Ceci n'est pas du coaching

Épisode #8 - Leadership

January 10, 2024 François Deschamps Season 1 Episode 8
Épisode #8 - Leadership
Ceci n'est pas du coaching
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Ceci n'est pas du coaching
Épisode #8 - Leadership
Jan 10, 2024 Season 1 Episode 8
François Deschamps

Bienvenue dans l'épisode #8 de "Ceci n'est pas du coaching" animé par François Deschamps !

Cette semaine, nous explorons un parcours de vie exceptionnel et inspirant avec notre invité spécial, Jean-François Lacasse, créateur de l'univers Mayday! M'aider!, une communauté d’entraide pour prévenir la détresse psychologique.

Jean-François Lacasse, un homme de cœur, a débuté sa carrière en tant qu'avocat en droit privé, puis s'est reconverti en conseiller financier. Cependant, confronté à des défis personnels et professionnels, il a traversé une période de dépression majeure. Cette épreuve l'a conduit à un tournant majeur dans sa vie, l'inspirant à créer Mayday! M'aider!.

Au programme de cet épisode : Nous découvrirons le parcours émouvant de Jean-François, de ses débuts en tant qu'avocat à la création de sa communauté d'entraide. Il partagera son expérience personnelle de la dépression, comment il a surmonté ses défis et transformé ses épreuves en une force pour aider les autres. Nous discuterons également de l'impact de la santé mentale dans le monde de l'entreprise et de l'importance de la prévention et du soutien en matière de détresse psychologique.

Pour nous suivre sur nos autres plateformes :

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► LinkedIn: https://www.linkedin.com/company/ceci-n-est-pas-du-coaching

Pour suivre notre invité :

► LinkedIn: https://ca.linkedin.com/in/maydaymaider-62592213  

Rejoignez-nous pour cet épisode inspirant et découvrez comment Jean-François Lacasse utilise son expérience pour faire une différence dans la vie des autres.

Pour suivre le podcast et votre animateur François Deschamps :

► François Deschamps : https://linktr.ee/francoisdeschamps
► Facebook : https://www.facebook.com/fdcoachneurosciencesappliquees
► LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/fran%C3%A7ois-deschamps-8a7a7325/
► Youtube :https://www.youtube.com/@francoisdeschamps996
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► Tiktok : https://www.tiktok.com/@francois_deschamps_coach


🎬 Production : GB Studio - https://www.gbstudio.ca/

📣 Marketing : Bronko Marketing Inc. - https://brkm.ca/

Show Notes Transcript

Bienvenue dans l'épisode #8 de "Ceci n'est pas du coaching" animé par François Deschamps !

Cette semaine, nous explorons un parcours de vie exceptionnel et inspirant avec notre invité spécial, Jean-François Lacasse, créateur de l'univers Mayday! M'aider!, une communauté d’entraide pour prévenir la détresse psychologique.

Jean-François Lacasse, un homme de cœur, a débuté sa carrière en tant qu'avocat en droit privé, puis s'est reconverti en conseiller financier. Cependant, confronté à des défis personnels et professionnels, il a traversé une période de dépression majeure. Cette épreuve l'a conduit à un tournant majeur dans sa vie, l'inspirant à créer Mayday! M'aider!.

Au programme de cet épisode : Nous découvrirons le parcours émouvant de Jean-François, de ses débuts en tant qu'avocat à la création de sa communauté d'entraide. Il partagera son expérience personnelle de la dépression, comment il a surmonté ses défis et transformé ses épreuves en une force pour aider les autres. Nous discuterons également de l'impact de la santé mentale dans le monde de l'entreprise et de l'importance de la prévention et du soutien en matière de détresse psychologique.

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Bienvenue dans le podcast Captivant. Ceci n'est pas du coaching. Ici votre animateur François Deschamps. On explore ensemble la liaison fascinante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Avec une approche unique et éclairée, ce podcast vous amène dans un voyage passionnant à la découverte de votre voie unique en affaires. Bonjour, très chers auditeurs. Ici François Deschamp, qui vous accueille pour un autre épisode de mon podcast. Ceci n'est pas du coaching. Donc, grand plaisir de vous retrouver aujourd'hui. Un podcast qui s'adresse aux entrepreneurs, aux gestionnaires en entreprise qui ont le goût de se réaliser, de se dépasser avec des méthodes toutes simples et aussi en passant par l'acquisition ou le développement de compétences. Aujourd'hui, on va parler de deux compétences liées à l'entreprise, l'empathie et la générosité. Et pour parler de ces deux compétences- là aujourd'hui, entre autres, mais parler de lui- même parce qu'on est curieux d'en apprendre davantage sur le bonhomme, sur ce qu'il fait, ce qu'il a amené aussi à l'intérieur de la profession qu'il exerce aujourd'hui, j'ai le plaisir de pouvoir accueillir Jean-François Lacasse. C'est un plaisir partagé, François, de partager le micro avec toi. C'est le fun. C'est hyper intéressant, c'est hyper stimulant. Pour les personnes qui ne connaissent pas Jean-François Lacasse, parce qu'on peut aller sur les réseaux sociaux, sur des moteurs de recherche, on risque d'avoir plusieurs Jean-François Lacasse, mais le bon Jean-François Lacasse... Oui, le vrai. Le vrai. Parle-nous de toi un peu. Qui tu es? D'où tu viens? Est-ce que tu es tombé du ciel? Est-ce que tu es arrivé en soucoupe volante ou encore? Tu es né comment? Le podcast, il dure une heure. On pourrait juste passer le podcast là- dessus parce que j'ai un parcours de vie très atypique. En fait, j'ai étudié en droit, j'ai en quelque sorte pratiqué aussi le droit sur le terrain, au Palais de justice, à défendre des causes à mon compte pendant quelques années. En fait, je dis souvent ça quand je suis interviewé, mais ça démontre aussi, ça va peut- être faire un lien avec les compétences que j'ai identifiées. Moi, j'écoutais des films d'avocat quand j'étais jeune, du type L'idéaliste, Les hommes d'honneur. J'écoutais des films où il y avait toujours une espèce de concept de veuve et de l'orphelin, où en même temps, la grosse machine ou la grosse compagnie qui fait beaucoup d'argent, puis que finalement, c'est comme David contre Goliath. À la fin de ces films- là, c'était toujours la justice, c'était toujours la vérité qui l'emportait. Puis regarde, j'en parle encore, puis tu vois, j'ai des frissons. Moi, ça, ça m'a toujours interpellé. C'est ce qui m'a amené, dans le fond à faire ce choix de carrière- là pour m'en aller en droit. Je pensais que ça se passait de même, moi, dans la vraie vie. Tu pensais, tu dis? Oui. Évidemment, mon rêve hollywoodien, il a pris le bord assez raide. J'ai pratiqué à peu près pendant quatre ou cinq ans pour me rendre compte que finalement, ce n'était pas fait pour moi, pour différentes raisons. Évidemment, j'avais une confiance en moi qui était un peu ébranlée à ce moment- là pour différentes raisons, mais somme toute, même aujourd'hui, je côtoie encore mes amis du temps, puis je les écoute parler par rapport à leurs expériences. Pour moi, ce n'était pas quelque chose que je me voyais faire jusqu'à la retraite, par exemple. J'ai rapidement été mis en dans une position où je devais prendre une décision difficile, me réorienter sur le plan de vie de ma carrière. J'ai été interpellé par le domaine des services financiers parce que j'ai aussi compris que dans la vie, je suis assez altruiste dans l'âme, donc aider les autres, ça fait partie de moi. Pour moi, évidemment, d'aller rencontrer des gens, leur montrer différentes astuces pour être en mesure d'acquérir une certaine éducation financière, je trouvais ça important. Moi- même, comme avocat à l'époque, même si j'avais des diplômes, je m'étais jamais vraiment assis pour comprendre comment ça fonctionnait. Quand on m'a éduqué, j'ai tout de suite vu un marché et je me suis dit « Pourquoi que je ferais pas ça moi- même?» Évidemment, je me suis lancé dans le domaine des services financiers pendant quelques années à mon compte, encore une fois, jusqu'à temps que Vincent Lacroix arrive avec ses histoires, puis Earl Jones, puis finalement... Toutes les autres. Toutes les autres. Ça a été extrêmement difficile pour moi pendant ces années- là, parce que je venais de démarrer en entreprise, gagner la confiance du public, c'est super important, surtout dans ce domaine- là. Pour faire une histoire courte, j'ai finalement mis de côté l'entrepreneuriat pour me diriger dans une grande institution financière que tout le monde connaît ici au Québec, qui est Desjardins. Au fil du temps, j'ai gravi les échelons de cette belle et grande organisation- là, comme conseiller d'abord, comme conseiller en investissement retraite par la suite. Finalement, je suis allé chercher mon titre de planificateur financier et c'est ce qui m'a permis, surtout dans les dernières années, avant que je quitte ce milieu- là, de travailler avec des entrepreneurs, de travailler avec des gens en affaires. Je dirais que ces années- là, ces trois ou quatre dernières années- là, de mon parcours, parce que j'étais au développement des affaires pour une caisse ici dans la région de Québec, à force de côtoyer les entrepreneurs, puis avoir leur chemin parcouru, leurs histoires à succès, les challenges qu'ils pouvaient avoir, ça a réallumé la flamme en moi pour un jour, évidemment, lancer ma propre business. Ça a pris un événement de vie, finalement, un peu chaotique pour me lancer cet appel- là, en quelque sorte. J'ai souffert d'une dépression majeure il y a cinq ans, en 2018. J'ai appelé ça mon atterrissage forcé, mon crash. Évidemment, étant avocat de formation, quand ça m'est arrivé, je me suis documenté pour savoir « Colin, comment se fait- il qu'un gars instruit comme moi frappe le mur?» C'est là que j'ai réalisé que ce phénomène- là, ça arrive à des centaines de milliers de personnes à toutes les semaines au Canada. Ces statistiques- là m'avaient beaucoup ébranlé. Je trouvais que dans le monde corporatif, on ne parlait pas assez de sensibilisation et de prévention. C'est sûr et certain que mon ancien employeur était vraiment bien équipé en la matière, c'est- à- dire des programmes d'aide aux employés, des programmes aussi pour être en mesure d'accompagner un employé en difficulté. Mais moi, malgré l'aide disponible, je ne suis jamais allé la chercher. Donc, de cet événement- là est arrivé un espèce de down low d'un moment donné où j'ai commencé à faire une certaine introspection sur moi- même, essayer de comprendre qu'est- ce qui s'était passé. Dans le domaine de l'aviation, il y a la fameuse boîte noire qu'on cherche après un crash. Moi, j'ai fait la lecture de ma boîte noire. J'ai développé une certaine obsession à vouloir comprendre qu'est- ce qui s'était passé. C'est là que j'ai réalisé que j'étais rempli de blessures. C'est là que j'ai réalisé que j'avais de la difficulté à demander de l'aide. C'est là que j'ai réalisé beaucoup de choses sur moi- même. Ça m'a permis de m'arrêter et de m' observer et évidemment, de chercher à comprendre pourquoi ça m'était arrivé. Et après ça, j'ai transformé mon épreuve en mission de vie. De cette épreuve- là est née une conférence, est né un branding que j'ai appelé « M'aider, m'aider », « m'aider » qui est un signal de détresse en navigation. L'autre « m'aider », c'est pour entrer à l'aide. Comment je peux m'aider pour éviter un éventuel « m'aider »? Je ne suis pas un spécialiste, je n'ai pas un doctorat en la matière, mais chose certaine, j'ai marché ce terrain- là, j'ai appris de celui- ci. Puis à chaque fois que j'en parlais, souvent, les gens me disaient « Écoute, moi aussi, je connais quelqu'un à qui c'est arrivé ». Je me suis dit « Comment ça qu'on n'en parle pas?». Je comprends tout le phénomène du tabou, mais le mandat que je me suis donné il y a maintenant trois ans, c'est d'en parler pas une fois de temps en temps, c'est d'en parler day in, day out pour dire que cette bébête-là, ça existe, c'est à l'extérieur, mais à force de dire que c'est tabou, moi, je trouve qu'on gonfle le tableau. Évidemment, de l'amener avec l'approche de« M'aider, m'aider », c'est aussi un peu ludique. Ça nous fait voyager. Ça nous fait, en quelque sorte, réfléchir sur notre propre plan de vie, notre propre plan de vol. Évidemment, maintenant, j'ai la chance, l'opportunité, le privilège de m'adresser à nos organisations. Je donne des ateliers, des conférences pour être en mesure de parler de sensibilisation et de prévention, mais aussi lancer un message inspirant, mobilisant où on va tabasser les tabous une fois pour toutes en la matière pour changer tout ça. Pas demain matin, pas de même sens pour la semaine prochaine, mais j'ose croire que dans la prochaine décennie, à travers mes interventions, je vais pouvoir contribuer à amener ma pierre à l'édifice par rapport à ça. C'est hyper intéressant parce que tu viens de... Tu vois, je prends des notes en même temps que tu me parles, je ne veux rien oublier. Je t'ai payé au mot avant comme avocat. Je suis capable d'animer ça. Je pourrais te rencontrer en dehors des ondes des histoires d'avocat que des avocats m'ont raconté, mais on va se passer de ça aujourd'hui pour ne pas froisser personne. Il y a beaucoup de choses dans ce que tu viens de dire. Je vais te revenir en rappel avec certaines questions, mais c'est quoi la bulle qui t'a posée au cerveau de partir d'un cheminement d'avocat, assurance, planificateur financier, puis conférencier? En fait, moi, j'ose croire que la vie m'a en quelque sorte préparé à faire ce que je fais aujourd'hui. La bulle au cerveau, c'est qu'à un moment donné, quand tu ne te sens pas bien dans quelque chose, tu te sens tu te dois en quelque sorte de te remettre en question, d'essayer de vouloir changer de direction. Évidemment, quand j'étais avocat, que je me levais le matin, que j'avais des nausées, que j'allais au Palais de justice, pour moi, c'était l'enfer. C'est clair, net et précis que je savais que je ne m'en allais pas dans la bonne direction, il a fallu que je fasse un changement. Malgré qu'avec ce que je fais aujourd'hui, c'est moi qui aimais défendre les grandes causes avec les fameux films dont je te parlais en début de podcast. Aujourd'hui, c'est ce que je fais. Je suis en train de défendre une cause. Qui. Fait des ravages, non seulement dans le domaine corporatif en termes de dommages directs et indirects, mais n'oublions pas qu'à la fin de la journée, ces gens- là, c'est des papas et c'est des mamans. Ça fait aussi des dommages collatéraux dans nos vies familiales, dans nos écoles. Pour moi, quand ça me fait ça, j'ai un frisson. C'est- à- dire que. Je peux dire aux auditeurs que je vois. Quand je vais là, François, maintenant, je sais que je m'en vais dans la bonne direction. Pour moi, c'est de l'intuition, c'est un feeling, c'est un « got feeling ». Évidemment, c'est sûr que mon père, il voulait m'arracher la tête quand j'ai dit« Moi, je quitte le droit, puis je m'en vais dans le domaine des services financiers ». Surtout après avoir... Comment je pourrais dire? Je m'étais endetté pour mes études. J'avais encore un prêt étudiant. Finalement, je m'en allais même plus dans cette direction- là. Mais encore là, c'était comme un sentier et pour moi, c'est important de le faire parce que je suis quelqu'un qui aime apprendre beaucoup. Veuveux pas de changer de domaine, ça a le fait que je me suis gardé actif. Ça m'a permis d'apprendre de nouvelles choses, d'élargir mon champ de compétences. Avec le temps, mine de rien, les ponts se sont retrouvés parce que devenir planificateur financier, il y a une base légale aussi là- dedans, c'est- à- dire que quand on va parler des successions, quand on va parler même à la limite de l'assurance, c'était un mariage qui n'était pas hors de l'ordinaire, mais qui était quand même hors norme dans le sens que tu n'étudies pas dans quelque chose pour quelques années plus tard, complètement changer de direction, malgré que ça arrive de plus en plus. Mais un bac en droit, ça nous permet de faire un paquet d'affaires. Ça a été plus une bulle au cerveau, je dirais, de quitter Desjardins et quitter ma job de planificateur financier pour me lancer dans le domaine dans lequel j'évolue présentement. Je sais que c'est cliché, mais quand tu as une sécurité d'emploi, une certaine sécurité d'emploi, un fonds de pension, j'ai travaillé fort pour gravir les échelons du corporatif. J'ai fait aussi beaucoup de sacrifices parce que j'ai toujours l'impression, même aujourd'hui, d'être en retard sur mes collègues avec qui j'ai étudié. J'ai des amis qui sont juges aujourd'hui. Moi, je suis encore en démarrage d'entreprise. Donc, les journées où est-ce que je suis sévère envers moi- même, je me dis« Coudon, c'est quoi ton affaire?» mais en même temps, quand je vois le frisson qui me passe quand j'en parle et surtout l'impact que j'ai réussi à avoir en un si peu de temps à travers mes interventions. Aujourd'hui, j'aspire à devenir un conférencier international en anglais, en français, parcourir le monde pour être en mesure de diffuser ce message- là, de travailler en partenariat avec les grandes organisations de ce monde qui ont des outils déjà en place, mais qui n'en font pas nécessairement la promotion à l'intérieur de leur organisation, parce qu'ils sont préoccupés par d'autres enjeux comme la rareté de main- d'œuvre, comme l'arrivée de l'intelligence artificielle. Moi, je suis un messager, c'est- à- dire qu'à travers mon histoire, je crois sincèrement que je peux éviter des atterrissages forcés à l'intérieur du corporatif, parce que les gens vont être touchés par mon histoire. Ce n'est plus la théorie, c'est vraiment du vécu. Les témoignages reçus jusqu'à maintenant le confirment. Pour moi, maintenant, j'ai l'impression que le parcours que j'ai eu, les bulles au cerveau que j'ai eu m'ont permis, justement, maintenant, de déployer mes ailes une fois pour toutes. Je n'ai plus l'impression de travailler. Pour moi, c'est ça. Il y en a plus de jour de la semaine, je parlerais de ça jour et nuit s'il le faut. En même temps, il faut que je sois prudent parce qu'il ne faut pas que ça soit juste ça dans ma vie, mais en même temps, je les connais, les pièges à éviter Mais maintenant, avant, je bâtissais l'héritage des gens d'une certaine façon comme planificateur financier. Et maintenant, je souhaite, moi, laisser un héritage de mon vivant. Donc, ce n'est pas le même concept, mais en même temps, c'est l'impact que je souhaite avoir et sans prétention, François, même la notion de millionnaire, pour moi, elle a changé. Pour moi, être un millionnaire aujourd'hui, c'est pas d'avoir un million dans son compte de banque. Pour moi, être millionnaire, c'est d'être en mesure d'avoir un impact dans la vie de millions de personnes. M aintenant, avec les réseaux sociaux, avec l'ère numérique, je pense que quelqu'un qui qui est bien intentionné, qui a un bon message, qui a un bon branding, qui a une bonne tête de ses épaules, est en mesure de mettre son grain de sel dans un domaine quelconque s'il le souhaite. C'est peut- être mon petit côté idéaliste, mais c'est ce qui me permet d'avancer aujourd'hui. Oui, de ce que tu es en train de nous partager, sans rien enlever à personne parce que tout est relatif d'une personne à l'autre, c'est que tu as transformé des éléments de ta personnalité qui te permettaient d'œuvrer dans différentes professions — c'est l'avocat, service financier et autres — à convertir tes expériences, ton vécu. Il. Y en a qui étaient des expériences qui étaient plus douces, d'autres qui étaient plus virulentes, plus difficiles, mais tu as converti la profession en mission de vie. Tu es un missionnaire. Tu es en charge d'une mission et cette mission- là, c'est une mission de sensibilisation, d'éducation, puis de faire une différence positive et marquante dans la vie des gens.« Oh boy! Tu en es peu là. Les filles, voilà.» Exact. Si je vais encore un petit peu plus loin que ça, François, c'est que mon père, moi, a eu des enjeux de santé psychologique dans sa vie. Déjà, de ma famille, ma sœur, elle a déjà été en épuisement professionnel. Je regarde mes oncles, mes tantes. Moi, la décision que j'ai prise, c'est que dorénavant, dans ma famille, ça va se passer comme ça. Ça ne sera pas un sujet qu'on va éviter. Ça va être quelque chose où on va justement aller chercher des outils pour mieux naviguer les autres routes de la vie. Ça va être pour être plus conscient par rapport aux signes précurseurs qui peuvent, en quelque sorte... Parce qu'on en a des signes avant de crasher, mais les gens ne mesurent pas ces éléments- là. Et maintenant, je regarde tout ce qui se fait du côté technologique, on va pouvoir être en mesure de mieux outiller les gens au fil du temps. D'ailleurs, je te remercie, tu m'as envoyé un lien, en lien justement avec ça ce matin, un article dans les journaux qui parlait que dans le domaine de la santé mentale, ça risque d'évoluer beaucoup au fil des prochaines années, parce que justement, on a maintenant des technologies qui nous permettent justement de détecter ça à l'avance. Il y aura beaucoup d'évolution, je pense, dans le prochain quart de siècle en la matière. La neuroscience, c'est aussi un autre élément qui vient ajouter, en fait, augmenter notre niveau de connaissance et de conscience par rapport à notre boîte à poutre, comment ça fonctionne. C'est pour ça que le travail que toi, tu fais aussi, il est grandement important. Oui, pour se référer à l'article que je t'ai partagé un peu plus tôt ce matin, c'est que ce qu'on dit dans l'article, tu l'as peut- être regardé en diagonale, mais actuellement, au Québec seulement, c'est au- delà de 20 000 personnes qui sont en attente de pouvoir rencontrer un professionnel pour traiter, adresser le problème d'ordre psychologique, puis que l'intelligence artificielle, la technologie permet d'avoir certains outils pour faire un petit bout de chemin, pour faire des prises de conscience, puis outiller en quelque sorte un temps souhait peu pour permettre aux gens de progresser dans l'insuffisance, bien entendu, d'avoir des ressources humaines. C'est un domaine qui est extrêmement complexe. C'est sûr que ces outils- là, ça remplacera jamais la vie d'un expert, mais moi, je crois beaucoup... Là, je ne parle pas de maladie mentale, je parle bien de santé mentale, parce qu'il y a une différence entre les deux. La santé psychologique, à la base, c'est une responsabilité individuelle. On est en mesure, en quelque sorte, de faire de l'activité physique, d'être actifs socialement, de surveiller sa consommation de substances. Je veux dire, en quelque part, la santé psychologique, moi, je suis un fervent de l'auto-gestion, dans le sens que moi, je... En fait, moi, je suis un je me gère. J'allais dire une expression boss run qui n'a pas d'allure sur ton podcast, mais- Tu peux le dire. Gère-toi, Chris. C'est ça. Dans le sens que moi, avant, quand j'étais irritable fois 1000, si je faisais la lecture de mes cadrans une fois de temps en temps, je me rends compte que l'irritabilité, ce n'est pas un trait de caractère, c'est que tu deviens irritable avec le temps. Pourquoi tu deviens irritable? C'est parce que justement, ta santé psychologique est peut- être un petit peu plus fragilisée. C'est correct, on a tous des enjeux à un moment donné, mais moi, l'irritabilité, c'était devenu... C'était comme si Jean-François, lui, dans la vie, était irritable, mais je n'étais pas irritable au travail, j'étais irritable à la maison, mais si j'avais eu la décence de me regarder dans le miroir ces années- là pour me dire « Écoute, là, ce n'est pas normal que je pète une coche parce que ma conjointe met un assiette de travail dans la vaisselle. Ce n'est pas normal que je pogne les nerfs pour ça. Ce n'est pas normal pour ci, ce n'est pas normal pour ça. Moi, j'ai appris en cours de route que ça, c'était des signaux comme quoi je perdais de l'altitude. C'est sûr qu'aujourd'hui, étant donné que j'ai passé à travers ces épisodes- là, j'utilise un outil maintenant qui me sert. Je fais l'évaluation de mon baromètre psychologique une fois par mois pour m'assurer que sûrer que je ne suis pas en train de perdre de l'altitude une fois de temps en temps. Cet outil existe dans le domaine de la santé mentale depuis des années et des années. Ce n'est pas moi qui a inventé ça, mais j'estime que plus on va être exposé à cet outil-là, plus on va avoir envie de le faire. Même à la limite, Jean-Marc Parand a popularisé l'expression « Flash tes lumières » au Québec. Moi, cet outil-là, j'appelle ça « Check tes lumières ».« Check tes lumières », c'est dix questions bien simples. Est-ce que tu es dans le vert, dans le jaune, dans l'orange, dans le rouge? E n fonction des réponses, les stratégies sont inscrites dans le bas du document. Les stratégies, c'est aussi simple qu'en parlant à quelqu'un, se reposer, ralentir, identifier les difficultés. On ne réinventera pas la roue, mais quand est- ce qu'on fait ça dans un monde qui roule à vitesse grand V? Je pense que c'est aussi ça l'importance du message que je porte. Souvent, quand je donne des interventions, les gens disent « Je t'écoutais décrire ce que tu vivais avant ton crash, on dirait que tu parles de mon conjoint ». Tu parles de mon conjoint ou tu parles un peu de moi? Oui, exact. Mais il n'y a rien de mal à ça parce que c'est impossible dans le monde d'aujourd'hui d'être des top guns puis d'être dans le vert partout. Je m'excuse, mais non. Écoute, notre cerveau est en surchauffe pour différentes raisons. Blague à part, quand j'ai commencé comme avocat, on s'envoyait des lettres en 2000, au début des années 2000, on échangeait par courrier. Aujourd'hui, ce qui est devenu quatre ou cinq jours de délai s'est rendu instantané. C'est- à- dire que ceux qui nous écoutent, combien de courriels que vous avez reçus aujourd'hui? Combien de notifications vous avez reçues sur votre appareil Messenger ou sur vos réseaux sociaux? On est constamment sollicités. À travers tout ça, il faut s'occuper des enfants, il faut s'assurer qu' on livre la marchandise au travail. Ça, c'est sans compter les enjeux des fois qu'on peut vivre par la bande avec nos parents, par exemple, qui vieillissent, puis que la maladie apparaît, ou à la limite, on se fait nous- mêmes diagnostiquer de quelque chose, puis ça nous embête, ça nous stresse, ça nous angoisse. On n'ose pas en parler à personne parce qu' on vit dans un monde aussi où les gens, le moins possible... On veut parler du succès, on veut parler de choses qui vont bien, mais les affaires qui vont mal, non, ne parlons pas. Il faut être positif, il faut être tout le temps positif. Moi, quelqu'un qui me dit qu'il est tout le temps en feu, ça m'inquiète parce que tu ne peux pas tout être en feu, c'est impossible. Impossible. Et je m'amuse de dire souvent que l'être humain est un être qui est parfaitement imparfait. Et on se doit, c'est un choix qu'on a à faire, on se doit d'accepter que nous ne sommes pas parfaits et que nous sommes imparfaits et qu'il y a de la place pour l'imperfection dans notre société. E n cherchant la perfection, ce qui arrive, c'est qu'on rentre justement dans les éléments que tu soulèves tout de suite. O n cherche à être le meilleur, on cherche à ne pas déplaire, à ne pas décevoir, à ne pas être à la hauteur des situations. Puis là, on se met une armure, mais vraiment une armure, on se pense à l'abri de tout.« Je suis l'homme fort, la femme forte.» OK? Puis là, tout peut arriver. Je gère, je mène, je règle les problèmes, les situations, mais à un moment donné, il arrive, comme tu disais tantôt, on perd de l'attitude, puis on risque de crasher. C'est exactement ce qui m'est arrivé, ce que tu es en train de décrire là. Moi, j'avais le couteau entre les dents, c'est- à- dire « si tu ne fais pas le matin, prends une douche, un bon déjeuner, puis va travailler ». Pendant ce temps- là, je gérais des gros dossiers chez Desjardins à l'époque. Moi, il était hors de question que j'aille à la mèche courte avec mes clients, avec mes gestionnaires, avec mes coéquipiers. Sauf que quand les gens de la conformité débarquaient dans mon bureau, des fois, je pouvais être moins patient. Mais bref, à la maison, j'explosais parce que je me retenais à la journée longue. C'est-à-dire que toute la pression que tu vivais au travail, la pression que tu pouvais pas diluer dans tes activités ou que tu prenais pas le temps de diluer dans tes activités, bien entendu, quand t' arrives chez vous, puis que le presto a chauffé toute la journée, le petit bouchon va revoler. C'est ça. Là. Exact. Le petit bouchon va revoler. Au fil du temps, je me suis autopiégé. Ce n'est pas de la faute à personne. Moi, j'en prends l'entièr e responsabilité, par manque d'éducation, premièrement, et aussi parce que je n'étais pas assez à l'écoute et j'aurais dû faire preuve... C'est ce que j'ai appris dans les dernières années, c'est que la vulnérabilité, c'est une grande force, mais moi, à cette époque- là, mettre un genou à terre, je voyais ça comme une faiblesse. Quand nos équipes sportives ont des joueurs blessés à l'intérieur de l'organisation, quand je pense au hockey par exemple, on le sait, ils se font soigner des fois, ils vont sauter une partie ou deux, mais nous, dans le monde du travail, il y en a qui collectionnent des vacances, il y en a qui mangent sur le coin de la table. Prendre des pauses de 15 minutes, dépendamment de l'organisation ou ce qu'on fait à faire, ce n'est pas toujours bien vu. À la limite, il y a aussi cette pression externe- là. C'est assez complexe, mais ce qui est simple, c'est occupe- toi de toi, gère- toi. Fais une lecture une fois de temps en temps. Gère- toi, Chris. Tu le dis tantôt. J'ai rebondi sur plusieurs points. J'aime beaucoup utiliser des métaphores, des analogies, etc. Je ne sais pas si tu connais celle de la grenouille ou du crapaud dans La marmite? J'ai déjà entendu, mais vas-y. C'est ça. On prend un crapaud, je sais que les gens vont trouver ça radical un peu, mais ne faites pas le test, mais je vous dis que ça fonctionne. Prenez un crapaud, on le prend, puis on le met dans une grande casserole, une grande marmite, parce qu'il y a un autre avec de l'eau froide. C'est un batterassien, sans froid, il va être bien là-dedans, puis il ne cherchera pas à se sauver. On le prend, la casserole, on la met sur la cuisinière, puis on ouvre feu très doux. L'eau va se réchauffer progressivement. Son sang va commencer à se réchauffer. Quand il va s'apercevoir qu'il est en train de cuire, il va avoir perdu ses facultés, puis il ne sera pas capable de sauter, puis il va finir cuit dans la marmite. Aujourd'hui, si on regarde le marché du travail, le mode du travail, le mode de vie et l'environnement dans lequel on est actuellement. Je pourrais parler avec mes cheveux blancs, pour ceux qui ne savent pas que j'ai des cheveux blancs, des années 60, des années 70, où le rythme de vie, où le mode de vie était très différent d'aujourd'hui, sans commencer à faire des comparaisons d'époque, mais aujourd'hui, tout est en accéléré. On parle d'intelligence artificielle, l'économie. Tu disais tantôt, un message qui prenait quatre jours, aujourd'hui, ça prend quatre secondes. C'est réglé. C'est fait. Tac, tac, tac. Tu as ton dictaphone, tu n'as même pas besoin d'écrire. Tu le dis, tu le dis et ça se fait tout seul. L'être humain ne se rend pas compte que toute cette pression- là arrive, comme la grenouille dans le marmite, la température se réchauffe, puis à un moment donné, si tu ne prends pas le temps d'allumer tes lumières, de checker tes lumières comme je disais tantôt, tu vas finir par cuire dans le marmite. C'est là où c'est important. L'expression que j'utilise, tu l'as très bien soulevée tantôt, tu dis « Écoute, j'ai travaillé dans ma boîte à pot, j'assume mes responsabilités, ma responsabilité. Je n'étais pas éduqué et préparé à ça, mais ça m'appartient. Ça n'appartient pas aux autres. D'élever son niveau de conscience, parce que tu te dis « J'ai fait un travail, je me suis arrêté, je me suis regardé dans le miroir, sans te flageller, sans te fouetter, puis te faire du mal, puis du tort additionnel, tu as assumé tes responsabilités en prenant conscience de la situation. E n prenant conscience de la situation, ça permet d'ajuster le tir, ça permet de prendre des mesures requises et nécessaires. Et là, on va passer d'un statut de pleine conscience à un statut de pleine confiance. Parce qu'aujourd'hui, je vois un gars qui est confiant, lui, qui est confiant en ses moyens, qui est confiant en ses ressources, puis qui est confiant de partager son expertise à un public, à un auditoire, pour faire une différence dans leur vie. Exact. Moi, je l'ai vu, l'évolution. C'est sûr que je ne suis plus le même homme homme aujourd'hui. Je ne suis plus le même papa, je ne suis plus le même conjoint. En même temps, je ne suis plus le même conférencier non plus parce que j'ai quand même œuvré en mode accéléré beaucoup dans les dernières années, parce que ce que les gens ne savent pas, c'est que moi, j'ai quitté le monde corporatif le 14 février 2020, puis un mois plus tard, arrivait une pandémie mondiale. J'ai quitté ma sécurité d'emploi, j'ai quitté... Parce que j'avais le goût de relever ce nouveau défi- là, j'avais fait quelques conférences au cours de l'année précédente, puis je voyais qu'il y avait de l'interaction, je voyais qu'il y avait quelque chose à développer de ce côté- là, au plan de vue marketing. J'aimais ce que je faisais aussi, c'était nouveau. Et là, la pandémie arrive, mon vieux. Moi, j'avais pas de contrat. J'avais quelques contrats quand j'ai quitté et là, je me retrouve devant le néant. Évidemment, souvent, on veut attendre que« Je vais travailler sur ça, je vais travailler sur ça », avant de penser à l'action. Moi, je n'avais plus le choix, j'étais en mode survie et c'est là que je me suis rendu compte que c'est peut- être pas l'idéal, mais des fois, construire l'avion en vol dans un projet donné, on est en mesure d'aller chercher une certaine expérience, une certaine connaissance de soi à travers ça. J'oserais même dire qu'on développe sa foi, la foi en son projet, la foi en la vie, en se disant « Écoute, parfait.» Je suis convaincu que when you have big dreams, you're going to face big obstacles. C'est ça qui fait que les histoires, au fil du temps, sont inspirantes dans les projets. Mais moi, ça m'a permis justement... On va en parler des compétences dans quelques instants, mais les compétences que j'ai identifiées pour ton podcast sont parfaitement alignées avec mes comportements depuis que j'ai quitté mon emploi et depuis que la pandémie a le frappé. J'ai travaillé beaucoup sur l'empathie, j'ai travaillé beaucoup sur la générosité et j'oserais même croire que ces éléments- là m'ont propulsé davantage dans les 18... Pas plus que les 18 derniers mois, mais dans les trois dernières années. Tu parles d'un carrefour important au niveau de ton cheminement, dans ton parcours. Ok, février 2020, c'était pas le 14? Le 14, c'est la Saint-Valentin. Moi, ça donnait de même. Quand j'ai dit « je quitte pour réaliser mon projet », le vendredi, c'était la Saint-Valentin. Je trouvais ça cute, moi, se choisir à la Saint-Valentin. Une histoire d'amour. Oui, une histoire d'amour, mais c'est ça. Bref. Mais 14 février 2020, histoire d'amour à l'égard de toi- même. Tu te choisis, tu fais un choix, tu prends un virage et là, tu te lances tête première, sans parachute. On reste dans la. Thématique des avions. À construire l'avion en vol, François. C'est ça. Qui est arrivé. Tu avais peut- être un modèle IKEA, pour ne pas le nommer. Exact. Là, tu as construit ton modèle d'avion en plein vol. Parle-nous de ta conférence principale, de ta thématique, de ton sujet, parce que je trouve ça vraiment le fun, la façon dont tu amènes le sujet, la façon dont tu... Je parlais de métaphore tantôt, puis d'analogie. Parle-nous de ta conférence. Comment tu procèdes? Comment tu fonctionnes là-dedans? Qu'est-ce qui t'a amené avec cette thématique-là? C'est cette thématique-là, c'est que tout simplement, j'ai eu... Je l'ai dit tantôt, je ne l'ai peut- être pas expliqué, mais j'ai eu un download en janvier 2019. C'était la première fois que je prenais des vacances tout seul. Puis, pendant deux semaines, je m'étais séparé, j'avais vécu mon atterrissage forcé, j'étais revenu au travail, puis je me suis dit « Garnes, je prends deux semaines off ». Une journée au spa, dans l'après- midi, après avoir profité des bains, les chauds, les froids, comme la grenouille dans le fond. Je me suis installé dans une salle, puis j'ai commencé à écrire. J'ai écrit « Atterrissage forcé = dépression ». La valise, qu'est- ce que tu transportes? La tour de contrôle, tu es sur quelle fréquence? Le plan de vol, le plan de vie, les turbulences?» J'ai commencé à faire plein de jeux de mots avec ça. Puis, de cette expérience- là, quelques jours plus tard, je prenais l'avion pour mon arrivée dans le Sud pour ma deuxième semaine de vacances, mais je n'ai pas pris l'avion de la même façon. J'ai commencé à observer les gens. Premièrement, j'étais tout seul. J'ai commencé à observer les gens, comment ils étaient pressés en arrivant à l'aéroport, les gens ne se parlaient pas, puis comment ça se passait sur le Resort après. À chaque jour, j'ai écrit. Je suis revenu de ce voyage- là, François, avec 150 pages de notes et j'ai fait en quelque sorte la lecture de ma boîte noire à ce moment- là et j'ai même passé au scanner les 25 dernières années de ma vie. C'est là que, de cette écriture- là, est née une première conférence qui s'intitulait à l'époque « M'aider, y a- t-il encore un pilote dans l'avion?» La question pour moi, c'est que pendant des années, j'étais sur le pilote automatique, puis qu'il n'y en avait pas de pilote dans l'avion.« M'aider, m'aider.» Évidemment, j'avais beaucoup le sentiment d'imposteur à ce moment- là. C'est normal, je travaille dans le domaine financier, puis là, une conférence sur l'aviation pour parler de santé mentale. Je crois même que certaines personnes ont dû dire que mes pellules étaient trop fortes. J'ai commencé à expérimenter le terrain et à donner la conférence à quelques reprises. Un beau matin, je me suis réveillé, puis j'ai dit « OK, je réserve la scène Le Bourneuf ici à Québec et je fais une soirée conférence au profit d'une fondation. Je vais rassembler mon réseau d'une fondation d'entrepreneurs et de professionnels, puis on va remettre un chèque à la fondation Servo.» Parce que là, moi, je me cachais un peu derrière ça. Je me suis dit « C'est qui qui va venir m'écouter?» J'ai dit « Je vais vivre cette expérience- là et après ça, je vais faire un acte de philanthropie.» Mais c'est suite à cette soirée- là que la game a changé parce que les gens ont tellement apprécié, les gens ont tellement trouvé ça original que c'est là que je me suis dit « Et si j'allais dans les organisations donner des conférences?» En mode accéléré, est arrivé l'année 2020 et j'avais demandé un congé sans solde, moi, à mon employeur, puis pour des raisons que je comprends, au plan de vue administratif, c'était pas possible que je parte en début d'année. Il y avait beaucoup de changements dans l'organisation, puis là, j'ai décidé « Garm, même si mon refus est mon congé sans solde, je vais partir.» C'est là que j'ai démissionné pour me lancer en plein temps dans ce projet- là. La pandémie arrive, puis évidemment, c'est là que je me suis servi, je me suis reviré de bord, je me suis servi des réseaux sociaux pour partager mon message et de bâtir ma notoriété, ma crédibilité. J'ai dû interviewer des centaines de personnes sur le sujet, des gens qui venaient raconter leur atterrissage forcé, les pièges à éviter, puis les outils à utiliser. Ça m'amène aujourd'hui à fine-tuner mon approche. Ce que je fais beaucoup dans les organisations ces temps-ci, c'est un atelier qui s'appelle « Check tes lumières ». Le principe là- dedans, c'est que moi, j'estime, comme je l'ai expliqué tantôt, c'est qu'on pilote tous notre santé psychologique d'une certaine façon. Je partage un bout de mon histoire et j'enseigne comment j'utilise le fameux outil qui existe dans le domaine de la santé mentale, mais que j'ai mis aux couleurs de mon entreprise pour qu'on se prenne pour des pilotes d'avion, finalement, pour mesurer son baromètre psychologique une fois de temps en temps. Et évidemment, parler des différentes stratégies qu'on peut employer, mais la stratégie la plus simple, c'est qu'on a tous une to-do liste, mais ça nous prend aussi une to-do liste de T-O-U-T, D-O-U-X, parce que il faut s'occuper de nous. Il faut mettre son masque oxygène en premier une fois de temps en temps et malheureusement, ce n'est pas un message qu'on véhicule très souvent. Donc, il y a cet atelier- là, mais j'ai aussi ma conférence « M'aider, y a- t-il encore un pilote dans l'avion, aujourd'hui, je l'appelle plus leader de première classe », parce que pour moi, voyager en première classe quand on prend l'avion, ça coûte toujours plus cher. C'est une section haut de gamme dans l'appareil, mais moi, j'estime que dans la vie, voyager en première classe, c'est un choix. Voyager en première classe dans ses relations, voyager en première classe dans différentes situations, dans différents aspects de sa vie, ça ne coûte pas plus cher. Dans cette conférence- là, oui, je vais parler de la valise, la tour de contrôle, ces choses- là, mais je vais surtout parler des valeurs de l'organisme et de l'organisation. Chacune des organisations avec qui moi je travaille ont des valeurs qui sont bien identifiées. Je vais souvent travailler une conférence sur mesure pour venir highlighter ces valeurs- là, pour que les employés deviennent des leaders de première classe à l'intérieur de leurs organisations, pour mieux desservir leurs clients, mais aussi pour être un employé modèle. Évidemment, avec tout le contexte actuel, je trouve tellement que nos organisations ont tout intérêt à travailler ces aspects- là, parce qu'on dirait que le service à la clientèle, des fois, depuis la pandémie, en a pris un méchant coup, dépendamment des secteurs d'activité évidemment, mais de parler des valeurs de l'organisation, de les faire voyager. Cette conférence- là leur permet de le faire. Ça me permet aussi de sortir un petit peu de la santé mentale, malgré qu'à l'intérieur de cette intervention- là, je parle aussi de de l'importance de prendre soin de soi, parce que j'estime que l'importance de prendre soin de soi, parce que j'estime qu'un leader de première classe en 2023, 2024 et 2030 bientôt, se doit de checker ses lumières et que ça soit un élément important pour qu'il soit en mesure d'éviter autant que possible le plus de turbulences possible à sa famille, à ses équipes, à ses patrons, à sa famille, à sa organisation. C'est ça, c'est encore en lien avec l'aviation. À suivre, mais je suis en train de développer aussi des nouveaux concepts rapidement, c'est que tous les aéroports du monde entier, François, ont des acronymes de trois lettres. Ils ont tous des acronymes différents. Et là, j'ai commencé à faire des jeux de mots avec des mots de trois lettres. Ça m'a permis, en quelque sorte, de parler de love, L-O-V. Love, parler d'amour en affaires, c'est un peu hors norme, mais ça en prend de la love dans ce qu'on fait. Ça prend de la love, du caring. J'ai des mots comme give, love, joy, sky. Tous ces concepts- là, évidemment, ça va devenir en quelque sorte des portions de conférences que je peux intégrer à l'intérieur d'une intervention donnée en fonction de l'organisation avec qui je travaille. Et là où les gens se reconnaissent, ça, c'est important. Il y a énormément de matière. On pourrait passer trois heures ensemble. Tu me réinviteras. Oui, je vais te réinviter, promis. Il y a des points qui me font popper. Je suis dans le domaine des neurosciences, je pense que tu le sais, puis les auditeurs probablement aussi. Tu parles du pilote automatique. Il y a une compréhension à faire là-dedans. Quand tu parles d'amour, de « give », etc, je pense qu' un exercice que je fais faire à mes clients, je leur demande de prendre une feuille, un crayon, puis d'inscrire le nom des 3, 4, 5 personnes qu'ils aiment le plus dans la vie. Tu serais surpris. Les gens écrivent souvent que ça va être le conjoint, la conjointe, les enfants, les parents, un ami proche. Quand ils ont fini de faire l'exercice, je leur demande « Ton nom sur la liste est où? Je. Peux te dire que aucun, en aucun cas, leur nom est sur la liste. Ce que tu dis, on parle de santé mentale, on parle de prévention. Le plus grand amour qu'un être humain peut porter, c'est de lui à lui. C'est la base de tout dans la vie. J'adore, c'est puissant. Comme exercice. C'est très puissant. Donc, quelque part, d'apprendre à s'aimer, je parlais de développer son niveau de conscience aussi tantôt, plus tu es conscient, plus tu es confiant. Et la fameuse boîte à peau à laquelle tu faisais référence, ça, c'est le cerveau limbic qui se trouve à la hauteur des yeux et des oreilles. Le cerveau limbic nous amène, puis tu l'as très bien dit, à être pilotes automatiques. Donc, la science et les études démontrent qu'un être humain va prendre au- delà de 35 000 décisions dans une journée. Ton cerveau va te faire te ligner des yeux. Tu vas te lever pour aller chercher un verre d'eau parce que ton estomac va te dire qu'il y a soif, mais tu t'aperçois que tu es rendu à la fontaine ou dans le frigo à 30 000 litres de temps de te prendre une bouteille ou l'eau du robinet, mais tu n'es même pas conscient. Décision. Plus de 70 à 75% des décisions sont prises sur le pilote automatique. Pour des choses banales, ça peut passer. Là où c'est important de développer son niveau de conscience, et entre autres avec le type d'intervention, de conférences que tu fais, c'est sur des éléments névralgiques, hyper importants sur lesquels on se doit, et c'est une question de choix, de ne pas être. Le pilote automatique. Exact. Pour faire du pousse sur ce que tu dis, le concept que j'ai développé en lien avec ça, c'est la règle du 1 degré. C'est- à- dire, je fais imaginer aux gens qui sont sont aux commandes d'un appareil qui décolle à Paris et que l'objectif visé, c'est de traverser l'océan en ligne droite pour s'en aller à New York. Mais si, au décollage ou si, quelques secondes après le décollage, le pilote tourne le nez de l'avion, ne serait- ce qu'un degré à droite ou un degré à gauche, c'est clair que sur des milliers et des milliers et des milliers de kilomètres, cet appareil- là n'atterrit pas à New York. Il va atterrir dans le nord du Canada ou même dans le sud des États-Unis pour un seul degré. Donc, d'avoir ce niveau de conscience- là, des fois, juste pour éviter le pilote automatique, pour prendre une décision consciente, pour peut- être faire un degré dans ta santé, faire un degré dans tes relations, faire un degré dans ton travail, faire un degré, c'est faire quelque chose. Souvent, c'est quand la dernière fois que tu as fait quelque chose pour la première fois. Les gens sous- estiment que des fois, un simple petit degré comme ça, avec la magie du temps, ça peut faire toute une différence par rapport à où est-ce qu'ils vont se ramasser dans quelques années, même... Imagine si c'est ce degré- là qui travaille pendant 15 ans. Moi, ça, ça m'évite justement de tomber sur le pilote automatique et aujourd'hui, je m'amuse à faire des degrés presque à tous les jours dans différents sphères de ma vie. J'ai un plaisir fou à faire ça et c'est ça qui fait que ça m'em mène des fois dans des endroits insoupçonnés et des endroits que je n'aurais pas pensés me ramasser. Je regarde ça aujourd'hui, il y a trois ans, je travaillais dans une caisse populaire et aujourd'hui, j'ai co-écrit trois livres, j'ai des conférences qui roulent, mais en même temps, je suis parmi l'élite des conférenciers, on va se le dire actuellement. Pourquoi ça? C'est parce que j'ai fait des degrés moi, dans les dernières années. J'en étais conscient de ces degrés- là. Des fois, c'est juste qui je peux contacter aujourd'hui pour faire avancer mes trucs? Qu'est- ce que je peux intégrer dans ma vie pour avoir une meilleure santé? Mais j'ai encore du travail à faire. Je ne suis pas parfait, moi. Je suis parfaitement parfait, même, mais j'ai appris à naviguer, d'être... Il me disent en anglais « Be perfect in your imperfections ». Fait que soit parfait dans tes imperfections. On en a tous. On a tous un côté plus sombre et j'en ai des mauvaises journées, mais aujourd'hui, je m'efforce à voir les choses différemment. Mais aujourd'hui, c'est une excellente journée. Exact. C'est une excellente journée puisqu'on peut discuter, puis tu peux partager plein d'idées, de concepts, de trucs tout simples. Tout simple. Tout simple. Il n'y a rien de compliqué là- dedans. C'est tout simple. Un des degrés que j'ai fait récemment, c'est que j'ai approché des organisations pour, en quelque sorte, transférer ce concept- là à nos plus jeunes. O n verra où est-ce que ça va nous mener, mais moi, je ne vois pas « M'aider, m'aider » comme un trademark. Je vois « M'aider, m'aider » comme une façon, justement, d'avoir... Dans 50 ans, on va se souvenir « Ce gars-là, il a quitté sa job de planificateur financier. Il avait une certaine vision. Les gens ne comprenaient pas trop au début ce qui se passait. On sait juste qu'il s'en allait en quelque part, mais vois- tu finalement cette initiative- là? Aujourd'hui, on peut dire que ça a eu un impact significatif. Ça va devenir un style de vie. Why not? Que ça se réalise ou pas. Moi, l'important là- dedans, c'est que j'ai l'impression de me transformer, puis de me réaliser. Quand il t'arrive des épreuves aussi, il y en a que c'est la maladie des diagnostics, mais c'est sûr que quand tu as vécu une dépression, la dernière chose que tu veux, c'est que ça arrive à nouveau. En même temps, moi, quand je vois lever les feuilles de François, je vais être en train de réaliser mes rêves, je vais être en train de me dépasser. Je vais avoir l'impression de vivre. Oui, ça demande du temps. Oui, ça demande des sacrifices, mais c'est accessible. Des fois, malheureusement, l'être humain est ainsi fait. Il faut être tanné d'être tanné d'être tanné avant de faire des changements. Ironiquement, puis j'ai commencé à partager ce message- là de plus en plus, moi qui travaille en prévention et en sensibilisation, puis que je veux éviter que les gens vivent des atterrissages forcés, il faut quand même dire que pour moi, ça a été un des plus beaux cadeaux. Je dis ça comme ça, c'est sûr que je ne souhaite pas aux gens de frapper le mur, mais si je ne l'avais pas frappé, je ne serais pas ici aujourd'hui en train de te parler de ça. Tu sais, je suis. Tout à fait d'accord avec toi. Je répète souvent, c'est que dans la vie, il arrive rien pour rien. Il y a une synchronicité à nous d'être capables de faire la lecture de ce qui arrive. C'est sûr que la vie, ce n'est pas un long fleuve tranquille pour prendre encore le fameux cliché. Il y a des hauts, il y a des bas. Notre perception, notre capacité de pouvoir décortiquer les messages reçus, de les adresser d'une façon différente, pour ne pas avoir à revivre la même situation, les mêmes événements, en faisant les alignements, le fameux degré que tu parlais tantôt. Dis- moi, c'est fort intéressant, on pourrait continuer là- dessus, mais je veux vraiment t'entendre parler sur les deux compétences sens que tu m'as énuméré, donc l'empathie et la générosité. Bien que tu l'as touchée d'une façon et d'une autre à l'intérieur de ce que tu nous as partagé jusqu'à ce moment- ici, mais en quoi est- ce important pour toi l'empathie dans ce que tu fais, puis en affaires? Écoute, moi, c'est l'empathie... Je n'avais pas vraiment d'idée qu'est- ce que ça pouvait représenter. J'ai toujours été quelqu'un qui se souciait des autres. C'est une de mes faiblesses, veux pas aussi l'empathie, c'est- à- dire tellement me préoccuper des autres ou de me mettre à leur place que je m'oublie par le fait même. J'ai réussi avec le temps à mieux comprendre ce concept- là et je dois dire que c'est maintenant devenu un de mes super pouvoirs. C'est ce qui fait qu' en affaires, je trouve que c'est important d'être à l'écoute, c'est important de travailler toujours dans l'intérêt de la personne qu'on a devant nous. J'en ai vu des affaires dans le domaine de la vente dans les 25 dernières années, ce n'était pas toujours le client qui était en priorité dans certains contextes, mais je pense que de toute façon, on en parle de plus en plus, justement, avec les statistiques qu'on connaît au niveau de la santé psychologique, nos gestionnaires de domaine auront à développer cette compétence- là parce que si on est juste focussé sur les chiffres, puis soit dit en passant, une petite parenthèse, ce n'est pas parce que quelqu'un pète des scores, puis qu'on a un rendement exceptionnel dans votre organisation, ça ne veut pas dire qu'il ne souffre pas. Pourquoi je dis ça? C'est parce que j'étais un de ceux- là. Moi, aux yeux de mon organisation, j'étais un leader, j'étais quelqu'un qui levait tout le temps la main, j'étais quelqu'un qui, au lieu de rentrer neuf millions par année, j'en rentrais 18, mais en même temps, à l'intérieur de moi, j'avais peur de m'exposer. C'est sûr que l'empathie, c'est d'être en mesure de faire la part des choses. C'est sûr que nos organisations se doivent d'être productives, se doivent d'être rentables pour assurer une certaine pérennité, mais en même temps, on se doit de s'occuper de notre monde. Des fois, s'occuper de notre monde, c'est aussi d'être en mesure de tasser les affaires de côté, puis de comprendre quelqu'un peut- être qui traverse une séparation, de se mettre à sa place, de comprendre quelqu'un peut- être qui, son père est décédé subitement, puis qu'aujourd'hui, il au lieu de prendre deux jours de congé, comme c'est la norme à peu près nationale, peut- être qu'il aura besoin de deux semaines, puis d'être en mesure de lui accorder ça. Dans un contexte de rareté de main- d'œuvre, puis la génération qui pousse aussi, on dirait que eux autres, l'équilibre vie- famille, tout ça, on le sait que c'est au top de leurs priorités. On est dans une espèce de shift présentement. Moi, pour moi, l'empathie, c'est ça. Il faut que je me surveille, mais c'est quelque chose qui me caractérise et j'ose croire que c'est quelque chose aussi qui se sent quand je suis en communication avec quelqu'un, mais aussi la question que je pose maintenant tout le temps aux organisations avec qui je fais affaire, c'est... Ils sont souvent surpris de cette question- là. Je leur dis« Mettons que ma conférence est donnée, tout le monde est debout, tout le monde applaudit, ça serait quoi le plus beau commentaire qu'un employé pourrait te faire pour m'avoir amené à l'intérieur de ton organisation pour délivrer un message? Je suis tellement étonné née, mais pas étonné, je sais que c'est ça. Nos organisations veulent notre bien. La plupart de nos patrons, de nos gestionnaires, ils veulent notre bien parce qu'ils veulent que vous vous épanouissiez, ils veulent … Souvent, la réponse, c'est « Moi, j'aimerais ça qu'on me dise que chez nous, c'est important de prendre bien soin de soi.» C'est souvent le message que les dirigeants ou les gestionnaires vont me donner. Pour ça, on se doit d'avoir l'empathie dans sa poche. Moi, je pense que je suis né avec cet empathie- là, ça doit sûrement se développer, donc je pense que d'avoir des initiatives là- dedans... Tu as tout à fait raison, ça se développe. L'empathie, ça s'inscrit aussi dans l'intelligence émotionnelle. Tu l'as très bien, mais très bien dit tout de suite, ce qui manque en entreprise aujourd'hui, ce n'est pas des robots, ce n'est pas de l'intelligence artificielle, ce n'est pas des carrelifs, des tracteurs. Ce qui manque, c'est des gens humains. Donc, comportons-nous comme humains à l'intérieur de l'organisation, développons les compétences requises pour être capables d'être attrayants et de retenir à l'intérieur des entreprises. Le salaire, c'est une affaire, ce n'est pas tout. Les gens veulent être bien. Tu le dis, le bien- être. Il y a un exemple qui me revient. J'étais en atelier à un moment donné dans le domaine de la construction. Je veux dire dans le domaine de la construction, parler de ses émotions, on s'est entendu sûr que « C'est pas le chef de file dans ce n'est pas le chef de file dans ce. Domaine- là. Je vois l'image. Tu vois l'image. Je veux dire, c'est comme ça, c'est correct. Je leur parlais de mon histoire et je leur parlais de l'importance de checker leurs lumières, tout ça. Il y a une personne, à un moment donné, qui se lève à la période de questions, puis elle dit « Moi, j'aimerais ça dire que ça fait une couple de mois que j'ai des lumières allumées pour telles raisons, puis pour telles raisons, puis pour telles raisons, pour telles raisons.» Moi, je suis surpris, je me dis « OK, j'espère que ça va être bien vu de la part de l'organisation ». Il y a une autre personne qui se lève, puis qui dit « Telle personne », elle dit « Avoir su que tu aurais dû me le dire, tu aurais dû venir me voir, je t'aurais donné un coup de pouce parce que moi, mes lumières sont vertes, tu comprends- tu?». Regarde-la encore, le frisson. C'est que dans ma tête, c'est là que j'ai compris que parce que on n'en parle pas, parce qu'on n'ose pas aller là, parce qu'on a peur de se faire juger, on se prive de l'esprit d'équipe qui peut être tissé à travers nos membres. Moi, je fais souvent référence au hockey. Si je sais qu'un de mes coéquipiers est blessé, je vais peut- être en donner un petit peu plus temporairement, justement, pour lui donner un break. Ça revient à ce que tu disais tantôt en début de rencontre, en début d'interview, à Jean-François, c'est d'abaisser les fameux tabous. Les êtres humains, on est tous faits pareil. On n'a pas la même forme physique, mais on a la même conception au niveau de notre système nerveux. Et certains, selon le vécu, les expériences vont vivre des choses d'une façon différente de l'autre. Mais c'est vraiment important. Dis- moi, pour les dernières minutes qui nous restent ensemble, parle- moi de la générosité. Ça, c'est mon nouveau dada. C'est mon nouveau dada, ça. On parle beaucoup de retour sur l'investissement en affaires. Moi, aujourd'hui, j'aimerais vous parler de retour sur la générosité. En fait, le fameux. Roa. Si on développait le ROG, Return on Generosity, puis je ne sais pas si j'ai entendu parler à quelqu'un, puis je ne veux pas dire que c'est moi qui ai inventé ce concept-là, mais il y a une chose qui est sûre, je l'ai appliqué en tabarettes dans les trois dernières années et c'est là que ça m'a amené avec l'acronyme GIV, G-I-V. Destination GIV, devient un Giver, c'est- à-dire un dire « être un Giver, ça ne veut pas dire se laisser marcher ses pieds. Ça veut juste dire des fois, c'est utile de peut- être donner un conseil bienveillant à quelqu'un. Peut- être, c'est utile des fois de mettre des gens en relation. Qu'est- ce que vous avez donné sans attendre rien en retour dans les dernières années? Souvent, c'est ça. On donne parce que « Ah, il va me revenir ça ». Moi, je dois dire, François, que dans les trois dernières années, pendant la pandémie, quand je me suis retrouvé tout seul chez nous, je ne peux trop savoir comment ça allait se passer, la seule question qui me hantait et qui me tracassait l'esprit quotidiennement quand je parlais à quelqu'un, c'est« Comment je peux t'aider?» Évidemment, en essayant de me protéger le plus possible, parce qu'il y a un piège aussi à ça, c'est que-. Il y a des- Tout à fait raison, il. Faut faire attention. Il y a des « give ers », mais il y a des « takers ». Par contre, la fameuse loi du 80-20, avec 20% des gens, tu as petit à 80% des résultats. Et si on allait un petit peu plus loin dans ce concept-là, moi, je veux vous parler du 80-20 du 20%. C'est- à- dire avec 4% des gens, des « give ers », des gens qui, eux, ont vraiment l'entraide sincère, c'est- à- dire qu'ils ne s'attendent à rien en retour, ils veulent vraiment donner du temps, peut- être même s'investir dans des causes qui sont importantes pour eux autres. Moi, j'estime que notre monde a besoin de plus de « giveers », puis il y en a à l'extérieur, mais souvent, ce n'est pas eux autres qu'on met en quelque sorte dans le spotlight. Mais je pense que la fameuse expression « ensemble, on est plus forts, puis on va plus loin » Ouais. Oui, le slogan africain, je ne sais pas trop, mais c'est bien beau, publier ça sur les réseaux sociaux, mettre ça sur ton mur, mais est- ce que tu l'appliques réellement? Est- ce que tu l'incarnes? Est- ce que tu le fais? Moi, j'ai essayé dans les dernières années. Je n'avais pas le choix de toute façon. C'est que ça m'a permis, moi, d'avoir cette posture de service- là. Ça m'a permis de rencontrer plus de gens en 18 mois que j'en avais rencontrés dans toute ma vie, dans un contexte chaotique qui était une pandémie mondiale. Mais pourquoi? Parce que j'avais une posture où j'avais le goût d'aider. Et aujourd'hui, je ne veux pas terminer notre entretien sur la spiritualité ou la ci ou de la ça, mais moi, je crois que si tu sèmes le bien, l'univers ou je ne sais pas trop, tu vas pouvoir le récolter en cours de route. P our un gars qui a été avocat, planificateur financier, on s'entend que j'ai fait du chemin avec mon petit côté rationnel, mais moi, j'ai cette croyance- là, c'est- à- dire qu' on fait croire à nos enfants que le Père Noël existe pour mettre de la magie dans leurs yeux. Moi, je crois j'ai décidé que cette règle- là, pour moi, ça existe parce que ça met de la magie dans mes yeux. Ça me donne cet espoir- là qu'on peut bâtir un monde meilleur. Est- ce que tu crois « finie par prendre forme »? Ça, c'est vrai. Est- ce que tu crois « finie par prendre forme »? Les fameuses lois d'attraction, etc. Pour revenir sur le don, ça me fait penser... J'ai un ami et moi qui est décédé l'année pas facile. Il manquait une période de pandémie, je n'ai pas pu aller au funérail, mais il y avait un langage très coloré. Lui, il disait, je te permets, il n'y a pas de droit d'auteur dessus, de l'utiliser, il disait « Quand tu lances un boomerang chargé de merde, n'attends pas qu'il te revienne je te dis que je vais te faire changer de sucre à la crème.» Donc, d'être généreux de sa personne, de donner simplement, librement, parle la bande, ça va te revenir tôt ou tard. Et si ça ne te revient pas, c'est que les personnes n'ont pas su accueillir ce que tu leur as. Puis moi, je tiens à être honnête juste avant de terminer, parce qu' on ne se connaît pas beaucoup, mais je te connais suffisamment pour avoir échangé, passer du temps avec toi, pour te placer dans ce 4% de « g iver » Ouais. Tu es quelqu'un qui veut faire une différence, tu aimes mettre les gens en relation. Je t'ai vu en action aussi dans tes ateliers, toujours dans une posture où ce que tu fais, tu t'offres quelque chose. Ça m'a fait plaisir de partager cette heure- là. Avec un « giver ». Jean-françois Lacaze, Jehef Lacaze, je me permets de faire... J'ai pris plein de notes comme tu as pu voir, mais de faire un petit résumé. Vas-y. Un petit résumé. Le gars, il passe du droit au domaine de l'assurance, planification financière et à conférencier, puis le lien commun que j'ai fait, tu te disais, en début, défenseur de la veuve et de l'orphelin. En assurance, on fait quoi? Oui, exact. Planification financière, on fait quoi? Tu as raison. Ce que tu fais aujourd'hui, on fait quoi? Tu fais de l'éducation, de l'enseignement, c'est dans ton sang, c'est dans tes gènes, c'est continu. Éducation, sensibilisation. Dans le don de souhaits que tu viens de parler, parce que la générosité, le don de souhaits, qu'est- ce que tu fais? Tu propages encore cette image- là. Ça, c'est très fort. Au niveau de la confiance aussi. Tu incarnes la posture de quelqu'un qui est confiant dans sa mission, parce que là, tu as une mission de vie, tu as écouté ton intuition, ton feeling, puis tu vas à fond. Et les entrepreneurs qui suivent habituellement, généralement, leur intuition, ils sont comme toi, ils ont des frissons sur les bras, même après 20 puis 30 ans de carrière. Donc ça, c'est vraiment incroyable.« Conférences M'Aider, m'aider », les outils que t'as développés, j'ai eu l'occasion d'assister live à une de tes prestations. C'est vraiment incroyable. C'est génial et tu as une facilité de pouvoir aborder le sujet d'une façon amusante, attrayante et en même temps impactante. Également, un gars qui est en face de moi, qui est inspiré et inspirant, parce qu'il y a des personnes qui aspirent. Toi, tu inspires. Vraiment incroyable. Et aussi, un humain. Un grand grand grand grand cœur, un humain et beaucoup d'humilité aussi à l'intérieur du bonhomme.« Je t'entends, j'ai pas la prétention que ça m'appartient, j'ai utilisé un outil, j'ai retravaillé dessus, je l'ai amélioré.» Mais tu t'appropries pas ce qui t'appartient pas. Ce qui t'appartient, c'est ton vécu, c'est ce que tu as développé et ce que tu partages. Excellent. Et plein de petits trucs et de petites astuces, mais il y en a une qui fait vraiment un bon clin d'œil, c'est votre tout doux, B-O-U-X, votre toudou de l'UX, le fameux degré. Bien entendu, les compétences que tu nous as partagées, c'est vraiment un grand plaisir de pouvoir t'accueillir ici, de partager avec nos auditeurs. Mais dis- moi, avant de nous quitter, un conseil à transmettre, parce que j'aime beaucoup, auprès de chaque invité, de faire un cadeau, un don, un autre don aux personnes qui nous écoutent. Quels conseils tu pourrais donner aux entrepreneurs, aux gestionnaires qui nous écoutent? Le premier conseil qui monte, ça ne sera peut- être pas original, mais c'est vraiment de checker vos lumières. C'est vraiment de checker vos lumières parce que ça peut faire une énorme différence. Je suis passé par là à deux reprises et évidemment, cet outil- là est remarquable. Ce qui est le fun, c'est qu'à partir du moment où est- ce qu'on l'a intégré, François, on est capable de voir les lumières qui sont allumées chez quelqu'un d'autre. C'est là qu'on va commencer à changer quelque chose, parce que c'est possible à un moment donné de s'asseoir avec quelqu'un, puis de dire « Écoute, je te regarde à l'a hui, puis t'as des lumières d'allumées.» Quand on va avoir cette maturité- là, évidemment, c'est là que les choses vont commencer à changer. Ça, j'en suis profondément convaincu. Les gens qui nous écoutent, mon conseil, je pourrais vous dire « Écoutez, commandez- vous du Hello Fresh à changer ma vie », mais non, moi, ce que je veux dire, en lien avec notre conversation, c'est vraiment... Cet outil- là est disponible au www.jflacasse. Com. Dans la section « M'aider, m'aider », mon site internet est en train de revamper tout ça, mais cet outil- là, c'est vraiment un outil signature. Si vous avez peur de faire l'exercice, c'est justement peut- être une raison de le faire immédiatement. Exact. Ok. Des fois, avoir peur de le faire, vous allez vous rendre compte que vous avez peut- être 80% de vos lumières qui sont vertes, 20% qui sont jaunes. Vous en avez peut- être une qui est orange, mais travaillez sur la lumière orange pour la ramener au jaune. Et ça, on a tous le contrôle là- dessus d'une certaine façon, ça serait mon conseil du jour. Merci, c'est très généreux de ta part. Également, je dirais en plus, tu es présent sur les réseaux sociaux, sur LinkedIn, sur Facebook, donc les gens... Moi, je vous invite vraiment à aller voir le matériel de Jean-François, d'aller voir ce qu'il publie. Tu as des rencontres que tu mets en ligne, des événements, donc c'est inspirant encore une fois. Je vous invite à vous connecter puis à aller voir Jean-François. Également, je tiens à vous remercier aussi, remercier les auditeurs, auditresses d'être présents, d'être assidus. Je vous invite de continuer de me suivre sur les podcasts, sur les réseaux sociaux, d'en apprendre davantage sur les entrepreneurs qui viennent ici partager des éléments clés de leur vie, leur savoir- être, de le savoir vivre et de le savoir qui est en développement. Donc, merci à tout le monde. Merci Jean-François. Jean-françois, à très bientôt.