Élever la physio

Manon Dufresne: Présidence OPPQ

François Grégoire Season 3 Episode 2

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Dans ce podcast, Manon Dufresne, présidente sortante de l'OPPQ, partage son expérience et sa vision du leadership dans le domaine de la physiothérapie. On aborde les défis rencontrés dans un environnement complexe, l'importance de la communication et de la collaboration, ainsi que les avancées et les obstacles dans le diagnostic et la prescription en santé physique. On discute également l'importance de la protection du public et de l'évolution des pratiques professionnelles. Cette conversation aborde les enjeux actuels de la physiothérapie au Québec, notamment l'élargissement du champ de pratique, la distinction entre expertise et spécialité, et l'importance de la formation continue. On discute des défis liés à l'attraction et à la rétention des professionnels, ainsi que des innovations nécessaires pour améliorer les services offerts à la population. Nous soulignons également la nécessité de reconnaître les titres de spécialiste et d'adapter les programmes de formation pour répondre aux besoins croissants du secteur.

Rejoins-moi dans cette exploration de la physiothérapie sous un angle nouveau, où l'objectif est de stimuler le débat, d'inspirer l'innovation et de contribuer positivement à l'avenir de la profession. #physio

Tes commentaires et suggestions sont les bienvenus pour enrichir cette conversation et explorer ensemble les sujets qui nous passionnent, pour ensemble, Élever la physio.

@physiofranky
francoisgregoire.com

Speaker 1 (00:02.378)
Bonjour tout le monde, merci d'être à l'écoute dans ce podcast spécial avec les élections à la présidence à l'OPPQ cette année en 2025. les rencontres que j'ai avec les trois candidats candidats à la présidence, je parle aujourd'hui avec Manon Dufresne qui est actuelle présidente sortante et qui se représente à la présidence pour l'OPPQ. Alors je suis super content Manon dans une semaine très occupée. Je peux l'imaginer

que tu puisses me donner un petit peu de ton temps aujourd'hui. bonjour maintenant.

Bonjour, bonjour. fait plaisir d'être ici avec toi, François. Merci.

Merci, merci, c'est toujours un plaisir d'avoir la chance de discuter avec toi. Je reprends les questions que j'ai un peu la même chose pour les trois candidats-candidates. Manon, c'est peut-être pas tout le monde qui te connaît, même si t'es déjà en poste depuis trois ans finalement à la présidence, mais peut-être nous parlez un petit peu de toi, qui tu es, plus ce qui tu es que ce que tu as fait. Je pense qu'on a souvent tendance à parler de nous de façon de ce qu'on a accompli ou des postes qu'on a joué.

peut-être nous parler un petit peu plus de toi dans ce contexte-là.

Speaker 2 (01:10.2)
Oui, bien avec plaisir. Alors, bien moi, suis une personne que je me considère profondément humaine, bien sûr. Donc, j'ai beaucoup d'empathie pour les gens. Je fais preuve de beaucoup de bienveillance. Puis tout ça, bien, c'est engager, c'est entrer dans des valeurs. Je suis motivée par un désir sincère de toujours vouloir faire une différence dans le monde. Donc, auprès de peu importe les chantiers que j'ai occupés, les dossiers que j'ai pris en main, tout ça. Alors, j'ai une grande capacité d'écoute.

J'ai une curiosité naturelle, je suis très très curieuse de nature. Une volonté constante aussi d'apprendre avant d'agir. Donc, je veux comprendre bien les situations pour pouvoir poser les bons gestes. Et je suis une personne d'équipe. Donc moi, je crois beaucoup à la co-construction, donc la mise à contribution des gens. L'importance d'agir avec sens, bien sûr, dans le reste, mais avec une responsabilité partagée. Donc, du leadership partagé, c'est ce que je pourrais là, c'est comme ça que je pourrais me décrire.

Comment est-ce que tu décrirais plus spécifiquement le type de leadership que tu partages justement parce que le rôle de président ou de présidente, c'est un rôle de leader nécessairement. Tout le monde a exercé ça de façon différente. Comment est-ce que toi tu pourrais décrire la façon dont tu l'exerces?

Si j'avais à qualifier mon leadership, je dirais un leadership authentique, mobilisateur, stratégique bien sûr parce qu'on ne peut pas être pas stratégique dans une fonction comme à la présidence bien sûr, mais axé aussi sur la capacité de fédérer, donc de rassembler. J'essaie de rassembler plutôt que de le diviser. Je crée des ponts, je tisse des liens. Pour moi, les relations de confiance sont importantes, la crédibilité, toutes les parties prenantes avec lesquelles je travaille en fait.

savent qu'ils peuvent s'appuyer sur une alliance qui est durable, qui est crédible, qui est basée sur la confiance pour faire avancer les choses concrètement, mais ça aussi dans des environnements qui sont souvent très complexes. Donc, il faut savoir naviguer à travers tous ces environnements-là.

Speaker 1 (03:07.342)
Toutes ces belles qualités-là, maintenant, est-ce que tu dirais que c'est quelque chose qui est naturel pour toi, plutôt rau, ou est-ce que c'est des trucs que tu as appris à développer finalement avec des postes similaires dans des responsabilités de leadership aussi que tu pu avoir dans le passé, par exemple, d'autres organisations ou d'autres postes qui ressemblent à celui de présidente de l'Ordre.

J'aime penser que mes valeurs sont profondément ancrées, celles que j'ai nommées tout à l'heure, elles viennent de moi, mais bien sûr, il faut penser qu'on apprend à tous les jours. Donc, bien entendu, il a des choses qui se sont développées. On ne devient pas totalement stratégique du jour au lendemain. faut avoir appris, il avoir mis en œuvre des projets, il avoir travaillé avec des gens, il avoir mis à contribution. Donc, je pense qu'un peu des deux, mais on part avec quelque chose d'inné, quelque chose qui est un peu dans notre locus interne et que l'on développe et qu'on fait aussi profiter.

aux autres au fil du temps, au fil des fonctions et des années.

souvent avec les erreurs Manon, tu me parles d'être stratégique et de comment est-ce qu'on peut apprendre à le devenir. On apprend avec des choses qui des fois n'ont pas fonctionné. As-tu des exemples de bonnes façons de faire? Peut-être que tu aurais appris de ça, peut-être pas nécessairement dans le poste de président, mais peut-être dans d'autres fonctions dans le passé, comment est-ce que tu as pu amener cette capacité-là à naviguer des dossiers complexes, comme tu me dis surtout encore une fois quand on travaille avec des organismes publics, des organismes para-publics.

as-tu des exemples concrets de ce que tu aurais pu déjà avoir eu à naviguer dans le passé?

Speaker 2 (04:35.822)
C'est une très bonne question. j'aime beaucoup dire, les gens qui me connaissent bien savent que, je répète souvent, on n'a pas toujours le contrôle sur ce qui nous arrive, sur ce qui nous tombe dessus, mais on a certainement toujours le contrôle sur l'attitude que l'on a par rapport à une telle situation ou à un projet ou à un règlement ou peu importe, et de la façon dont on se gouverne pour la suite. Donc moi, que ça m'a apporté, et il arrive plein de choses, on aurait pu parler de la loi 10 il a 15 ans, on aurait pu parler d'autres choses.

Effectivement, on apprend avec ces environnements complexes-là. Mais il faut y aller de façon structurée, faut y aller de façon stratégique. On ne pas juste improviser des choses. Donc moi, j'ai appris qu'indépendamment du contexte, ça ne pas juste être action-réaction. Donc, faut qu'il ait du sens derrière tout ça. faut qu'il de la planification. faut qu'il ait de la structure, de la rigueur. Et faut surtout, quand on apprend de quelque chose, il ne pas répéter la même chose la deuxième fois.

Parce que si on répète la même chose la deuxième fois, veut dire qu'on n'a pas appris. Donc il faut recommencer.

On dit que c'est la définition de la folie, se répéter deux fois la même chose en espérant des résultats différents. pas Einstein qui a dit ça ou peut-être qu'on en donne trop à Einstein finalement des quotes comme ça.

Et là, peut-être effectivement le dos large.

Speaker 1 (05:50.446)
C'est ça, il doit se retourner dans sa tombe. Pas avoir de contrôle, maintenant, je pense que ça s'arrête bien avec, je pense que c'est le cas de bien des postes dans la vie, on contrôle vraiment autre chose que nous-mêmes, même si c'est pas toujours facile de se contrôler nous-mêmes quand même, mais on a plus de contrôle sur nous que sur soi, que sur les autres et surtout sur les autres organisations, les autres entités avec lesquelles un autre professionnel doit travailler, notamment quand on travaille avec le gouvernement et qu'on veut faire avancer des trucs.

J'imagine que ça peut parfois être frustrant, que ça n'avance pas aussi vite que ce qu'on voudrait. C'est ce que je vois comme une différence principale entre les organismes publics et des entreprises privées, peut-être aussi de petites tailles ou de petites entreprises versus de grandes entreprises. Les choses ne pas toujours changer à la même vitesse qu'on voudrait. Comment est-ce que tu gères ça, dans ton travail, avec tes équipes ? Comment est-ce que tu réussis à rester stratégique dans un contexte où les choses n'avancent peut-être pas toujours à la vitesse que tu voudrais

Ça passe par avoir, au plan politique on entend, ça passe d'abord par une vision. Quand on a quelque chose que l'on vise, un objectif, il faut se donner les moyens pour pouvoir y arriver. Parfois ce n'est pas toujours des moyens que l'on veut qui sont mis en place, mais bon il faut savoir les ajuster. L'important dans tout ça aussi c'est quand on a une vision, quand on vise quelque chose, il faut assurer le suivi. C'est de ne pas penser que parce que ça n'a pas fonctionné à un endroit avec une partie prenante, que ça doit nécessairement s'arrêter là.

Parce que c'est souvent de grands chantiers qui sont ce que j'appelle moi systémiques. Donc, on va avancer avec une partie prenante, par exemple le Collège des médecins, et ensuite on va avancer avec le ministère, et ensuite on va avancer avec la Renfui, et ensuite... Mais tout ce beau monde-là n'avance pas toujours à la même vitesse. Donc, il faut savoir bien lire son environnement. Il faut se faire ce que moi j'appelle la nébuleuse des pouvoirs. C'est-à-dire qui sont les parties prenantes qui doivent être mises à contribution, puis de quelle façon, stratégiquement, je les mets à contribution, de quelle façon, et je me fais un devoir, moi, d'être présente d'eux.

de susciter, disons ça comme ça, des rencontres, parfois des provoquer aussi dans des événements qui sont plus publics. Donc, à ce moment-là, on en profite pour faire des échanges puis se donner des moments, rendez-vous pour pouvoir continuer. Donc, c'est un petit peu ça qui fait en sorte qu'on peut avancer. Mais tu as raison, ça n'avance pas toujours à la vitesse que l'on souhaite. Il ne faut simplement pas baisser les bras. Il faut garder les parties prenantes, les liens de confiance que moi, j'ai tissé au cours des

Speaker 2 (08:13.422)
25, 35 dernières années, je les consolide dans des chantiers tels que ceux à la présidence où je suis depuis trois ans.

Oui, ça reste humain. C'est de la politique tout le temps. Il y a de l'humain, il a de la politique. c'est aussi ce genre de relations-là qu'on doit développer. Pour l'avoir vécu moi-même dans d'autres organisations dans le passé, des fois, on se rend compte que, on pense que nous, on a une bonne relation, on a une bonne discussion avec, par exemple, tu parlais de l'AramQ, du Collège des médecins, des associations médicales. Mais en fait, il faut qu'on réalise. Je pense que ça donne pas toujours...

rapidement dans la tête des gens qui sont moins habitués, c'est que ces organismes-là ou ces gens-là se parlent entre eux aussi, même quand on n'est pas là. Comment tu as pu vivre, comment est-ce tu t'assures de rester... Parce qu'en fait, on revient dans du leadership, comment est-ce qu'on s'assure de rester leader dans ce genre de dossier-là, même dans un contexte où parfois on pourrait nous voir comme étant un joueur secondaire dans un contexte où on n'est pas 80 000 à l'ordre, on n'est pas 80 000 membres.

Il y a deux façons de le voir et c'est vraiment deux façons qui sont tout à fait complémentaires. Parfois on est ce que j'appelle « on stage » et parfois on est dans les coulisses. C'est ça aussi, et n'est pas une game » que je nomme là, ce sont de réelles stratégies. Parfois il faut savoir être de l'avant et parfois il faut savoir travailler en arrière dans les coulisses. Il y a entre autres choses, moi quand j'arrivais à la présidence,

On voyait bien, le triomphe verra que sont les médecins, les infirmières, les pharmacies. On a réussi à travers différentes rencontres, différentes consultations, à être invités avec ces gens-là à la physiothérapie maintenant. Donc pour moi, c'est un lien quand même important. Et ça veut dire que dans la considération des parties prenantes, a pris, on a élevé notre échelle d'un cran, disons ça comme ça. Alors ça, c'est pas banal. Puis c'est sûr que c'est le genre d'opportunité, même si ça commande...

Speaker 2 (10:10.602)
beaucoup de rencontres, beaucoup de consultations, beaucoup de préparations, il faut pas les manquer des opportunités. Quand elles se présentent, quand on frappe à notre porte, on peut pas juste dire non, non, je n'ai pas le temps, je vais le faire dans un mois où je vais vous rencontrer la semaine prochaine. Saisis l'opportunité, on la prend la rencontre, on s'organise pour que ça arrive et on s'organise d'avoir les bonnes discussions puis on se prépare à ces rencontres.

Est-ce que maintenant ta stratégie pour mettre de l'avant l'expertise des T-Fizz et des physio a changé entre il trois ans et maintenant? Sinon, quelle est-elle en date d'aujourd'hui encore une fois? Puis si oui, comment est-ce que tu penses que ça puisse finetuner avec l'expérience que tu as depuis les trois dernières années?

Mais moi, j'étais quand même, je le savais un peu, mais j'étais extrêmement étonnée quand je suis arrivée à la présidence de voir à quel point nos technologues en physiothérapie étaient méconnus. Ils sont encore méconnus. Donc ça, a été vraiment, vraiment, vraiment un constat que j'ai fait et auquel j'ai remédié assez rapidement dans le sens où je me suis dit, il a pas une journée qui se passe tant que je nomme pas le physiothérapeute que je nomme pas aussi le technologue en physiothérapie à côté avec pas en haut, pas en bas.

à côté vraiment comme un professionnel autonome. Et ça m'a valu quand même des rencontres et des échanges super intéressants, notamment le Collège des médecins. eu l'opportunité d'aller présenter au Collège des médecins ce que font nos technologues en physiothérapie parce que c'était méconnu. Dans les tournées que j'ai réalisées, les hauts dirigeants, ça avait pas, ou même des directeurs cliniques, étaient très méconnéssants du rôle.

à la fois du physiothérapeute parfois, mais surtout du technologue en physiothérapie. Et quand je nomme, par exemple, que nos technologues en physiothérapie peuvent agir en promotion ou prévention en plus de temps, en vertu du 39.4, sans leur préalable, oups, là je vois du monde qui prennent des notes, ça j'adore ça dans ce temps-là. Ça, veut dire qu'il y a eu un impact. Et on me redemande donc d'aller au-delà de ces rencontres tournées plus formelles, on me redemande des rencontres pour s'assurer qu'on est mettés à contribution de la bonne façon.

Speaker 2 (12:16.342)
Alors c'est un work in progress, c'est à tous les jours, c'est un bâton de pèlerin qu'on ne peut pas laisser. Alors est-ce que c'est différent maintenant? J'ose le croire parce que je la sens la différence, elle pourrait être davantage encore plus grande, plus présente, mais il a une réelle différence maintenant. Le ministère parle à chaque fois. Oui, Madame Ducroën, on n'a pas oublié les technologues en physiothérapie, il pas oublier les physiothérapeutes non plus, mais effectivement, je sens qu'il une différence, mais il faut pas perdre ce levier-là. Ça, c'est très clair pour la suite.

Je ne pas enlever aux kinésiologues leurs compétences, pas du tout. Je ne suis étudiant en kinésiologie, je peux pas savoir jusqu'où ça se rend. C'est juste qu'on en parle. J'en ai parlé dans le contexte de la campagne nectarale à l'OVVQ, pas au fédéral. J'en ai parlé davantage avec plusieurs personnes. Il a des gens qui me disent qu'en milieu hospitalier, a des endroits où on préfère engager des kin pour faire des jobs que des téfils pourraient faire parce que c'est plus facile d'engager des professionnels qui font pas partie d'un autre professionnel. On finit par être capable de les placer dans un poste.

Alors qu'ils n'ont pas besoin de rentrer dans une catégorie. C'est-tu vrai ça ou c'est pas vrai? Pourquoi ça pourrait l'être? Pour quelles raisons est-ce qu'un gestionnaire pourrait voir ça de cette façon-là?

C'est-tu vrai, c'est pas vrai, j'ai pas la totale ou parfaite à cette question-là. Ça pourrait arriver dans certains contextes, par contre, il faut faire attention là. Il faut faire attention que les professionnels que l'on met à contribution, bon, les professionnels qui sont inscrits au tableau de l'ordre sont encadrés. C'est vrai que des disciplines comme le kinésiologue, comme les autres, n'ont pas d'encadrement. C'est pas parce qu'ils le souhaitent pas, mais il n'y a pas actuellement d'ordre pour ce faire.

Toutefois, y a un chantier, si on parle des kinésiologues, il a un chantier important au ministère de la Santé des Services sociaux qui vise à bien les encadrer, c'est-à-dire pas les encadrer avec un ordre, mais au moins de définir les activités dans lesquelles ils sont en interdisciplinarité avec d'autres professions. On parle pas juste de la physiothérapie, on parle pas juste du technologue en physiothérapie, on parle des autres professions et ça, il y eu des consultations et bien sûr, ça n'est pas de notre recours à nous, l'OPPQ, de dire,

Speaker 2 (14:23.118)
Oui, ils vont être empadrés, c'est à l'office des professions que ça appartient. Et je sais sans savoir exactement à quel moment, mais je sais qu'il a la volonté que les kinésiologues, entre autres, intègrent et un ordre professionnel. Madame Lebel, il faut le dire, il faut le répéter, a bel et bien dit qu'il n'y aurait pas de baptême, qu'il y aurait plutôt des mariages. Bon, qu'est-ce que ça veut dire ça? Il poussera pas probablement de totalement de nouveaux ordres professionnels.

dans les prochaines années, mais je ne pas dans la tête non plus de Madame Lebel, mais je peux simplement dire que c'est pour son souhait qu'il y ait une multitude d'ordres professionnels. Alors qu'est-ce que ça veut dire exactement? Je n'ai pas la couleur du temps, je ne peux pas vous donner la température de l'eau, mais on va laisser les choses arriver, mais c'est du recours de l'Office des professions du Québec d'assurer la suite des choses. Dans la volonté de bien encadrer, n'oublions pas ici notre objectif comme ordre professionnel, nous c'est la protection du public. Alors il faut...

la façon dont ça se fera, faut que ça se fasse de la bonne façon pour s'assurer que le public soit protégé.

Je t'ai amené sur ce qui a été fait dans les dernières années pour entre autres la protection du public mais aussi des actions concrètes qui ont été faites pour la protection. Peut-être si pouvais me parler rapidement parce que le temps est pas illimité mais on pourrait passer probablement le reste de notre temps ensemble à parler de ce qui a été fait dans les dernières années. Qu'est-ce que tu pourrais nous donner comme compte rendu sommaire du travail qui a été fait pour la physio dans les trois dernières années?

Peut-être aussi nous parlerons un peu de ce qui n'a pas avancé ou ce qui n'a pas fonctionné aussi rapidement que ce que tu aurais voulu.

Speaker 2 (15:59.854)
Je nommais tout à l'heure qu'il a beaucoup de travail, parfois c'est du travail on stage, parfois c'est du travail backstage. Et il énormément de travail backstage qui se fait actuellement. Je vais nommer entre autres choses le diagnostic en santé physique. C'est un dossier qui a été priorisé par le ministère de la santé et des services sociaux dans le chantier d'élargissement des pratiques professionnelles, de même que celui de la modernisation du système professionnel au ton 22, mai 23 autour de...

Alors moi, j'aurais bien voulu que ce dossier-là pour la santé physique avance rapidement, mais ils ont fait le choix de prioriser d'abord la santé mentale. Bon, ça, c'est une chose. Ça veut pas dire qu'on n'a pas travaillé le dossier. Ça veut pas dire qu'on n'est pas attaché déjà avec le Collège des médecins. On a eu plusieurs rencontres avec le collège. On leur a présenté comme atteste qu'on se positionne. C'est quoi notre posture dans ce dossier-là? Il est documenté. Il a été déposé à notre conseil d'administration. Il a été présenté et envoyé également à l'Office des professions.

On a connu aussi ce qui s'est passé à l'office dans les derniers mois. Donc ça, c'est sûr qu'il y a eu un petit backlash probablement. Mais c'est un dossier sur lequel on a mis énormément d'énergie. Puis ce que je peux dire directement, c'est qu'on est prêt. On est tout simplement prêt pour la suite des choses. Mais elle ne nous est pas... Ce n'est pas dans notre cours que c'est actuellement pour la suite des choses. Mais nous, on a fait la job qu'on avait à faire. C'est sûr que ça paraît pas parce qu'actuellement, on ne pas dire... Bon.

Mais le jour où l'office va lever la main en disant, mais le musculo-squelettique, on vous interpelle, venez nous rencontrer, bien, c'est clair qu'on va. Puis à mot mis couvert, on sait là que le dossier n'est pas, il n'est pas sur la glace. Il n'est certainement pas sur la glace parce que la ministre Lebel veut livrer des projets de loi. Elle le fait avec le PL 67 à Volenfer avec un autre, probablement un autre projet de loi d'ici la fin du mandat de ce gouvernement-ci. Ça, c'est un dossier. Un autre dossier sur lequel on travaille actuellement et qui est

éminents là, c'est la simplification du processus de prescription des radiographies par le psychothérapeute qui en détient la formation et l'attestation. va prendre ça comme un petit peu au début quand le règlement a été mis en place avec le cahier explicatif. Il y a eu beaucoup, beaucoup de cônes oranges qui ont été mis pour s'assurer que les gens ne pas entre les filets. On force à le constater après cinq ans, après une analyse qu'on en a faite avec le collège de médecin, avec les analyses et ce qu'on a fait comme représentation. C'est dire que

Speaker 2 (18:21.682)
Le 72 heures, c'est un type d'exemple. Ce pas nécessaire. Pourquoi on a mis cela ? Il y avait des raisons à l'époque qui ne sont plus là. Alors, on a une série de recommandations avec lesquelles on travaille avec le palage des médecins. On a eu plusieurs rencontres avec eux et on est sur le point d'accoucher pour employer l'expression commune de quelque chose qui peut être assez rapide, c'est-à-dire en termes de simplification. Alors, ça, c'est un autre des chantiers sur lesquels on a travaillé très, très fort.

en lien avec les avancées pour la population. On s'est rendu compte que les radiographies et les physiothérapies ne les prescrivaient pas ou plus parce que c'était bien trop compliqué. Toute la notion de corridor de service, etc. Donc, sans dévoiler tous les détails, je peux vous assurer qu'on s'est penchés sérieusement sur la question et on est en train d'arriver avec quelque chose qui va faire beaucoup plus de sens. Donc, ce sont deux exemples de choses que j'aurais voulu que ça se fasse il un mois, a trois mois.

mais on n'est pas les seuls tributaires, c'est-à-dire de la décision de l'avancée de ce genre de dossier-là. Règlement 94M en est un autre exemple. Donc, c'est à demain, on présente un plan d'action sur lequel on va vouloir faire de réels avancées, la différence. Le moyen que ça va prendre va devoir être novateur parce que toutes les fois qu'on a ouvert le 94M, soit du temps passé, on sait que c'est un règlement qui nous appartient.

Il est interne, il est propre à l'OPPQ. On n'a pas besoin d'aller voir un autre ordre professionnel. Bien sûr, on va s'attacher avec l'office, mais il faut faire les choses autrement parce que la façon dont on les a faites par le passé, les modifications qui ont été apportées, va être effectivement inefficace pour le contexte actuel, pénurie de main d'œuvre au niveau de nos technologues en physiothérapie, physiothérapie tout court, des freins, des barrières. Alors, ce qui fait qu'avec les préalables souvent,

un médecin va pouvoir référer un technologue en physiothérapie parce qu'il comprend tout simplement comment est-ce que ça se passe. Il y a des façons très différentes sur lesquelles on est capable de bonifier ce règlement-là. Donc, on a essayé de le bonifier il a trois ans, en 2021. Ça s'est avéré assez ténu, tellement ténu qu'on n'en voit à peu près pas l'effet, mais là, faut le reprendre, clairement.

Speaker 1 (20:36.974)
Je te ramène sur les sujets que tu viens de discuter Manon. C'est quoi la différence entre... et qu'est-ce que tu peux nous dire par rapport à ça entre le diagnostic en santé physique et le diagnostic en physio? Donc j'imagine que l'office et le collège des médecins, quand ils regardent ça, et le gouvernement, ils regardent ça plus large que juste la physiothérapie. Si je comprends bien. Du coup tu peux aller dans ce que tu peux nous expliquer par rapport à qu'est-ce que le gouvernement veut dire et qu'est-ce que les autres...

joueurs là-dedans veulent dire par un diagnostic en santé physique qui pourrait, j'imagine, inclure plus que juste la physio.

Oui. La différence, elle celle-ci. Le Collège de médecins ne veut pas qualifier le diagnostic de façon unitaire. vais le dire comme ça. Donc, diagnostic en ergothérapie, diagnostic en physiothérapie, diagnostic, il y va sur un vocable plus large, justement, qui s'appuie sur la classification internationale des maladies, qui s'appuie sur les barèmes et les guides que nous avons actuellement. Donc, c'est le souhait

du collège des médecins, entre autres choses, avec l'office des professions. Mais ça ne pas dire que le physiothérapeute ne pose pas son diagnostic en physiothérapie. Cependant, que l'on veut, appelons-le comme on voudra, on va rester dans notre champ d'exercice, on veut, c'est la reconnaissance qui vient avec des couvertures, des indemnités, CNSST, je l'ai nommé tout à l'heure, la CNSST, et pas tant en stand-by, mais presque de modifier une réglementation sur laquelle il pourrait inclure le physiothérapeute comme professionnel.

à charge, bon, il va-tu faire ça maintenant, il va attendre, que, tu il y a des choses qui se placent et ces gens-là, dans la nébuleuse des pouvoirs tout à l'heure que je nommais, se parlent, mais n'avancent pas nécessairement toujours de la même façon, dans le même intérêt, avec la même planification. Ce sont des organisations qui sont complexes, mais pour moi, que ce soit le diagnostic en physiothérapie, on va travailler sur le diagnostic en santé physique, on nous parle de prioriser le musculo-squelettique.

Speaker 2 (22:37.506)
C'est qui le musculosquelettique ? C'est nous. C'est nous, alors c'est ce qui est important.

Est-ce que c'est la loi 21 qui faisait la même chose avec la santé mentale et qui donnait au psychologue un peu comme la mémé sur ça et plusieurs autres professionnels dont les médecins évidemment qui sont toujours inclus dans ces discussions-là. Donc on parle tout de quelque chose qui similaire à ce que me semble. Ce serait facile de faire un parallèle entre la santé physique et la santé mentale dans la...

la distribution si on veut de droits, de responsabilités, finalement, comme ce que cette loi-là faisait pour la santé mentale.

Oui, la loi 21, c'est vraiment au niveau de la santé mentale. Il a plus que juste ça au niveau de la loi 21, sans en dire dans le fin détail. Et la petite histoire derrière tout ça, c'est qu'effectivement, malgré la loi 21, il est arrivé à un moment X où on voulait que les psychologues soient reconnus pour poser une diagnostic en santé mentale. Ça ne s'est pas avéré. Donc, d'autres projets de loi comme celui que l'on connaît 67, notamment avec les IPS, ont fait en sorte

C'est pour ça que le ministère et l'office ont priorisé la santé mentale parce que les travaux avaient déjà cours et que nous on passe pour la suite.

Speaker 1 (23:56.334)
Si on vient sur les imageries, maintenant si on parle de radiographie, est-ce que l'objectif c'est ce soit un peu le premier pas vers d'autres prescriptions comme des résonances magnétiques par exemple. Sans mettre le bras dans le tordard, il y a quelques années où quand on envoyait des patients par eux-mêmes voir des cliniques d'imagerie privées, les radiologistes les prenaient et on dirait que depuis la radio, ils veulent plus les prendre parce qu'ils se rendent compte qu'ils sont obligés de prendre la responsabilité du patient finalement en temps de suivi.

Donc là, où est-ce qu'on se situe par rapport aux autres, imagines comme les ÉCOS et les IRM par exemple, suite à peut-être une amélioration de la prise en charge par rapport aux radiographies?

Ce que tu viens de nommer, c'est effectivement un des concepts qu'on a faits par rapport à la radiographie elle-même. Et on est en train de vouloir simplifier ça parce que c'était rendu bien trop compliqué. le professionnel médecin qui est obligé de prendre en charge quelqu'un qui ne connaît d'abord pas se ramasse avec une responsabilité déontologique qui n'a pas lieu d'être. ce qu'on souhaite, en fait, ce que l'on discute avec le collège de médecins, c'est que le physiothérapeute qui prescrit une radiographie doit en assumer pleinement la responsabilité. Puis s'il y a quelque chose de fortuit qui arrive,

son réflexe va être le même que dans d'autres dossiers, c'est de référer et de faire en sorte que, bon. Pour d'autres imageries, oui, on est là également. Ça fait partie des lancements des pratiques professionnelles. Donc d'autres tests d'imagerie, IRM, CT scan, on pourra les envisager. Il faut éviter de s'enfarger dans les fleurs du tapis. Donc on est fards d'un premier processus, un premier 94H avec les radiographies. On va voir ce que ça va donner.

Je vais nommer aussi, entre autres choses, la prescription d'un Doppler. On est pleinement habilité, physiothérapeute, technologue en physiothérapie, à reconnaître les signes précurseurs d'une trombe en volée veineuse. Donc, il pourrait avoir des conséquences drastiques, même voire vitales et mortelles, sur des personnes. Alors, présentement, on les identifie, ces signes-là, et qu'est-ce qu'on fait? Bien, on dit à la personne, il vous présenter à l'urgence parce qu'il faut que, si la possibilité... J'avais commencé un chantier avec des collègues...

Speaker 2 (26:00.206)
à Montréal là-dessus, mais avec les lâchements des pratiques professionnelles, ça va probablement venir de soi. Donc, c'est pour ça que des choses qui ont été ralenties pour mieux reprendre, mais il y déjà beaucoup de choses qu'on a documentées et qui vont servir à la population notamment. Y a-t-il quelque chose de plus simple que de dire, bon, ben, je reconnais qu'il a des signes précurseurs, je signe la requête pour un doppler, la personne se présente et tu sais qu'il des normes canadiennes, hein, à l'intérieur de, il devrait être à l'intérieur de trois, quatre heures, ça n'est pas le cas actuellement, là, on est vraiment, vraiment dans cette...

Donc, ça nous permettrait de rendre beaucoup plus fluide et de réduire les risques de ce genre de situation-là.

Oui, en fait, parce que ces patients-là finalement ils finissent par se présenter comme s'ils n'étaient pas venus nous voir du tout quand ils se présentent. Même s'ils se présentent avec une note, il a pas de reconnaissance en particulier. Si on a fait un suivi, après ça quand ils passent au trial...

tellement le professionnel devrait appeler à l'urgence en disant « je vous envoie quelqu'un qui a des signes précurseurs et prenez-le au sérieux et pas juste attendez dans la salle d'attente, ça c'est clair.

C'est ça, parce qu'on n'a pas toujours le luxe et le temps d'appeler à l'urgence. Tu le sais, tu as travaillé en région déjà, et il a une différence aussi entre les régions et le Grand Montréal ou peut-être le Grand Québec. Maintenant, il y a plus de proximité en région entre les cliniques et les professionnels qui travaillent pas à l'hôpital. L'hôpital lui-même, donc ce n'est pas toujours facile en ville, si on veut. Il a trop de monde, on connaît pas tout le monde. Dans le fond, on est en train de rentrer dans l'élargissement du champ de pratique.

Speaker 1 (27:24.63)
En tout cas, l'occupation de notre champ de pratique dans lequel on est déjà des experts en physio d'une certaine façon. Mais le mot expert comme la prochaine étape de ce mot-là, c'est le mot spécialiste, ce mot dont on ne devrait jamais dire, qu'on ne devrait jamais prononcer. là, on parle évidemment un peu de ce que le collège des médecins veut ou ne veut pas qu'on adopte comme terme, diagnostic, spécialité en éternes.

C'est quoi ton opinion là-dessus parce que ça fait partie des trucs que tu mentionnés pour ta campagne électorale finalement. Comment est-ce que tu vois ça? Ça a été discuté et peut-être pas approfondi dans les discussions à plusieurs. J'aimerais ça t'entendre parce que sais, est-ce qu'une spécialité c'est une technique, c'est un outil, est-ce que c'est une expertise dans un domaine particulier ou un subdomaine de la physio? Et pourquoi est-ce qu'on ferait ça? Je dois dire mon opinion, trouve que on commence à être compliqué avec les attestations à l'ordre et je voudrais pas que mon ordre

se perdent en termes de ressources humaines et financières à gérer tout ça. Fait que ça donne du positif en bout de ligne. Comment est-ce

Oui. D'abord, n'est pas juste le collège qui a des titres de spécialistes lors des infirmières du Québec. En ont aussi en les IPS. Les pharmaciens sont en train de se doter également de ce titre de spécialiste. C'est le code des professions. Un titre de spécialité, c'est un titre réservé au sens du code des professions. Et pour pouvoir avoir ce titre-là, faut développer, il faut avoir des créneaux matures, des créneaux qui vont donner une valeur ajoutée à la population.

en physiothérapie, on en a beaucoup. On en a beaucoup et bon, on va se dégager un petit peu de l'attestation là, mais on en a beaucoup qui pourrait effectivement avec une belle planification, avec une rigueur, avec une modification réglementaire parce que un titre de spécialiste avait avec une modification de la loi puis un règlement. Donc c'est en double ces choses là. C'est pas impossible, surtout qu'on ne part pas d'une page blanche. Donc il faut pas se compliquer les choses. On pourra pas non plus développer 10

Speaker 2 (29:28.042)
titre de spécialiste, on s'entend, mais moi je pense qu'on est capable d'envisager dans les prochaines années qu'il y en ait minimalement quelques-uns qui soient développés. On a des gens qui font, puis là je suis capable de dire expertise et non pas spécialité, mais une belle expertise en santé pelvienne, en cardio respire, ça pourrait même vouloir dire une spécialité en houlagerie pour dire quelque chose, en pharmacot pour dire autre chose également. Donc ça fait partie des possibilités.

Il ne pas, encore une fois, s'engager dans les fleurs du tapis. Il faut éviter de faire en sorte qu'on passe avec des attestations quelconques. Un titre, ça devient un titre qui serait reconnu au sens de l'ordre, au sens du code des professions. Par rapport aux attestations, je à la même place que toi, François, il faut éviter ça parce que ça devient très administrativement difficilement gérable. Il faut vraiment étudier, c'est-tu nécessaire? Une attestation, c'est souvent

quand on a une activité qui n'est pas dans notre champ d'exercice, que quelqu'un va chercher une formation, puis qui doit la détenir cette formation-là pour avoir l'attestation. Mais il y a bien des choses dans lesquelles, ce que j'ai nommé entre autres choses, que l'on fait déjà. ça vient pas avec une formation bien sûr, avec un background, expérience, mais l'attestation ne serait pas nécessaire, elle serait le titre, entend-elle.

Oui, parce que mettons les radiographies et les manipulations qui nécessitent des attestations en l'ordre en ce moment, les étudiants qui graduent maintenant sont quasiment ou vraiment déjà capables d'aller chercher l'attestation juste en graduant. Donc, passe par-ci dans le fond, occuper complètement notre champ d'expertise. est-ce que ce serait un désir de l'ordre de revenir tranquillement et intégrer ça complètement pour laisser tomber ces attestations-là et finalement dire « ah tout monde qui gradué après telle année vous le labo automatiquement ».

L'incursion.

Speaker 2 (31:18.926)
Je parlais des cournes oranges tout à l'heure. Des cournes oranges qui éventuellement, parce qu'une profession devient de plus en plus mature, de plus en plus crédible et sécuritaire. À l'inspection professionnelle, on inspecte les gens qui prescrivent les radiographies. Donc, on est à même de voir le niveau de préjudice, le niveau de dangerosité, quand ça devient une pratique avancée, une pratique évolue, une pratique particulière.

C'est ça.

Speaker 2 (31:45.708)
Quand elle est intégrée dans une profession, devient une pratique régulière. C'est ça l'ébullition d'une profession.

Bien oui, puis c'est bon pour la physio, puis c'est bon pour la population, évidemment. Elle est où par exemple la limite entre arriver à un titre de spécialiste par exemple en physio, puis pas avoir d'impact négatif sur les physios qui n'ont pas de titre de spécialiste, là? Je ne sais pas si d'autres ordres ont vécu cette réalité-là. Les médecins par exemple, ça doit faire 100 ans que ça existe, mais mettons si on parle des infirmières, les IPSS, est-ce que tu sais un peu comment ça a été vécu, puis comment est-ce que c'est perso dans la population?

J'étais dans une agence régionale de santé et de services sociaux à un moment où ça a débuté tout ça. Donc j'étais comme un peu parastronaute dès le début. Ce n'était pas simple au début non plus parce qu'il y avait même toute la notion de supervision d'un médecin. Bref, plus ça, c'est comme éliminer naturellement. Mais il faut penser que le type de spécialiste viendra probablement avec des activités réservées, des activités réservées que posent déjà certains de ces professionnels-là.

Et au fil du temps, comme pour les IPS avec le projet de loi 67, ils ont eu des activités ajoutées. Donc, on saisit le momentum, on saisit les opportunités pour faire en sorte que, ouop, quand on voit qu'il une opportunité, puis que la compétence est au rendez-vous, bien, on l'ajoute. Mais ça ne pas être tout de suite du tout cuit dans la bouche. Il faut commencer quelque part. Puis au détriment des autres, non, parce que la pratique, est déjà là. C'est juste qu'on la reconnaîtrait à titre de spécialiste. Puis ce que je dis un petit peu dans mes autres, sais plus où est-ce que j'ai dit ça.

Mais ce que j'ai dit entre autres, c'est qu'un type de spécialiste, vient avec des conditions de travail qui sont rattachées. Présentement, on peut avoir toutes les formations du monde, mais si c'est pour rattacher à un titre professionnel, par exemple une spécialité, attaché avec le CPN 3S dans sa nomenclature, dans ses comps, ses échelles salariales, ça vaut ce que ça vaut.

Speaker 1 (33:38.542)
C'est pas simple ça, On parle de reconnaissance édicale. Non, non, c'est ça.

C'est pas impossible. Si on ne commence pas, ça n'arrivera pas.

Non, ça c'est sûr. Maintenant, on en a parlé déjà, ça a été discuté un petit peu, mais j'aimerais ça t'entendre peut-être de façon un petit peu plus approfondie là-dessus. On parle d'enjeux importants pour la physio, où est-ce que les professionnels s'en vont. Je pense qu'on en a parlé pas mal depuis le début de la semaine, pour ceux qui ont suivi un peu les...

Je répète,

Non non non mais c'est ça parce que moi j'aimerais ça qu'on gère de plus en profondeur ou d'autres choses que ce que j'ai déjà entendu parler mais j'aimerais ça de parler d'attraction. Je sais qu'il a un projet de recherche en ce moment, j'ai même eu une discussion style c'est l'entrevue pour parler de ça avec des personnes impliquées dans le projet et je trouve toujours ça important d'en discuter parce que évidemment je sais qu'il quelques années avant que l'ancien président était présent à l'ordre

Speaker 1 (34:36.115)
Denis, il y avait eu un papier qui était sorti avec des chiffres sur la moyenne de temps sur le marché, mais en fait à l'ordre, c'est les chiffres que l'ordre est capable d'avoir pour les téfices, pour les physio, etc. n'était pas mis de l'avant de façon importante sur les plateformes électorales de personnes en vertu de la course à la chèfferie, pas la chèfferie, mais de la présidence de l'ordre. J'aimerais ça t'entendre un peu plus sur...

l'impact de l'attrition, pour ceux et celles qui savent pas c'est quoi, c'est la perte de professionnels, autant pendant le diplôme, sur lequel peut-être l'Ordre a un peu moins d'impact, surtout les maisons d'enseignement qui vont avoir de l'impact à ce niveau-là, mais une fois rendu sur le marché du travail, encore une fois l'Ordre dit ce qu'elle peut, mais comment est-ce qu'on peut adresser ça malgré le fait qu'on attend un projet de recherche, où est-ce qu'on peut s'en aller, puis c'est quoi les pistes de solutions potentielles qu'on peut avoir pour garder nos professionnels.

Dans le fond, ce que je réalise, c'est qu'à chaque fois qu'on parle de ça, on se compare avec personne. sais pas, mais les avocats sont sur le marché du travail pendant combien de temps, ou les infirmières ou les psychologues. Donc, on se vraiment si pire que ça en physio, quoi. Trois ans, je pense qu'on peut arriver à la confusion que c'est pas tant que ça, là, est-ce qu'on peut se comparer avec d'autres autres professionnels? Est-ce que les associations feront un travail là-dessus aussi pour maintenir le membership, tu sais, là où il a de l'argent, ça a un impact aussi sur à quel point on est capable d'amener nos projets vers l'avant pour le bien de la profession et la protection du public.

Un bon point, un très très très bon point parce que c'est important. Phénomène de pénurie de main d'oeuvre, d'attrition, de non-rétention de nos professionnels, c'est un enjeu qui a un impact sur les services, les services à la population. Moi j'ai, ben, je dis toujours on peut pas améliorer ce qu'on mesure pas. Donc on a instauré, puis là ça va devenir systématique là, trois fois par année, moi j'ai besoin d'avoir la donnée, c'est-à-dire qu'est-ce

qu'est-ce que représentent les gens qui sont inscrits au tableau de l'ordre, puis comment est-ce qu'ils évoluent. Donc, au 1er avril de chaque année, on fait une photo, puis on laisse la stabilité arriver. Donc, au mois de mai, on retire les données. Je suis à même devoir maintenant, par région, par approche, par milieu de pratique, où est-ce qu'ils sont, professionnels, parce que c'est important de savoir ça. Si on sait pas ça, ben on saura pas où est-ce qu'on peut améliorer les choses. À titre d'exemple, je réalise qu'en Outaouais,

Speaker 2 (36:58.91)
ils ont par rapport aux autres, parce qu'on va se comprenner à nous-même pour commencer avant de se comparer à d'autres professions parce que les contextes de pratique sont différents. Mais à nous-mêmes, de région en région, il a des régions qui ont plus de difficultés en matière d'attraction peut-être, mais de rétention parce que pas de programmes de formation, parce que pour différentes raisons. Mais dans les moyens, il y a effectivement un enjeu qui est important, qui est celui de la formation. Là, on a cinq nouveaux programmes de technique de physiothérapie.

qui voient le jour pour 230 places supplémentaires. On a un nouveau programme universitaire qui donne 40 places supplémentaires. On en voudrait plus, bien sûr, mais il faut aller. Ça, c'est pas nous qui décidons ça. C'est l'enseignement supérieur. Mais c'est sûr que ça, faut que ça soit pérenne dans le temps. Ces stagiaires-là, ces gens-là, faut, comme tu l'as dit, qu'ils graduent. Il faut encourager les places de stage. Il faut s'assurer qu'idéalement, les stages finaux soient rémunérés. Donc, il y a des fonds, y a des programmes pour ça avec les maisons d'enseignement. Bon, c'est peut-être moins dans le

dans la cour de l'or, mais certainement qu'il faut encourager ça. Il faut aussi que l'on devienne davantage attractif. Je le nomme souvent là, un technologue en physiothérapie ou un physiothérapeute qui complète un outil d'évaluation multipliantelle, c'est pas là où il est le plus compétent ou le plus efficient. Il va le faire, mais c'est une tâche administrative qui est à non-valor ajouté, qui décourage et démobilise plusieurs d'entre Donc moi, dans mes tournées, là, je les nomme ces choses-là et je m'assure que si c'est une pratique,

C'est ça, parce que vos listes d'attente continuent d'augmenter. Elles continuent d'augmenter alors que vous avez du monde qui mette des heures et des heures sur des choses qui ne pas pour la clientèle à la valeur ajoutée. Donc, attractivité de rendre les pratiques innovantes, avoir du monde des physiothérapeutes, technologues en physiothérapie dans les urgences, dans les GMF, au niveau du soutien domicile. La ministre Bélanger veut faire en sorte que les portes d'entrée...

on redonne, on redore le blason des CLSC qui sont une porte d'entrée importante, donc en gestion de services de première ligne, de proximité. Utiliser nos physiothérapeutes, technologues en physiothérapie, en accès direct, notre technologue en physiothérapie, il est capable de faire son bilan, il n'a pas besoin d'avoir ses préalables. S'il ne prend pas en charge, il est capable de faire un bilan, de prendre ses mesures, de recommander.

Speaker 2 (39:22.014)
des aides techniques pour retourner la personne à domicile ou s'assurer que la personne demeure à domicile, aller faire des programmes d'évaluation de risque de chute. Il y en a plein de belles pratiques comme ça qui, certaines régions, s'est utilisées, dans d'autres beaucoup moins. Donc c'est là où on parlait du projet de loi 67 dans le cadre de projet pilote. On peut-tu s'inspirer de bonnes pratiques qui se font dans des régions et l'étendre à la grandeur de la province? Moi, pense que dans les régions périphériques, entre autres choses, c'est un must.

c'est un incontournable. Donc j'ai nommé beaucoup de choses, mais j'aimerais aussi dire que le titre de spécialiste pourrait aussi faciliter une rétention, une rétention de nos professionnels.

Oui, et même au-delà du têtes de spécialistes, quand j'ai cette discussion-là avec des amis physio, des amis technologues, c'est sûr et certain que l'accès à... Comment je pourrais dire ça? Il a une réalité dans la population maintenant, et tu es tout courant. C'est quoi la différence entre un mastothérapeute, une physiothérapeute, un ostéopathe, un chiro? Il y a beaucoup de monde en santé physique qui ne sont pas tous gérés par des autres professionnels. Alors si nous, est capable de prendre complètement sous notre aile notre champ de pratique...

C'est une des choses qui viennent nous différencier, qui viennent nous différencier plutôt des autres professionnels qui pratiquent légalement ou pas en santé physique. Donc on parle de spécialistes, mais on parle aussi d'avoir une reconnaissance de diagnostic comme on en parlait plus tôt.

Voilà, voilà, de ça et des autres découlants, prescription d'imagerie, prescription d'aide technique, prescription de médication, on est rendu là.

Speaker 1 (40:56.622)
Oui, on devient encore plus pertinent pour la population en ce moment-là, puis on devient les professionnels à aller voir pour des troupes de santé physiques évidemment. 100 %. On parlait d'attrition, c'est ce qui nous amena à discuter de tout ça. On parle d'ouvrir, puis évidemment quand on parlait des maisons d'enseignement qui vont ouvrir par exemple des programmes de techniques en physiothérapie, on en a vu beaucoup dans les dernières années. Au niveau physio, on en voit, mais c'est souvent des petits programmes.

La gile.

Speaker 1 (41:25.422)
Moi j'ai une question, dans le Grand Montréal qui inclut la moitié du Québec, l'Université de Montréal a augmenté dans les dernières années un petit peu le nombre de physio qui étaient acceptés en première année en physio, mais on reste quand même tout de même avec seulement le programme de Montréal et le programme de McGill. que le Grand Montréal c'est 4 millions de personnes, ça commence à faire beaucoup de monde pour pas beaucoup de physio qui iraient du par année au-delà de l'attrition en cours de diplôme.

C'est quoi les plans? Y a-t-il quelque chose sur la table? Y a-t-il des discussions pour augmenter davantage la Université de Montréal? Je sais que ça prend une faculté de médecine, je sais que l'UQAM parle de ça sans arrêt, mais ils ont le problème de ne avoir de médecin chez eux pour avoir un programme de physio, etc. Y a-t-il des plans? Y a-t-il des discussions? Qu'est-ce qui se passe avec le Grand Montréal finalement qui forme autant de physio par année que Sherbrooke puis Québec?

Oui, j'aimerais te dire qu'on a le plein levier par rapport à ça, mais ce pas le cas. Donc, c'est vraiment avec le ministère de l'Enseignement supérieur. Toutefois, au CQ, parce que je suis vice-présidente du CQ, comme tu le sais, a une volonté de faire des arrimages avec tous les ordres professionnels, tu vas me dire là, mais nécessairement que ce serait intéressant qu'on soit mis dans la boucle d'avantage des ordres avec les maisons d'enseignement, mais c'est vraiment dans la Cour des maisons d'enseignement et le ministère de l'Enseignement supérieur. On ne peut que...

saluer les initiatives quand elles se présentent. Je nommais l'Utaway, il y a quelque chose à faire et moi mon rôle de représentation c'est de m'asseoir avec les hauts dirigeants puis de les aider à documenter le dossier pour faire en sorte que ça finisse par arriver des programmes. En Utaway ça fait deux fois qu'ils se font refuser le programme de technique en physiothérapie alors qu'ils en auraient extrêmement besoin.

pour des raisons qu'on n'est pas capables de contrôler puis des raisons qu'on n'est pas capables non plus de s'expliquer. Mais il ne pas s'inscrire en porte à faux, il faut s'inscrire en complémentarité et dans une volonté de soutenir vers l'objectif qui est souhaité d'un développement pro. Mais pour le Grand-Montréal, c'est un peu la même chose. On pourrait avoir différentes universités qui auraient le souhait de la démarche, oui, doit commencer par eux, bien sûr, mais tant et aussi longtemps qu'ils n'ont pas le feu vert du ministère de l'Enseignement supérieur.

Speaker 2 (43:36.398)
pour aller de l'avant, ils sont un petit peu coincés. Il y a toujours une question, je ne peux pas aller plus loin que ça, mais de budgétisation d'espace, des programmes en physiothérapie, prend des laboratoires, ça prend des espaces pour faire des examens, pour faire des tests. Il y a effectivement tout ça, mais une fois que c'est arrivé, quand c'est là, on est bien contents et on veut s'assurer que ça continue de fonctionner.

Oui, c'est ça. Bien, en fait, tu sais, évidemment, comme dans n'importe quoi, il y toujours une question d'argent. Et c'est pas toi qui le dit, c'est moi qui le dis. C'est sûr et certain que si ça coûte tant former des physios puis ça rapporte tant, ou ça coûte tant former d'autres rotations ou non professionnelles puis ça rapporte autant, bien, si on n'a pas besoin de construire un nouveau pavillon ou des trucs comme ça, c'est sûr que les universités se posent probablement la même question au niveau financier, au niveau budgétaire aussi. Je sais pas si c'est rendu bon en Outaouais, Manon, ça va-tu un peu mieux? que, tu sais, pour avoir étudié à l'Université d'Ottawa, on voyait que c'était une réalité qui était difficile.

peut-être encore plus difficile aujourd'hui avec le passage à la maîtrise de deuxième cycle individuel, ce qui n'est pas un continuum à l'Université d'Ottawa, comme dans le reste du Canada. Moi j'ai fait des stages en Outaouais, c'était compliqué même au niveau médical, au niveau des infirmières, etc. Ça s'est tout amélioré, ça fait quand même un petit bout de temps.

En fait, dans les dernières données, on voit que, je le nommais tout à l'heure, il a un enjeu, il y a un vrai enjeu. Puis même avec l'Université d'Ottawa, ce n'est pas vrai que les gens qui graduent de l'Université d'Ottawa vont pratiquer au Québec nécessairement.

Répondez-vous à la main ou à ce son ?

Speaker 2 (45:02.314)
Donc, puis on n'a pas beaucoup d'emprise là-dessus, on ne pas les attacher sur une chaise et leur dire vous allez pratiquer à Gatineau, allez pratiquer, on aimerait bien, mais ce pas comme ça que ça se passe non plus. Moi, pense que ça passe par avoir des programmes qui leur soient propres dans la région et qui deviennent effectivement là, qui leur permettent de fidéliser les stagiaires qui vont être dans leur milieu. C'est ça qu'on souhaite. L'autre aspect, c'est sûr, c'est d'aller chercher dans les autres régions où il a d'autres formations, d'amener davantage de stagiaires. Ça, fait partie de...

des possibilités, mais bon, une fois qu'on a dit ça, c'est pas toujours non plus aussi simple. On s'arrache, on s'arrache nos stagiaires en physiothérapie tellement on en veut le point.

Oui, c'est ça, il a des tendances qui varient selon le moment de la décennie dans laquelle on est, parce qu'on a vu ça changer au courant peut-être des 10, 15 dernières années. Mais c'est une réalité de rentrer de main d'oeuvre, partout, c'est pas champs-physio non plus. T'as parlé tout à l'heure d'essayer de diminuer la paprace finalement qui a besoin d'être remplie de la part des professionnels. Puis ça m'amène sur un autre sujet, mais qui est aussi un sujet de paprace un peu, on vient de terminer le 3e du portfolio.

Dans les dernières années, il y eu des modifications par rapport à les heures reconnues. Il y eu des changements dans les dernières années. Je n'arrive jamais à me rappeler des heures autonomes et des heures dirigées. pense que les noms ont changé récemment. Parle-moi un petit peu de... C'était quoi l'objectif du CA et de l'Ordre en rendant un petit peu plus rigide finalement le nombre d'heures qu'on doit faire de façon dirigée ou de façon formelle, fait, c'est ça, le terme que je cherchais. Alors que la technologie nous amène...

Je lis sur de la physio à tous les jours, beaucoup plus de façon libre quand je tombe sur des influenceurs qui me dirigent vers un article scientifique, etc. Donc, je en contact de façon beaucoup plus constante avec la physio dans ma journée finalement que ce que je l'étais il a 10 ans parce que je consomme de la physio autrement que je l'ai consommé il a 10 ans, finalement, entre autres, par les réseaux sociaux. Comment est-ce que l'ordre voit ça? peut-être nous parler un petit peu de comment ça a été réfléchi, finalement, ce qui nous amène à aujourd'hui.

Speaker 2 (47:07.438)
Je ne suis pas une spécialiste de la PAC, ça je dois le dire. la façon dont ça a été réfléchi, c'est qu'il y a eu une nuance par rapport à quand les gens détiennent des attestations, n'a plus, ça n'a plus plus compter comme tel. C'est ça l'ajustement qui a été réalisé. Je dois aussi dire qu'on s'en vient, ou on s'en va vers un règlement de formation continue obligatoire. C'est ce qui nous a aussi commandé cette...

cette modification-là. Et ça, va atterrir dans la prochaine année exactement le moment où on a des précisions, mais on est toujours un petit peu tributaires de l'office par rapport à ça. On nous dit que ça peut être prêt à tel tel moment, mais c'était un choix volontaire que l'Ordre a fait à un certain moment que de s'en aller vers un règlement de formation continue obligatoire. Donc, la PAC, telle qu'on la connaît, n'existera plus.

et ça va prendre la forme d'un règlement de formation continue obligatoire. C'est ce que je peux te donner comme information. Mais ça a été vraiment réfléchi parce qu'en devenir, mais aussi la nuance, comme tu la nommes, entre ce que c'était les heures formelles versus les heures autonomes, il y a toute une question d'attestation qui est entrée en ligne de compte dans ce calcul.

J'avais vécu ça, des changements quand j'étais moi-même sur le CA, a quand même un petit bout de temps. À ce moment-là, je me rappelle qu'on parlait l'Ordre des infirmières qui, avaient rendu leur politique en règlement. On disait à ce moment-là trop rapidement. Il était pris avec un règlement qui était rigide et était compliqué à changer. Peut-être trop vite parce qu'on ne l'avait pas laissé le temps à la politique de vivre dans le temps pour...

en connaître un peu plus les détails et comment c'était pour être appliqué dans la vie tous les jours de la part des membres. Dans le fond, que tu me confirmes, c'est c'est plus l'office qui voulait que ça devienne un règlement que l'ordre en soi.

Speaker 2 (49:05.55)
C'est l'Ordre qui a fait le choix parce que c'est volontaire. Il a des ordres qui n'ont pas de règlement sur la formation continue obligatoire. Mais c'est un choix que l'Ordre a fait à une certaine époque d'aller de l'avant comme ça. Et on est quand même forts de nos processus de PAC avec plusieurs années qui font en sorte qu'on souhaite que ce règlement-là soit viable et soit encore très fonctionnel au moment où il rentrera en application.

Est-ce que, est-ce que, là je sais que me dis que tu n'es pas un spécialiste et tu peux pas tout connaître, tous les chiffres là à l'ordre, mais... Oui c'est ça. Mais est-ce que, là tu sais avec le 3 ans qui se termine, est-ce que les professionnels de la physio au Québec ont encore besoin de se faire pousser dans le dos pour rester à jour dans leur formation continue ou dans leur connaissance de la profession ?

Pousser dans le c'est bien grand mot, c'est même pas un jeu de mots, hein, dans dos. C'est par contre une sensibilisation qui a été faite au fil du temps et comme on le sait, lorsque les gens sont inspectés, ils ont l'obligation de compléter leur portfolio. Bien sûr, moi quand l'occasion se présente, quand on rencontre des étudiants, des finissants, je leur dis, si vous avez une chose à vous souvenir de ce que je vous ai dit aujourd'hui, c'est quand vous allez être en pratique, quand vous allez faire des formations, qu'on tout de suite les mettre dans votre portfolio.

Vous n'aurez pas la petite secousse sismique de « oh, je me fais inspecter ». Déjà, on a démystifié le processus, on est passé de beaucoup moins d'heures et on beaucoup plus conviviaux, ça c'est clair. On a mieux agir en complices qu'en polices, ça c'est très clair. Mais on l'avoue à moins cette responsabilité-là qui n'est peut-être pas assumée. Mais bon, il y aura toujours des gens qui vont attendre à la dernière minute, c'est ça.

Ce que vous voulez, c'est la nature humaine parfois.

Speaker 1 (50:54.126)
C'est profondément humain. Maintenant, je ne voudrais pas te garder trop longtemps, mais j'aimerais terminer en te demandant une question qui fait un peu le tour de... qui devrait être avec une réponse brève. C'est quoi ta raison principale numéro un? Pourquoi est-ce que tu veux te représenter ou que tu veux que tu te représente ou que tu veux conserver ton poste de présidente à l'Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec?

La raison numéro un, c'est la cause. Moi, je suis là pour la cause. La cause étant noble, bien sûr, de protection du public. Dans tout mon parcours professionnel, j'ai toujours eu au cœur, peu importe la fonction que j'avais, le souci de l'amélioration continue, de la qualité, de la protection du public. Je ne pas visiteur d'agrément pour rien non plus, hein, au niveau national et international. Donc, j'ai toujours, toujours, toujours, toujours porté ça dès le jour un que j'ai commencé ma pratique. C'était ça qui était...

qui me c'est mon liète motive. Donc de vouloir continuer d'œuvrer comme présidente pour moi, c'est assumer pleinement cette cause là. C'est m'assurer aussi qu'elle soit toujours bien bien encadrée, bien faite parce que le système évolue, on le dit là, les lâchements des pratiques professionnelles, modernisation du système professionnel et j'en passe, des modifications réglementaires, séonné SST, il faut jamais perdre de vue que tout ce qu'on fait c'est pour le public. J'aimerais bien dire c'est pour nos professions, bien sûr aussi, mais c'est

pour le public d'abord et avant tout. Et on est chanceux en physiothérapie, on a des gens engagés. Moi, c'est avec ces gens-là que je veux travailler, c'est que je veux continuer de faire évoluer tout ça. Bien entendu, je ne peux pas passer à côté du fait que, François, je te l'ai dit, il a des chantiers que j'ai amorcés, parfois qui sont dans les coulisses, parfois qui sont sur scène, parfois qui sont... Et tout ce qui s'en vient. On n'aura jamais été aussi près de la coupe aux lèvres. C'est comme si je portais cinq bébés, j'aimerais bien en mettre quelques-uns au monde. C'est un petit peu ça.

Mais l'image est forte, mais clairement, il y a beaucoup de travail qui a été fait et ça vient... Sans faire de trop grands parallèles, les systèmes n'aiment pas le changement. Les systèmes n'aiment pas le changement. On voit ce qui se passe sur les États-Unis, entre autres choses. Ça ne pas dire que ça s'ajuste pas, mais là où il a changement, je veux pas dire que d'autres candidats ne seraient pas de très bons présidents, au contraire.

Speaker 2 (53:18.892)
quand même dans la nature systémique des choses, les systèmes aiment la stabilité, la continuité. C'est dans ça que je m'inscris.

Malo Dufresne, merci énormément d'avoir pris du temps dans cette semaine forte occupée pour discuter avec moi et par le fait même avec les membres. j'espère que ça sera beaucoup à nous écouter. bien en fait, je te souhaite la meilleure des chances pour cette élection.

Ça m'a fait plaisir François, merci d'avoir pris le temps effectivement de préparer les questions, de les avoir envoyées, m'écouter et puis écoutez, le meilleur est à venir. La suite, on la connaîtra dans les prochaines semaines. Merci.

Merci beaucoup.