Ceci n'est pas du coaching

Épisode #4 - Planification & reconnaissance de ses limites

November 01, 2023 François Deschamps Season 1 Episode 4
Épisode #4 - Planification & reconnaissance de ses limites
Ceci n'est pas du coaching
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Ceci n'est pas du coaching
Épisode #4 - Planification & reconnaissance de ses limites
Nov 01, 2023 Season 1 Episode 4
François Deschamps

Bienvenue dans l'épisode #4 de "Ceci n'est pas du coaching," où l'animateur François Deschamps vous invite à une discussion passionnante, abordant des sujets tel que: le fait de se poser des limites, la planification et pleins d'autres sujets pertinents!

Cette semaine, nous recevons Kathy Létourneau, enseignante, mère de famille et entrepreneure!

C'est en 2009 que Kathy Létourneau et Mathieu Gourdes-Vachon ont donné vie à leur rêve de verger à Saint-Pierre-de-Broughton, Verger Passion Fruitée. Leur vision ? Associer la culture des fruits à la production de miel, créant ainsi un lieu magique où la nature et l'agriculture se rejoignent.

Le début de l'aventure a été la plantation de pommiers, mais leur ambition ne s'est pas arrêtée là. Ils ont également installé des ruches sur leurs terres pour permettre aux abeilles de polliniser les arbres fruitiers. Et devinez quoi ? Cela s'est avéré être une idée brillante !

 Depuis ces débuts, le verger s'est agrandi pour accueillir une variété de délicieux fruits, y compris des pruniers, des poiriers et des cerisiers. Les arbres fruitiers ont prospéré grâce à l'aide précieuse des abeilles, et le résultat est tout simplement exquis.

Kathy Létourneau, enseignante et mère de famille, partage sa passion pour ce coin de paradis : "Quand je me retrouve dans le verger avec des pommes, je me sens bien. Ça me permet de me reposer."

Pour nous suivre sur nos autres plateformes :

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Pour suivre notre invité :

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Pour suivre le podcast et votre animateur François Deschamps :

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► Youtube :https://www.youtube.com/@francoisdeschamps996
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🎬 Production : GB Studio - https://www.gbstudio.ca/

📣 Marketing : Bronko Marketing Inc. - https://brkm.ca/

Show Notes Transcript

Bienvenue dans l'épisode #4 de "Ceci n'est pas du coaching," où l'animateur François Deschamps vous invite à une discussion passionnante, abordant des sujets tel que: le fait de se poser des limites, la planification et pleins d'autres sujets pertinents!

Cette semaine, nous recevons Kathy Létourneau, enseignante, mère de famille et entrepreneure!

C'est en 2009 que Kathy Létourneau et Mathieu Gourdes-Vachon ont donné vie à leur rêve de verger à Saint-Pierre-de-Broughton, Verger Passion Fruitée. Leur vision ? Associer la culture des fruits à la production de miel, créant ainsi un lieu magique où la nature et l'agriculture se rejoignent.

Le début de l'aventure a été la plantation de pommiers, mais leur ambition ne s'est pas arrêtée là. Ils ont également installé des ruches sur leurs terres pour permettre aux abeilles de polliniser les arbres fruitiers. Et devinez quoi ? Cela s'est avéré être une idée brillante !

 Depuis ces débuts, le verger s'est agrandi pour accueillir une variété de délicieux fruits, y compris des pruniers, des poiriers et des cerisiers. Les arbres fruitiers ont prospéré grâce à l'aide précieuse des abeilles, et le résultat est tout simplement exquis.

Kathy Létourneau, enseignante et mère de famille, partage sa passion pour ce coin de paradis : "Quand je me retrouve dans le verger avec des pommes, je me sens bien. Ça me permet de me reposer."

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Bienvenue dans le podcast captivant. Ceci n'est pas du coaching. Ici votre animateur François Deschamps. On explore ensemble la liaison fascinante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Avec une approche unique et éclairée, ce podcast vous amène dans un voyage passionnant à la découverte de votre voie unique en affaires. Bonjour tout le monde. Ici François Deschamps. J'ai le plaisir de vous accueillir dans mon podcast qui s'intitule « Ceci n'est pas du coaching.» Ce n'est pas du coaching et en même temps, j'utilise plusieurs éléments de la science cognitive, de la neuroscience pour accompagner et pour vous partager les bienfaits de la neuroscience cognitive pour vous donner un coup de main au niveau de votre développement personnel et professionnel. C'est un podcast qui s'adresse comme de raison aux gestionnaires, aux entrepreneurs et à toute personne qui a l'objectif de s'améliorer, de se développer, d'atteindre des nouveaux seuils au niveau de l'efficacité professionnelle, développement de talents et de compétences. En parlant de compétences, sur chacun de mes podcasts, on identifie deux compétences de la personne invitée qu'on met en relief. Donc, sans plus tarder, je vais vous présenter mon invité pour ce troisième podcast d'une grande série, je l'espère, qui va vous intéresser, vous passionner, tout comme mes invités et moi-même. La personne que nous avons le plaisir d'accueillir aujourd'hui, c'est Kathy Létourneau. Kathy Létourneau de Verger passions fruitées. Kathy, aussi, c'est Kathy qui est maman, Kathy qui est enseignante, Kathy qui est la conjointe d'un agronome. C'est bien ça, Kathy? C'est ça. Kathy, bien le bonjour et bienvenue dans mon podcast. Salut François merci de l'invitation. Merci à toi d'avoir accepté puis d'être présente avec nous aujourd'hui. Question d'ouverture, on va avoir comme c'est l'habitude à l'intérieur du podcast, quatre volets dans la prochaine heure. Un volet où on va poser des questions à Kathy, puis la connaître davantage, poser des questions à Kathy sur son entreprise, savoir davantage ce que tu fais et également deux compétences que tu as identifiées qui sont des compétences qui sont très fortes et qui contribuent vraiment à faire de toi la personne que tu es dans ton business. On a une compétence qui est la planification et on a une deuxième compétence qui est de se poser des limites, savoir se poser des limites. C'est très bon. Ça fait des bons sujets, ça, Cathy? Oui, ça me décrit bien. Très bien. C'est bon. D'entrée de jeu, Kathy Létourneau je vais dire ce que je connais de toi, puis sûrement que je connais pas tout, mais Kathy, qui est de profession enseignante, donc t'enseignes à l'élémentaire, des classes de cinq et de six, je crois? Oui, des fois, j'ai cinq-six, des fois, j'ai six. Donc, ça alterne d'une année à l'autre. Donc, enseignante, maman de quatre beaux enfants, qui ont entre... Quel âge et quel âge? Le plus jeune a 6 ans et le plus vieux bientôt 14. Waouh! Donc, enseignante, maman à temps complet, en affaires également, puisque tu as un verger. Et qu'est- ce qui se passe dans ce verger-là? Beaucoup de travail. On va en parler tantôt quand on va parler du verger et de l'entreprise. Il n'y a pas seulement que des pommes. Il y a beaucoup plus que des pommes. Il y a toute une expérience client que tu as su construire avec ton conjoint Mathieu à l'intérieur du verger. Dans un premier temps, parle-nous de toi. Kathy Létourneau? J'ai donné un portrait très, très, très sommaire, mais tu demeures où? Tu viens d'où? Et qu'est-ce qui t'a amené à t'être à développer ce talent-là d'entrepreneur? J'ai 43 ans. Je vais commencer comme ça. J'ai 43 ans, je demeure à Saint-Pierre-de-Broughton je suis native d'East-Broughton. Je suis avec mon conjoint, ça va faire quasiment 30 ans. On a acheté la maison ici en 2008. On a planté nos pommiers tout petits, je dirais, avec des greffes. C'est ici que les enfants ont déroulé de ça. Pourquoi je suis venue à St-Pierre-de-Broughton? Parce que quand tu es enseignante, il faut éviter de changer de commissaire scolaire souvent. Moi, j'avais travaillé à la commission scolaire des Appalaches, c'est ça. J'ai été me chercher à un endroit proche de la commission scolaire. Mon conjoint, Mathieu, il travaillait... Lui, il est agronome, il travaillait dans le coin de Sainte-Marie. On essaye de se centrer. Pour nos travaux. Pour le bénéfice des gens qui nous écoutent, Saint-Pierre-de-Broughton, pis East Broughton, on se situe à quel endroit au Québec? C'est dans la Beauce. C'est une part de la Beauce. Je suis une beauceronne Oui, c'est bon. Les villes les plus proches qu'on peut se donner en référence pour aller chez vous, c'est? Je suis à 30 minutes de Thetford Mines, 30 minutes de St-Marie. Donc, c'est bon. Donc, mi-chemin entre St- Marie et Thetford Mines. Une heure de Québec, mettons. C'est bon. Dis-moi, le domaine de l'enseignement, on va toucher à celui-là parce que tu viens d'en parler. Le domaine de l'enseignement, qu'est- ce qui t'a attirée dans l'enseignement? Depuis que je suis toute jeune, François, que je veux être enseignante, ce que j'aime, c'est... J'aime montrer des choses aux élèves, j'aime à la fin de l'année scolaire, voir à quel point ils ont évolué. J'aime creuser quand il y a des élèves qui sont en difficulté, de savoir comment les aider. J'aime quand je suis dans ma classe avec mes élèves. Ça, j'aime. Ok. Ça, c'est un besoin vital, viscéral chez toi, d'aider les gens, d'enseigner, de communiquer, d'accompagner. Oui, ça fait partie de moi. Oui, longtemps, je me suis demandée où est-ce que je m'en allais avec ça, enseignante et entrepreneur. Je me suis rendue compte que j'ai besoin des deux, que c'est une partie... J'aime être leader dans ma classe. J'aime les élèves plus vieux. J'aime leur donner des responsabilités. J'aime déléguer mes certaines tâches. Que je suis bien avec les plus vieux. Ok, c'est bon. Tu soulèves un très bon point, domaine d'enseignante, c'est peut-être une vision erronée que j'ai, mais disons que je vais faire une caricature, on a Kathy Létourneau, qui est une fonctionnaire au sein du grand appareil gouvernemental dans le domaine de l'éducation. On a quelqu'un qui est salarié, qui a des patrons, qui a des superviseurs, qui a des règles, qui a des mesures, qui a une sécurité d'emploi, une stabilité d'emploi, parce qu'on parle souvent de cet élément-là. Tu comprendras, c'est une caricature. Je suis là- dedans, c'est quoi la bulle qui t'a passé au cerveau de te lancer dans l'entrepreneuriat? Parce que c'est un milieu, il me semble, que ça ne connecte pas ensemble la stabilité, la sécurité de l'emploi et l'entrepreneuriat. Qu'est-ce qui t'a amenée là-dedans? J'ai tout fait à un moment donné enseignante dans cette structure-là que tu nommes. J'ai tout fait là-dedans. Quand je me retrouve dans le verger avec des pommes, je me sens bien. Ça me permet de me reposer de l'autre côté qui m'étouffait, côté fonctionnaire. Mais d'un autre côté, le fait que je sois salariée, ça me donnait une sécurité parce qu'on va sûrement en parler, François, mais il y a eu des années plus difficiles avec le verger. C'est là que je me suis rendue compte que le fait d'être salariée ça m'enlevait de la pression en tant qu'entrepreneure aussi, parce que des fois, l'argent ne rentre pas tout le temps à l'entrepreneur. Oui, c'est justement le parallèle que je faisais avec toi. Tu as un milieu qui est structuré, qui est plus cartésien. Je n'aime pas le mot routine, mais qui est répétitif jour après jour. Bien que les matières sont différentes, les enfants sont différents, il reste que l'enveloppe que tu apportes au niveau de la formation aux jeunes à l'école, ça reste dans les mêmes eaux. Mais là, tu arrives dans un modèle d'entrepreneur, puis là, tu viens de soulever un point que ce n'est pas un fil continu entrepreneur. Il y a des hauts, il y a des bas, il y a des surprises, agréables et moins agréables. Et comme on est dans la production de fruits, de légumes, OK? Là, on est à l'extérieur, puis on est souvent lié à la météo sur laquelle on n'a pas de contrôle-là. Oui c'est ça. Comment tu vis avec cet élément-là comme entrepreneur, d'être dépendante de la météo, du climat? Ça m'amène beaucoup de stress je te dirais, même énormément de stress. Il faut que je pratique mon lâcher prise parce que la météo n'est pas toujours en notre faveur. Quand il pleut, il n'y a pas d'auto-cueillette, il n'y a pas de jambes, mais toi, en tant qu'entrepreneure, il faut que tu ailles les sous qui rentrent pareil. Oui, donc il y a toute la production, il y a la météo qui vient influencer les résultats de la production. En même temps, comme entrepreneur, parce qu' à l'école, bien entendu, tu as des étudiants, des étudiantes, tu joues et tu assumes ton rôle d'enseignante, mais là, t'es aussi dans ton business. Donc, entrepreneur, gérer une entreprise, c'est une chose. Gérer des employés, puis l'employabilité dans un contexte où on entend dire partout« pénurie, pénurie, pénurie de main-d'œuvre ». Moi, je suis plus dans l'optique qu'il y a une rareté de main-d'œuvre, mais on s'entend pour dire que la main-d'œuvre n'est pas nécessairement disponible de façon très large. Comment tu vis la gestion du personnel à l'intérieur de ton rôle d'entrepreneur? Au début, François, notre verger, il y a huit ans, ça fait huit ans qu'on est ouvert à l'auto-cueillette. Au début, ce n'était pas tant difficile parce que tu commences tout petit, puis tu n'en as pas beaucoup de gens qui travaillent pour toi. Et là, plus ça va, plus j'en ai. Je dirais qu'il faut que je m'adapte parce que moi, j'ai besoin de gens qui sont capables de se débrouiller parce que le temps des pommes, c'est le temps de la rentrée scolaire. Il faut que ça se gère, il faut que ça soit autonome. Durant que je suis à l'école, il faut que mon verger fonctionne pareil, que ça aille bien. C'est plus ça que je trouve difficile parce qu'il faut que je choisisse bien mes employés. C'est ça que je veux dire. Il faut que je choisis des employés qui sont autonomes, des employés qui sont aussi passionnés que moi, qui vont bien s'occuper de ma structure quand je ne suis pas toujours là. Ce n'est pas toujours facile. D'un autre côté, je peux pas donner 100 $ à ceux qui viennent travailler non plus. Il faut vraiment que j'aille des gens passionnés, des gens qui aiment travailler en nature, dans la nature. Il faut que je choisisse. Comment tu as de la difficulté à recruter? Est-ce que c'est difficile de trouver ces bonnes personnes-là qui correspondent aux profils que tu viens de décrire ou encore, il y a quand même de la disponibilité de main- d'œuvre, puis des personnes qui sont, tout comme toi, passionnées par l'agriculture, puis passionnées par ce que tu fais aussi. Comment tu réussis à attirer ces personnes-là à l'intérieur de ton entreprise, puis à les trouver aussi? Ma mère m'aide beaucoup. J'ai ma mère qui vient m'aider pour différentes tâche dans le verger, j'ai dit ça a été beaucoup la famille au début, mais la famille, ce n'est pas toujours l'idéal non plus quand tu es entrepreneur, c'est toi leur boss, ce que je veux dire. Écoute, comment je procède? Là, plus ça va, plus j'ai besoin d'employés. C'est depuis les deux ou trois dernières années. Je leur pose des questions. François, j'essaie de voir leurs profils. Des fois, je les essaie, puis quand ça ne fonctionne pas, ça ne veut pas dire que je renouvelle avec eux autres. Cette année, pour la saison 2023, je vais avoir une cuisinière de plus que j'essaie. On va voir ce que ça va donner. J'ai deux ou trois personnes différentes de plus que je vais avoir cette année. Je fais beaucoup d'annonces sur Facebook, je te dirais. C'est plus du bouche- à-oreille. C'est comme ça que... C'est saisonnier, François. C'est à peu près huit semaines mon temps des pommes. C'est sûr que j'ai des jeunes... L'avantage que je sois enseignante, en cinquième ou sixième année. Quand j'ai mes élèves dans ma classe, je les observe pas mal. Ça me donne un bassin d'élèves que je peux prendre dans les années d'après. Tu comprends, il y a des élèves que je vois qui sont autonomes, qui sont matures. C'est sûr que ça, ça aide aussi. Il faut prendre des jeunes. Donc, tu commences à faire du recrutement à l'école. C'est ça la stratégie? Oui. C'est vrai, il y a des élèves que je regarde toujours. Il y en a des élèves, je sais que ça va fitter, puis il y en a que je sais que, ça aide, je dirais, de prendre des jeunes. C'est sûr que les autres, ils veulent plaire à leurs anciennes profs ou leurs profs, mais j'aime beaucoup engager les gens retraités, François ceux qui viennent travailler par passion, qui ont fait déjà leur carrière, puis qu'ils sont flexibles. Ces gens-là, c'est des bons travailleurs, moins stressés. Ça m'aide à me relaxer, ces gens-là, les gens retraités. Ok. J'ai l'impression que tu es en train de me lancer un message. C'est bon. Mais je trouve ça intéressant, Kathy. Je trouve ça très intéressant le point que tu soulèves parce que tu vois, de plus en plus, de plus en plus, il y a une main d'œuvre disponible de gens de 55, 60 ans et plus, qui sont soit des retraités ou des semi-retraités, qui veulent demeurer actifs, mais pas nécessairement se retrouver dans un contexte de travail à temps complet. Donc, d'avoir un travail qui est segmenté et qui permet de faire autre chose sans avoir l'obligation d'être présent du lundi au vendredi sur des heures fixes. Donc, tu utilises très bien, de par la position de ton entreprise, cette possibilité-là d'aller chercher des personnes avec de la maturité puis de l'expérience. Oui, c'est ça. Je les aime eux autres, ces gens-là. C'est des gens qui ont fait leur carrière, François. Ils ne doivent plus rien à personne. Quand ils viennent, eux autres sont de bonne humeur. Moi, j'ai besoin des gens de bonne humeur qui m'entourent. Mon verger s'appelle Verger passion fruité. Ce n'est pas pour rien. On est passionnés de faire ça. Il y en a plein de vergers ailleurs. Quand les gens viennent, mes clients viennent dans mon verger, c'est important que le service soit bon, mais moi, je ne peux pas tout offrir dans le verger, que ça soit bon du début jusqu'à la fin. Les gens, il faut que ça soit souriant, il faut que ça leur tente de travailler. Comme je te dis, je n'ai pas un an moi de travail dans le verger. C'est huit semaines plus les à- côtés quand mes cuisinières viennent. C'est moins demandant qu'une autre entreprise qui a besoin d'avoir des employés toute l'année. Et le fait de travailler avec des personnes qui ont plus d'expérience, retraitées ou semi-retraitées, quels bénéfices tu en retires, toi, à l'intérieur du verger? Parce qu'au-delà de la job qu'ils accomplissent, est-ce qu'il y a d'autres éléments, par exemple, que tu es en mesure d'aller puiser sur ces personnes- là en termes d'expérience? Et comment ça te sert dans ton business? Qu'est-ce que je retire de ces gens-là? Pourquoi je les aime, ces clients-là? Ils arrivent toujours de bonne humeur, première des affaires, puis ils arrivent relax. Ça, ça me relaxe. C'est des gens honnêtes. C'est des gens... Ils veulent pas faire le job, ils te le disent. Tu sais qu'est-ce qu'ils veulent, qu'est-ce qu'ils veulent pas. Moi, les personnes que j'engage, c'est des personnes prêtes à tout faire. Ça, j'aime ça. Des personnes prêtes à tout faire. On est flexible. Autant cuisiner, aller chercher des affaires. Elles sont encore capables de bouger et de faire des affaires. Elles ne sont pas handicapés de leur corps. Ils ont pas des petits bobos nécessairement partout. C'est des bons travailleurs. Sérieux, c'est des bons travailleurs. Ils sont disponibles. Moi, j'ai besoin que tu sois disponible, quand c'est le temps, puis j'ai une commande de pommes, puis il faut qu'on ramasse des pommes, c'est là. C'est pas... sont disponibles. Il faut que ce soit disponible quand les journées, j'ai besoin. Selon la météo, aujourd'hui, moi, ça ne sera pas aujourd'hui, ça va être demain.« OK, c'est correct. On va rentrer quand tu vas nous le dire...» C'est ça que j'aime. Pas « Ah ben là, je veux pas. Je comprends. Des gens qui ont de la joie de vivre, qui sont intéressés, qui sont engagés, qui sont disponibles, flexibles, puis en même temps, qui contribuent à différentes tâches, parce que tu n'es pas uniquement au niveau de la production que tu fais. Tu ne peux pas penser du matin au soir, faire toujours la même chose à répétition parce que les tâches sont multiples et très diverses. C'est bon. Oui, c'est ça. Dis-moi, Cathy, j'ai plein de questions pour toi. C'est pour le bénéfice des auditeurs parce que tu es en train de rendre service à plein de gens, puis de donner l'idée de penser d'aller recruter dans les personnes un peu plus âgées pour les raisons que tu viens de mentionner. C'est très intéressant. Je disais tantôt, enseignante à temps plein, maman à temps plein, je comprends entre 6 et 14-15 ans. Un conjoint qui est agronome et qui n'est pas souvent à la maison compte tenu de sa profession. Tu t'occupes des enfants à l'école, des enfants à la maison, de la maison, de la maisonnée, de toutes les tâches connexes qui sont à coller et en plus, tu as le verger. Comment tu fais? Ça, c'est la question. Et ce que je m'en fais demander souvent? Tu dors-tu des fois? Comment je fais? Tantôt, tu as parlé des compétences. Je pense que la planification, ça fait partie de moi. Je suis une fille hyper planifiée, François. Le fait que ça fait plusieurs années que je suis dans la même classe, dans la même école, dans le même degré d'élèves, de sécurisant, je connais ma matière, je connais où que je m'en vais. Au niveau de la planif, ça, je m'en tire bien. Au niveau des enfants, je suis planifiée. C'est sûr que j'ai l'été François en été enseignante, j'ai l'été pour avancer des travaux de verger, mais j'avance le plus possible pour que quand l'entrée scolaire arrive, tout soit prêt pour le verger. Pour les enfants, pour les enfants, je suis planifiée. Mon calendrier est rempli. Il y a des fois que je ne te cacherai pas que ce n'est pas toujours facile. Des fois, quand on se pose la question, où qu'on s'en va avec ça, des fois, je suis très fatiguée, puis des fois, ça remonte. C'est comme la météo. C'est ça c'est comme la météo. C'est comme la météo. Je me rends compte que plus ça va dans mon avenir, plus je me rends compte, François, que j'ai besoin des deux pour me compléter, moi. Souvent, on me demandait « Mais pourquoi tu fais les deux? Tu n'es pas juste enseignante ou juste avec ton verger?»« Quoi, tu fais les deux?»« Tu vois, j'ai fini mon année scolaire fatiguée, toute prof finit une année scolaire fatiguée. Puis, dès que je suis arrivée dans le verger, puis que je me suis mis à travailler dans mes plants de citrouilles. J'ai tout été me réénergiser. Ça me fait du bien que d'autres personnes pourraient dire« Mais tu travailles tout l'été.» Ce n'est pas du travail pour moi. Ça me repose. Quand on arrive l'automne, oui, toutes les profs ont un rush en septembre, mais quand j'arrive dans le verger, puis que je vois mes pommes dans les arbres, c'est moi qui a produit ça, c'est mon verger. Quand tu es entrepreneur, c'est le fun de savoir que c'est grâce à toi que ton entreprise fonctionne, que les gens viennent ramasser des pommes, sont heureux. C'est grâce à toi. Tu as ça à l'école, oui, mais tu as la structure qui va avec. Dans le verger, c'est moi. Oui, mais justement, c'est ton business, c'est votre business, c'est là où tu fais une différence. Tantôt, tu parlais de personnes qui arrivent, qui sont joyeuses. Tu parlais des employés qui sont contents de rentrer et de contribuer, donc qui dégagent une joie de vivre. Mais ce que tu étais en train de me dire, c'est que les personnes qui viennent l'automne dans le verger, là, tu génères de la bonne humeur. Oui, ça, j'aime ça. De la bonne humeur. J'aime ça quand les clients arrivent, c'est leur activité familiale. Ils ont choisi mon verger pour venir, j'ai des bons commentaires, puis que des gens sont souriants. Ça, ça me procure de la joie. Je reviens encore sur la fameuse question de tantôt. Comment tu fais? Quand est-ce que tu écoutes Netflix chez vous? Je l'écoute des fois. Où tu trouves le temps pour toi là-dedans. Parce qu'on parle souvent d'équilibre. On va aborder le sujet de se poser des limites tantôt, mais on parle d'équilibre. D'avoir un équilibre, si je suis tout le temps au travail ou si je suis tout le temps à X, Y ou Z, ça prend un certain équilibre, un certain temps pour soi-même. Je sais que tu es une personne qui est en forme, qui prend soin de son physique, de son mental, mais comment tu fais pour dégager du temps, en plus, pour toi, à l'intérieur de tout cet agenda-là, planifié, comme de raison, mais comment tu fais? Tu vois, je le faisais pas avant. J'ai tombé à un moment donné, j'étais trop épuisée. Ça s'apprend ça, François parce qu'être entrepreneur, on n'a jamais le temps. On n'a jamais le temps. Ok, c'est sûr. Si tu ne trouves pas le temps, tu ne l'auras pas. Il n'arrive pas par magie. C'est important qu'à toutes les jours que je vais prendre ma marche parce que la tête tourne trop. Moi, je suis chanceuse. J'ai un bon sommeil. Dès que je me couche la tête sur l'oreiller, je m'endors jusqu'au lendemain parce qu'il y en a qui ont des problèmes de sommeil. Ça, c'est une autre affaire. Ce côté-là, je suis chanceuse, mais j'ai dû apprendre à prendre le temps de me reposer. Parce que sinon, c'est beaucoup de préoccupation. C'est si tu ne prends pas le temps de te reposer, il y a une sphère quelque part dans ton équilibre qui, de toute façon, ne fonctionnera pas. Soit maman à la maison, je vais être trop fatiguée, je n'aurai pas d'endurance avec les enfants, soit prof que je vais être fatiguée à l'école. Je n'ai pas le choix. Il faut que je prenne le temps. Quand le verger est fini, c'est une période très intense. J'ai besoin, je ressens maintenant le besoin de prendre un break. Prendre un break de maman, prendre un break de pause, prendre un break d'entrepreneur. J'ai besoin d'aller me reposer dans le calme. Ça, je m'écoute maintenant là-dessus. Ça a été dur, ça n'a pas été facile. J'ai commencé par des petites minutes, des 10-15 minutes. Je ne suis pas une fille qui fait de la méditation, je ne suis pas une fille qui fait du yoga. J'ai essayé certains trucs, mais pour mon équilibre mental, j'ai besoin de le faire. J'ai besoin de le faire. Il y en a qui c'est une bonne heure le matin, qui vont utiliser ce temps-là, mais je pense qu'il faut apprendre à prendre du temps pour soi parce que ça va péter sinon. Oui, tout à fait. Puis savoir se prioriser à l'intérieur de tout ce que tous les défis, de tous les échéanciers, de toutes les formes de gestion qu'on peut avoir sur notre table de travail. Tu parles de « pas le choix », je dirais que là- dedans, quand on sait se choisir, on a le choix, parce qu'on a le choix d'aller dans la direction que tu as prise, donc de garder du temps pour toi. Et le fait de ne pas faire ce choix- là, c'est un autre choix. C'est le choix de ne pas se respecter, de ne pas penser à soi, de tomber dans l'épuisement, la fatigue extrême, puis probablement se retrouver dans des situations de burn out, de dépression et autres. Donc, il y a toujours un choix, puis il y a une conséquence à chaque choix. Quand on sait se choisir, on a le choix. Tu as la conséquence d'être une personne qui est en forme, qui est en santé, puis qui maintient l'équilibre, ou encore, tu as le choix de ne pas faire ce choix- là et de frapper un mur à un moment donné tôt ou tard. Ce que je trouve intéressant dans ce que tu dis, tu dis « Écoute, je suis allé petit à petit à petit par petit, petit pas par petit pas.» C'est un autre élément qui est important parce que de vouloir changer du jour au lendemain une recette, des fois, c'est demandant, surtout quand on est endoctriné dans un mode de travail qui est « go, go, go » temps, tout le temps. Très intéressant. Merci, Cathy, pour ces éléments-là. Là, je reviens sur le verger parce que là, il y a des gens qui nous écoutent. Je disais tantôt « pommes, pommes, pommes, pommes, pommes, pommes.» Là, ce n'est pas juste des pommes chez vous. Parle-nous de l'entreprise. Elle existe depuis combien de temps cette entreprise-là? Qu'est-ce que tu as fait? Qu'est-ce que vous avez fait au début? Où vous en êtes rendu aujourd'hui? Parce qu'on est bien au-delà des pommes traditionnelles, de la cueillette de pommes traditionnelles. Parle-nous du verger. Oui, je vais t'en parler avec plaisir, François. Première des choses, mon chum, lui, d'où vient l'idée du verger? Bref, mon chum, lui, sur la terre de ses parents, son père a planté des pommiers dans son jeune temps, à un moment donné, les pommiers ont donné des pommes. C'est mon chum qui s'est occupé de ça. Moi, je fais partie de la rue Pays-de-Ladebin, puis j'ai dit « Les pommes dans les arbres, faire de quoi?» Là, on s'est mis à faire la mise en marché. On a fait grimper la valeur du verger à mes beaux- parents. À un moment donné, nous autres, on était prêts à s'en occuper, mais mes beaux- parents étaient moins prêts à délaisser. C'est comme ça qu'on s'est cherchés une terre, puis on s'est dit « On va se planter notre propre verger.» Ça a pris trois ans, mais quand on trouve une terre, ça a été difficile. Une terre bien spotée, à la bonne place. On a planté 500 pommiers, 50 pruniers, 50 poiriers. C'est ce qu'on a planté au début. Puis, on était à Picoteau aussi, donc on a ramené les ruches chez nous. On avait une dizaine, quinzaine de ruches au début. C'est comme ça qu'on a commencé, mais au début, t'as rien. T' attends que les arbres poussent, puis c'est l'âme des pommiers avec qui ça pousse. Ça a été difficile au début parce qu' on pensait que le miel, les ruches, ça nous rapporterait, mais là, le Varroa est arrivé, puis ça fait que les ruches ont produit moins de miel partout au Québec. Le Varroa, c'est un petit insecte qui s'attaque aux ruches. Bref, tout ça pour dire que les revenus n'étaient pas nécessairement là, puis il fallait mettre de l'argent sur les pommiers qui eux autres ne donnaient pas de revenus, parce que les arbres n'étaient pas maturés. On a eu un gros bout où on a dû assumer les dépenses, puis on a pris de nos salaires, je dirais, pour la terre, pour que ça fasse quelque chose. Ça ne tranquillement pas vite. On a ouvert à l'auto cueillette en 2016. Ce qui a été le gros enjeu, c'est que nous, on est en campagne, on est dans un petit rang, comparé à mon beau- père qui est sur une route passante. Ça a été d'attirer les gens chez nous, de venir à Saint-Pierre-de-Bretonne, dans le fond du rang. Ça, ça se fait de bouche à oreille, puis ce n'est pas du jour au lendemain que tu as une grosse clientèle. Ce n'est pas comme ça que ça marche. Je suis contente, je suis fière d'avoir de la clientèle qui vient. Au début, tu as une, deux, trois autos à la fois, puis c'est à peu près ça. Ça a commencé tout petit. Après ça, on s'est mis à planter des citrouilles pour avoir plus d'attirer les gens, pareil, l'automne. Après ça, on a monté notre nombre de ruches. Là, on est rendu à 35 ruches. Puis là, j'ai fait de la mise en marché à travers ça dans certaines petites épiceries. Mais mon but, ce n'est pas de courir toutes les épiceries partout. Mon but, c'est de vendre mes produits chez nous, au kiosque, à la ferme. Puis là, je me suis lancée dans la transformation, tranquillement, pas vite, j'ai fait un peu de beurre de pomme, après ça, j'ai fait un peu de jus de pomme. Finalement, le beurre de pomme était bon, donc double les chiffres de beurre de pomme l'année d'après. Après ça, puis après ça, à un moment donné, ça fonctionnait plus cuisiner des affaires dans ma petite cuisine de maison toute seule. Ma mère est arrivée, puis on s'est bâti plusieurs transformations l'année passée. Je suis allée pour produire un plus gros volume, que ce soit plus efficace. J'ai fait des tartes aux pommes, j'ai fait des muffins aux pommes. Je me suis lancée comme un peu dans la pâtisserie, vinaigrette. On s'est planté des cerises à travers ça, les cerisiers, faire la transformation d'ice-cube qu'on n'a jamais assez, nous autres. Il faut tout le temps planter des affaires. L'année passée, ça a été une grosse année parce que les équipements de la cuisine de transformation a été formée là- dessus, comment cuisiner en gros volume, que ça soit plus efficace, l'électricité à travers ça. Ça a été une grosse année, puis à travers ça, comme je n'en ai pas assez, moi, c'est sûr, il faudrait que je bâtisse un kiosque d'accueil pour les gens à travers. C'est bien des projets, des fois, il faut que les gens stoppent. C'est ça, je voulais avoir un beau kiosque pour afficher mes produits quand les gens venaient. Tant qu'à faire le café, le kiosque, pour avoir des gens qui viennent d'acheter des produits, il fallait que je me fasse un genre de petit bistrot que j'appelle, parce que j'ai de la pâtisserie. J'aime avoir ma propre pâtisserie faite à base de mes pommes et de mes cerises, mes produits à moi. Avec un petit café, une pointe de tarte, de la slosh. L'année passée, ça a été une grosse année d'investissement d'infrastructures. Puis là, cette année, je goûte à toutes ces nouvelles structures-là. Cette année, je bois le lait fait, on fait de la vinaigrette aux pommes, vinaigrette aux cerises. C'est là que je vois la production qui embarque, puis ça roule, puis ça va bien. Je vois l'effet de... Je ne te cacherai pas, je pense que l'année passée, j'étais fatiguée de tout ça. C'était un gros morceau. Cette année, c'est excitant de voir que tout fonctionne bien. J'ai hâte aussi d'aller m'installer dans mon kiosque parce qu'habitudellement, je me mettais une tente, genre de chapiteau pour recevoir les gens, mais quand il pleuvait ou qu'il faisait froid, l'automobile s'arrive, qu'il fait moins d'eau, mine de rien. À moi, il faut que je reste dans le kiosque, j'avais froid. J'ai mon beau kiosque, fraîchement bâti. Même s'il pleut, je peux faire mes affaires, c'est c'est fonctionnel, c'est beau. Je l'ai réfléchi longtemps, mais c'est ça, on est bien fiers de nos affaires. C'est ça, mon verger, je suis rendue là. Je ne suis pas à ça que je vais essayer encore, tu sais bien, François. Je suis en train de regarder des nouvelles pâtisseries à ajouter pour les clients quand ils vont venir. Je suis là- dedans, je suis en train de développer des nouvelles recettes. J'ai une. Idée pour toi. Oui? Je le. Ris avant de te le dire. Il y a un plat qui est très traditionnel au Québec, c'est de la poutine. Quand tu es sur une poutine aux pommes, Ouais. C'est ça, il faudrait que je m'y mette. Non, mais écoute, c'est vraiment exceptionnel parce que ce que tu me parles, c'est beaucoup plus qu'un verger. Ça a commencé petit à petit, vous avez planté vos arbres, vous avez mis beaucoup de temps, d'efforts, puis ça produit pas à la néant. Ça prend de l'amour, ça prend de la patience, ça prend du temps. C'est comme un enfant qui grandit un arbre, il faut en prendre soin si on veut le rendre à maturité. Ça, c'est vraiment très bon. À travers ça, écoute, il y a les cerisiers, il y a la miellerie. Les citrouilles, la miellerie. Mais quand les gens arrivent chez vous, tu n'as pas parlé encore, mais moi, je le sais, les gens vivent une expérience l'automne parce que là, en plus, comme si ce n'était pas assez, on lui sert de la slosh, du café, ils ont une belle expérience, ils peuvent acheter leurs produits dérivés, produits transformés. Et en même temps, ils peuvent s'amuser, les enfants, puis peut- être les plus grands aussi, dans des jeux gonflables, puis tu as même une mini fermette. Oui, on a fait ça en 2020, pour compléter notre gros pack de jeux, parce qu'on a quand même un peu de un gros module de jeu. On a mis des jeux gonflables, puis une petite fermette qu'on a mis des petits animaux, chèvres, moutons, les lapins. Je dirais, je pense que notre verger, on l'a fait à la image de nos enfants. Qu'est-ce qu'ils aiment aussi? C'est sûr que quand les jeux gonflables arrivent, nous autres, ils sont installés tout le temps une semaine avant. Tu dois revoir les yeux de mes enfants. Peut-être moins les ados rendus là, mais les plus jeunes ont les tripes, ils tripent, ils partent toujours chez eux. On l'a faite à l'image. Cette année, François, on va avoir une voiturette. Ça fait trois ans que je me cherche une voiturette. On a des trous de tracteurs qui vont... Ce n'est pas un verger commercial, nous autres, qu'on veut. Ça reste un verger familial. Ça, c'est important parce qu'on n'a pas 1 500 arbres et on ne fait pas des pommes dans des épiceries d'emballage. Nous autres, c'est vraiment l'expérience d'un petit verger familial. Toute la famille travaille au verger. Maintenant, moi, je suis à l'accueil. Mon gars de 14 ans s'occupe des caisses à la Slush dans le bistrot. Ma mère est dans le bistrot, cuisinière. Mon autre garçon qui a 12 ans s'occupe des citrouilles, de servir des clients aux citrouilles, puis de leurs jambes de ça. Mon chum, lui, il jase aux clients du Rota des Pommes. La grosse partie à lui, c'est vraiment pas l'entretien, mais d'amener des... C'est un agronome, qui qui a eu des bons fruits, tout ce qui est fertilisation, puis traitement, puis les ruches. Ma fille, elle est beaucoup dans le parc des animaux, elle fait flatter les lapins, tout ça. Il reste mon petit dernier, qu'il y a six ans, qu'on ne sait pas où il est. A pas trop, lui, ce qu'il va faire. Présentement, il joue pas mal dans les corps- auditeurs puis dans les jeux gonflables, qu'on le met responsable de surveiller le module de jeu. C'est ce que les gens, quand ils viennent, ça ressent ça, François, ce côté-là familial qu'on veut garder. Pas de stress, pas de gros achalandage. Je remarque que l'année passée, j'ai eu plus de clients, parce que plus ça va, mais il y a un moment donné que je voudrais pas passer la limite au verger commercial. Trop de monde, trop de gestion. Je veux encore avoir le temps d'être avec mes clients, faire ça, faire goûter les pommes. C'est important pour moi l'accueil. C'est comme tu viens de dire, on l'a touché tantôt, c'est une expérience. C'est pas une expérience commerciale où t'arrives dans une chaîne de production, « go with the flow », tu te mets dans le début de l'année, tu remplis ton sac ou ton panier, tu pars puis tu t'en vas. Les gens qui viennent chez vous ont vraiment une expérience très variée et tu en as pour tous les goûts. Oui, c'est ça. Quand je dis « pour tous les goûts », c'est que dans Tes produits transformés, c'est quoi la limite que tu as ou que tu n'as pas? La limite, ça, c'est une bonne question. Qu'est-ce que c'est qu'une limite? Écoute, là, je veux en développer d'autres, mais je ne veux pas non plus en faire trop, parce qu'à un moment donné, ça devient compliqué à gérer. Si j'ai cinq sortes de tartes, comment j'en fais de telle autre sorte, puis de telles sortes? Il m'en manque de cette sorte-là.» Ça devient compliqué à gérer. J'aime pas ça tomber dans cette affaire. Je sais qu'il me reste à développer des produits au niveau de la prune que je veux, plus de produits sur la cerise. Il y a la poire aussi qui se tend bien. Parce que les poiriers, c'est plus long à produire. On a de l'habitude avec nos poiriers, nous autres, mais là, ils se tendent bien. On va avoir de la poire bientôt, il y a peut- être de quoi avec la poire que j'aimerais faire. En tout cas, je ne sais pas, François. L'avenir va me le dire. Je ne sais pas. Je ne sais pas. Peut-être que ma mère, elle va pouvoir m'aider. Je suis en train de penser, c'est parce qu'il y a une comptine d'enfants, des pommes, des poires, des ananas. Quand les poires s'en viennent, il va manquer les ananas. Tu sais, le gag, c'est que, à mon job, il m'a cruzée au début. Il me disait « Moi, chez nous, j'ai des pommes, j'ai des poires ». Moi, dans ma conception, des pommes au Québec, mais des poires au Québec, puis des prunes au Québec, moi, ça n'existait pas dans ma tête. J'ai quand même pensé que je pensais qu'il me niaisait, qu'ils essaient de se vanter. Ils disent ça chez nous, j'ai des poires, j'ai des pommes, j'ai des prunes, j'ai des poires. Je leur ai répondu « C'est ça, tu as des bananes avec ça.» Il est venu insulté, insulté, François. Je ne le croyais pas. C'est ça, je suis arrivée chez eux, je voyais les poires des arbres. Je me rends compte, mes parents, c'est des entrepreneurs aussi parce qu'ils ont une érablière. J'ai vécu là-dedans une terre à bois, une érablière. Mon père, il trip baisse les vaches, mais moi, c'est pas ça. C'est pas ça. Moi, c'est vraiment les fruits. C'est pas les légumes non plus. Moi, c'est vraiment les fruits, puis pas les petits fruits. Je trippe, François, voir des pommes dans un arbre. C'est comme un défi pour moi chaque année de me dire « Il faut que je réussisse à vendre ces fruits-là.» C'est beau pour moi. Quand tu es trop passionné, par de quoi je fais ça. Oui, c'est ça. Vraiment passionné. Je dis souvent aux gens que je côtoie, avec qui je collabore, je travaille, je parle souvent que pour un entrepreneur, j'aime beaucoup les acronymes en passant, pour un entrepreneur homme ou femme. Ce qui est important, c'est de cultiver la culture du PIC, P-I-C. Le PIC, dans notre jargon québécois, quand on dit que quelqu'un a du PIC, ça veut dire que c'est quelqu'un qui a du cran, qui a de l'audace, qui sort des sentiers battus. J'en ai fait un acronyme, ce PIC-là. Pic, P pour passion, I pour intensité et C pour confiance en soi. Quand je te vois aller, on voit qu'il y a beaucoup de pics chez toi. La passion est là. L'intensité, tu n'es pas une personne qui est agressive, mais tu es très intense, tu es présente comme tu le mentionnais tantôt, tu es avec les gens, tu es là, ils vivent une belle expérience quand ils viennent chez vous au verger, mais ton intensité paraît... Bien entendu, la confiance en soi, parce qu'il faut avoir du culot pour lancer un verger, une ferme de petits fruits, de moyens fruits, mais une ferme de fruits à Saint-Pierre-de-Bretonne, puis de partir de zéro, puis de tout construire, et tout ça dans un contexte où tu es enseignante, puis tu es maman. Donc, ça prend beaucoup, beaucoup, beaucoup de courage. Mais il vient d'où ce courage? Il vient. D'où ce courage-là? Ça l'est fait dire. Ça l'est fait dire, François.« Êtes-vous malade? Ça ne marchera jamais.» Ça l'est fait dire. Mais il vient d'où ce courage-là? Ça fait du bien, François. Vous, madame, ça marche jamais. Ça, ça l'est fait dire. Mais, il vient d'où ce courage? Écoute, François, je pense des fois, il faut fermer nos yeux, puis il faut penser, parce que si on écoute ce que les gens disent, des fois, ça vient m'imprégner encore pourquoi je me parle, parce que ce n'est pas tout le monde qui pense pareil. Moi, je suis entourée de de profs, François et Clété, ils sont en vacances. Mon job, il est plus entouré d'agriculteurs qui comprennent. Mais un agriculteur et un prof, ce n'est pas du tout pareil. Ça ne passe pas pareil, François et Clété. Je ne sais pas d'où vient ce courage-là. François, j'ai comme des objectifs dans ma tête. Je veux ça, je veux ci, je veux ça. Je ne déroge pas. On dirait que je voulais être prof, je voulais étudier à l'université de Sherbrooke. Je suis allée étudier à l'université de Sherbrooke. J'ai comme des idées, puis je fixe là- dessus sur ces objectifs- là. Je n'ai pas fini sur le terrain. Écoute, je vais avoir une petite fontaine, puis là... On a des projets, mais je fixe là- dessus. Quand c'est réalisé, c'est de la beauté de voir « Wow! Tu as réussi.» Quand j'avais des clients l'année passée, de bonne humeur, puis tout. C'est la première année qu'ils venaient voir le kiosque.« Il est beau ton kiosque.» C'est ça qui te redonne du courage. Oui, tu as rushé, puis ça n'a pas été facile, puis tu as eu des commentaires du ventre, mais après ça, le beau de tout ça, ta fierté que tout. C'est ça, quand tu parles de confiance en toi, ta fierté, ce côté-là, tout être sec, ta motivation, il n'y a pas personne qui peut me l'enlever. Mais ça paraît, ça transpire chez toi que tu t'énergises dans le cadre de la relation que tu as avec les gens. Autant avec les jeunes à l'école, ça t'énergise, ça te passionne l'enseignement, on le voyait tantôt, mais toute cette chaleur- là qui se dégage de tes relations avec les gens qui viennent consommer vos produits, tant au niveau du kiosque, du verger, que des produits qui sont aussi dans des épiceries, dans des centres de distribution. Oui, puis de voir les enfants aussi s'épanouir là-dedans. Ils développent beaucoup de champs d'intérêt, de compétences, nos propres enfants. Je ne veux pas les écœurer, mais eux autres, ils travaillent volontairement. C'est beau, ça tout, le côté familial. Oui, parce que ça, c'était une autre question. Comment les enfants grandissent là- dedans? Comment ils démontent de l'intérêt à l'intérieur de l'entreprise? Parce que dans les faits, tu le mentionnes depuis tantôt, c'est une entreprise familiale, mais comment ils évoluent? Comment ils se démarquent là- dedans? J'ai des enfants qui ont appris à socialiser, qui sont moins gênés parce que, tu sais, ils répondent aux clients, ils sont habitués d'avoir des clients à la maison, parce que nous autres, la maison est directement au verger. Ce que je trouve plus dur dans ça, c'est le côté « maman » versus « entrepreneur ». Tu sais, quand c'est temps des pommes, puis que j'ai des affaires à faire, puis que « maman », ça, c'est ce n'est pas toujours facile à gérer, ce côté-là. Parce que, tu es beau être une entrepreneur, mais tu es une femme, la femme de mort, maman aussi. C'est ce côté-là qu'il faut que je leur apprenne. Quand je parle à un client, côté politesse.« Attends ». J'ai été chanceuse parce que depuis que mes enfants sont jeunes, je l'appelle ma nounou », mais j'ai une gardienne extraordinaire qui est copie conforme avec moi. C'est comme une deuxième maman pour eux autres. Ça fait la différence. Dans le temps des pommes, je sais que les enfants écoutent que je suis auvergine, puis que j'arrive à 5h00, 5h30, 6h00 dans la maison, puis je suis fatiguée de ma journée, les enfants sont... L'équilibre est parfait. Ils ne me courent pas après, puis ils ne me broient pas, parce que des fois, les enfants, ça fait ça quand ça fait longtemps que tu n'as pas vu la mère. Ça, ça a été un élément clé aussi pour mon entreprise, cette personne-là qui a réussi à être très douce, calme, puis les enfants se sentent bien avec elle, parce que je n'é tranquent pas toujours mes enfants avec moi. Des fois, j'ai besoin de... Pas d'avoir la paix que je voudrais dire, mais j'ai besoin de-. D'avoir un peu d'espace personnel. C'est ça. J'ai besoin de ça. J'ai besoin d'être sentie femme entrepreneur. On. Comprend. Parce que je regarde mon job, quand lui, il s'en va faire un arrosage, il n'y a pas cette charge-là d'enfant. La femme, c'est différent. On ne peut pas toujours détacher des enfants. Ça a été un gros côté chez moi qu'il a fallu que je pratique l'acceptation de tout ça. Mais c'est ça, cette personne-là que j'ai eue, ma nounou que je vais appeler, ça, ça a aidé beaucoup sur l'équilibre. Des fois, elles sont permis de conduire, des fois, elle allait à des rendez- vous, parce que quand je suis dans le tête du verge, je peux pas tout faire. Il y en a qui utilisent leur mère ou leur belle- mère. Moi, c'est cette personne-là qui va comme remplacer pour garder l'équilibre. Les enfants se sentent très bien avec elle. Dis- moi, Cathy, d'être dans l'entreprise n'en prend rien, ce n'est pas comme un long fleuve tranquille. Vous avez parti le verger, tu es la gestionnaire, l'administratrice, la comptable, tu fais les papiers, la paperasse, la gestion, les employés, le recrutement, la formation, le développement et j'en passe. Tu es quelqu'un de mêl e, mais ça donne mal à la tête. Mais oui. Tu es un brin fofolle parce que tu réussis à tout faire de façon élégante. C'est très bien, mais comme je suis en train de dire, ce n'est pas un long fleuve tranquille, la vie d'une entrepreneur. Dans ton business, là, tu parles de 2021, on a fait en 2022, etc, mais là, vous avez passé travers une période qui est la pandémie, comme bien d'autres entreprises. Il y a eu cette période- là qui est venue vous affecter et en plus, sans te raviver dans des mauvais souvenirs, il y a eu une année exceptionnelle, mais pas dans le sens de la production. Vous avez été victime, je vais le dire comme ça, vous avez été victime d'un gel printanier qui est venu affecter votre production de pommes, donc votre matière première la plus importante. Comment tu as vécu ça? Qu'est- ce que tu as fait pour passer à travers ça? Parce que des fois, ça paraît beau de l'extérieur, puis on va dire à quelqu'un « Il est chanceux et chanceuse », mais à l'intérieur, comment tu as vécu ça, toi ? François, j'ai vécu ça très mal, pour être très honnête. C'est des arbres, des pommiers, c'est supposé donner des pommes. Quand ça donne pas de pommes, puis que c'est sûr que les gens viennent faire de la tocoyote de pommes, ça va pas mal dans ton business, ça part pas bien. T'as bien beau avoir les produits transformés que tu veux, mais les gens viennent ramasser des pommes dans les arbres. Ça a été très difficile. Les pommes étaient toutes fleuries, puis il y a moins cisse, c'est toutes les fleurs. Toutes les fées étaient fleuries, puis toutes les fleurs ont tombé à terre. Ce n'est pas compliqué. On a eu deux variétés sur l'équivalent de peut-être 30 arbres qui ont donné des pommes, puis le reste des pommiers, rien. Les arbres étaient juste remplis de feuilles. Les 30 pommiers qui ont donné des pommes, les pommes étaient ravagées par le gel, donc ce n'étaient pas des pommes qu'on pouvait les nécessairement vendre d'apparence. Ça a été très difficile. J'ai pensé à la touille à me demander ce que je ferais avec ça. Les étapes de deuil, c'est un deuil. Qu'est-ce que tu veux? C'est un deuil que tu as à faire. On rouvre- tu? On rouvre-tu pas? On ferme une année complète, on prend une pause, en questionnement, sans penser à moi et à mon job, déprimé. Parce que tu sais bien que les vergers à côté, à 10-15 minutes de route, eux autres avaient pas gelée. Tu tombes dans la comparaison. Là, tu en veux au monde entier, tu te dis « Pourquoi nous autres?» Ça a été difficile à accepter. Je l'ai eu pour un mois et quelques à même pas être capable d'aller dans le verger regarder mes arbres. Finalement, on s'est retournés de bord, on s'est repris en main, on s'est dit « fait, j'ai eu la chance que mon chum, lui, il s'occupe... C'est ça, il est agronome conseiller en pomme et culture, il se promène de verger à verdure, il a pris quelques conseils de certains producteurs. On s'est revirés de bord, on se revient de bord. On a acheté des pommes chez un autre producteur, puis on a décidé d'ouvrir pareil avec notre produit transformé et tout, que les gens ramassaient des pommes dans des bacs. Dans le fond, ils pouvaient ramasser des pommes, mais c'était juste que ce n'était pas dans les herbes. C'est là qu'on a investi sur notre année 2022. On a fait les jeux gonflables, la petite fermette. C'est là qu'on s'est dit que quand les gens vont venir, ils vont avoir une autre expérience que des pommes, ils vont avoir On offre notre site. Mais je t'avouerais que ça n'a pas été une année facile, François, cette année-là. Quand j'accueillais les gens, ça me prenait encore plus d'énergie parce que les gens viennent, ils sont tous heureux. Puis là, il faut comme tu l'as appris, que tu as eu un gel, puis qu'il n'y a pas de pommes dans les herbes, mais sans mettre ça trop négatif, puis rendre une expérience, la fois. J'avais hâte que la saison finisse. C'est beau ce qu'on a réussi à faire, c'est très, très beau. Les gens finissaient leur journée, ils étaient contents, malgré tout, ça réénergisait, mais ça n'a pas été une année facile. C'est là qu'on s'est rendu compte que ce n'était pas acquis. Ce n'était pas acquis c'est ça. Puis, au- dessus de cette année, il y a eu un autre gel qui a frappé. On n'était pas en floraison encore, mais on a eu peur, on a eu très, très peur. Puis, on a fait venir un hélicoptère pour brasser l'air. Le dans nos pommiers, qui a survolé durant quatre heures de temps pour éviter que ça soit trop froid. Écoute, ça a- tu marché, ça a-tu pas marché? Je n'aurais jamais te le dire parce que je ne sais pas si je n'avais pas fait venir l'hélicoptère, si j'avais eu des pommes. En tout cas, j'ose croire que j'ai des pommes cette année, donc j'ose croire que ça a marché. Mais de toute façon, je n'aurais pas pris le risque de perdre une production complète comme j'ai fait en 2021, parce que c'est les mêmes coûts, sinon plus de coûts, plus de dépenses pour beaucoup moins de revenus. Fait l'équivalent pour un entrepreneur, Françoise, c'est une année désastreuse. On a pour des années et des années à se remettre financièrement de cette année-là. Juste parce que on n'a pas eu de fruits. Juste à cause d'une nuit de gel. Quand on dit que c'est fragile, c'est fragile. Vous avez su à l'intérieur de cette épreuve- là, faire preuve de courage, faire preuve de résilience. Comme tu l'as mentionné, c'est un deuil. Dans un processus de deuil, il y a une étape qui est importante, puisque tu l'as soulevée plusieurs fois dans notre entretien aujourd'hui, l'acceptation. Donc, d'accepter ce qui est. On ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de gel, il y en a eu un. On ne peut pas dire que dire qu'il y a des pommes, il n'y en a pas. Donc c'est d'accepter. Et la force de caractère que je vois chez toi qui émerge, c'est d'en arriver à dire « Écoute, Garde, next step.» Qu'est- ce qu'on fait maintenant? Parce que comme tu l'as dit, vous auriez pu vous asseoir, dire « c'est fini, on ferme boutique, on passe à autre chose, on ne veut plus rien savoir, on est écœurés, on a mal au cœur.» Mais non, vous avez réinvesti. L'année passée, tu parlais du kiosque, la cuisine, la transformation. Donc, vous avez réinvesti dans une période où beaucoup de gens dans certains secteurs d'activité ont préféré se retirer avec la COVID, mais vous, vous avez eu la COVID et le gel en même temps. Donc, deux bonnes claques sur la gueule. On dit « Écoute, quand tu as un coup sur la joue droite tant la gauche ou quand tu as un coup sur la gauche tant la droite, vous autres, vous avez été frappés des deux bords.» Mais vous avez fait preuve de ce courage- là. Ça, ça m'amène à parler d'une compétence que tu as soulevée tantôt, puis qu'on n'a pas parlé, parce qu'on a parlé de la planification, puis de l'importance de la planification pour toi, puis on comprendra qu'avec tous les chapeaux que tu portes, même ton chapeau de paille, parce que tu vas au Verde avec un chapeau de paille, ce n'est pas le chapeau de l'enseignante. Avec tous les chapeaux que tu portes, se poser des limites, comment ça se fait ça te permet de garder ton équilibre? Il faut que je sache m'arrêter, François, parce que sinon, c'est ça, c'est ça, je tomberais dans l'épuisement. Des fois, juste m'isoler quelques minutes, des fois aller marcher, des fois faire du jogging. Il faut que je m'arrête, il faut vraiment que je m'arrête parce que j'ai des mal à la tête des fois, tellement que le hamster tourne dans ma tête. Comment tu fais pour développer cette capacité- là d'arrêter? Y a- tu un signal, un alarme que tu vois quelque part? C'est- tu de la fatigue ressentie? Qu'est- ce qui te fait dire« Oh oh oh, Cathy, stop!»? C'est quoi ton point d'allumage? Qu'est- ce qui te fait dire « OK, là, c'est le temps que je passe un peu de temps de moi à moi »? Quand j'ai des idées moins claires, que ça cherche beaucoup dans ma tête, quand je... Tu as le sens, François, quand tu es tombée épuisée, dans ta vie, à un moment donné, tu ne veux pas tomber épuisé. Quand tu sens que c'est lourd, tu sens que... Je ne sais pas comment dire ça, ton cerveau est fatigué. J'arrive d'une journée d'enseignement, ça a été une grosse journée, je suis fatiguée, fatiguée dans ma tête. Je ne sais pas comment dire ça. Pas fatiguée physique, fatiguée dans ta tête. Tu as besoin d'un break. Même s'il n'est pas long, mais il faut que je le prenne. Je ne sais pas comment dire ça, je le prenne parce que... En plein temps de POM, moi, je prends ça ma journée, quand je commence, peu importe quelle heure, j'ai les enfants après moi, après j'arrive à l'école, je n'ai pas une job relax à l'école.« Katia, Katia, Katia. J'ai des élèves.» Puis après ça, j'arrive le soir, c'est « Maman, maman, maman!» Après, j'arrive à l'école, je n'ai pas une job relaxe à l'école,« Cathy, Cathy, Cathy!» J'ai des élèves, puis après, j'arrive à soir, « Maman, maman, maman!» En plus, à travers ça, juste en plein septembre- octobre, des employés qui posent des questions ou des téléphones de« J'aimerais ça avoir un sac de pommes.» Il faut toutes les notes. T'en enfiles des informations. Tu en as fait. Là, à un moment donné, c'est comme too much. C'est comme too much. T oo much, je suis plus capable d'en prendre. Je veux pas en arriver au point que le cerveau est trop fatigué. C'est là qu'il faut que j'apprenne à me stopper avant que ça arrive. Je sais pas si c'était. Clair mon affaire. T'as tes signaux d'alarme. T'es à tes signaux d'alarme, t u sens de la fatigue, tu sens que tes idées sont pas claires, tu sens que... Là, tout de suite, t'as une réaction. On met un break, on fait une petite pause, puis on prend du temps. Ça, c'est un élément qui est très important. Surtout que, comme tu dis, quand tu as déjà vécu une étape comme celle- là, tu connais les limites. P our les personnes qui connaissent pas les limites, c'est à qui ça a jamais arrivé, je pense que tout dans chacun a reconnu ou connaît quelqu'un qui a déjà frappé ses limites, puis les conséquences qui sont arrivées. Je pense qu'on est capables d'établir notre zone, la « red zone », on est capables d'établir cette « red zone », puis de dire que de danger, danger, danger ». C'est très intéressant. Dis- moi, on pourrait passer deux ou trois heures comme ça en parlant ensemble, mais là, ça tire sur la fin. Tu as un conseil, j'aime ça donner des cadeaux aux gens. Tu as un conseil, une suggestion, une pensée. Qu'est- ce que tu as à offrir en termes de cadeaux aux gens qui nous écoutent? Toi, une femme entrepreneur et entrepreneur au sens le plus large du mot. Toi, une femme entrepreneur, enseignante avec tous les chapeaux que tu portes, comme je mentionnais tantôt, si tu as un conseil à donner aux personnes entrepreneurs, puis peut- être plus spécifiquement aux femmes entrepreneurs, quel conseil tu donnerais? Ça, je n'aime pas ça, donner juste un conseil. Commence par « a ». Oui, c'est ça. Rester passionnée, quand tu as une entreprise, tu as des hauts et des bas, c'est facile, tu as plein de monde qui décide de faire, ça fait que de garder ta passion, c'est ça qui te fait cheminer, de garder ça, pourquoi tu as commencé, de garder le cœur de ton entreprise, ta passion. Je dirais vraiment à de s'écouter. Parce que se poser des limites, oui, mais surtout quand tu es maman, puis que tu es entrepreneur, puis que tu es superwoman, puis que tu essayes de monter toutes les montagnes, il y a des montagnes des fois qui ne sont pas faciles à monter. C'est correct pour l'accepter. Juste de l'accepter, ça met de la douceur sur soi en tant que femme. Des affaires qu'on ne peut pas toutes faire. C'est ça, de se respecter la tête, de savoir s'arrêter, faire soi, garder la passion. Excellent. Moi, j'ai pris des notes, j'ai remarqué des choses, mais tu as un volet où tu as, je parlais le volet entre guillemets fonctionnaire» tantôt, donc stabilité. Un volet qui t'amène un lot également de satisfaction personnelle parce que c'est un besoin inné chez toi de faire de la formation, d'enseigner, d'éduquer, puis de contribuer. Moi, c'est le don de soi, puis donner au suivant. C'est très bien. En même temps, un modèle qui t'amène à manquer d'air, à manquer d'oxygène, parce que tu es une fille de plein air, tu es une fille de nature, ça, ça a amené à créer le verger, où ça te permet de toucher tes deux passions, d'enseigner, mais en même temps, de pouvoir contribuer d'une autre façon avec les produits que tu génères à l'intérieur du verger, d'avoir un milieu familial, parce que bon, les enfants, le chum, vous travaillez ensemble, ça amène une énergie, une atmosphère qui est vraiment incroyable et en même temps, ça te permet de profiter du plein air et ça te permet de faire tes marches, prendre soin de toi aussi en même temps, en étant raisonnée et raisonnable. D'expérimenter au niveau, parce que je ne t'ai pas posé la question tantôt, mais combien d'employés chez vous? Je pense qu'il n'y en a plus que cinq ou six avec tout ce que tu me disais. Vous avez combien d'employés à peu près? Écoute, on peut monter à 10-15 à un moment donné, en saison. Dix ou quinze personnes avec l'achalandage, donc ça demande une bonne gestion. La planification, comme tu parlais tantôt, c'est inné, c'est ancré chez toi, puis c'est ce qui te permet de porter tous ces chapeaux et de jumeler tous les éléments que tu as sous ta loupe. J'ai beaucoup aimé aussi ce que tu as partagé au niveau des personnes un peu plus âgées. Donc, de pouvoir saisir l'opportunité de mettre à profit à talent l'expérience de personnes qui sont retraitées ou semi- retraitées. Là, tu parlais de gens qui ont de la joie, mais les gens qui sont dans la bonne humeur procurent du bonheur. C'est ce que tu as mentionné à l'intérieur de ton commentaire. J'ai beaucoup aimé. Donc, se prioriser, savoir s'accepter comme personne, puis d'accepter aussi ce qui se passe autour de soi. Un autre élément qui est important parce que souvent, les entrepreneurs, on va être très influencé, très influençable sur les commentaires extérieurs. Ça, les commentaires, ce que le monde dit, je vois que tu es capable de mettre des coquilles sur tes oreilles, de garder le focus sur ton business, de laisser aller ton feeling, ta fameuse intuition du « C'est ma voix, c'est ma direction » et tu l'as démontré de plusieurs façons dans notre entrevue. Je dirais qu' il y a un élément qui est très important que tu as soulevé, la nette erreur de tout ça, c'est de savoir si tu parlais de ta nounou, les personnes autour de toi, je pense que tu es une personne qui a su s'entourer des bonnes personnes et de faire les choix des bonnes personnes pour faire en sorte que tu es l'entrepreneur que tu es aujourd'hui, la maman que tu es aujourd'hui, l'enseignante que tu es aujourd'hui. Même si, à quelque part, je suppose que tu programmes les enfants à l'école pour devenir tes employés futurs. Donc, Cathy, merci pour ta générosité. Merci pour ton partage. C'est très, très, très, très apprécié. J'espère que les auditeurs, tout comme moi, ont apprécié cet entretien- là. Et pour les personnes qui veulent en savoir de plus, davantage sur Verger Passion fruitée, on va où? On fait quoi? Sur Facebook. Suivez- moi sur Facebook, c'est vraiment l'idéal. Je fais des petites capsules vidéo. En 16 heures, j'explique les sortes de pommes qui sont prêtes, quand c'est prêt, les exacts trucs. C'est vraiment Facebook. Ok, excellent. Et pour les gens qui veulent en savoir plus sur moi, sur François Deschamps, comment j'accompagne, comment je fais une différence dans la vie des gens, vous pouvez me suivre à peu près sur tous les réseaux sociaux. Je suis présent sur LinkedIn, sur Facebook, sur YouTube, sur Instagram ou encore, ce qui est très, très simple, sur françois- deschamps. Ca. Vous arrivez sur ma page web et vous allez avoir en complément de des rencontres et des questions que je lance à profusion aux invités, davantage d'informations sur la capacité que vous avez vous- même de générer, de développer des compétences additionnelles à celles que vous avez, tout comme celles de Cathy, et de vous amener à progresser, à vous développer, tant dans votre vie personnelle que professionnelle. Cathy, encore une fois, merci et à très bientôt. Sous-titrage FRNCHSYSY.COM.