
Ceci n'est pas du coaching
Dans le podcast "Ceci n'est pas du coaching", j'explore la liaison intrigante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Expert en science cognitive et coach d'affaires, j'offre des conseils pratiques, des études de cas et des entrevues inspirantes. Découvrez les mécanismes de la pensée, les modèles de comportement et les stratégies mentales pour atteindre vos objectifs professionnels.
Que vous soyez entrepreneur, dirigeant ou cherchiez à améliorer votre performance, ce podcast vous offre des outils concrets pour développer votre potentiel. Explorez des thèmes tels que la confiance en soi, la prise de décision, la créativité, et plus encore, avec des stratégies basées sur la recherche scientifique. Plongez dans la science cognitive pour propulser votre réussite professionnelle. Découvrez votre voix unique en affaires et transformez vos aspirations en réalité concrète.
Ceci n'est pas du coaching
Épisode #18 - Leadership Féminin : Audace & enthousiasme au premier plan
Plongez dans l'univers captivant du leadership féminin avec Annie Janelle, une figure emblématique du monde professionnel. En tant que stratège en leadership, mentor, coach, experte et conférencière internationale, Annie apporte une perspective unique et inspirante à chaque épisode.
Au fil des discussions, Annie partage son parcours jalonné d'expériences enrichissantes et de défis surmontés. Forte de ses formations universitaires en finance, comptabilité et management public, ainsi que de ses 21 années de gestion d'équipes dans le réseau public de la santé et des services sociaux du Québec, elle maîtrise parfaitement les rouages du leadership, de la communication et de l'accompagnement personnel et professionnel.
Venez découvrir les coulisses du succès, à travers des conversations profondes des conseils pratiques et des anecdotes inspirantes. Vous aurez l'opportunité de vous plonger dans l'univers fascinant du leadership au féminin, guidé par une experte passionnée et engagée.
Rejoignez-nous dès maintenant pour explorer les thématiques de l'audace, de l'enthousiasme et du leadership féminin, et laissez-vous inspirer par le parcours inspirant d'Annie Janelle
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Ceci n'est pas du coaching. Ici votre animateur François Deschamps. On explore ensemble la liaison fascinante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Avec une approche unique, éclairée, ce podcast vous amène dans un voyage passionnant à la découverte de votre voix unique en affaires. Bonjour, très chers auditeurs, très chères auditrices, et bienvenue dans un autre podcast fascinant de Ceci<i>n'est</i><i> pas</i><i> du</i><i> coaching.</i> Donc, toujours un plaisir de vous recevoir et également, c'est toujours un plaisir de recevoir vos commentaires quand vous venez sur mes différentes plateformes pour écouter les podcasts qui mettent en valeur, qui mettent en relief le parcours professionnel d'hommes et de femmes d'affaires, des entrepreneurs qui viennent exprimer en toute vulnérabilité leur authenticité, leur parcours de vie personnel, professionnel et de partager avec vous des idées, des concepts et de mettre en valeur, bien entendu, des compétences clés qui les caractérisent et qui leur permettent d'atteindre les cibles et les objectifs qu'ils ont en affaires. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une personne qui est stratège en leadership, mentor, coach, experte et conférencière internationale. Donc, une personne vraiment extraordinaire, formidable selon moi. Et c'est une femme d'affaires qui est aguerrie, expérimentée dans son domaine. Une personne qui a des qualités humaines vraiment très présentes qui lui permettent de se démarquer, de faire sa place, de tailler sa place. Un bagage d'expériences qu'elle va nous partager parce que je vais la bombarder de questions tantôt, mais un bagage d'expériences variées, diverses qui l'ont façonné comme leader dans son domaine, un champ d'expertise qui est très large également en gestion du changement, en développement de leadership, en renforcement de culture d'entreprise, en plus d'être doté d'une approche qui est centrée sur les gens, sur l'excellence, sur les compétences, sur la communication. Et j'ai le plaisir d'accueillir Annie Janelle. Bonjour Annie. Bonjour François. Merci, c'est tellement un honneur pour moi d'être avec toi aujourd'hui. Merci. Comment tu reçois ma présentation? Je trouve que tu en as mis beaucoup. Sais-tu pourquoi? Pourquoi? Parce que tu en mérites autant que ça. Tu es fin, François. Tu es fin. Tu es fin, vraiment, je l'apprécie. Mais oui, c'est vrai que comme tu l'as mentionné, j'ai un parcours de vie qui est riche, qui est vaste. Tout ça a fait qu'aujourd'hui, Je fais ce que je fais. Tout à fait. Puis, j'irais en complément parce que j'avais pris des notes, bien entendu, j'ai fouiné, j'ai fouillé les réseaux sociaux, je suis allé sur Google, j'ai ''Googlé'' ton nom. Donc, j'ai recueilli des informations que je vais partager au cours de notre entretien, mais un élément qui m'a vraiment fasciné, c'est de voir le nombre de conférences ou de thématiques que tu es en mesure d'aborder. J'en nomme quelques unes, bien entendu sur la communication, sur le leadership de demain, sur le stress et les émotions, la connaissance de soi, dans la jungle du leadership, la santé psychologique, et bien entendu, on va parler du domaine de la santé parce que tu as œuvré et tu as beaucoup d'expertise dans le domaine de la santé. Et également un point d'honneur que je vais me faire d'explorer avec toi, c'est le leadership au féminin, puis le potentiel féminin au service des organisations. Donc, Annie, tu n'as pas le temps de chômer. En fait, oui, c'est vrai. C'est vrai. Puis, en fait, j'ai cette chance-là que souvent, j'ai été invitée pour donner des conférences dans des groupes ou des organisations, puis constatant en fait tout ce dont je suis en mesure d'aborder et de parler, mais souvent, on m'invitait pour une autre thématique, alors ça m'a amené justement à développer diverses thématiques de cette façon-là. Puis, voilà. Puis, j'ai cette chance là aussi d'avoir de la facilité à créer du contenu. Je me laisse beaucoup inspirée par les meilleures pratiques, les meilleures tendances qui existent à travers le monde. Souvent, ça correspond à ce que j'ai tenté de faire, moi, dans mes responsabilités professionnelles. Donc souvent, ça prend un sens avec ma propre expérience. Écoute, parlant de sens et d'expérience, pour se rendre là, je vais te demander: ça te vient d'où ce besoin-là, ce sentiment-là qui t'accompagne d'accompagner les gens, d'aider les gens? Parce qu'écoute, quand on est dans un domaine comme celui où tu es tout de suite, il faut avoir une passion de l'humain. Ça, c'est indéniable. Toi, quand tu étais plus petite, chez toi, y a-tu quelque chose qui annonçait qu'Annie allait prendre cette direction-là? Comment ça se passait chez toi, dans ta tête de jeune fille de l'époque? Écoute, ce n'était pas du tout prévu dans ma vie de faire ça un jour, parce que j'étais vraiment une jeune enfant très timide et réservée, celle qui se cachait dans le coin, qui restait sur son père ou sa mère tout proche, puis qui observait énormément tout ce qui se passait autour d'elle, trop gênée de prendre une place ou de prendre de la place dans ce qui l'entourait. Je pense que oui, ça a peut-être été une des mes particularités premières de être très observatrice du monde autour de moi, de regarder les comportements des gens qui m'entouraient, de mes proches, de ma famille, mes oncles, mes tantes, mes cousins, mes cousines, mais toujours en étant un peu distancée de ça, étant trop pas bien avec moi-même pour avancer là-dedans. Me projeter dans ce groupe-là et participer autant que les autres. Je dois t'avouer, François, que mes parents sont de caractère très social. Mon père était travailleur social à la protection de la jeunesse. Ma mère était, elle, l'enseignante de français auprès de gens qui retournaient à l'école, donc à l'éducation des adultes. Alors, j'ai ce bagage-là de parents très sociaux qui, voyant justement ma timidité, m'ont toujours poussé à aller de l'avant, poussé à me dépasser, puis poussé à affronter mes craintes de la vie. Alors, peut-être que... Non, à la base, je t'avouer, ce n'était vraiment pas prévisible que je prendrais cette tendance-là, mais au fur et à mesure de... Dépassements, je crois qu'on va en reparler un petit peu plus tard, mais au fur et à mesure de mes dépassements, puis de prendre confiance en moi, bien je suis devenue de plus en plus aguerrie. Aujourd'hui, après tout ce que j'ai fait, j'ai réussi à faire le travail que je fais, donc oui, de faire des conférences et tout. Donc, vraiment une influence au niveau de la famille, des parents, dans ton implication, puis ton besoin de t'impliquer au niveau de la société, comme tu le fais aujourd'hui. Oui. Ok. Dis-moi, là, tes premières expériences, quand tu arrives à l'école, le secondaire, après ça, le post-secondaire, comment ça s'est passé chez toi? Y a-tu des révélations qui te sont venues? Y a-tu des embûches, des obstacles qui sont venus te façonner davantage? Ma nature très timide... Ma nature très timide fait en sorte que c'est par petites avancées, donc... À la base, j'ai dansé très tôt. Mes parents m'ont inscris des cours de danse classique et ça a été peut-être mes premiers efforts d'avancement vers une vie un petit peu plus publique, parce qu'on faisait des spectacles, assurément. Et puis, au niveau secondaire, j'étais très timide dans tout ce qui était faire des présentations orales. J'étais même très mauvaise, impertinente. Je n'étais pas bonne, je n'aimais pas ça, puis je me jugeais énormément. Aussi, j'avais beaucoup de critiques envers moi-même. Je me jugeais beaucoup, puis je pense que la confiance en soi, quand on ne l'a pas, souvent, elle parle justement du jugement qu'on porte sur soi. Et puis voilà. Par la suite, je pourrais dire que dans mes avancées, par la suite, c'est au niveau du travail. Je pense qu'à des moments, j'ai eu des succès au niveau du travail. Je me suis rendu compte que les gens m'ont apprécié pour mes valeurs humaines. J'étais toujours présente aux gens, à l'écoute, attentionnée. Souvent, on recherchait ma présence quand on avait besoin d'un conseil ou d'un soutien où les gens avaient une difficulté, ils se tournaient vers moi pour se confier. Alors peut-être c'est à partir de là où, tranquillement pas vite, j'ai appris à me rendre compte que les gens me faisaient confiance, il y avait foi en moi. Puis en fait, souvent aussi, maintenant, ce que je me rends compte, c'est que souvent, c'est à partir du regard de l'autre qu'on comprend les forces qui nous habitent. Alors c'est dans ça que j'ai avancé, puis je me suis fait davantage confiance, puis j'ai créé des relations positives. Puis, ça m'a amené à me dépasser, puis à me construire dans ce sens-là. Donc, la danse, le fait que tes parents t'inscrivent à la danse, la danse classique, ça a été un un élément important pour toi afin de pouvoir t'approprier un meilleur niveau de confiance en toi? Oui. Même si je ne me trouvais pas bonne, assurément, puis j'étais très timide malgré tout. Ça m'a amenée à prendre conscience davantage, je pense aussi, du corps que j'habite, dans le fond, le mouvement. Des fois, même d'oublier que je suis dans un corps, puis juste d'être dans un moment précis de mouvement, de bouger, d'efforts physiques aussi. Alors, oui puis c'est resté au fil de ma vie après. Je pense que c'est resté. Tu fais encore de la danse aujourd'hui. Oui, je danse toujours. Je danse toujours, j'ai même enseigné. Je fais plein de choses. Oui, je danse beaucoup, j'adore danser. C'est vrai qu'en même temps, ça m'apporte du bonheur. Ça m'apporte énormément de bonheur, c'est devenu une passion pour moi. Oui, je danse beaucoup, François. Je sais des choses. Dis-moi, quand tu es arrivé à ton adolescence, puis en grandissant, puis avant d'arriver, par exemple, sur le marché du travail, y a-tu des éléments... Parce que là, je comprends que tu as baissé un peu la critique, l'auto-critique, te faire davantage confiance, t'approprier ton environnement, t'approprier la personne que tu es aussi dans son entièreté. Y a-tu un événement ou une situation particulière qui te donnait à cette époque-là, par exemple, une orientation ou une direction dans ta vie adulte? Ce que je peux dire, c'est qu'à un moment, professionnellement, je me suis rendu compte que j'avais dépassé le mal-être que je portais, qui était la gêne et dans le fond, cette gêne-là qui m'habitait. Et puis, je me suis Puis, retrouver à être une personne également appréciée pour son humour en milieu de travail. Et ça, ça a été pour moi vraiment très révélateur. Je me suis rendu compte que j'étais drôle, puis que les gens m'alimentaient là-dedans. Plus ils m'alimentaient, plus j'étais drôle. Donc oui, j'avais tout cet aspect-là en moi qui était cette gêne, cette profondeur-là, mais aussi ce désir d'avoir du plaisir d'être heureuse puis de rire. Puis, à un moment aussi, au niveau de la carrière, j'ai suivi une formation en communication de vente parce qu'à un moment, j'ai été représentante en représentation. Puis, j'ai eu cette chance-là de suivre une formation en communication. Cette formation-là a été révélatrice aussi pour moi parce que j'ai compris qu'à travers la communication, il n'y a pas de tabou, en fait. Dans le sens que la communication nous permet de dire tout ce qu'on a envie de dire, mais il s'agit juste de choisir la bonne façon de le dire. Même ce qu'on a en nous, qui peut parfois être difficile à partager, mais quand on trouve la bonne façon, on ne crée pas nécessairement de réactions chez l'autre. Au contraire, on peut créer une dynamique positive d'échange. Et cette formation-là, en fait, a été à un point tel importante pour moi que j'en suis même venue à l'enseigner dans mon milieu de travail, tout ce que j'avais appris. Donc, on m'a demandé de l'offrir en milieu de travail, de créer une formation pour l'offrir à tous les employés, finalement, de l'organisation auquel j'appartenais à ce moment-là. Puis c'est la première fois que j'ai enseigné à ce moment-là, donc ça a commencé comme ça, probablement. Tu touches à la communication.
Souvent, je m'amuse à dire:Il y a tellement de moyens de communiquer aujourd'hui comme ça ne se peut pas. Les gens les gens communiquent mal. On pourrait en parler longtemps, toi et moi, de la communication ensemble. Parce que dans la communication, il y a un émetteur, on se doit d'avoir un récepteur, un sujet. Et là où la communication prend tout son sens, c'est quand il y a un retour du feedback. Et c'est ça qui est négligé aujourd'hui, parce que les gens ont davantage partagé de l'information que de communiquer réellement. Je trouve ça le fun, je trouve ça important que tu puisses... Tu en as fait un sujet. C'est une expérience de vie. Tu en as fait un sujet, tu en as fait des conférences. C'est important. La communication existerait à toute échelle, tous azimuts, un meilleur niveau dans le monde. On aurait probablement moins de problèmes de société. Absolument. Je suis complètement d'accord avec toi. Puis, souvent, la communication, on l'aperçoit, on a l'impression que ça ne sert, que justement comme tu le mentionnes, qu'à nous donner de l'information. Mais en fait Aussi, tu vois, tantôt, je disais que quand j'étais petite, j'étais très observatrice. Et pour moi, d'être observatrice, c'est aussi communiquer. En fait, je suis présente avec toi aujourd'hui, on discute, on échange, mais je suis sensible à ton non-verbal, je suis sensible à ce que tu me présentes comme image corporelle, ton regard, qu'est-ce qui me dit, tes sourires qui arrivent de temps en temps quand tu me trouves drôle. Tout ça, ça me donne des indices sur est-ce que le message que je donne passe? La communication, c'est aussi, parfois, accepter accepter le silence, parfois accepter le malaise, parfois aussi accepter que la réponse, elle ne viendra pas tout de suite, elle va venir plus tard. Puis, c'est ce que j'ai découvert au fur et à mesure. Oui, il y a tellement de leviers de communication aujourd'hui qui sont différents et qui sont utiles pour diverses fins d'informations aussi. C'est ce que j'enseigne. Puis comme leader, souvent, comme leader d'organisation, il faut être sensible à ça, je pense. Oui, puis il y a beaucoup de gens qui ont de la difficulté avec le silence. Beaucoup. Parce qu'aujourd'hui, on peut avoir notre téléphone, balado, musique, mais je remarque, je fais comme toi, j'observe aussi, les gens s'occupent. Mais le silence est important, il est générateur. On a tellement de réponses à travers le silence. Puis, je suis tellement d'accord, François. Pour moi, c'est important. J'ai cet espace-là de silence, moi, dans ma vie chaque jour. J'ai besoin de me poser des questions, j'ai besoin de me répondre. C'est à travers le silence. Je sais qu'il y a bien des gens qui ont leur quotidien habité par une télé ouverte, par la radio ouverte, qui aiment bien alimenter leurs espaces de son. Au contraire, moi, je suis plus une écouteuse de musique puis j'aime différents styles, mais souvent, je suis dans le silence parce que j'ai l'impression que c'est dans ce silence-là que j'entends plus les réponses dont j'ai besoin. C'est vrai. C'est très, très, très bon. Puis, avant d'aller plus en profondeur là-dedans, j'aimerais que... Parce que là, tu sais, tu as un parcours... Moi, je le sais, mais les auditeurs ne le savent pas, mais tu as un parcours vraiment, mais vraiment incroyable. Tu es curieuse. Tu es une personne qui est curieuse, qui est assoiffée d'apprendre, d'aller en dehors des sentiers battus. Tu as un aspect innovation et créatif chez toi, qui t'habite. Mais ce qui t'a amené à faire ce que tu fais aujourd'hui, tu as eu plusieurs expériences de vie, plusieurs expériences professionnelles, travail, carrière marquantes. J'aimerais que tu nous en parles un peu, puis nous amener et nous conduire dans ces expériences-là, qu'est-ce qui a façonné la Annie Janelle que je connais et que les auditeurs apprennent à découvrir aujourd'hui? Bien sûr. Et que j'aime, tes conciliants, tu m'obstines pas. Non, mais François, je suis là pour répondre à tes questions. Ça me fait plaisir d'être présente. Je savais que tu m'amènerais à peu près partout et je suis heureuse d'être avec toi dans ça. Tu me connais vraiment bien. C'est apprécié de part et d'autre. Oui.
Donc, je le mentionne souvent:mon parcours initialement en finance et comptabilité. J'ai commencé ma carrière pendant les études, j'étais au niveau bancaire. Pendant que j'étudiais en finance comptabilité, je travaillais dans une institution financière et j'ai performé à ce moment-là. J'ai même gagné des prix comme étant à temps partiel. J'étais bancaire d'élite, même si j'étais là peu de temps, comparativement à des gens qui étaient là à temps plein. Donc, j'ai gagné des prix à ce moment-là. Par la suite, j'ai eu des opportunités au niveau de la représentation. J'ai été représentante chez Price Costco à l'époque, maintenant Costco, sur la route à vendre des cartes de membre, à vendre des produits qu'on avait, ce qui m'a amenée par la suite à être représentante pharmaceutique. Là, je travaillais pour une compagnie pharmaceutique. Je couvrais un très grand territoire. Je roulais 5 000 kilomètres par mois à peu près. Et puis, j'allais rencontrer les médecins, je leur vendais mes pilules, mais je créais des relations également. On était une entreprise pharmaceutique, une petite entreprise pharmaceutique. On faisait beaucoup d'événements d'enseignement, donc auprès des médecins, tout ça. Je faisais aussi beaucoup d'événementiel avec eux. Par la suite, j'ai quitté ça parce que j'ai rencontré l'homme qu'allait devenir mon mari, le père de mes enfants. Il était dans une autre région qui était la Côte-Nord. Moi, je suis native de Chicoutimi. J'habitais Chicoutimi pendant toute cette période-là. Je suis donc allée retrouver cet homme-là que j'ai marié, qui est devenu le père de mes enfants. J'habitais à Baie-Comeau. Sur place, là-bas, j'avais tout quitté, emploi, parce que je ne veux pas continuer à faire ce que je faisais. J'ai eu une opportunité dans une petite firme de gestion de projets sur place, quelque chose que je n'avais jamais fait. Je me retrouve du jour au lendemain coordonnatrice de projets, en gestion de projets. J'apprends à faire la gestion de projets, j'apprends à décider combien va coûter un projet pour le réaliser. Je travaille là-bas, je fais ça pendant un an et quelques, puis une opportunité se présente pour moi par la suite en milieu hospitalier. Je postule sur un poste que j'obtiens comme adjointe au directeur des services professionnels, qui est la direction qui s'occupe des médecins dentistes, pharmaciens en milieu hospitalier. Je me retrouve donc du jour au lendemain à devoir m'assurer qu'il y a des docteurs pour faire le travail dans l'hôpital. On avait de graves pénuries d'effectifs, donc je faisais du recrutement médical. J'organisais de l'événementiel pour attirer des médecins à venir travailler sur la Côte-Nord. J'ai fait des congrès dans cette optique-là. Qu'est-ce que j'ai fait? Je m'assurais qu'il y a des docteurs, donc je faisais aussi... Je comblais les listes de garde. J'ai fait également... J'étais commissaire à la qualité des services, donc la réponse... J'ai fait plein de choses. Ça serait plus facile de dire ce que tu n'as pas fait que ce que tu as fait. Donc, j'étais en milieu hospitalier, j'ai eu mes enfants au travers de ça. Donc, oui, j'ai deux garçons, maman de deux garçons. Et puis, bon, j'ai eu ce rôle-là pendant 9 ans et honnêtement, on me fait confiance. Ça n'a pas toujours été facile. J'ai eu des revers au travers de cette réalité-là parce que c'était difficile de faire ce que je faisais. Et puis, par la suite, j'ai eu une opportunité dans une agence régionale de santé sur la Côte-Nord, par la suite. J'ai été responsable de plusieurs programmes de santé. On se souvient, tout à l'heure, j'ai mentionné que j'ai étudié en finance comptabilité et je me retrouve du jour au lendemain à être responsable, gestionnaire de programmes de santé. Donc, je m'occupais de la santé mentale, de la prévention du suicide. Je m'occupais de tous les programmes de déficience, déficience physique, intellectuelle, troubles envahissants du développement, je m'occupais des salles d'urgence, je m'occupais du recrutement du recrutement médical, local, en établissement, mais par la suite, régionalement. J'ai fait du recrutement international. J'ai fait plein de choses. Et 2015 est arrivé. 2015, avec notre ministre Barrette, qui a eu l'abolition des agences de santé et de services sociaux. Alors comme tous les gestionnaires du Réseau de la santé au Québec, on s'est retrouvés avec l'abolition de nos postes pour se retrouver dans les nouvelles structures. Il fallait qu'on postule. Et finalement, à ce moment-là, je m'étais séparée du père de mes enfants et puis je travaillais en établissement de santé. Et puis, je me voyais difficilement de retourner en établissement de santé. J'avais l'impression que j'avais déjà atteint les niveaux qui m'étaient possibles sur la Côte-Nord. Puis, à ce moment-là,
le PDG de mon agence de santé me dit:Écoute, Annie, si tu as l'intérêt de regarder vers l'extérieur, vers Québec, je pourrais te donner un coup de main. Et finalement, si j'ai eu une opportunité de direction au ministère de la Santé et des Services sociaux en 2015, sur un premier mandat de direction, directrice du soutien à domicile au ministère de la Santé à ce moment-là. Là, j'ai 68 questions pour toi. Écoute, vas-y François. On va les prendre une par une. Une à la fois. Là, j'entends, tu es dans le domaine bancaire, domaine de la finance, ta formation aussi. Et là, qu'est-ce qui fait, pis qu'est-ce qui t'a amené à passer du domaine de la finance au domaine de la santé, de la gestion, du recrutement, du domaine médical, de la psychologie? Je ne mettrais pas des préjugés, les gens vont me tirer des roche. Mais qu'est-ce qui t'a amené là? Comment tu expliques que tu sois passé d'un milieu beaucoup plus d'un secteur privé, où on est dans la performance, dans la réalisation, les gains, les objectifs? Il y en a aussi dans le domaine public, mais le mode de gestion, la communication, l'interrelation, c'est complètement différent. Tout à fait. Ce qui a fait que je n'ai pas poursuivi dans le domaine financier, dans le domaine des finances, c'est qu'à un moment, très tôt, je me suis rendu compte que je n'étais pas faite pour être dans un bureau à vendre des produits financiers. Je performais en vente, puis je me suis rendu compte que... Puis même quand j'étais au niveau bancaire et puis je gagnais des prix de banquier d'élite, ce que je me suis rendu compte, c'est ce qui a fait que j'ai gagné ces prix-là, c'était le relationnel. C'était ma capacité de créer une relation avec les clients pour les amener à me faire confiance, puis à avancer dans l'intérêt face à un produit bancaire. Donc, c'est vraiment ce que je me suis rendu compte, c'est que mes forces humaines ont fait que j'avais cette capacité-là de créer des relations positives de vente qui finissait par amener justement un contexte positif. Puis, par la suite, d'aller en représentation, c'était la continuité de ça, de toujours en venir à créer une relation avec les gens. Ce que j'aimais, dans le pharmaceutique, c'était d'avoir cette opportunité de vivre des événements de week-end avec les médecins, leur conjoint et leurs enfants. Puis, je me rendais compte, par la suite, que ça créait une relation telle que quand j'allais les voir pour leur proposer mes produits dans leur cabinet par la suite, ils me choisissaient, ils les vendaient mes produits par la suite. Donc, c'est encore une fois cette réalité-là de communication, de relations qui m'ont amené vers ça. Puis quand par la suite, en fait... Faut-il que je continue? Parce que je te vois, tu as l'air d'avoir des questions qui te viennent. Mais par la suite, au niveau également hospitalier, le recrutement médical, j'ai eu du succès, le recrutement international que j'ai fait, j'ai eu du succès. C'est cette capacité-là de déceler les talents, de trouver les meilleures personnes, de créer une relation positive. Alors, c'est ça, je pense, le fil conducteur François. Puis aussi, je vais ajouter, en 2000, juste avant d'aller rejoindre l'homme qui allait devenir mon mari, ma mère est décédée. En 2000, ma mère est décédée à la suite de deux cancers et ça m'a amenée en 2000 à... Je n'étais pas vieille. Je n'étais pas vieille, puis j'ai fait la rétrospective de ma vie, puis je me suis comme regardée, puis je me suis un peu projetée comme si j'étais ma mère et je me
disais:Qu'est-ce que je veux avoir réalisé de ma vie? Si un jour, comme ma mère, je me retourne. Et ça, ça m'a fait vraiment Remettre en question là où j'étais à ce moment-là. J'étais représentante pharmaceutique, ça allait vraiment bien. Là aussi, je performais, je gagnais des prix. La réponse que je me suis donnée à ce moment-là, c'est: Non, je ne suis pas au niveau d'à acquérir des valeurs matérielles. Je ne suis pas au niveau de vouloir acquérir une renommée liée à l'ego, mais bien davantage, j'ai envie de construire une vie, d'avoir des enfants d'avoir une relation positive avec l'homme que j'aime, puis d'avancer vers ça pour me rendre ailleurs. J'entends, puis je comprends très bien que des expériences que tu as eues dans le domaine de représentation pharmaceutique, c'est venu paver la voie parce que là, tu as exploré la formation, le relationnel, le réseautage. Et là, c'est quelque chose de différent, mais tu es allé chercher de la formation? Tu as exploré par toi-même? Comment tu as fait? Tu l'as dit. Parce que ce n'est pas donné à tout le monde de faire de la représentation. Non, absolument. Et de faire de la représentation auprès d'une clientèle comme les médecins, je le sais. J'ai fait de la représentation dans une vie passée auprès d'une clientèle de médecins, ce n'est pas donné à tout le monde. Oui, en effet. Comme tu le dis, d'entrée de juste, je suis une grande curieuse. Je suis une grande curieuse, puis Oui, je me suis toujours formée, puis j'ai toujours été à l'affut d'avoir aussi une crédibilité. Donc, au-delà d'être curieuse, c'est aussi d'avoir une crédibilité, c'est d'arriver, puis de savoir de quoi je parle, puis d'être à l'aise de le faire également, puis d'avoir l'argumentaire pour le soutenir au fur et à mesure. C'est drôle que tu me parles de ça, puis tu me ramènes en arrière parce qu'au moment où j'étais en pharmaceutique, justement quand j'ai débuté, j'avais J'étais déjà avec le père de mes enfants. Disons-le, c'est un médecin. Le père de mes enfants est un médecin. À l'époque, on me formait pour devenir représentante pharmaceutique et il était tellement surpris de voir jusqu'où on allait dans l'information comme représentant pour bien être en mesure de parler. On apprenait les maladies que traitait la médication qu'on vendait, on parlait de la concurrence. On allait jusque très loin, dans le fond, la façon dont le médicament fonctionne dans le corps humain. Pour moi, c'est important de comprendre tout ça parce que je voulais toujours avoir cette réalité-là, de bien saisir, puis de répondre aux besoins des clients, de répondre aux questions, puis d'en soulever même parfois. C'est aussi quelque chose qui m'a habitée longtemps. Je ne voulais pas être reconnue pour l'image que je présente. J'ai toujours voulu être reconnaître pour l'intérieur, pour ce que j'ai en moi. Donc, au-delà de l'image, qu'est-ce que j'ai en-dedans de moi qui donne un sens à qui je suis? Parce que pour moi, c'est important d'être pas physiquement quelqu'un qui représente une image, mais bien quelqu'un qui a une profondeur, quelqu'un qui porte quelque chose de plus grand en elle. Tu peux venir la question. Et Oui. Vas-y, je t'écoute. Crois-tu qu'une image est en mesure de nourrir de façon satisfaisante? Absolument pas. Non? Absolument pas. Non, absolument pas. C'est l'intérieur qui donne un sens à l'image, parce qu'on peut avoir devant soi, quelqu'un qui est magnifique physiquement, mais dont l'intérieur n'a pas de sens, dont l'intérieur ne répond pas à des besoins autres. Puis, la relation ne se crée pas sous la forme d'une image. La relation se crée avec l'intérieur, avec les échanges qu'on est capable d'avoir, avec la dynamique qu'on propose, avec les valeurs humaines qu'on porte. Donc, tu es une personne qui est très choyée, Annie. Tu possèdes les deux. Merci François, tu es gentil. Je vais vraiment le prendre comme un grand compliment. Non, parce que je te rejoins là-dessus. Ma croyance à moi, elle rejoint la tienne, c'est que l'image intérieure va amener la personne en face de soi qui est en mesure de reconnaître la personne comme telle, non pas au sens physique, mais vraiment à l'intérieur d'elle, peu importe le physique qu'elle a, cette personne-là, et la personne qui est capable, le milieu qui est capable de reconnaître la personne. Mais écoute, le reste, tu as des personnes qui sont hyper belles, mais peut-être que la nature n'a pas gâté avec des handicaps ou des restrictions physiques. Mais ces personnes-là sont aussi belles. J'ai rencontré des personnes extraordinaires en fauteuil roulant, handicapées. Je rencontre des personnes extraordinaires qui sont tellement belles, qui sont belles intérieurement, puis ça se reflète extérieurement, malgré des limitations, malgré un jugement de premier regard. Puis, je pense aussi, c'est important pour moi. J'ai fait beaucoup de choses, j'ai fait beaucoup de travail depuis longtemps sur moi. J'aime me remettre en question, j'aime m'observer, j'aime observer le regard que je porte sur mon entourage, puis j'évite de plus en plus de porter un jugement sur ce que je perçois au premier regard pour découvrir ce qui est là, ce qui est caché. Tu touches un point important, puis on va passer à une autre étape, mais le jugement fait partie de l'essence même de l'être humain. C'est naturel on est dans le jugement, on va être dans l'auto-jugement, l'auto-critique, en plus d'être dans le jugement, puis la critique des autres. Mais quand on prend le temps, justement, quand tu dis tantôt, de prendre des pauses, faire du silence, se remettre en question, se questionner, sans tout chambouler notre vie, mais juste rétablir l'équilibre des choses, tout le monde en sort. Dis-moi, tu as eu plusieurs expériences de vie, tu nous en partages avec beaucoup d'authenticité, tu es très intègre dans tous tes partages. Donc, de partir du milieu de la santé, puis là, on voit ton parcours bancaire, santé, etc. Puis en arriver à ce que tu fais aujourd'hui. Donc, stratège, coaching, formation, conférentière. Quelle sorte de bulle tu as passé au cerveau? Tu aurais pu faire n'importe quoi d'autre. Écoute, j'ai été près de 20 ans- Je t'écoute, effectivement. Oui, écoute-moi, François. Je t'agace. J'ai été près de 20 ans en gestionnaire dans le Réseau de la santé des services sociaux. Tantôt, j'ai parlé d'un rôle que j'ai occupé au ministère de la Santé. J'en ai occupé d'autres au ministère de la Santé, un autre par la suite au ministère de la Santé et d'autres en établissement de santé, même parce que je suis arrivée à Québec, je suis à maintenant Québec depuis huit ans. En même temps, oui, j'ai été leader, j'ai géré plusieurs équipes en santé, sans être professionnelle en santé. Je suis aussi allée me chercher, à un moment, un deuxième cycle en management public à l'École Nationale d'administration publique, ici à Québec. Et en fait, c'est que souvent, je me suis rendue compte que les leaders qui m'entouraient en santé, sans porter de jugement, mais du fait que c'étaient des professionnels en santé qui, finalement, qui étaient bons dans leur rôle et fonction comme professionnel en santé, devenaient finalement du jour au lendemain nommés gestionnaires, n'avaient pas nécessairement toujours les bonnes stratégies ou les bons leviers pour travailler positivement avec les équipes. Puis moi, en faites, comme je me suis toujours questionnée, je me suis souvent observée, et que j'ai eu la chance tout au long de ma carrière de 20 ans de gestion en santé, j'ai eu cette chance-là d'avoir des équipes à défis, des équipes qui d'entrée de jeu n'étaient pas faciles, qui avaient été démobilisées par le gestionnaire antérieur, qui étaient détruites un peu. Pas de dynamique, pas de synergie. C'était difficile de travailler avec eux quand j'arrivais. En même temps, les deux mandats ministériels que j'ai eus, ils sont venus me chercher pour mes compétences de travailler avec des gens comme ça. Donc, j'ai eu cette chance-là de travailler avec des gens positivement. Je travaillais avec mes employés. Mes employés étaient heureux, satisfaits d'être avec moi. Je travaillais avec les humains qui m'entouraient, je travaillais avec les talents qui m'entouraient. Et mon désir à moi, ça a toujours été de faire en sorte qu'en organisation, quand ils étaient avec moi, qu'ils s'élèvent professionnellement, mais aussi personnellement. Ça m'habitait. Depuis tantôt que j'en parle, vous avez certainement pu le décelé.
Et donc, à un moment, je me suis dit:Un jour, j'aimerais faire profiter de mes expériences de vie, de gestion, de leader positif, d'en faire profiter aux leaders d'organisations qui ne savent pas toujours comment jouer ce rôle-là. Ça fait 8 ans avant même de me lancer en
2021, 8 avant ça, je me disais:Un jour, j'aimerais ça, être peut-être coach, être stratège, accompagner des gestionnaires pour les amener à dénouer les impenses dans lesquelles ils se situent. C'est ce qui a donc fait que j'ai travaillé pendant la période pandémique. J'étais directrice de la santé mentale au ministère pendant la première vague pandémique. Après ça, j'ai amélioré mon sort. J'étais allée travailler au niveau de la direction de la santé publique ici à Québec, au sud de la capitale nationale. Et ça a été vraiment très prenant. Donc, une opportunité s'est présentée par la suite pour que je parte à mon compte. Et dans le fond, moi-même, je suis allée chercher une coach qui m'a accompagnée dans mon démarrage d'entreprise. Et dans le fond, c'est comme ça que j'ai débuté puis... J'ai eu des partenaires qui se sont présentés, qui ont cru en moi. Alors, j'ai développé une première formation en leadership que je donne encore, qui est vraiment très appréciée. Et puis, par la suite, plusieurs ans que tu as nommé tout à l'heure. Je suis rendu à 15. J'ai vu, 15. C'est un grand nombre. C'est un grand nombre avec des sujets variés aussi. Même si les sujets sont variés, on revient à l'humain. On revient à l'essentiel. L'essence, c'est vraiment le fil conducteur au niveau de toutes les formations et de tes interventions comme stratège, coach et conférencière. Dis moi, quels sont les plus grands défis que tu as rencontrés en te lançant dans ce domaine-là? Parce que là, c'est un saut, on pourrait dire sans parachute, parce que tu sais, c'est toi qui crée ton environnement, qui crée ton job entre guillemets, qui crée ton milieu, qui crée tes opportunités. Quels ont été les plus grands défis pour toi en te lançant dans cette nouvelle voie-là? La peur du vide. La peur du vide d'avoir une sécurité financière liée à un rôle, un emploi qui aurait pu être à vie. Donc, la peur du vide, mais en même temps, au fur et à mesure que j'avançais,
je me disais:Ça marche, ça marche encore, ça marche encore, je réussis. Voilà. Ce n'est pas... Ce n'est pas gagner d'avance cette peur du vide-là. C'est quelque chose avec lequel j'ai beaucoup travaillé ou avec lequel je me bats beaucoup. C'est quel pouvoir je lui l'ai laissé au fur et à mesure, parce que C'est aussi pour moi de travailler ma pensée, mon''mindset'', puis de projeter en avant ce que je veux faire, ce que je veux être, est plus important que d'accorder de l'importance à la peur qui est là et qui peut m'habiter continuellement. Comme de fil en aiguille, j'ai eu des opportunités, comme de fil en aiguille, j'ai eu des partenaires, tu as été l'un d'entre eux, François. Tu t'en souviens? Un jour, je t'ai dit que j'avais envie de travailler avec toi. Tu te souviens-tu de ce que tu m'as dit à ce moment-là, François? Vas-y.
Tu m'avais dit:Ce que femme Dieu veut, le veut. Dieu le veut. Ce que femme veut, Dieu le veut. Je me souviens. C'était drôle. Je ne pouvais pas dire non. Oui, et voilà. Puis Il y a aussi ça, de savoir créer des opportunités parfois. Ça a été le plus grand défi, je suis t'avouer. Je pense que pour beaucoup d'entrepreneurs, c'est aussi le grand défi, essayer de se lancer et de dire qu'on croit suffisamment en ce qu'on porte, puis que ce soit suffisamment fort en nous pour qu'on ait ce désir-là d'avancer, puis qu'au fil du temps, le fait qu'on y croit se maintient dans le temps et qu'on continue à avancer. Tout à fait. Pis tu vois, on parle de défis ici, puis c'est sûr que quand on se lance, comme tu disais tantôt, la peur du vide, quand on se lance dans de la nouveauté, il y a de la peur qui nous anime. Très souvent, on a tendance à minimiser ces forces, ces racines, ces valeurs, ces forces qui nous permettent d'avancer. Puis toi, quelles sont tes racines profondes, tes forces profondes qui t'ont permis de relever ces ce défi-là. Tout n'est pas succès. On est dans des carrières, toi et moi, puis il y a beaucoup d'autres personnes où chaque jour, on façonne notre avenir. Mais quelles sont ces forces-là chez toi qui te permettent d'arriver et de relever ce défi là, puis de surmonter tes peurs et d'avancer? Oui, à un moment, j'ai fait un coaching avec une Américaine sur la peur, parce que je me disais: Je suis très consciente que j'accompagne des gens qui étaient habités par ça. Moi-même, je l'ai été. Je voulais donner un sens à c'est quoi la peur, en quoi elle consiste, puis comment je peux en venir à la dompter. Ce processus-là de coaching m'a amené à comprendre que la peur, c'est un mécanisme qui est là de protection, mais que dans les faits, on a le pouvoir d'agir sur elle. C'est-à-dire quand on comprend que chaque peur est là, soit pour être un tremplin ou pour être une limitation, puis qu'on décide du sens qu'on lui donne, c'est qu'on choisit le tremplin, alors on peut avancer comme ça. Ce qui a été important de ce processus-là pour moi, c'est de réaliser que dans le fond, ma zone de confort, donc s'agrandit à chaque fois que j'avance dans un petit inconfort. Ce que ça veut dire donc, c'est quand j'ai un défi à relever et que je dis oui au défi, c'est qu'à chaque fois, ma zone de de confort grandit. Un premier défi, ça a été d'être avec toi, François, quand on s'est lancé,
puis qu'on a dit:OK, on anime, on fait un webinaire une fois par semaine. Change ta réalité. Change ta réalité. On a fait ça 23 ou 24 animations à chaque semaine. Puis François, au début, j'arrivais, tu te souviens, on donnait la thématique une semaine à l'avance, puis on se préparait, toi et moi, chacun de notre bord. On ne se disait pas ce qu'on allait dire, mais on se préparait. J'avais mes feuilles à chaque fois. J'avais mes feuilles, j'arrivais, puis je lisais mes feuilles dans les premières animations. À un moment, on avait fait trois, quatre, cinq animations, je ne me souviens pas.
Tu me dis:Annie, quand tu n'as pas tes feuilles, tu es meilleure. Oui, ça je m'en souviens aussi.
Tu m'avais dit ça, puis je m'étais dit:Tiens, ma rouette, mes feuilles... D'abord, pour moi, faire un webinaire, c'était quelque chose en direct, on avait des participants. C'était me lancer dans le vide, qui était quelque chose aussi. Par la suite, c'était comme ma sécurité, mes feuilles.
Là, tu me dis:Annie, sans tes feuilles, tu es meilleure. Ok. Ok, François, merci de me le dire, mais là, je fais quoi avec ça? Moi, c'est ma sécurité. Je l'apprécie, mais tu me fous la trouille.
Là, c'est:OK François, c'est bon, je vais faire autrement à l'avenir. Finalement, je me préparais quand même, mais différemment. Je faisais des points de forme que j'essayais de ne pas lire, puis que finalement, tu avais raison. Tu vois, tu m'as amené à me développer, ce qui m'a amené à être plus à l'aise à faire des conférences, ce qui m'a à aller à l'international faire des conférences, aller à la télé nationale, même à l'international. Quand je dis chaque petit inconfort amène à agrandir ma zone de bien-être, chaque petit défi amène à agrandir ma zone de confort et de bien-être. C'est ce que je veux dire, c'est ce que je veux dire. C'est que la vie nous offre des opportunités. Souvent, on a peur, on dit non, alors qu'il faut dire oui. Plus souvent que non, dans l'inconfort. Parce que c'est dans l'inconfort qu'on se grandit, qu'on s'améliore, qu'on se découvre, qu'on développe des talents, qu'on apprend sur soi aussi. Je fais juste une petite parenthèse pour les gens qui veulent revoir les épisodes. Change ta réalité, c'est encore disponible sur Facebook. Il y a une page qui est dédiée et c'est sûr, c'est moi qui anime, c'est moi qui gère la page. On avait pris cette entente-là à l'époque ensemble, mais je vois encore des gens qui y viennent. Oui, moi aussi, j'étais encore co' avec toi là-dessus. Je vois ça, je trouve ça drôle. Oui, c'est bon. Je trouve ça bien. Vous allez voir, si vous retournez dans les premiers épisodes, vous allez voir que j'ai mes feuilles, je les lis. Puis qu'un peu plus loin, je suis plus autonome. C'est bon. J'aime ça le point, le pont que tu fais sur la peur. Puis, effectivement, parce qu'il y a une peur qui le paralyse, puis il y a une peur qui permet de le réaliser. Donc, il y a une Il y a une peur qui paralyse, puis il y a une peur qui réalise. La peur qui réalise, c'est les petits''commitments'', les petits engagements, les petits pas qu'on fait. On se met dans l'action, puis finalement, on apprivoise la peur. Et la peur est essentielle dans l'accomplissement. Parce que quelqu'un qui n'a pas peur, il peut être dans un excès de confiance et d'échapper des zones sensibles. Il y a des zones vulnérables qu'on ne voit pas venir, des angles morts comme on parle souvent, et d'être plus sujet à être fragile ou renversé. Donc, cette peur-là est essentielle chez l'humain. Oui, puis tu vois, il y a un bouquin que j'aime beaucoup, qui dit que les prises de conscience se font à travers des joyeux contrastes. Un joyeux contraste, c'est vraiment une prise de conscience d'une limitation qu'on pense avoir ou d'un défi qu'on a relevé ou d'une difficulté qu'on traverse dans notre vie. Et le joyeux contraste, c'est de se rendre compte qu'on est passé au travers, qu'on a grandi, qu'on a pris une compétence de plus, qu'on s'est découvert différemment. Et ça, j'aime beaucoup ça, parce que c'est vrai que la vie nous permet de nous positionner à travers des joyeux contrastes. Donc, ce qu'on choisit souvent, c'est ce qui nous fait du bien, c'est ce qui nous apporte du bonheur, c'est ce qui nourrit notre intérieur positivement. Dis-moi, tantôt, je t'ai dit que je t'en reviendrais sur quelques points, mais il y en a un qui m'interpelle beaucoup. Je trouve vraiment important que l'on puisse considérer la place des femmes en affaires. Oui. Ok? Puis, on risque de passer pour peut-être eux, mais la place des femmes, parce qu'en termes de diversité, puis là, on peut aller au-delà de la diversité culturelle puis linguistique. Mais au-delà de cette diversité-là, il y a une diversité au niveau du leadership féminin qui est très importante en entreprise. On t'entend depuis tantôt, puis on sent toute cette sensibilité-là qui permet d'aller ailleurs dans des modèles de leadership aujourd'hui qui sont très importants, des leadership rassembleurs, mobilisants. Donc, parle-nous du leadership au féminin qui t'anime et que tu animes à l'intérieur de tes groupes. Oui, en fait. Merci de l'apporter. C'est une des dernières conférences que j'ai développées. Après m'être rendu compte, suite à plusieurs conférences, à quel point les femmes leaders d'organisations se sentent imposteurs dans leur rôle, se comparent aux collègues masculins qui font partie du groupe et qui ne se sentent pas à l'aise dans leur rôle et fonction parce qu'elles se jugent énormément. Et puis, on sait, nous, les femmes, on est des personnes qui, de part notre nature, on voit bien tous, on voit bien de la famille, on a le conjoint qui est à côté. Souvent, on s'oublie pour le bien du conjoint. On donne beaucoup aux autres et on se laisse peu de place à soi, puis on s'oublie. Pour moi, cette conférence-là... Je suis allée en Afrique aussi, j'ai donné des conférences en Afrique et cette réalité-là, elle est mondiale. C'est partout. Chaque femme se jugent et se critiquent, se comparent aux hommes et en viennent donc à se donner une identité de leader féminine qui va souvent à l'encontre de leur propre qualité féminine. Pour moi, je me suis donc rendu compte très tôt, comme leader d'équipe, à quel point mes forces féminines venaient m'aider. Parce que j'étais capable de créer une relation positive avec mes employés qui faisaient en sorte qu'il embarquait avec moi où il débarquait. Et pour moi, dans mes valeurs de gestionnaire, ça a été l'écoute. On en parlait tantôt, la communication, l'écoute, l'intégrité, être intègre. Pour moi, le respect de l'individu est aussi important que le respect de la personne. Donc, si un employé qui vit une difficulté de façon personnelle me le partage, il faut que ce soit pour moi un levier positif pour l'accompagner dans son travail, pas le juger, pas le dénigrer, pas rien de ça. Mais s'il me le partage, c'est que pour moi, c'est juste de comprendre qu'il y a une difficulté personnelle dans sa vie. Et moi, comme leader, ce que j'ai à faire, c'est de l'accompagner professionnellement pour que il puisse continuer à jouer son rôle professionnel
et qu'il soit à l'aise de venir me dire:Aujourd'hui, ça ne marche vraiment pas. Il faut que je parte. C'est beau. Je ne veux pas en savoir plus. Va te reposer ou va faire ce que tu as à faire là où tu dois être, vas-y. J'ai géré des équipes d'hommes, j'ai géré des équipes de femmes, j'ai géré différents niveaux de professionnels également, des gens qui avaient double maîtrise, des doctorats. J'ai évité de me comparé à eux, j'ai évité de me placer dans un positionnement de femme qui ne se sentait pas bien, donc au contraire. Moi, j'ai toujours cherché à comprendre qui est en avant de moi. Comme leader, à chaque fois que je suis arrivée en fonction dans une nouvelle organisation, je m'assurais de rencontrer mes employés en groupe, mais également rapidement de les rencontrer les uns après les autres individuellement. Mon désir, c'était de savoir qui ils sont, d'où ils viennent, c'est quoi leurs expériences passées, leur expérience passée, leur formation? Est-ce qu'ils ont des enfants? Est-ce qu'ils ont une famille? Quels sont leurs désirs d'être dans l'entreprise? Est-ce qu'ils aspirent à un rôle potentiel, futur? Où ils se voient? Comment ils se projettent? Est-ce qu'ils ont besoin de formation? Comment ils se perçoivent en entreprise? Pour moi, cette rencontre-là de départ, a toujours été un levier pour me permettre par la suite, de mieux saisir à qui j'ai affaire. Est-ce que je perçois qu'il y a un besoin d'accompagnement ou pas, comment je peux y répondre? Mais aussi, si la personne aspire à un rôle, comment je peux l'amener dans ce rôle-là? Donc, d'être un catalyseur de talent qui se développe, puis de faire en sorte aussi que les gens travaillent positivement ensemble. Et je mentionnais tantôt, quand j'ai terminé, j'ai géré des équipes d'hommes. Et majoritairement, l'équipe la plus masculine que j'ai gérée, c'était quand j'étais à la santé publique, ma dernière fonction, où j'ai commencé pendant la pandémie. J'ai commencé avec 12 employés, 12 employés masculins. C'étaient des anciens policiers qui avaient été recrutés par Je Contribue et qui faisaient des enquêtes de santé publique. Alors, on me confie cette équipe-là du jour au lendemain et finalement, je me rends compte qu'on est dans la deuxième vague pandémique, il y a une recrudescence de cas et mon équipe faisant des enquêtes de contacts, donc de tous les contacts des cas positifs. On devait donner les consignes. Alors, il fallait rapidement que j'augmente ce groupe d'employés-là. On met une structure autour de moi pour m'accompagner dans, monter une équipe. Alors, je passais de 12 à 95 employés en l'espace de trois mois et demi. J'ai travaillé avec ces hommes-là majoritairement. Écoute, François, j'avais des chefs de police, j'avais un capitaine de la GRC qui était responsable de la sécurité nationale dans les grands événements, j'avais des gens de la GRC, donc la sûreté du Québec, la ville de Québec, j'avais des pompiers enquêteurs. J'avais du monde d'un peu partout. Comment tu as fait? J'ai été intègre. J'ai été moi-même. J'ai utilisé toutes les compétences qui, au fil de ma carrière, m'avaient servi pour saisir qui j'avais autour de moi, saisir les talents. Un qui était bon en informatique, je le mets sur la vigie pour s'assurer que les entêtes sont de qualité. D'autres qui étaient bons au niveau de la communication, je les ai mis comme co-formateurs, comme accompagnateurs des autres policiers. La structure était là. Alors, au fur et à mesure, chaque jour, je communiquais avec eux. Parce qu'en contexte pandémie, on sait que la pandémie, que ça allait vraiment vite. Alors chaque matin, je donnais mes orientations. Chaque jour, pratiquement, les consignes sanitaires changeaient, il fallait qu'on s'adapte. Alors, la communication avait énormément d'espace. Puis, en fait, à la fin, quand j'ai quitté ce rôle-là, l'équipe était déçue parce qu'il y avait l'impression qu'on avait travaillé ensemble de concert à construire quelque chose qui, à la base, était vraiment plus grand que nous. Puis, il y a même des policiers, ils ont écrit une lettre, ils me l'ont envoyée en copie après que j'ai été quittée pour dire à la direction de la santé publique à quel point ils m'avaient apprécié. Mais ils ne m'avaient pas apprécié seulement pour mes qualités, mais parce que j'avais été parfois un leader intègre qui donnait des consignes,
qui parfois était capable de dire:Aujourd'hui, il gagne, ça ne marche pas. Voilà ce qui a été fait, voilà ce qui ne convient pas, puis voilà où il faut qu'on se rende, puis voilà il faut y aller. C'est aussi d'être ça, je pense. C'est être parfois un éducateur, parfois de donner la consigne, parfois être comme un parent qui détermine c'est quoi le terrain de jeu des équipes? Qu'est-ce qui est permis, qu'est-ce qui est acceptable? Quel est le niveau d'autonomie des employés versus là où à un moment, il faut interpeller le leader, le gestionnaire? On parle encore une fois de leadership parce que dans... Dans le descriptif que je donnais tantôt, Stratège en leadership, Mentor. Donc, ce que tu es en train de décrire, c'est vraiment ça. Tu as exercé un leadership au sein du groupe qui était là. On fait abstraction homme-femme, on travaille en équipe, on collabore ensemble, un bon niveau et un bon mode de communication, parce qu'on revient à la fameuse communication, et on avance, on progresse. Donc, tu as su faire ta place tout en imposant en imposant pas une place, mais en imposant un leadership collaboratif. Oui, puis basé sur... En fait, on parle beaucoup d'habilité relationnelle de nos jours. Et c'est quoi une habilité relationnelle? C'est utiliser nos forces à nous, chacun comme individu, nos habilités, pour créer une relation positive avec les gens qui nous entourent. Clairement, l'une de mes forces, c'est la communication positive. L'une de mes forces également, c'est l'intégrité, l'honnêteté, la franchise. Donc, c'est utiliser ces qualités humaines. Puis, pour d'autres, ça va être autre chose. Pour d'autres, ça va être capacité d'écoute. Pour un autre, ça va être capacité de... Je ne sais pas, capacité d'agir, c'est-à-dire de faire le travail que les employés ou de l'enseigner aux gens, ce travail-là. Donc, d'utiliser nos habiletés relationnelles, c'est d'utiliser nos forces intérieures humaines, pour jouer du rôle qu'on joue. Permets-moi de revenir sur le leadership féminin. Dans ce que tu nous as partagé il y a quelques instants, d'après toi, dans tes observations, dans ton vécu, dans ton bagage qui t'accompagne, quels sont les défis qui se présentent aux femmes aujourd'hui en termes de leadership féminin inspiré, inspirant, pour des fameux leadership aspirants. Quels sont les défis des femmes pour assumer et prendre leur place aujourd'hui? Je pense, une des grandes difficultés, c'est le fait de se comparer. Parce que oui, le modèle masculin de leader a pris énormément de place dans la société, dans les sociétés passées. Souvent, on a l'impression que du fait que c'est un homme qui est leader d'une organisation, d'entrée de jeu, il a l'autorité, il a l'intégrité, il a la notoriété pour jouer son rôle positivement, alors que ce n'est pas le cas. J'ai connu des hommes masculins qui, par leur agir, avaient aucune crédibilité aux yeux des employés. Parce que d'un côté, il criait fort, ils chialaient, ils bourrassaient, ils dénonçaient, ils parlaient dans le dos des autres et d'un autre côté, il demandait à ce que tout le monde les suive. Alors que je pense que peut-être les femmes, on a plus cette retenue-là de ne pas faire ça. En même temps, un enjeu que j'ai constaté pour l'avoir vécu moi-même, et ça, j'invite toutes les femmes à faire attention à ça, de ne pas démolir la crédibilité d'une femme qui est devant elle et qui réussit. Arrêter de percevoir une femme qui réussit comme étant un potentiel de compétition. Une compétitrice. Absolument. On a dit des choses à mon sujet, François, puis tu sais Ça m'a suivie. À un moment, on a dit sur moi que j'avais... Je suis désolée de le dire, mais je vais le dire parce que c'est vraiment dur. On a dit que j'avais couché avec des gens pour obtenir des postes dans ma carrière et ça m'a suivie jusqu'ici, à Québec. Et ce n'est pas arrivé. Je n'ai jamais fait ça. Ce n'est pas dans ta nature. Ce n'est pas dans ma nature. Et par la suite, je l'ai entendu de d'autres personnes le dire sur d'autres femmes. Et je regrette Il faut en sortir de ça. Il faut arrêter de voir une femme qui réussit comme étant une compétitrice potentielle. Au contraire, il faut essayer de percevoir en elle qu'est-ce qui fait qu'elle est rendue là, comment elle agit. Est-ce qu'elle a manipulé? Je vous dirais, la majorité du temps, il n'y a pas eu de manipulations. Au contraire, elle a misés sur ses forces pour se démarquer, pour être pertinente dans ce qu'elle faisait, pour prendre sa place positivement sans démobiliser ni détruire qui que ce soit autour d'elle C'est ça les valeurs féminines au niveau du leadership. C'est de prendre sa place, de se faire confiance positivement, cesser de se comparer, de reconnaître en soi ce qui est beau, ce qui est bon, ce qui a une valeur, puis de l'exposer au monde, puis de l'offrir positivement. C'est très pertinent. Je pense que de permettre à la valeur humaine de la femme de se réaliser, tu parlais de cesser de se comparer. La comparaison, ça tue, ça démolit. Ça fait que ça crée des dommages vraiment considérables. Maintenant, écoute, en sortant de la comparaison, on arrête de parler des hommes puis des et puis les femmes. Puis là, je vais parler à Annie pour lui demander, sans te comparer, sans te juger, mais quelles sont les deux top compétences qui te caractérisent toi comme personne dans ta personnalité, dans ton rôle, à l'intérieur du travail, du ''job'' que tu fais, de stratège, de consultante, de formatrice, de conférencière? Deux? Deux. Sinon, il va falloir sortir le dictionnaire. En fait, je suis appréciée pour mon expérience, mon bagage expérientiel. Donc, ma capacité de comprendre l'autre qui est devant moi, de comprendre son défi, son enjeu, d'amener mon vécu, puis d'amener des solutions. Donc, ça, c'est une grande force que je possède. Puis une autre qui a fait aussi la richesse de mon parcours, c'est assurément l'audace. L'audace de dire oui à des opportunités que j'aurais pu manquer. L'audace d'avancer, de me faire confiance. Oui, la confiance en soi. Tu en parlais dès le début du podcast, tantôt. Ça, c'est un élément qui est vraiment très important. Et c'est vrai que ça te caractérise. C'est vrai. Oui, merci. Dis-moi Annie, si on a des auditeurs, on tire sur la fin, mais si on a des auditeurs, des auditrices qui disent: Wow! Quelle femme extraordinaire! De par son contenu, son vocabulaire, ses expériences, son vécu, j'aimerais ça vraiment prendre le temps, mettre un rendez-vous à l'agenda, requérir à tes services. Les gens font quoi et comment pour te rejoindre? Oui bien, je suis sur LinkedIn, donc Annie Janelle. Et puis également, j'ai mon adresse courriel d'entreprise qui est aj@anniejanelle. com. Et puis voilà. Donc majoritairement, c'est par ces leviers-là. Et puis, je n'ose pas donner mon cellulaire, mais éventuellement, je pourrais le donner suite à un premier contact. Donc, c'est les meilleures façons de me retrouver. Et puis voilà. Donc, au plaisir François. Merci, c'est un plaisir d'être ici avec toi. Je suis toujours tellement heureuse de te revoir. C'est un plaisir à partager. Et là, je ne te laisse pas aller comme ça tout de suite. Non. Non, non, non, non, non. Là, je te demande un cadeau. Et le cadeau que je te demande, pour le bénéfice bien entendu des auditrices, des auditeurs... Tu as un bagage qui est très grand. Avec ce bagage-là, avec l'expérience de vie que tu as, l'expérience professionnelle et personnelle, s'il y avait un conseil, une suggestion, une observation, un commentaire à partager en guise de cadeau de fin sur ce podcast-là, tu dis quoi? Oh là là! Écoute, ce qui me vient, tu me l'avais dit de me préparer à ça, puis je ne me suis pas préparée. Mais ce que je vais dire, François C'est le fameux proverbe africain.
Je me suis dit:Tout seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin. C'est vraiment très bon. Et ça, c'est la réalité. Et ce que je veux dire par ça, ça ne se limite pas à ça. Pour moi, ça prend son sens quand on apprend à faire confiance aux gens qui nous entourent. Annie Janelle. Je me suis préparé un résumé. Je t'écoute. Donc, personne à l'origine timide, réservé, même voire gêné, qui a su développer son leadership au fil du temps, au fil des expériences de vie personnelles, professionnelles, des fois un peu difficiles, mais tout le moins, des belles expériences qui ont façonné la personne que tu es aujourd'hui. L'influence parentale, parce qu'on parlait de parents qui étaient beaucoup impliqués au niveau de la société dans des rôles. Donc, ça t'a façonné parce que c'est ce que tu fais aujourd'hui. Donc, vraiment d'avoir un impact au niveau de la société, puis au sens le plus large du mot. Donc, une passionnée de la danse et qui, avec la danse, est sortie du petit cocon, le papillon a déployé ses ailes et a appris à gagner en confiance, en estime de soi. Donc, la formation, ça t'a toujours animé. Donc, animé par la formation, par l'apprentissage, par le dépassement de ses connaissances. Et ça, sans être dans la comparaison, puis le jugement avec les autres, mais à soi, de soi, pour soi. Donc, excellent. La communication qui a été pour toi un levier au niveau de l'enseignement. Et aujourd'hui, tous les titres qu'on peut retrouver sur ton descriptif, c'est de l'enseignement. Donc, tu continues dans ce sens-là. Un riche parcours au niveau de la finance bancaire, représentation, représentation informatique, de la vente, du recrutement. Là, j'en passe. On a le palmarès au complet. Je vais me permettre un petit clin d'œil qui vient du lac Saint-Jean. Parce qu'Annie vient du Saguenay. Il ne faut pas dire le lac Saint-Jean aux gens qui sont du Saguenay. Deux magnifiques garçons qui représentent ta fierté, avec qui tu as beaucoup de bonheur, de plaisir, je sais, et qui sont une source d'inspiration pour toi et toi-même pour eux. Et d'apprentissage. Oui. Qui a su relever des défis, entre autres, on parle de la réforme Barrette, il y en a eu bien d'autres. Passer du secteur privé au secteur public, donc un bel apprentissage pour revenir en entrepreneur dans un troisième rôle différent. Stratège sur toutes ces coutures qui a besoin d'aider, d'accompagner, puis je dirais même ce besoin-là, viscéral, chez toi de donner au suivant. Ça t'anime, c'est tes teintés, à l'os. Donc, qui a vaincu et qui travaille à chaque jour pour vaincre ses peurs. On a tous des petits démons intérieurs, puis c'est un combat continuel. Donc, se retrouver en coaching et en coaching dans un modèle où on parle de plus en plus de leadership et de leadership au féminin, sur ce qu'on abordait tantôt. Et je fais de la parenthèse, leadership au féminin, le plus grand défi que tu as identifié, c'est de cesser de se comparer, se juger, puis de se faire mal, de se blesser. Et également une intelligence émotionnelle plus grande que nature. Donc, c'est très bon. Et je me suis permis de prendre des mots
clés:Annie, tout en douceur, animée par du courage, compétitive, mais pas pour l'argent, mais pour la réalisation de l'accomplissement, curieuse de nature, audacieuse, une personne qui est passionnée et je dirais une personne qui est unique, puis j'en ai fait un acronyme. U de unique pour unicité, N pour notoriété, I pour intégrité et C pour crédibilité. Annie Janelle, merci beaucoup. Merci François. Quel cadeau! Tu me fais un cadeau toi aussi. Merci. Merci à nos auditeurs. Je vous encourage à laisser des commentaires sur ce podcast, de communiquer avec Annie. N'hésitez pas, vous avez une personne exceptionnelle pour vous accompagner dans les différents défis que vous rencontrez. À très bientôt pour un autre podcast, Ceci n'est pas du budget. Merci. Merci. Merci tout le monde. Bye bye.