Ceci n'est pas du coaching

Épisode #7 - Dévouement & dynamisme

December 13, 2023 François Deschamps Season 1 Episode 7
Épisode #7 - Dévouement & dynamisme
Ceci n'est pas du coaching
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Ceci n'est pas du coaching
Épisode #7 - Dévouement & dynamisme
Dec 13, 2023 Season 1 Episode 7
François Deschamps

Bienvenue dans l'épisode #7 de "Ceci n'est pas du coaching" animé par François Deschamps !

Cette semaine, nous plongeons au cœur des enjeux financiers des entreprises avec notre invité spécial, Pierre Gagné. Comptable de formation et professionnel agréé de l’insolvabilité et de la réorganisation, Pierre a consacré les 25 dernières années à aider des entreprises en redressement et restructuration.

Au programme de cet épisode : Pierre Gagné partage son expertise en conseils et stratégies financières, notamment dans le redressement des performances financières et le développement de partenariats d'affaires. Nous discuterons de l'importance de la gestion financière pour les micro-entreprises, les PPE, les PME et les entrepreneurs indépendants en détresse financière. Notre invité révélera également ses approches et solutions pour aider les entrepreneurs à surmonter leurs défis financiers et à relancer leurs affaires avec succès.

Pour nous suivre sur nos autres plateformes :

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Pour suivre notre invité :

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Pour suivre le podcast et votre animateur François Deschamps :

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🎬 Production : GB Studio - https://www.gbstudio.ca/

📣 Marketing : Bronko Marketing Inc. - https://brkm.ca/

Show Notes Transcript

Bienvenue dans l'épisode #7 de "Ceci n'est pas du coaching" animé par François Deschamps !

Cette semaine, nous plongeons au cœur des enjeux financiers des entreprises avec notre invité spécial, Pierre Gagné. Comptable de formation et professionnel agréé de l’insolvabilité et de la réorganisation, Pierre a consacré les 25 dernières années à aider des entreprises en redressement et restructuration.

Au programme de cet épisode : Pierre Gagné partage son expertise en conseils et stratégies financières, notamment dans le redressement des performances financières et le développement de partenariats d'affaires. Nous discuterons de l'importance de la gestion financière pour les micro-entreprises, les PPE, les PME et les entrepreneurs indépendants en détresse financière. Notre invité révélera également ses approches et solutions pour aider les entrepreneurs à surmonter leurs défis financiers et à relancer leurs affaires avec succès.

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Bienvenue dans le podcast captivant, Ceci n'est pas du coaching. Ici votre animateur François Deschamps. On explore ensemble la liaison fascinante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Avec une approche unique et éclairée, ce podcast vous amène dans un voyage passionnant à la découverte de votre voie unique en affaires. Bonjour, très chers auditeurs, très chères auditrices. Ici François Deschamp. Dans le podcast, ceci n'est pas du coaching. C'est un plaisir pour moi de vous recevoir aujourd'hui pour un nouvel épisode. Ceci n'est pas du coaching, ça s'adresse aux entrepreneurs, aux gestionnaires en entreprise et des personnes qui ont le goût, qui ont intérêt d'avancer, de se développer, de performer sur le niveau … Au niveau personnel que professionnel. Et bien entendu, on parle de développement de compétences à l'intérieur de ce podcast-là. Et pourquoi on parle de compétences? Justement, pour apporter de la variété, de la diversification, puis de la compréhension sur des compétences nouvelles qui ne sont peut- être pas nécessairement acquises chez vous et qu'on aurait intérêt à adresser, à questionner, puis à aller un peu plus loin. On a le plaisir aujourd'hui de recevoir un nouvel invité, un nouvel invité qui sort des créneaux traditionnels de profession, un nouvel invité qui, à quelque part, par son titre, peut faire peur, mais qui est l'homme le plus gentil du monde que je puisse connaître. Je parle de Pierre Gagné. Pierre Gagné, bonjour. Bonjour. Bonjour François. Ça va? Ça va très bien. Je te remercie, Pierre. Pierre, de profession, il est consultant, conseiller stratégique en redressement, en insolvabilité, et également en financement d'entreprises. Il fait de la gestion d'affaires, syndic et autorisé également en insolvabilité. Donc Pierre, c'est pour ça que je disais à l'entrée de jeu, ça peut faire peur un peu. Oui, effectivement, on est reconnu comme des personnes qui ont un bagage de connaissances et d'expériences autres. Puis, on fait peur. On fait peur aux gens, mais c'est tout l'inverse. C'est tout l'inverse qu'on devrait penser. Oui, tout à fait. Et avant d'aller plus à fond dans le travail que tu fais dans les interventions professionnelles à l'intérieur de ton boulot, je veux parler de l'homme. Pierre Gagné, qui c'est? Il vient d'où Pierre? Quel type d'homme? Quelle type de personne c'est? Parle-nous de toi. Je sais que c'est facile de parler de soi à quelqu'un. Oui, c'est ça. Il faut juste que tu me dises est-ce que tu veux que je parle énormément ou un peu, mais essentiellement, je te dirais que j'ai commencé à être bon en mathématiques. J'ai toujours été bon en mathématiques, alors nécessairement, la comptabilité m'a amené à l'université à l'UQAM. Et peu de temps après, par un concours circonstances, un peu comme Obélix qui est tombé dans Potion magique, je suis tombé auprès d'un bureau de syndic, une grosse boîte à Montréal, qui m'a montré ce que c'était le redressement puis la restructuration d'entreprise. Aussitôt que j'ai mis les mains sur la loi sur la faillite pénitentialité, j'ai commencé à énormément aimer ça. Moi- même, je me suis posé comme question « Comment se fait- il?» C'est drôle, mais à l'université, j'avais le choix de m'en aller en droit ou en comptabilité. Quand tu es un syndic autorisé en insolvabilité, tu fais les deux, finalement. J'étais en train de joindre l'utile à l'agréable, finalement. C'est comme ça que j'ai commencé et j'ai persévéré et j'ai toujours continué. Ça a toujours été ma passion. Ça fait presque 28 ans que je fais ça maintenant. 28 ans. Est- ce que tu es toujours, et je devrais poser ma question autrement, mais comment tu fais pour toujours être aussi inspiré, inspirant dans ce que tu fais? Je te dirais que c'est plus mon état d'être. J'ai toujours été quelqu'un de dévoué, de dynamique, d'intéressé. Je suis aussi sportif dans mon « day-to-day » finalement, alors nécessairement, d'avoir des dossiers plus compliqués, d'avoir des challenges, ça m'apporte. J'ai une satisfaction de réussite. Alors nécessairement, ces dossiers- là, comme ils arrivent toujours un peu brique à braque ou un peu tout croche, je dirais d'une certaine façon parce que les gens sont un peu shaky dans tout ça, nécessairement, quand j'ai réussi à améliorer la situation, puis que je me retrouve que finalement, le bateau est droit sur l'eau, puis les voiles sont bien tendues, ma job est faite, puis je suis super heureux par rapport à ça, puis ça arrive souvent. Alors nécessairement, je suis toujours motivé. J'ai toujours été très motivé par rapport à ça. Ça a été mon lettre motive. Ok. Avant d'aller dans le vif du sujet au niveau de tes opérations, comment tu travailles, tu viens de me dire que tu es quelqu'un de sportif de nature. Donc, quelle activité t'inspire le plus? Qu'est- ce que tu fais pour générer chez toi ce niveau d'énergie-là, puis le dynamisme aussi qui t'empreignent? Comme je disais, je suis toujours un type actif, alors tout sport m'a apporté une confiance en moi. De l'endorphine aussi, on ne se le cachera pas. Et nécessairement, comme je suis habile dans un ou l'autre sport, nécessairement, c'est valorisant. Actuellement, je fais de la course à pied beaucoup. J'ai été un féru de vélo de route énormément. Et puis, tous les sports, que ce soit un bâton de golf ou une raquette de tennis ou quelque chose comme ça, ça m'apporte beaucoup, ça me fait plaisir. Et puis même marcher en montagne ou marcher en sentier, ça me change les idées, ça m'ouvre les ouvertures de l'esprit. J'adore ça. C'est un bien fait. Ça m'apporte beaucoup. Tu te qualifierais-tu de quelqu'un de compétitif? Compétitif, oui, mais du bon côté. Pas à l'extrême, mais la compétition est sous- entendue. Je te fais rire en disant que quand je fais mes courses à pied, je ne le dis pas, mais quand j'arrive dans le 10% de ma catégorie en course, je suis bien fier de moi. Mais je ne le dis à personne, je vais toujours voir les résultats, je regarde toujours ma catégorie, je me dis « Yes!» Je suis dans les top 10 %. Quand je suis dans les top 10, c'est encore plus capotant. Je ne me donne pas de pression, mais je me donne ça comme mini-objectif, mais je n'en fais pas une maladie. Je le fais juste pour le plaisir de le faire. François, on vieillit tous, alors je suis peut- être moins rapide, mais je peux être aussi bien endurant par rapport à ça. L'idée, c'est d'être bien dans ce processus-là, puis je le suis aussi. Un élément qui me pop à l'esprit quand j'entends une personne comme toi qui me parle de sport, qui me parle d'activité, sans être dans une compétition d'équipe ou collective, mais tu compétitionnes à l'égard de toi- même, de tes capacités, donc un processus d'amélioration dans tes performances. On parle également dans le sport de discipline, de rigueur et de constance. Comment ça se place chez toi ça, ces trois éléments-là? C'est facile. Moi, je suis comme quasiment la carotte dans l'âme. Je le place dans ma semaine, dans mon day- to-day de famille, de vie. Je place des cases où je dis « tu as fait ça ». Cette période- là s'est consacrée à ça. Je le respecte, à moins d'avoir, comme hier, il y avait beaucoup de pluie à Montréal, alors j'ai complètement sauté la rencontre de groupe pour aller jogger. Mais autrement que ça, c'est ça. Je fonctionne toujours comme ça. J'ai toujours en avance des projets, que ça soit pas juste au niveau des sports, mais d'autres choses. J'ai toujours des projets en avant qui me dit de telle période à telle période, voici ce que j'ai planifié, et puis j'essaie toujours de le mettre en œuvre. Je ne sais pas si c'est une déformation professionnelle ou pas, mais pour moi, c'est totalement naturel ce que je viens de te dire. Ce n'est pas grave si ça ne fonctionne pas, mais l'objectif, c'est que j'ai toujours un projet devant moi, puis je m'y plaie. Si ça ne marche pas, ce n'est pas grave. Ce que je comprends, ce n'est pas nécessairement dans le résultat ou l'atteinte de résultats absolus, mais d'être en action, en mouvement, puis de bouger. Tu vois la rire celle-là, j'aime beaucoup les citations, les expressions, les expressions populaires. Il y a une expression populaire probablement que tu connais qui se dit ainsi « Pierre qui roule n'amasse pas mousse ». C'est cette pierre que je ferai mon église. C'est quelque chose de structuré. Mon père me le disait souvent aussi cette expression-là. C'est bon, c'est vraiment intéressant. Dis- moi, là, tu disais « je ne sais pas d'où ça vient », mais as-tu une idée d'où ça vient? Parce que ça a l'air inné chez toi, mais t'as-tu grandi dans un milieu qui était propice à ça, d'avoir de la discipline, d'avoir de la constance, d'avoir de la rigueur, d'être engagé, d'être dévoué? Dans quelle potion magique t'es tombé, Pierre? Parce que ce n'est pas inné chez tout le monde et pour beaucoup de personnes, ça demande énormément d'efforts d'être là- dedans. Oui. J'ai la réponse toute simple à toi, mon François, c'est que moi, je suis l'huitième de huit enfants dans une famille. Tu peux t'imaginer que le bordel dans la maison, qu'est- ce que ça pouvait avoir de l'air? Deuxièmement, mon père, qui est ingénieur civil, me disait « Pierre, je ne sais pas ce que tu fais de tes activités, de tes week ends ou même de la période de l'été quand il n'y avait pas d'école, mais fais ce que tu veux, mais tu ne restes pas à la maison.» C'est à moi de trouver des activités pour être à l'extérieur de la maison, parce que ça a été méchant, ils ne voulait pas que je sois là, parce que c'était une tornade. Deuxièmement, comme j'étais actif, je pense, j'avais toujours un regroupement de chums, d'amis ou autres. C'est comme ça que j'ai appris à jouer au golf, parce que mon père m'a amené le matin, puis il venait me chercher l'après- midi. Dans cette journée- là, j'avais fait 36, 45 trous par jour, puis ça n'a pas pris de temps que j'étais habile. Alors nécessairement, je suis toujours resté comme ça. Comme je te dis, comme j'étais habile dans le sport, j'avais une certaine valorisation. N écessairement, sans être reconnu, mais c'était le fun. J'avais des beaux résultats, c'était gagnant- gagnant. Je suis toujours resté comme ça. Ça a été la même chose au niveau des études, compétitifs, mais pas trop. Toujours parmi les top 10. J'étais bon à l'école, j'étais bon dans les sports, puis j'ai toujours voulu nécessairement au niveau professionnel, je pense que je voulais aussi me mesurer de la même façon. C'est comme ça que j'ai toujours persévéré, je pense. La roue a commencé jeune, elle a toujours tourné, puis je suis toujours resté dans ce contexte- là, je pense. Mais je pense que c'est ça. Ce que tu es en train de dire, c'est que le cadre familial dans lequel tu as grandi, ça a été un cadre favorable pour en arriver à développer les habitudes, les habiletés que tu as qui font partie de toi aujourd'hui, puis ça te sert? Oui, exactement. Pour mon père qui me disait « Fais ce que tu veux », je lui ai dit « Écoute, je veux jouer au hockey.» « OK, pas de problème. Je veux faire de la faire hockey, pas de problème.» Il me disait jamais non, il me disait toujours « Va à la découverte, soit heureux.» Mon père ne me parlait jamais de compétition, ne me parlait jamais à part de me dire « Comment ça s'est passé. Mais même si je m'amenais à jouer à des tournois de golf, par exemple, quand j'étais jeune, il me demandait comment ça s'est passé, mais en aucun temps, j'ai senti une pression de vouloir absolument excéder, puis de performer, et ainsi de suite. Non, pour lui, c'était comme « T'as du fun, tu as du plaisir. Le objectif est atteint.» C'est très, très, très, très intéressant ce que tu dis, parce que tu vois, là, ton père t'a inculqué une philosophie de vie. O n ne se connaît pas beaucoup, mais je suis sûr que cette philosophie de vie est venue s'imbriquer à l'intérieur de toi et s'est reflétée sur tes propres enfants. Il y a beaucoup de parents qui sont dans l'interdiction.« Non, ne fais pas ci, ne fais pas ça. Fais attention, ne va pas trop loin.» Et là, ce que tu me dis, ton père, ce n'était pas ça.« Envoie mon grand, vas-y.»« Vas-y, baisse la tête.»« Ou lève la tête.»« OK.»« P iens, avance, progresse. Vas-y, essaie, découvre, t'es expérimente, explore.»« OK.»c'est ainsi que tu vas te construire un modèle de référence dans la vie. Oui, puis touche à tout, puis va voir qu'est- ce qui pourrait t'intéresser. La seule chose qu'il me disait, c'est avant de t'équiper en gardien de but du hockey, peux-tu juste m'assurer que tu vas passer une couple d'années là- dedans, puis tu ne changeras pas d'idée. Je disais « Non, je suis vraiment un gardien de but, puis j'aime bien ça ». Avant d'investir autant, il voulait juste s'assurer que ce n'était pas juste une idée qui allait durer quelques mois, puis après, je l'ai changée. Mais alors là, il n'y avait pas à craindre à ce niveau- là. C'est bon. Dis- moi, tu as des enfants et comment tes enfants ont grandi dans une philosophie de vie comme celle inspirée par leur grand- père et par leur père? Même chose. Je leur ai toujours dit « Jamais je vais vous interdire à faire des choses.» Puis même au- delà de ça, parce qu'aujourd'hui étant ce que c'est, mes enfants sont autant artistiques que sportifs. Je dirais, sont plus actifs, mais qui ont une connotation d'artistes, même s'ils ne sont pas des artistes peintres ou avec des instruments de musique. Mais pour eux, aller au musée, c'est aussi intéressant, aller voir une pièce de théâtre. Ce n'est pas des jeunes qui sont limités. Encore aujourd'hui, je les amène voir des films que jamais ils n'auraient pensé peut- être aller voir avec moi, mais on prend des chances, puis on va voir. Si on n'aime pas, on n'aime pas, ce n'est pas plus grave qu'il faut. Même chose pour les sports, il n'y a rien de plus que j'aime faire avec eux, c'est d'être actif, puis de faire ça en groupe. Surtout que les deux ont plusieurs années de différence. Quand on se retrouve les trois sans cachetterie, j'adore ça. J'adore ça. Je trouve qu'ils sont beaux. Ils ont de l'air intelligents, puis je pense qu'ils le sont aussi. Puis nécessairement, moi, ça me fait capoter comme père. La continuité, si eux continuent, puis ils sont bien là- dedans au niveau travail et scolaire, tant mieux. Mon objectif est atteint. J'ai quasiment reproduit sans le vouloir ce que j'ai vécu dans ma jeunesse qui était ça à l'époque, mais aujourd'hui, c'est un peu différent. Tant mieux. Aujourd'hui, mon plus vieux revient avec des éléments qu'il avait délaissés pour telles et telles raisons. Finalement, un petit sourire en coin, « oui, ça va me faire plaisir. Dis- moi quand puis je vais aller te rejoindre ou je vais t'a mener» ou quelque chose comme ça. Je trouve ça vraiment fascinant, Pierre, parce que de recevoir un enseignement, une éducation, puis de l'appliquer. Après ça, de l'enseigner, ça ne veut pas nécessairement dire et ça implique pas nécessairement qu' on va être émerveillé. Mais là, je t'écoute, je te vois, ce que les auditeurs peuvent pas faire, mais moi, je te vois en plus. Je vois l'émerveillement en toi quand tu me parles du résultat. Pas de l'accès à des résultats, mais le résultat des enseignements reçus de ton père transmés à tes enfants, puis comment t'es t'emballé, t'es émerveillé de voir la réaction de tes enfants avec ce que tu fais en termes d'activité et d'accompagnement avec eux. Comment cet émerveillement te sert aujourd'hui au day- to-day? Ça me maintient encore alerte. Écoute, j'ai une petite fille de 24 et j'ai une fille de 14 ans. Tout dépendant de leurs besoins, moi, je suis toujours en interaction avec eux autres. Le petit-fils de 24 a des besoins que la fille de 14 ans n'a pas, mais que finalement, il faut que je sois alerte parce que je ne veux pas me faire dire « Tu es trop vieux.» Il y a certains aspects de la nouvelle... Pas de la nouvelle technologie, mais de tout ce qui se passe en TikTok de ce monde. Disons que je ne suis pas très porté. Je suis allé écoute, puis j'entends, puis je vois. Mais toujours est- il qu'il faut que je sois alerte, il faut que je sois présent dans ce qu'ils me disent, parce que sinon, je vais passer complètement à côté. Et ça, je ne veux pas. Ils ont droit à leurs connaissances, à leur croissance, à en quoi ils croient eux autres. Moi, je les vois faire et puis ainsi de suite, puis je les laisse dans leur bulle. À travers ça, on se rejoint à certains endroits et puis c'est juste correct. Mais il faut que je sois présent, puis en étant présent, une façon de l'aide, c'est d'être actif. Actif, toujours en leur demandant « Vous voulez faire quoi? Est-ce que vous avez un objectif? Donnez-moi des idées. Je peux vous donner des idées. Je vous en donnez, mais si vous me les donnez, c'est encore mieux. On va le réaliser, puis on va le réaliser, puis on va le faire. Oui, puis aussi, ce que je vois, c'est que certains parents, même en entreprise, parce qu'on peut parler de gestionnaires, de dirigeants d'entreprise, qui n'ont pas nécessairement de ce niveau de curiosité- là, ce besoin- là, ce sentiment- là de s'impliquer sainement. Parce qu'on peut s'impliquer pour contrôler, mais on peut s'impliquer pour participer, pour comprendre, pour entendre. Donc, tu as ce côté-là chez toi de curiosité, puis de t'impliquer qui est vraiment très présent. Oui, effectivement. Ça joue avec les dossiers que je suis en train de faire, parce que je n'ai pas le choix d'être un peu un Sherlock Holmes en moi- même, puis d'aller voir, d'aller ouvrir, d'ouvrir la boîte de Pandore pour essayer de voir qu'est- ce qui se passe à l'intérieur. Parce que des fois, on n'a jamais autant communiqué, mais on ne s'est jamais aussi malentendus. Alors nécessairement, il faut que des fois, je réalise, il faut que j'ouvre des boites, il faut que j'observe des agissements, des paroles ou même une tablette de papier avec des chiffres dessus pour que je puisse avoir une ouverture et une observation qui va engendrer quelque chose de plus. Oui, je n'ai pas le choix que d'être proactif, de poser des questions et d'être curieux, parce que sinon, je vais complètement passer à côté de la traque. Surtout dans le milieu dans lequel je travaille. Tu ne seras pas à la hauteur du professionnel auprès de qui les gens ont besoin de se référer. Ça m'amène justement au professionnel, à la carrière, à la carrière, le business dans lequel tu évolues, quoi que tantôt, je prenais des mots qui sont très gentils, consultants, conseillers, en redressement d'entreprise, mais là, dès que les gens entendent « syndic », « syndic de faillite », OK? Là, ils font dans le cul-là. Ils font dans le cul-là, ils sont bouleversés, ils sont renversés.« Non, non, ça ne se peut pas. Je ne suis pas rendu là. C'est impensable.» Je sais, tu en as vu de toutes les couleurs. Tu parlais de 28 ans de carrière tantôt. Je pense aussi que c'est important, Pierre, c'est une des raisons pour lesquelles, parce que je te connais un petit peu, que je t'ai invité aujourd'hui, pour démystifier le genre de travail et d'intervention que tu fais et que tu peux faire pour ne pas se rendre à l'étape finale. Je vais te laisser la parole, mais brièvement, qu'est- ce qui fait que les gens, en général les gestionnaires, les propriétaires en entreprise, hésitent d'aller vers une personne comme toi? Finalement, ils sont rendus à appeler le pompier au lieu d'appeler la personne qui est en prévention. Une réponse simple, c'est qu'ils ne nous connaissent pas. Mon association professionnelle n'aimait pas assez l'information publique pour dire que finalement, on n'est pas juste des cramés à la mort, mais on est aussi des médecins de la finance. Alors nécessairement, un médecin qui te reçoit dans son cabinet ou dans son bureau, puis qui te parle de santé, qui te parle d'alimentation, qui te parle d'exercice, on appelle ça de la prévention. Alors moi, comme ça indique, souvent, si je peux prévenir ça, tant mieux. Ok? Alors nécessairement, c'est juste à l'avantage des gens. Et puis, les gens devraient savoir ça. Ce n'est pas parce qu'on appelle un syndic autorisé en insolvabilité que nécessairement ça va se terminer entre ses mains. Mais il y a plein de solutions qu'on peut faire. Puis le mot « faillite » qui est souvent relié à « syndic » parce qu' auparavant, on appelait un syndic de faillite », alors que maintenant, c'est plutôt un syndic autorisé en insolvabilité, parce que ça englobe beaucoup plus que de faire une faillite. On fait des ententes de règlement, on fait des ententes, on utilise différentes lois fiscales et ainsi de suite pour utiliser, pour restructurer, pour redresser. Alors nécessairement, on a toute cette connaissance- là, mais les gens ne le savent pas parce qu'on n'est pas assez vu publiquement, puis on n'est pas assez reconnu. Ce n'est pas évident pour un syndic d'aller faire de la publicité à la radio ou à la télévision. Les gens sont plutôt réticents à entendre cette situation- là, ça leur fait peur. Souvent aussi, ils ont honte d'en parler. Moi, je trouve ça grave parce que souvent, je leur dis « Des fois, mieux prévenir que guérir, si je peux simplement vous aider avant que le pompier arrive, tant mieux.» Tant mieux. Oui, comme tu dis, il y a beaucoup d'éducation. Je parlais de démystifier tantôt, il y a beaucoup d'éducation à faire. Et dans la croyance de beaucoup et beaucoup trop de gens, tu viens de le mentionner, ce qui est resté dans la tête des gens, puis ça prend des années à défaire des croyances, ça indique de faillite. Donc, on n'est pas là- dedans. Donc, ce que tu me dis, c'est que la profession dans laquelle tu oeuvres aujourd'hui, il y a des efforts au niveau de la association à faire en sorte de démystifier, d'éduquer auprès de la population en général et aussi d'avoir une compréhension différente. Toi, c'est... Là, tu me parlais de peur, bien entendu, puis de honte. Il y a des émotions, des sentiments qui ressortent, mais qu'est- ce qui fait qu'une personne communique avec toi? C'est quoi l'événement ou l'élément qui fait qu' on prend le téléphone ou on prend l'adresse courriel de Pierre, puis on communique avec lui? Qu'est- ce qui fait que cette personne-là va avoir le goût de communiquer, puis d'appeler avec toi, de t'appeler, puis de requérir à tes services? Qu'est- ce qui se passe dans la tête de la personne à ce moment-là? Le gros coup de pouce, je pense, c'est un événement qui frappe, qui est clair, qu'une tierce personne indique à l'autre « Écoute, ça ne marche plus.» Ça peut être quelqu'un de l'interne de l'entreprise, comme ça peut être quelqu'un à l'externe de l'entreprise qui est souvent nos conjoints, nos conjointes, peut- être même les enfants, parce que finalement, ressentir une détresse financière, tu ne reviens pas chez toi, tu as des ans, ciflant, puis toute la vie est belle, probablement que tu as changé, au point de vue psychologique. Probablement qu'au niveau physique aussi, il y a une différence. Alors nécessairement, ça prend un gros coup. Le gros coup, c'est quelqu'un qui te dit réellement « Ça ne va pas. Il se passe quelque chose.» Ça peut être de ta banque, ça peut être ton ami avocat, ça peut être ton comptable aussi, qui te donne de l'information, qui te a, mais ça prend ça. Les gens, sinon, ils laissent traîner les choses parce que les entrepreneurs, ils ont beaucoup de qualités, mais une des qualités qui est aussi un défaut, c'est d'être éternellement positif. Ça va mal, ça va mal, ça va mal, mais ça va bien aller, ça va bien aller. Oui, je suis entièrement d'accord. Sauf qu'à un moment donné, quand il faut être juste réaliste, puis souvent, je rencontre ces gens- là des fois, puis je me pose toujours la question« Oh my God, pourquoi il est pas venu me voir il y a six mois, il y a un an, il y a un an et demi, il y a deux ans?» Juste pour essayer de parler pour le plaisir de parler, un peu comme on irait, toi ou moi, voir notre médecin puis dire « Écoute, là, je suis rendu à tel âge, je sais que je fais de l'emballement, j'ai de la misère à me motiver pour aller faire du sport et ainsi de suite. T'aurais-tu des trucs, t'aurais-tu des gens à me faire connaître pour que je puisse simplement mieux me diriger?» Alors, les gens comme nous, ils devraient être à la première personne à rencontrer juste pour le fun d'aller parler. Plusieurs bureaux font toujours des entrevues gratuites, mais faites- le, allez voir, il y a sûrement des choses à améliorer, il y a des choses à observer et nécessairement, c'est ce qui devrait être fait. Dans ce que tu me dis, encore une fois, ça revient un peu à la à des éléments qu'on a touchés tantôt, ce que je comprends dans les derniers commentaires que tu as de nous partager. Je dirais, j'aurais aimé ça qu'ils viennent deux ou trois ans avant. Quels sont les critères ou quels sont les critères? Quelles sont les lumières rouges, les flagues, comme on dit, que les gens devraient repérer pour dire « attends un peu, il se passe quelque chose ». Là, c'est le temps que j'aille m'asseoir avec un gars comme Pierre, avec une personne comme lui, puis de regarder ma situation, de l'adresser, de avant que je me retrouve en situation d'appeler les pompiers. Ce serait quoi les flagues, les lumières, globalement, que toi, t'as repérées, que tu reconnais, qu'on peut partager à nos auditeurs pour dire « Tiens, un peu, qu'est-ce que tu es rendu dans cette zone? Je te dirais que la première chose qui me saute à l'idée, c'est les résultats financiers qui ne sont pas ce qu'ils devraient être. Parce que si ça a déjà bien fonctionné, puis que ça fonctionne moins bien, tout administrateur ou tout gestionnaire devrait reconnaître que ça va pas mal moins bien. Puis pourquoi ça va moins bien? Il y en a qui le savent, il y en a d'autres qui ne le savent pas. D'autre part, comme je disais, les gens autour de soi sont souvent les personnes qui font éveiller cette information- là. Mais ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir communiquer et d'indiquer à la personne « Écoute, tu es dû pour faire telles choses, et en troisième lieu, peut-être en deuxième lieu, j'aurais dû commencer par ça, je m'excuse, c'est un événement soudain qui dit, par exemple,« Tu viens de perdre un fournisseur. Le fournisseur qui t'a amené tel type d'équipement ou tel type de marchandise t'a laissé tomber pour toutes les mêmes raisons de ce monde. Mais ça, n'ayant plus ça, comment tu vas faire à ce moment- là pour continuer à opérer ton entreprise, puis que la chaîne de montage puisse continuer d'opérer?» Souvent, il y a des alertes comme ça, comme ça peut être des créanciers qui te laissent tomber. Alors nécessairement, tu ne peux plus opérer, ça ne fonctionne plus, la roue ne tourne plus ronde, elle tourne carrée. Alors nécessairement, c'est de faire quasiment du retrait, puis dire « Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi?» Finalement, tu découvres que finalement, tu n'arrives plus à le payer comme il le faut, tu es maximisé au niveau de ton crédit, il ne veut plus te vendre de la marchandise à moins que tu payes déjà d'avance. Il y a plein de signes comme ça, comptable et financiers, qui te dit que ça ne va pas bien, il faut faire quelque chose avant que ça soit rendu gros comme une golfière, finalement. Oui, aussi chez beaucoup d'entrepreneurs, tu parlais tantôt, c'est tabou de parler de ses finances. C'est tabou aussi pour plusieurs personnes, pas pour tout le monde, mais parler de ses finances, parler de ses résultats, tu parlais du sentiment de honte, d'impuissance, d'incapacité. Donc, de démontrer sa vulnérabilité au Palais, ça fera peur. Ça fera peur dans l'ego, dans la fierté de la personne. Également, chez beaucoup d'entrepreneurs, moi, je le vois, il y a ce que j'appelle le « soifard ». Le soifard, c'est la personne qui dit « J'ai moins de buzz, j'ai pas le droit de pleurer, j'ai pas le droit de plier les chaînes, j'ai pas le droit de démontrer que je suis en situation de vulnérabilité, de fragilité, parce que j'ai mes employés qui comptent sur moi, j'ai mes fournisseurs, j'ai mes clients qui comptent sur moi, j'ai ma famille, j'ai ma femme, j'ai mes enfants. Donc, ils se font une écorce épaisse sur le corps, mais il y a tellement de fragilité à l'intérieur que finalement, ils ne se rendent pas service en en parlant. Là où il y a de l'humain, il y a des émotions, il y a des sentiments qui sont naturels. Tu as touché le sujet tantôt. Maintenant, une rencontre avec toi, comment ça se passe dans cette zone de vulnérabilité, d'émotions qui sont omniprésentes à l'intérieur d'une rencontre, par exemple En. Fait, d'abord, l'approche humaine, quand je rencontre les gens, de les recevoir, aussi simple que de dire « Vous voulez vous un verre d'eau? Vous voulez vous un café?», j'en prendrais un pour moi aussi en même temps que vous. On s'assoit, on s'installe. Excusez, j'ai juste 45 minutes pour vous, c'est comme parler, mais la première chose que je fais une fois que j'ai fait tout ça, puis qu'on a comme... On s'est présenté tout ça, c'est dire« Résumez- moi ce qui se passe. Envoie-moi.» Pour moi, tout chemin mène à Rome, alors allez-y demain.» Je laisse parler. Ça peut prendre des fois 30 secondes, des fois, c'est ça peut prendre trois minutes, puis il y en a qui font du coq à l'âne constamment, mais je pense que le fait de parler, puis d'exprimer ce qu'ils font, puis des fois, c'est de la colère, des fois, ça peut être même perçu comme de la gêne ou quoi que ce soit, mais en aucun temps, j'ai à critiquer ou... Juger, tu n'es pas dans. Le jugement. Juger, excuse, c'est ça, effectivement. Tu n'es pas dans le jugement. Juger des personnes, jamais. Mon rôle, ce n'est pas ça. Mon rôle, c'est plutôt « parle, dis- moi ce qui se passe. Je sais que je vais pouvoir t'aider, peu importe quoi. Alors nécessairement, l'introduction se fait comme ça, sans d'attente. Et puis nécessairement, les gens sont à ce moment- là, ça coule, c'est facile. Et c'est après coup que j'explique qu'est- ce qui va... La rencontre, vous m'avez introduit le sujet, les prochains points sur lesquels on va discuter, ça va être celui- là, celui- là, celui- là, si vous êtes bien d'accord. Je vais prendre des notes, puis c'est tout. Puis on explique ça un peu comme quand on va voir notre médecin, que ce soit un médecin qu'on n'a jamais rencontré ou c'est notre médecin à tous les jours, on commence par quelque chose et puis les paroles arrivent. Le vif du sujet, on va rentrer dedans, ça ne prendra pas de temps. Oui, c'est assez intéressant. C'est une approche humaine, respectueuse, dans le fait que tous les gens qui sont en offert sont à risque d'une façon ou d'une autre. L'in aspect « invulnérable», ça n'existe pas. Tôt ou tard, on vient de sortir, entre guillemets, d'une pandémie. Il y a des personnes qui opéraient des entreprises avant la pandémie, qui étaient sur une lancée, puis tout allait bien. On voit des chaînes de magasins, d'alimentation, des chaînes de production fermées encore. Il y a des annonces semaine après semaine. Autant on pouvait être dans une situation où on pouvait se penser à invulnérables, que finalement, il arrive un événement soudain prévu qui n'est pas de notre contrôle. Mais c'est sûr qu'au niveau de l'ego, au niveau de la fierté personnelle, puis d'aller voir 250 employés ou 100 employés ou 50 employés, vous le direz, vous fermez les portes, c'est terminé. On en prend un dur coup au niveau personnel. Ça, c'est vraiment important. Donc, ce que tu touches, je pense que c'est un élément qui est tout à fait important à mettre en relief. Oui, tu as une approche humaine, mais c'est aussi humain pour les entrepreneurs, les personnes concernées. De dire « Mais quoi de garde? J'ai mis un genou à terre.» Donc, le courage chez un humain, moi, c'est sa capacité de se relever après un échec. Donc, ce n'est pas nécessairement juste d'encaisser l'échec puis de rien dire, mais c'est « Qu'est-ce que je fais?» Il y a des formes d'apprentissage qui sont beaucoup plus douloureuses que d'autres, mais « Qu'est-ce que je fais?» Une fois que cette situation est arrivée. En même temps, je veux sortir de la donnée faillite de la solution finale.« Je sais que tu aimes et que tu adores arriver en avance.» Donc, as-tu une situation sans nommer personne comme de raison tout est confidentiel, mais as-tu une situation ou un dossier où tu pourrais nous partager, puis donner une image aux personnes qui nous écoutent? Te dire « Voilà, je suis arrivé en temps. Voilà la situation.» Puis voilà ce qu'on a pu faire dans ce type d'entreprise-là en termes d'intervention, de faire en sorte qu'au lieu d'avoir un désastre, on a un bon succès. En fait, il y en a plusieurs, mais si on se limite à l'essentiel, sache que quand on est un syndic autorisé en insolvabilité, on représente les débiteurs, l'entreprise, mais on représente aussi les créanciers. Il n'y a pas une préférence d'un ou de l'autre. Il faut être le plus objectif possible parce que je travaille pour un, pour le résultat de l'autre et vice versa. Les meilleurs success stories que j'ai, c'est simplement une situation d'entrepreneur qui a subi un contre- coût incalculé ou n'est prévu dans son entreprise, puis que nécessairement, il était déjà dans une situation précaire financière, puis il ne pourra peut- être pas s'en sortir par lui- même. Alors nécessairement, je peux, avec le processus, puis avec la loi sur la feuille de pénissolvabilité, à ce moment- là, de faire une entente de règlement à travers les créanciers en disant « Écoutez, là, il s'est passé quelque chose, c'est quelque chose d'assez particulier, inhabituel, parce que ça fait X années qu'il travaille, puis qu'il a perd, mais que finalement, momentanément, je vais être obligé de vous demander de réduire le montant de la dette en vous offrant un règlement que les créanciers vont accepter sous forme de vote. Puis nécessairement, ça va diminuer la dette totale, puis à ce moment- là, l'entreprise va pouvoir être plus allégée, puis elle va pouvoir à ce moment- là aller et persévérer parce qu'elle va avoir les ressources financières pour être en mesure d'attaquer le futur Alors nécessairement, ça peut être des règlements en vertu de propositions concordataires, par exemple, alors nécessairement, juste faire le processus, tout le monde est gagnant là- dedans et que comme l'entreprise a survécu à un stress financier, elle continue d'opérer. Alors nécessairement, cette entreprise devrait faire son envol et ça sera à ce moment- là beaucoup plus facile pour elle. Ça, c'est le success story de tous les syndics autorisés en insolvabilité, c'est clair. Alors qu'actuellement, comme je suis un conseiller senior en redressement et insolvabilité et financement, souvent, les gens sont un peu perturbés à savoir « Là, il m'arrive telle situation, je n'ai pas encore évalué comme il faut ma situation, mais j'aurais juste besoin d'être guidé parce que comme je suis un entrepreneur, puis que non seulement je suis le chef d'orchestre, mais je suis aussi la personne qui joue tous les autres instruments de musique, je n'ai juste pas le temps de ralentir ou le temps de réfléchir comment je vais retourner le ballon pour mieux le regarder, puis d'attaquer le futur. C'est ça sur lequel je travaille ces temps-ci, c'est de dire « Écoute, dis- moi sur quoi tu aimerais que je travaille, puis je vais pouvoir t'aider à ce moment-là.» Pour le moment, c'est ça fait mon plaisir, puis ça amène beaucoup de délivrance auprès des entreprises. On ne le dira jamais assez. Une fois que le processus est enclenché, quels sont les pièges à éviter du côté de l'entrepreneur ou du gestionnaire avec lequel tu travailles? Quelles sont les pièges selon toi qui sont à éviter pour faire en sorte d'avoir un succès staré dans le travail conjoint qui est fait? Il y a un aspect qu'il faut garder en tête, cash is king en bon français. Nécessairement, il faut toujours s'assurer d'avoir une marge de manœuvre financière dans ton entreprise à la hauteur de ton chiffre d'affaires et des frais d'opération. Ça, c'est clair. Les gens, comme on le vit au point de vue économique actuellement, de ce que je lis dans les journaux au point de vue économique, les gens s'endettent beaucoup, utilisent beaucoup l'effet de levier, puis nécessairement, ça devient difficile pour les entreprises d'avoir un jeu, une manœuvre. Quand tu es un petit peu le dos à côté au mur, ça devient plus difficile à ce moment- là d'avoir une marge de manœuvre si tu arrives à un léger pépin. On peut le savoir au point de vue personnel, mais de consommateurs, mais dis- toi qu'au niveau corporatif, c'est la même game. C'est juste que c'est X fois plus gros par rapport au processus. C'est ça. Dans les faits, c'est de se permettre d'avoir des conditions gagnantes, parce que de travailler sur des éléments où c'est fondamental et crucial que ceux qu'on est en train de surlever à l'intérieur de notre discussion, mais d'avoir un minimum de conditions gagnantes pour permettre de faire le tour de roue requis pour remettre sur les rails l'entreprise. Oui, puis de ça, quand on parle de cash is king, c'est facile. Tu mets de l'argent dans ton compte de banque, mais comment faire? Un peu comme j'expliquais tout à l'heure, c'est de mettre quasiment la carotte devant l'âne, c'est de dire « Je vais faire une projection budgétaire, je vais me dire si ça fait du sens. Moi, aux entreprises, je leur dis tout le temps « Écoutez, préparez trois cash flow, en français, c'est l'état d'évolution de l'encaisse, trois projections budgétaires, faites-en un pessimiste, un conservateur, puis un optimiste. Imprimez-le, mettez-le en gros format, collez-le sur le mur, puis regardez-le. Si vous êtes avec des gens dans votre entreprise, pliez-vous les bras, regardez-les, puis dites-vous, dans les prochaines années, ça fait-tu du sens? Compte tenu de ce qu'on vient de vivre dans les deux ou trois dernières années. Comment on voit ça? On en discute. De ça, une fois que c'est fait, puis que c'est comme un briqueté nécessairement, il faut juste le suivre, puis de se poser la question« J'avais planifié telle affaire, mais comment ça se fait que ça arrive pas comme prévu?» C'est toujours se poser des questions. Il faut toujours s'interroger. Il faut toujours aller dans la fameuse boite de PANDOR, puis dire« Comment ça se fait que je l'ai pas vu? Comment ça se fait que je l'ai pas « catché »?» Qu'est- ce qui fait que ça marche pas?» Il y a plein de ressources qui te permettent à ce moment- là de savoir pourquoi tu ne l'as pas vu arriver, pourquoi tu n'as pas compris, mais quand tu le sais, tu ne fais pas la même erreur la fois d'après. C'est ça. Dans le fond, ce que tu es en train de dire, c'est d'avoir la capacité de développer sa lucidité, de sortir de l'action, sortir le nez de l'action, d'être plus en mode de gestion des opérations que d'être dans les opérations, donc gérer la business au lieu d'être un opérant, de développer cette lucidité- là, cette objectivité- là, puis d'être capable de donner les coups des franches là où elles sont à te donner. J'aime beaucoup ce que tu viens de dire aussi, si on n'est pas tout seul dans son business, qu'il y a d'autres personnes qui travaillent à l'intérieur, d'être capable de challenger des prévisions. Ça fait du sens qu'on a là? Ok? Ça permet d'extérioriser, puis tu en as parlé tantôt, d'extérioriser, de communiquer des choses au lieu de garder dans sa tête, puis de se faire des scénarios, et des scénarios qui sont peut- être à côté de la track, qui fonctionnent pas ou qui fonctionneront pas, ou il peut y avoir un employé qui arrive, il se dit « Tiens, regarde ça ici.» On peut y arriver en faisant ça comme ça. Oui. Puis tu sais, on ne le dit jamais assez, en tout cas moi, je le dis tout le temps, je dis les gens qui sont dans la chaîne de montage nécessaire ont presque autant d'importance que les hauts dirigeants, parce que c'est eux qui voient le problème pratico- pratique. Alors nécessairement, ça serait aussi à eux de leur demander qu'est- ce qui va? Qu'est- ce qui ne va pas? Souvent, c'est les questions que je pose quand je rencontre les gens, c'est ce moment, je dis qu'est- ce qui va? Qu'est- ce qui ne va pas? Dites- moi qu'est- ce qui se passe? Pourquoi vous êtes ici? Alors nécessairement, à leur façon, il m'arrive avec des points, des opinions, des idées. Je les prends en note, puis on en discute et puis on trouve des solutions par rapport à ça. C'est là que je peux voir, effectivement, est-ce qu'il y a une projection? Est-ce qu'il y a une viabilité à court terme, moyen terme, long terme? Comment ça se passe? Des fois, c'est juste un mauvais focus. Des fois, c'est juste que l'économie t'a amené vers, un peu comme on a connu en pandémie, comment tu veux passer à travers cette crise- là? Tout le monde a été touché. Les débrouillards se sont débrouillés, mais souvent, les gens étaient un peu mal pris par rapport à ce qui est arrivé. C'est un excellent point que tu soulèves, Pierre. Ça me fait penser au diagramme des Chicago. Je ne sais pas si tu connais le diagramme des Chicago. L ui, ce qu'il dit, c'est que sur toute relation de cause à effet, tu peux avoir 3, 4, 5, 7, voire 9 couches à franchir pour trouver l'origine du problème. Parce que très souvent, ce que les gens travaillent, ils travaillent sur le problème au lieu de travailler sur l'origine. Si je dis que j'ai un chiffre d'affaires qui est en baisse et que je veux augmenter les ventes, mais je prends le temps, comme tu viens de le dire, de poser des questions, de challenger ce qui se passe, mais sais- tu qu'il faut augmenter les ventes ou encore que notre marge n'est pas adéquate? Parce qu' on sait qu'il y a de l'inflation partout et que finalement, je produis à perte tout de suite. C'est mon échelle de valeur sur mon offre de services, sur mes produits. Ou encore, oui, les revenus ont diminué, mais c'est la chaîne d'approvisionnement qui ne fournit pas. On n'est pas capables de livrer les commandes parce qu'on est en rupture de stock, il manque une matière à quelque part. Donc c'est pour ça, Ishikawa, lui, ce qu'il dit, c'est que sur toute relation de cause à effet, cessons de travailler sur le problème, identifions la cause du problème, travaillons- tu? C'est ce qu'il était en train de dire. Je trouve ça génial, vraiment très bien. Ça m'amène également à Pierre, à parler... Parce qu'on a parlé tantôt de compétences. Je demande toujours à mes invités de me présenter, de citer deux compétences qui établissent des traits de personnalité, des traits de caractère. Et toi, dans ce que tu m'as donné, tu m'as parlé de dévouement et de dynamisme. Donc, j'aimerais ça beaucoup t'entendre sur le dévouement. Comment ça se présente, le dévouement? Comment ça se matérialise, dans l'approche d'un Pierre Garnier, le dévouement. Dévouement veut dire fidélité. N écessairement, c'est d'être présent, c'est d'être fidèle aux problèmes et de trouver une solution, puis de l'amener jusqu'à la solution. Ce n'est pas de laisser, entre temps, faire tout par lui- même en espérant qu'il y aura des résultats. Le dévouement, c'est que tu embarques dans le bateau, tu rames, il faut que tout le monde essaie de ramer en même temps, puis on va traverser la rivière comme il faut, tout simplement. Dans mon milieu de travail, dans ma formation, je dois être fidèle, je dois être loyal, je dois être une personne qui doit donner 100% de son âme et de son corps pour que la personne puisse être soutenue, encouragée, motivée, parce que, comme tu l'as mentionné, François, les gens viennent me voir, puis souvent, ils sont cassés, ils sont mentalement et psychologiquement affectés. Puis même, ça va jusqu'à te dire qu'il y a des gens que j'entends souvent dire« J'ai les deux genoux à terre.» Physiquement, à terre, ré. Alors nécessairement, je suis comme le moteur, je suis la personne qui leur tient les mains, qui me dit « Oui, on va le faire ensemble, on va trouver une solution.» Puis ça, si je n'avais pas pratiqué autant de sport, si je n'avais pas fait autant de petites compétitions à gauche, par droite, je leur ai peut- être eu peut- être un peu moins les mains, mais je les tiens bien serrés jusqu'à temps qu'on arrive à la fin. Ça, c'est du dévouement. Du dévouement, ce n'est pas évident pour une entreprise qui ne va pas bien. Des fois, il y a un employeur, il y a des employés, puis il y a bien du monde que tu fais vivre là- dedans. Alors nécessairement, il y a énormément de pression. Le dévouement, pour moi, c'est la qualité numéro 1 dans ce que je fais. Ce n'est pas d'être expert, d'être en cash flow, d'avoir un degré de transparence par rapport à tout le monde. Non, c'est l'être la personne qui reçoit les gens, c'est d'être dévoué, dévoilé, oué, fidèle, intéressé, motivé, structuré, organisé. Puis là, je peux t'amener des synonymes à gauche, à droite, mais essentiellement, c'est toujours ça qui traîne, qui tourne autour dans mes pensées quand je parle avec des entreprises. Ma job, ce n'est pas juste du 8 à 5. Souvent, je marche avec mon chien une soir, puis je pense à des solutions. J'adore. J'ai cette capacité- là de pouvoir faire ça. Je rajouterais à tout ce que tu viens de dire « impliquer », « engager ». Ce que j'entends de ce que tu dis, tu dis« Écoute, là, j'arrive, la personne, tu donnes l'image âge, les deux genoux à terre.» Les deux genoux à terre au niveau de l'entreprise, dans sa vie, puis financièrement, c'est les deux genoux à terre partout, dans toutes les sphères de sa vie. Oui. J'aime beaucoup l'allusion à la référence que tu donnes au sport, à ta pratique personnelle, privée, qui est saine, mais quelqu'un qui se retrouve là. Donc, il y a besoin de sentir qu'il y a une personne qui est là pour l'accompagner, puis faire en sorte progressivement, selon ses capacités, son niveau d'énergie, puis son niveau d'énergie physique et psychologique, de relever progressivement, de trouver ses repères, de relever et se relever progressivement, puis de se mettre en marche.« Mon grand, je suis là. Je vais t'accompagner dans ce processus-là, puis on va y arriver.» Voilà le plan de match qu'on va mettre ensemble. Étape par étape, moi, j'appelle ça la stratégie des petits pas. Donc un petit pas, un autre petit pas, un autre petit pas et un autre petit pas, puis on va y arriver. Donc, au lieu d'arriver avec une démarche de globalité, « On fait ça demain matin, on y va étape par étape, puis on se donne quelques semaines, quelques mois, voire une année, puis on va y arriver. Donc, je trouve ça vraiment pertinent sinon est très intéressant. Maintenant, tu m'as parlé également en termes de compétences de dynamisme. Ça se traduit, ça se caractérise comment concrètement chez toi? En fait, le dynamisme, c'est d'être proactif. C'est aussitôt que j'ai fait un lien d'affaires avec l'entreprise, puis que j'ai l'autorité de travailler pour cette personne- là ou pour cette entreprise- là, je suis fidèle. Puis nécessairement, mon dynamisme, c'est tout de suite de trouver des solutions, de s'assurer que l'entreprise va mieux, puis qu'il y a des objectifs clairs, puis que je tiens les mains, puis je ne les lâche pas. Alors nécessairement, d'être proactif, c'est pour beaucoup de personnes, c'est le moteur, c'est l'essence qui ensemble fait avancer la machine. Alors, j'ai ce don-là, j'ai cette capacité-là, j'ai cette énergie-là de le faire. Puis les gens souvent me le disent, ils me disent « Où tu prends cette énergie-là? Comment tu fais pour être si présent, interactif?» Je dis « J'aime mon travail, je suis je veux être passionné, je veux aimer ce que je fais.» Puis nécessairement, c'est tout simplement naturel. Alors, compte tenu de ça, c'est juste normal. On peut inverser les rôles, François, nous mettre à leur place, je pense que je serais content d'avoir quelqu'un devant moi qui est solide, qui sait où est-ce qu'il s'en va, qui a des objectifs clairs, qui ne me lâche pas les mains, qui me dit où est-ce qu'il s'en va. C'est juste rassurant parce qu'il y a de l'incertitude dans ce qu'on vit. Les gens s'assoient des fois devant mon bureau avant qu'on se présente, puis ils n'ont aucune espèce d'idée, ils ont peur. Alors nécessairement, mon objectif, c'est de les rassurer, puis de leur montrer que finalement, il y a de la lumière au bout du tunnel. Oui, je trouve ça intéressant ce que tu dis. Je reviens sur la peur. Une caractéristique de la peur chez l'humain, des fois, je fais friser et défriser des gens, moi, je dis que la peur est essentielle chez lui. Elle est essentielle, tout dépend comment on travaille avec cette peur-là. Donc, le fait d'avoir quelqu'un qui est là, qui est présent, parce que tu m'arrives demain matin, tu mets une belle socoop volante, une OVNI en avant de moi, puis tu dis « François, tu te mets au volant, puis tu vas la piloter.» « C'est sûr que je vais faire dans mes culottes. Je ne suis pas capable de piloter ça. Ça va être sauté. Je suis quel python? Ça ressemble à quoi?» « C'est-tu un explosif? C'est-tu une bombe à retardement?» Le fait d'avoir quelqu'un qui nous accompagne, ça permet d'atténuer la peur. Le seul moyen de passer à travers une peur, c'est de l'affronter. Donc, tant que tu n'affrontes pas la peur, la peur va vers le dessus sur toi. Et quand la peur est au- dessus sur toi, tu fais quoi? Ça s'appelle procrastiner. Donc, la personne va faire de la procrastination. Elle va attendre, attendre, puis les choses vont s'en tenir. C'est pour ça que quand tu soulevais tantôt le fait qu'il y a des gens qui arrivent sur le tard à cogner à ta porte ou à téléphoner, c'est qu'il y a probablement eu des lumières chez certaines personnes, des lumières rouges qui se sont allumées. Ils ont hésité parce qu'ils ont peur de démontrer une vulnérabilité. Ils ont peur de démontrer que ils ne sont pas de si bons gestionnaires dans leur tête comme ils pensent qu'ils l'étaient. Donc, cette peur-là les habite, les anime, puis ils progressent, puis finalement, il est trop tard. Et la peur, quand on est dans la performance, tu parlais tantôt de ce que tu fais sur le plan personnel, tu es en compétition avec toi- même. Mais cette peur- là, par exemple, de ne pas réussir d'être dans ton 10 %, c'est une peur qui t'amène à la performance, à la réalisation. Donc, la peur n'est pas nécessairement négative, c'est comment on la voit, comment on la perçoit et comment on se fait accompagner. Tu as parlé souvent dans les commentaires depuis tantôt, d'accompagnement, de genre de guide. Tu parlais de médecin, là aussi. Donc, un guide qui est là pour faire en sorte que les personnes puissent trouver leurs repères, retrouver les repères qui sont perdus dans le brouillard, démystifier plein de choses qui nous ont été dites ou qu'on croit que bon, parce que là, on est avec quelqu'un comme toi, mais que notre vie est foutue, puis que ça vaut plus la peine. Oui, effectivement. Tu touches les points. Effectivement, la peur, c'est bon. Il y a une peur saine, puis il y a une peur mortelle. Mais la peur saine, c'est presque faire de la prévision, d'être attentif, de voir ce qui se passe. C'est un peu comme j'expliquais tout à l'heure, j'ai toujours une semaine d'avance sur mes activités que je veux faire, que je me donne comme objectif, mais si les entreprises peuvent être comme ça, c'est du gagnant- gagnant. Plutôt que de dire « Je ne sais pas où je m'en vais.» Mon père me disait tout le temps quand j'étais jeune « Si tu ne sais pas où tu t'en vas, par quel chemin tu vas prendre?» Alors nécessairement, ça m'a toujours formé en disant « Planifie d'avance.» Tu n'es pas obligé de parler de six mois puis un an d'avance. Mais quand tu dis ça, tu es adolescent, tu ne comprends pas ton père. Mais avec le temps, tu te le mets en pratique, tu essaies de le mettre en pratique parce que ça fait mauditement, ça fait du sens. Oui, tout à fait. Pierre Garnier, on a ça fait à peu près une heure qu'on est ensemble, c'est fort intéressant. Moi, tu m'as amené dans des zones que je ne connaissais pas, d'apprendre à mieux connaître le domaine dans lequel tu oeuvres et de voir également qu' en arrière de la personne, en arrière du Pierre Garnier, née, qu'on est en train d'apprendre à connaître, en arrière du rôle que tu occupes, il y a une personne qui est capable de collaborer, de travailler, à abolir des tabous, à transformer des échecs en succès historique, comme tu parlais tantôt. Tu parlais d' état d'être, d'être dans un mindset différent, de se renouveler, de se remettre en question. Et par les activités, tu parlais du sport. Le sport, c'est énormément inspirant. Dans les périodes de grand stress que nos entrepreneurs peuvent vivre, les gens qui nous écoutent qui ont probablement pu se reconnaître dans plusieurs propos qui ont été échangés dans notre podcast, l'activité physique est un bon moyen de faire diminuer le stress, de faire diminuer l'attention, puis de reprendre un temps peu ses sens, puis d'être capable de prendre le téléphone ou la boîte courriel, puis de communiquer avec quelqu'un avant qu'on soit rendu appeler les pompiers. Dans ce que tu nous as partagé également, Pierre, moi, j'ai retenu plusieurs autres éléments, la discipline, la rigueur, la constance dans les activités. Donc, Pierre, ce n'est pas un sujet sur homme, car c'est un homme qui est présent, OK? Et qui ne fait pas des choses compliquées, qui fait des choses toutes simples et qui fonctionnent. Tu pourrais réinventer la recette quand elle est bonne. La maman italienne, elle a pris une recette de ses ancêtres qu'elle répète, qu'elle répète, mais c'est encore bonne, la recette de sauce à spaghetti. Donc, pourquoi réinventer ça? Ça, je trouve ça bon. Aussi, ta philosophie de vie. La philosophie de vie. On a toutes des histoires de famille. Il y en a des bonnes, il y en a peut- être des moins bonnes, mais toi, tu as une bonne. Cette philosophie que tu as pris de ton père, tu la répètes avec tes enfants. Mais ce que je vois, chacun de tes clients est un peu comme un enfant pour toi, parce que tu appliques la même philosophie dans ce que tu nous as partagé avec ta clientèle. Donc, une approche très humaine. Tu es le gars qui est émerveillé par les choses qu'on pourrait dire, même les banalités de la vie. Tu n'es pas là pour être dans le jugement, pour être dans la critique. Tu es là, tu es dans la compréhension, tu es dans l'accueil. Ok? Puis là, tu fais aller ta boîte à ménage, gentiment, moi, j'appelle ça la boîte à peau. C'est ça. Tu fais aller tes ménages pour comprendre, puis tout de suite, te mettre en mode solution, une fois la relation établée, pour trouver le moyen, les moyens comme médecin de la finance, puis j'aime ton approche comme médecin de la finance, à faire une éducation auprès de ta clientèle, les amener à cheminer, à mettre en place les bonnes actions dans un cadre précis, pour faire en sorte d'éviter le pire. Et en même temps, tu fais une éducation auprès la clientèle puis nos auditeurs pour dire « Enlevez vos lunettes roses et regardez la vie en réalité.» Soyez pas pessimistes, soyez pas optimistes, soyez objectifs. Donc beaucoup de lucidité et d'objectivité. Puis pire, c'est un moment privilégié de passer avec toi, puis d'apprendre à connaître davantage sur toi, sur également la profession. Mais avant de quitter, avant de terminer ce podcast-là, s'il y a un conseil de grands sages à transmettre à nos auditeurs, à nos entrepreneurs qui nous écoutent, tu dirais quoi? Tu conseillerais quoi? Un peu dans la philosophie de vie de ton père. Moi, je te dirais, la plus grande chose qu'une personne devrait faire, c'est de ne pas attendre plus longtemps. C'est simplement, des fois, d'aller à la recherche de l'information pour en savoir plus, de connaître plus. Ce n'est pas nécessairement relié à l'insolvabilité, mais c'est plus des connaissances générales, objectives, pour toujours se poser des questions, puis de savoir « Est-ce que ça va toujours bien? Est-ce que la roue tourne toujours bien?» parce qu' hélas, il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Mais le fait de s'arranger pour que la roue tourne toujours bien, jour, rondement, je pense que c'est sain d'esprit et c'est sain à titre d'entrepreneur. Très bon conseil. Dis- moi, avant de te lire, comment on fait pour les personnes qui seraient intéressées à en apprendre davantage sur toi ou discuter ou échanger? Parce que tu sais, tu as ouvert la porte très grande, tu es en tour du garde, n'attendais pas d'être à côté dans le mur. Prenez le temps de consulter, de parler, de ventiler, de voir les solutions qui se présentent avant de se retrouver dans la solution ultime. Donc, les gens qui souhaitent entrer en contact avec toi, en relation avec toi, ils te trouvent où et comment? En fait, il y a plusieurs façons. Les deux meilleures, je dirais, au point de vue professionnel, les syndics autorisés en insolvabilité, quand vous allez chercher mon nom auprès du bureau de surintendant à Ottawa, nécessairement, ils disent « Vous voulez trouver un syndic?»« Vous avez juste à taper Pierre Gagné, puis vous allez tomber sur moi.» Ça, c'est un. Deux, je suis sur LinkedIn. Nécessairement, vous tapez mon nom, puis si vous allez voir d'après les titres que j'ai professionnellement, vous allez pouvoir m'identifier clairement, parce qu'il y a juste un Pierre Gagné qui est syndic au Québec, à ce que je sache. Ça va être facile pour vous de me trouver facilement comme ça, de cette façon- là. Il ne faut pas se gêner, des fois, je reçois des appels, ça peut être anodin ou ça prend cinq minutes. Ça me fait toujours plaisir de pouvoir aider ces gens- là, même si ce n'est pas dans mon cœur d'entreprise. Parce que si je peux, je donne un service, parce que je sais très bien que ces gens-là, s'ils sont heureux de mon service, même si finalement, ça n'a pas donné suite, ils vont me référer d'autres personnes. C'est juste par référence et je vis par référence. Excellent. Pierre Gagné, une approche humaine, une approche dirigeante, conciliante et un grand cœur sur deux pattes. Merci infiniment, Pierre, de ta présence. Merci beaucoup des conseils, de ta très grande générosité aussi au niveau de tes partages. Et je te souhaite d'arriver bien avant les pompiers. Merci. Merci François. Ça a été une rencontre extrêmement plaisante, puis même, tu es allé jouer dans mon passé, chose que je n'y attendais pas. Mais je pense que ça a été une pas pire histoire. C'est une très belle rencontre. Donc à tous les auditeurs, auditrices, merci beaucoup de votre présence, de votre assiduité. Je vous invite bien entendu à communiquer avec nous. Pierre, le besoin est chez elle. À me suivre, à nous suivre dans les podcasts, les futurs podcasts, et même en dessous de ce podcast, laissez- moi des commentaires, des appréciations, c'est toujours apprécié. Et au plaisir de vous retrouver très bientôt. Merci.