Ceci n'est pas du coaching

Épisode #14 - Passion & générosité

April 04, 2024 François Deschamps Season 2 Episode 14
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Épisode #14 - Passion & générosité
Apr 04, 2024 Season 2 Episode 14
François Deschamps

Découvrez un nouvel épisode captivant du podcast "Ceci n'est pas du coaching" avec François Deschamps, où nous accueillons Bernard Généreux ! Entrepreneur accompli originaire de La Pocatière, Bernard est également un grand-père aimant et un leader politique chevronné.

Au cours de cet épisode, François et Bernard explorent son parcours, de ses débuts en politique en tant que maire à son rôle de député réélu à plusieurs reprises. Engagé dans des comités parlementaires, Bernard partage son expertise entrepreneuriale pour soutenir les entreprises et stimuler l'innovation.

En tant que membre influent de la communauté francophone, Bernard joue un rôle essentiel au sein de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie. Son nom incarne la positivité et l'ouverture envers les autres.

Rejoignez-nous pour explorer le parcours remarquable de Bernard Généreux, son leadership exceptionnel et ses contributions à la société. Abonnez-vous pour ne rien manquer de cette conversation enrichissante !

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Show Notes Transcript

Découvrez un nouvel épisode captivant du podcast "Ceci n'est pas du coaching" avec François Deschamps, où nous accueillons Bernard Généreux ! Entrepreneur accompli originaire de La Pocatière, Bernard est également un grand-père aimant et un leader politique chevronné.

Au cours de cet épisode, François et Bernard explorent son parcours, de ses débuts en politique en tant que maire à son rôle de député réélu à plusieurs reprises. Engagé dans des comités parlementaires, Bernard partage son expertise entrepreneuriale pour soutenir les entreprises et stimuler l'innovation.

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Bienvenue dans le podcast captivant:

Ceci n'est pas du coaching. Ici, votre animateur François Deschamps. On explore ensemble la liaison fascinante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Avec une approche unique et éclairée, ce podcast vous amène dans un voyage passionnant à la découverte de votre voie unique en affaires. Bonjour tout le monde et bienvenue dans le podcast Ceci n'est pas du coaching. C'est un immense plaisir pour moi aujourd'hui de vous recevoir, tout le monde, pour une saison deux avec un quatorzième épisode. Ce podcast, bien entendu, est adressé aux leaders en entreprise. On a le plaisir, à chaque fois, de rencontrer des gens qui sont de milieux variés, de secteurs d'activité qui est aussi diverses les uns que les autres. Je tiens, avant de vous présenter mon invité d'aujourd'hui, à vous remercier parce que dans le dernier mois, c'est plus de 250 téléchargements sur la plateforme Buzz Sprout, sur les podcasts que vous avez eu l'occasion d'écouter. J'ai beaucoup de gratitude pour votre présence, votre assiduité, vos commentaires aussi sur mes podcasts. C'est un plaisir pour moi de vous lancer l'invitation à me suivre encore cette année pour la saison 2. Notre tout premier invité de la saison 2, j'ai le plaisir de vous introduire une personne que je connais depuis un certain temps. Ça fait une bonne vingtaine d'années que je le connais: monsieur Bernard Généreux. Bonjour Bernard. Bonjour François. Comment vas tu? Ça va très bien. Très, très bien. Je suis en pleine forme. C'est bon. Pour ceux qui ne connaissent pas Bernard, il est natif de La Pocatière. C'est un entrepreneur accompli. Père de famille, grand papa également. Bernard connaît le domaine de l'entrepreneuriat, probablement comme le fond de sa poche. En 2013, il s'est même permis le luxe de se faire un certificat en gouvernance d'entreprise au Collège des administrateurs de l'Université Laval. Dans sa carrière d'entrepreneur, bien entendu, il est connu et reconnu comme quelqu'un qui est très engagé. Engagement social, engagement politique également, puisque Bernard est député à Ottawa pour la circonscription de... Pardon., Montmagny, L'Islet, Kamouraska, Rivière-du-Loup. Exact. Élu et réélu à plusieurs reprises, je ne me trompe pas, c'est quatre mandats, Bernard? C'est mon cinquième mandat. Cinquième mandat. Bernard a roulé sa bus dans le domaine de la politique municipale, maire de sa municipalité, donc un homme accompli. Bernard, bien le bonjour encore une fois et c'est un immense plaisir de te recevoir ici. Puis moi, il y a des questions qui me brûlent la langue. Bien entendu, pour le bénéfice de nos auditeurs, on va en apprendre davantage sur l'homme. Je viens de faire un petit portrait assez précis quand même, mais parle-nous de toi. Bernard est, oui, né à La Pocatière, mais écoute, une grande famille ? Une famille d'entrepreneurs ? Parce que, tu sais, des fois, on dit que la pomme tombe pas loin du pommier. Donc, famille d'entrepreneurs ou pas? Mais d'où ça vient tout ça, cette fougue-là, cette énergie-là chez toi qui t'a amené au domaine de l'entrepreneuriat puis de la politique? Donc, parle-nous de toi, Bernard. Merci beaucoup François, premièrement pour m'avoir invité aujourd'hui à ton podcast. Quand tu me fais part de ton invitation, je n'ai pas hésité du tout. Premièrement, parce qu'on se connaît depuis une vingtaine d'années, effectivement. Même que tu as été dans mon esprit, à moi, tu as été un espèce de, comment je pourrais dire? Un mentor, ou en tout cas, quelqu'un qui m'a inspiré dans mon parcours entrepreneurial. Je dois te le dire, je te l'avais jamais dit avant. Ça va probablement être la journée des grandes découvertes. Tu vas en apprendre beaucoup sur moi, parce que tout n'est pas public. Même si tu dis que tu as fait des recherches, puis tu as trouvé quelques éléments. Mais effectivement, contrairement à souvent, ou contrairement à ma fille, qui elle, la pomme n'est effectivement pas tombé loin de l'arbre, parce qu'elle est entrepreneur, parce qu'elle vient d'acheter les actions de mon associé dans notre entreprise qu'on a fondée il y a 30 ans. Moi, particulièrement, mes parents n'étaient pas entrepreneurs. Quoique ma mère avait un sens de l'entrepreneurship très développé, malgré qu'elle n'ait pas été en affaires. Mon père était un fonctionnaire du gouvernement... Au départ du Québec, mais après ça, du gouvernement fédéral, il était phytopathologiste, donc spécialisé dans les pommes de terre, dans les maladies des pommes de terre. Il a travaillé pour les différents gouvernements pendant toute sa carrière, qui a duré près de 40 ans et a été conseiller municipal à la ville de La Pocatière pendant 11 ans. D'ailleurs, mon père est originaire de Saint-Cyrille-de-Wendover, près de Drummondville, et ma mère est originaire de Montmagny. C'est évidemment le travail qui a amené mon père à l'ITA à La Pocatière pour enseigner à l'époque et pour être chercheur. Puis, il a rencontré ma mère. Mon père s'est marié, il avait 39 ans et ma mère en avait 24. C'est ça, il y avait 23 parce qu'il y avait 16 ans de différence entre les deux. Ils ont eu huit enfants à l'espace de l'onze ans en partant avec des jumelles. Ça a fait qu'ils n'ont pas chômé, comme on dit. Donc, malgré qu'il a commencé sur le tard, mon père, il m'a eu, il avait 54 ans, donc je n'ai pas beaucoup joué dans le sort avec mon père. Si on peut dire comme ça, comme ça. Mais ça n'a pas eu d'influence sur ma vie. Je ne pourrais pas dire de façon insidieuse. Ça n'a aucune influence sur ma vie que je n'ai pas joué dans le sort avec. Mais on a eu une très, très bonne relation, moi et mon père. Et mes parents m'ont toujours énormément encouragé. C'est drôle parce que j'expliquais à Mathéo, qui est mon adjoint ici à Ottawa, depuis quelques semaines J'expliquais que quand j'étais jeune, je n'étais pas très bon à l'école. Je n'étais pas un fervent étudiant.

Et ma mère m'avait dit:

Écoute, finis ton secondaire 5, minimalement, puis après ça, tu verras. Alors j'ai fini mon secondaire 5, mais j'ai toujours été quelqu'un qui a une capacité physique très grande. Donc, être capable de travailler de nombreuses heures, de faire à la fois non seulement du travail physique, mais aussi de faire le «party», comme on dit en bon français, et d'être capable à la fois de travailler, faire le «party» et de m'impliquer bénévolement. À 18 ans, j'avais 4 jobs. Je travaillais à temps plein dans une entreprise, je travaillais dans un bar quatre soirs par semaine, je travaillais les fins de semaine dans un «gas bar», puis dans une pêche anguille. Je travaillais continuellement. Je gagnais beaucoup d'argent.

D'ailleurs, je l'ai dit à Mathéo:

Tu ne fais pas les mêmes erreurs que j'ai faites, parce que si j'avais économisé le moindrement d'argent que j'ai gagné dans ma vie, je serais multimillionnaire. Mais je n'ai pas de regrets, parce que l'argent, on ne l'amène pas en terre. Le plaisir que j'ai vécu dans toute ma vie avec ce que j'ai fait avec mon argent, mettons que je me suis payé la traite en masse. J'étais un amateur de planche à voile au début des années 80, c'était la mode. J'ai investi je ne sais pas combien de dizaines de milliers de dollars là-dedans, alors je me suis amusé en masse dans ma vie. Pour revenir à ta question principale, la pomme est tombée très loin de l'âme dans mon cas, parce que mes parents n'étaient pas entrepreneurs, mais pas du tout. Mais cet esprit d'entrepreneurship, et tu sais qu'à Ottawa, cette semaine, en fait, hier et avant-hier, on avait la dépouille de monsieur Mulroney, qui était ici, qui est rendu maintenant à Montréal pour aujourd'hui et demain, où ils auront lieu les funérailles samedi. C'est lui qui m'a... En tout cas, je sais pas comment dire, mes lumières politiques se sont allumées à partir du moment où monsieur Mulroney a négocié l'accord de libre échange en 88 avec les Américains. Et puis à l'époque, j'étais quand même très jeune. J'étais un jeune adulte, même jeune père de famille qui venait d'avoir des enfants. Ça... Pour moi, à ce moment-là, on en reviendra tantôt, mais c'était un retour à La Pocatière parce que j'avais été parti pendant trois ans pour partir une entreprise qui malheureusement a mal fini. Mais ça, ça fait partie de l'expérience entrepreneuriale qui est important, je dirais, presque d'avoir pour... Après ça, bien réussir en affaires, d'avoir des difficultés à un certain moment, ce n'est pas mauvais non plus. Tu m'arrêtes quand tu veux, parce que je peux te parler. Je pourrais faire l'heure sans que tu me poses aucune autre question. Non, non. Je faire des pauses comme ça. Les gens ne voient pas, mais j'ai fait un signe comme dans le sport professionnel: on prend une pause. Mais écoute, Je trouve ça fort intéressant. Il y a beaucoup d'éléments dans ce que tu dis.

Tu dis:

Écoute, à 18 ans, quatre jobs. Oui. J'ai toujours travaillé énormément fort. Ça a toujours été une de mes très grandes forces. Tu expliques ça comment? Ça vient d'où ce désir-là? Écoute, un, c'était de gagner de l'argent, bien sûr, pour pouvoir en dépenser encore plus, parce que je ne t'ai pas je n'étais pas du genre économe bien bien. Alors, j'avais des goûts... Juste pour te dire, en 1984, j'ai travaillé un an pour conduire le minibus de bombardier entre La Pocatière et Saint-Bruno, parce que l'usine est à La Pocatière, tout ce qui servait l'ingénierie, tout ça se faisait à Saint-Bruno. C'était encore le cas avec Alstom aujourd'hui. On voyageait des employés d'un endroit à l'autre. Ils prenaient trois heures le matin, trois heures le soir. J'ai fait ça pendant un an pour remplacer quelqu'un d'autre. Ils ne m'ont pas gardé parce qu'ils me ont dit que je trouvais trop vite, mais au-delà de ça... À un moment donné, je suis allé m'acheter une planche à voile à Montréal, que j'ai payée 2 000 piastres en 1984. C'est comme beaucoup d'argent, celle-là. Tu avais juste la planche, il n'y avait rien avec qui venait, c'était juste la planche. Je l'avais mis dans le camion de bombardier parce que je n'avais pas de personne cette journée-là. Je rentre à l'intérieur pour aller chercher mes papiers avant de partir parce qu'on amenait des colis, certains différents éléments.

Et Le VP, un des VP était là:

Bernard, ne va pas tout de suite. Le président est ici, il va aller voir le nouveau minibus qu'on vient d'acheter. Il ouvre la porte puis il voit la planche à voile dans le fond du camion.

Il dit:

Tu as un colis spécial aujourd'hui?

J'ai dit:

Oui, malheureusement. Je n'avais pas personne pour le transporter. J'avais l'air fou un peu, mais en tout cas... Je dois dire que tu parlais de passion, mais je vois ça, ça en était une très très importante, une passion que j'ai eue pendant de nombreuses années. J'ai fait de la planche à voile pendant 20 ans. Sur le fleuve Saint-Laurent, parce qu'on en a fait sur des lacs, mais sur des lacs, ce n'était pas très agréable, parce que le vent n'était jamais constant. Mais sur le fleuve, il est constant. Puis quand il vente fort... Attache ta tuque, je peux dire qu'on avait du plaisir à faire de la planche à voile, puis on était devenus des très bons plancheistes. D'ailleurs, ça a été quelque chose qui m'a beaucoup... Moi, j'ai beaucoup aimé l'eau, ce qui fait que je suis près de l'eau tout le temps. J'allais sur un lac, mais je reste sur le bord du fleuve à Saint-Roch-des-Aulnaies maintenant. Ceux et celles qui ne connaissent pas le fleuve Saint-Laurent, quand on voit le temps se lever gris, au fond... C'est le plus beau plan d'eau qu'il n'y a pas fait à la plage à voiles. D'ailleurs, il y a encore des gens qui en font, mais là, c'est plus le «kite» maintenant qui est populaire, mais quand même, ça reste qu'il y a encore des gens qui font un peu de planche à l'Île d'Orléans. Il y en a sur la Rive-Sud aussi. À La Pocatière, il y a eu beaucoup de «kite» maintenant. J'ai essayé de faire le «kite», mais malheureusement, ça n'a pas fonctionné. En tout cas, je n'ai pas eu assez de temps. De toute façon, ça prend un... Une certaine disponibilité pour faire ces sports-là, parce qu'il faut que tu en fasses quand tu ventes, bien sûr. Ce n'est pas quelque chose que tu commandes au magasin. Ce n'est pas comme aller jouer au pool ou aller jouer au golf. Ça prend des conditions météorologiques. En parlant de temps, Bernard, à quel moment, à quel temps, est arrivée l'idée de te lancer en entrepreneuriat? En fait, c'est un drôle de hasard, parce que quand j'ai fini mes études, je travaillais pour la famille Fortin, qui était des gens qui avaient une imprimerie à La Pocatière. On avait un chalet à Rivière-Ouelle, on était voisin du chalet à Rivière-Ouelle et monsieur Maurice Fortin, qui était le père, avait une pêche anguille. Donc, une pêche anguille qui est une pêche traditionnelle, qui a eu lieu depuis des siècles. Et à Rivière-Ouelle, il en reste très peu. Mais le gouvernement du Canada, du Québec, a racheté des permis avec le temps, mais c'est une pêche qui est très physique. Donc, évidemment, les marés font en sorte que l'eau se retire sur les territoires, particulièrement sur la Rive sud, où c'est des grands territoires particulièrement vaseux en plus, et où on installe les pêches avec des piquets, etc. Et monsieur Fortin... À l'âge de 12 ans, j'ai commencé à travailler pour monsieur Fortin. Je me souviens. Je me souviens toute ma vie, je suis allé... Mon père me tenait la main, j'avais 12 ans, pour aller voir monsieur Fortin pour lui demander un job.

Il me dit:

Il n'y a pas de problème, va t'engager, puis tu vas faire telle, telle, telle chose. En tout cas, finalement, j'ai travaillé 7 étés à la pêche anguille et monsieur Fortin, ayant une imprimerie, quand j'ai fini mon cours en débosselage,

il m'a demandé:

Veux-tu venir travailler à l'imprimerie? C'est comme ça que j'ai commencé dans ce domaine-là, en 1980. On est en 2024, donc ça fait 44 ans que je suis dans le domaine de l'imprimerie, grâce à la famille Fortin. Et quand j'ai travaillé à l'imprimerie, j'ai travaillé quelques années, puis après, je suis parti avec blonde, parce qu'à l'époque, il faut savoir qu'à La Pocatière, il y a l'Institut de technologie agroalimentaire et il y a un cours qui s'appelle la technologie équine. 99% des étudiants, c'est des filles. Moi, je travaillais au Saint-Anne, qui était l'hôtel à La Pocatière, qui était très populaire à l'époque, et les filles des équines, c'étaient des gens qui veillaient tard. En tout cas, tout ça pour dire que c'était un terreau fertile pour mes ambitions amoureuses, on va dire ça de même. Pour quelqu'un qui aime le party aussi. Oui, quelqu'un qui aime le party aussi. Il faut dire que je travaillais. Je faisais le party en même temps que je travaillais. C'est pour ça que j'avais pris cette job-là. Je payais pour faire le party, finalement. Je gagnais comme passablement d'argent là aussi, en tout cas. Pour te dire, je me couchais à 4h00 du matin, je me levais à 6h30, 7h45 pour aller retravailler, faire mon chiffre. Je retournais à la maison, j'allais me coucher quelques heures, je retournais travailler. Je faisais ça de quasiment 12 mois par année, c'était fou raide. En tout cas, tout ça pour dire que... Une de mes dernières blondes, je suis parti à Sherbrooke avec elle pour la suivre, donc j'ai quitté l'imprimerie, je me suis ramassé à Sherbrooke. C'est la seule fois d'ailleurs où j'ai eu de chômage dans ma vie. J'ai eu trois mois de chômage. Et le beau-père de cette demoiselle, avec qui qui était à ce moment-là, était en affaires à Montréal et avait vu une opportunité d'affaire à une entreprise qui était à vendre à Chambly. Alors, je me suis ramassé à Chambly pendant près de trois ans avec elle, où on a travaillé presque 24 heures par jour pour développer cette entreprise-là, qui était une petite imprimerie, mais qui était spécialisée dans le one-right system. Je ne sais pas si tu as vu, les systems à une écriture avec du papier NCR dans les bureaux de comptables particulièrement, les dentistes et compagnie. On avait une clientèle très diversifiée et très grande. Finalement, ça a tourné un peu au vinaigre cette histoire-là. Je suis revenu en 88 avec une anglophone que j'ai importée dans ma région, qui était venue chez nous seulement une fois avant que je m'amène là, mais elle était aussi enceinte. Ça, c'est un autre... Trop long. Ça, ça prendrait plusieurs heures. Non, on n'entre pas là-dedans. On n'entre pas là-dedans, mais c'est pour te dire que je suis revenu à La Pocatière en 88, mais déjà, le fait que mes parents m'avaient passé de l'argent pour être capable d'investir dans cette entreprise-là, pour qu'on puisse l'acheter en 86. Donc, c'est là que... J'avais déjà cet esprit entrepreneurial à l'imprimerie Fortin, parce que j'arrivais avec des solutions, déjà. Je voyais des éléments qui me qui me sautait aux yeux.

Je me disais:

On ne peut pas faire des erreurs autant. On ne peut pas continuer à... Moi, je crois que j'avais l'impression qu'on perdait de l'argent. Et je disais à André, à l'époque, qui

était le propriétaire:

Ça n'a pas de sens, il faut qu'on trouve des solutions. J'avais déjà l'esprit d'initiative pour trouver des solutions à corriger les problèmes. Et ça, ça m'est comme toujours suivi, finalement, dans ma vie, de toujours être en mode solution et en mode on regarde par en avant, on apprend des erreurs qu'on a faites, puis on se tourne vers l'avant, on va venir en essayant de modifier des choses positivement, et à l'avantage de l'entreprise. Et ça, ça m'a suivi encore aujourd'hui, même ça me suit en politique. C'est quelque chose que j'ai appris là, d'une certaine manière. Probablement, Bernard, quand tu as connu la personne que je vais te nommer, du moins de sa réputation, donc, Bob Marley. C'était un gars de party. Tu as sûrement connu Bob Marley. Oui, absolument. On a dansé sur ses chansons. Bob Marley disait... Parce qu'il y a beaucoup d'expressions puis de citations. J'adore en passant, Bernard, les expressions, les citations, mais une de Bob Marley qui m'a toujours retenu puis fasciné, c'est: Il disait: S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problèmes. Absolument. Tu as raison. Les problèmes, il y en aura toujours. Il y aura toujours aussi des solutions. Il faut savoir s'adapter. Là, quand on est en 88, on est partis, puis on est revenu dans le comté, j'allais travailler pour une autre entreprise, où avec ce propriétaire d'entreprise-là,

j'avais dit:

Je veux être actionnaire de ton entreprise, ou bien on créera un jour une nouvelle division qui sera une imprimerie. Parce qu'il y avait débuté un département d'imprimerie dans son entreprise, donc c'est pour ça que je suis allé travailler pour lui. Puis finalement, au bout de cinq ans, en 1993, on a débuté ce qui s'est appelé au départ, Graphie imprimerie, parce que ça partait de graphie, donc c'est graphie imprimerie. Ensuite, ça a changé de nom pour Impression Soleil. Aujourd'hui, ça s'appelle Base<i> 132.</i> On a eu cet esprit, je dirais... Moi et mon associé, on a été associé pendant 30 ans. D'ailleurs, il travaille toujours pour nous, moi et ma fille, maintenant. Ça, c'est une portion qu'on pourra revenir plus tard, mais c'est quelque chose sur lequel je suis extrêmement fier, actuellement, que ma fille ait pris la relève de mon associé en tant que dirigeant de l'entreprise. On est rendu près de 40 employés, maintenant, avec sept bureaux. On a diversifié beaucoup nos opérations. En fait, on n'est plus juste que dans l'imprimerie traditionnelle. Bien sûr, l'imprimerie, comme on le sait, avec l'avènement des ordinateurs, Internet et compagnie, a diminué énormément. Donc, on a diversifié l'ensemble des champs d'expertise que nous avons. En faisant des acquisitions, on vient d'acquérir encore l'année dernière, en 2023, trois entreprises, dont une dans des enseignes. Donc, on s'est lancé dans le domaine des enseignes. Ma fille vient justement, quelques minutes avant qu'on entre en onde, m'envoyer son résultat de son examen du RBQ, parce qu'il fallait absolument avoir un permis de RBQ pour me construire des enseignes. Elle a passé avec brio son test. Elle a mis beaucoup de temps dans ses examens, mais je ne suis pas sûr que j'aurais passé ça, bon, à l'école comme j'étais, je ne suis pas certain que j'aurais passé. J'aime autant que ce soit ma fille qui le fasse. Avant d'entreprendre nos échanges sur Base<i>132,</i> je te reviens sur innovation puis création. Comment tu fais, toi? Parce qu'on le sait que c'est un défi. C'est un défi, peu importe le secteur d'activité dans lequel on se retrouve. C'est un défi de demeurer dans un esprit d'innovation, de créativité, plus particulièrement parce que moi, je prends la COVID, on ne rentre pas dans la maladie. Mais la COVID, pour moi, ça a été un accélérateur de changement. Le changement qui se serait produit, probablement sur une échelle de 10 ans, est en train de se produire sur une courte échelle de 2-3 ans. On voit qu'il y a beaucoup de soubresauts, puis dans différents secteurs d'activité économique. Donc, Bernard Généreux, comment il fait pour entretenir cet esprit-là de créativité puis d'innovation? Pour répondre très directement à ta question, ce n'est pas un choix que nous avons en tant qu'entrepreneur, que d'innover, ou de changer nos habitudes, ou changer nos façons de faire. Il faut, continuellement... C'est une obligation, d'être obligé. On ne peut pas rester assis en disant que nos opérations fonctionnent d'une telle façon, et qu'on va garder ça ad vitam aeternam. C'est impossible. D'emblée, l'entrepreneurship vient avec l'innovation intrinsèque. C'est quelque chose qui est intimement, intimement relié. Et c'est donc que tu me poses cette question-là, parce que moi, je n'ai jamais eu l'impression d'être innovant ou d'innover dans ma façon de faire les choses. Mais l'innovation, ce n'est pas de créer nécessairement de nouveaux produits. C'est... Ce n'était pas de faire de la recherche nécessairement non plus. Moi, ça m'a pris du temps à comprendre ça, parce que je voyais des entreprises... Je vais te donner une entreprise pour qui j'ai énormément d'admiration: Premier<i> Tech</i> à Rivière-du-Loup, que tu connais sûrement, qui est dans sa vitalité actuelle, dans sa vie actuelle, les 30 dernières années ou 35 dernières années, où Jean est arrivé, le garçon de Bernard Bellanger, est arrivé dans l'entreprise. Ils ont misé sur l'innovation, la recherche et le développement de façon intrinsèque dans leur entreprise, mais ils ont fait de la recherche fondamentale, pas juste de créer des nouveaux produits. Moi, j'appelle ça l'innovation pure. Parce que la façon dont moi, j'ai innové qui étaient à mon entreprise, ce n'est pas en faisant de la recherche comme eux ont faite, parce qu'ils se sont rendus 5 500 employés. Moi, j'en ai 30. Mais à l'époque, ils étaient 250 employés, ils n'étaient pas 5 500. La différence entre ce qu'eux ont fait et ce que moi, j'ai fait, c'est que Moi, la façon dont j'ai innové, c'est de changer mes pratiques d'affaires, de diversifier mon entreprise. C'est aussi innovant que de diversifier et d'aller voir d'autres secteurs d'activité pour aller faire grandir notre entreprise, qu'aussi de faire comme Premier Tech a fait, et beaucoup d'entreprises québécoises. On est une province absolument incroyable quand on y pense, en termes entrepreneurial, j'entends, et de recherche et développement. Et que Premier Tech a fait, parce que Premier Tech il y a 100 ans, ils se sont donnés corps et âme à l'intérieur de la recherche fondamentale. C'est ce que Bernard avait déjà entrepris avant l'arrivée de Jean. Mais Jean a fait un cours en ingénierie, puis là, ils ont comme investi de façon massive dans la recherche et développement de nouveaux produits, etc. Moi, je suis dans une entreprise de services, plus. Je trouve que maintenant, au lieu d'offrir simplement de l'imprimerie, comme je le faisais au départ, on offre maintenant, on est dans le Web, on est dans la gestion des réseaux sociaux, on est dans les grands formats, on est dans l'impression des plans, on est dans... Écoute, on est dans tout une multitude, on est dans les enseignes maintenant, dans le graphisme. J'ai 15 graphistes qui travaillent sur moi pour nous autres. Donc, on a des gens de tous les calibres. Ça aussi, c'est de l'innovation, mais c'est différent, bien sûr. Tu comprends, dans la façon... Mais c'est intrinsèquement lié. Les gens en font à différents niveaux d'innovation aussi, je pense à peu près toutes les entreprises. Je pense que c'est un volet important, puis tu le touches très bien. On ne peut pas penser demeurer en affaires, puis de demeurer rentable, d'avoir de la pérennité au sein de son entreprise, son organisation, en restant statique. Parce que la vie, c'est du mouvement. Absolument. C'est une évolution. Puis l'entrepreneuriat, c'est la même chose. Tu parlais, tu faisais référence à la COVID, tantôt. Moi, je suis toujours député fédéral, donc je l'étais au moment de la COVID, bien sûr. On s'est donné, moi et mon équipe, le devoir de répondre aux questions du plus grand nombre, particulièrement au niveau des affaires. Parce que les affaires, c'est les emplois créés, c'est les revenus des familles, etc. Pendant sept semaines de temps, on a travaillé sept jours par semaine, des fois de 8h00 le matin jusqu'à 10h00, 11h00 le soir. On répondait à tous les courriels, tous les textos. Il y a des questions en veux-tu? En v'là. C'est incroyable. On a même créé une infolettre. Vois-tu, même en tant que député, on innove, dans notre façon de communiquer, on n'a pas le choix de s'adapter. Ça, ça a fait en sorte que nous, on était déjà prêts. Autant dans mon entreprise d'ailleurs, on était prêts à faire le passage de faire travailler des gens à distance. On ne le faisait pas, mais on a été instantanément prêts à le faire parce qu'on avait déjà toutes les équipements. Donc, au niveau politique, on a fait exactement la même chose. Le gouvernement n'a pas eu le choix de servir à bord assez vite, merci, au niveau technologique, pour nous servirait des outils. Mais nous, dans nos bureaux, on a institué une infolettre qu'on n'avait pas. Ça peut sembler ridic... un peu simpliste aujourd'hui, mais on est allé chercher l'ensemble des gens, des ressources humaines de toutes les entreprises et on avait des communications avec eux-autres, des fois, jusqu'à deux fois par jour. Donc, c'était vraiment très intense au niveau de ce qu'on a mis en place. On a gardé un rythme aujourd'hui qui est quand même... Parce que tu as dit, tantôt, tu faisais référence au changement que ça l'a provoqué, la COVID. C'est un changement structurel, de sociétal, qu'on est en train de vivre et qu'on vit encore au moment où on se parle, suite à ce qui est arrivé il y a deux ans et demi passés, trois ans passés. Absolument. C'est extrêmement majeur. Et ça l'a forcé la société à une adaptation extrêmement rapide, devant un risque. C'est ça, c'est ça l'entrepreneurship. C'est d'être capable de s'adapter à une vitesse incroyable. Tu sais, quand on les FFMO, je pense qu'on appelle les forces et faiblesses, menaces et opportunités. Alors, devant toute menace, il y a une opportunité, tout le temps. Tout le temps, tout le temps, tout le temps. Ça n'existe pas des menaces sans opportunités. Il faut savoir les saisir quand elles arrivent. Il faut savoir être capable de, un, leur faire face, de garder son sang froid et d'être capable de trouver des bonnes personnes pour nous aider à trouver des solutions. Je ne me cache pas pour le dire, je le dis souvent quand je fais des conférences, ça m'arrive de temps en temps de faire des conférences où on me demande de parler de mon passe de mode. Moi, je me souviens une fois où on était en difficulté financière, moi et mon associé, parce qu'on a posé des gestes à travers... On a voulu innover, justement, à bien des coins, à bien des égards, mais il y a des fois, on s'est planté, bien solide. Ça a fait partie des expériences qui nous ont coûté cher, mais c'est des expériences qui, sur le coup, nous coûtent cher, mais qui nous rapportent beaucoup à long terme, parce qu'on transpose ces expériences-là dans des nouvelles façons de faire ou des nouvelles façons de procéder. C'est des éléments qui ont été très structurants dans mon parcours d'entrepreneur. C'est vraiment des choses fondamentales fondamentale. La COVID a été un élément qui, chez nous, a fait en sorte que mon associé a décidé, lui, qu'il voulait vendre ses actions. Il a trouvé ça extrêmement dur. On crée des emplois comme entrepreneur. Notre but, l'entrepreneurship, c'est de créer de la valeur ajoutée, non seulement pour nous, mais pour les gens, puis les familles pour qui on le fait, et nos employés. Les employés, c'est la richesse fondamentale de l'entreprise, et on veut créer encore plus d'emplois. On veut développer encore plus. Quand tu es obligé de mettre ton personnel à pied, trois fois dans la même année, ça, mon associé, ça l'a tué bien raide. Ça a été extrêmement difficile, non seulement pour lui, mais pour une grande de faire une grande partie des entrepreneurs. Et encore aujourd'hui, plusieurs entrepreneurs, un, possiblement, ne se relèveront pas pour les prêts qu'ils ont eu. Et puis que finalement, pour plusieurs, ils ne sont pas capables de rembourser. En tout cas, ils auront de la difficulté à rembourser. Ça n'a pas été une période très «jojo», mais ça a forcé des gens, malgré tout, à s'adapter à une réalité qui n'a pas été faite. Je reviens sur un mot que tu as prononcé qui résonne très fort chez moi: opportunité. Donc, tu vois, probablement, tout comme moi, tu dois entendre parler des fois de la chance. On va entendre, par exemple, quelqu'un

dire:

Lui, ce n'est pas pareil, il est chanceux. Il réussit, il est chanceux, il y a de la chance. Moi, la chance, personnellement, je ne crois pas à ça. Non, non plus. Mais la chance La chance, par contre, ça se travaille, ça se développe. La chance, c'est un muscle qui se travaille. Quand on arrive avec la chance, la première des choses, la chance, c'est un ensemble d'opportunités. L'opportunité, elle ne vient pas tout seule. Des fois, il faut la provoquer un petit peu. Donc, d'élargir son réseau, d'aller à l'extérieur de son réseau immédiat, d'aller voir ailleurs comment ça se passe, de voir aussi avec un œil peut-être critique et distance qui se passe chez nous. Tu parlais de ton entreprise tantôt.

Je me suis dit:

Écoute, ce n'est pas premier tech, mais en même temps, j'ai regardé mon entreprise, puis j'ai vu dans mon modèle d'affaires, des façons de faire différentes, donc des opportunités pour toi de pouvoir faire grandir ton entreprise. Encore faut-il pour avoir de la chance à être une opportunité soi-même. Je suis totalement d'accord avec ce que tu dis. Moi, Comme je t'ai dit, j'ai travaillé extrêmement fort dans ma vie, tout au long de ma vie d'ailleurs. Les gens se demandent encore comment je fais pour faire ce que je fais dans une semaine, en tout cas. Là Les opportunités, c'est quelque chose qu'on crée, ou souvent, qui nous sont apportées devant nous. Je vais faire référence aux trois entreprises qu'on a engagées, qu'on a achetées l'année dernière dans mon entreprise, dans le Base 132. Deux étaient des firmes de graphistes, dont une au Nouveau-Brunswick, puis une à Rivière-du-Loup. On était déjà en processus d'acheter une entreprise de d'enseigne. Quand ça est arrivé sur un cheveu sur la soupe, ça a pris un mois, puis on a pris la décision de faire l'acquisition de ces deux... Ce n'était pas du tout dans le radar, zéro pis une barre. Il y a une opportunité qui s'est présentée. C'est une opportunité qui s'est présentée, puis on a ajouté... C'est quelque chose qu'on faisait déjà, c'était un compétiteur. Lui, il ne voulait plus être là-dedans, puis il y avait d'autres choses.

Il a dit:

Je suis prêt à vous vendre ça, puis je vais vous vendre un prix tellement dérisoire que vous ne pouvez pas refuser. Alors c'est ce qui est arrivé. On est allé acquérir des personnes d'une très grande qualité qui travaillent pour nous maintenant avec une très grande expérience. Et on a développé une nouvelle région, qui est le Nouveau-Brunswick. Ça aussi, c'est un élément qu'on voulait faire aller dans une autre province éventuellement. Donc tranquillement, tu comprends? Là, je suis rendu à 62 ans, ma fille en a 33. Elle a du chemin en avant d'elle. Je voyais, puis là, on voit actuellement... Je ne sais pas, tu es sûrement au courant de ça. On voit actuellement, là, tous les instances, que ce soit la BDC, Investissement Québec, la Chambre de commerce, le Conseil du patronat, tout le monde est en train de soutenir pour travailler sur le reprenariat. Ce n'est pas l'entrepreneuriat, c'est le reprenariat. Tu sais que dans les 10 prochaines années, il y a une très, très grande quantité d'entrepreneurs et entreprises qui vont être à vendre, ou en tout cas qui auront besoin de relève. Il y a peu... Ça, c'est peut-être l'élément qui me dérange le plus au Québec, actuellement. On ne mise pas sur l'éducation pour aller former des entrepreneurs. Assez, à mon goût. Je pense qu'il y aurait quelque chose à faire là. Autant qu'après la Covid, ou durant la Covid, on a mis de l'argent pis de l'énergie pour former des infirmières, puis du personnel pour prendre soin des personnes âgées, etc. Dans des façons très... Puis là, on le fait pour la construction, au moment où on se parle avec des cours accélérés, etc. On devrait faire des cours accélérés pour devenir entrepreneur aussi, tant qu'à moi. Parce qu'on a besoin, d'avoir des gestes gouvernementaux posés pour s'assurer qu'on va conserver et qu'on va faire grandir nos entreprises encore dans le futur. Et toute l'énergie qui est mis par les différentes associations, il faudrait qu'il soit secondé par les gouvernements. C'est une idée que je lance à l'eau. Je n'ai jamais parler à personne, mais l'occasion m'est donnée à matin de le faire. C'est quelque chose qui... C'est un risque, en tout cas, il y a un risque en avant de nous autres. Mais il y a une opportunité extraordinaire pour des jeunes qui, comme j'expliquais au début, comme Mathéo, c'est des jeunes qui sont souvent trilingues, qui ont une ouverture sur le monde. C'est des jeunes qui ont l'esprit entrepreneurial en eux, mais il faut leur inculquer le plaisir, le vouloir de vouloir devenir entrepreneur, ou cette occasion de devenir entrepreneur. Puis ça, il y a vraiment quelque chose à faire là, pour moi, qui est fondamental. Parce qu'on a encore une fois un très grand nombre d'entreprises qui vont être... Pour nous, puis pour ma fille, les opportunités... Depuis qu'on a acheté nos trois entreprises l'année dernière, on s'est fait appeler par trois autres pour qu'on les achète. Le vieillissement de la population, au Québec, fait en sorte que le vieillissement, c'est aussi chez les entrepreneurs. Et s'ils n'ont pas de relève à l'intérieur, ou s'ils n'ont pas de famille ou de membres de leur famille qui sont prêts à prendre la relève de leur entreprise, ils tombent dans le néant, ils tombent dans le vide. Donc, il y a de la place pour aller chercher des jeunes qui pourraient prendre la relève de ces entreprises-là. Tu touches à un point hyper important pour notre société. Bernard, je vais revenir avec toi, je vais rebondir sur le reprenariat. Effectivement, c'est quelque chose qui me tient à cœur, moi aussi, et je trouve ça hyper important. Je connecté à différents réseaux, des réseaux, entre autres, de startup, d'entreprises. Je suis très près du CTEC au Québec, Centre de transfert en entreprise du Québec. Tu vois, avec le Réseau des jeunes chambres de commerce du Québec, une des missions premières que s'est donnée Pierre Graff, le président du réseau, c'est le reprenariat. Je reviens aux startups. Avec la Covid, il y a eu un grand déplacement de main d'œuvre.

À un moment donné, les gens se disaient:

Les jeunes, c'est toutes des lâches, ils ne veulent pas travailler, ils sont pérecheux. Mais moi, je ne crois pas ça, ce n'est pas vrai. Il y a eu un déplacement, il y a des gens que leur job était compromise ou la viabilité dans des types d'entreprises. Il y a des gens qui se sont déplacés et les startups avec lesquelles je suis en relation, me disent qu'ils n'ont jamais eu autant de clientèle avec l'arrivée de la COVID qu'ils n'ont eu précédemment. Donc, il y a un déplacement qui se fait de ce côté-là. Puis en même temps, ce que tu soulèves, effectivement, c'est les chiffres qui proviennent, entre autres, de la CTEC, nous disent que pendant la période de la Covid, on est passé à peu près de 17 à 18 000 entreprises. On parle du Québec, 17-18 000 entreprises qui étaient en phase de reprenariat, donc des gens qui étaient sur le point de quitter. Et on est rendu aujourd'hui à plus de 40 000. Il y a un effort à faire de ce côté-là, puis je reviens sur ce que tu disais tantôt, il y a un effort à faire de ce côté-là puisqu'on a des startups qui arrivent en quantité et qu'en même temps, on a des entreprises qui sont prêtes à céder. Et là, ça m'amène à te parler des quatres savoir.

Chez l'humain, il y a quatre savoirs:

il y a le savoir de base, donc d'apprendre, il y a le savoir-être, il y a le savoir-faire, puis il y a le savoir durable. Dans le savoir durable, c'est là où le point que tu levais tantôt me titille, c'est comment faire pour prendre en considération l'expérience des personnes qui sont là, les têtes blanches ou ceux qui ne l'ont pas, mais prendre l'expérience des de personnes qui sont là, puis pouvoir faciliter dans un processus de reprenariat, la transmission de ce savoir durable. Je vais te surprendre un peu, parce que tu sais comment ça fonctionne à Ottawa? Quand on arrive dans une de la session parlementaire, on a la liste des 338 députés et on a l'opportunité de déposer des projets de loi privés. Parce qu'évidemment, le gouvernement dépose ses projets de loi, mais il y a aussi les membres... C'est un des avantages ou des privilèges des élus d'être capable de déposer des projets de loi. Et ça a l'air que l'automne dernier, mon nom est... L'année dernière, c'est-à-dire mon nom est sorti dans la liste pas très loin au début. Donc, ce qui m'a permis de pouvoir avoir l'opportunité de déposer un projet de loi. Alors, j'ai commencé à étudier vers quoi je voulais m'en aller pour déposer un projet de loi. Puis souvent, les gens vont déposer un projet de loi en fonction de leur passion, de pour quelles raisons ils sont allés en politique, etc. Moi, étant un homme d'affaires depuis 30 ans, ma passion, c'est l'économie, c'est c'est le business, puis le développement d'entrepreneuriat, etc. Et on parlait du vieillissement de la population tantôt. Mon projet de loi... Je ne suis pas supposé parler de ça publiquement, mais je vais le faire avec toi. Ah c'est gentil! Mon projet de loi, c'était de permettre à des personnes de 65 ans et plus de pouvoir continuer à travailler en pouvant gagner de l'argent. Essentiellement, une problématique qu'on vit au Québec, actuellement, c'est que la fiscalité... À partir de 65 ans et plus, ne change pas. C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'adaptation qui a été faite. Il y en a une au Québec qui a été faite dernièrement, quand même dans les deux dernières années, mais au fédéral, il n'y en a pas eu. C'est-à-dire que de permettre à des gens de gagner plus d'argent s'ils continuent à travailler. Parce que là, quand on reçoit notre pension à partir de 65 ans, si on gagne des revenus externes, c'est comme on vient pénaliser l'argent sur lequel on a travaillé toute notre vie pour avoir notre pension, qui est fournie par par le gouvernement fédéral, par le gouvernement provincial. On vient handicaper ou amputer une portion de ces gains-là, qui sont mérités par ailleurs, mais ça fait en sorte que les gens ne veulent pas retourner au marché du travail ou évite d'y retourner, parce que ça leur coûte l'argent, finalement, pour aller travailler. Il n'y a pas d'avantages. Il n'y a pas d'avantages. Mon projet de loi était à l'effet de changer un paragraphe dans la Loi sur l'impôt, pour permettre à des gens d'être capables de gagner entre 1000 et 1500 $ de plus par année, tout en continuant à travailler sans imputer leur pension. Mon chef m'a demandé de ne pas le sortir publiquement, de ne pas en parler publiquement et de changer mon projet de loi. Donc, j'ai mis un projet de loi sur les... J'ai un autre projet de loi que j'ai déposé qui est sur les... J'ai l'expression en anglais, mais les tueurs en série. Ça n'a rien à voir avec ma vie, mes affaires, etc. Mais finalement, on ne l'a pas fait parce qu'on va le mettre dans notre plateforme électorale. Là, si tu veux, on peut parler de plateforme électorale ou de politique, mais l'entrepreneurship m'a amené vers la politique aussi, dans une certaine mesure, parce que je voulais faire bouger des choses aussi. Je voulais être capable de... C'est ça aussi, c'est une de mes passions, d'être capable de représenter les gens, d'être capable d'être leur voix pour ceux et celles qui n'en ont pas. En tout cas, ça fait partie du rôle politique. Il y a un lien entre l'entrepreneurship et la politique. Moi, je l'ai toujours vu. Écoute, justement On est rendu à ce moment-ci, je veux qu'on en parle, qu'on l'aborde sans poudre.

Tu me dis:

François, je suis prêt à recevoir toutes tes questions. Absolument. Merci de nous partager parce que c'est un scoop. C'est du bonbon pour moi, c'est du bonbon pour les auditeurs. Bien, gardes le pour toi, dis le pas à personne, parce que ça va se retrouver dans la plateforme électorale de la prochaine campagne électorale. Je vais assurément en être le champion de cette mesure-là, parce que si tu savais le nombre de personnes qui ont 65 ans et plus et qui, malheureusement, désertent le marché du travail parce que ce n'est pas payant pour eux autres de le faire. Parce qu'on s'entend, on veut bien être généreux comme on veut, mais à un moment donné... C'est parce que la société dans laquelle on évolue, on en a parlé tantôt par rapport à la COVID, Il y a des gens qui ont décidé aussi de prendre leur retraite plus de bonheur que 65 ans. Il y a des gens qui ont 60 ans et plus, et même 55 ans et plus qu'ils ont.. ù. Parce que c'est drôle, on nous a vendu la liberté 55. D'ailleurs, tu étais le premier à faire ça, toi, à l'époque, avec tes ventes d'assurance. Tu nous vendais 55 ans, tu vas pouvoir prendre ta retraite. Non, ce n'était pas ma compagnie, celle-là. On vit jusqu'à 100 ans aujourd'hui. J'ai signé la semaine dernière un certificat pour une dame qui vient d'avoir 105 ans, qui pète le feu encore. Wow. Donc, c'est pour te dire que, on est dans une société qui a beaucoup évolué. Je ne sais pas si tu te souviens, d'ailleurs, monsieur Harper avait voulu monter la pension à 67 ans. Ce qu'ils viennent de faire en France, ce qu'il y a en Angleterre... Là pis Trudeau a enlevé ça, comme il avait enlevé les visas mexicains, là, tu vas m'allumer comme il faut politiquement. Il vient de les ramener, puis ça amène bien du trouble à bien des entreprises au Québec. En tout cas, je fais une parenthèse. Tout ça pour dire qu'on avait raison de dire qu'on aurait dû amener la pension à 67 ans à l'époque. On avait tout à fait raison de le faire, parce que les gens vivent de plus en plus vieux et surtout de plus en plus en santé. Et si on veut aller chercher cette catégorie de personnes pour aider à faire du reprénariat, il faut aussi que ça soit payant pour eux autres de le faire. Tu comprends? Oui, c'est donnant-donnant là-dedans. C'est comme le gars qui était assis en avant du foyer, il disait à son foyer: Donne-moi de la chaleur, je te donnerai du bois. Un et l'autre vont entendre. Il y a des gestes concrets à poser, puis je suis bien d'accord avec toi. Je reviens sur l'homme politique. Veux-tu me dire, le gars, il est à La Pocatière, il est peignard. Tu me disais, c'est Rivière-Ouelle que tu demeures? Je demeurerais à Rivière-Ouëlle. Maintenant, je demeure à Saint-Roch-des-Aulnaies. Saint-roch? Mais j'ai resté à La Pocatière, bien sûr. En bordure du fleuve, c'est magnifique, je connais le coin. Puis en passant, ça fait trois... Les photos sont belles? Ça fait trois étés d'affilée que je vais passer des vacances d'été à Rivière-Ouelle puis à Saint-Denis-De La Bouteillerie. Tu sais, c'est dans ton coin, fait que c'est magnifique. On ira prendre un café. Oui oui. Je ne prendre pas de café, mais en tout cas, je vais prendre une bière, tiens. C'est bon, il y en a de la bonne dans le coin. Écoute, qu'est-ce qui t'as passé par la tête? Parce que je sais que tu as fait de la politique municipale, tu étais maire de La Pocatière, mais quelle sorte de bulle t'as pété au cerveau de te lancer dans une jungle? Parce que pour les gens, tu le disais

tantôt, tu te fais poser la question:

Tu prends ton énergie où? Vas-tu continuer de même longtemps? Ça n'a pas de bon sens. Je suis qu'à ma mort osti, même après. Mais qu'est-ce qui a fait que Bernard a décidé de se lancer dans la grande arène de la politique? En fait, ce n'est pas moi qui a choisi

d'emblée de dire:

Je vais lever la main et je vais faire de la politique. Premièrement, quand je suis devenu entrepreneur en 1993 avec mon entreprise, cette même année-là... Parce que j'étais déjà impliqué dans toutes sortes de... La chambre de commerce. En fait, pas la chambre de commerce, parce qu'elle n'existait plus à ce moment-là, mais le centre de ski à Saint-Pacôme, que tu connais. Écoute, beaucoup de choses. J'étais impliqué un peu partout. Je suis quelqu'un qui me suis toujours impliqué localement, régionalement. Et cette même année-là, on a fondé la chambre de commerce, en 93. Refondé parce qu'elle avait déjà existé dans le passé. Là, c'est la Chambre de commerce de La Pocatière qui est devenue Kamouraska, et qui est maintenant Kamouraska-L'islet. Donc, on a recréé avec des amis, Philippe Carrière et compagnie, qui étaient compétiteurs et d'autres monde. Et puis, on a relancé ça avec Gilles Dangeot et compagnie. Et je me suis impliqué passablement à l'intérieur de ça. Je me suis impliqué localement. Et un jour, en prévision de l'élection de 2005, l'année d'avant, l'hiver d'avant, l'élection avait lieu au mois de novembre. Un des conseillers municipaux que moi, je considérais comme étant le dauphin de monsieur Théberge, qui était à l'époque le maire, qui était là depuis 10 ans. Tout le monde était certain que c'est lui qui allait prendre le lead après, parce qu'on suivait l'actualité politique, même si je n'avais jamais mis les pieds à l'hôtel de ville ou à peu près pas. Tout le monde Il avait l'impression que c'est Gilles Laplante qui était pour prendre la relève. Et puis Gilles m'appelle un samedi matin à la maison.

Il dit:

Bernard, on a formé l'équipe en prévision de la prochaine campagne électorale, et puis on a pensé à toi pour être maire.

J'ai dit:

OK. Pourquoi vous pensez que je ferais un bon maire?

Il dit:

Écoute, tu es dynamique, tu es passionné, tu es quelqu'un qui a beaucoup de leadership Puis on pense que tu serais la personne toute désignée.

J'ai dit:

OK, laisse-moi passer à ça, je reviens.

Je lui ai dit:

Je vais revenir... Je vais te revenir pas plus tard qu'aujourd'hui, ce serait pas long. J'ai pris mes clics, mes clacs, je suis allé à mon bureau Je suis allé voir mon

associé, puis je lui ai dit à mon associé:

Ça te dérange-tu si je deviens maire? Je vais enlever mon salaire que je vais gagner à la mairie sur mon salaire que je gagne ici, fait qu'on va continuer à gagner le même salaire pareil. Je vais travailler 20 heures à la ville, puis 20 heures ici. Il n'y a pas de problème, ça va nous donner de la visibilité. Tu sais, on va perdre le contrat de la ville, mais ce n'est pas grave, ce n'est pas un gros contrat, ce n'est pas la fin du monde. Parce qu'évidemment, conflit d'intérêt, je ne peux pas être fournisseur. Je retourne à la maison, j'ai dit à ma

femme:

Je me présente à la mairie de La Pocatière.

Je ne lui ai pas demandé, j'ai dit :

Je me présente à la mairie de la ville de la Poquartière. Tu lui as annoncé. Je lui ai annoncé, parce que... Pour moi, c'était professionnellement, il fallait que mon associé me donne son OK. Puis, familialement parlant, bien ma femme, depuis qu'elle est arrivée dans la région, chez nous, elle n'a pas eu le choix de suivre toutes mes folies puis mes affaires. J'ai fondé des festivals, j'ai fait toutes sortes d'affaires. Quand je lui ai dit que j'en ai fait des bebelles, tu pourrais trouver mon nom dans bien des choses. En tout cas, c'est pour dire que j'ai annoncé à mon épouse que je voulais me présenter comme maire, donc j'ai rappelé Gilles.

J'ai dit:

Oui, Gilles, je suis correct, ça me tente. J'ai juste une condition, par exemple. Il me dit: C'est quoi? Je veux qu'on ait un conseil moitié femme, moitié homme. Ça, c'est en 2005, dix ans avant Trudeau, qui est arrivé en disant que : Il fallait qu'il y ait un Conseil des ministres paritaire, puis toute cette histoire de... Ce n'est pas un geste libéral, ça n'appartient pas à aucun parti politique. Bernard. Anyway, fait que ils ont accepté, ce qu'on leur a présenté une équipe, trois hommes, trois femmes. Mais Gilles, avant, on avait une équipe trois hommes, trois femmes et au mois de juin, au moment où on devait faire l'annonce en prévision de la campagne électorale de toute l'équipe, Gilles nous a annoncé qu'il devait se retirer parce qu'il avait un cancer. On a trouvé quelqu'un pour le remplacer à la dernière minute, juste avant l'annonce, un jeune qui est toujours conseiller municipal aujourd'hui. Et puis, ça a fait que finalement, on s'est retrouvé quatre hommes, deux femmes dans l'équipe, parce qu'on était tellement à la dernière minute. En tout cas, finalement, on a été élues, toute la gagne, par acclamation. Wow. Pas d'opposition. Non, on avait préparé... J'étais en beau fusil, j'étais en sacrément. Je vais essayer de pas sacrer durant ton entrevue. Non, c'est correct, tu as le droit. Mais c'était... Écoute, J'étais en tabernacle, sérieux.

J'étais fauché parce que je me disais:

La démocratie, ce n'est pas ça. On n'a pas d'affaire à être élu par réclamation. En plus, toute l'équipe au complet, ça n'a pas de sens. Écoute, Je rencontre Paul Crête pas longtemps après, puis il était avec son boss, je ne sais pas qui, en tout cas. Pis, je le rencontre, je suis azimut, puis

il me dit:

Eille, lui, il est chanceux, il a été élu par acclamation. Lui, il n'a jamais été élu par acclamation au député fédéral, c'est bien sûr. En tout cas, finalement, j'ai fait un mandat en 2005-2009 comme maire avec cette équipe-là qui a été un épique extraordinaire. On a fait 18 millions de projets dans une population de 4 500 personnes. On a fait un aréna de 13 millions, ça a été un feu roulant. D'ailleurs, le directeur général de l'époque, Michael Schmutz, j'arrivais à la ville à tous les matins, je lui ai dit: Eille, j'ai une autre idée. J'ai une idée à matin. J'ai une idée, j'ai une idée.

Il me dit, un moment donné :

Eille,<i>timeout</i> sur les idées, arrête. Arrête ! Il est plus capable. Ils m'ont fait un beau cadre quand je suis parti comme maire, puis ils ont dit: Ouf. Enfin! Je suis entrain de toutes les brulées, toute la gagne. Mais... Je travaillais finalement 40 heures à la ville, 40 heures à mon bureau. Je travaillais comme un fou, ça n'avait pas de sens, c'était incroyable. Je suis impliqué à l'UMQ. C'est là où j'ai rencontré Denis Lebel. D'ailleurs, Denis, à qui je suis venu à Ottawa lors d'un congrès en 2009. Parce que j'avais... En 2009, on préparait pour l'élection, on

se disait:

On va tout encore être réélu par acclamation, ce qui me mettait en maudit, parce qu'on avait fait une bonne job, il faut bien le dire. On avait la La marge de manœuvre, par contre, qui avait été créée par monsieur Théberge. On était partis d'une dette de 10 millions à la ville à 2 millions. On savait qu'on avait une marge de manœuvre pour être capable de travailler. C'est pour ça qu'on a été capable de faire tous ces projets-là, mais ça prenait l'énergie pour être capable de les faire et d'avoir le guts pour aller les lancer, ces projets-là. Parce que se faire un arena de 13 millions à l'époque. Aujourd'hui, il en en coûterait peut-être 40 à faire. C'était audacieux. C'était très audacieux. On a fait une salle communautaire qui sert aujourd'hui à toutes les semaines. C'est vraiment un beau projet. Parlant d'audace, le step au fédéral... C'est ça. J'ai assisté à un congrès de l'UMQ en juin 2009 et je rencontre Denis Lebel, que j'avais connu à l'UMQ. Denis était ministre déjà à ce moment-là.

Je dis à Denis:

Écoute, Denis, j'ai un secondaire 5 en débossage. Il s'en vient une élection partielle dans Montmagny, L'Islet, Kamouraska, Rivière-Du-Loup. Penses-tu que ça vaudrait la peine que je me présente? Parce que je n'ai pas d'éducation, je n'ai pas... Je n'ai pas été à l'école longtemps.

Il dit: Bernard, il dit:

J'ai aussi un secondaire 5... Tu sais, j'ai un secondaire 5. Casse-toi pas la tête avec ça, ça n'a rien à voir. Ce n'est pas un prérequis Écoute, ce n'est pas un prérequis. Regarde, toute ton énergie vaut pour bien des... Toute ton expérience, ça vaut bien des... Des bacs. Des bacs et des... Tu sais, toutes les expériences sont bonnes dans la vie, pas nécessairement éducationnelle, mais évidemment, j'encourage les gens à aller à l'école. Je ne suis pas en train de leur dire d'arrêter l'école, mais chacun a ses qualités, chacun a sa voix, mais ça reste que j'encourage beaucoup les jeunes à continuer leurs études.

Alors, Denis me dit:

Bernard, si tu veux venir, je te présente, je vais te backer, il n'y a pas de problème. Fait que, j'ai présenté mon nom au parti. Et j'ai été élu... J'ai fini mon mandat le 5 novembre à la ville, ou le 1ᵉʳ novembre à la ville, puis le 5, j'étais élu dans une partielle par 1 200 et quelques voix, contre le Québécois. Parlant de vote, Bernard, je sais que ça a un coup fort parlement très dur pour toi à avaler. C'est parce qu'à un moment donné, tu as gagné puis tu as perdu. Oui, en 2011, un an et demi après. Avec la vanne orange. Cinq votes avec un recomptage. Si je ne me trompe pas, il y a entre 600 et 700 bulletins qui ont été rejetés. Avec 850 bulletins de rejetés. 850 bulletins de rejetés, puis sur le recomptage, au lieu d'être gagnant, tu perdais par cinq. Comment tu as vécu ça, Bernard? Je me serais fait passer dessus par un truck, puis ça aurait été la même affaire. En fait, j'ai gagné le soir de l'élection par 110 voix. Le lendemain, 24 heures après, la directrice des élections nous appelle: On a fait une erreur, les chiffres qu'on envoyait à Ottawa n'étaient pas bons. Tu ne gagnes pas par 110, tu perds par cinq. De toute façon, on serait allé en recomptage inévitablement, parce qu'on était bas de la barre de 1% de différentiel entre les deux premiers, donc on serait retourné en recomptage. Sauf que, ce qui est arrivé, c'est que le fait qu'ils aient trouvé cette erreur-là, a fait en sorte qu'on m'a appris que je perdais par cinq. Évidemment, c'était... Puis, le plus drôle, puis l'anecdote est quand même incroyable: ça fait cinq minutes que je viens d'apprendre que je perds par cinq. Un de mes anciens employés arrive à la maison et vient me voir, il est avec un de

ses chums, il dit:

Bernard tabarnack, je savais que tu allais gagner<i> osti!</i> Câlisse... Je ne suis même pas allé voter, je savais que tu gagnerais!

Je dis:

Tu n'es pas allé voter toi. Toi, ton chum?

Je dis à son chum:

Toi, tu es allé voter? Il dit: Non.

Je dis:

Vos parents ont ils été voter ?

Il me dit :

Bien non, tout le monde savait que tu allais gagner. J'avais six votes avec ces deux gars-là et puis leurs parents, j'avais six votes dans ma maison, cinq minutes après que j'aille appris que je venais de perdre par cinq.

Je lui ai dit:

Veux-tu, tu vas aller ... Je viens d'apprendre que je perds par cinq votes, veux-tu, que tu reviendras une autre fois? Ça a été incroyable. Ça a duré presque deux semaines et demie, tout ce recomptage. C'est quand même une grosse épreuve à traverser cette chose-là. Puis finalement, il y avait huit votes sur neuf qui étaient pareils, c'est-à-dire qu'il y avait deux X

dans deux ronds:

un était hachuré, l'autre n'était pas. Le juge a jugé que les Les gens voulaient voter pour l'autre, ils se sont trompés. La loi électorale est très claire là-dessus. C'est out. Tu ne peux même pas mettre un petit bout de crayon dans l'autre rond. La loi est très définie. Il restait un vote. Où moi-même, dans ma tête, si j'avais été juge, je n'aurais pas su à qui le donner. Si les neuf avaient été pareilles, j'aurais contesté en Cour supérieure, ça aurait coûté 100 000$, je serais allé pareil. Je ne voulais pas me retrouver dans une situation, et c'est ce que j'ai dit à monsieur Harper, je ne veux pas perdre dans trois semaines ou dans un mois ou dans deux mois.

Après qu'il y ait un juge qui va dire:

Finalement, on va le tirer au 30 sous. Parce que tu sais qu'en Nouvelle-Écosse, c'est arrivé une élection où il y a eu égalité, il y a eu un recomptage. L'égalité est demeurée après le recomptage. Il a fallu qu'ils tirent au 25 cent. Ils ont flippé un 30 sous, savoir qui prend un pile, prend en face, savoir qui va gagner imagine-toi. Moi, je ne voulais pas absolument pas vivre ça.

J'ai dit :

je ne veux pas perdre une deuxième fois dans trois mois ou dans un mois, puis dépenser 100 000 $ pour rien.

J'ai dit à monsieur Harper:

Je vais être de retour en 2015, puis je vais gagner en 2015. J'ai pris une leçon d'humilité absolument incroyable à ce moment-là, parce Il y a quelqu'un qui a passé un commentaire, puis je vais devenir émotif, je le sens, mais il y a quelqu'un qui a passé un commentaire à l'effet que j'étais hautain. Et que c'est pour ça que je n'avais pas gagné mon élection. Moi ma mère, elle m'a toujours dit que les gens hautains, il fallait s'éloigner de ces gens-là, parce que c'est des gens qui n'avaient pas de respect pour les autres. Moi, je savais que ma personnalité, ce n'était pas ça. J'ai jamais été de même ma vie. Tu comprends? Mais les perceptions des gens de l'extérieur, quand les gens ne sont pas proches de toi... Parce qu'écoute, il faut le dire, tu as le gabari d'un homme qui est assez imposant. Oui, puis j'ai engraissé en plus, imagine-toi, j'ai l'air d'un lutteur. Mais tu n'es pas un lutteur sumo, par exemple. Non, mais moi, je suis un lutteur de joie de vivre. J'aime essayer de... Pis les gens autour de moi le reconnaissent, je pense, assez d'emblée. Je suis un gars qui est positif, qui est joyeux, qui aime la vie, puis j'essaie de partager le bonheur autour de moi, et non pas l'inverse. Sur ce que tu viens de mentionner, commentaire. Écoute, on ne reviendra pas sur le commentaire, mais comment ça t'a marqué? Comment ça t'a touché, face à une deuxième, troisième, quatrième, cinquième campagne électorale par la suite? En fait, ça m'a fait réfléchir sur la perception, justement. Tu disais que les gens ont une perception... Ça m'a fait réfléchir sur comment les gens nous voient, nous, les politiciens, et comment on se doit d'agir. Moi, quand j'ai été élu en 2009, j'ai été invité à participer au Parlementaire de la Francophonie, à différents comités, à gauche, à droite. Je me suis retrouvé en Afrique, me suis retrouvé aux États-Unis, me suis retrouvé dans l'Ouest canadien. Pendant un an et demi, j'ai voyagé, j'étais à l'extérieur de mon comté. Le sentiment que j'ai eu après d'avoir perdu, c'est que je ne m'étais pas occupé de mes affaires dans mon comté. Puis moi, tu ne vas pas chercher des votes en Afrique quand tu vas représenter les parlementaires de francophonie, on s'entend dessus? Tu vas représenter le Canada, tu ne vas pas représenter comme des citoyens de Montmagny, L'islet, Kamouraska, Rivière-du-Loup. Assez que quand j'ai été réélu en 2015, ça a été en 2000... Écoute, on était en 2024, ça a été en 2020... 21 je pense, où je suis allé à Paris trois jours. J'ai été littéralement dans mon comté, tellement présent que le monde m'ont dit: Coudonc,<i> osti</i> tu es partout. Puis encore aujourd'hui, on me dit: Tu es partout ! Mais j'ai fait des tournées... Quand je suis arrivé en 2015, j'ai fait des tournées, j'ai dit: Je vais aller le connaître, mon comté, puis je vais l'apprendre. Je vais savoir à qui je parle, puis de quoi je parle. J'ai fait des tournées quatre ans de suite, avant la COVID. C'est la COVID qui nous a arrêté là. J'ai fait une tournée touristique, une entrepreneuriale, une tournée communautaire, puis une autre... Je me souviens plus, en tout cas, agricole. Écoute, j'ai eu du fun mon gars, j'ai capoté bien raide. Ce n'était... It's not about me. Ce n'était pas à mon sujet, à moi. C'était au sujet des gens que j'allais voir. Leur fierté de faire ce qu'ils font. Leur fierté de faire l'agriculture qu'elles font, les produits qu'ils vendent, la qualité, l'exportation, et cetera. J'ai mis ça de l'avant. J'ai des vidéos qui ont été vues des dizaines de milliers de fois. Mon gars, je te jure, je n'ai plus perdu d'élections à partir de ce moment-là parce que je me suis occupé des gens de mon comité, surtout de les mettre en évidence de la fierté qu'ils ont de faire ce qu'ils font. Donc, tu parlais d'humilité, mais en plus d'humilité, tu as été capable de te mettre le miroir en plein de face. Ce commentaire-là ne m'appartient pas, mais le message que je reçois, je dois être présent et plus présent et de faire en sorte que la perception, soit celle qui me représente réellement et pas une perception qui ne m'appartient pas. Absolument. Pis, je te dis, dans l'élection de 2015, je ne sais plus combien de milliers de milliers de portes que j'ai cognée. J'ai travaillé comme... Tu ne peux pas imaginer comment on a travaillé dans cette campagne électorale-là. C'est incroyable. En parlant de cogner des portes. Puisque tu me dis que je pourrais poser toutes les questions. En parlant de cogner des portes, il y a des perceptions, bien entendu. Il y a des perceptions concernant les politiciens. Mais une perception concernant les politiciens, c'est que finalement, ils travaillent des 24 heures sur 24, puis pratiquement 365 jours par année. Là, ils vont sacrifier du temps personnel, du temps de loisirs et plus que ça, du temps de famille, puis du temps avec la conjointe ou le conjoint. Donc, une perception de l'extérieur, c'est une vie de fou, c'est une vie qui est démante et que ça finit très souvent par des ruptures amoureuses. Tu en dis quoi, toi? Ta femme, es-tu extraordinaire ou c'est toi qui a le moyen de pouvoir conserver ces liens-là? Ma femme, elle est extraordinairement patiente. Il faut dire... Il faut se reporter 35 ans en arrière, parce que ça fait 35 ans cette année que je suis marié. Félicitations. Même moi, je n'aurais pas gagé 5 cents là-dessus, ce mariage-là. Premièrement, elle était anglophone, moi, je suis francophone. Pis, je ne parlais pas beaucoup en anglais quand je l'ai connue, puis elle non plus, elle ne parlait pas beaucoup français. Donc, on a eu des problèmes de communication dès le départ assez importants, mais on a surmonté ça. Bien, il faut dire qu'elle était enceinte, je l'ai rencontrée pis comme... Elle est tombée enceinte, j'ai juste à la regarder. Je te crois, oui. Dans un party. C'est ça. Ça, c'est une longue histoire, mais... Non, on n'embarque pas là-dedans maintenant. Pour faire ça court, quand on a traversé des épreuves. Dès le départ, elle a eu... À La naissance de ma fille, de notre fille, elle avait 28 ans à peu près à ce moment-là, elle a eu des problèmes de circulation sanguine, des phlébites et compagnie, donc elle s'est faite enlever les saphènes qui sont les deux veines, les principales dans les deux jambes. Elle porte des bas supports depuis toutes ces années-là. Tu sais, le sacrifice qu'elle a dû faire au niveau de sa santé pour avoir la famille qu'on a aujourd'hui, moi, je le suis redevable. J'ai une famille extraordinaire, j'ai des enfants, puis des petits-enfants absolument extraordinaires. Donc, pour moi, c'est une valeur fondamentale et essentielle. Je viens d'une famille de huit enfants, on est tous encore en vie. Imagine-toi, nos parents sont partis, malheureusement, mais on est huit enfants de 72 à 62, 61, et on est tous en santé. Tous. Aucun handicap, en forme, voyage, partout, etc. On a une chance absolument extraordinaire. On la connaît et on est conscient de cette chance-là. Il faut être conscient des choses qu'on a dans la vie. Moi, je n'ai pas été un ange toute ma vie, je peux le dire publiquement, je n'ai pas de problème avec ça. Je peux le dire, puis ma femme, elle était très consciente de ça. Encore aujourd'hui, je vais à la chasse avec mes chums, on prend un coup pendant quatre jours de temps. Tu fais ça toi? Je me permets des séquences comme ça avec... J'ai des groupes de chums dans différents... On fait un voyage de ski. D'ailleurs, je suis allé il n'y a pas longtemps avec une gang qu'on appelle notre gang de prostates. On est juste des gars, bien sûr, puis on se... Ça fait 25 ans qu'on fait ça, puis on va faire du ski une fin de semaine de deux, trois jours ensemble, tout le monde. Tu sais, c'est des moments qui sont très importants, mais de créer l'équilibre, parce que c'est essentiellement de ça dont tu parles, le créer l'équilibre, ce n'est pas facile et ça prend Il y a effectivement des conjoints et conjointes qui sont extrêmement, extrêmement patients et tolérants, parce qu'on n'est pas souvent, effectivement, chez nous. Et puis moi, par surcroît, j'en rajoute plus que le client demande. C'est le cas de le dire. Je peux te dire, c'est vraiment incroyable. On t'as déjà intiqueté de certains syndromes? Non. À l'époque, possiblement, que j'aurais été TDAH, H-H-H. Je ne sais pas ce que ça H veut dire dans TDAH, mais c'est... C'est probablement party. On ne nous cataloguait pas, puis on ne nous donnait pas des... Je ne sais pas pourquoi, des médicaments pour nous calmer les nerfs à l'époque. On nous encourageait à faire des activités. Encore une fois, je te dirais que... La personne que je suis aujourd'hui est en grande responsabilité de mes parents, bien sûr, de mes frères et sœurs pour qui on a un amour, un attachement très important. Tu sais, c'est ces valeurs fondamentales très très fortes. On n'est pas des gens qui sont riches, nécessairement. On est riches de notre amour pour les uns, pour les autres, de la joie de vivre qu'on a, du partage. Moi, je n'amènerai pas mon argent en terre. D'ailleurs, ma femme me le reproche souvent. Je fais des dons de façon importante à chaque année, à toutes sortes d'organisations. Je suis personnel, j'entends. Je partage le peu de richesse que j'ai, parce que je ne considère pas que je suis riche, bien loin de ça, mais je partage avec les autres, avec autrui. Je partage mes expériences. On parlait tantôt de mentorat. Moi, un jour, c'est ce que je vais faire. Je vais retourner dans mon entreprise. J'ai... J'ai appris, j'ai annoncé à mon épouse, je n'ai pas demandé, mais j'ai annoncé à mon épouse que j'allais faire un autre mandat. Donc, je sortirai d'Ottawa, peut-être si je suis réélu, bien sûr, peut-être autour de 67, 68 ans, mais je n'ai pas l'intention d'aller plus loin que ça. Mais après, je vais retourner dans ma business, puis j'aimerais ça faire du mentorat pour aider des jeunes à devenir entrepreneurs, puis à prendre le flambeau de superbes entreprises qu'on a dans nos régions, c'est important. Le développement régional est fondamental, mais il faut continuer à développer des entreprises dans nos régions si on veut être capable de continuer à grandir dans nos régions aussi. Tout à fait. Écoute, Bernard, notre entrevue tire à sa fin, mais avant de se quitter, je demande toujours à chaque invité de partager deux passions, deux passions qui les caractérisent. Comme je te disais tantôt d'entrée de jeu, en faisant la lecture des différents documents que j'ai trouvés sur le Web, puis à regarder aussi parce que je suis allé fouiner sur ta page Facebook, je suis allé voir. Il y a deux mots qui reviennent régulièrement, puis moi, je pense que ça te caractérise vraiment, puis surtout avec l'entretien que tu viens d'avoir avec moi, puis avec les auditeurs aujourd'hui, il y a un mot qui sonne très fort: passion. Un gars qui est hyper passionné. Parle-nous de la passion. Comment tu fais pour l'entretien à te maintenir, puis comment ça te motive chez toi? Pour le bénéfice des gens qui sont soit entrepreneurs ou encore des personnes qui auraient le goût de se lancer en politique, comment cette passion-là est importante, puis comment on la cultive? La passion est reliée avec des goûts, avec des ambitions, avec des éléments qui forgent notre vie. Tu comprends? Moi, je suis né à l'époque entière, sur le bord du fleuve. J'ai été élevé dans un milieu familial très, très heureux, très chaleureux, etc. Et j'ai développé le goût pour différents éléments. Et des hasards ont fait que j'ai travaillé à pêche aux anguilles, puis je suis dans l'imprimé aujourd'hui. J'aurais pu dans n'importe quel autre domaine. C'est vraiment un hasard de la vie. Et je remercie ce hasard, je remercie la famille Fortin, je remercie tout le monde qui m'a encouragé à continuer ce que j'ai fait. J'ai été passionné de ce que j'ai fait. Moi, j'ai été passionné par le travail, par l'implication, par le don de soi. On est sur la terre pour faire du bien, on n'est pas sur la terre pour faire du mal. J'ai un oncle qui a fait la guerre, la 39-45, puis il était aviateur. Son... Son dada, comme on dit, ce qu'il répétait tout le temps, c'était: make<i> it</i><i> happen.</i> Si tu veux que quelque chose se passe, n'attends pas que les autres le réalisent à ta place. Make<i> it</i><i> happen</i><i> yourself.</i>

Make<i> it:

</i> fais le toi-même. À cette heure, organise-toi pour que ça arrive. Et ça, c'est un mantra qui m'a... C'est le mot que je cherchais tantôt. C'est un mantra qui me suit encore aujourd'hui. Il m'a appris ça. J'ai appris de lui, j'ai été son exécuteur testamentaire. D'ailleurs, je le suis toujours. C'est un homme d'une grande passion. C'est un passionné de l'aviation. Quand on voit des gens comme ceux-là, on ne peut pas ne pas aussi devenir passionné de choses qui nous intéressent. Moi, j'étais passionné de planche à voile à ce moment-là. Écoute, ça fait 55... attends un peu j'ai 62 ans... Ça fait 58 ans maintenant que je fais du ski alpin. Je n'en fais plus comme j'en faisais quand j'avais 20 ans, mais j'en fais toujours. J'embarque sur les pistes, mon objectif, c'est de partir d'en haut, puis d'arriver en bas le plus vite possible. Encore à 62 ans, mes chums ne sont pas capables de me suivre. Oublie ça. Je pars en haut, envoye en bas. C'est tout le temps le même. Donc c'est comme... La passion au fond, Léon. Au fond, Léon, je peux te le dire. C'est de même en char aussi. Je pognes souvent des tickets, mais ça reste que... En tout cas... Gardons ça secret. Gardons ça secret. Tout ça pour dire que la passion, c'est quelque chose qui se développe. Tout à fait. Ça se cultive, ça s'entretient. Oui, absolument, ça s'entretient. Ça se cultive, ça s'entretient. Pis moi, je dis que la passion vend. Quand tu es tellement passionné, tu n'as pas besoin de pousser une idée, tu n'as pas besoin de pousser un produit. En tout cas, sûrement moins, parce que ça se transpire dans qui nous sommes. La passion pour la politique est la même chose. Moi, je veux changer les Je veux améliorer la qualité de vie des gens, je veux partager. Je veux faire en sorte d'améliorer mon milieu de vie, d'améliorer le pays dans lequel je suis né et pour lequel j'ai tant de fierté. La semaine dernière, j'ai fait venir un ami de l'Alberta qui est rendu le représentant de la province de l'Alberta à Ottawa. C'est un ami, quelqu'un que je connais depuis plusieurs années. Il est maintenant à Ottawa. Je l'ai amené dans le comté. On est allé visiter sept entreprises en deux jours, deux conseils de MRC. Il a capoté bien raide.

Il a dit:

Ça ne se peut pas l'innovation, l'entrepreneurship que vous avez dans vos régions. On est des régions... On est loin de Montréal. On est à 3h30 de Montréal chez nous à La Pocatière, mais on a trois CC CTT, les centres collégiaux de transfert technologique avec le cégep. On est innovants. On a toujours été innovants. On est dans la recherche, le développement, l'enseignement. Écoute, La Pocatière, c'est une ville de passionnés. Ce n'est pas d'hier. C'est du haut niveau, à par de ça. C'est du très haut niveau. Parle-nous maintenant généreux, générosité. Absolument, totalement. Je te l'ai dit tantôt, je ne m'amènerai pas mon argent en terre. Je vais en laisser à ma femme, bien sûr, puis à mes enfants. En fait, la générosité, ce n'est pas une question d'argent. La générosité, c'est une question de don de soi. C'est une question de partage, de partager ses richesses, de partager ses richesses à la fois intellectuelles, physiques.

Quelqu'un me demande:

J'ai besoin de quelqu'un pour aider à déménager. Moi, je vais y aller, ça me fait plaisir. Tu comprends? Je ne suis pas regardant sur le temps, l'énergie que je peux donner pour aider les autres. Ça m'a toujours fait plaisir et je le fais en politique, je le fais à toutes sortes de niveaux. C'est viscéral, c'est dans ton ADN. Puis, je partage beaucoup mes connaissances parce que, le fait que je sois député et entrepreneur, il y a beaucoup de gens qui font appel à moi en tant qu'entrepreneur pour que je les aide à trouver des solutions. Parce que j'ai un regard qui est peut-être un peu différent des gens qui sont dans le domaine de l'aide aux entreprises, avec un regard politique ou avec un aspect beaucoup plus large. Oui, un regard politique ou encore un regard théorique. Oui, théorique, effectivement. C'est complètement différent. Oui, totalement. Tu as tout à fait raison. Puisqu'on est là-dedans, Bernard, avant de clore, moi, j'aime bien demander à mon invité de nous partager une ou deux suggestions ou encore conseils. Qu'est-ce que tu pourrais laisser ici? Je vais t'en demander deux. Qu'est-ce que tu pourrais laisser ici en termes de conseils, de suggestions pour quelqu'un qui est, un, en entrepreneuriat ou qui a l'aspiration d'y aller et deux, quelqu'un qui a l'aspiration d'aller en politique ou qui y est déjà pour durer? Commençons avec l'entrepreneur. Quel conseil tu pourrais donner à nos entrepreneurs en devenir ou actuel? Premièrement, j'ai l'humilité de dire que je suis un entrepreneur de... Comment je pourrais dire? De pas très haut niveau, dans le sens où je suis un monsieur, madame Tout le monde. Je suis pas l'entre... J'ai une très grande, très grande admiration pour Jean Bélanger et son père Bernard. Tu comprends ce que je veux dire? Pas au même niveau qu'eux autres. Je suis un petit entrepreneur comme... Bien des entreprises qui font le backbone de notre économie au Canada. 90 pour cent des entreprises sont des PME comme la mienne. Je me considère au même titre qu'eux autres. Le seul conseil que je peux donner, essentiellement, c'est de continuer, c'est de ne jamais arrêter. Malgré les difficultés qu'on peut rencontrer, il existe toujours des solutions. Elles sont existantes et aujourd'hui, encore plus que jamais. Fondamentalement, on n'a jamais eu autant d'argent dans un pays comme le Canada pour investir de toute nature. De toute façon, quand on regarde le paysage, il y a de l'argent pour investir dans nos entreprises. Ce n'est pas ça qui manque. Ce qui manque, c'est des entrepreneurs pour aller chercher cet argent-là pour développer des entreprises. Il faut que les gens se disent qu'il y a toujours, à chaque menace, il y a des opportunités. Je connais des gens qui sont mis sur la protection de la loi, puis qui aujourd'hui, ils sont millionnaires. Ils ne sont pas moins bons parce qu'ils se sont mis sur la protection de la loi, ou qui ont fait de faillite. Ils ont rebondis, ils ont recommencé, puis il faut continuer. Ça fait partie de l'ADN des gens qui sont entrepreneurs. On a ça dans le sang. Je leur dis, lâchez pas, continuer. Il ne faut jamais arrêter. Les accidents de parcours, ça arrive. Absolument. Maintenant, conseil pour un politicien ou une politicienne en devenir. J'ai hâte de t'entendre là-dessus. Je dirais que pour moi, c'est un des plus beaux métiers du monde, autant qu'entrepreneur, parce que je vois les deux comme étant la même chose, dans le sens où il y a beaucoup de liens entre faire... Entre être politicien et être entrepreneur. Moi, je me dis un politicien entrepreneurship, c'est un peu comme ça que je me définis. C'est un honneur absolument extraordinaire. Réfléchis à ça. Il y a 338 personnes au Canada et il y en aura 343 dans la prochaine carte électorale, à la prochaine élection, qui représentent 40 millions de personnes. C'est un privilège absolument extraordinaire de pouvoir faire ça. Et moi, je Je me considère avec mon petit secondaire 5 en débossage, je me considère extrêmement choyé que les gens me fassent confiance pour les représenter. Et c'est quelque chose à laquelle j'aurais une reconnaissance incroyablement, pour le reste de mes jours, envers les citoyens de Montmagny, L'Islet, Kamouraska, Rivière-du-Loup, de me faire confiance pour les représenter à Ottawa. Je dis à ceux et celles qui veulent un jour faire de la politique: Allez-y. Moi, j'ai gagné, j'ai perdu, j'ai re-gagné quatre fois. Tout est possible dans la vie, tout est possible en politique, je peux vous le garantir. Je suis là pour en témoigner. Tout peut arriver. Tout peut arriver. En plus que j'ai eu un deuxième rencomptage en 2015. Je ne souhaite pas le faire à mon pire ennemi, je vous le garantie. C'est la chose la plus stressante qu'il y ait pas au monde. Mais qu'est-ce que tu veux? À ce moment-ci... Ça fait partie du processus démocratique, mais la démocratie est une des plus belles choses au monde également. Oui, tout à fait. Donc, Bernard, quelle générosité. Écoute, c'est vraiment incroyable. Puis là, j'ai pris plein de notes pendant qu'on parlait ensemble, qu'on échangeait. Puis, ce que je vois, le gars vient d'une famille modeste. Un gars de party, dans le temps et toujours au présent. Oui, totalement. En fait, j'aime avoir du plaisir. Tout à fait. Multi-jobs, quatre jobs à l'âge de 18 ans, un passionné. Puis quatre jobs, ça veut dire quatre emplois différents, donc multi qui est talent. Moi, je dirais que tu es un gars qui est curieux, qui est assoiffé d'apprendre de voir, puis tu ne te limites pas juste à un élément. Donc, lancé en affaires, on parle de l'imprimerie, mais en même temps, on parle d'innovation de création de valeur, puis pas nécessairement de la valeur pour remplir ses poches, mais de la valeur au niveau économique, de la valeur au niveau social, de la valeur au niveau culturel aussi.

Et le gars qui me dit:

Écoute, non, il n'y a pas de problème. Moi, je trouve juste des solutions là où je passe. Des solutions, on en trouve. Et ce qu'il faut avec le temps, c'est s'adapter. D'ailleurs, toute personne qui ne peut s'adapter, va être cassée par le changement. Donc, Base 132 aujourd'hui, trois acquisitions l'année passée. À travers tout ça, notre gars, il fait de la politique. Il a fait de la politique municipale, il fait encore de la politique au fédéral. Puis là, avoir eu parlé de toutes tes implications, entre autres au niveau des différents comités parlementaires. Bon, je pense que tu as participé aussi comme membre très actif au niveau du Port de Québec, puis de multiples projets. Je parlais tantôt d'opportunités. Le gars est une opportunité soi-même. Bernard Généreux, c'est une opportunité, puis les gens tirent sur l'opportunité Bernard Généreux. Donc, le repreneuriat l'entrepreneuriat, ça, c'est dans ton ADN, c'est dans tes gènes. Et il nous parle de devenir un mentor la journée où viendra le temps de tirer, un tant soit peu, un brin de révérence. Leadership. En plus, le gars, il est compétitif, il est sur une pente de ski, il faut qu'il arrive le premier en bas. Oui, tout le temps. J'ai enseigné la compétition.... En tout cas, tu viens de faire un résumé succinct d'une partie de ma vie. En tout cas, ça, c'est sûr. Écoute, on aurait pu faire une entrevue de quatre heures, j'aurais pu t'en donner en masse. Comme je suis à ce point généreux, je préférerais... J'aurais pu être un humoriste, aussi je pense. J'aurais pu faire rire bien du monde. Oh oui, je t'ai déjà vu. Et je termine, le gars est tellement compétitif que quand il a été élu par acclamation, il était déçu. Oui, c'est ça. Je ne l'ai pas pris, tabouère. Je l'ai encore sur le cœur. Je crois à la démocratie, pis la démocratie, c'est de vendre ce que tu as aux gens qui veulent que tu les représentes. Il faut que tu leur vendes tes idées, qu'ils acceptent les idées que tu as à vendre. En terminant, je tiens à te dire que, tu sais, quand on est dans l'arène de la politique, on ne peut pas être aimé de tout le monde. Parce que les politiques des partis politiques, les lignes directrices. Mais il y a quelque chose, je répète, que

je soulève tout le temps:

j'ai un respect énorme pour tous les politiciens, peu importe le parti confondu, parce que c'est un travail de missionnaire. Vous êtes tous pareils, vous vous dévouez pour la cause que vous croyez la meilleure. Chapeau Bernard Généreux. Pis avant de se quitter Bernard, les gens qui nous écoutent, qui ont le goût, par exemple, de parler avec toi, si tu as le temps, que ce soit de ton comté ou d'ailleurs, je le sais qu'on n'arrête pas de dire Généreux depuis tantôt, mais on fait comment pour entrer en contact en relation avec Bernard Généreux? Il y a plusieurs façons, soit par ma business où on va me faire le message, soit par mon bureau de député, ici à Ottawa ou dans le comté, à Montmagny, puis à Rivière-du-Loup, soit par Internet. Je suis déjà topé au niveau des amis sur Facebook, sur ma page depuis longtemps, mais sur ma page de député, il y a beaucoup de façons de rentrer en communication avec moi, c'est assez simple. Moi, si tu me permets, François, je vais te remercier de cette opportunité que tu m'as donnée, qu'on ait cette rencontre-là aujourd'hui. Je ne le fais pas souvent. J'ai accepté parce que j'aime partager ce que... La façon dont on peut être un acteur de changement. Je pense que c'est un peu ça le but de ton émission aussi. Oui, tout à fait. Puis de voir encourager les gens, surtout à continuer malgré les épreuves. En passant, j'en ai vécu des épreuves dans ma vie à bien des niveaux et il ne faut juste pas s'arrêter à ça. La vie est trop belle, il faut continuer. Il faut vraiment regarder par en avant tout le temps.

Moi, je dis souvent:

<i> next.</i> Quand quelque chose ne fait pas mon affaire, je passe à côté.<i>Next.</i> Je tourne la page. J'ai orienté beaucoup de gens qui avaient des problèmes avec la justice pour toutes sortes de raisons. L'énergie que vous mettez à vous battre contre le système, ça va vous rendre malade. Tournez la page, puis regardez en avant, puis choisissez-vous un autre chemin, ça s'arrête là. Changez de chemin, changez de voie. C'est le meilleur conseil que je pense que je peux donner aux gens. Quand on rencontre un mur, il ne faut pas se foncer dedans continuellement, il faut pas s'à côté, puis changez de voie. Savoir choisir ses batailles. Absolument. Bernard Généreux, merci beaucoup et à très bientôt, je l'espère. Un prochain voyage dans Kamouraska, je te fais signe. Écoute, François, ça va me faire plaisir. Ça va me faire extrêmement plaisir de te recevoir, même chez moi, sur le bord du fleuve. Je vais mourir là, je te le dis tout de suite, fait que je ne changerai pas d'adresse. Merci Bernard et bon succès dans tous tes projets. Merci beaucoup. Merci François. À bientôt. À bientôt.