The Identity Trust Pulse - Édition francophone

Fraude documentaire: Enjeux et détection

LexisNexis® Risk Solutions

Plongez dans le monde méconnu de la fraude documentaire avec Marc De Beaucorps, fondateur de Finovox, qui nous révèle les dessous d'une pratique bien plus répandue qu'on ne l'imagine. Une étude exclusive menée auprès de 3500 personnes dévoile des chiffres stupéfiants : 10,8% des Français avouent avoir utilisé un faux document pour frauder en 2023, et plus inquiétant encore, 73% de ces tentatives ont réussi sans être détectées. Retrouvez les résultats complets de l'enquête ici

Du simple Photoshop aux technologies d'intelligence artificielle générative, Marc nous guide à travers l'évolution des techniques de falsification et la professionnalisation alarmante du secteur. Vous découvrirez comment les réseaux sociaux facilitent désormais la création de communautés de fraudeurs proposant des kits complets avec service après-vente, transformant la fraude opportuniste en véritable industrie souterraine. 


AVERTISSEMENT : Les informations fournies dans ce podcast le sont à titre informatif uniquement et ne sont pas destinées à et ne doivent pas être utilisées comme des conseils juridiques.  Les points de vue et les opinions exprimés dans ce podcast sont uniquement ceux des intervenants et ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions de LexisNexis Risk Solutions. LexisNexis Risk Solutions ne garantit pas que les informations fournies dans ce podcast sont exactes ou exemptes d'erreurs.    

Speaker 1:

bonjour à toutes et tous, ravis de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'identité trust apple seul, le podcast où l'on parle de lutte contre la criminalité financière et de lutte contre la fraude en ligne. je suis joann hulot, à directeur solution consulting chez lexisnexis risque solution et aujourd'hui, nous allons parler de fraude documentaire avec Marc De Beaucourt, qui est le dirigeant de la société Finovox.

Speaker 2:

Bonjour Marc, bonjour Johan merci de m'accueillir dans ton podcast.

Speaker 1:

Merci à toi. En premier lieu, est-ce que tu voudrais bien te présenter et nous dire quelques mots sur Finovox? Moi, je, je suis Marc.

Speaker 2:

Debocor. je suis un des trois fondateurs de la société Finovox. Finovox, on est une entreprise spécialisée d'infraude documentaire. donc, de façon très concrète, les organisations nous envoient des documents et on est en mesure de dire en quasi instantané si le document a été retouché, trafiqué, généré par IA, ou si les informations sont incohérentes. Et aujourd'hui, c'est une trentaine de personnes basées à Paris Et la société existe depuis 2019. Et moi, je travaille à plein temps dessus depuis 2021. Donc, en gros, entre 2019 et 2021, c'était plus exploratoire On a rencontré pas mal de gens pour savoir qu'est-ce qu'on allait créer et où est-ce qu'on allait.

Speaker 2:

Alors, qu'est-ce qui t'a poussé à t'intéresser au domaine de la lutte contre la fraude Hasard total? c'est-à-dire que moi, j'étais plutôt côté tech avant et j'étais notamment intervenant en école de commerce sur des sujets de développement informatique. Et dans ce cadre-là, avec des étudiants que j'avais ou des étudiants de l'école, j'ai été amené à m'intéresser à la double mobilisation. Je ne sais pas si tu vois ce que c'est, c'est éviter qu'une personne fasse deux demandes identiques de remboursement en assurance, ou une personne fasse deux demandes de prêt ou deux demandes d'affacturage auprès de services financiers différents. Et il n'existait pas de solution enfin, toujours pas d'ailleurs, il n'existe toujours pas de solution là-dessus Et ça nécessitait en fait des technologies de chiffrement, de cryptographie, pour comparer les données de façon confidentielle. Et moi, j'avais quelques connaissances là-dedans.

Speaker 2:

Donc, j'ai commencé à travailler là-dessus, un petit peu par hasard, du coup, en venant de la partie technologique et du coup en m'approchant du métier de la fraude, et petit à petit, j'ai été amené à rencontrer différentes directions de la fraude, notamment en banque et en assurance, qui m'ont dit ah oui, ce type de fraude, effectivement, c'est un problème, la double, triple mobilisation, mais c'est que la troisième fraude, pour nous, la première fraude en termes de perte pure, c'est les faux documents. Donc, si vous développez un outil qui en mesure de nous dire si cette fiche de paie, cette facture ou n'importe quel autre document est frauduleux, alors on l'achètera. Et donc, comme tout bon entrepreneur, au début, on écoute. Puis on présentait les deux solutions en parallèle, la double mobilisation et l'antifraude, et on voyait que les services antifraude ne regardaient que la détection de faux documents Et donc, en fait, petit à petit, c'est devenu 100% détection de faux documents. Et donc, toute cette période, c'était 2019 à 2021. Je travaillais à côté, je faisais du dev, notamment, et en 2021, on s'est lancé à plein temps sur ce produit-là.

Speaker 2:

Alors, qu'est-ce qui caractérise la fraude documentaire? Ça peut prendre beaucoup de formes différentes. Alors, déjà, ça existe depuis très longtemps. Il y avait déjà des documents du pape au Moyen-Âge qui étaient trafiqués, des documents royaux qui étaient contrefaits. Donc, c'est pas quelque chose qui est nouveau. Donc, c'est pas quelque chose qui est nouveau. Et avant l'émergence de tous les logiciels de retouches, même maintenant de l'IA, il y avait la fameuse fraude au type X ou fraude à l'imprimante.

Speaker 2:

Donc, faire une fausse signature quand on est gamin pour imiter celle de ses parents, c'est assez répandu, c'est vieux comme le monde et ça peut prendre du coup pas mal de formes différentes. Je peux créer un document de toute pièce, je peux prendre un document existant et le trafiquer, que ce soit le mien ou celui de quelqu'un d'autre, et je peux aussi prendre le document de quelqu'un d'autre. Donc là, c'est sur la partie usurpation d'identité. Et on voit maintenant, on va dire un troisième prime qui est je peux générer avec de l'IA un document from scratch.

Speaker 2:

Donc voilà des formes assez variées Et, en fait, ça peut être fait sur n'importe quel type de document, que ce soit des documents non sécurisés, faciles à trafiquer, comme des factures ou un cabis, mais ça peut aussi être fait sur des documents extrêmement sécurisés, avec des QR codes, avec des clés de sécurité, comme les passeports. Donc, aucun document n'est épargné, ça peut être fait dans n'importe quelle langue. Donc, c'est toute la difficulté, en fait, c'est construire une solution qui est applicable dans toutes les langues, dans tous les types de documents et sachant que la fraude documentaire peut prendre plusieurs formes. Donc, créer toute pièce, trafiquer, générer par ailleurs.

Speaker 1:

Alors, vous avez réalisé une étude sur le sujet. Est-ce que tu peux nous parler de la méthodologie que vous avez utilisée et les résultats marquants de cette étude?

Speaker 2:

Très difficile d'obtenir des chiffres sur la fraude. Quand nous, on va voir les services antifraude, par définition, ils ne savent pas quand est-ce qu'ils sont fraudés Et même quand ils le savent, ils ont du mal à estimer les montants. Et donc, c'est compliqué, et à la fin, s'ils arrivent à faire un gros travail, à sortir un rapport, ce rapport est souvent confidentiel, il ne va pas être envoyé sur la place, parce qu'on ne va pas aller inciter des gens à frauder. Puis, c'est des sujets dont on n'est pas forcément fier, ce qui fait qu'il va être très compliqué d'avoir des chiffres. Donc, on s'est dit la meilleure solution, c'est d'aller demander aux gens directement, donc, les règles, il fallait que ça soit représentatif de la population. Donc, on est allé voir 3500 personnes en France Et depuis, on a fait un nouveau sondage cette année en Belgique, identique 3500 personnes en France, de 16 à 90 ans, sondage anonyme et aucune mention de Finobox.

Speaker 2:

C'est le cabinet S&VT qui est allé voir ces gens-là. Alors, à poser des questions très simples. Première question le sondage est en 2024. Est-ce que vous avez fraudé en utilisant un faux document en 2023? Donc, ça veut dire est-ce que avez eu fraudé au moins une fois? 10,8% des sondés affirment que oui, minimum une fois, ce qui est énorme. On peut aussi se dire que certains n'ont pas osé avouer. Donc ça, c'est problématique. Après, on a séparé par secteur d'activité. Ce qui ressort le plus, c'est l'assurance, le secteur financier et l'immobilier. L'assurance est le plus fréquent et les montants moyens, c'est environ 500 euros. Le secteur financier, l'immobilier, c'est le deuxième et les montants sont assez faibles parce qu'au final, il ya quand même pas mal de gens, par la grande majorité de gens qui font un fonds en immobilier vont quand même payer leur loyer. Donc, ça va surtout être sur les logements sociaux, où là, c'est problématique parce que tu voles le contribuable, mais bon, quand tu fais une fausse fiche de paye mais que derrière, tu payes ton loyer, l'impact, il est nul. Et le troisième en proportion, c'était le secteur financier, où là, par contre, les montants moyens de fraude sont très élevés et c'est plusieurs milliers d'euros.

Speaker 2:

Donc, ça, c'est première question. Deuxième question est-ce que vous avez utilisé un faux document. Et donc 57% d'entre eux affirment avoir utilisé un faux document pour effectuer leur fraude. Donc, ça, nous, c'est notre périmètre, notre terrain de jeu. Et le troisième niveau, c'est la plus importante est-ce que votre fraude a abouti? Est-ce que vous avez été détecté? Et là, le chiffre, c'est 73% des fraudes ont abouti. Donc, il y a quand même 26% qui ont été détectés et stoppés. Et tout le reste, c'est là dessus qu'on intervient. Et donc, ce sondage était assez intéressant pour nous. On l'a partagé, on a fait un livre blanc de conférence pas mal de choses et on a voulu comparer dans d'autres pays, parce qu'on travaille dans plusieurs pays de l'Union Européenne et aux, et donc là, on a commencé à le faire en Belgique, et les chiffres sont assez similaires. Bon, ce n'est pas étonnant, parce que la Belgique et la France sont quand même assez proches culturellement. En Belgique, c'est 9,5% des gens infirmables fraudés. Oui, tout à fait, la majeure partie de notre activité aujourd'hui elle est.

Speaker 2:

France-Belgique. donc, on s'est concentré là-dessus, mais on se développe de plus en plus en Angleterre et aux Etats-Unis. Donc, on va le faire là-bas Et je ne sais pas trop à quoi m'attendre. en fait, je sais que les gens fraudent plus ou moins. Est-ce qu'ils le déclarent plus ou pas? Est-ce que les montants sont plus élevés? C'est dur de dire aujourd'hui. Et comment vous utilisez les résultats de cette étude? Déjà, on considère que l'antifraude est un côté collaboratif. Le but, ce n'est pas de garder ces chiffres pour nous. C'est pour ça que j'en parle avec vous, c'est pour ça que on a envoyé ces informations à nos clients, et même ceux qui ne sont pas nos clients, en assurance, en banque, pour qu'ils puissent les utiliser et comparer un peu avec ce qu'ils ont en interne Et derrière. ça permet aussi d'avoir un objectif. en fait, moi, ce que j'aimerais, c'est qu'on refasse ce même sondage dans quelques années et que le chiffre de 73% ait diminué et que ce soit en partie grâce à nous.

Speaker 1:

Alors, justement, on va peut-être parler de détection. maintenant, quels sont les challenges qui sont liés à ce domaine de la lutte contre la fraude documentaire?

Speaker 2:

La fraude évolue en continu. Donc, je peux te parler un peu des nouvelles tendances qu'on voit. Par définition, on est toujours en retard. C'est un jeu du chat et de la souris, du bouclier et de l'épée. On ne peut que être le bouclier. Les fraudeurs inventent des nouvelles méthodes et nous, on essaye de les contrer. Ce qui veut dire que pour être efficace dans notre métier, il faut être très agile, parce que tu le vois bien dans les actualités et ça bouge très, très vite. Et ça veut aussi dire que les services anti-fraude doivent être très réactifs. On a vu quelques éléments que je peux te partager.

Speaker 2:

La fraude se professionnalise. Tu as une grande masse, c'est des gens, on va dire des fraudes du quotidien, ce qu'on appelle des fraudes opportunistes. Je pense pouvoir capter un peu plus d'argent auprès de mon assurance sans me faire rattraper. Alors je remonte la facture. Je veux optimiser mon prêt bancaire. Du coup, je trafique certaines informations. Ou je veux avoir accès à un logement social, parce que sinon je l'aurai pas. Alors je modifie quelques informations. Ça, c'est opportuniste. Je vais pas forcément le refaire tous les mois, c'était juste pour une occasion précise. C'est la grosse majorité, c'est du volume et ce qu'on voit émerger, ça vient de deux choses un peu du monde cyber et deux du monde anglo saxon.

Speaker 2:

Donc, c'est la professionnalisation. Je deviens fraudeur professionnel et au lieu d'aller gagner de l'argent en fraudant, je vais gagner de l'argent en vendant des outils ou des services. Donc, tu vois sur Telegram, Snapchat, WhatsApp, Google ou le Dark Web des kits de fraude pour ouvrir un compte bancaire chez telle banque avec un service après-vente Je de fraude pour ouvrir un compte bancaire chez telle banque avec un service après vente des. Je vous mets à disposition des outils qui vous permettent de faire les faux. Et tout ça est en fait porté grâce à des du coup les fraudeurs professionnels et qui partagent leurs informations grâce aux réseaux sociaux. C'est le premier point. C'est les réseaux sociaux permettent de créer des communautés. Derrière les gens peuvent faire un service à prévention, ce qui établit une confiance entre un malfrat sur Internet et des fraudeurs un peu opportunistes mais qui veulent être sûrs que la fraude soit bien exécutée.

Speaker 2:

Un deuxième point, c'est qu'en plus des réseaux, c'est des nouveaux moteurs. C'est des nouveaux moteurs Et donc ce qu'on voit le plus classiquement aujourd'hui, ce qui doit représenter 80% des fraudes, c'est je prends un document, je le photoshop, je le modifie sur PDF Modificator. C'est indétectable à l'œil nu si je prends plus de 5 minutes et ça peut être fait par un collégien, que ce soit très bien fait. Ça, c'est la grosse masse. Et on voit émerger du coup des nouvelles technos, Un ce qu'on appelle des templates farm.

Speaker 2:

Donc, j'ai un document vierge ça peut être une carte vitale, une ordonnance, une fiche de paie, n'importe quoi. J'ai un template vierge et j'ai juste à remplir mes informations sur le document avec un petit formulaire où je les rentre moi-même sur le document. En fait, tu as des databases de données sur Internet disponibles de ça, qui sont assez souvent payantes. La deuxième chose, c'est des moteurs d'IA qui permettent de générer des faux. Ça peut soit être des moteurs qui te permettent de trafiquer un document et que ce soit très bien fait, en reprenant exactement le même fond, les mêmes couleurs, les mêmes polices, Soit, je crée un document de toutes pièces. Ça marche difficilement sur les documents. Aujourd'hui, On a vu sur les réseaux sociaux pas mal de posts comme quoi c'était possible de faire des faux avec de la GNI Sur la partie documentaire. Ça se voit quand même à l'œil nu et c'est pas très bien fait. En revanche, là où ça fonctionne très bien, c'est sur les indemnisations, les claims. Génère-moi une polo blanche immatriculée tatata qui a foncé dans un mur. Là, il commence à avoir des choses très réalistes.

Speaker 2:

Je pense que c'est le premier danger, et j'ai pas de doute que les algos de Gen AI arriveront à générer un faux passeport qui soit très bien fait et indétectable, mais en tout cas, aujourd'hui, ce n'est pas le cas.

Speaker 1:

Donc, le Gen AI est un vrai vecteur de changement des méthodes utilisée par les fraudeurs de perfectionnement, ou ça reste encore balbutiant.

Speaker 2:

Non, c'est encore à la marge. Quand on commence à travailler avec un acteur, ça arrive souvent qu'on reprenne tout son historique ou un historique annuel, on repasse toute sa base documentaire. Ou pour signer un client, on peut aussi lui dire envoyez-nous une semaine de flux, on l'analyse et on vous dit ce qu'il y a sur ce flux. Là, nous, on a des algos de détection, de photoshop, de pdf, de genii. Il y a différentes choses. Ce qu'on voit en majorité, c'est des documents qui sont créés de toutes pièces ou qui sont retouchés, des documents faits par Geniaï. Je pense qu'on en parle beaucoup, mais en proportion, c'est assez faible. Donc, ça, c'est le premier point. Mais le deuxième, c'est que il faut pas. Enfin, ça va être les fraudes du futur.

Speaker 2:

Donc, il faut regarder ça, il faut commencer à préparer, à comprendre comment ces documents sont générés. Et je serais pas étonné que les, les gros solutions de Geniaï, et je ne serais pas étonné que les, les grosses solutions de GenEI mettent des watermarks ou des clés de sécurité, pas forcément en se disant que c'est contre la fraude, mais plus pour des raisons de propriété intellectuelle des images qui sont générées. Je ne serais pas étonné qu'ils en rajoutent petit à petit sur les images. Donc, je pense que si ça arrive, on pourra se servir de ça assez facilement, et si ça arrive pas, il faudra la faire des algorithmes très complexes sur de l'analyse de pixels, l'analyse de couleurs, de la liste de structures d'image. Donc voilà, on voilà, on ne sait pas encore de quel côté ça va tendre Et, encore une fois, c'est une proportion des fraudes qui est encore très faible.

Speaker 1:

Et vous travaillez sur quel type de documents?

Speaker 2:

Tous les documents, c'est-à-dire que on a construit dès le départ une solution applicable dans toutes les langues sur tous les types de documents. Donc, on traite des justificatifs de domicile au Népal, des factures aux Etats-Unis, au Mexique. C'est vraiment très varié En termes de volume. Le document qu'on traite le plus, c'est les factures, puis ça va être tout ce qui est fiches de paye, déclarations de revenus, puis tout ce qui est documents d'identité. Donc, il y a l'identité passeport, mais j'inclus aussi titre de séjour, permis de conduire. Donc ça, c'est les documents que nous on traite le plus. Et, en termes de langue, je pense que 70% des documents qu'on traite sont en français Et le reste, c'est auquel point du monde on traite le document en indien, sur des alphabets qu'on ne connaît pas. Mais on était obligés de construire une solution dès le départ applicable dans toutes les langues.

Speaker 2:

Parce que quand tu discutes avec un acteur comme une grande banque française, ils ont des activités dans beaucoup de pays et même s'ils sont qu'en France, ils doivent traiter des documents de personnes qui viennent de différents pays, qui veulent ouvrir un compte en banque ici, avec des jusqu'à-t-il de domicile différents, etc. C'est compliqué d'aller vendre une solution qui est applicable sur 50% du périmètre. Les gens veulent une solution globale. Dès le début, on s'est rendu applicable à tous les documents. Si j'exagère un peu mon propos, tu pourrais même m'envoyer ta photo Instagram de tes vacances cet été en Bretagne Et si tu as rajouté une Rolex à ton poignet, moi je peux dire OK, johan a rajouté une Rolex ici et je peux zoner l'élément qui a été retouché, et donc c'est en ça que c'est applicable à tous les documents.

Speaker 1:

D'accord, Y compris sur les documents d'identité. je pensais que vous étiez vraiment focus sur tous les autres documents qui ne sont pas des documents d'identité. Oui en fait les documents d'identité.

Speaker 2:

Ce n'est pas notre cœur de métier et donc, on fait tous les algorithmes nous-mêmes. Ils nous appartiennent tous et ils tournent sur nos serveurs, pour des raisons de RGPD notamment, sauf la partie identitaire où là, on fait tourner un algorithme qui n'est pas le nôtre, parce que c'est un métier à part et que c'est trop compliqué pour nous. C'est pas notre métier de suivre le nouveau passeport en argentine. Donc, ça, ça, on ne fait pas. En revanche, on applique des algorithmes finovax qui sont applicables à tous les documents sur ces documents d'identité. Là donc, on apporte une surcouche, notamment dans tout ce qui est retouche des documents. Mais sur la partie identitaire, si quelqu'un, si une banque veut s'équiper avec du vérification vidéo proof of liveness et d'autres vérifications spécifiques sur l'identité, nous on saura pas faire, d'accord, on n'est pas les aidants. Mais on a pas mal de clients qui m'ont dit bah non, on veut quand même 100% des documents qui soient analysés Et donc on a dû intégrer une solution externe.

Speaker 1:

On a une bonne complémentarité parce qu'avec la solution AIDIVERSE, nous réalisons des vérifications d'identité en se basant sur le document et en réalisant une preuve de vie. Est-ce que tu as une anecdote marquante à partager? Un de nos premiers investisseurs.

Speaker 2:

C'est un des cadres dirigeants d'une grosse fintech qui a subi une fraude documentaire pour un montant de plusieurs millions d'euros. Quand il a vu ce qu'on faisait et la fraude qu'il avait subie récemment, qui a mis en faillite sa société, alors il a investi chez nous et après on a travaillé ensemble. Donc, c'est une anecdote plutôt originale.

Speaker 1:

En fait, c'est l'expérience qui a parlé.

Speaker 2:

Ça nous a bien motivé au départ en disant si j'avais eu votre outil et qu'on l'avait passé sur les documents qu'on a reçus, la boîte n'aurait pas fait faillite. Et donc j'investis X euros dans votre société au tout début. Donc ça nous a donné une trajectoire.

Speaker 2:

Très bien, est-ce que tu voudrais apporter le mot de la fin, ma recommandation, c'est que la frotte est complexe, elle a de multiples formes et visages et donc il faut utiliser des solutions complémentaires. Aucune solution comme Finobox ou comme une autre ne peut résoudre 100% de vos sujets de fraude. Et ce qu'on recommande, c'est d'utiliser de l'humain, des formations, du bon sens, des technos très complexes, du deep tech, de l'IA, parce que ça permet de traiter des données très complexes de façon très rapide. Et là, moi, je parle spécifiquement de documents, parce que c'est quelque chose que je connais bien. Mais il y a aussi d'autres algorithmes, comme de l'analyse du comportement, de l'analyse de l'usine, qui peuvent aussi fonctionner et donc utiliser un maximum de solutions complémentaires pour limiter votre fraude. Et donc, c'est pour ça que nous, on aime bien travailler avec des partenaires comme LexisNexis pour, justement, pouvoir apporter un certain nombre de briques. Et je l'imagine un peu l'antifraude comme une raquette de tennis il faut un maillage et mettre un maximum de cordage pour que ça fonctionne bien. Pas de trou dans la raquette.

Speaker 1:

C'est ça? Eh bien, marc, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. Je rappelle à nos auditeurs qui sont passionnés par les sujets de lutte contre la fraude que tu réalises un podcast qui s'appelle Chasseurs de fraude, que je recommande vivement, qui est très intéressant. Merci d'avoir accepté cette invitation, chers auditeurs. Nous espérons que cet épisode vous aura intéressé et on se donne rendez-vous très vite pour un nouvel épisode. Au revoir.

Speaker 2:

Au revoir, merci.