Le jazz latino doit faire face aux stéréotypes et aux préjugés qui ont caractérisé la perception de ce qui est « latino » en général. Nous avons essayé de le décrire, en ce qui concerne notre programme, comme la culture de la population du continent américain qui parle espagnol et portugais, mais nous avons élargi la notion, notamment en faisant référence à ce genre de musique, il faut bien sûr comprendre les îles francophones de la Caraïbe, elles ont une langue et une culture latine. Toutes les îles de cette région, anglophones et néerlandophones, même si elles n’ont pas une langue latine, le rapport culturel et musical avec les autres iles et avec le continent ne peut pas se nier. Il faudrait aussi considérer tous ceux qui, sans avoir cette origine régionale, habitants de Portugal, d'Espagne, des États-Unis et Canada, d'Europe, du Japon, de toute autre origine qui, cultivant la musique latine et ses mélanges avec le jazz, d'une certaine façon, ils partagent aussi la culture qui l'engendre.
On peut aborder le développement du jazz au Mexique comme un cas paradigmatique du même phénomène dans d'autres pays d'Amérique latine, sans nier les spécificités de chaque cas. Les décennies des années ‘50 et ‘60 sont considérées comme la meilleure période du jazz au Mexique. Mais, la relation du Mexique avec le jazz commence, comme on l'a souligné, depuis son origine à la Nouvelle-Orléans, à la fin du XIXe siècle, et dure jusqu'à aujourd'hui.