Ceci n'est pas du coaching

Épisode #21 - Soutien familial et persévérance, empathie entrepreneuriale

François Deschamps Season 2 Episode 21

Plongez dans cet épisode exceptionnel de "Ceci n'est pas du coaching" avec un invité prestigieux : Sylvain Guimond, D.O., Ph.D. ! Docteur en psychologie du sport, ostéopathe, éducateur physique et conférencier international, Sylvain partage son savoir depuis plus de 27 ans.

François Deschamps s'entretient avec Sylvain pour explorer sa vaste expérience en tant que consultant en psychologie du sport pour les Canadiens de Montréal, fondateur de Biotonix et de la Clinique Sylvain Guimond, ainsi que chroniqueur pour RDS, TVA, et d’autres grandes chaînes. Sylvain révèle ses méthodes et conseils qui allient psychologie sportive, évaluation biomécanique et approche intégrée de la santé physique.

Écoutez cet échange inspirant pour découvrir des perspectives uniques sur la performance mentale et physique, et bénéficiez des précieuses stratégies de Sylvain pour un mieux-être global.

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Bienvenue dans le podcast captivant Ceci n'est pas du coaching. Ici, votre animateur François Deschamps. On explore ensemble la liaison fascinante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Avec une approche unique et éclairée, ce podcast vous amène dans un voyage passionnant à la découverte de votre voix unique en affaires. Bonjour, très chers auditeurs, très chères auditrices, ici François Deschamps pour une autre capsule captivante de mon podcast Ceci n'est pas du coaching. Comme vous le savez, on s'adresse directement à vous, entrepreneurs, gestionnaires en entreprise qui avez besoin et qui avez le goût aussi d'aller chercher de la nouveauté, de l'inspiration à partir de la présence et des témoignages de mes invités. Et aujourd'hui, j'ai un invité qui est pour moi de très grande valeur de par notre relation, qui dure depuis quelques années déjà, mais aussi de par la posture du bonhomme, parce qu'il s'agit d'un bonhomme qui est avec nous aujourd'hui. Pas un bonhomme, un bon homme. Donc, docteur en psychologie du sport, ostéopathe, éducateur physique, conférencier, un spécialiste de renommée mondiale dans les domaines de la psychologie du sport, de l'ostéopathie, président de Biotonix, qu'on va entendre parler. Si vous ne connaissez pas, vous allez entendre parler de Biotonix aujourd'hui. Et bien entendu, quelqu'un qui a roulé sa bosse dans le domaine de la psychologie sportive, entre autres avec le Canadien de Montréal, présent aussi dans les émissions de télévision, de radio, RBS, TVA, TQS, Radio-Canada et j'en passe, et un bagage académique, je ne lirai pas tout, mais c'est vraiment impressionnant aussi. Mais j'ai le plaisir et le bonheur aujourd'hui de recevoir mon bon ami Sylvain Guimond. Bonjour Sylvain. Bonjour François, ça va bien? Ça va très bien. C'est un immense plaisir de te recevoir aujourd'hui sur ma plateforme, dans mon podcast. J'avais tellement hâte de te jaser. Juste moi et toi, il y a des qui ne nous voient pas, qui vont nous entendre. Juste toi et moi ensemble, c'est un privilège. Je te remercie beaucoup de ta disponibilité. Je sais que ton temps est très précieux, comme beaucoup de gens d'ailleurs, mais très occupé également parce qu'on parlait juste avant d'entrer en ondes tantôt que tu donnes beaucoup de conférences. Oui, beaucoup au Québec, ici et ailleurs, mais oui beaucoup. Dans une année, ça représente peut-être à peu près 175 à 200 conférences par année, donc ça en fait beaucoup. Effectivement, donc très occupé, puis très prisées également tes conférences par le sujet. Ça, ça m'amène à parler de toi aujourd'hui. Avant d'entrer dans Biotonix, c'est ce que tu fais aujourd'hui, moi, j'aimerais savoir, pour le bénéfice de nos auditeurs, auditrices, à l'intérieur de ton parcours académique, qu'est-ce qui s'est passé? Qu'est-ce qui t’a motivé à te lancer en affaires, puis à développer ta propre entreprise? Parce qu'étudier en psychologie, c'est une chose et les autres ramifications qui s'y rattachent, mais qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné, dans ce parcours académique-là, tu as pensé, tu as songé à te lancer en affaires et devenir toi-même un entrepreneur? Je viens d'une famille de huit. On est huit enfants. Dans ma famille, on est presque tous des entrepreneurs et je suis le dernier de la famille. C'était pour moi quelque chose naturel, premièrement, de devenir entrepreneur et mon parcours académique a commencé par les États-Unis, parce que je jouais à hockey en même temps que j'étudiais. J'ai fait une spécialité en biomécanique. Je suis revenu au Québec, ici, à l'Université McGill, faire un cours. À l'époque, ça s'appelait Physiologie de l'exercice ou Sciences de l'activité physique, qu'on appelle maintenant kinésiologie. Lorsque j'ai gradué, j'avais le goût d'avoir quelque chose d'un peu plus appliqué pour être capable d'aider des gens. Puis j'ai fait un cours pour devenir ostéopathe. Ensuite, j'ai inventé des logiciels qui ont été distribués un peu partout à travers le monde, qui sont maintenant dans une cinquantaine de pays, traduits en plusieurs langues, qui sont toujours utilisés, qui utilisent une base centrale qui est connectée au Web, donc c'est interactif sur le Web. Et en travaillant avec des athlètes de haut niveau, j'ai eu la chance de travailler avec la Ligue nationale pour faire les examens des joueurs. On appelle ça des Combine. On a fait ça pour la Ligue nationale de hockey, pour la NFL, la NBA, ce qu'on appelle Major League Baseball. Puis, avec la NBA, j'ai rencontré une femme qui s'appelle Dre Cristina Versari, qui faisait des tests au niveau de personnalité. Donc, j'étais curieux d'aller voir ce qu'elle, elle faisait à l'université là-bas. Puis, j'ai fait une maîtrise avec elle et un doctorat en psychologie du sport. C'est ce qui amène un peu mon parcours mon parcours académique. Puis mon parcours d'entrepreneur a débuté à la fin des années 80, ça fait longtemps, où les ordinateurs, c'étaient des XT. Ceux qui se souviennent de ça, c'était vraiment pas très puissant. Puis, lorsque l'Internet est arrivé dans les années 90, j'ai décidé de faire ça à travers l'Internet sur une base de connaissances centrales, donc avec vraiment un database central. Puis, le système s'est retrouvé un peu partout. J'ai eu la possibilité d'être associé avec un groupe assez majeur aux États-Unis dans le monde médical. Ça a fait en sorte que le système a explosé, puis s'est installé un peu partout. Et la beauté de ça, François, c'est surtout que les gens avec qui j'étais au départ, des ingénieurs en informatique, des gens dans le monde de la médecine, sont toujours avec moi aujourd'hui. On a fabriqué cette entreprise-là qui s'appelle Biotonix. Aujourd'hui, c'est le fun parce que c'est mes enfants qui dirigent l'entreprise. Mon garçon a un MBA avec une spécialité à l'Université d'Harvard. C'est lui qui est le nouveau CEO, qu'on appelle le président directeur général de l'entreprise. Ma femme, elle est neuropsychologue, ma fille est une médecin. Mon gendre est nucléiste, donc spécialiste de la médecine nucléaire. Mon autre garçon, lui, il a un HEC pour faire le côté commercial, puis notre autre fille elle est thérapeute comme moi. C'est avec quatre enfants qui sont tous dans la business avec nous à différents niveaux, mais c'est là le plaisir que j'y trouve maintenant. C'est beaucoup plus de voir que les petites idées que j'ai eues à l'époque en étant jeune, servent toujours aujourd'hui, puis que c'est rendu dans un cellulaire avec une puissance exceptionnelle. Donc, tout ce qu'on faisait au niveau des data, on les a regroupées. On est avec un système d'intelligence artificiel, puis on a gagné des prix, autant ici au Canada qu'aux États-Unis, puis au Japon, on a quand même 400 médecins qui utilisent notre système. On est vraiment heureux de tout ce déploiement-là, puis de le faire surtout en famille, c'est pour moi ce qui est le plus plaisant. Tu vois, il y a la fameuse expression qui dit: La pomme tombe pas loin du pommier. Je comprends bien que huit enfants, huit personnes qui sont entrepreneurs dans ta famille. Puis, par le fait même, tu es devenu une courroie de transmission, puis tu as transmis ça à tes propres enfants. Oui, on dirait que d'être entrepreneur, c'est un peu génétique indirectement. Dans le sens que, un, ils savent que c'est beaucoup de travail. Quand tu es un entrepreneur, c'est que tu es quelque part un cabochon ou cabochonne, qui a assez de courage pour commencer quelque chose que que ça va être difficile. Que ça va mettre plus d'heures que si tu travaillais pour quelqu'un d'autre et que probablement, au nombre d'heures que tu vas y mettre dans ton entreprise, c'était plus bas que le salaire minimum. Donc, il faut être un peu cabochon pour accepter ces conditions de travail-là. Je pense qu'aucun syndicat qui représenterait des entrepreneurs. Je pense qu'on est les plus mal choyés sur la planète, mais on est notre propre employeur et employé. C'est drôle, François, parce que souvent, les gens disent: « Moi, je suis parti à mon compte, je ne voulais pas avoir un boss. » Le pire boss que tu peux avoir, c’est toi-même, parce que tu en travailles toute une shot quand tu es un entrepreneur. Il y a beaucoup de risques. Tu te lèves tous les jours, il y a des problèmes à régler. C'est beau de l'extérieur, mais un entrepreneur, ça ressemble un peu à un canard qui nage sur l'eau. Au-dessus, c'est bien beau, mais en-dessous, il rame en tabarouette. C'est ça la vie d'un entrepreneur. Il faut être un vrai masochiste. C'est pour ça que je dis de façon avec beaucoup d'humour et d'amour dans ma voix, il faut être un cabochon. Pour moi, c'est des beaux et des belles cabochons et cabochonnes pour se lancer en affaires. Oui, et également, Sylvain, dans ce que tu apportes, je t'écoutais à l'instant, tu parlais de 400 médecins au Japon, uniquement au Japon, qui utilisent votre approche, vos technologies, votre savoir. Là, l'entrepreneur en toi, c'est la valorisation concrète. C'est le fun parce que tu vas au Japon, puis tu rentres dans une clinique médical, puis tu vois des patients sortir avec une évaluation que tu as inventée, que tu as créée, qu'on a fabriquée ici. C'est très, très touchant. Je me souviens la première fois, au Japon, on était à Tokyo, puis je suis allé visiter une des cliniques pour voir comment ils procédaient pour le système. Je suis sorti de là, puis j'ai pleuré de fierté puis de joie de dire: « Wow, je suis rendu au Japon dans une langue que je ne connais pas. Mon système est en japonais. C'est le gouvernement japonais qui ont payé pour faire l'instauration de notre produit au Japon.» Ça fait 20 ans que ça dure avec eux. Et depuis 20 ans, tout ce que les Japonais m'ont dit, ils l'ont fait et même plus. C'est des gens de parole, c'est des gens que j'aime beaucoup. C'est des gens qui sont très axés au niveau de la santé préventive, au niveau de la santé, autant physique que mentale. C'est un peuple qui, lorsque vous avez leur confiance, ils vont vous supporter. Par contre, lorsque la confiance est brisée, c'est terminé. C'est des gens extrêmement exigeants, rigoureux, donc, on ne peut pas être au Japon si on n'est pas rigoureux, si on n'est pas exigeant avec soi-même, parce que eux, ils le sont extrêmement. Tout ce qu'ils font, ce qu'ils touchent, ça frise la perfection. Donc, il faut qu'on soit aussi à ce même niveau-là si on veut faire des affaires au Japon. Tout à fait. Dans une vie passée, j'étais dans un domaine de services financiers, puis j'avais de la clientèle qui provenait de pays asiatiques, le Japon, entre autres, et c'est des gens qui n'acceptent pas la médiocrité. C'est la performance, c'est l'excellence. Aussi, tu as très bien résumé le descriptif, c'est des personnes que ça va prendre du temps à établir le lien de confiance. Une fois que le lien de confiance est établi et que tu continues de livrer ce que tu t'es engagé à livrer, c'est incroyable comme relation. Nous, on a été sélectionnés par le gouvernement japonais lors d'un congrès que je faisais, c'était à Las Vegas, puis je présentais dans un congrès médical là-bas. Les gens du Japon sont venus avec des traducteurs me voir, puis on leur a dit:«On aimerait avoir votre système au Japon. » On a commencé par faire des meetings d'affaires où là, le président était assis en face du président, les vice-présidents en face des vice-présidents. Il y a toute une hiérarchie de la façon dont on présente notre carte d'affaires, comment on fait des affaires au Japon. Puis, lorsqu'ils sont venus me voir, il était habillé avec veston, cravate comme on le fait ici. Et quand je suis allé au Japon, j'ai dit à Masako, qui était notre traductrice, j’ai

dit:

« Masako, je veux que tu m'amènes m'acheter un habit de samouraï avec une perruque et tout le kit. » Elle a dit: « Pourquoi vous voulez faire

ça, docteur Guimont? » J'ai dit:

« Parce que lorsqu'ils sont venus au Canada, ils se sont habillés de façon nord-américaine avec un veston.

Je veux m'habiller comme ça. » Elle dit:

« Êtes-vous certains qu'ils ne vont pas prendre ça comme... ça ne va pas les froisser? » Je dis: « Non. Vous savez, je pense que l'humour, ça existe partout sur la planète. » S'ils sont capables de rire, on va créer une relation beaucoup plus profonde lorsqu'on est capable de rire, de chanter et d'avoir du plaisir ensemble que juste le monde des affaires. Je suis arrivé à cette rencontre-là habillé en samouraï. Je me souviens, ils me regardaient, tout le monde en voulant dire, ils ne savaient pas s'ils devaient rire ou non, parce qu'ils sont très polis. Et là, je me penche pour les saluer, puis ma perruque tombe. Là, tout le monde se met à rire. Ça a brisé la glace, puis notre amitié dure depuis ce temps-là. Je les ai emmenés voir le show du Cirque du Soleil,<i> O</i> avec Sylvie Fréchette. Ils sont venus ici me visiter. C'est plaisant. Je me promène en Italie, dans plein de pays, puis c'est mon système qui est utilisé, c'est ce qu'on a développé. C'est vraiment plaisant de voir de nos yeux vus ce qui est devenu une petite idée. Parce qu'un entrepreneur, c'est un peu ça. C'est une idée qui est un rêve, puis qu'on va persévérer pour l'atteindre. Puis un jour, quand tu vois les résultats. Ce n'est pas le côté financier qui compte, c'est de voir que ça va se perpétuer, puis ça va continuer même quand je ne serai plus là. Oui, c'est la pérennité dans le temps, de répondre à un besoin. Quand on œuvre dans le domaine de la santé, entre autres, on sait très bien que la santé, c'est fragile chez l'humain, puis c'est le bien le plus précieux qu'un humain peut posséder. Le bien matériel, on peut le remplacer puis on peut en gagner d'autres. Mais la santé, quand on l'a perdue, c'est difficile de la retrouver. Exact. Donc c’est un peu ça qu'on a décidé de mettre dans une application qui s'appelle BTX, qui est surtout pour les entreprises. C'est pour prendre soin de la santé des employés, avec des data assez puissantes qui donnent aussi à l'employeur un dashboard sur l'état de santé de son équipe. Pas des individus. Les individus ont le résultat pour eux, mais l'entreprise a quand même, excusez l'anglicisme, mais un dashboard, un tableau de bord qui leur donne beaucoup d'informations sur la santé physique, mentale et les risques aussi psychosociales dans les entreprises, qui est maintenant une loi du gouvernement où on doit prendre soin de la santé physique, de la santé mentale et des risques psychosociaux en entreprise. C'est ce que l'application BTX de Biotonix offre. Dis-moi, Sylvain, où est venue l'idée à quel moment dans ton parcours personnel, professionnel, t’est venu l'idée de cette application-là, puis de la développer? La première idée que j'ai eue, c'est lorsque j'étais à l'Université McGill. Premièrement, quand je suis allé jouer au hockey aux États-Unis, puis en même temps étudié, je ne parlais pas vraiment beaucoup l'anglais. Je savais yes, no, puis cowboy. Donc, j'ai pris des cours au niveau de Computer<i> science</i> là-bas. Donc, j'ai pris ce qu'on appelle en fait les arbres décisionnels d'un logiciel. Quand on commence un logiciel, comme une maison, on bâtit ça à partir d'un arbre décisionnel, puis c'est ce qu'on va utiliser donc c'est là-dedans que j'ai étudié. Je suis revenu, puis j’ai fait un premier logiciel d'analyse des temps réflexes purs, temps réflexes avec décision, puis temps réflexes avec coordination. Et ça, ça a été utilisé par des athlètes de très haut niveau. Puis c’est là que l'idée, t’sais ok, je l'ai fait ici pendant que j'étais à l'université, je peux maintenant reproduire la même chose avec le côté biomécanique, le côté des capacités physiques, puis maintenant, le côté mental. Donc, c'est parti d'un besoin de donner des data précis à mes gens. Je travaillais avec des athlètes de haut niveau, puis ils voulaient avoir... tre capable de leur présenter ce que moi, je voyais, les asymétries dans leur posture, comment est-ce qu'ils étaient positionnés. C'est comme ça que les patineurs de vitesse courte piste, au début, ont fait confiance à mon système avec un programme d'exercice de correction biomécanique, de correction posturale. Puis ça a eu des résultats assez majeurs chez nos athlètes. On se souvient de Nathalie Lambert, Frédéric Blackburn, Marc Gagnon, tous ces gens-là au départ, m'ont fait confiance. Je ne peux pas les remercier assez de m'avoir fait confiance, parce que dans le monde du sport, ce n'est que du bouche-à-oreille. C'est le bouche-à-oreille qui fait qu'une porte s'ouvre pour nous lorsqu'on a aidé un athlète, lui, il va en parler à d'autres athlètes, puis c'est comme ça que ça fait son chemin. L'idée est venue pour aider des athlètes de haut niveau, puis ensuite, c'est devenu un logiciel qui peut être utilisé pour monsieur et madame tout le monde. Au départ, à travers des cliniques, puis par la suite, à travers les entreprises, par une application qui est dans les cellulaires. Ce qu'on trouve dans un cellulaire maintenant, c'est plus puissant que ce qu'on avait à l'époque sur un ordinateur. Votre cellulaire, il y a beaucoup de capacités, donc on voulait que ce soit disponible, facile à utiliser et qu'on regroupe des données centrales pour être capable de faire des mesures et d'être capable de mesurer, d'améliorer et surtout de remesurer l'amélioration qu'on a fait avec les gens. Dis-moi, Sylvain, ça a été quoi les défis marquants dans ce parcours-là pour en arriver à créer justement ce que tu es en train de nous parler avec BTX et Biotonix? Le plus gros défi est toujours au niveau... c’est un défi financier parce que dans le monde du logiciel, de la technologie, on doit développer l'outil avant de faire des sous.

On ne peut pas dire:

« Ben quand je vais faire des sous, je vais développer l'outil. » Et ça, c'est un peu difficile. Il a fallu que je le fasse à partir des autres activités que j'avais dans ma vie pour essayer de financer le plus possible une partie du développement. Donc, la partie toujours de financement pour des jeunes startup de technologies est probablement une des choses les plus difficiles. Une fois que le côté financier est bien assis, qu'on a une bonne idée, qu'on est capable de la valider, le reste, ça va assez bien. Ensuite, c'est la rapidité de pénétration de marchés, de pénétrer les marchés assez rapidement pour s'installer puis être un joueur majeur. C'est sûr que dans le domaine dans lequel j'étais, c'était très pointu. Donc, j'avais une niche bien à moi où je n'avais énormément de compétiteurs, mais au moment où on devient assez bon, qu'on ai une référence, indirectement, on fait naître de la compétition. Les gens voient qu'il y a une niche, il y a un besoin, ça fait qu’ils vont rentrer aussi dans ce domaine-là. Donc il y a une compétition qui s'installe, ce n'est pas malsain. C'est sain d'avoir de la compétition, mais c'est un gros challenge de un, tout le côté financier, le côté de rapidité dans la pénétration de marché, ça ça demeure un challenge majeur. Ok. Puis dis-moi, en tant qu'entrepreneur, parce que tu es un entrepreneur en plus de porter toutes les étiquettes reliées au domaine de la santé, mais en tant qu'entrepreneur, ça a été quoi tes plus grandes réussites jusqu'à présent? Les plus grandes réussites, c'est de faire en sorte que l'équipe du départ est toujours là. Pour moi, la réussite, c'est les relations qu'on établit avec les gens. Et quand on établit des relations qui sont solides, que les gens croient en nous depuis... Le programmeur qui est avec moi, il s'appelle Sébastien Lacoste. Sébastien a commencé avec moi il avait 17 ans. Il était encore au secondaire, puis il s'en allait en informatique, puis il est devenu ingénieur à l'Université Laval. Il est toujours resté avec moi. Aujourd'hui, Sébastien a 50 ans, puis il a commencé à 17 ans. Pour vous dire, ça, c'est probablement ma plus grande fierté, ma plus grande réussite, c'est d'avoir gardé mes gens autour de moi. L'autre, c'est d'avoir transmis ma passion à ma famille, à mes enfants, pour qu'eux puissent bénéficier de toutes les années avant. Ils peuvent maintenant l'amener à un autre niveau, puis ils sont de loin supérieurs à ce que moi j'étais à l'époque. Ils sont capables de prendre ça et de continuer, comme on dirait dans le monde du football, de courir avec le ballon. Je pense que c'est important. Aussi, certainement que tes enfants t'ont vu évoluer, puis tu es devenu une bonne source d'inspiration pour eux. Parce que t’sais quand la pomme tombe à côté du pommier, elle ne tombe pas à côté du poirier. Ouais, mais t’sais , c'est ce que je pense mes enfants... J’espère que je suis... pas un modèle.... J'espère qu'ils comprennent que des fois, j'étais à l'extérieur du pays. Au moment où on devrait passer du temps en famille, il y avait des sacrifices. Aujourd'hui, je pense qu'ils comprennent que je faisais ça toujours avec l'esprit que c'était pour eux indirectement. Je souhaite juste qu'ils comprennent que j'ai juste fait mon possible pour faire en sorte qu'aujourd'hui, on est tous ensemble à s'amuser avec un produit qu'on a collecté des data pendant 20 ans. Oui puis en tant qu'entrepreneur à l'époque, tu as investi dans le futur, le futur pour la famille, puis le futur parce que t’sais c'est une fierté aujourd'hui de pouvoir voir que tes enfants, ta conjointe, vous êtes dans le même domaine. C'est un gros bravo. Oui, mais je pense que si j'ai réussi à leur transmettre cette passion-là d'aider des gens... parce qu'au fond réussir, pour moi, c'est servir pour s'accomplir, donc on réussit lorsqu'on sert. Puis indirectement, on est en train de s'accomplir parce qu'on sert des gens. Si j'ai pu leur transmettre l'idée de servir pour réussir, pour moi, j'aurai atteint mon objectif. C'est super. J'aime ça cette expression-là, servir pour s'accomplir. C'est vraiment bon. J'en prends bonne note. Dis-moi, quand... Parce que là, quand tu es sorti des études, de l’université, etc., bon les différentes expériences que tu es en train de nous partager, mais là, tu n'étais pas entrepreneur à ce moment-là. Comment s'est faite cette transition-là pour devenir entrepreneur, passer du domaine de docteur et de toutes les études? C'est l'inverse. J'étais plus entrepreneur avant même de compléter mes études. Le premier logiciel que j'ai fait, je n'étais pas encore gradué. J'avais déjà des demandes pour ce logiciel-là. Donc, j'étais un entrepreneur-étudiant à l'époque. Mon logiciel a été distribué à différents endroits. Je n'avais pas de droits d'auteur, de protection.

C'est un de mes frères qui m'a dit:

« Ok, regarde, tu as besoin d'amener ça à un autre niveau. » Il m'a prêté 1 000 $ puis il a dit: « Vas-y. » À cette époque-là, je suis allé faire un emprunt pour acheter un ordinateur, puis avoir ce que j'avais besoin. Puis, par la suite, ça s'est... maintenant, ce 1 000 $-là... Il a profité. C'est des millions de personnes qui ont pu en profiter. Mais s’il ne m'avait pas prêté le 1 000 $ du début, j’avais même pas l'argent pour la mise de fonds pour partir mon entreprise. Wow, c’est incroyable. Puis, quand tu regardes ça aujourd'hui, comment tu es fier de toi? Je ne sais pas si je suis fier de moi, personnellement... Je suis plus fier de ce que l'entreprise a accompli, d'où on est comme équipe. Moi, le plaisir que j'ai, c'est de faire des conférences, parler au monde, dire des niaiseries, puis que les gens rient, puis derrière les blagues, on peut toujours dire la vérité. C'est ça la beauté de la blague. Quand on fait une blague bien placée, solide, la vérité peut se dire. Elle est moins choquante que lorsqu’elle est dit dans une atmosphère où on est choqué. On peut dire des choses sous l'humour qu'on ne dirait pas si ce n'était pas de l'humour, mais derrière ça, il y a beaucoup de vérité qui sont dites sans que ça soit choquant pour celui qui le reçoit. Oui, parce qu’un message qui est porté par l'humour, puis un message qui est porté par une émotion virulente, ce n'est pas la même chose. Non, c'est ça. Je pense que la vie est trop courte pour qu'on se fasse des ulcères avec des choses qui n'en valent pas la peine. Ça ne vaut jamais la peine de se faire de la peine avec des choses, des gens qui n'en valent pas la peine. Ça, ça vaut la peine de l'écrire (rires). En parlant d'écrire, tu aimes beaucoup les jeux de mots. Tu as une multitude de livres. Je ne sais pas combien tu en as, mais tu as une multitude de livres, mais tu as des livres avec lesquels tu t'amuses avec les mots aussi. Oui beaucoup. Moi, je suis dyslexique. Je suis dysorthographique, j'ai un problème d'accès lexical, puis je suis un bon TDA solide. Ça fait que je ne suis pas le H. Le H, il est peut-être plus intérieur qu'à l'extérieur, mais il a fallu que je travaille fort pour lire, pour écrire. Et à cause de ça, il faut que je comprenne un peu la racine des mots. Je me suis amusé à faire des poèmes, à écrire avec des acronymes, parce que mon premier livre s'appelle Pourquoi<i> P.A.S.?</i> Puis pas P. A. S. Donc, j'ai pris seulement trois lettres pour expliquer aux gens tout ce qu'on a besoin de savoir pour être en mesure de s'accomplir. C'est un peu ça. Je l'ai faite avec trois lettres parce que je voulais prouver qu'avec peu, on peut faire beaucoup. Si moi, j'ai trois lettres et puis vous, vous en avez 26, vous ne pouvez pas avoir d'excuses. C'est un peu la même chose que ce qu'on a fait écrire Michel Therrien et moi dans le vestiaire du Canadien, No<i> excuses.</i> Donc, pas d'excuses quand tu commences avec déjà certains handicaps pour te permettre de réussir. Ma première carrière, c'était avec des jeunes qui étaient atteints de parésie cérébrale. Pendant 12 ans, j'ai été coach de jeunes atteints de parésie cérébrale. Pour moi, les excuses quand eux, leur vie est toujours des obstacles, puis jamais ils se plaignent, je me dis: « Ben voyons donc, comment nous, on peut se plaindre de le ventre plein? » Ça a été une belle école pour moi de travailler avec ces jeunes-là qui m'ont pratiquement tout appris. Dis-moi, puisque tu abordes le sujet, parce que c'est un sujet qui est peut-être tabou dans certaines familles, dans certains milieux, mais quand tu parles de dyslexique, de TDA, etc., est-ce que tu t'es déjà vu dans une posture à partir du moment où on émet des diagnostics, puis bon on est en train de catégoriser les gens, est-ce que tu t'es vu comme étant limité par la vie, par tes moyens? Comment est-ce que t'as reçu ça? La beauté, c'est que je ne savais pas. Tu ne savais pas? Ça, c'est la beauté de la chose. Quand on sait trop de choses dans la vie, ça limite les gens. Mais quand on ne sait pas, qu'on ne sais pas, c'est parfait, ça fait qu’on fonce. Donc moi, je pensais seulement que j'avais de la difficulté à l'école, mais je n'ai pas d'étiquette de mise sur mon front. Puis mes parents, même si mes frères avaient beaucoup de facilités à l'école et ma sœur, ils ne m'ont jamais comparé ou jugé. Je n'ai pas vécu avec un manque d'estime de moi pour autant, même si j'avais de la difficulté. Mon TDAH, le dyslexie, tout ça, je l'ai appris quand j'étais déjà un adulte. J'avais travaillé fort pour réussir.

Donc, je me disais:

« Ok, j'ai de la difficulté à l'école, il faut juste travailler plus fort.» Ça fait que je travaillais plus fort. J'ai réussi, mais avec beaucoup, beaucoup de travail, avec beaucoup de persévérance. Aujourd'hui, je regarde ça, puis pour moi, je trouve ça dommage et triste que les gens se laissent apposer des étiquettes. Je trouve ça encore plus dommage et triste quand les gens s'apposent des étiquettes eux-mêmes. Je trouve ça terrible. Pour le vrai, c'est comme... Je ne sais pas si on cherche derrière ça des excuses, je ne sais pas ce qu'on cherche, mais on n'est pas ça. Moi, je ne suis pas TDAH, je ne suis pas dyslexique. C'est ce que je fais, mais ce n'est pas ce que je suis. Ce que je suis, je m'appelle juste Sylvain. Puis ma mère m'a appelé Sylvain parce qu'elle en avait pas mal d'autres qui me ressemblaient. Puis quand ta mère t'appelle Chose, ça ne va pas bien. Au lieu de m'appeler Chose, « Hey Chose<i> »</i> elle m'a appelé Sylvain. Ça, c'est la seule étiquette que je reconnais et que je garde. Le reste, je n'ai pas d'étiquette. Ce n'est pas une étiquette qui va me définir. Ce qui me définit, c'est comment je suis comme individu avec les autres personnes, comment je suis capable de donner de l'amour, d'être empathique, d'être gentil, d'être bienveillant. Je ne suis pas parfait, mais je suis un bon gars. Je suis une bonne personne. Je suis quelqu'un qui est foncièrement... qui aime les gens, puis je veux que les gens m’aiment. Le reste, les autres étiquettes, pour le vrai, François, je m'en calisse. Tout à fait. La perfection n'est pas de ce monde. Moi, je m'amuse à dire que l'être humain est un être parfaitement imparfait. Oui, notre ami François Lemay dit que tout est toujours parfait.

Puis moi, je dis à François:

« Mais non, il n'y a rien de parfait puis c'est parfait que ce ne soit pas parfait. » C'est ça. Donc, pour moi, quelqu'un de parfait, ça me fait un peu peur. Puis, quelqu'un qui sait la vérité, c'est encore plus épeurant.

Puis, quelqu'un qui dit:

« Je vais être bien honnête avec toi », ça veut tu dire que quand tu ne me dis pas que tu vas être honnête, c’est parce que tu va être malhonnête?

Puis, quand qu’on me dit:

« Je vais te dire la vérité. On va parler des vraies affaires. » Je vais dire: « C'est dommage, ça fait déjà deux heures qu'on parle ensemble, ça veut dire qu'on ne parlait pas des vraies affaires dans ce temps-là, c’est quoi? » Je trouve ça un peu stupide, des phrases un peu toutes faites qui sont de la psycho-pop à cinq cents. Je trouve ça vide de sens. Psycho-pop populaire, puis ça revient à ce que tu disais tantôt, c'est des fameux clichés, c'est des standards qui sont inexistants. Non, ce n'est pas nécessaire. Je suis certain que t’as rencontré dans ta vie des gens qui ont... Tsé, je vais te donner un exemple très drôle. Moi, j'ai deux grands-pères, comme bien du monde, probablement de ma génération. À cette heure, ils en ont plusieurs grands-pères, ils en ont peut-être 25-30 grands-pères. À l'époque, on avait un grand-père maternel, puis un grand-père paternel. À cette heure, ils en ont peut-être quatre, cinq chaque bord. C'est une blague que je fais, mais c'est quasiment vrai ce que je dis. Avant, les parents avaient plusieurs enfants. Aujourd'hui, les enfants ont plusieurs parents. C'est l'inverse (rires). Donc j’avais un grand-père qui s'appelait Léon. Lui, il était bûcheron. Il disait dans la vie: « Dieu pourvoira. » Donc Dieu va pourvoir au moment où j'aurai besoin. Ça fait qu’il n'était pas inquiet par l'argent, par tout qu’il pouvait lui arriver dans la vie. Il savait que s'il y avait quoi que ce soit, Dieu serait là pour lui. Puis j’avais un autre grand-père qui s'appelait Ovide, qui lui disait: « Ce qui compte dans la vie, ce n'est pas l'argent. Ce n'est pas juste l'argent que tu reçois, mais celle qui ne sort pas. » En voulant dire, si tu dépenses trop, tu vas manquer d'argent, donc il dépensait moins. J'ai un grand-père qui était riche, puis qui vivait en pauvre. J'avais un grand-père qui était pauvre, puis qui vivait en riche. Il y a peut-être un entre-deux t’sais. Je trouvais ça drôle de te donner cette anecdote-là, parce que c'est un peu ça dans la vie. Tu as des gens qui voient, comme on dit, la moitié du verre plein ou la moitié du verre vide, selon comment tu te regardes. Puis moi, j’essaie de faire en sorte que ce soit le plus plaisant possible. Parce qu'à la fin de notre vie, la seule chose qui va rester, c'est qu'on va asseoir nos petits-enfants sur nos cuisses, puis on va conter l'histoire de vie. Si ta vie était plate puis ennuyante, tes petits-enfants, ils vont ronfler au bout de dix minutes. Moi, je vais avoir une vie pas mal palpitante à leur conter, ce qui fait que j'espère que je vais les tenir en éveil, puis qu'ils vont être motivés, puis encouragés par ce que j'ai fait et non pas l'inverse. Ça revient à ce que tu touchais tantôt, c'est qu'est-ce qu'on veut laisser de soi au suivant? C'est juste ça. On va tous mourir anyways. Tout à fait, puis je reviens sur ce que tu étais en train de parler. Les mots, les phrases, il y en a qui sont vides de sens. Moi, ce qui me fait réagir, tu me diras ce que tu en penses, mais ce qui me fait réagir, c'est les gens qui me disent: « Je n'ai pas le choix. »

Puis moi, de répondre:

« Oui, tu as le choix.» Parce que de ne pas faire un choix, c'est de faire un choix, donc c'est de vivre avec. Si tu n'as pas le choix de faire, par exemple, X ou de faire Y, tu as fait le choix de ne pas le faire. Donc dans un cas ou dans l'autre, il y a des conséquences. Je suis en train d'écrire un livre en ce moment, ça va probablement s'appeler le DSM-10. Le DSM-5, c'est pour les maladies mentales. DSM-10, c'est les 10 maladies les plus fréquentes qu'on a dans notre société. Il y a des gens qui souffrent de recto-myopie, ils ont le nerf optique branché dans le derrière et ils voient juste le côté malheureux de la vie. Il y a des gens qui souffrent de victimite, donc ils sont toujours une victime. Ça fait que si tu es une victime, tu ne peux pas prendre de responsabilités parce qu'il y a un coupable. Ça fait que s’il y a un coupable, c'est lui le responsable. Tu as des gens dans les entreprises qui ont des super gros égos. C'est les gens qui souffrent, on les appelle les égos-morroïdes. T’sais, eux autres, c’est l’égo. J'ai toutes sortes de thèmes un peu drôles à utiliser, mais qui sont vraiment vrais. En bout de ligne, les gens qui se prennent au sérieux sont plates, puis ceux qui se prennent pour d'autres ne sont pas drôles. Je suis entre les deux. Prends-toi pas pour un autre, on va tous mourir anyways. Je l'ai vu, il y a des gens qui sont... il y a des gens qui sont simples, humbles et gentils, puis qui réussissent bien, on les appelle les lovable<i> stars.</i> Il y a des gens qui sont incompétents, puis en plus, sont haïssables. Eux autres, il faut juste faire disparaître le corps. Faire disparaître le corps, on est correct. C'est une blague, mais je suis quasiment sérieux dans ce temps-là. C'est comme comment tu te comportes face aux autres qui peuvent rien t'apporter. On est dans une société, t’sais François, on est aseptisé au compliment.

Si je te dis:

« J'apprécie travailler avec toi », les gens se demandent: « Pourquoi il est si gentil que ça? » C'est comme si la gentillesse était rendue une faiblesse. Aussi, c'est comme si on disait que la gentillesse, elle devait toujours être associée à quelque chose qu'on veut avoir en retour. On ne peut pas être juste gentil pour être gentil, juste c'est tout, comme être humain, d'être juste plus humain. C'est un peu ce que moi, j'essaie de faire. Je suis loin d'être parfait, mais j'essaie d'appliquer que je suis né d'une bonne famille, avec des bons parents, puis j'essaie d'être correct dans ce que je fais, d'être bon, d'être bienveillant, d'être gentil, puis de créer des relations qui sont vraies. Oui, tu as tout à fait raison. T’sais, il y a la vraie gentillesse, puis il y a la vraie bienveillance. Il y a la bienveillance qui circule parce que c'est banalisé puis barouetté de toutes sortes de façons, la bienveillance là, où certaines entreprises, certaines personnes annoncent les couleurs d'entreprises, les valeurs d'entreprises, sauf que les bottines ne suivent pas les babines dans ce cas-là. On annonce la bienveillance, mais finalement, c'est une fausse bienveillance pour être attractif et amener chez soi des personnes à venir travailler puis combler des postes. Je pense que le monde sera toujours le monde, dans le sens que vous avez tout ce qui existe du côté positif existe du côté négatif. Tout ce qui existe dans la vie a un pôle. Un pôle de ce qu'on désir, puis un pôle de ce qu'on ne désir pas, un pôle de ce qui est bien, puis de ce qui est mal. Peu importe ce que tu me dis en ce moment, je pourrais te donner l'inverse. Donc, pour moi, la réalité se situe quelque part où on décide un peu de où nous on veut, quel côté on veut appartenir. Si les personnes sont prêtes à vendre leur mères pour des sous, c'est dommage.

Si les gens disent souvent:

« Lui, c'est un bon vendeur capable de vendre un frigidaire à un Eskimo », ce n'est pas un bon vendeur, c'est juste un fraudeur qui va chercher des sous pour quelque chose que quelqu'un n'a pas besoin. Être un bon vendeur, c'est combler le besoin de la personne.

Quand moi, les gens me disent:

« Tu es un super bon vendeur », c'est un maudit beau compliment pour moi. Ça veut dire que je suis enthousiaste et je te vends ce que je fais, donc je vais répondre à ton besoin. Quand tu vas faire affaire avec moi, ça va t'aider. C'est ça le but. Puis si ça t'aide, tu vas être content du gage qu'on a ensemble, qu'on s'est engagé, puis tu vas me payer de différentes façons pour ce que je t'ai rendu comme service, puis vice-versa. Tu as tout à fait raison, Sylvain, parce que tu n'as pas besoin de forcer une vente, parce que la passion vend. Quand tu parles avec passion de ton sujet, de ce qui t'anime, dans la bienveillance, parce que là, on le sent à l'intérieur de tes commentaires, de tes propos dans nos échanges, donc pas besoin de pousser après un produit à ce moment-là. Je pense que si le produit aide la personne, la personne va être heureuse, puis c'est elle qui va t'aider à vendre ton produit. Moi, j'ai toujours fonctionné que c'était le bouche-à-oreille seulement. Un, je n'avais pas les moyens financiers pour faire des campagnes de promotion ou de marketing. Mon produit s'est développé au fur et à mesure que les gens ont aimé ce que je faisais, puis qui en parlaient à d'autres. C'est tout. Les athlètes de haut niveau avec qui j'ai travaillé, on ne peut pas cogner à la

porte de différents athlètes et dire:

« Voici, je m'appelle Sylvain Guimond, je suis ben bon, je vais t'aider. » S'ils décident de te faire confiance, c'est parce que quelqu'un quelque part à qui eux faisaient confiance, qui ont parlé de moi. Sinon, on ne peut pas rentrer là. Tu ne peux pas approcher ces gens-là. Ce n'est pas un cold<i> call</i> là. Tu ne peux pas faire un cold<i> call,</i> de dire: « Ok, ben je vais appeler Céline Dion. Je vais travailler avec Céline Dion, moi. » Ça ne marche pas le même. Il va y avoir un paquet de choses de faites sur toi avant que ça arrive pour voir d'où tu viens, qu'est-ce que tu fais, puis c'est quoi tes intentions. Tout ça existe avec tous les athlètes de haut niveau à qui j'ai travaillé. Si eux aiment ça, je ne les paye pas pour parler de mon produit.

Je leur dis:

« Si vous trouvez ça bon, vous le direz. » C'est comme ça que ça s'est fait. Dis-moi, Sylvain, tu as eu l'occasion de travailler avec beaucoup d'athlètes. Tu en as cité quelques-uns tantôt du côté québécois, du côté canadien, puis tu as côtoyé aussi des athlètes internationaux. On peut parler de Tiger Woods et d'autres personnes. Quel est le lien ici? Parce qu'on parlait d'entrepreneur tantôt, toi comme entrepreneur, mais aussi tu travailles avec d'autres entrepreneurs. Quel est le lien, le pont que tu pourrais établir entre le domaine du sport de haut niveau, de performance, avec les personnes qu'on est en train de nommer, puis le domaine de l'entrepreneuriat? Quel lien, quel pont tu établiras entre les deux? En fait, c'est pratiquement identique. Je vais t'expliquer pourquoi. Le monde des affaires, c'est du sport. C'est vraiment du sport. Un, pour qu'on devienne un athlète de haut niveau, ça prend de la pratique, ça prend de la formation, ça prend des coachs, ça prend du monde qui vont t'aider, ça prend un paquet de choses. Ensuite, tu te fixes un objectif de ce que tu aimerais atteindre. Le monde des affaires, c'est la même chose. Ça prend une préparation, ça prend des efforts, ça prend de l'aide des gens qui vont t'aider. Puis, tu te fixes un objectif comme entrepreneur de ce que tu aimerais réaliser. Donc, il n'y a pas de différence à ce moment-là. L'entrepreneur est souvent très seul. Il est seul, même s'il est accompagné de plein de gens, parce qu'il ne veut pas subir la pression et le stress qu’il vit aux gens autour de lui. Donc, il prend énormément de pression. Un athlète de haut niveau, la même chose. Il va à son entourage, à ses parents, à tout le monde: « Ok, ça va être correct, je suis capable de le faire. » Il va rassurer. Mais en-dedans, il shake. Il n'y a pas d'athlètes qui n'ont pas en dedans des craintes. C'est drôle comment souvent, les athlètes de haut niveau ont beaucoup de doutes. Meilleurs ils sont, plus il y a de doutes. Les gens pensent que c'est le contraire. C'est comme dans le monde des affaires, ceux qui sont compétents ont des doutes, les incompétents ont zéro doute. C'est juste comme ça. Souvent, lorsque tu as des doutes, tu vas aller chercher l'information un peu partout, tu vas te renseigner, tu vas essayer d'être up<i> to date</i> dans ce que tu fais, tu vas t'entourer bien. Dans le monde du sport, c'est la même chose. Les gens vont aller chercher le maximum, ils vont chercher les meilleures personnes pour les aider à tous les niveaux. Puis après ça, ils vont essayer de bien s'entourer le mieux possible. Après, ça peut être un sport individuel ou un sport de groupe. Un entrepreneur, il est rarement en sport individuel, c'est un sport de groupe, on réussit rarement tout seul, donc on a besoin d'une équipe. Dans une équipe, ça prend du leadership. Le leadership, ça veut dire lead, on guide, on ne dirige pas, on n'oblige pas. On guide les gens qui veulent bien être guidés. Et le guide qu'on fait, c'est à travers notre façon d'être. Donc, un, c'est le savoir. Le savoir, c'est les compétences. On est dans 2024, François. Si tu n'es pas compétent, c'est parce que tu le désires vraiment. Donc, va chercher la compétence nécessaire. Si tu es un entrepreneur, il faut que tu sois compétent. Deuxièmement, puis si tu es un athlète, c'est la même chose. Deuxièmement, il faut que tu sois capable de rentrer en relation avec les gens. Donc, ton quotient relationnel, c'est le savoir, c'est de le faire savoir. Ton savoir ne sert à rien si tu ne le fais pas savoir. Le troisième, c'est ton quotient émotionnel. C'est le savoir-être. Comment tu es avec les gens? Comment tu es capable de lire leurs émotions puis lire tes propres émotions? Après, c'est le quotient motivationnel, c'est savoir pourquoi. Le savoir pourquoi, c'est qu'est-ce qui fait qu'à chaque matin, je me lève, j'ai le goût de faire ce que je fais? C'est parce que j'ai la finalité en tête, puis je sais pourquoi je le fais. C'est ça qui me motive. Ensuite, c'est le savoir humoristique, donc c'est le savoir rire. Le savoir rire, c'est quoi? C'est d'avoir un quotient humoristique, d'être capable d'avoir de l'autodérision, de rire de la vie puis de ne pas se prendre au sérieux, puis surtout, ne pas se prendre pour quelqu'un d'autre. Ensuite, c'est le quotient du Qq que j'appelle le quotient du questionnement. C'est d’être capable d’avoir de l'introspection pour être en mesure de se questionner, puis d'améliorer ce qu'on est. Donc, de toujours avoir une amélioration continue. Ça, c'est vrai dans le monde des affaires, c’est vrai dans le monde du sport, c'est vrai partout. Après, ça prend quoi? Ça prend la gestion du stress, ça prend la gestion de nos pensées, la gestion de nos émotions, ça prend de l'enthousiasme pour être capable de vendre ce que je fais, ça prend de l'enthousiasme dans le monde du sport. Ça prend de la communication, il faut savoir communiquer avec soi puis avec les autres. Ça prend, ça prend tout ça. Les athlètes de haut niveau, quand ils réussissent bien, c'est parce qu'ils sont intelligents, puis ils savent bien s'entourer. Un entrepreneur qui réussit bien, tu vas avoir quelqu'un à côté de lui, il y a des gens qui vont l'aider, puis il n'a pas peur de te demander. Il n'a pas peur de dire merci, puis il n'a pas peur de dire: « Sais-tu quoi? Je me suis trompé, je m'excuse. Je te demande pardon. J'ai peut-être été un peu raide ici. » T’sais c’est ça, être grand. Être grand, c'est de reconnaître qu'on n'est pas parfait puis que des fois, on fait des erreurs, puis tu recommences. Parce que si tu me montres quelqu'un qui a réussi, tu me montres en même temps quelqu'un qui a souvent échoué, mais qui sait juste continuer, c'est tout. Si c'était facile à réussir, ben crime, tout le monde réussirait. Si c'était facile à être entrepreneur, tout le monde serait entrepreneur. Les gens disent que l'avenir appartient au lève-tôt. Tu as déjà entendu ça? Je vais rajouter un petit bout ben important: l'avenir appartient à ceux qui sont content de se lever tôt. Parce que si tu n'es pas heureux de te lever tôt, ça fait longtemps que tu as perdu ton futur. Ça fait longtemps que quelqu'un d'autre gère ta vie, puis que tu n'as pas décidé parce que tu n'as pas eu assez de discipline, de persévérance pour diriger toi-même ta vie. Un entrepreneur, il veut quoi? Il veut le plus possible diriger sa vie, mais pour quoi faire au fond? Pour aider des gens. Il n'y a aucune entreprise qui fonctionne s’il n’y a pas de vente. Souvent, les gens vont dire qu’ils ont peur d'être vendeur. Moi, quand les gens me disent que je suis un bon vendeur, c'est un super beau compliment. Ça veut dire que je réponds aux besoins des gens, donc je suis en train de m'accomplir à travers servir. Oui, tout à fait. Ça devient ta mission de vie. Ce n'est pas toujours facile, mais c'est pour ça que c'est le fun. T’sais la vie d'un entrepreneur, la vie d'un athlète, c'est comme aller manger chez ta belle-mère. Il faut que tu sois allé manger chez ta belle-mère quelquefois dans ta vie pour savoir comment la bouffe chez ta mère est bonne. Tant que tu n'es pas allé, tu ne le sais pas. Quand tu vas chez ta belle-mère, goûte à fond à une nourriture qui ne goûte pas bon, tu vas te faire encore plus apprécier la nourriture qui est bonne. Ça fait que les bouts difficiles en affaires, tu dis: « Ok, je goûte à fond, parce que c'est ça qui fait que j'aime ça. » Sans les bouts tough, tu ne peux pas apprécier ce qui est le fun. Les gens, quand ils sont dans des bouts difficiles en affaires,

il faut qu'ils se disent:

« Ok, ça va finir à un moment donné. Puis quand je vais être capable de sortir ma tête de l'eau, je vais tellement apprécier l'air et l'oxygène que je vais respirer que je vais en profiter et je vais être heureux. » C'est ça le but d'entreprendre. C'est parce que c'est difficile que c'est le fun. Tu vois, dans ce que tu viens de toucher à l'instant, en faisant le pont entre les entrepreneurs et les athlètes, t’sais le doute, c'est sain, le doute. Le doute est lié à des peurs qu'on a, la peur de découvrir, l'incertitude. Il peut y avoir bien des peurs de connectées, mais moi, je dis que la peur est essentielle pour pouvoir alimenter l'humain, puis aller au dépassement de soi. En fait, François, c'est que la peur, on l'a tous. Si tu n'as pas peur, c'est épeurant. Tu comprends? On a cette peur-là. La seule chose qu'on a besoin, c'est juste qu'on découvre qui on est juste derrière la peur. C'est quand on l'a franchie. Une vie sans défis, c'est une vie qui n'est pas définie. Ça prend des défis pour définir qui tu es. Puis, ces défis-là que tu passes à travers, tu te retrouves de l'autre côté

et tu dis:

« Ok, c'est ça que je suis vraiment. » À travers les moments difficiles, on définit qui on est. On définit qui est les gens à côté de soi. Dans les moments difficiles, regardez les gens qui restent avec vous, ils vont vous aider pareil. Vous allez voir que les gens qui ont voulu compter sur vous pour quelque chose qui était... quelque chose d'artificiel ne seront pas là. Tout le monde va vous juger dans la vie. Ceux qui vous jugent avec amour et de façon inconditionnel vont continuer à vous aimer, même si vous vivez des moments difficiles. Puis, ceux qui vous jugent de façon méchante, de toute façon, ils n'ont jamais été là pour les bonnes raisons. Il faut être capable un jour de reconnaître ça. Puis on passe malheureusement 80% du monde qui sont problématiques, puis on passe trop de temps avec eux autres.

Un jour, on dit:

« Il faut les mettre à la porte », puis tu regrettes juste une chose une fois que tu l'as faite, c'est de ne pas l'avoir fait plus vite. Exact. Dis-moi, Sylvain, je reviens sur Biotonix puis BTX. Il y a des gens qui nous écoutent, puis ça doit être du chinois. Je ne dirais pas du japonais, ça doit être du chinois. C'est quoi au juste? Parle-nous de ton application, ça fait quoi et c'est utile comment dans la vraie vie, en réalité? Moi, je me suis dit, où je peux prendre soin de la santé des gens, puis comment je peux faire pour ne pas nécessairement passer par des cliniques médicales ou passer par un système qui est lourd. Parce que, pour ne pas se le cacher, avoir une rencontre avec un médecin, ça peut être long. Avec un psychologue, bonne chance. Donc, comment on peut aider les gens à juste au moins identifier certaines parties? Pour moi, c'est essentiel. C'est que si je suis un employeur, il faut que mes employés vont bien. C'est un avantage pour moi. Si je suis un employé, mon employeur prend soin de moi, un, c'est bon pour moi, mais c'est bon aussi pour lui. Donc, tout le monde gagne. Pour moi, le monde des affaires était l'endroit de prédilection pour installer un produit pour prendre soin de la santé des gens. Parce que tout le monde gagne. Donc, on a développé une application sur laquelle les gens vont downloader à partir de Apple Store ou d'un Android, c'est Google Play, mais tout ça, seulement et seulement s'ils ont un code qui est remis par leur employeur. Ensuite, le système, il est anonymé. Donc il n'y a personne qui sait que vous avez fait le test, sauf que vous allez le donner dans une banque de données. Donc, vous allez faire des tests, autant au niveau physique que des tests au niveau psychologique et des tests qu'on appelle des tests des risques psychosociaux dans une entreprise. Ce que la CNESST maintenant oblige avec la loi 59. Donc, notre application fait tout ça, puis elle donne aux gens un dashboard pour être capable de vérifier. Si les gens veulent en savoir plus là-dessus, l'idée, c'est d'aller sur Biotonix. com, puis d'entrer en contact avec nos gens, de demander de l'information. Puis on peut vous faire rapidement une démonstration pour vous, vos employés, puis voir si c'est quelque chose qui pourrait vous aider à prendre soin de la santé de vos gens. Les regroupements, on peut être dans des petites entreprises, toutes petites, comme des grandes entreprises comme Desjardins ou Banque Nationale, avec des milliers et des milliers de personnes. L'application, elle est aussi versatile dans le nombre de gens qui peuvent l'utiliser que par les tests qu'on peut y faire. Elle est facile à utiliser là. Extrêmement facile. C'est la beauté des applications au niveau du cellulaire maintenant. Les cellulaires nous permettent de faire quelque chose, ce qu'on appelle l'utilisateur, qui est facile pour l'utilisateur et qui ne demande pas beaucoup de temps pour avoir un portrait réel de votre santé physique, de votre santé émotionnelle. Tantôt, tu parlais du Japon. Tu nous as parlé que tu allais en Italie, donc tu es présent. Vous êtes présents dans combien de pays dans le monde? Sur l'application, Biotonix, en tant que tel, fait des affaires dans une trentaine de pays à peu près. Et ce sont des millions de personnes avec qui on a transigé. Donc, vous travaillez dans plusieurs dialectes, dans plusieurs langues? Oui, on a six langues différentes dans un des produits. Les autres produits ne sont pas tous rendus à six différentes langues, mais dans les autres produits, je dirais le français, l'anglais. Probablement l'espagnol va être les trois langues les plus utilisées. Puis, actuellement, c'est quoi le next<i> step</i> pour votre entreprise? C'est quoi la prochaine? C'est d'aider les entreprises. Le step dans lequel on est rendu là, François, en ce moment, c'est de mettre le système dans les mains de gens qui vont prendre soin de leurs gens à eux, des entreprises. Ok, puis le défi le plus grand pour vous, tout de suite, c'est tu de rejoindre ces entreprises-là? Tu parlais tantôt du Japon que le pays, dans les faits, est venu vers vous, mais ailleurs, dans le monde, est-ce que c'est la même chose? Est-ce qu'il y a des gouvernements qui s'en mêlent un peu? Nous, pour le Biotonix Posture, ça il y a des congrès. On va dans des congrès qui sont internationaux, puis c'est comme ça qu'on vend notre application à des professionnels. Donc c'est assez facile. C'est des chiropraticiens, des physiothérapeutes, des orthopédistes, des thérapeutes du sport. Tous ces gens-là utilisent notre produit pour leurs patients. Cette distribution-là est assez facile, puis elle est répandue mondialement, dans notre cas à nous. Pour l'application en tant que telle, on est beaucoup plus situé ici, au Québec, parce qu'on rentre dans des éléments bien précis de demandes des entreprises au Québec qui sont la CNESST, qui demandent aux entrepreneurs. Et on leur met une charge supplémentaire, il ne faut pas se le cacher, de prendre soin de la santé physique des gens, de prendre soin à ce que les gens soient en sécurité, qu'il n'y ait pas de blessures, mais aussi de prendre soin de la santé mentale et en plus de la santé émotionnelle, mais en plus des risques psychosociaux qui peuvent se développer à l'intérieur des entreprises. Donc c’est très complexe. Pour cette raison-là, ici au Québec, c'est un laboratoire fantastique pour nous. Le jour où on va exporter cette application-là un peu à d'autres endroits, on le fait en Europe, on le fait à quelques places, mais on le fait avec des partenariats. On ne le fait pas nous directement au end<i>user,</i> ce qu'on appelle l'utilisateur final, mais à travers des distributeurs associés à nous. Ok, des partenariats. Oui. Excellent. Puis dis-moi, dans le domaine où vous êtes, tout de suite, est-ce que c'est un domaine où il y a beaucoup de compétition, de concurrence? Il y a de la compétition, mais chaque compétiteur sont dans un milieu bien précis. Soit qu’ils font des tests de santé mentale par des questionnaires, mais personne ne fait une mesure comme nous. La raison est assez simple, c'est qu'on est assez unique dans le nombre de data qu'on a pour utiliser l'intelligence artificielle, pour être capable d'avoir... pour être capable de faire en sorte qu'on se démarque par cette façon-là en fait. Wow! Dis-moi, rendu à ce moment-ci, puis je te garderais bien toute l'après-midi, mais je sais qu'il y a des choses qui te retiennent. Écoute, je trouve que c'est vraiment fascinant. Un, tes partages, puis les connaissances, puis le dynamisme, tu parlais d'un enthousiaste tantôt, mais il y a du dynamisme en arrière de tout ce que tu nous apportes. Moi, il y a une question qui me chicote, c'est si je demandais, par exemple, puis je vais te le demander à Sylvain, quelles sont ses deux plus grandes compétences qui permettent à Sylvain d'être là où il est dans son siège d'entrepreneur, à faire ce qu'il fait aujourd'hui? Quelles seraient tes deux compétences majeures qui te caractérisent et qui te définissent comme personne? La passion, puis l'empathie. Et pourquoi? La passion, pour partager ce que j'aime faire, puis que ça amène de l'enthousiasme autour de moi, puis de l'empathie pour être proche de ceux qui viennent m'aider, pour que je sois en mesure, moi aussi, de leur donner. Donc, je leur transmets ma passion, ils décident de me suivre parce que je suis empathique, puis je m'occupe d'eux. Donc c'est bidirectionnel. La passion, c'est ce que je transmets, puis l'empathie, c'est ce que je reçois. Quand je suis empathique envers les gens, c'est parce que je te reçois. Ce n'est rien à propos de moi. On n'est pas empathique en soi-même, on est empathique vers les autres. Donc c'est le chemin vers soi. La passion, c'est un chemin qui est vers l'autre. Voici comment je suis passionné.

Tandis que l'empathie, c'est:

Voici comment je te reçois. Voici ce que je te donne et voici ce que je reçois. Et je reviens à ce que je te disais tantôt, la passion qui est bien placée, bien positionnée, ça vend tout seul. C'est ça. J'essaie d'aider le plus de monde possible. Je suis à l'écoute des modifications, des choses que je peux améliorer. Donc, ça fait en sorte que c'est vraiment... ça me fait plaisir de voir avec les gens avec qui j'ai fait affaire, je suis encore souvent en affaires avec eux aussi. Mes clients durent longtemps avec moi. Je suis heureux parce que je fais beaucoup de conférences. Les conférences, c'est juste une bouche-à-oreille. Ça veut dire que les gens m'ont aimé en conférence, puis ils se dit: « Oui, engage Sylvain Guimond. » On a à chaque jour des demandes pour des conférences. Quand je vais là, puis je rencontre du monde, je suis aux petits oiseaux là. C'est énergisant. Oui, on passe un bon moment ensemble, on a du plaisir.

Puis à la fin, on se dit:

« Wow, ça a passé vite. » Puis je ressors avec trois

choses:

soit les gens ont pleuré, ils ont ri, puis ils ont réfléchi. Ils font les trois choses dans la conférence. Ça fait qu’ils repartent avec un bagage qui va leur servir pour eux, puis pour moi, ben ça me rend heureux de faire ça parce que c'est extrêmement valorisant. Je peux te dire, Sylvain, que je t'ai vu en conférence à quelques reprises et j'ai vécu les trois (rires). Parce que tu as un très bon sens de l'humour, puis tu as une facilité de pouvoir communiquer les messages avec l'humour, mais aussi de toucher des cordes vraiment sensibles. Je t'ai vu pleurer sur scène puis faire pleurer des gens. Mon nom de famille, c'est Guimond, puis Olivier Guimond était de loin dans notre lignée, ce qui fait que rire, pour nous, dans ma famille, on est tous du monde qui aime rire. Puis j'essaie de garder ma sensibilité proche pour que je démontre une certaine forme de vulnérabilité, que les gens voient que j'essaie d’être le plus authentique possible. Ça fait qu’on va modifier le Cré<i> Basile</i> par Cré<i> Sylvain.</i> Oui, c'est ça, Cré<i> Sylvain</i> (rires). C'est bon. Dis-moi, Sylvain, quelques petits moments avant qu'on se quitte. Écoute, quels conseils... parce que t’sais, comme je disais, tantôt, en entrée de jeu, c'est beaucoup des gens du domaine de l'entrepreneuriat, en posture de leadership qui nous écoutent. Quels conseils, quelles suggestions ou quelles pensées, quelles citations tu pourrais leur partager en guise de cadeau de conclusion? Un conseil, je n'en donne pas, parce que je ne suis pas un coach, je ne suis pas... Ce n'est pas un coach, ce n'est pas une affaire de coach. Je ne donne pas de conseil, je ne donne pas de... Pour moi, que les gens écoutent leur cœur. C'est tout. Écoute ton cœur, ou lui, il va te guider. Ce n'est pas bien bien plus compliqué que ça. On va se souvenir des gens, de comment ils ont été avec nous, comment on s'est senti quand on était avec eux. Donc, ce que je dirais aux gens, soyez authentiques, d'être vous-même. Juste... t’sais il y a la chanson de Céline Dion qui dit: « S'il suffisait qu'on s'aime...», juste ça. Juste ça, c'est assez. Juste s'aimer. Aime ce que tu fais. Fais tout avec amour. Tu vas être correct. Je te rejoins. Tu as tout à fait raison, Sylvain. Souvent, quand je suis en situation de relation avec mes clients, je leur demande de prendre une feuille blanche puis d'écrire le nom des personnes qu'elles aiment le plus. Quand elles ont fini, des fois, il y en a trois, cinq. Va toujours venir en tête de liste le conjoint, conjointe, puis les enfants,

puis là, je leur demande:

« Et toi, ton nom est où dans la liste? » Oui, souvent c'est ça. C'est ça. L'amour de soi, tu touches un point qui est très fort. Dis-moi, tu as plusieurs livres. On parle à des entrepreneurs, mais s'il y avait un livre que les entrepreneurs qui nous écoutent devraient considérer de mettre dans leur bibliothèque qui provient de Sylvain? Il y en a deux, je pense. Il y en a un qui s'appelle Vivre<i> ses rêves...</i><i>Pourquoi P.A.S.?</i> Parce que quand tu es un entrepreneur, on a des rêves. Vivre<i> ses rêves...</i><i>Pourquoi P.A.S.?</i> Puis probablement l'autre, ce serait Leadership, le succès... En fait, le livre, ça s'appelle... Que le leadership, c'est une histoire Q. C'est des différents quotients.

Le leadership, le livre s'appelle:

Leadership et<i> le succès,</i><i>une histoire de Q.</i><i>C'est</i> que les différents Q que je vous ai parlé tout à l'heure, les quotients, c'est le niveau. Je dirais que ces deux livres-là, celui sur Vivre<i> ses rêves...</i><i>Pourquoi P.A.S.?</i> Puis le deuxième, c'est Le succès et<i> le</i> leadership, [une histoire de Q], celui sur le leadership qui serait le plus approprié. Dis-moi, pour rejoindre Sylvain Guimond, on veut te voir comme conférencier, on veut discuter, par exemple, aller approfondir la possibilité de travailler avec les outils que tu offres en entreprise, on fait quoi? On te rejoint comment? Les gens peuvent me texter ou ils peuvent surtout m'envoyer un courriel. Je vais te donner mon adresse courriel. C'est assez simple, c'est sylvain@biotonix. com, B-I-O-T-O-N-I-X.com. sylvain@biotonix. com. Les gens ont juste à m'écrire, puis je vais leur répondre. Je réponds à tout le monde. Ça, je sais. Tu es très généreux de ton temps. Très, très généreux. Écoute, je me permets... Il faut que je quitte parce que ma femme est en train de me faire des signes, parce que je dois prendre le bateau pour le traversier dans 15 minutes. Sinon, je vais être en retard à ma conférence d'après-midi.... je me permets de te saluer et de te remercier infiniment. Tu es un homme de cœur et d'une très grande générosité. Merci beaucoup, Sylvain. Merci François. Merci à toi. À très bientôt. Bye bye, tout le monde..

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