
Ceci n'est pas du coaching
Dans le podcast "Ceci n'est pas du coaching", j'explore la liaison intrigante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Expert en science cognitive et coach d'affaires, j'offre des conseils pratiques, des études de cas et des entrevues inspirantes. Découvrez les mécanismes de la pensée, les modèles de comportement et les stratégies mentales pour atteindre vos objectifs professionnels.
Que vous soyez entrepreneur, dirigeant ou cherchiez à améliorer votre performance, ce podcast vous offre des outils concrets pour développer votre potentiel. Explorez des thèmes tels que la confiance en soi, la prise de décision, la créativité, et plus encore, avec des stratégies basées sur la recherche scientifique. Plongez dans la science cognitive pour propulser votre réussite professionnelle. Découvrez votre voix unique en affaires et transformez vos aspirations en réalité concrète.
Ceci n'est pas du coaching
Épisode #17 - Développement économique & stratégique
Plongez dans un nouvel épisode captivant du podcast "Ceci n'est pas du coaching" avec notre invitée spéciale, Natalie Quirion ! Fondatrice d'Opportuna Conseil, Natalie est une entrepreneure passionnée et engagée.
Dans cet épisode, nous explorons ensemble son parcours professionnel inspirant. Issue d'une famille d'entrepreneurs, Natalie a hérité de la passion pour les affaires dès son jeune âge. Avec un diplôme en administration des affaires, elle a trouvé sa vocation dans le développement économique, aidant à créer des conditions gagnantes pour ses clients.
Avec près de 20 ans d'expérience au Parc technologique du Québec métropolitain, Natalie a acquis une vaste expérience allant de la recherche à l'innovation en passant par la gouvernance. Il y a trois ans, elle a lancé Opportuna Conseil, offrant des services d'accompagnement stratégique en culture de l'innovation.
Natalie incarne des valeurs de confiance, de collaboration et de respect, tant dans sa vie professionnelle que personnelle. Sa passion pour les gens, la nature et l'innovation se reflète dans son engagement à mener une vie équilibrée et enrichissante.
Rejoignez-nous pour une conversation enrichissante avec Natalie Quirion, où elle partage ses expériences, défis et succès, ainsi que des conseils inspirants pour ceux qui souhaitent suivre leur propre chemin entrepreneurial. Abonnez-vous pour ne rien manquer de cet épisode captivant !
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Natalie Quirion :
Nathalie Quirion incarne pleinement le proverbe africain : « Tout seul, on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! ». Avec une vision audacieuse, elle ose défier le statu quo et adopter une approche collaborative dans tous ses projets. Elle brise les silos, mobilise les parties prenantes et prend des risques calculés pour réaliser des projets complexes.
Son expertise dans les écosystèmes d’innovation, tant localement qu'internationalement, lui a valu le titre de « Complice des entreprises technologiques ». Nathalie est une ardente promotrice de l'innovation, du transfert des connaissances et de la cohésion entre les différents milieux et disciplines. Elle soutient cette vision en réalisant des projets collaboratifs ambitieux et efficaces.
Déterminée à encourager les porteurs de projets à sortir des sentiers battus, Nathalie c
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Ceci n'est pas du coaching. Ici, votre animateur François Deschamps. On explore ensemble la liaison fascinante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Avec une approche unique et éclairée, ce podcast vous amène dans un voyage passionnant à la découverte de votre voix unique en affaires. Bonjour tout le monde et bienvenue dans un autre
épisode du podcast passionnant:Ceci n'est pas du coaching. Ici, François Deschamps, votre hôte pour un autre épisode aujourd'hui. En passant, je tiens vraiment à vous dire, merci. Un immense merci du fond du cœur. Je vois régulièrement arriver sur sur mon courrier électronique des commentaires, des appréciations. Pis aussi, je vois que l'achalandage est très présent. Je crois que le podcast répond, pour vous, très chers leaders en entreprise, à un besoin d'en apprendre davantage en termes de compétences, en termes d'expérience, de leadership au sein des entreprises, peu importe le type d'entreprise dans laquelle vous vous retrouvez. Aujourd'hui, pour cet autre épisode, j'ai le plaisir, même l'immense plaisir, de retrouver avec moi la fondatrice d'Opportuna Conseil, une femme entrepreneur passionnée par l'innovation, par le développement économique, un parcours académique vraiment à mes yeux, remarquable. Pour elle, je pense que remarquable est un mot un peu fort, mais on en discutera tantôt. Dans un parcours académique remarquable, vraiment en administration des affaires, des expériences expérience variée dans la conduite de postes de haute direction, notamment celui du Parc technologique de Québec métropolitain comme PDG. Elle est fortement convaincue par le pouvoir et la d'élaboration.
D'ailleurs, un de ses slogans, c'est:Seul, on va plus vite, en équipe, on va plus loin. Vraiment une personne qui, pour moi, est digne de confiance, de diversité et qui inspire le respect mutuel. Un engagement professionnel guidé par la stratégie, par l'innovation, par la création et par un accompagnement, parce que son rôle, c'est un rôle d'accompagnement d'entreprise. J'ai le plaisir de recevoir Nathalie Quirion. Nathalie Quirion, bonjour. Bonjour François. Ça me fait plaisir d'être avec toi aujourd'hui. C'est bon. Je ne t'ai pas trop intimidé avec la présentation? Sur certains plans, oui, mais on va en rediscuter. C'est toujours intimidant de faire parler de soi, je dirais. Oui, c'est ça. Pour certaines personnes, c'est naturel et pour d'autres, bien ça vient nous bousculer dans notre petite zone de confort. Donc, un très beau parcours, Nathalie. Puis, j'avais très hâte à cette rencontre-là avec toi aujourd'hui pour parler justement de tout ce parcours-là et de différents éléments qui t'ont amené à faire ce que tu fais aujourd'hui. Mais avant ça, d'abord et avant tout, j'aimerais que tu que nous partages, à moi et aux auditeurs, tu viens d'où? Nathalie, elle vient de quel milieu? Du Saguenay-Lac-Saint-Jean? Elle vient des Bois-Francs, elle vient d'où? Puis nous parler aussi de ta famille. Donc, je crois que tu es une personne qui a grandi dans une famille d'entrepreneurs également. Donc, avant de parler de Nathalie l'entrepreneur, mais Nathalie, son parcours qui l'a amenée vers l'entrepreneuriat. Oui, merci beaucoup. Je suis une fille de la Rive-Sud de Québec et j'y suis toujours basée dans le secteur de Lévis. Je suis la fille ainée... Je viens d'une famille de quatre enfants, l'ainée. Et mes parents sont effectivement des entrepreneurs Beaucerons, qui ont déménagé du côté de Québec après leur mariage. Je suis effectivement née dans ce milieu très dynamique qu'est l'entrepreneuriat. Je pourrais y revenir, mais avec plusieurs types d'expériences vécues en observatrice, je dirais, parce que toute jeune, on allait au resto, on parlait de business. Donc, je suis née là-dedans, ça m'a toujours passionnée, ça ne m'a jamais quitté. Pis j'ai toujours su que... Je n'ai pas su rapidement que j'allais être en affaires, mais j'ai toujours su que je m'intéressais à ce milieu-là et que j'allais y œuvrer d'une manière quelconque. À quel moment de ta vie, de ta vie de jeune fille, de jeunes adolescentes, que ça a allumé chez toi et t'as dit: Oui, ça, c'est la filière que je prends, c'est là où je m'en vais? Ça n'a pas été si évident que ça, en faite. Si je parle un peu plus de quel environnement je viens, comme je disais, j'ai toujours été en mode de responsabilité chez nous étant la plus vieille, donc j'étais une fille très, j'allais dire très sage, très intéressé par beaucoup de choses, oui, par les affaires, mais aussi par la nature, la simplicité, la communauté, mon père puis mes parents avaient des valeurs très terre à terre, œuvrant dans le domaine, notamment de la construction, mais avec une approche très innovante. Donc, j'ai baigné là-dedans. Ce que je voulais mentionner, c'est que pour moi, c'était intéressant d'entendre parler mes parents de projets. Pour moi, le monde des affaires, c'était les projets, bâtir, mais pas bâtir juste la construction, mais c'était batîr des... Mettre des idées en application. Fait que, moi, je suis né là-dedans. Pis pour moi, c'était évident que c'était un peu sky's is the limit. Je suis né dans cette ouverture-là, ce qui fait que... On dirait, je me voyais déjà très jeune dans l'entreprise familiale, puis à reprendre ça éventuellement. Donc, c'est venu très vite en moi, mais je vais revenir sur ce qui s'est passé en cette idée-là, puis mon parcours. Donc la famille, pour toi, ça a été très inspirant, très mobilisant au niveau de tes énergies, de ta pensée pour te diriger vers l'entrepreneuriat? Complètement. Je parle de ma famille immédiate, mes parents, mais même dans mon cercle un petit peu plus élargi, d'oncles et dans l'environnement familial, il y en avait quelques-uns aussi. Oui, ça a été une source d'inspiration très proche de moi. Les fameux Beaucerons. C'est un cliché, mais c'est ça pareil. C'est l'ADN des Beaucerons, l'entrepreneuriat, le leadership, de se prendre en main puis de faire des choses. Tout à fait. Toi, tu es comme Obélix, tu es tombé dans l'armite. On peut dire ça, tout à fait. C'est bon, puis en même temps, écoute, scolarité, tu es allé à l'école, tu as fait des apprentissages, mais tes premières âmes, premières expériences vraiment en entrepreneuriat, ça a commencé où, de quelle façon, avec quel type de marché ou quel type d'industrie? J'ai vécu beaucoup d'expérience avant de... En fait, j'ai travaillé dans l'entreprise familiale. Si je parle de moi un petit peu plus, j'étais l'aîné d'une famille de quatre. L'entreprise... J'étais tellement dans la marmite de l'entrepreneuriat que mes parents, leur bureau était à la maison au départ. Donc, le domaine de la construction, jeudi soir, c'était jour de paie. Dans le temps, ça trahit mon âge, mais je dis les gars parce que c'était majoritairement des gars, quoique mon père embauchait déjà dans les années 80 des femmes dans le domaine de la construction, c'était quand même innovant. Mais j'ai baigné dans cet environnement-là de voir... De vivre l'entreprise parce que c'était vraiment chez nous que ça se passait au départ. Et ensuite, mon père avait... Mon père avait peu de scolarité, donc une scolarité de base, je dirais l'équivalent d'un secondaire 5, mais il était très innovant, il était en affaires depuis l'âge de 17 ans. Donc, il intégrait à son entreprise toutes sortes d'autres projets. Mes parents ont construit une quincaillerie à côté de chez nous, dans le giron visible de la maison. Il était intégré, il allait sur les chantiers et j'allais avec lui sur les chantiers. Il opérait dans le domaine commercial, industriel, institutionnel à l'époque partout au Québec. Et je l'accompagnais. Moi, c'était des moments privilégiés d'accompagner mon père sur les chantiers, même si j'attendais des fois des journée, pas des journée mais des demis une journée de temps dans la voiture, au break, aux pauses. Les hommes allaient à la cantine, fait que moi, j'allais à la cantine parler avec le monde, pis tout ça. Donc, j'ai baigné là-dedans. Ça, c'était un peu mon vécu d'être dedans. Ça ne peut pas être plus exprimé que ça. La compagnie de construction et aller sur les chantiers. Mon père était à la fois très visionnaire... Je parle beaucoup de mon père, puis des
fois, ma sœur me dit:Arrête de parler ton père, puis parle de toi. Mais je pense que ça influence. On va s'en occuper tantôt de ça. Ma mère aussi, tu sais? Je pourrais parler de ma mère aussi. Ma mère était présente dans l'entreprise, souvent comme bien des femmes à cette époque-là, je dirais. Elle était présente pour nous, les enfants, les quatre, mais elle était aussi dans l'administration de l'entreprise. Donc, un pilier pour mon père, je dirais ça de même. Mais si je reviens à ce qui m'a... En fait, j'étais observatrice de l'entrepreneuriat. J'étais vraiment une observatrice. Donc, de voir. Ok, on peut être dans un domaine et faire des liens avec d'autres choses, s'intégrer verticalement, aller sur les chantiers aussi, donc pas juste être dans sa tour d'ivoire de bureaux, mais même si c'était visionnaire d'aller voir ce qui se passe sur le terrain. Pis j'ai l'image de mon père qui calcule parce qu'il était dans la finition intérieure de son entreprise, donc la pose le plafond, cloison, isolation entre guillemets. Pis, il calculait en marchant sur les chantiers: Ok, dans tant que temps, on devrait faire tel nombre d'installations de matériaux.
Et il revenait à la maison en disant:OK, on va sortir ce travail-là, c'est trop long sur les chantiers, ça coûte trop cher. On va soit impartir tel aspect ou on va partir une compagnie de préfabrication. Je vais juste mettre la table à la vision de l'entrepreneuriat, mais de l'innovation aussi, d'aller chercher des de la technologie qui étaient à la NASA, puis d'importer ça alors que c'était une entreprise québécoise. Je suis née là-dedans, puis ça m'a parlé, mais au-delà de la business, si je reviens à ta question initiale, c'est que j'ai eu l'opportunité d'observer mes premiers emplois, à part avoir été gardienne chez nous, je gardais beaucoup, naturellement, avec trois autres qui me suivaient. Mais j'ai commencé à la quincaillerie, ma première job, donc vendre des... Parler un langage que je ne connaissais pas parce que c'était beaucoup des termes en anglais. Donc, j'ai vécu ça, puis ensuite, j'ai travaillé pour la compagnie de construction en tant que tel dans l'administration, puis côté des jobs. Mais là, tu es en train de me dire que c'est la faute de ton père. Oui, sûrement. Tui sais, Linda Lamey, elle a fait une
chanson qui, qui dit:Le plus fort, c'est mon père.
Puis toi, ta chanson, c'est:C'est la faute de mon père. Tout à fait. Ce n'est pas une mauvaise faute, c'est une belle faute, une bonne faute. Parce que dans les faits, il t'a programmé. Quand même. Ce qu'on voit, ce que la science démontre, c'est que les enfants sont très impactés par le milieu familial. Donc, le 0,7 ans chez l'enfant va en quelque sorte programmer jusqu'à 80% des valeurs de l'attitude, de comportement de la personne à l'âge adulte. Donc, toi, tu as grandi là-dedans, c'est sûr que c'est venu te teinter, t'impacter. C'est dans ton ADN, c'est naturel chez toi. Tout à fait. Les gens me disaient des fois, mes amis
disaient:Nathalie, tu travailles bien trop. Parce que pour moi, le travail, il n'y avait pas une zone de travail, une zone de loisirs, c'était tout mélangé. La famille était mélangée avec le travail. On allait en vacances, on regardait des affaires. Mes parents étaient à l'affut de nouveauté, donc j'étais toujours là-dedans. J'avais quand même... On ne faisait pas que travailler malgré tout. Dans mes valeurs, on allait beaucoup se ressourcer à la campagne ou dans la Beauce. Et pour moi, j'ai d'autres personnes qui ont été très marquantes, entre autres. Là, on parle de mon père, puis je fais un clin d'œil, mon père est décédé aujourd'hui, puis c'est le jour de son anniversaire, fait que... Ça me fait penser à... C'est bon. Un petit clin d'œil pour lui. Mais j'allais me ressourcer à la campagne. Là, je voyais, j'allais chez mon parrain puis ma marraine. Là, je vais beaucoup dans l'intimité, mais ça teint quand même qui je suis. J'allais beaucoup me ressourcer auprès de gens qui étaient eux autres... Avaient une ferme. Donc, complètement autre chose, mais une ferme très modeste, non-automatisée et tout. Et j'allais là aussi. Donc j'étais dans l'action, dans les idées de grandeur de chez nous, de... De ne jamais avoir de limites. C'est toujours penser grand, mais pas se penser, pas se prendre pour d'autres. Penser grand, mais rester très humble.
Mon père me disait:Ne crache pas dans les airs, sinon ça te retombe dessus. Ça a été... Je connais l'expression. Alors, tu sais, j'ai été élevée là-dedans, puis j'allais me rebalancer, me ressourcer en nature. Ça arrivait quand ce besoin-là chez toi d'aller te ressourcer? Ça arrivait l'été. J'y allais au secondaire. Je ferais ça comme ça. C'est Ça te suit aujourd'hui, le besoin de te ressourcer? Tout à fait. C'est dans mon ADN, la nature, les arbres, ça se vit dans mon environnement physique de maison. Qu'est-ce que ça provoque chez toi? Ça me sort de ma tête. Ça me ramène dans le présent. Ok. Donc, c'est un moyen de te reconnecter, de laisser tomber du stress, de la pression, des préoccupations, puis de reconnecter avec toi-même. Oui, et c'est la simplicité. Ce n'est pas des choses complexes. Non. Des choses toutes simples. Toutes simples. Mais qui sont vraiment profitables. Tout à fait. Ça m'a su. C'est depuis que je suis p'tite, pis c'est encore vrai. Il y a une question qui me trotte l'esprit. J'ai plein de questions. Je t'entendais tantôt. J'ai plein de notes à prendre. Regarde la liste de questions que je suis en train de me préparer. Vas-y. Écoute, comment c'est venu? On va parler d' aujourd'hui, un petit peu plus tard dans pas long, mais comment c'est venu t'impacter, te teinter au niveau de ton comportement, de tes habilités de grandir dans un milieu d'homme? Parce que la construction, C'est un milieu d'homme. Là, tu as parlé de ton père. Regarde, c'est un modèle, c'est bien correct. Mais tu sais, bon, les cantines, les boîtes à lunch, les gars de la construction, les gars de la construction, sans entrer dans des préjugés ou dans des paradigmes, ça parle grossièrement, puis ça parle fort. Comment tu as vécu cette période-là, toi? Bien, mon père n'était pas comme ça d'abord, je peux dire ça. Moi, je me Je n'ai jamais senti... En fait, j'ai toujours vécu le respect... En fait, ça m'a appris à passer au-delà des... Pas avoir de préjugés, puis pas me laisser intimider, je dirais intimider, je n'ai jamais été intimidée, mais de ne pas me laisser, je dirais, bloquée par des commentaires... J'ai appris des fois, des commentaires, à laisser glisser. Tu es capable de faire la part des choses. Tu sais qu'il y a des choses qui ne t'appartiennent pas. Il n'y a personne qui a passé une ligne d'aller au-delà de ce qui aurait été acceptable. Je n'ai jamais vécu ça. Je les aurais mis à leur place. Je n'ai pas de doute que tu as assé de caratctère pour ça. Mais est-ce que le fait, par exemple, d'être une femme dans un milieu d'hommes, ça suscitait, c'est une impression. Est-ce que ça suscitait, par exemple, une réaction de la part des hommes d'être plus diligent parce que tu étais une femme? Ou encore, il n'en faisait pas de cas, puis il était naturel? Bonne question. Je dirais ma perception de l'époque, parce que tu m'amènes là. Je dirais plus, mettons, quand j'ai commencé à travailler à la quincaillerie, j'étais jeune, puis là, c'était un peu spécial. C'était Là, c'était le monde d'homme, puis vas-tu bien me servir? Quand je n'avais pas réponse, j'allais chercher la réponse. Mais sinon, ça ne m'a jamais trop... Je n'ai jamais... J'ai travaillé presque tout le long de mon parcours, beaucoup dans un milieu pas exclusivement masculin, mais plutôt masculin. Pis, je pense que mes origines m'avaient bien préparé à ça. Ça n'a jamais été une question pour moi. En... Pardon. En préparant la rencontre d'aujourd'hui,
l'autre jour, tu me disais:François, moi, j'ai appris à la vitesse TGV. J'ai appris à la vitesse et à la très grande vitesse. Donc, à quoi tu veux faire allusion par apprendre à très grande vitesse ici. Peux-tu m'en parler un peu plus, puis préciser ce mode d'apprentissage chez toi? Ok. Je faisais référence à des fonctions que j'ai occupées très tôt dans ma carrière, mais je vais y revenir parce que... Comment je me suis préparée, c'est que... Là, j'ai parlé beaucoup de la famille, mais à un moment donné, au secondaire, j'ai vécu ma vie de jeunesse beaucoup dans l'implication. Je me suis impliquée dans des groupes de jeunes, j'ai vécu une expérience à l'international, au Nicaragua, je faisais des levées de fonds, etc. J'ai été membre d'une jeune entreprise au secondaire et je l'ai présidée comme présidente... Pis je ne cherchais pas ça.
C'était comme:Nathalie, let's go, tu es capable.
Je me disais:OK, je suis capable, je vais y aller. Même si souvent, je n'avais même pas confiance en moi, c'était les autres qui me donnaient l'élan, puis je disais oui. Eux autres, ils croient en moi, je vais y aller. Après ça, rapidement, c'était mon expérience d'engagement bénévole, puis implication. J'aimais ça, travailler en gang,
mobiliser le monde, dire:On a un projet, on est capable. Je fais une parenthèse, j'ai relevé en me préparant une expérience. On voulait lever du financement pour aller travailler au Nicaragua, une petite gang de jeunes, aller rejoindre un Québécois là-bas, puis faire de la petite construction de maisons de brousse. Puis, j'avais passé par le canal du Carnaval de Québec pour faire une levée de fonds, vendre des bougies et j'avais hérité d'un territoire que personne ne voulait parce qu'il était plus en banlieue, maisons éloignées du chemin, puis c'était c'était compliqué. Ça, c'est fou. Je ramène ça parce que ça a été marquant. J'avais mobilisé du monde, même si c'était une run compliquée. J'avais été porte à porte, j'avais tout calculé, combien je pouvais donner de maisons dans tel secteur, j'avais préparé le terrain, j'avais mobilisé tout mon monde. Même maman, ça ne lui tentait pas du tout, elle disait: Il va y avoir des chiens. Pas grave, on y va. Ça, pour moi, ça a été une première expérience qui m'a mobilisé, qui m'a
interpellée en disant:Je suis capable de faire des projets pas faciles en préparant le terrain, en convainquant le monde, puis en le faisant. Donc, je me suis beaucoup construite par le bénévolat, l'engagement, toutes sortes de causes. Je suis une fille qui croit beaucoup à mille causes. Je suis une idéaliste, en fin de compte, puis c'est encore vrai. Idéaliste et tu es vraiment empreinte de beaucoup d'audace. Je dirais, je suis à la fois peureuse, puis zéro peureuse. J'ai une dualité intérieure. Des fois, j'ai peur de ne pas être à la hauteur, mais on dirait que quand je suis avec du monde, là, il n'y en a pas de problème. C'est comme si ensemble, ça revient au ensemble, ensemble, on peut défoncer des murs, on peut lever des montagnes. Surmonter des montagnes, oui. Tout à fait. Ça me suit depuis que je suis toute petite, je ne sais pas pourquoi, encore aujourd'hui. Je reviens à... Excusez ceux qui écoutent, je fais des grands détours. J'ai vécu des expériences, des engagements. Puis après ça, là, j'étais encore dans ma famille.
Puis là, j'ai dit:Il faut que j'aille voir qui je suis.
Là, je commençais à goûter à:Il y a d'autres choses que la familia. À l'extérieur du cocon. Exactement.
Et là, je ai dit:Là, ce n'est pas vrai que je vais juste passer dans ce chemin. Il y a d'autres choses. Puis là, je commençais à goûter à Nathalie. Nathalie qui se décide. Là, tu as trouvé ton essence. Oui.
Puis là, j'ai dit:J'étais rendue à l'université, puis je lui
ai dit à mes parents:Là, je vais aller travailler ailleurs. Puis mes parents n'étaient pas du tout fermés. Il n'y avait pas d'attente. Je n'ai jamais senti de pression. Ça venait tout le temps de moi. Il n'y avait pas de directives claires, c'était comme tout était open. J'étais dans un environnement, mais je me suis un peu dessinée par la multiplication de personnes avec qui je parlais. Je me suis comme frayé un chemin, je dirais ça de même. Je trouve ça intéressant. Je fais un retour sur deux, trois choses que tu viens de mentionner.
Là, tu dis:Écoute, j'étais au secondaire, puis là,
on courait presque après toi pour te dire:Regarde, ça, c'est fait pour toi, ça, c'est fait pour toi, tu devrais y aller, tu devrais plonger.
Là, tu me dis:OK, puis je reviens sur tes propos: Écoute, moi, je n'avais pas nécessairement ce niveau de confiance-là en moi pour aller là, mais les gens me disaient: Écoute, vas-y. Donc, seuls, on va plus loin, puis ensemble, on va plus vite. Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin. Mais là, également, tu parles de peur. Puis, au niveau de la peur, il y a plusieurs aspects sur la peur. La peur peut paralyser, nous empêcher de passer à l'action. Et le seul moyen de passer à travers une peur, c'est de se mettre en action dessus. Et toi, c'est ce que tu fais. Donc, tu utilises la peur comme catalyseur pour te propulser puis avancer. Donc, tu te mets les pieds dedans et tu te
dis:je n'ai plus le choix, il faut que j'avance. Absolument. Et j'ai plein d'exemples qui me viennent en tête. Si tu veux que j'aille là tout de suite, parce que là, je n'étais plus dans un processus d'année en année. Vas-y, parce que-Je vais y aller direct. Ce que j'aimerais, c'est que... Parce que là, je comprends le parcours académique, le parcours personnel, etc. Mais ça, ça t'a amené, ce que je suis en train de te parler, de te jeter dans le mêlé, ça t'a amené ailleurs, mais vraiment ailleurs. Je vais parler de... Mon premier emploi hors famille, c'était en développement économique et j'ai eu le bonheur d'atterrir dans un environnement pour... Un emploi d'été, avec une personne qui a été marquante dans ma vie, qui s'appelle Carole Voiselle, qui est décédée, qui a été ma patronne pendant 17 ans dans différentes organisations. Et elle là, c'était une femme... Là, on est... Une femme dans un monde d'hommes, une femme qui était une défonceuse de porte. Elle là, elle avait... Quand tu dis avoir du front tout le tour de la tête, elle a défoncé les... Elle avait du chien. Elle avait du chien. Vraiment, elle était aimée ou elle le provoquait, mais elle ne laissait personne indifférente. Ayant eu cette femme-là comme patronne au départ de ma carrière, elle, elle a cru en moi, puis elle m'a lancée, elle m'a jetée dans la mêlée. J'avais 21 ans, je me sentais verte sur tout. J'arrivais dans un milieu de développement économique où on accompagnait les entrepreneurs.
Et là, je me disais:Mon Dieu, je suis bien trop débutante pour aider.
Et là, je m'étais faite une promesse:Si je ne peux pas aider, je ne nuirai pas. Je me suis dit ça à 21 ans, c'était mon leitmotiv: Je ne serais pas un caillou. Parce que c'est comme si j'avais beaucoup, c'est encore vrai, beaucoup d'appréciation pour les entrepreneurs pour... Pas juste pour leur gloire personnelle, mais parce que les entrepreneurs sont des gens de transformation, d'action, qui créent de l'impact. C'est comme ça que j'ai toujours vu les entrepreneurs, faire virer à l'inverse du statu quo.
Je me disais:Je vais essayer de contribuer à ça. Ça, ça m'a tout de suite... J'ai été tout de suite appelée.
Elle me disait:Vas-y, tu es capable. Donc, j'ai plonger. Pis, dans l'organisation où je me trouvais, tout le monde avait un titre précis. Puis moi, j'avais une fonction précise, mais j'étais tout le temps en dehors de ma fonction. J'étais tout le temps celle qui prenait les projets spéciaux, qui sortait.... Puis tout de suite, des projets collaboratifs dans la communauté. Donc, je travaillais avec les entrepreneurs, mais j'allais tout de suite dans le milieu avec les élus. Pis, j'étais tout le temps sur des projets de gagne. C'est toi qui était mandatée dessus ou c'est toi qui demandais de les avoir? Les deux. En fait, on voyait bien mon intérêt à sortir de la boite, à ne pas rester dans les tâches trop standardisées. En fait, j'ai toujours été de même, mais je m'intéresse à initier des choses. J'aime initier, j'aime dire: Comment on ferait ça? Ça, ça me parle beaucoup. Les gens devaient avoir vu ça, donc je levais la main moi-même.
On disait: Vas-y, mais on disait aussi:Ça, ça va être Nathalie qui va y aller. Ça, c'était un premier exemple d'oser. En fait, aujourd'hui, je dis que je suis une fille qui peut rentrer dans la brousse, faire une ''trail'', un chemin, parce que c'est un peu ça dans... Quand on parle d'innover, c'est qu'on sort des sentiers battus, donc on n'a pas le choix d'essayer un nouveau chemin. Donc, dès ce moment-là, j'avais un peu ça en moi, je ne le savais pas, mais j'étais... J'ai travaillé sur des projets, des
comités qui a très diversifiés:Les Jeux du Québec, Sauvegarde d'un Moulin. Je me levais à 7h00 du matin, puis j'étais avec du monde, des gens beaucoup plus vieux que moi qui... J'en revenaient pas, qui étaient là pour faire bouger les causes. Ça m'a éveillé ce début-là en développement économique à toute l'entrepreneuriat locale, encourager les petits commerces qui commençaient. Pis, si je reviens à ton idée d'audace, là, je fais des grands dans des grands sauts. Mais après cette expérience-là, donc au bout d'à peu près sept ans en développement économique, j'ai été appelée par ma patronne de l'époque qui venait de déménager au Parc technologique de Québec en fonction de PDG.
Elle m'a fait signe en disant:Natalie, Il faut que tu t'en viennes travailler avec nous autres. Fait que, je suis arrivée là, mais là, j'ai plein d'exemples d'audace, puis de plonger dans la marmite. Parle-nous-en d'un exemple. Parce qu'écoute, je te le disais tantôt, avant d'entrer en onde, je sais que ta tendance, tu es très... Je vais le dire, tu es très humble, tu es très réservé. Je pense que ce qui est perceptible quand on te connaît un petit peu, c'est que tu n'as pas nécessairement conscience de toute la capacité que tu as comme personne, puis comme influenceuse, parce que tu es en mesure d'influencer les gens. Donc, j'aimerais bien t'entendre sur un exemple, parce que de l'audace, du cran, parce que là tu parlais de ta patronne qui défonçait des portes. Ok? Là, tu viens juste de dire à l'instant, tu es capable de tracer un chemin dans de la brousse. Je pense qu'il y a de l'audace. Puis, tu n'as pas peur non plus. Je le suis jusqu'à à un certain point. Fait que je suis arrivée au parc. Et on était un OBNL, curieusement, qui.... Au service d'une communauté d'affaires des entrepreneurs technologiques. Donc, le Parc technologique, c'est un projet qui a été mis en place à Québec pour participer à la diversification économique de Québec, puis faire des business technos, à caractère technologique, scientifique, mais avec l'ambition du monde. Moi, je suis arrivé là-dedans. On est rendu en 1999 quand j'arrive au parc. Et puis, je découvre ouvre cet univers-là, parce que je viens de l'entrepreneuriat, mais assez traditionnel. Et là, j'arrive dans un nouvel univers et là, j'adore ça. Et c'est un univers où on est très branché avec les universités, parce que l'entrepreneuriat scientifique, provient souvent des milieux académiques, des centres de recherche, des étudiants géniques qui sortent, puis qui ont le goût de faire des projets très, très distinctifs. J'arrive là-dedans.
Le premier défi, c'est:tu es en en charge des services aux entreprises. Là, je suis face à du monde qui ont des grandes ambitions, des projets très ''flyés'' pour l'époque, encore plus qu'aujourd'hui. Et moi, on me demande de faire des services aux entreprises avec à peu près pas de moyens. Et là, je fonce dans...
Je dis:OK, je vais aller m'abreuver, je vais aller connaître les besoins de mes clients, puis je vais trouver ce qui fait du sens en commun pour tout le monde, puis on va arriver là-dedans. Autrement dit, une première audace, ça a été de dire: On n'a pas les moyens de nos ambitions, mais on va s'organiser autrement. On va se donner les moyens de nos ambitions. Et ce n'est pas juste une question d'argent, c'est une question d'organisation de connexion, de travailler sur les vraies affaires, donc comprendre c'est quoi le vrai besoin. Puis là, je ne pouvais pas travailler avec 100 clients, pas de ressources.
J'ai dit:OK, si je veux une différence, qu'est-ce qui est le plus commun à tout ce groupe-là? Puis là, on a trouvé notre track à l'époque. Là, je parle des débuts des années 2000, c'était déjà à ce moment-là, dans cet univers-là, l'enjeu de la main d'œuvre qui était le point commun. Là, ça nous a amené pendant 20 ans à développer 1 001 projets pilotes, expérimentaux, appelez ça comme vous voulez, parce qu'à l'époque, il n'y avait pas toute l'infrastructure d'aujourd'hui en immigration. Bref, ça, ça a été une première expérience. L'autre que j'ai le goût d'amener, c'est... J'étais toujours à l'emploi du parc. Au parc, on avait du service aux entreprises, on était au départ, les gens voyaient que c'était du terrain, mais nous, on voulait être un milieu de vie au sens le plus noble du terme, pas au sens marketing, mais au sens concret. Et donc, on a travaillé, c'était notre grande mission. Donc, ça m'a amené sur plein de choses. Mais une audace que j'ai eue, c'est que dans ce parcours-là... Parce que les parcs technos au Québec, à l'époque, il n'y en avait pas tant que ça. Dans le monde, c'est un modèle qui existait depuis plusieurs années, donc on a joint une association internationale. Et un des premiers mandats que j'ai eus, ça a été avec un paquet de monde d'organiser un événement mondial sur ce sujet-là à Québec, piloté par notre équipe. J'étais au cœur de ça. C'était un de mes premiers mandats. Mais Ensuite, ayant connu ce monde-là, j'ai continué à m'abreuver, aller voir c'était quoi les tendances, de m'inspirer de ça, puis ramener ça, traduire ça dans tous les sens du terme, de l'anglais au français, mais surtout, qu'est-ce que je peux retenir de ces modèles-là, puis comment on le traduit pour chez nous dans notre réalité? Ça, ça m'a toujours fasciné, puis c'est encore ça que je fais dans mon entreprise: comment on peut prendre des bonnes idées, puis les traduire, les incarner? Pas juste en parler, mais l'ancrer dans le terrain d'aujourd'hui chez nous. Fait que j'ai fait ça au parc. Puis, à un moment donné, j'ai été approchée pour représenter l'Amérique du Nord, parce que j'étais impliquée dans des réseaux au Québec, puis avec le reste du Canada. Puis, tranquillement, on avait commencé à faire des liens avec l'Amérique du Nord. J'ai été appelée à siéger au CA de ce conseil d'administration international des parcs technos et zone d'innovation.
Puis là, mon premier réflexe, c'est:Je suis pas assez bonne en anglais Mon
deuxième réflexe, ça a été de dire:Mon fils est trop jeune pour que je prenne un autre engagement, parce que je siègeais déjà sur des CA puis tout ça.
Et finalement, mon fils me dit:Maman, c'est donc bien ''hot''. Il faut que tu fasses ça. C'est fou. C'est Mathieu, mon fils qui m'a donné la bénédiction d'aller de l'avant. Il t'a donné le OK, vas-y. Ouin, vas-y.. Je suis allé avec mon anglais imparfait. J'ai souvent raconté cette anecdote-là pour ne pas se freiner. Autrement dit, des fois, je dis, puis je t'avais déjà dit, je suis une perfectionniste, mais d'un autre côté, je n'ai pas peur de... Je n'avais pas peur de ne pas être parfaite en anglais pour aller là. Puis je me suis organisée, je me suis embauchée du monde autour de moi. Un prof de BC extraordinaire avec qui, qui m'a ammené. J'ai été appelée à faire des conférences à l'international sur le sujet de notre expérience de Québec, ce qui se passait chez nous au Parc techno. J'ai parlé de ça à Rally en Caroline du Nord en 2009, au Brésil, en 2013, sur notre milieu de vie, c'était quoi? J'étais dans un monde Les dirigeants de Parc techno, dans ces années-là, étaient beaucoup des hommes ingénieurs. Puis moi, j'étais une jeune fille qui baragouinait le français. J'exagère, je me débrouillais mais... Puis, je n'étais pas ingénieur. Comment tu as fait? Comment tu as fait? J'ai dit... Moi, j'ai abordé... Te rends-tu compte? Non. Tu parlais de la brousse tantôt. C'est l'exemple de la Où est-ce que tu es en train de partager? Donc, tu es rentré là-dedans.
Tu es rentrée là-dedans, tu dis:Écoute, au Québec, c'étaient les premiers balbutiements, des parcs. Il y avait déjà quelque chose qui existait à l'échelle internationale, déjà des regroupements. Puis là, mais toi, la petite Nathalie qui est toute seule dans son coin, puis là, il y a des gens qui te repèrent. Tu devais faire des choses pour être repéré, parce que d'habitude, quand tu ne bouges pas, les gens ne voient pas. Là, tu entres là-dedans, parfaitement imparfaite avec certains éléments, puis je reviens à ma fameuse peur de tantôt. La peur, tu te mouilles, tu rentres dedans, puis là, ça t'énervise, ça catalyse. Je me coince. C'est un catalysant.
Je me dis:go, j'y vais, puis après ça, je vais regarder comment je vais y aller. Tu te peintures dans le mur. Je me peinture, oui. Par contre, avant de me peinturer, je fais plusieurs choses. Vas-y. C'est-à-dire je regarde qui va pouvoir m'aider autour de moi. Ça, c'est bon. Oui. Ça, c'est bon. Là, tu établis des balises.
En fait, c'est:comment je vais diminuer ma prise de... Comment je vais amoindrir mon risque? C'est bon. Fait que, c'est ça. Et ça m'a entourés. Quand j'ai eu des opportunités de m'impliquer... J'avais mon emploi au Parc techno qui était déjà très demandant. J'expérimentais toutes sortes de choses. Tu sais, l'ouverture sur le monde, c'est parce que mes clients, c'était ça leur planète, c'était ça leur terrain de jeu. Il fallait quand même être intelligent, un peu utile, de
se dire:OK, c'est quoi qu'on peut faire pour, encore une fois, leur offrir un environnement, un milieu de vie dont ils vont être fiers, qui vont pouvoir leur permettre de grandir, qui vont les brancher? Parce que Une petite entreprise à Québec qui part avec de la R&D, qui investit des millions, puis qui ''rush'' parce qu'aux États-Unis, ils mettent des centaines de millions, puis ici, ils donnent un million à la fois. Organise-toi avec tes troubles. J'ai vu des entrepreneurs payer leur personnel avec la carte de crédit jusqu'à temps que le closing financier se fasse. Je voyais tout ça se passer. J'étais comme témoin. J'ai vu les champions de techno de Québec d'aujourd'hui. J'en ai vu naître tellement. Un puis deux qui commençaient puis qui''rushaient'', puis qui venaient m'emprunter ma photocopieuse parce qu'il n'y avait pas moyen de s'en... Tu sais, cette idée de se mettre ensemble, être ensemble, pour moi... Je parle beaucoup de mutualisation dans ma ''job'' aujourd'hui. Puis de s'organiser. Dans le fond, c'est qu'on vit dans les affaires, puis c'est encore vrai dans tous les domaines, mais on vit dans un contexte international. Même si on agit, même si on est ici, tout le monde n'a pas l'ambition de l'international, mais ça reste que même si on n'a l'ambition de vendre à l'international, on peut être impacté par l'international et plus que jamais maintenant.
Moi, je crois beaucoup à l'idée de:On s'organise ensemble, puis la compétition n'est pas ici, elle est ailleurs. Ici, on a beau avoir notre propre entreprise, mais comment on peut s'organiser pour s'entraider, se renforcer, utiliser tous les leviers qu'on peut avoir? Ça, ça m'habite beaucoup, puis ça vient de ce parcours-là. Je vais vous Je vais vous parler de comment j'ai traduit ça autrement maintenant. Donc, une très grande capacité de mobiliser les ressources en place, puis de travailler mutuellement sur un projet. Tout à fait. Tu es encore alignée sur ton fameux proverbe africain. Tout à fait. Tu ne déroges pas. Non. En fait, c'est que j'ai horreur qu'on se limite à cause qu'on n'a pas les ressources. Je plutôt C'est quoi ton rêve? C'est quoi ton ambition? C'est quoi mon ambition? Comment on va s'organiser pour que ça marche? Même si j'ai une ambition très grande, pis je ne l'attends pas, je m'en fiche parce qu'en bout de ligne, je vais juste concourir à ça. Je suis dans cette trajectoire-là, mais j'ai horreur de... Ce n'est pas un beau mot, mais pour moi, c'est un peu mon propos que je me dis: On est capable ne vous empêchez pas, ne nous empêchons pas d'avoir des grands rêves. Ce n'est pas qu'à faire, ça peut être un rêve social, un rêve économique, mais empêchons-nous pas, mais plutôt, organisons-nous pour que ça marche. Ça me fait penser... Souvent, je parle d'expression, de citation. Chacun dans nos milieux, il y a des expressions différentes. Comme tantôt, tu parlais d'avoir du front autour de la tête. Ma vieille mère avait des expressions bien à elle, mais il y en a une, elle disait: Mon garçon, tant qu'à rêver, rêve dans la couleur. Ce que tu es en train de dire, c'est en plein ça. Ayons des rêves et des ambitions au-delà de nos mesures que l'on a, qu'on possède actuellement. Tout ce qui va arriver, c'est qu'on va réussir à faire et probablement faire mieux, puis aller plus loin qu'en se limitant. Tout à fait. J'apporterai un complément à ça, c'est Pour moi, quand je parle de ça, c'est toujours en tenant encore... Comme quelqu'un me disait dernièrement que j'aime ça, regardez, 360. Comment on peut avoir cette ambition, mais dans une perspective où tout le monde est gagnant? Je reviens à mon L'idéal,
c'est:j'ai un projet d'affaires, mais je suis dans un milieu où je suis dans une communauté, donc comment je peux, moi, grandir comme entrepreneur en entreprise, mais qu'autour de moi aussi, ça crée une espèce de de tourbillon positif. Alors, il y a toute la notion aussi de redonner ou de regarder son environnement plus... Comment je peux avoir de l'impact sociétal, aujourd'hui environnemental?
Je me dis toujours:Comment on peut faire une pierre plusieurs coups? Dis-moi, tu as parlé à plusieurs reprises depuis notre début d'entretien tantôt d'opportunités. Ça l'a-t'il un lien avec Opportunas? Oui. Parle-moi d'Opportunas. Tusais, on comprend le parcours familial, l'impression, le milieu, l'énergie ambiante dans laquelle tu as grandi, tu as fait ta place. Il n'y a rien de gratuit dans la vie. Donc, tu as fait ta place, tu as fait tes classes, tu as fait tes apprentissages, tu arrives au Parc techno, tu fais tes classes aussi. Là, tu penses que tu n'as pas tout le talent et le potentiel, mais les gens partout, même à l'école, puis au Parc techno, courent après toi. Là, tu arrives, puis comment ça éveille chez toi ce besoin-là de lancer ton propre business? Ok. Donc, au parc, j'ai été là 20 ans, donc une dizaine d'années comme responsable de services aux entreprises. Ma patronne est décédée en fonction et je fais un petit pas de recul rapidement, mais j'ai eu, après 10 ans... Ça faisait 10 ans que j'étais au parc, sans dire que j'avais fait le tour du jardin, parce que c'était un jardin qui était inépuisable, il y avait toujours des opportunités. Mais bref, j'ai eu l'opportunité d'être sélectionnée comme PDG, puis j'étais toute jeune. Et là, je me suis renforcée, je dirais, parce que là, ce n'était pas évident de chausser des aussi grandes chaussures. J'ai été 10 ans en fonction de PDG, où là, j'ai pu exprimer un peu ma vision, etc. Mais je m'étais entourée pour concilier travail-famille, je voulais aller rapidement. Là, j'avais été me chercher du coaching. Et pour moi, le coaching, ça a été une clé parce que... Puis des fois, on est gêné de demander à son employeur.
Puis moi, j'avais expérimenté:Je vais le payer de ma poche, puis si ça marche, je vais dire à mon employeur que ça marche. Je n'ai pas besoin. Bref, j'ai vécu cette expérience-là au Parc. Si vous m'entendez parler, je l'avais tatoué sur le cœur, j'y croyais. J'ai toujours cru beaucoup à l'organisation. Même si c'était une organisation somme toute modeste, je trouvais qu'on bâtissait un grand projet. On n'était pas en mode de poser des pierres, on construisait la cathédrale. J'ai vécu plein d'expériences là-dedans. Le Parc, il est arrivé à une forme de maturité dans son histoire. Après 30 ans d'existence, certains objectifs avaient été atteints. C'est un projet de 30 ans, le parc technologique. Moi, je suis une fille, je suis une marathonienne. Je suis capable de sprinter, mais j'aime avoir des visions long terme. J'avais travaillé 20 ans de ma vie là-dedans. Pis pour moi, c'était comme une œuvre inachevée, donc encore à faire, mais pour différentes raisons, l'organisation, suite à une... On a pris la décision, dans le fond, de transformer, puis j'ai fermé le bureau. Après avoir travaillé 20 ans, j'ai fermé le bureau, puis j'ai été avec une équipe qui m'a accompagnée jusqu'à la dernière goutte. Bref, puis quand je suis sortie de là, j'avais un deuil à vivre, parce que pour moi, il y avait encore beaucoup à faire. Puis, j'ai pris du recul et puis j'avais appris tout comment travailler avec les universités, toute la puissance... J'ai découvert la puissance du dans son savoir-faire, dans les expertises, dans les infrastructures.
Puis je me disais:J'y croyais tellement à... J'avais tellement une vision de ce qui peut être fait au Québec, opportunité à saisir, que Je vous passe les détails, mais j'ai décidé de me lancer à mon compte parce que
souvent, on dit:On se lance en affaires quand il arrive quelque chose. Là, c'était le temps. J'avais quand même une bonne job, un bon salaire, puis là, j'ai dit... Je l'avais tout le temps eu en tête, la possibilité d'être à mon compte.
Et là, j'ai dit:Je plonge. Puis, anecdote, je me suis incorporée, parce que je ne veux pas que les gens me disent: Elle fait ça en attendant. C'était une vraie décision. Là, j'ai déjà m'incorporé. Le regard des autres. Oui, ils sont en train d'en parler. Ça serait un autre podcast si tu veux. C'est ça. Je me suis incorporée. Puis là, j'ai dit, il y avait un timing, je dirais, socioéconomique. Je ne veux pas faire de politique, mais la CAQ arrivait en pouvoir. La CAQ portait vraiment une vision sur des zones d'innovation parce qu'à l'échelle internationale, les parcs technologiques, dans leur évolution, ça devient des zones d'innovation. Au Québec, on n'était pas là encore, malgré le fait que ça pouvait faire 10, 15 ans ailleurs à l'international.
Là, j'ai dit:Je ne peux pas ne pas être dans ce portrait-là.
J'ai dit:Je prends une entreprise Opportuna pour opportunité, puis j'aimais ça.
Et j'ai dit:Je vais me positionner pour être l'experte des zones d'innovation au Québec. Mais là, en tout cas, entre le vouloir puis le pouvoir, là, j'étais le PDG du Parc techno, puis là, je tombais Natalie Quirion, Opportuna, que personne ne connaît. Là, j'ai eu vraiment une transition à faire mentale, je dirais. Est-ce que je vois encore... Est-ce que Natalie, puis PDG du Parc techno... Il a fallu que je transite là-dedans, mais il y avait vraiment une fenêtre Puis,
je me suis dit:Je vais partager mon bagage puis mon savoir-fout. Tu sais, tout ce que j'ai expérimenté dans ce milieu-là, il y a d'autres milieux qui pourraient en bénéficier, d'autres entreprises, d'autres municipalités. Donc, je me Je partais avec cette idée pour mon entreprise, que mon bagage, ma connaissance, mon réseau, puis mes milles et un de trucs qu'on a expérimentés, j'ai appris tellement de choses.
J'ai dit:Je vais transformer ça pour amener ça dans d'autres types d'environnement. Pis j'ai fait le choix, au départ, mon premier client, ça a été la zone d'innovation de Sherbrooke. Oui? Qui s'est lancée dans le quantique. C'était un super mandat, mais je me suis rendu compte que je voulais être branchée avec les experts, les champions de l'innovation pis des... Mais que ma plus grande valeur ajoutée, c'était d'importer ce savoir-là, dans des milieux qui étaient plus éloignés de la technologie, de l'innovation, des nouvelles tendances X, Y, Z. Puis, j'ai fait le choix d'aller comme clientèle, si on veut, au niveau municipal, développement économique, beaucoup dans les régions, même si je n'exclus pas le reste.
Je me dis:OK, j'ai un pied branché dans la haute sphère de cette connaissance-là, mais je vais transformer ça dans quelque chose d'accessible pour des milieux qui sont moins là-dedans, mais je vais être une accélératrice. Je vais les aider à s'accélérer à ce niveau-là. Tu es une accélératrice. J'aime le mot accélératrice, et aussi... Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais le dernier petit bout que tu viens de dire, le dernier deux minutes. Comment ton langage interne est fort et puissant chez toi? Tu viens de mentionner. Là, je lance Opportuna. Pis, tu n'as pas dit pour devenir une référence, mais tu as dit: J'ai lancé Opportuna pour être une référence dans le domaine. Fait que les mots, le pouvoir des mots, au niveau du système de croyance chez l'humain, vient renforcer la mise en action. Donc, tu as une force probablement insoupçonnée de caractère, de langage, de vocabulaire qui vient alimenter la courroie de transmission dans ton cerveau, puis de faire que... On entend depuis tantôt, tu es une femme d'action. Oui, tu es réfléchi, oui, tu es posé, oui, tu es perfectionniste, mais en même temps, c'est que tu ne tombes pas dans l'analyse de la perfection. Donc, tu es capable d'établir scénario jeu.
Tu disais tantôt:Écoute, j'ai mes repères, je me suis dit d'avoir des collaborateurs, mon équipe, etc.
Mais après ça:Écoute, tassez-vous de là. Ça passe au cash. En fait, j'ai besoin... Tout à l'heure, je parlais avec un de mes collaborateurs, on parlait de la nécessité de bien exécuter les choses. En affaires, je suis une fille, j'ai des idées, j'ai une certaine vision de choses, mais que ce soit au Parc ou maintenant avec Opportuna, je ne suis rien sans mon équipe parce qu'à un moment donné, il faut que la job... Il faut que l'incarnation des idées puis mobiliser, c'est une chose, mais c'est un travail de mobiliser, de convaincre, de rallier, de se dire: On va se mettre ensemble. Après ça, faire ça, c'est une autre partie de la réponse. C'est sûr, tu sais, au niveau de la mobilisation, la collaboration, la cohésion d'équipe, tout ça va amener à être plus efficace puis d'atteindre des zones de performance. Mais à la base, ça prend un leadership qui permette de rassembler toutes ces forces-là puis d'y arriver. Tout à fait. Et parlant de leadership, comment tes expériences passées au Parc techno, tout ce que tu as vécu avant le Parc techno, dans ton enfance, comment toutes ces années-là d'expérience t'ont permis, te permettent encore aujourd'hui de te démarquer dans ton business, Opportuna Conseil? Premièrement, deux choses. Opportuna, ça fait cinq ans, puis je commence juste à mettre le doigt sur l'essence. J'avais des idées dans ma tête, mais j'ai fait un déclin. Je me suis entourée. J'étais seule au début de mon entreprise, puis là, j'ai eu le got d'embaucher, puis ça a été la meilleure décision. Je me suis entourée de gens qui m'aident à matérialiser, je dirais... Parce que le leadership, je pense, il était là, mais à un moment donné, quand tu es en affaires, ça prend une offre, ça prend un positionnement dans le marché et tout et tout. Ça, pour moi, là, ça commence à se matérialiser parce que j'ai été chercher, je me suis entourée, puis j'ai le privilège, quelqu'un a mis sur mon chemin une personne que je ne connaissais pas, qui est en affaires des années de temps, qui a accepté de plonger avec moi, puis qui m'amène tout un complément. Et là, on est en train de développer des produits pour ''packager'' un peu toute la connaissance que je peux avoir développée et plus. Mais on est en train de''packager'' ça, puis tout ça. Et là, ça m'amène ailleurs. Je ne pense pas de répondre à la question sur le leadership, mais je veux juste dire que je crois beaucoup à la jeunesse. Et quand je suis partie à mon compte, j'ai dit: C'était une valeur pour moi d'aller chercher le feu sacré de la jeunesse, les nouvelles idées. Puis, on dit que je peux rester ouverte, même si des fois, comme tout le monde, il faut que je ''process'' pour comprendre.
Des fois, je me dis:OK, j'ai-tu bien compris? Mais a priori, je suis souvent ouverte. Des fois, ça me joue des tours parce que je suis ouverte sur plein d'affaires. Au niveau des opportunités potentielles d'affaires, il a fallu que j'apprenne
à mettre un filtre, dire:Tout n'est pas des opportunités non plus. Mais j'ai une tendance très ouverte. Je suis comme un filet de pêche, je ramasse le filet, puis j'essaie de voir là-dedans qu'est-ce qu'il y a. C'est de savoir sélectionner des opportunités qui cadrent parce qu'il y a une question de personnalité, personnalité personnelle comme leader, personnalité de l'entreprise aussi. Parce qu'on peut tirer à gauche puis à droite. C'est ça. L'équipe m'aide à faire cette sélection-là, ce tri-là. Je reviens à la jeunesse, c'est qu'aujourd'hui, mon équipe, j'ai quelqu'un qui travaille... Je suis dans un modèle d'affaires où j'exprime mon leadership différemment. On est une petite entreprise. Pour l'instant, on est quatre sur le ''paieroll''. J'ai une Québécoise qui étudie en Allemagne, un doctorat, qui travaille pour moi à raison de à peu près cinq heures semaine, mais tu sais, je suis capable d'aller tirer profit de... En fait, ça me donne un œil sur ce qui se passe en Europe. En fait, c'est qu'on a un projet en balance c'est qu'Opportuna, on fait de l'accompagnement stratégique au niveau de l'innovation, on veut être un accélérateur, mais on ne
dit pas à nos clients:Vous allez innover nécessairement. Nos clients étant beaucoup les milieux municipaux, les régions, c'est: Qu'est-ce qu'on met en place pour favoriser l'innovation? C'est les conditions, grosso modo, gagnantes à l'innovation, au projet, etc. Puis, au Parc techno, c'était quoi le milieu de vie? C'est quoi que ça prend pour permettre aux entreprises et aux individus qui composent l'entreprise d'aller plus loin, si ils se brancher avec le savoir, aller tirer profit des ''data'', de la connaissance. Et ça, aujourd'hui, avec Opportuno, on fait ça. C'est Qu'est-ce qui existe dans notre écosystème québécois? On est des champions avec nos investissements qu'on a fait publiquement à tout le monde dans les universités, dans les centres de recherche. On est extrêmement forts, on produit énormément de savoir pour notre taille de population, mais on doit apprendre à l'utiliser. C'est un peu comme on a eu le privilège, on est dans un territoire de beaucoup de ressources naturelles, puis on a longtemps utilisé nos ressources pour les revendre ailleurs, on ne les transformait pas. Notre savoir, c'est un peu ça. Il faut apprendre. Puis, Opportuna, on travaille beaucoup dans cette perspective-là, notamment, qu'est-ce qu'on fait avec ces affaires-là? Les entrepreneurs, ils sont dans leur D2D, dans leurs opérations qui sont dans le jus, ils n'ont pas le temps de découvrir nécessairement, puis ils ont des ressources limitées, pénurie de main d'œuvre. Avec Opportuna, ce qu'on fait, c'est on les sort des opérations courantes le temps de... On essaie de les capturer quelques minutes, puis quand ils commencent à comprendre cet univers-là, c'est comme on les amène dans une autre dimension, quelque chose qu'ils n'ont pas nécessairement pensé. Là, on parle d'innovation ouverte. Ce n'est pas juste avec ce que tu as interne dans tes ressources. On fait la même chose avec les municipalités, c'est les villes, les régions du Québec, comment on s'organise pour d'une part consolider nos entreprises existantes, parce que la game, elle est féroce actuellement. C'est très intense. Donc, qu'est-ce qu'on peut collectivement mettre en place, encore une fois, ensemble, pour d'une part stopper l'hémorragie, éviter que des entreprises ne passent pas les prochaines étapes? Parce qu'avec l'intelligence artificielle, tout ce qui s'en vient, il y a beaucoup de défis.
Puis, il y a deux choses:c'est soit qu'on ne veut pas le voir, on ne veut pas le savoir, puis on est très performant dans notre exécution d'aujourd'hui, ou on commence à regarder plus loin. Opportuna, c'est ça, on ne veut pas que le Québec se plante. Il y a beaucoup de monde qui en parle pis tout ça, mais entre dire: On a des ressources, on a de l'argent, on vous met de l'argent, puis faites du sens des projets d'innovation, entre cette réalité-là, ce discours là, puis comment ça vit sur le terrain? On est-tu prêts à faire? On comprend-tu? C'est quoi? Puis, on a-tu peur? On y va-tu? Moi, c'est ça un peu notre mission, c'est démystifier, dire que ça ne fait pas mal à personne, puis c'est plein de bénéfices, mais il les comprendre. Puis, comment je suis organisé aujourd'hui? Comment je peux faire un passage, une transformation quelconque? C'est ça qu'on met un petit peu en place, nous autres, c'est les conditions pour soutenir cette nécessité d'innover à tout point de vue, pas juste technologique, puis rentrer du robot, mais innover dans nos façons de penser, notre culture d'entreprise. Ça commence souvent par la façon de penser qui permet de catalyser, de lancer sur les autres aspects. Souvent, tu viens de parler de quelque chose, j'avais pris une note concernant les défis. Il y a beaucoup de défis, on ne s'en cachera pas, il y a beaucoup de défis. Mais comment toi, comment Opportuna, puis toi en tant qu'expert de développement économique, de stratégie, de concilisation, de mobilisation, comment tu vois Quels sont ces défis-là qui guettent le Québec actuellement, puis les entreprises québécoises? C'est quoi ta vision? C'est quoi ta perspective là-dessus? J'ai appris qu'une des forces ou une des... Pour penser innovation, il faut... On parle beaucoup de la multidisciplinarité. Un des pièges qui nous guette, c'est si je suis dans une industrie du bois, habituellement, je parle avec du monde de l'industrie du bois, puis je pense en personne du bois. Donc, il faut apprendre, il faut aller, forcer, aller dans d'autres types d'industries, se mouiller avec d'autres personnes de d'autres genres, de d'autres domaines. À la limite, on parle beaucoup de la diversité. La diversité, pour moi, ce n'est pas juste une couleur de peau. Ce n'est pas juste culturel et linguistique. Exactement. C'est des profils différents, de oser...., ça guette de rester dans des silos. On parle tout le temps des silos, mais les silos, ça peut être des silos dans l'entreprise départementale, ça peut être un silo parce que je reste dans mon industrie, puis je ne veux pas voir ailleurs. L'opportunité, c'est de se mélanger beaucoup plus, que les régions parlent au grand centre, qu'une industrie X parle avec l'autre industrie. Ça, c'est un défi de s'élever, je dirais, lever la tête, puis sortir des opérations courantes, même si c'est bien tentant parce que les gens font de plus en plus d'heures parce que bon... Mais, j'aime bien le petit bonhomme qu'on voit sur Internet.
Des fois, on voit le:Ne parle-moi pas, je n'ai pas le temps, je suis en train de courir, puis tu restes dans l'âge de pierre. Ça, c'est un piège des des entrepreneurs ou des dirigeants, de rester dans... Trop dans l'action, pas assez dans la réflexion, pas assez dans la... Tu parlais de vision tantôt.
Tu disais:Je suis une marathonienne, moi. J'ai une vision à long terme, donc je sais que j'ai X nombre de kilomètres à parcourir, X nombre d'années en avant de moi. J'ai une vision du marché macroéconomique, macrosociétale aussi, puis il y a une direction à prendre. L'autre piège à l'échelle du Québec qui nous guette, c'est qu'on le sait, le reprenariat, c'est un des enjeux criants avec tout le nombre de personnes qui vont prendre leur retraite. Je trouve qu'on ne fait pas assez le lien entre l'innovation puis la valeur de l'entreprise. C'est des gens qui sont fatigués de projets nouveaux parce qu'ils s'en tranquillement, ils s'en vont vers leur retraite, on va dire ça de même. Je vais prêcher pour préparer son reprenariat, mais c'est super important parce que tu vas céder à qui? Donc, pour moi, l'innovation, les gens qui y pensent plus tôt que tard, ça consolide de la valeur d'entreprise. À la limite, ça va en créer. Quand tu vas faire ton transfert, tu n'auras pas tout perdu. Tu n'es pas obligé d'avoir les grosses affaires, les grosses investissements Les gens font souvent...
Ils disent:On ne peut pas innover, on n'a pas l'argent, mais ce n'est pas une question d'argent d'abord, parce que l'argent pour innover, il y en a plein de programmes. Ce n'est pas là que ça manque. C'est de comprendre c'est quoi, puis de personnaliser l'innovation pour soi-même. Ça peut être dans ton usine, dans ton bureau. Moi, je pense que l'innovation, c'est sûr que je suis une vendue, mais il faut découvrir qu'est-ce que ça signifie. Je trouve l'innovation, c'est pour tout le monde, qu'on soit fonctionnaire, entrepreneur, élu, peu importe. Ça concerne tout le monde, puis c'est l'inverse du statu quo. Dans ce que tu viens de soulever, pour le bénéfice des auditeurs, j'ai reçu dernièrement Pierre Graff, qui est le président du Réseau des jeunes chambres de commerce du Québec. Sur ma page YouTube, l'entretien, c'est un entretien d'une heure avec Pierre Graffe, et le seul et unique sujet qu'on a traité, c'est le reprenariat, puis l'importance cruciale que joue le reprenariat aujourd'hui, tout azimut, en lien avec ce que tu viens de soulever. Écoute, on pourrait parler pendant des heures et des heures, Nathalie, c'est vraiment incroyable. Pour les auditeurs, Nathalie pensait me manquer de verbes, elle pensait me manquer de vocabulaire, de contenu aujourd'hui, mais je pense qu'on aurait pu continuer encore pendant une heure. Pour une autre partie que je trouve hyper importante, c'est au niveau des compétences. Donc, j'aime bien ça que chacun des invités qui se présentent ici puissent mettre en valeur au moins deux compétences qui te caractérisent comme personne et qui font que Nathalie est Nathalie. Nathalie, dans les faits, on parle beaucoup d'opportunités, mais Nathalie en soi-même est une opportunité parce que tout au long du parcours de ce que tu me décris tantôt, les gens te repèrent puis ils viennent vers toi. Donc, à quelque part, ils doivent avoir une opportunité chez Nathalie. Donc, parle-nous des compétences qui te caractérisent. C'est un bout pas facile.
J'ai demandé aux gens autour de moi:Qu'est-ce que vous diriez de moi? Je sais que j'ai la compétence de... D'abord, je bâtis des relations d'affaires à long terme, ce qui fait que j'ai un bon réseau.
Puis, quelqu'un me disait:Tu n'as pas le choix d'un bon réseau, mais tu as l'habilité de rassembler ce réseau-là pour un sujet donné. Je pense mobiliser des choses des fois improbables. Moi, je n'ai pas peur de mobiliser un chercheur de l'université X avec un entrepreneur, puis quelqu'un de travailleur social. Je crois beaucoup à... Je pense que c'est une compétence que j'ai de voir l'apport de gens très diversifiés pour un besoin donné. Ça, je pense que... C'est inné. On dirait que je le vois. Mon défi, des fois, c'est de le faire voir. Des fois, c'est un peu bizarre, mais ça marche, ça fonctionne. L'autre, c'est un peu en lien. Donc, c'est rassembler, fédérer mon réseau... Puis un peu cette idée de regarder en 360. Habituellement, c'est rare que je reste au premier degré de ce qu'on me parle. Des fois, on me parle d'un besoin. Mon but, c'est de répondre aux besoins, mais je veux m'assurer. Ça, c'est l'innovation, puis le monde de la recherche qui me l'a appris. C'est que des fois, on cherche une solution sur un mauvais problème. Donc, j'aime bien comprendre, j'aime bien prendre le temps de saisir de quoi on parle, c'est quoi qu'il y a derrière ce besoin-là, entre guillemets, pour être sûr qu'on travaille sur la bonne chose. Ça, je trouve que... J'ose dire à mes des clients, des fois, prenons plus de temps au démarrage d'un projet. Tu sais, les entrepreneurs, c'est des gens d'action, puis je n'empêcherai jamais ça. Mais des fois, on va trop vite dans l'action sans se poser les bonnes questions. Mon père, je reviendrai à mon père, il me disait: Il vaut mieux des fois prendre une heure dans la semaine pour penser, pour agir 39 heures. Puis là, il ne travaillait pas jusqu'à 40 heures, j'imagine. Mais prenons le temps de penser pour agir sur les bonnes... Travailler sur les bonnes choses. Et ça, des fois, dans les projets, cette vision 360. Donc, prendre le temps de bien comprendre sur quoi on travaille. C'est quoi le sens? Y trouver du sens. Puis après ça, dans tous cas. Non, c'est très pertinent. Quand tu parles de vision 360, souvent dans notre vocabulaire, il y a une
expression qui dit:Écoute, prendre du recul par rapport à l'action. Je déteste cette expression-là. Prendre du recul, c'est de s'en aller en arrière des autres. Non, que pour avoir une vision 360, c'est plutôt de prendre de la hauteur, donc de s'élever. De s'élever, ça veut dire sortir de l'action, ce que tu donnais en référence tantôt, s'élever au-dessus de l'action, d'avoir un regard objectif, complémentaire à toutes les actions qui peuvent se mettre en place, puis d'avoir cette vision-là en dessous, de voir ce qui se passe. Des fois, il y a des issues qui se présentent à nous, il y a des opportunités qui se présentent à nous, puis on ne les voit pas parce qu'on est obnubilé par trop d'actions, puis trop de chats à fouetter en même temps. Tout à fait. Dis-moi, Nathalie, avant qu'on se quitte, j'aime beaucoup que les gens donnent un petit cadeau. Donc, s'il y avait un conseil, une pensée, une stratégie à partager avec nos auditeurs de la part de Nathalie, ce serait quoi? Je dirais qu'au Québec, je reviens là-dessus, l'innovation ouverte. Ouvrons-nous à ce qui est autour de nous comme entrepreneur, j'entends. Il y a des opportunités à saisir. Il faut juste savoir comment ça marche, puis tout ça, mais il y a une mine d'or. Je dirais, on est assis sur une mine d'or au Québec, au niveau de la connaissance, puis des infrastructures qui sont accessibles pour les entrepreneurs, mais on ne connaît pas ça généralement. Les gens qui ont goûté à ça, ils ont compris quelque chose, puis ça les propulse. Donc, le conseil c'est... On parle souvent de l'écosystème d'innovation au Québec. On a un innovateur en chef, Luc Sirois, on a un scientifique en chef, Rémi Quirion, qui n'a aucun lien de part enté avec moi. Il y a une stratégie au Québec qui vise à accélérer la connexion entre l'entrepreneuriat puis le milieu de la recherche. Et moi, c'est mon dada de connecter ces deux solitudes-là. Il y a de plus en plus de projets dans ce sens-là, mais il faut juste encore une fois découvrir. Donc, prendre le savoir pour pas''rusher'' à trouver des solutions alors que des fois, les pistes ou les technologies où le savoir existe, les meilleures pratiques, les données Il faut juste apprendre à s'en servir. Ça serait mon conseil. J'aime beaucoup ça. Quand tu parles d'ouverture, d'ouverture à l'innovation, ça me fait penser aussi à l'ouverture d'esprit. Je pense que tu me connais de de plus en plus. Ça fait un petit bout de temps qu'on se côtoie. Tu connais aussi mon sens de l'humour. Je dis que d'avoir l'ouverture d'esprit, ce n'est pas comme d'avoir une fracture du crâne, d'avoir le crâne ouvert. Ça ne fait pas mal. Ça fait tellement bien d'ouvrir son esprit, puis de s'ouvrir sur le monde extérieur. Parce que tantôt, tu parlais dans les faits de pensées stratégiques, sortir des milieux, des standards, sortir des silos. Ça en est un très bel exemple. Dis-moi, pour les gens qui seraient intéressés à discuter avec toi ou encore requérir au service de Nathalie, de son équipe d'Opportuna, on fait quoi pour te rejoindre? On a un site web qui est toujours en mode... On le perfectionne encore, on est en train de C'est toi, opportunaconseil. com. Puis, je suis rejoignable. Moi, ça me ferait plaisir de converser avec ce que j'ai parlé qu'on a beaucoup misé pour le moment notre de clientèle. On travaille beaucoup avec le milieu municipal et les régions au bénéfice des entrepreneurs. C'est là qu'on attaque les choses, mais à travers ce moment-là, on travaille toujours avec beaucoup de manufacturiers. Ça me ferait plaisir de me faire écrire sur mon site pour juste échanger puis regarder gracieusement. L'ouverture. Un petit 15 minutes. L'ouverture. Un petit deviens, peu importe. Je viens du milieu du développement économique, donc j'ai appris à être, je dirais, généreuse. Là, on parle ici d'Opportuna. Donc, peux-tu... Parce que ce n'est pas écrit nulle part, mais on te rejoint, c'est www.<b>O-p-p-o-r-t-u-n-a,</b> conseil, tout ensemble, pas de s. point<i> com.</i> Excellent, c'est très bon. Je fais un petit résumé. Je fais toujours un petit résumé de nos rencontres. Mais, famille d'entrepreneurs, tu as grandi dans cette famille-là, une Beauceronne de souches et ça paraît. Des responsabilités familiales qui sont venues te teinter. Puis, tu es une personne qui est rassembleuse, parce qu'on le voit, responsabilité familiale, responsabilité en entreprise, responsabilité dans ton mode de fonctionnement, donc c'est très bon. L'innovation, c'est de la faute de ton père, ça, c'est sûr. Puis Dieu le remercie. Pour pour bâtir, innover. Écoute, peu importe la taille, le domaine, le secteur d'activité, il y a toujours de la place pour l'innovation, puis ton père, ça en était une preuve. Il t'a transmis ces gènes-là. Puis en même temps, dans ton enfance, puis même quand tu es arrivé dans le milieu adulte avec, entre autres, ton rôle au Parc techno, de travailler dans des milieux d'hommes.
Puis, tantôt, je te le disais:Nathalie, écoute, tu as fait ta place parce qu'il n'y a pas beaucoup de femmes à l'époque dans le domaine la construction, il y en a un petit peu plus aujourd'hui. Puis quand tu as commencé au Parc techno, il n'y en avait pas beaucoup de femmes non plus dans des rôles comme la tien. Donc oui, tu as probablement un modèle que ta patronne t'a donné et t'a inspiré, mais tu as fait ta place à ça, c'est vraiment très bien. Donc, te ressourcer. J'ai trouvé ça intéressant parce que beaucoup d'entrepreneurs s'oublient, oublient de prendre le temps, de prendre le temps pour soi. Donc, j'aime beaucoup ça, ça sonne de de façon très positive et très forte chez moi, impliquée au secondaire, impliquée partout, puis les gens courent après toi. Moi, je dis souvent, c'est que je ne crois pas à la chance. Moi, je crois aux opportunités. Et pour que les opportunités arrivent, il faut d'abord être soi-même une opportunité. C'est pour ça que les gens vont vers toi, c'est que tu es une opportunité toi-même. Donc, c'est très bon. Je vais me jeter ça. Oui, mijote. Donc, tu aimes les défis, une personne idéaliste, puis J'ai pris une note dans
toi, tu dis:Il faut viser haut, il faut viser loin.
Il y a la fameuse expression qui dit:Visez la lune et si vous manquez la lune, vous allez atteindre les étoiles. Tout à fait. Ça, ça te caractérise, c'est très bon. L'importance de la jeunesse. Je t'ai entendu parler du reprenariat, de l'importance des jeunes, des jeunes en affaires, puis de les impliquer. Ça, c'est dans ton ADN, ça te coule une invente, puis ça te tinte, ça te représente vraiment. Tu as parlé d'innovation, mais de pensée stratégique qui crée de l'innovation. Puis bien entendu, sortir des sentiers battus. Et ce que j'ai noté, une personne passionnée qui est empreinte d'audace, qui est engagée et qui, de par son engagement, provoque de l'engagement des personnes. Donc la mobilisation, tu es la courroie de transmission de cette mobilisation-là. Un catalyseur pour propulser, se propulser soi-même et en même temps propulser les personnes qui viennent vers toi, une marathonienne avec une vision longue portée, qui a cette capacité-là de voir les choses. Et tout ça dans un contexte où seuls, on va plus vite, puis en équipe, on va plus loin. Donc, Natalie Quirion, merci de ta présence, de ta générosité et de tes partages. Merci. À très bientôt, Natalie. À bientôt. Merci.