-être moins dangereux parce qu'avec notre diamésie différentielle, on peut s'assurer qu'il pas de problématique qui nécessiterait une référence médicale, quelque chose de grave, exemple. Alors, certainement. Mais c'est quoi la proportion des gens qu'on voit de façon moyenne, par exemple, en clinique privée, qui ont besoin d'une référence médicale? Ça reste assez faible. Donc, dans la grande majorité des cas, notre impact...

Il se l'avouer, n'est pas tant meilleur que les autres parce qu'on ne prend pas complètement notre champ de pratique, mais on ne le possède pas et il nous appartient pas. Alors c'est ça le 1 plus 1 égale 2, c'est pas mal n'importe qui peut aider les gens. Mais là le problème c'est que nous, a un diplôme qui demande qu'il une quota élevée.

François Grégoire (17:13.87)
dans lequel c'est difficile de rentrer. C'est pas tout monde qui réussit à rentrer en physio par exemple. Dans le fond, quand il des gens qui rentrent en physio puis qui vivent des déceptions et quittent, évidemment ça vide le programme de gens qui auraient voulu rentrer en physio. C'est programme de 4 ans à 4 ans et demi, 4 à 5 ans, dépendamment des universités au Québec évidemment.

Il y a un coût financier à ces programmes-là, malgré que ce soit certainement moins que certaines écoles privées d'autres thérapies. Mais il aussi un coût en temps. C'est exigeant comme diplôme, ça prend du temps, c'est 4 à 5 ans comme je le disais. Alors qu'on pourrait aller faire n'importe quel cours sur le site, puis devenir un autre praticien, un autre thérapeute, puis avoir peut-être pas le même niveau de danger.

mais simplement pour un certain, un petit pourcentage de patients. Et là, j'encourage personne à faire ça, c'est pas ça que je dis. C'est juste qu'on a des responsabilités déontologiques aussi. Donc, il a la difficulté du programme, il y a la longueur du programme, il a le coût du programme et il a les responsabilités déontologiques qu'on a quand on gradu. Donc, on a des responsabilités professionnelles. Quand on est un professionnel ou une professionnelle, ça nous suit tout le temps. Donc, on a peut-être déjà entendu l'exemple du conseil qu'on donne par-dessus la clôture à notre voisin.

On a des responsabilités quand on fait ce genre d'action là. Pourquoi ? Parce qu'on fait partie d'un ordre professionnel. On est régi par un code de déontologie. Puis on va se faire vérifier nos dossiers. Les gens peuvent faire des plaintes contre nous, vous le savez. Même qu'il a beaucoup de gens qui ont peur de ça. Il existe des protections avec l'occupé notamment à travers l'association canadienne. On souhaite à personne que ça arrive. Je pense que ça arrive pas souvent, mais ça donne l'affreux quand on voit les histoires de...

de plaintes à l'ordre, ce que ça implique, puis que ça a comme conséquences sur la pratique par la suite. Alors tout ça, c'est des responsabilités qu'on a comme professionnels, alors qu'il semble y avoir quand même un décalage important en termes de différenciation. Nous, on a des exigences qui sont très élevées, mais on ne nous donne pas l'entièreté de notre champ de pratique. Nous, on ne le prend pas, l'entièreté de notre champ de pratique. Puis au final, il n'y a pas tant de différenciation, en tout cas dans la taille de la population, entre ce que nous on fait et ce que les autres font.

François Grégoire (19:31.63)
Et juste ça, ça peut créer beaucoup de frustration. Moi, j'en suis revenu aujourd'hui, puis pense que mon objectif, c'est de pousser les professionnels vers plus haut, puis moi-même. Mais c'est quelque chose avec lequel j'ai eu beaucoup de difficultés au début de ma carrière. Et avoir parfois ces professionnels-là qui font des splectifs avec... qui vont partager un pourcentage de revenus avec les propriétaires, faire plus d'argent que moi. J'ai toujours une profession un peu aberrant, alors que moi, j'ai un disponble universitaire. Donc...

Évidemment, physio, on doit aussi apprendre à maximiser les facteurs non spécifiques, mais certainement, maximiser les facteurs spécifiques. Quand je dis que c'est jusqu'à 87%, ben c'est pas toujours au 87%, c'est qu'il des études qui démontrent que je pense que c'est un truc que j'ai vu, vu, que que que que que que que j'ai vu, vu,

régression à la moyenne, histoire naturelle de la pathologie, le conditionnement des patients, leurs croyances, leurs attentes, la relation thérapeutique, l'environnement dans lequel les traitements sont donnés, etc. Donc, c'est plein de facteurs comme ça qui amènent les gens à associer une récupération à une intervention qui a été faite, par exemple, alors que ça peut être simplement un facteur non spécifique qui a eu un impact positif. Par exemple, tu te fais une entorse de chevet, puis...

grâve 2, ça change de couleur, c'est très enflé, c'est difficile de marcher sur la cheville. Pendant un mois, tu pourrais jouer du tam tam 5 minutes à tous les jours. Puis après un mois, ta cheville va être mieux et tu pourrais associer le fait que tu as joué du tam tam 5 minutes à tous les jours à l'amélioration de ta cheville. Mais non, c'est l'histoire, c'est l'évolution naturelle de ta pathologie en forme de guérison que c'est fait. Donc évidemment, toutes les interventions qu'on fait en physio ou que les autres

intervénables peut faire, on peut avoir l'impression facilement parce que ça marque le cerveau, ça marque l'imaginaire, on peut avoir l'impression que c'est nos interventions qui ont un impact alors qu'on sait que c'est jusqu'à 87 % du résultat qui peut venir des facteurs non spécifiques. Évidemment, c'est pas toujours 87%, ça peut être 10%, ça peut être 30%, donc les études se promènent un peu. Je sais pas si on peut faire une moyenne, j'ai souvent dit mais là ça s'arrête de moi et ça s'arrête de nulle part.

François Grégoire (22:01.134)
c'est à peu près 50 % de nos interventions physio, où on voit des résultats basés sur les facteurs non spécifiques, qui créent de l'effet placebo finalement. on a l'impression que c'est similaire à cause de nos interventions, mais ce ne pas nos interventions qui ont un impact direct sur cette pathologie-là. Et ça n'a pas d'impact sur la pathologie, donc j'aime bien dire les facteurs non biologiquement spécifiques parce que c'est très spécifique à lui-même.

C'est très spécifique à la psychologie.

Il a beaucoup de thérapeutes, j'espère le moins possible physio, mais dans d'autres professions ou ailleurs, des remencheurs par exemple, qui réussissent à aider les gens autant que nous, mais pour des raisons complètement farfelues, en faisant des techniques complètement farfelues, mais qui ont des résultats grâce parfois uniquement aux facteurs non spécifiques. Alors, qu'est-ce qui nous reste pour se différencier des autres, c'est l'espoir d'un élargissement de notre champ de pratique.

assez bien par des aiguilles, mais ce n'est pas ce que la physio a besoin, plus de modalités, plus de techniques, n'est pas vraiment ce qui va venir aider notre profession à s'améliorer. La physio a besoin, pour se démarquer des autres, d'avoir plus de responsabilités en lien avec la gestion des cas neurobuscoïtiques qu'on voit dans nos interventions, dans nos séances, dans nos cliniques, dans nos milieux.

à l'hôpital, etc. tous les jours. Pourquoi est-ce qu'il faut se démarquer des autres? Pour attirer plus de monde dans le diplôme, pour garder ces gens-là dans le diplôme, donc on revient à l'attrition pour que les gens qui veulent étudier en physio puis une fois que sont sur le marché du travail, vont avoir un avantage à y rester pendant les études, comme je le disais, puis évidemment après une fois sur le marché du travail, versus toutes les autres possibilités. Donc, tu on connaît des épices qui graduent puis qu'après, voyant la limitation qu'ils ont dans leur pratique,

François Grégoire (24:02.414)
ils vont faire un cours en masothérapie puis en fait ils vont aller pratiquer comme masothérapeute, parfois mieux gagner leur vie, comme travailleur autonome, ça a d'autres implications. Si t'as écouté mes podcasts sur le travail autonome, il y a des pour et il des contre, mais en tous les cas, c'est que ça peut donner l'impression à ce téléfice ou cet téléfice-là qui va avoir plus d'autonomie dans son travail, moins de responsabilité en lien avec le fait de faire partie d'un autre professionnel. Faire partie d'un autre professionnel, ça a des avantages, ça nous amène de la reconnaissance.

le niveau de responsabilité qu'on a au niveau idéontologique, mais il qu'il soit équivalent au niveau de responsabilité qu'on a dans notre travail et ce qu'on nous confie comme autonomie. Là, vous allez voir, je vais y arriver tout de suite après. Il a aussi un autre enjeu. Si...

François Grégoire (24:57.358)
Si on parle de l'enjeu d'un autre professionnel, on sait que les osteopathes tentent depuis un certain temps d'avoir un autre professionnel, en vertu de tout ce qu'on vient de discuter, il faut y penser quand même, il faut peut-être y penser deux fois avant de l'inviter pour la pension d'un ordre. J'imagine que ce qu'ils visent avec ça, c'est de la reconnaissance supplémentaire, puis peut-être d'intégrer le système de santé publique. Donc j'aime mon ordre, comme je le disais, je pense que l'impact positif est...

que sur notre position dans système de santé du Québec, faut le prendre, mais ça vient avec une facture de 800 piastres par année, ça vient avec des inspections, ça vient avec des risques associés aux plaines des patients, des responsabilités éthiques et ontologiques plus rigides que pour n'importe qui qui ne pas partie d'un ordre finalement. L'ordre prend parfois des décisions à notre place, donc on peut avoir cette limitation-là de dans quelle direction est-ce que l'ordre professionnel veut s'en aller, puis nous on subit ça, on n'a pas toute la liberté dans notre pratique.

Par exemple, les radiographies, c'est le fun, mais ce pas suffisant pour que les physiothérapeutes puissent émettre des radiographies complètement autonomes. On a encore besoin d'un corridor de service, veut dire que ce soit un médecin qui vérifie nos trucs ultimement en bout de ligne. On n'a pas toute cette autonomie-là. Donc, on pourrait vouloir que lors d'être plus loin. Donc, nous, en ce moment, on attend que tout ça puisse avancer. Est-ce ça va vraiment avancer? Mais on ne sait pas. Pendant ce temps-là, on est dans l'incertitude. Et c'est le problème d'hérésie, pourquoi les gens quittent.

La formation continue, j'en ai pas parlé, mais l'Ordre nous demande de faire des heures formelles et des heures autonomes. Les heures formelles en personne dirigée, je m'en fais plus trop le terme qui est utilisé, c'est des coûts. Pour qu'on les paye ces formations-là, c'est des coûts en temps, c'est des coûts en argent. Puis on peut ne pas être d'accord. Moi, je fais la majorité de mon apprentissage de façon autonome. Je vois pas pourquoi ce serait pas suffisant. Quelqu'un peut enseigner un cours.

ça veut pas dire que parce que la personne le dit en avant, même au contraire, on l'envoie de toutes sortes. C'est parce que c'est vrai ou que c'est pertinent. Alors, je pense que c'est correct qu'on ait un autre professionnel, mais qu'est-ce que ça nous apporte de plus en termes de responsabilité et en termes d'autonomie comme professionnel versus les autres qui pratiquent dans notre champ et qui n'ont pas par exemple d'autres professionnels, ça a un impact.

François Grégoire (27:26.606)
Deuxième raison, donc on va retomber un peu dans ce que je suis en train de discuter, les besoins psychologiques fondamentaux. Guillaume, si tu m'écoutes, mon collègue Guillaume Harvey aime beaucoup cette théorie là, la psychologie humaine, les besoins psychologiques fondamentaux. C'est une belle théorie qui parle de trois choses. L'autonomie, la compétence et la partenance.

Alors, je parlais d'autonomie juste avant, justement dans le précédent point. Quand on parle des technologues qui quittent après trois ans, c'est un nombre significatif qui vont aller pratiquer comme osteopathes. On n'a pas vraiment de chiffre, ou en tout cas a des chiffres qui datent de quelques années déjà. Ça serait intéressant de savoir. Alors quand les T-fizz ou les physio, mais mettons par exemple quand les T-fizz quittent, puis on quitte leur professionnel, puis s'en vont pratiquer comme osteopathes complètement, ils ont une impression d'autonomie.

Est-ce que c'est complètement légit de pratiquer comme ça dans le champ de pratique de la physio? En tout cas, c'est assez accepté. Les osteopathes sont probablement au-dessus de 1000 au Québec puis continuent cette pratique-là sans qu'il trop de problèmes. évidemment, quand les thé physiquistes s'en vont en masse ou en osteopathie ou s'en vont vers d'autres professionnels ou non professionnels en santé physique, c'est entre autres pour l'autonomie.

C'est peut-être aussi pour les revenus potentiels associés à leur travail, mais l'autonomie je pense qu'il est pour beaucoup. Si l'autonomie en refuse est pas complète, évidemment elle est plus petite pour les télésphyses, puis évidemment ça peut être frustrant.

François Grégoire (29:05.038)
Évidemment, tout ça, vient avec une nécessité de pont. J'en ai parlé souvent. Ça prend un pont entre le cégep et ce qui est en ce moment la maîtrise. Ça prend une façon pour les té-phys qui veulent continuer à aller à l'école puis qui peuvent le faire, de pouvoir le faire facilement. Et le faire facilement, ça veut dire pouvoir le faire à temps partiel. Et une des raisons pourquoi les té-phys choisissent d'aller faire d'autres diplômes, c'est la flexibilité de ces diplômes-là.

Je suis pas mal certain que à partir du moment où on a des télésfys qui sont déjà en physio, que la plupart préfèrerait continuer en physio. Mais on va donner c'est un choix. Il des gens qui ont des familles, peuvent pas arrêter de travailler. Alors retourner aux études à temps plein, demande énormément de courage. Une fois on est déjà sur le marché du travail, si on aime pas, qu'est-ce qu'on fait? Alors étant donné qu'il a beaucoup de cours qui peuvent se faire, des cours privés qui peuvent se faire à temps partiel dans d'autres domaines, bon évidemment on perd certainement des télésfys ailleurs que dans la santé, mais ceux qu'on perd puis qui sont ailleurs en santé,

ça en vont probablement ailleurs entre autres parce que c'est possible pour eux de faire cette formation-là de façon à partiel si on veut.

En physio, plus d'autonomie, ça veut dire pouvoir occuper et pratiquer dans 100 % de notre champ de pratique, j'en parlais juste tantôt, notre diagnostic en physio soit d'abord reconnu légalement, qu'il une valeur pour les CHPAYEURS, les assureurs privés, les assureurs publics, les instances gouvernementales, les employeurs, par exemple pour des arrêts de travail ou des retours au travail. Ça veut aussi dire, dans notre champ de pratique, avoir le droit de prescrire des imageries dans notre champ de compétence toujours.

Mais de façon autonome, peut-être prescrire certaines médications dans notre champ de compétences de façon autonome. On utilise déjà des aiguilles en physio, là. Pourquoi est-ce qu'on pourrait pas faire des infiltrations? Et je pense qu'il n'y aurait pas beaucoup de choses plus puissantes qu'un physio qui dit à son patient, l'infiltration de cortisone, je peux te la faire si tu la veux, mais ce n'est pas ce que je te suggère. On va faire autre chose à la place parce qu'on n'a pas besoin de ça en ce moment. Donc, de pouvoir faire une intervention et de bien l'utiliser, tu sais, c'est quelque chose de très, très puissant.

François Grégoire (31:11.566)
C'est comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est ben beau la prescription de radio en ce moment, mais le fameux corridor de service, c'est l'équivalent d'une ordonnance collective qu'on demande aux cliniques ou aux physios de trouver par eux-mêmes finalement. L'autonomie, c'est aussi en lien avec le marché du travail à laquelle l'autonomie, c'est grand. Je sûr que ça participe au grand nombre de professionnels de la physio qui ont le désir d'aller vers une pratique autonome. En ce moment, c'est assez populaire. C'est pas toujours facile. Encore une fois, j'en ai déjà parlé. Les milieux de pratique ont...

un intérêt à empower leurs professionnels. Donc, je ne pas comment on pourrait dire ça en français, mais à partir du moment où est des professionnels qui ont le désir d'aller plus loin pour les garder, il faut les motiver à rester avec ce genre de empowerment-là, en leur donnant plus d'autonomie, en leur donnant des responsabilités différentes, en leur donnant des nouvelles responsabilités. Quand on fait de la croissance, on peut faire de la croissance professionnelle verticale ou horizontale. Horizontale, veut dire occuper davantage

dans son champ de pratique par exemple, ça peut être de faire de la formation continue, en physio puis horizontal, vertical plutôt, c'est de prendre des postes puis des responsabilités supplémentaires, par exemple de gérer des gens alors qu'on ne le faisait pas avant, par exemple. Évidemment, les choses changent tranquillement, mais c'est sûr que tout ce qui se fait comme gestion comme dans les années 40, au fouet, puis à l'astrape, ou je ne pas trop, où on gère les gens comme des enfants, puis on dit...

ce bâton et la strappe, ça ne fonctionne pas. Si on veut autonomiser, mettons autonomiser les gens, il faut aider les gens à eux-mêmes et elles-mêmes autonomes dans leur pratique, devenir la meilleure version d'eux-mêmes, les aider à améliorer les choses qui sont plus difficiles, puis dans le fond, les aider aussi à utiliser leur qualité sur dans quoi sont les meilleurs pour leur propre bien à eux, parce c'est valorisant de pouvoir donner des trucs dans lesquels on est...

C'est valorisant de pouvoir travailler et utiliser ces talents.

François Grégoire (33:24.494)
Encore une fois, je pense que ça doit s'améliorer, mais dans le passé, j'ai souvent entendu des dirigeants, des gestionnaires dire que si on en donne trop à nos employés, ils vont trop en savoir.

et éventuellement devenir ton compétiteur. C'est une bien triste façon de voir l'entrepreneuriat.

François Grégoire (34:03.342)
J'ai déjà entendu, encore une fois, probablement que ça s'améliore, mais j'ai déjà entendu souvent dans le passé, si tu en donnes trop à tes employés, ils vont trop en savoir et ils vont éventuellement devenir ton compétiteur. Je pense que c'est une bien triste façon de voir l'entrepreneuriat qui est un des meilleurs remplains pour réussir à aider les gens à devenir la meilleure version d'eux-mêmes et d'elles-mêmes. C'est peut-être parce que certains pensent comme ça que l'image...

qui a une image de certains professionnels envers les cliniques de physio, ce n'est pas toujours positif. Heureusement, les choses changent, comme je le disais, tranquillement, probablement pour le mieux pour que ça se modernise, la façon de gérer nos entreprises. On ne pas...

François Grégoire (34:55.502)
On va parler du brand tantôt, d'identité professionnelle, pour mettre la physio de l'avant, on a besoin d'argent. L'argent, on ne pas attendre qu'il vienne du gouvernement. Les cliniques privées sont importantes pour que la physio ait les moyens de ses ambitions et tout le monde doit y contribuer. Donc ce que ça veut dire, ça veut dire autonomiser, empower les gens avec qui tu travailles, aider à grandir dans l'entreprise pour qu'ils restent en physio, pour qu'on soit plus en physio, pour qu'on voit plus de gens, qu'on puisse plus aider la population, puis qu'on devienne une profession riche d'humain.

mais aussi riche financièrement pour être capable d'investir dans l'identité et être capable de diffuser cette identité-là encore davantage auprès de la population. Deuxième truc dans les besoins psychologiques fondamentaux, la compétence. Comment est-ce que les physio-détéfices peuvent se sentir compétents? En vivant pas le clash en ce qu'on leur apprend dans la formation d'accès à la pratique, donc au cégep et à l'université.

Il a beaucoup de théories dans la formation de base, évidemment c'est normal. y a des techniques, des modalités, mais pas beaucoup de relations d'aide, d'entrevues motivationnelles, de relations thérapeutiques, qui tantôt on le disait, a jusqu'à 87 % des résultats qui viennent des facteurs non spécifiques. Alors, ça sert à quoi d'apprendre certains trucs si l'impact est faible sur le patient, alors il faudrait qu'on se pense sur...

là où est-ce qu'on est capable d'avoir un impact réel avec le patient. Quand on parle d'éducation, l'éducation c'est une technique ou c'est une modalité si on veut qui est complexe à développer avec laquelle on doit s'améliorer. Je préfère le terme enseignement. Éduquer souvent ça fait référence à dire aux autres quoi faire. Je ne pas qu'il personne qui une société à quoi faire. Même au contraire, les gens quand on leur dit quoi faire, ils vont faire l'opposé pendant du temps. Une grosse partie de notre travail c'est de convaincre les gens de changer quelque chose dans leur vie.

se prendre en main en quelque sorte. Les professionnels doivent être conscients que cette réalité-là, existe avant de rentrer dans le diplôme. Donc on reviendra tout à l'heure en termes d'identité, mais on doit bien promouvoir c'est quoi le diplôme en physio. Ce n'est pas une mini-médecine, c'est une profession différente, ce que ça implique. Et il faut bien le comprendre une fois qu'on est dans le diplôme aussi, parce qu'après ça, on arrive sur un marché du travail, puis on est dans le vrai monde, puis on n'a peut-être pas les outils pour faire le travail que finalement on...

François Grégoire (37:20.43)
on doit faire mais qu'on pensait pas que c'était ça, c'était peut-être pas ça que je pensais que c'était pour être. Donc bien comprendre comment on peut avoir des résultats positifs avec les patients en maximisant, comme je le disais tout à l'heure, les facteurs spécifiques mais aussi les facteurs non spécifiques, faut le faire, le dire et il faut le montrer. On a aussi comme employeur une responsabilité et mieux de pratique d'aider les nouveaux, nouvelles graduées à s'intégrer progressivement, de garocher le monde dans une maison en feu.

c'est jamais bon pour personne, ni pour la personne qui gradué, certainement pas pour la rétention de ton personnel. Alors l'intégration progressive, donner de la formation interne, aider, donner du... mais là on va... va revenir tout à l'heure encore, mais tout ça sans boite. La formation interne c'est important, en partie à cause des lacunes de la formation de base ou des manques, mais aussi à cause du changement important du style de vie que vont vivre les nouveaux gradués en rentrant sur le marché du travail, c'est différent.

comment on peut rendre ça aussi, la transition de façon aussi progressive que possible, aussi smooth que possible. Alors, tout ça se passe beaucoup plus facilement avec du support, de la motivation d'une belle équipe. Souvent quand les gens disent qu'ils veulent du mentorat, puis une belle équipe. Une belle équipe, veut dire se sentir supporté par ses pères, se sentir supporté par ses patrons.

François Grégoire (38:50.766)
Troisième chose dans ce petit point numéro deux, des besoins psychologiques fondamentaux. L'appartenance vient avec le manque d'identité, le manque de brand. Alors on va en parler encore. Alors on passe à notre troisième point, le manque d'identité professionnelle, le manque de brand en physio, ce qui rejoint un peu nos deux points précédents, évidemment la méconnaissance de la profession avant d'entrer en physio.

Donc la plupart des physio pensent que c'est du sportif, qu'on traite des sportifs, qu'on traite des blessures sportives. Alors que la majorité des blessures, finalement, au final, la majorité des gens qu'on voit, c'est des gens en douleur chronique ou en douleur persistante. Il y a un écart, évidemment, entre les attentes et la réalité de la pratique clinique. Les étudiants entrent souvent physio avec des attentes idéalisées. C'est pas exactement ce qui se passe dans la vraie vie après ça. Les étudiants vont découvrir en clinique.

ou en stage parfois aussi, que leur travail inclut beaucoup de tâches administratives, des fois des patients difficiles, certainement pas toujours des sportifs.

François Grégoire (40:02.03)
Quand on parle de patients difficiles, il n'y a pas autant de patients difficiles que de professionnels qui n'ont peut-être pas les outils pour gérer cette clientèle-là, ce genre de personne-là, simplement parce qu'on n'aura pas donné les moyens pour les aider. Ça peut être très démoralisant. Choc en stage et sur le marché du travail, évidemment, a un manque de transmission des compétences psychosociales nécessaires pendant les études. Ça crée un choc une fois en stage ou sur le marché du travail.

parce que les étudiants découvrent l'importance de la relation thérapeutique sans y avoir été préparé suffisamment. On revient sur le 87%, jusqu'à 87 % des résultats qui viennent des facteurs non spécifiques. Alors, il faudrait qu'on se penche bien davantage sur ces facteurs-là pour équiper les étudiants à y faire face. Je sais que ça se fait de plus en plus, mais c'est encore quelque chose qui peut-être moins enseigné que la crêpe manuelle, puis un paquet d'autres trucs qui sont finalement des modalités qui ont des impacts plus faibles sur le résultat positif que nos patients peuvent avoir.

François Grégoire (41:06.638)
...

François Grégoire (41:12.046)
Un manque d'identité ou de brand fort pour la profession. Les futurs étudiants connaissent souvent pas bien la physio avant d'y entrer. une idée de ce que ça peut être mais c'est pas toujours clair. Donc il a une job de marketing de la part des diplômes. On va essayer de remplir des sièges. La vision que les étudiants ont est souvent limitée aux aspects sportifs comme je disais tout à l'heure. Donc encore une fois c'est important de comprendre l'aspect psychosocial. On traite des gens. L'aspect psychosocial c'est important. On traite des humains.

qu'on ferait un brand fort pour la physiothérapie, bien si ça veut dire aussi clarifier, renforcer la valeur de la profession, on pourrait attirer des meilleurs candidats, on pourrait résoudre l'attrition. Quand je dis des meilleurs candidats, je ne pas dire des meilleurs personnes, je dire le bon fit, la personne qui a envie d'aller faire ça dans la vie pour vrai. Peut-être que l'ergot, souvent les agothérapeutes me disent, nous on est bien pire, la population nous connaît moins.

Je ne sais pas ce que l'attrition en ergo, une fois sur le marché du travail pendant le diplôme, mais peut-être que l'avantage d'être moins connu, c'est que les gens avant, mettons les jeunes qui rentrent à l'université, avant de faire une demande pour aller en ergo, ben certainement ont plus de chances d'aller lire sur ce que c'est, peut-être d'avoir une meilleure information, meilleure compréhension de la profession finalement. Je dis ça peut-être que, peut-être que je dois avoir des commentaires qui me disent le contraire, mais je viens de penser à cette réalité-là.

peut-être que parfois, peut-être pas pour la population, mais pour les étudiants ou les étudiants d'être méconnus. Comme ça, les gens s'informent davantage avant de postuler dans ce diplôme-là.

François Grégoire (42:50.83)
Finalement, en termes d'identité, il peut y avoir un manque de reconnaissance pour la réalisation sociale. Dans la société, la physio est souvent perçue comme moins prestigieuse que la médecine, par exemple. Je pense qu'il y a des syndromes d'écariorité chez les professionnels en physio par rapport à d'autres professions. Ça peut décourager les jeunes professionnels en espérant un statut social valorisé. Là, on ne pas du salaire, évidemment. Il y a une réalité au niveau du statut social aussi, c'est que quand c'est moins valorisé dans la société, quand la population est moins courante,

bien évidemment on a moins de chance de se retrouver là on devrait être dans les systèmes qui sont gérés par le gouvernement entre autres et aussi bien simplement si la population trouve que c'est moins important, bien...

François Grégoire (43:35.854)
On a moins chance de trouver notre place directement dans la société dans laquelle on aussi.

François Grégoire (43:48.398)
Quatrièmement, encore une fois, on continue à boucler la boucle. Une formation qui manque, qui a un manque au niveau de tout ce qui est psychosocial en termes de nombre de crédits, on pourrait le calculer. C'est très peu par rapport à tout ce qui est biologique. C'est important d'apprendre ce qui se passe au niveau biologique. Peut-être que c'est là le gap entre la maîtrise et le doctorat. Un bon doctorat de premier cycle, ça ferait du bien. On va chercher un six mois de plus dans lequel on est capable d'ajouter finalement de la formation dans tout ce qui est facteur non spécifique psychosocial.

et préparer davantage les étudiants à rentrer sur le marché du travail équipé. C'est peut-être des formations ou des cours qui devraient se faire un peu plus tôt dans le diplôme pour que ça donne une bonne idée finalement aux étudiants de ce qu'est la profession. Mais peut-être aussi ça devrait revenir plus tard dans le diplôme parce que quand on fait, par exemple, si on fait un doctorat de 5 ans, 4 ans plus tard, on a 4 ans de plus, 4 ans de plus de maturité, 4 ans de plus d'avoir compris c'est quoi la profession. Donc il a un petit peu de tout ça qui devrait être pris en considération.

Euh... Diplômes professionnels, statuts académiques, contrairement aux autres professionnels... aux autres professions de la santé. Euh... La physiothérapie au Québec n'a pas de diplômes de premier cycle au niveau doctorat, donc d'autres professionnels comme les médecins, dentistes, même les chireaux, euh... les optométristes. Euh... J'utilise les pharmaciens. Donc euh... Donc plusieurs autres professionnels qui ont des doctorats de premier cycle. Euh...

de dire qu'on a un doctorat pour pratiquer notre science, notre profession, c'est très valorisant et ça peut être un impact positif aussi à l'œil de la population. Les chireaux en bas répèles avec leur doctorat, les ostéos se disent même déo, la lettre D et la lettre O. Alors, évidemment, qu'est-ce que ça veut dire, je vous laisse l'interpréter.

Pourquoi pas envisager un D.P.T., un diplôme de doctorat en physiothérapie, comme dans d'autres provinces ou comme les autres professions médicales?

François Grégoire (46:01.838)
Alors pourquoi pas envisager un D.P.T., un D.P.T., un doctorant en physiothérapie comme on voit aux États-Unis, comme on voit ailleurs dans le monde, certainement comme d'autres professions médicales, ça a le potentiel de nous donner de la crédibilité et de donner aussi probablement petit peu plus de temps pour voir d'autres contenus en enseignement que de faire des tests et des manipulations. On revient un petit peu sur le contenu de l'enseignement. La formation en physio adopte une approche body as a machine. Ça encourage...

parfois un peu trop l'hyper-spécificité, par exemple avec la thérapie manuelle, essayer de trouver un segment qui bouge puis qu'on voit dans la littérature finalement, n'y a pas d'inter-évaluateurs, ça ne tient pas la route du tout. Alors on passe beaucoup de temps sur l'hyper-spécificité, et ça je ne suis pas le premier qui en parle, quand on demande à quelqu'un de sentir quelque chose, puis que dans le fond c'est un peu de la magie ce qui se passe, ce n'est pas de la sorcellerie, ben en fait ça peut être décourageant pour ceux qui voient pas vraiment de différente ou qui se sentent pas qu'ils sont capables de trouver.

ce segment là qui est raide. Alors il accepter qu'on fait certaines interventions mais peut-être pas pour les raisons qu'on pensait il a 20 ans, il faut l'enseigner adéquatement. Alors body as a machine puis corriger des petits trucs puis trouver ce qu'il a à corriger. Ben premièrement on sait que c'est mauvais pour la kinésiophobie, c'est mauvais pour le patient mais c'est aussi certainement beaucoup, c'est très mauvais pour le professionnel qui lui peut se sentir incompétent, à pas être capable de trouver, corriger ces choses là. Alors moi personnellement,

J'ai beaucoup simplifié ma pratique depuis que je pratiquais, j'étais 17 ans. Je suis plus simple, mais je suis spécifique au patient et je me trouve, évidemment, j'ai beaucoup plus d'expérience, ma pratique est beaucoup plus fun, elle plus facile, elle est moins chiante pour moi puis pour le patient, puis je me trouve plus efficace aussi.

François Grégoire (47:52.942)
Évidemment, on revient sur le bio-psycho-social, le fameux modèle BPS. Alors, on se concentre souvent dans le diplôme sur la partie bio, comme je le disais. On n'aborde pas assez la partie psycho-sociale, alors qu'en commun, comme on le dit tout à l'heure, la maîtrise des facteurs relationnels et psychosocials est essentielle pour avoir du succès dans ce qu'on fait. Moi, personnellement, quand rentre sur le marché du travail, c'est le plus choqué. de voir, mais la personne paye pour venir me voir. Dans le fond, j'imagine qu'elle veut mon opinion.

Je lui donne mon opinion, puis elle ne fait pas. Ou elle veut pas le faire. Je lui dis quoi faire pour régler son problème, elle veut pas le faire. Puis là, c'est choquant. Moi, pendant quatre ans et demi d'études, quatre ans, quatre ans demi d'études, j'ai pensé que les humains étaient pour être comme ça. On me demande quoi faire. Je te dis qu'est-ce qu'il que fasses puis tu vas le faire. Ben non, c'est pas mal plus compliqué que ça. c'est la gestion de la douleur. Bien évidemment, ça demande d'emprunter des techniques.

qui viennent de la psychothérapie sans qu'on fasse nécessairement de la psychothérapie. Mais on parle de gérer l'aspect psychosocial avec nos patients, c'est super important. Évidemment, on doit aussi apprendre à gérer pour nous-mêmes, puis avec nos patients, l'incertitude. Alors, tolérer l'incertitude, c'est tolérer l'humain et ses émotions. Quand on parle de body as a machine, les humains ne sont pas des machines. Des fois, des gens, peut faire des comparaisons puis parler d'une voiture au garage, etc. Mais l'humain est infiniment plus complexe que ça.

L'humain et ses émotions, amène de l'incertitude. On ne pas toujours comment les gens vont réagir au niveau physique, mais aussi au niveau psychologique. Alors encore une fois, la maîtrise des facteurs non spécifiques, c'est ce qui distingue les professionnels qui ont le succès des autres. Ce pas ta technique de thérapie manuelle qui fait une différence, malheureusement. Mais ça, c'est quand même ce qu'on se fait apprendre, puis ce qui nous rentre souvent dans le cerveau pendant le diplôme. C'est que notre technique est importante, mais ce n'est pas de la façon dont on va l'amener au patient. Ce n'est pas...

comment est-ce qu'on l'explique aux patients. C'est ça qui est le plus important. Cinquième raison de l'attrition, l'importance de l'accompagnement et du mentorat. Ou bien là si on parle de l'attrition, l'importance de pas de n'avoir, finalement. Donc le manque de mentorat et d'investissement humain. L'absence de mentorat, de rencontres hebdomadaires, de...

François Grégoire (50:15.054)
L'absence de mentorat et de rencontre hebdomadaire, limite le développement professionnel et personnel des jeunes physio ou des plus vieux physio comme moi aussi. n'y a pas de... Ce pas possible d'aider quelqu'un à grandir en quelque part si on n'a pas des contacts fréquents pour parler d'où est-ce qu'on est rendu. De nos attentes à chacun. C'est quoi mes attentes à moi comme employé? C'est quoi mes attentes comme patron si on veut? Comment est-ce qu'on peut... Est-ce que ces attentes-là font du sens pour toi?

ou ondes sens pour toi, comme importe vraiment ce qu'on veut le dire en français ou en anglicisme, c'est important d'avoir ces rencontres-là fréquentes parce que ça nous permet de développer des relations solides avec les gens avec qui on travaille. Quand on développe des relations solides, c'est pour le mieux de tout le monde. Parfois quand cette relation-là est solide, ça nous permet de pouvoir être plus honnête, être plus franc sur ce qui doit être amélioré puis travailler de part et d'autre, autant comme patron ou propriétaire.

supérieurs, superviseurs, ça commence en stage tout ça même dans cette relation-là de personne qui est là pour mentorer l'autre personne finalement, puis ça commence avec de la physio, mais souvent on se rend dans d'autres éléments de la vie, personnels ou professionnels. Donc c'est important d'investir dans les gens, un accompagnement de qualité, ça fidélise davantage les professionnels dans leur profession évidemment parce que les professionnels se sentent pas laisser tomber. Évidemment,

dans tout ça, dans l'investissement humain. Moi, j'ai souvent dit, quand on investit, même si on investit du temps ou investit financièrement dans les humains qui ont le désir de recevoir cet investissement de temps et d'énergie-là, l'argent devient élastique, le temps devient élastique. a des impacts tellement importants, sont tellement plus grands que le temps ou l'argent qui a été investi, que ça nous revient fois mille dans tous les cas. Je sais que parfois, on n'a pas toujours des mentalités de croissance

Je pourrais dire ça, des growth mindset, des mentalités de croissance adéquates en physio quand on pense que si je vois quelqu'un pendant une heure, c'est peut-être un ou deux patients que cette personne-là peut pas voir. Ça nous coûte de l'argent et en plus les gens demandent d'être payés. Mais je te le dis, quand tu investis dans les gens, l'argent et le temps est élastique. Évidemment, après ça, c'est valoriser les besoins psychologiques fondamentaux chez nos collègues, chez nos employés. On revient à l'autonomie, compétences, appartenances.

François Grégoire (52:40.334)
Ces trois besoins qui sont négligés en physio chez les professionnels, parfois c'est essentiel pour la satisfaction au travail. Alors il faut avoir la chance d'en parler avec nos collègues ou avec nos employés ou avec nos patrons, avec nos supérieurs. Si on n'a pas la chance d'en parler puis qu'il des choses qui nous touchent puis qui ne font pas notre affaire. Parfois c'est juste d'être écouté. Puisqu'on rentre sur le marché du travail, ça peut être difficile. C'est un changement de vie.

On arrive dans un endroit nouveau, on a une nouvelle réalité. Parfois, c'est pas ce qu'on pensait que c'était pour être. Alors, juste d'avoir des rencontres fréquentes pour se sentir écouté, c'est du support. en 2024, c'est le rôle, c'est ton rôle comme patron, c'est ton rôle comme supérieur, comme superviseur de faire ça avec tes collègues, tes employés. Sixième raison de l'attrition. La reconnaissance et la valorisation de la physio comme profession essentielle.

Évidemment, on veut tous être payés plus cher, on veut que notre salaire reflète la réalité de la pratique. C'est quelque chose que moi, à quoi je suis arrivé comme conclusion, puis en tout cas tu m'écrivas si tu es d'accord ou pas. Je n'ai jamais lu là-dessus, mais il a une réalité depuis les 30 dernières années, c'est Internet. Internet amène les gens avec l'autodétermination, je parle de nos patients, à...

est capable de se prendre en charge, au moins en partie, parfois en totalité pour des pathologies simples. La population est vieillissante, la société est plus complexe. aussi, les gens qui ont des cas simples, peut-être pas tout le monde, mais une partie. Alors, il a tellement d'options, il a pas juste de consulté en physio qui peut aider pour, par exemple, une entorse de chevet. Alors, les gens ont beaucoup de moyens maintenant. La connaissance, elle est publique.

Et la connaissance sur Internet, maintenant, à certains égards, elle est très bonne. Si ces cas-là se gèrent eux-mêmes, ça crée un filtre. Et dans le fond, en clinique, on finit pas par voir les gens les plus simples, on finit par voir des gens les plus complexes. Et c'est certainement là que notre rôle est encore plus important. Mais c'est une charge supplémentaire dans notre travail de voir des gens avec des douleurs chroniques, des douleurs persistantes.

François Grégoire (54:58.094)
C'est des gens avec parfois des troubles qui vont au-delà des troubles biologiques. Alors, je pense que les professionnels s'attendraient à ce que le salaire reflète la complexité des humains qu'on aide à retourner à une vie active et significative.

La demande émotive, et on va y revenir tantôt, est importante. Quand on parle de reconnaissance et de valorisation, le salaire en fait partie. Pendant que les attentes des patients de la société ne cessent de croire, les tiens payeurs, comme la saclée à ses nécessités, remboursent les soins physio à la moitié de ce qu'on est rendu chargé à la clientèle privée, la valeur qu'on a, dans le coût que d'offrir ces soins-là.

On a une profession où faire du coaching, c'est important, puis combine finalement le physique et le psychologique. Ce serait important de reconnaître officiellement que la physio inclut une dimension psychologique importante pour les atteintes neuromusculatiques comme la gestion de la douleur. La douleur peut être perçue comme une émotion négative. Alors d'apprendre à nos patients à gérer la douleur ou la souffrance, ça nous demande des moyens d'intervention psychologiques.

Alors pourquoi est-ce qu'on ne le reconnaît pas? La physio c'est loin d'être simplement une science physique. Évidemment ça permettrait de clarifier le rôle de la physio, de renforcer l'appartenance à la profession, puis d'avoir un champ de pratique encore plus clair. Puis encore une fois, si on revient à l'enseignement, si on enseigne sur le professionnel, ça devient encore plus pertinent pour le personnel qui s'y trouve avec plus de moyens, plus de capacités, moins découragé. On s'attend à avoir ce type de clientèle-là puis on a les moyens pour les aider. Ça demande moins d'énergie émotive puis on n'est pas brûlé quand on rentre chez nous le soir, ou en tout cas moins.

parce que ça a été facile d'aider les gens à ce moment-là. Septième sur huit, raison d'attrition, le manque de perspectives d'évolution. On en parlait un petit peu tout à l'heure, cette fameuse croissance-là, le growth mindset, la croissance horizontale, la croissance verticale. Contrairement à d'autres domaines de la santé, la physio démontre peu de possibilités de croissance. Et c'est pas parce qu'elle n'en a pas, je parle vraiment de démontrer. Alors c'est le rôle des leaders dans notre milieu de montrer aux professionnels

François Grégoire (57:15.086)
que c'est possible d'avoir de la croissance en restant physio. Là, on voit des médecins, des avocats, des ingénieurs. sont où les professionnels de la physio? Ça peut donner un sentiment de stagnation. On peut avoir l'impression, puis moi, encore une fois, c'est une phrase que je suis souvent, est-ce que tu vas voir des patients à 35 heures par semaine pendant 35 ans? Peu de gens vont dire oui à cette question-là. Qu'est-ce qu'on fait si on est tanné de voir autant de patients où on aurait envie de faire autre chose, on aurait envie d'apprendre autre chose?

Les professionnels de la physio, ce des gens brillants, ce des gens qui ont le goût d'en faire plus, pas toujours, mais parfois. Il a des gens qui vont grandir dans leur profession, qui vont vouloir continuer à avoir des patients et c'est bien correct, mais beaucoup vont vouloir se diversifier. Parfois, moi maintenant je pratique un peu, mais l'essentiel de ce que je fais, c'est la gestion. Ça fait 17 ans que je pratique. Alors, il a un impact important à voir la possibilité dans la profession que c'est possible de faire autre chose. Ça permet de rester encouragé et de rester dans notre profession.

pour atteindre peut-être pas au début de la carrière, mais quand on regarde les possibilités, ça peut me donner une idée dans quelle direction ma carrière pourrait s'en aller.

Huitième et dernier point, impact et là encore une fois on boucle la boucle, impact émotionnel des cas complexes ou chroniques ou tout simplement des humains complexes, même si c'est pas nécessairement des cas qui sont complexes comme on dit, on travaille avec des humains donc il y a toutes sortes de monde, a toutes sortes de gens, des gens qui consultent puis qui ne pas, qui n'ont pas les capacités ou qui ne pas faire les changements nécessaires pour avoir du bien et l'amélioration par rapport à leurs conditions, c'est difficile, ne faut, moi je me rappelle en début de carrière j'avais souvent l'impression de me battre contre les gens,

on embarque là-dedans, des fois, la non-valorisation que les personnes nous donnent en se présentant à leur séance, à leur rendez-vous. Ça peut être très frustrant. Il faut arrêter de se battre contre ça. faut accepter l'état des choses au niveau de la société, au niveau des gens, mais il développer de la résilience, de la capacité à l'inconnu. Il faut développer de l'expérience à vivre cette réalité-là et ça prend du support pour le faire. Alors on boucle, on boucle encore des rencontres, du mentorat, du support.

François Grégoire (59:22.958)
de la part des professionnels par exemple qui ont plus d'expérience, qui ont passé à travers ces difficultés-là. On sait que dans le mentorat, c'est une étude, je ne me rappelle plus que ça sortait d'où cette étude-là, mais c'est une étude en physio, je ne me trompe pas, qui démontrait que recevoir du mentorat, diminuait les risques de dépression et burn-out, mais autant pour le mentoré que pour le mentor lui-même ou elle-même. Alors c'est très pertinent de redonner, contrairement à que je disais tout à l'heure, il faut pas être avare.

de redonner. D'habitude quand on donne, si ça devient exponentiel, les gens nous le redonnent de certaines façons. Il jamais donner en attendant de recevoir, mais c'est tellement valorisant de le faire qu'à partir du moment où on donne, je pense que c'est une richesse qu'on va acquérir pour nous-mêmes. Et d'ailleurs, on dit souvent que quand on explique, ça peut permettre de rendre certains concepts plus clairs pour nous-mêmes. Donc ça des impacts positifs en termes de compréhension, de problèmes, d'apprentissage, puis c'est tellement intéressant de pouvoir discuter de toutes sortes de trucs.

Parfois, s'en va dans la psychologie, on revient, on parle de l'humain, puis, ultimement, on parle de pathologie en physio. Donc, c'est des moments précieux qu'on doit avoir fréquemment. En Ressources humaines, on recommande une rencontre à toutes les semaines avec nos employés ou avec nos collègues, nos collègues employés. C'est important d'avoir un touch point fréquent. évidemment, le réflexe en physio, c'est de parler de physio. Mais la discussion peut aller de façon... peut devenir beaucoup plus large que ça.

en termes de croissance professionnelle par exemple, croissance personnelle dans notre profession. Alors, une fois que tout ça est atteint, évidemment il a moins de chances que notre quotidien soit émotionnellement drainant. Travailler avec des patients aux pathologies chroniques, l'assurance constante, peut être émotionnellement éprouvant, ça peut mener certains à l'épuisement, mais avoir un réseau de support, avoir des rencontres fréquentes. Et aussi la résilience. Nous-mêmes, on doit être patient. Il n'y a rien qui arrive facilement à devenir

un ou une bonne professionnelle de la physio. prend aussi de l'expérience. L'expérience, ça prend pas juste du temps, mais ça prend entre autres du temps. il se donner du temps pour se pardonner quand on n'est pas parfait. Parce que si on n'est jamais parfait, tout ce qu'on veut, c'est s'améliorer. L'important, c'est qu'on s'améliore. Et ça fait le tour des huit raisons de l'attrition. Si tu en as d'autres, écris-moi. Je suis toujours intéressé de parler ce genre de choses-là.

François Grégoire (01:01:46.382)
Si quelqu'un a le goût d'en parler avec moi, on pourrait faire un autre épisode. Je force pas personne, tu peux m'écrire et on n'est pas obligé de parler. Je toujours surpris de voir, peut-être parce que moi je suis devenu à l'aise, mais de voir à quel point les gens viennent me parler. Peu gens sont volontaires ou sont à l'aise de parler publiquement. Oui, ça peut être confrontant, mais comme dans bien des choses, quand on le fait, on apprend et on finit par... Je pense qu'il a beaucoup de choses qu'on peut tenir à aimer parce qu'on devient meilleur à le faire.

Je vais même te résumer les huit raisons d'attrition. Peu de différenciation avec les autres professionnels. Le manque dans les besoins psychologiques fondamentaux. Le manque d'identité professionnelle, le manque de brand en physio. Une formation qui manque à certains égards au niveau de l'enseignement dans la partie psychosociale. Le manque de reconnaissance sociale qui vient un peu avec ça, l'importance de l'accompagnement du mentorat ou du manque d'accompagnement du mentorat.

le manque de reconnaissance et de valorisation de la physio comme profession essentielle, le manque de perspectives d'évolution dans notre profession et l'impact émotionnel que ça peut avoir de travailler avec des gens toute la journée, toute la semaine. Alors varie ta pratique, fais d'autres choses dans ta propre pratique. Tu prends des formations de certaines expertises, ça devient super pertinent de voir des gens qui ont autre chose aussi que...

que tu fais dans la vie de façon régulière, donc des expertises. Implique-toi sur les différentes associations en physio. Je les nommerai pas, il y en a plusieurs. Donc, s'impliquer, aller voir ailleurs. Des fois, c'est juste un vendredi, une fois de temps en où on s'implique en physio ailleurs, tu peux enseigner. Donc, il a un paquet de choses que la physio peut faire, que les professionnels peuvent faire pour varier leur pratique, puis pas stanner de faire quoi que ce soit, qu'on fasse aimer.

cette si belle profession qui est la physiothérapie. Merci énormément de m'avoir écouté. J'espère que ce n'était pas trop laborieux. Je ne sais pas si finalement cet épisode-là était meilleur que l'autre. J'ai l'impression que ça serait semblé. Mais je pourrai jamais le savoir parce qu'on l'écoutera jamais parce que je m'en ruchirai pas. Mais là, je en revenir. C'est fini. On publie ça dès aujourd'hui, mercredi le 27 novembre. Bonne écoute. Écris-moi. Donne-moi des idées. Dis-moi si tu es à l'accord avec tout ça. Je toujours le fan de pouvoir jaser avec toi. À la prochaine.