
Ceci n'est pas du coaching
Dans le podcast "Ceci n'est pas du coaching", j'explore la liaison intrigante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Expert en science cognitive et coach d'affaires, j'offre des conseils pratiques, des études de cas et des entrevues inspirantes. Découvrez les mécanismes de la pensée, les modèles de comportement et les stratégies mentales pour atteindre vos objectifs professionnels.
Que vous soyez entrepreneur, dirigeant ou cherchiez à améliorer votre performance, ce podcast vous offre des outils concrets pour développer votre potentiel. Explorez des thèmes tels que la confiance en soi, la prise de décision, la créativité, et plus encore, avec des stratégies basées sur la recherche scientifique. Plongez dans la science cognitive pour propulser votre réussite professionnelle. Découvrez votre voix unique en affaires et transformez vos aspirations en réalité concrète.
Ceci n'est pas du coaching
Épisode #23 - Ex-anxieux et entrepreneur en santé mentale
Dans cet épisode captivant de "Ceci n'est pas du coaching", nous accueillons Philippe Antoine Cortès, entrepreneur passionné de santé mentale et fondateur de Neoflo. Philippe partage son parcours inspirant : des années de stress et d'anxiété, qui ont affecté sa respiration et sa santé mentale, à la création de Neoflo, une ceinture abdominale révolutionnaire pour la pratique de la cohérence cardiaque.
Après avoir réalisé l'importance de la respiration pour gérer le stress, Philippe s'est tourné vers la science de la cohérence cardiaque, mais il a rencontré des difficultés pour maintenir une pratique régulière. Sa détermination l'a poussé à développer une solution innovante qui permet de rendre la respiration consciente accessible et agréable à tous.
Découvrez son engagement pour transformer l'approche de la santé mentale en entrepreneuriat, en mettant l'accent sur la prévention et l'éducation, et comment Neoflo pourrait changer la vie de millions de personnes confrontées au stress et à l'anxiété.
Plus sur notre invité :
Philippe Antoine Cortès est un entrepreneur passionné de santé mentale, dont les propres expériences de stress et d'anxiété l'ont amené à se consacrer à la prévention et à la sensibilisation dans ce domaine. Ayant ressenti les effets néfastes du stress sur sa respiration et sa santé mentale, il s'est tourné vers la science de la respiration et la pratique de la cohérence cardiaque pour trouver des solutions. Cependant, confronté au défi de maintenir une pratique régulière, il a développé Neoflo, une ceinture abdominale innovante conçue pour faciliter la pratique de la cohérence cardiaque. Avec Neoflo, Philippe vise à changer la façon dont les gens abordent leur santé mentale en passant d'une approche curative à une approche préventive, en éduquant les individus sur l'importance de la respiration dans la gestion du stress.
Pour en savoir plus sur Philippe-Antoine Cortès :
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Ceci n'est pas du coaching. Ici, votre animateur François Deschamps. On explore ensemble la liaison fascinante entre la science cognitive et le développement professionnel dans le monde des affaires. Avec une approche unique et éclairée, ce podcast vous amène dans un voyage passionnant à la découverte de votre voie unique en affaires. Bonjour tout le monde et bienvenue dans un autre épisode de Ceci n'est pas du coaching. C'est un grand plaisir de vous recevoir aujourd'hui pour un nouvel épisode. Comme vous le savez déjà, j'ai le plaisir et le privilège aussi de recevoir des entrepreneurs, des hommes et des femmes qui ont su se démarquer et qui se démarquent toujours dans leur business respectif, qui font preuve d'innovation, de création et ils viennent ici sur ce podcast pour partager avec vous leur expérience, leur parcours, leurs astuces, leurs stratégies et tout ça sur une base d'une grande générosité. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Philippe-Antoine Cortès, ingénieur biomédical, un entrepreneur passionné par l’innovation, puis par la santé mentale. Je vais vous décrire un peu le bonhomme qui vient nous rejoindre. Après avoir acquis une solide formation académique avec des masters en génie électrique, en imagerie médicale, un MBA en gestion des soins de la santé à Sorbonne, il a été professeur et également s'est spécialisé en électrophysiologie cardiaque. En 2020, comme si ce n'était pas assez, il fonde Impulso Medical Consulting. Il lance en 2022 neoflo, une startup qui crée la première ceinture sensorielle de respiration, révolutionnant ainsi le domaine de la gestion du stress et de l'anxiété. On sait très bien quelle place ça prend dans notre société aujourd'hui, ces deux bibittes-là. Donc Philippe-Antoine a su transformer sa vision en réalité, devient une figure inspirante dans l'univers de l'innovation médicale. Je vous dis bonjour Philippe-Antoine. Bonjour François. Merci beaucoup pour l'invitation à participer à ce podcast. C'est un réel plaisir d'être ici. Comme je le mentionnais tantôt, Philippe-Antoine, c'est un plaisir et un privilège aussi. Donc, c'est très gentil de ta part et très généreux également de pouvoir être avec nous aujourd'hui. Je pense que tu sais que je me suis préparé une banque de questions incroyables. Je pourrais te garder toute la soirée parce que Philippe-Antoine nous parle de la France, donc au moment où on enregistre, il est en début de soirée et nous, en plein milieu de journée. Donc, encore un élément de plus pour te dire qu'on apprécie vraiment ta disponibilité. Sans plus tarder, je vais te lancer quelques questions. Dis-moi, tu es un entrepreneur aujourd'hui, mais avant de devenir un entrepreneur, est-ce que tu es issu d'une famille d'entrepreneurs ou est-ce que toi, ça a émergé chez toi? Donc, au niveau de ton enfance, est-ce qu'il y avait des prédispositions au niveau de la famille, des amis qui t'ont conduit à être entrepreneur aujourd'hui? Et bien non, il n'y avait aucune prédisposition dans mon entourage familial. Il n'y a pas d'entrepreneur, il n'y a pas cette culture du risque. J'étais en tout cas prédisposé à faire une école d'ingénieur parce que mon père était prof dans une école d'ingénieur. Et en effet, la voie des mathématiques, de la physique, des sciences était une voie, entre guillemets, obligatoire. Mais après, au contraire, on était plutôt poussé dans la famille vers un travail de sécurité, plutôt de travailler pour des grands groupes, être salarié, avoir vraiment la sécurité de l'emploi, c'était plutôt quelque chose de normal. Et l'entrepreneuriat était vu comme vraiment quelque chose de risqué, quelque chose de dangereux, on pouvait perdre beaucoup d'argent. Donc non, il n'y a pas eu cette culture du tout. Et d'ailleurs, je commençais en étant salarié, en étant un bon petit soldat et ça a duré pendant une douzaine d’années.
C'est bon, j'aime ton expression:un bon petit soldat (rires). Très bien. Là, je comprends que par l'entremise de ton père, qui est ingénieur, tu as décidé de t'orienter au niveau de tes études. Parce que là, je faisais la lecture tantôt quand même rapidement, j'en ai coupé des petits bouts, mais tu as plusieurs et plusieurs formations dans ton bagage. Donc, ça t’a guidé vers ces ces formations-là? Oui, clairement, en tout cas en France, après le baccalauréat, du coup, quand on doit choisir les études qu'on doit faire, je ne savais pas trop ce que je voulais faire, mais en tout cas, je savais qu'une à l'école d'ingénieur, c'était ce qui me convenait, mais il m'a fallu très longtemps, même pendant l'école d'ingénieur, à savoir dans quel domaine j'allais me spécialiser? Qu'est-ce que je voulais faire? Au début, j'ai fait de l'informatique, de l'électronique, mais je me suis très vite rendu compte qu’être devant un ordinateur du matin au soir, ça me correspondait pas du tout, du tout, du tout. Taper du code. Donc, je me suis spécialisé en biomédical parce que j'ai toujours... En fait, j'ai quand même hésité longtemps à faire médecine, mais je n'ai pas été poussé non plus par mes parents pour faire médecine parce que c'était une voie aussi dangereuse, une voie risquée. Comme en première année de médecine, il y a un concours et il y a très, très peu de place. Du coup, il y avait un peu ce côté c'est risqué, il y en a peu qui passent, tu vas devoir travailler dur. Donc, je n'ai pas fait médecine, je suis vraiment allé dans la sécurité, mais j'ai quand même une passion pour le domaine de la santé et j'ai quand même réussi à allier finalement l'école d'ingénieur avec le côté médical, avec le côté santé. Après voilà, c'est ce qui m'a mené, dans mon premier emploi en tout cas, à trouver un travail dans un grand laboratoire de dispositifs médicaux, un laboratoire américain où là, après, j'ai grandi doucement dans cette entreprise-là, à différents postes et ça a duré pendant 12 ans avant de me lancer dans une carrière entrepreneuriale. Dis-moi, quel était le fil conducteur? Parce que, comme je me répète, tu as beaucoup de formations et un bagage académique qui est quand même impressionnant, mais est-ce qu'il y a un fil conducteur à l'intérieur de toutes ces formations-là que tu as suivies? Le monde de la santé est quand même un petit peu là, parce que l'école d'ingénieurs, au début, elle est arrivée un petit peu par hasard, on va dire. Pas par hasard, mais par choix normal. Mais après, c'est le monde de la santé, en tout cas, qui m'a toujours intéressé. Donc, le master en imagerie médicale. Plus après, j'ai fait un autre master en tant qu'ingénieur biomédical. Le MBA, pareil, qui est dans le monde de la santé. Donc, j'ai toujours eu un goût, une appétence pour le milieu de la santé. Et c'est ce qui... en tout cas, d'un point de vue compétences, enfin pas compétence, mais d'un point de vue monde du travail, le monde de la santé, c'est celui-là qui m'intéressait le plus. Et après, je pense que si j'ai fait autant de formations, c'est parce que je me suis cherché pendant longtemps. C'est-à-dire qu'après l'école d'ingénieur, l'électronique, c'était ce n'était pas ce qui m'intéressait. Du coup, j'ai fait un DBA d'imagerie médicale. Le DBA d'imagerie médicale, c'était un peu en mode: il faut faire une thèse, il faut faire de la recherche. Du coup, c'est aussi beaucoup d'informatique, beaucoup de programmation, donc ce n'est pas du tout ce que je veux faire. Donc, j'ai fait un master d'ingénieur biomédical pour travailler directement dans les centres hospitaliers. Mais pareil, je me suis rendu compte, c'était beaucoup d'administratif, beaucoup de paperasse. Donc, j'ai tenté, après, j'ai trouvé un travail dans l'industrie et après, quand j’ai fait ma reconversion professionnelle il y a trois ans, c'était toujours, en tout cas, toujours intéressé pour travailler dans le monde de la santé, mais je ne savais pas du tout ce que j'allais faire quand j'ai quitté, justement, le salariat. J'ai quitté ça un peu, pas sur un coup de tête, mais sur une opportunité sans savoir ce que j'allais faire derrière. Donc après, il y a eu des formations pour essayer de trouver un petit peu ma voie. Puis dis-moi, c'est venu à quel moment, à quel âge est venue chez toi la réflexion, la décision de passer d'un modèle de sécurité à un modèle d'entrepreneuriat? C'est vraiment venu avec une opportunité. En fait, je travaillais pendant 12 ans chez Abbott, un collaboratoire américain, et en 2020, avant un peu en 2020, d'ailleurs, fin 2019, il y avait une restructuration interne et ils ont fait ce qu'on appelle un plan de départ volontaire. C'est-à-dire que plutôt que de licencier des personnes, ils proposent à certains salariés qui sont ok pour partir d'eux-mêmes, ils proposent un plan de départ avec soit une formation de reconversion, soit avec un projet entrepreneurial, soit avec un départ à la retraite. Pour la retraite, pour moi, c'était un peu tôt. Donc, j'avais deux choix pour demander mon départ, soit créer une entreprise, mais alors là, j'étais un peu pris de court parce qu'il n'y avait que deux mois pour faire le dossier du plan de départ. Et clairement, en deux mois, créer une boite, pour moi, c'était quelque chose complètement impossible. Du coup, j'ai pris la formation de reconversion professionnelle. C'est grâce à cette formation, qui était un MBA en marketing et communication santé, où là, j'ai commencé à réfléchir à monter une boite. Il y a déjà la boite de consulting qui s'est faite en parallèle parce que j'avais un client, j'avais une startup qui était hyper intéressée pour qu'on travaille ensemble et que je m'occupe de leur développement commercial. On s'est mis d'accord, mais j'ai travaillé avec ma propre structure. C'était déjà ma première création de boite, mais c'est une entreprise de consulting. Je suis à mon compte, je n'ai pas de salarié, je ne développe pas de produits. C'était une création d'entreprise, on va dire, pour débuter, hyper simple. Et après, dans le cadre de ma formation de reconversion, c'est là où j'ai eu après cette idée de neoflo, de cette fameuse ceinture de respiration. Et là, forcément, c'est un pari tout de suite un peu plus osé en termes entrepreneurial, mais la formation m'a permis, en tout cas, de dégrossir pas mal de choses et et de faire en sorte que finalement, quand c'est bien préparé, quand c'est bien structuré, après, on avance tout doucement, mais je n'ai pas eu... Ça s'est fait très naturellement, en fait. Ça s'est fait vraiment naturellement. Parce qu'en fait, j'ai l'impression d'être habité par une mission. J'ai l'impression...
Ce n'est pas genre:tiens cette idée, elle est géniale. Je suis sûr qu'il y a un vrai business derrière. Je me suis dit que j'ai une idée et et je suis convaincu qu'elle peut aider des milliers de personnes. Et c'est cette mission-là, du coup, qui me transporte, qui me porte et qui, du coup, fait que tout est plus simple. Oui, et je pense que d'être aligné sur une mission de vie, sur une mission personnelle, et tout en naviguant dans le professionnel, ça fait des racines qui sont très solides et très profondes. Donc c’est porteur. Juste avant d'aller plus loin, je reviens, puis je pense que pour le bénéfice des personnes qui nous écoutent, j'apprécie beaucoup le petit bout que tu mentionnais tantôt à l'effet que tu te cherchais, que ce n'était pas clair au niveau de ton esprit. Tout ça pour dire que c'est légitime, que c'est humain, quand on est rendu à des études supérieures, de chercher sa vocation. Puis là, tu viens de parler de mission. À partir du moment où tu as trouvé ta mission, là, tout de suite, ça s'est clarifié, ça s'est établi, puis les racines ont pris forme. Je pense que c'est un élément très important. Dis-moi, comment ça s'est passée cette transition-là de salarié à entrepreneur en santé mentale? Quels ont été les éléments personnels, professionnels marquants pendant cette période-là? Ça s'est vraiment fait en douceur parce que quand j'ai quitté mon poste de salarié, il y a eu vraiment un côté où j'ai l'impression d'être libéré, me sentir... vraiment de démarrer une nouvelle vie, de voir que des portes ouvertes en face de
moi et de me dire:« Là, franchement, à l'aube de mes 38 ans, j'ai l'impression d'avoir le droit à une nouvelle vie.» Donc ce sentiment-là, déjà, il était vraiment génial. J'ai profité, en tout cas, de six mois off, six mois de vacances, à profiter, à voir mes amis, à voir ma famille, à voyager un peu. C'était en 2020, c'était à la fin du premier confinement, donc on ne pouvait pas voyager très, très loin. Mais en tout cas, c'était un moment incroyable parce que j'ai toujours aimé voyager, toujours aimé découvrir de nouveaux pays. Et là, d'avoir six mois complètement off, même si je n'ai pas pu faire tous les voyages que je voulais, il y avait vraiment cette liberté qui fait que j'ai eu l'impression de vivre une période sans stress, sans souci, juste de la légèreté. Et donc, quand j'ai repris après, il faut bien se remettre au travail. Donc là, j'ai commencé en tant que consultant, plus ma formation de reconversion. Là, ça s'est fait avec de la douleur quand même, parce que j'ai commencé les missions de consulting, six mois après ne pas avoir travaillé, ne pas avoir connu une cette situation stressante. Et c'est là que finalement, je me suis retrouvé un peu face à beaucoup de problèmes, beaucoup de stress, beaucoup de peur, beaucoup d'anxiété qui m'avait toujours accompagné tout au long de ma vie, mais qui avait pris des proportions, on va dire, assez extrêmes. Donc, ça a été à la fois cette transition, à la fois un bonheur et à la fois ma plus grande difficulté de vie quand j'ai dû attaquer les missions de consulting parce que c'était énormément de stress, parce que les prises de parole en public me mettaient dans un état de stress pas possible. J'angoissais beaucoup, j'avais peur de ne pas être à la hauteur. Ce qui a débuté pendant le deuxième confinement, au mois de novembre 2020, ce qui a débuté par une vraie prise de conscience que pour la première fois de ma vie, je ne m'en sortirai pas tout seul. Tous mes mécanismes de compensation ne suffiraient pas à retrouver de la performance dans mon travail. Donc, j'ai décidé de faire une psychothérapie où en une semaine, j'ai vu un hypnothérapeute, un coach de prise de parole en public et une psychologue. J'ai mis les moyens en me disant pour la première fois de ma vie, c'est genre:« Je sais que là, je n'y arriverai pas. Et bien je me livre à vous. Dites-moi tout ce que vous voulez savoir. Moi, je suis prêt.»« Balancer ce que vous avez à balancer. Je suis réceptif.» C'est ça, exactement. Donc, la pizza toute garnie dès la première semaine. C'est bon. Oui, donc ça a été du coup un parcours incroyable parce que j'ai appris à me livrer. J'ai appris à parler de toute l'anxiété, tout le stress que j'avais et que je ne voulais pas montrer en public. J'ai appris à en parler. J'ai appris à m'écouter, j'ai appris aussi à faire la paix avec mon passé. Et l'hypnothérapie, pour ça, c'est un outil incroyable, incroyable pour revivre des situations qui ont pu être traumatisantes, pour en donner de nouvelles issues et pour ne plus être freiné, pour ne plus avoir ces peurs qui nous limitent dans notre présent. Ça a été quelque chose d'incroyable et de très libérateur, justement, pour embrasser encore plus cette deuxième partie de ma vie et avancer après, justement, dans ce projet neoflo, qui, pour le coup, est lié entièrement avec cette reconversion entrepreneuriale. Oui, puis tu soulèves plusieurs points importants ici, Philippe-Antoine. Tsé, se libérer... Moi, j'appelle ça se libérer des squelettes dans le placard. Quand on a des éléments de notre passé qui nous rattrapent, et j'ai une expression qui dit, puis peut-être que tu la connais: « Tout ce que tu fuis te suit, tout ce à quoi tu fais face s'efface.» À un moment donné, et ça, ça prend du courage.
Un:être capable de reconnaître, comme tu le mentionnais, les difficultés, les défis, les démons, les peurs, les dragons, puis les squelettes dans le placard, puis d'avoir le courage de lever la main, puis de demander de l'aide, puis de se référer, en toute confiance, à des gens qualifiés pour nous accompagner afin de sortir de cette période-là qui peut être une période de marasme. Donc tu as entrepris le bon chemin, la bonne voie, puis tout ça, ça t'a amené à neoflo, mais peux-tu me parler des principales difficultés que tu as rencontrées? Comment tu as façonné cette approche-là, cette structure-là, pour mettre neoflo en place. Juste pour revenir sur la dernière question pour mentionner, il y a quand même un côté très frustrant, malgré en effet ce courage de dire: « À un moment, allez, je me prends en main, je n'y arriverai pas tout seul, je me fais accompagner.» Il y a quand même beaucoup de frustration de se dire qu'il faut avoir l'impression de toucher le fond pour commencer à se prendre en main. Parce que finalement, je me suis... enfin voilà, pendant des années, je vivais avec beaucoup de stress, beaucoup d'anxiété, beaucoup de peur, mais finalement, je n'ai jamais osé les affronter parce que je compensais. C'est vraiment un vrai souci de performance dans mon travail où je sentais que dans mon travail, ça n'allait pas du tout et que je mettais à risque clairement mon avenir professionnel. C'est vraiment ça qui a fait que je me suis senti un peu au fond du trou et que je me suis décidé de me prendre en main. Parce que sinon, je pense qu'il y a en effet beaucoup de personnes qui se complaisent un peu dans leur stress et dans leur anxiété. Le mot peut paraître un petit peu fort, mais parce qu'ils ont leur système de compensation, ça se passe très bien comme ça, ils gèrent, ils gèrent leur travail, ils gèrent leur famille et du coup, ça se passe. Et ça aurait pu être mon cas, j'aurais pu continuer comme ça encore des années si je n'avais pas pris le risque de quitter le salariat. Oui puis il y a une certaine forme de déni, ici, qui peut apparaître d'une
personne à l'autre en se disant:« Écoute, je suis capable de passer à travers tout seul, je suis capable de fonctionner.» Quand tu parles d'avoir ses propres mécanismes de défense ou de... mais il reste que foncièrement, fondamentalement, il y a un malaise qui est là, qui se doit d'être adressé tôt ou tard. Donc je reviens à ce que je disais tantôt: « Tout ce que tu fuis, te suit.» Ça arrive cinq ans plus tard, dix ans plus tard, mais c'est sûr que ça va refaire surface au moment où on s'en attend le moins et ça peut être dramatique au moment où ça arrive. Exactement. Par contre, je suis complètement d'accord que toutes les casseroles qu'on laisse derrière soi, elles restent là, on les traîne. Oui, c'est sûr que le jour où ça sort, généralement, ça sort tout d'un coup. Donc je reviens à mon autre question, celle que je te posais, peux-tu nous parler que les principales difficultés que tu as rencontrées au moment où tu as créé, tu as lancé neoflo? C'est un parcours, c'est vraiment un marathon, en tout cas. J'ai vraiment compris très vite qu'il faut être extrêmement patient. Comme neoflo, c'est le développement d'un produit hardware, donc c'est une ceinture qui va guider la respiration en utilisant des technologies haptiques. Il y a une une partie électronique, une partie plasturgie, une partie textile. Donc, clairement, moi, malgré mon école d'ingénieur, je n'étais pas du tout en mesure de développer, de prototyper quelque chose par moi-même. Et donc, l'enjeu principal, quand on est seul, qu'on a l'idée, c'est de savoir par où partir. C'est-à-dire que tout de suite, on peut avoir un peu peur, c'est-à-dire, est-ce qu'on ne va pas se faire voler l’idée si on commence à en parler? Il y a quand même quelques étapes auxquels enfin qu’il faut passer, c'est-à-dire de commencer à regarder un peu la propriété intellectuelle, quel type de technologie a peut-être potentiellement été brevetée ou pas, comment prototyper aussi? Comment essayer de faire un premier prototype, par qui passer? Donc tu vois, il y a un peu toute cette phase de comment développer un premier prototype pour montrer la faisabilité qui a été forcément beaucoup de questionnements. On ne sait pas sur qui on va tomber. J'avais très peu de contacts dans le milieu de l'entrepreneuriat, enfin, même aucun. Il y a passé beaucoup de temps à rechercher, à échanger, à discuter avec des personnes. Mais c'est un parcours très long, finalement, parce qu'il n'y a pas eu vraiment une seule énorme difficulté, mais celle-ci, c'était la première. Après, ça a été de communiquer. Ça a été, en effet, une fois qu'on a trouvé une technologie qui est satisfaisante avec un premier prototype très brut, vraiment un prototype un peu en mode garage, il faut essayer de voir est-ce que le produit va plaire? Parce que ok, on a une bonne idée, on a un produit, mais si ça se trouve, le produit n'intéresse personne, il ne répond pas aux besoins primaires. Donc après, il faut se faire connaître. Cette partie-là, elle est extrêmement difficile parce qu'on est sur-sollicité dans tous les sens. On est dépendant des réseaux sociaux avec leur algorithme qui, au début, quand on arrive de nulle part, on n'est pas poussé du tout. On s'imagine peut-être qu'en gros, ça va marcher très vite, qu'on a du contenu, qu'on a des photos, qu'on a des images et tout ça, mais après avoir posté pendant quelques jours, on voit qu'il ne se passe rien quoi (rires). Donc il y a vraiment une vraie stratégie de communication à avoir et surtout, le plus important, c'est de ne jamais rien lâcher. Oui, jamais, jamais, jamais rien lâcher. Là, tu parles de stratégie, de mise en marché, de développement d'affaires, de se faire connaître, de réseauter. Et ça, ça peut créer du stress. Après, un des vrais soucis auquel il faut faire gaffe aussi, forcément, auquel j'ai fait gaffe, c'était vraiment le financement (rires). Forcément, parce que alors j'ai eu de la chance en fait en France avec un plan de départ volontaire, j'ai eu un licenciement économique, donc ça m'a permis d'avoir un peu de trésorerie, d'avoir un peu de fonds, de voir venir. On a l'assurance chômage aussi, qui m'a permise d'être un peu dans la sécurité financière pendant les deux, trois premières années. Donc oui, après, il y a ce côté-là qui est assez sécurisant, mais après, quand on développe un produit hardware et qu'on a les devis d'entreprises et d'usines pour développer un produit, on se rend compte que ça va être très compliqué. Ça, en effet, c'est aussi une vraie source de stress de se dire: « Est-ce que je vais m'en sortir? Est-ce que je vais avoir les fonds?» Ça a été aussi un vrai combat pour trouver des subventions, trouver un prêt d'honneur.
Oui, puis on se pose la question:Quand combien de temps ça va durer? Combien de temps je vais être capable de surfer sur la vague pour atteindre mes premières transactions, mes premières impressions, mon achalandage? Parlant de stress, et comme tu es un ambassadeur, moi, je m'amuse de dire que oui, tu es un entrepreneur, mais également un ambassadeur en santé mentale. Quelles sont les stratégies que toi-même, tu utilises? Parce que tsé ça fait partie de ta mission de vie, c'est vraiment ton leitmotiv. Quelles sont les principales stratégies que tu utilises toi-même pour ton bien-être personnel? Il y en a plusieurs, de toute manière, parce qu'en effet, quand je parlais de cette période, pendant le deuxième confinement en 2020 où j'ai fait justement une psychothérapie. L'hypnothérapie, pour moi, ça a été une vraie révélation, ça a été une vraie découverte, ça a été un moyen incroyable pour me rendre compte que le stress et l'anxiété, ça ne faisait pas partie de moi, que je pouvais m'en détacher, que je pouvais vivre sans. C'était quelque chose d'assez incroyable. J'ai très rapidement eu une routine où je faisais de l'auto-hypnose, souvent assistée par une vidéo, par du son, par un guide quand même, mais c'est quelque chose qui n'est vraiment pas toujours dans mon quotidien, mais en tout cas dans ma semaine, clairement. D'avoir des temps quand je sens que la pression monte un peu. L'auto-hypnose fait clairement partie des solutions que j'ai apprises pendant ma psychothérapie et la respiration, forcément, qui est l'outil principal que j'utilise, finalement, parce que celui-là, je l'utilise tous les jours. Et c’est né aussi de cette reconversion, de cette psychothérapie, parce que les thérapeutes que j'ai vus m'ont recommandé de pratiquer des exercices de respiration. Je savais très bien que depuis l'enfance, je respirais très, très mal. On sait maintenant très bien qu'une mauvaise respiration va générer de l'anxiété, que de l'anxiété va générer une mauvaise respiration qu'on rentre vraiment dans un cercle vicieux. Donc, je faisais vraiment un lien entre ma très mauvaise respiration depuis que je suis tout petit et mon stress et mes peurs un peu perpétuels. Donc, j'ai commencé à pratiquer ces exercices-là, de respiration en tout cas, mais très rapidement, il y avait beaucoup de contraintes, beaucoup d'efforts, beaucoup de concentration. Donc, ça reste toujours plus facile de prendre des médicaments que de faire ces 15 minutes d'exercices de respiration. Donc, ça a été la genèse un petit peu du projet neoflo, que je développe une ceinture de respiration. C'était pour trouver une solution à mon propre problème on va dire. Et donc, en effet, maintenant, dans mon statut d'entrepreneur, je ne peux pas me permettre, en tout cas, de faire un burn out ou de me laisser dépasser par le stress quand on fait une solution qui est censé justement aider les personnes à gérer leur stress. Donc, via mon parcours, je suis très vigilant, justement, à trouver un équilibre. Il y a des périodes, clairement, de temps en temps où j'enchaîne beaucoup, où je sens que je retombe un peu dans mes travers. Je sens le stress qui monte, qui peut durer sur la journée, mais il y a toujours un moment où je vais essayer d'équilibrer, je vais essayer de réguler. Donc, la respiration, via la ceinture que j'ai développée, parce qu'en effet, c'est tellement plus simple. Et l'auto-hypnose, c'est vraiment en tout cas, mes outils que j'utilise le plus souvent. Après, je pense que je ne vais rien apprendre à ceux qui vont nous écouter, mais le fait de sortir, de s'aérer, d'aller marcher, de faire du sport, c'est aussi un moyen incroyable de vider son stress. On vit dans une société, qu'elle soit nord-américaine ou européenne à l'échelle mondiale, où... tsé tu parlais de performance tantôt. On est dans un monde de performance. On est dans un monde où tout le monde veut performer, tout le monde va être à la hauteur des attentes, puis souvent sur le regard et les attentes des autres. On va déformer sa propre nature personnelle, le stress va se mettre en place, donc le stress de performance, comme tu faisais allusion tantôt, et avec tout ce qui en découle. Et parmi ce que tu viens de mentionner, il y a des choses toutes simples, mais pourtant, des choses toutes simples qui sont souvent ignorées ou banalisées. Quand tu parles de respiration, je te suis sur ta réflexion, tes pensées, beaucoup de personnes ne savent pas comment respirer. Donc, si on prend 30 secondes, une minute, bien respirer là, ça se fait comment? Puis, comment on procède? En fait, on respire toujours très bien quand on dort, quand on est relâché, quand on est extrêmement détendu. Parce que finalement, quand on respire, les poumons, ce ne sont pas des muscles. Les poumons, ce sont des sacs complètement inertes. Ce n'est pas eux qui se contractent et qui fait qu'on respire. C'est au contraire tous des muscles qui sont autour, dont le diaphragme qui est le principal muscle respiratoire. C'est ces muscles-là qui, en se contractant, on va inspirer et en se relâchant, on va expirer. On peut vite fait imaginer que quand on est sous stress, on est toujours un peu sous tension, on est un peu crispé. En effet, dès que ces muscles se crispent, on va avoir une mauvaise façon de respirer. Donc, une bonne respiration, c'est une respiration quand on est extrêmement détendu, extrêmement relâché. Et généralement, c'est quand on dort en fait, parce que quand on dort, on respire normalement bien par le ventre de manière diaphragmatique. On respire de manière lente et profonde. Et quand on reprend notre vie du quotidien avec un petit peu de stress, ben en effet, il y a des zones qui vont se bloquer. On va respirer plutôt par le haut du corps, on va respirer de manière superficielle. Donc oui, bien respirer, c'est être déjà le plus relâché possible. C'est respirer par l'abdomen, par le diaphragme. Et après, ça remonte au niveau thoracique et au niveau claviculaire. Mais en gros, toute la chaîne de muscles autour des poumons doit être la plus souple possible pour avoir une respiration lente, profonde, abdominale. Oui, puis j'ajouterais en plus, ça permet d'avoir un meilleur taux d'oxygène dans notre système et ça fait du bien à notre cerveau. Oui, il n'y a aucun doute sur ça. Pour aller même encore un petit peu plus loin, il y a souvent des questions sur, est-ce qu'il faut respirer, est-ce qu'il faut inspirer par le nez, expirer par la bouche. C’est... on inspire et on expire par le nez quoi. Le nez, c'est fait pour respirer, la bouche, c'est fait pour manger ou boire, mais en gros, la manière la plus physiologique de respirer, c'est vraiment par le nez. C'est ce qui va permettre une respiration plus lente, plus profonde. Donc déjà, c'est une bonne manière de corriger sa respiration c'est d'essayer de prendre conscience est-ce qu'on a une respiration nasale ou une respiration buccale? Tout à fait. Philippe-Antoine, tu as une longue expérience dans le domaine de la santé avec toutes les formations que tu as en bagage. Formation, entre autres, dans le domaine de l'électrophysiologie cardiaque, puis beaucoup de dispositifs médicaux. Comment cette expertise-là t'a-t-elle influencé dans le développement de neoflo? Puis tu comprendras qu'on va rentrer dans le vif du sujet avec neoflo, mais comment ça t'a influencé dans le développement de neoflo, la ceinture de respiration? Il y a eu forcément énormément d'influences. L'électrophysiologie cardiaque, c'est un domaine passionnant. En gros, je travaillais pour un gros laboratoire américain Abbott, donc j'en ai déjà parlé. L'électrophysiologie cardiaque, c'est finalement des solutions, des outils qui vont permettre de traiter les arythmies cardiaques, les troubles du rythme cardiaque. Les personnes qui font de la fibrillation atriale, qui font de la tachycardie ventriculaire, enfin bref, il y a vraiment tout un panel d'arythmies cardiaques. Et bien, il y a des outils que les cardiologues interventionnels, les rythmologues peuvent utiliser au bloc opératoire pour aller localiser les zones responsables d'arythmie cardiaque et aller les brûler. Moi, en effet, j'ai travaillé au cœur de ces sujets-là, mais vraiment, j'accompagnais les cardiologues au bloc opératoire sur l'utilisation de ces technologies-là pour vraiment... on était vraiment le GPS, c'est-à-dire un système de cartographie cardiaque qui permet de guider le médecin qui navigue des cathéters dans le cœur. C'est vraiment un travail en duo qui est extrêmement exigeant, on va dire, forcément, parce qu'on est au bloc opératoire. Et donc, j'ai fait ça pendant des années. Et ça, clairement, ça m'a appris beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses. Ça m'a appris la rigueur, le sens de l'anticipation, toujours anticiper ce que le cardiologue veut, toujours avoir un coup d'avance par rapport à ses désirs. Le fait que, d'un point de vue technique, tout doit être parfait, on doit vraiment avoir un œil sur tout et le moindre problème, il faut qu'on le voit directement et qu'on puisse le résoudre le plus rapidement possible. Il y a aussi le sens du service, le sens client, parce que le cardiologue, pour le coup, c'est vraiment notre client. On est à son contact direct pendant qu'il utilise les produits. Donc une exemplarité et une franchise sur les produits, sur une utilisation, ce qu'on peut faire, ce qu'on ne peut pas faire. Ça m'a appris, en tout cas, la rigueur du milieu médical et des dispositifs médicaux, vraiment de pointe. Neoflo, ce n'est pas un dispositif médical de pointe, mais en tout cas, j’ai navigué dans cet univers des dispositifs médicaux pendant toute ma carrière. Et clairement, quand j'ai eu cette idée de neoflo, quand j'ai fait en gros ma psychothérapie, qui a vraiment amené ma vraie reconversion professionnelle et de trouver ma vraie mission. Ma vraie mission n'était pas finalement d'aider les personnes via ma transformation en coach ou en thérapeute, mais vraiment via un dispositif, qui n'est pas médical, mais finalement, on va dire que j'ai plus la fibre dispositif-produit que la fibre accompagnement-coaching. Par rapport au de nombreuses personnes qui ont pu se reconvertir suite à des parcours de vie qui les emmènent vers une vraie mission. Dis-moi, Philippe Antoine, à quel moment t'es venu l'idée de créer ta ceinture neoflo? Parce que là, on parle de technique de respiration. Tu as fait des thérapies, tu as fait des constats, tu as identifié que, que, que. On voit dans ta documentation que je lisais, puis je le dis avec un petit brin d'humour, «un ancien stressé et un ancien anxieux.» Donc, c'est bon. Ancien, parce que c'est l'ancienne version. La nouvelle version s'est appropriée des outils, un mode de vie, puis des mécanismes pour bien gérer, parce que le stress fera toujours partie de nos vies, sauf qu'on peut le subir ou encore, on peut travailler avec. Mais à quel moment, toi, tu es venu à l'idée vraiment de créer la ceinture de respiration de neoflo? L'histoire exacte qui est assez incroyable quand j'y repense. En effet, en 2020, j'ai démarré du consulting pour une startup américaine dans le monde de l'électrophysiologie cardiaque. En parallèle, je faisais ma psychothérapie et on me conseillait de faire des exercices de respiration. Ça me faisait un peu de bien, mais j'avais du mal à le faire quand même. Bref, pendant une visioconférence avec la startup pour laquelle je faisais du consulting, j'avais une présentation à faire devant beaucoup de personnes. C'était du zoom, certes, mais en gros, j'étais extrêmement stressé et je faisais mon exercice de respiration en comptant dans ma tête. Je comptais jusqu'à cinq pour inspirer, cinq pour expirer. J'étais extrêmement tendu et en plus, quand on mentalise trop l'exercice de respiration, ça demande encore plus d'efforts. Et je ne sais pas pourquoi, à un moment, j'avais un crayon dans la main et je passe le crayon le long de mon ventre, le long de mon abdomen, au rythme de ma respiration. En fait, je me rends compte tout d'un coup que je n'ai plus besoin de compter dans ma tête et que ma respiration se cale sur le mouvement du crayon sur mon abdomen.
C'était là le déclic de me dire:« Wow!» Quand on passe par le sens du toucher, par quelque chose de tactile, je cale ma respiration sur ce mouvement sans plus ressentir d'effort de concentration. On a l'impression vraiment de démentaliser la pratique. Et ça a été vraiment là le moment un peu de me dire: « Mais c'est incroyable, en fait. Un exercice qui était hyper contraignant parce qu'on doit mentaliser, on doit compter et on peut vite perdre le fil, quand on passe par le sens du toucher, il y a quelque chose de très naturel qui se passe.» Sortir du cognitif puis aller sur le neurosensoriel. C'est vraiment très bon. Exactement. Simple, mais efficace. Oui, puis pour le coup, tellement... Enfin je veux dire, je n'avais pas fait d'études dans ce domaine-là, dans les neurosciences, dans les cognitions. C'est vraiment une expérimentation, moi, très naturelle, face à un moment où j'étais un peu dans une impasse, où j'étais en plein stress et où j'ai trouvé un truc de manière très empirique qui « oh putain, ça a l'air de m'aider, ça a l'air plus simple.» Donc, c'est vraiment une découverte fortuite. Et à partir de ta découverte, là, à partir du moment où, je reviens à ce que tu viens de nous partager, puis la création de la ceinture, donc il s'est écoulé combien de temps? Est-ce qu'il y a eu beaucoup d'essais et erreurs? Comment ça s'est passé? Entre le moment où j'ai eu cette idée-là, fin 2020, et le moment où j'ai eu un premier prototype, déjà, j'avais pris le temps d'échanger avec des personnes pour leur soumettre un peu mon idée, savoir ce qu'ils en pensaient. Et après, il y a eu un prototype en construction. Le tout premier prototype que j'ai reçu, c'était une catastrophe totale. Ça ne marchait pas du tout. La technologie n'était pas bonne, c'était bruyant, on ne ressentait rien, enfin c'était catastrophique. Donc, j'ai dû faire appel à une autre boite qui était spécialisée dans les technologies haptiques. Et là, en effet le deuxième prototype était extrêmement convaincant. Et donc, je suis parti après le faire tester à beaucoup de professionnels. Je rencontrais des psychologues, des psychiatres, des pneumologues, des cardiologues, des sophrologues, beaucoup de professionnels de l'accompagnement pour avoir leurs retours. Et puis des personnes aussi comme moi, comme j'ai pu l'être, des personnes très stressées, très anxieuses pour avoir leur ressenti sur le produit. Et donc ça a été très vite, j'ai eu des signaux, en tout cas, très vite, qui m'ont montré que j'étais sur la bonne voie, en tout cas. Dis-moi, comment fonctionne la ceinture neoflo? Qui sont les utilisateurs potentiels de la ceinture neoflo? Est-ce que c'est réservé à certaines personnes ou c'est un large auditoire? En tout cas, pour le fonctionnement, et bien l'idée, c'était vraiment de reproduire un peu ce que j'ai fait, moi, avec ce fameux crayon et vraiment d'avoir un déplacement tactile qu'on ressent le long de l'abdomen en va-et-vient qui vont guider dans un sens, l'inspiration et dans l'autre sens, l'expiration. Quand on ressent le mouvement vibrotactile qui se déplace vers l'avant, on inspire. Quand ça va par vers les côtés, on expire. Il y a vraiment une dynamique, un mouvement dynamique sur lequel on cale notre respiration-là. En effet, les technologies haptiques permettent justement de reproduire cet effet. Ce qui est hyper intéressant, parce que l'idée, c'est vraiment d'accompagner un mouvement ventral, c'est-à-dire que quand le mouvement va vers l'avant, on inspire, on gonfle le ventre. Quand ça repart sur les côtés, on expire et on rentre le ventre. Il y a vraiment la sensation, elle est au plus proche de la zone qui doit vraiment s'activer. L'idée, c'est de pouvoir rééduquer aussi une respiration lente, profonde, mais aussi abdominale. Et donc les personnes à qui ça s'adresse, c’est-à-dire que la respiration, il y a un côté tellement universel, tellement de personnes qui ne savent pas comment elles respirent et en y prenant un peu d'attention, on se rend compte que finalement, on ne respire pas si bien que ça. Il y a une étude japonaise qui avait montré que 90% des athlètes sur lesquels ils ont fait l'étude, sur plus de 2 000, avaient une respiration dysfonctionnelle. Ça veut dire que sur 2 000 athlètes, ce qui est quand même beaucoup, ils Il n'y avait que 10% qui avaient une respiration naturellement diaphragmatique. Oh wow! Ça en met 90% qui avaient une respiration principalement thoracique. Donc quand on voit ce genre de stats, je pense qu'on peut facilement l'extrapoler à la population en général. Je pense qu'on a tous un degré de respiration dysfonctionnelle, comme on a sûrement un degré de mauvaise posture pour beaucoup de personnes. Mais tant que c'est un dysfonctionnement et qu'il n'y a pas de trouble, en effet, on va dire que ça va. Mais en effet neoflo, la ceinture de respiration neoflo, elle s'adresse vraiment aux personnes qui ont une vraie douleur avec le stress, avec l'anxiété, avec des crises d'angoisse à qui on a recommandé des exercices de respiration, mais elles n'arrivent pas à le faire dans une routine. C'est trop contraignant et du coup, c'est hyper frustrant. Frustrant de se dire que c'est censé leur faire du bien, mais elles n'arrivent pas à le faire. Voilà donc l’idée, c'est vraiment de pouvoir accompagner ces personnes-là sur un exercice de respiration qui va leur faire du bien et elles vont enfin pouvoir le faire avec un minimum d'efforts et en maximisant finalement... L'idée, c'est vraiment de réduire la contrainte pour maximiser le plaisir. Dis-moi...... Et en effet, juste pour compléter, tous les professionnels de l'accompagnement forcément, avec qui je collabore beaucoup, ça va vraiment de la santé mentale à la préparation mentale, donc on va vraiment de psychologues à psychiatres à des thérapeutes, un peu naturopathes, réflexologues, sophrologues, aux coachs en gestion du stress, aux coachs en préparation mentale, tous ces professionnels de l'accompagnement recommandent ces exercices de respiration parce qu'ils sont vraiment validés scientifiquement. C'est ça qui est aussi hyper intéressant et qui est très important de souligner, c'est que beaucoup de personnes voient la respiration encore comme quelque chose d'ésotérique, mais il y a vraiment une vraie science. Il y a énormément de chercheurs qui ont travaillé sur ces sujets-là et qui travaillent encore. Les exercices de respiration, quand ils sont faits de manière régulière et bien protocolés, on se rend compte qu'il y a des effets incroyables sur le niveau d'anxiété, sur le niveau de dépression, sur certains troubles digestifs. Il y a un vrai fondement scientifique. J'ai travaillé par le passé dans une carrière, avant celle que je fais aujourd'hui, j’ai travailé dans une carrière qui est liée au domaine des services financiers, donc dans le domaine de l'investissement mais aussi de l'assurance de personnes. L'entreprise pour laquelle je travaillais, les médecins de l'entreprise, les tarificateurs aussi, avaient surnommé le stress « le tueur silencieux.» Donc on peut avoir des situations ou bon, on a un accident, il y a un événement subit qui arrive, on peut avoir une fracture, de l'usure aussi, épicondylite, bursite, etc. Sauf que le stress, il n'est pas apparent. Il peut être apparent sur notre comportement, notre façon d'agir, mais il n'est pas apparent sur des blessures physiques et il va occasionner des dommages. Je sais que tu en parles dans tes publications, tu parles beaucoup du lien de la respiration, entre autres avec les organes, avec les autres parties du corps. Tu es touché à l'instant. Je trouve ça vraiment très bien de se retrouver plus dans un mode... Puis c’est là où la respiration, je pense, prend un sens additionnel à tout ce que tu nous partages, d'être dans du préventif au lieu de se retrouver dans du curatif. Parce qu'à la longue, ne pas adresser la situation comme tu l’a fait, on se retrouve inévitablement dans du curatif. Donc dis-moi, là, c'est quand même récent, neoflo, on ne parle pas de 10 ans, on ne parle pas de 5 ans. C’est il y a à peine, je vais m'amuser, quelques jours, donc c'est très récent. Est-ce que tu as eu l'occasion avec tes collaborateurs, tes partenaires, avec des clients aussi, de pouvoir tester ta ceinture? Oui? Oui, ça fait partie vraiment de ce qu'il y a de plus important. Avant de développer un produit parfait, l'idée, c'était vraiment de le faire tester, de continuer de le faire tester à un maximum de personnes, pour être sûr que je réponde à un vrai et que je ne développe pas un produit qui ne soit pas utile. Il y a eu beaucoup de tests. Il y en a encore. L'industrialisation est aussi un très long parcours. Les premiers contacts que j'ai eus avec des usines pour industrialiser, avec les premières promesses sur la perspective d'une première production, elles étaient finalement extrêmement optimistes. Je l'ai cru, j'ai vite déchanté, vite compris que ça n’allait pas être si simple. Je suis toujours dans le process d'industrialisation. J'ai des premiers prototypes sortis d'usine maintenant, donc c'est vraiment canon. Le produit est quasiment fini, mais il y a encore pas mal d'étapes d'industrialisation à passer, mais le lancement commercial est prévu pour la fin d'année d'ici octobre, novembre. Donc, j'ai l'impression que j'arrive enfin au but, mais pendant longtemps, j'ai eu l'impression d'avancer de trois pas et de reculer de deux. C'est-à-dire pendant longtemps, j'ai eu l'impression que ça progresse, ça avance, mais d'un coup, d'un seul, on se prend une claque parce qu'il y a eu du retard, parce qu'il y a des choses qui ont mal été faites, parce qu'il faut reprendre de l'outillage, reprendre des trucs. Donc oui, en tout cas, un chemin très long pour industrialiser un produit hardware. Mais voilà, là, maintenant, on est sur le bon rail. Il y a des protos sortis d'usine. Pour l'instant, je ne fais que des essais où je je rencontre les personnes sur une demi-heure, une heure, je leur fais tester le produit, je prends leur retour, je prends leur feedback. Et d'ici cet été, j'aurai un peu plus de prototypes, donc j'aurai l'occasion d'en mettre à disposition à des personnes pour qu'elles testent sur deux semaines, trois semaines pour avoir enfin des retours d'utilisation sur une longue durée. En cours de route, sur la dernière partie du parcours, comment le doute a pu s'installer chez toi par rapport à: «on va-tu enfin y arriver?» Franchement, les doutes, c'était assez... Il y en a beaucoup, mais je pense que le plus... Il y a eu un moment, en tout cas, il y a un an, j'ai vraiment l'impression que j'allais nulle part. J'ai vraiment eu l'impression que je faisais n'importe quoi. J'avais fait une campagne de financement participative, donc c'était des précommandes et j'avais vraiment l'impression que j'allais jamais réussir à aller au bout. Donc, j'étais à deux doigts d'annuler ou de laisser tomber. C'était une idée qui m'était venue en tête à ce moment-là. Et puis, finalement, en reprenant un peu la raison, mais c'est toujours de la gestion du stress, de toute manière, en reprenant un peu plus de lucidité et en regardant les choses avec une certaine clairvoyance, je me suis rendu compte que ben non, il fallait y aller, que le projet, il tenait la route. Et puis, on apprend en marchant. Tout ne tombe pas du ciel d'un coup d'un seul. Et puis, il y a une prise de risque. On sait qu'on n'a pas tous les éléments maintenant, tout de suite, pour aller au bout. Mais finalement, entre les retards d'industrialisation, les retards de financement, il y a beaucoup de frustration, de part et d'autre, sur ces deux retards, mais au final, il y a tout qui s'aligne maintenant. C'est-à-dire que le timing de l'industrialisation avec avec les besoins, justement, de payer les productions, les différents outils, tout ça, s'aligne plutôt bien avec les financements qui tombent. Donc, j'ai l'impression qu'en termes de timing, finalement, ça se goupille plutôt bien. Donc, il y a encore des doutes, mais... Mais... En tout cas, je navigue. En tout cas, je n'ai plus ces phases de me dire: « Je fais n'importe quoi, je vais me planter.» Ce serait peut-être le cas encore, mais en tout cas, je n'ai plus ces moments-là. Tu vois, tu touches un élément qui était... Moi, qui me touche beaucoup personnellement, parce que le doute, la peur, le stress, c'est bon pour l'humain. C'est bon pour l'humain, il faut savoir comment les gérer, parce que le doute amène à se poser des questions, puis éviter de se retrouver dans des angles morts, puis qu'on se fasse rattraper par un oubli à quelque part. La peur qui est bien gérée va nous amener à avancer, à progresser. Tsé on a même une peur qui sollicite la performance et le doute, c'est la même chose. Donc c’est très intéressant, Philippe-Antoine. En parlant de... Il y a toujours un côté où, en effet, je pense que j'ai toujours eu besoin... Tu vois, enfin je parlais que depuis tout petit, je suis un grand stressé, un anxieux social, j'ai beaucoup de peurs, mais j'ai toujours essayé de lutter, en tout cas, contre ces peurs, toujours essayer d'aller de l'avant. J'ai toujours eu une partie de moi qui a envie quand même de montrer que j'en suis capable, que je peux. Donc, ça n'a pas toujours été très simple, mais en effet, j'ai toujours du coup cette envie d'aller de l'avant. Les peurs peuvent me freiner, en tout cas à de nombreuses reprises, mais maintenant, le fait d'avoir énormément d'outils, clairement, il peut y avoir des peurs, il peut y avoir des doutes, mais en tout cas, elles ne m'empêchent pas, elles ne me freinent plus. Oui puis, je mentionne souvent qu'il y a la peur qui paralyse et il y a la peur qui catalyse. C'est de savoir comment travailler avec. Et c'est hyper important de pouvoir gérer son stress, son anxiété pour développer toute sa lucidité, son objectivité à l'intérieur de ce qu'on vit. Notre entretien tire à sa fin, mais je tiens absolument à revenir sur un point que je te parlais d'entrée de jeu tantôt. Je demande à Philippe-Antoine quelles sont les deux compétences clés qui, actuellement, lui ont permis de passer d'un statut de quelqu'un qui recherchait la sécurité initialement à quelqu'un qui procure de la sécurité aux gens aujourd'hui afin d'éviter de se retrouver dans le curatif en étant dans le préventif. Non, mais quelles sont les compétences clés? S'il y a deux compétences clés chez toi qui te caractérisent comme personne, comme entrepreneur, ça serait quoi? Il y aurait la résilience, côté où j'arrive à prendre beaucoup de recul sur les choses quand elles arrivent et quand il y a des mauvaises nouvelles, j'essaie de voir des solutions plutôt que de m'apitoyer sur mon sort. Clairement, je n'imagine même pas si je devais m'apitoyer sur mon sort à chaque fois que j'ai une mauvaise nouvelle. Ce serait, ce ne serait pas une vie très belle. Donc oui, il y a vraiment cette résilience qui permet de prendre beaucoup de recul et de voir les choses avec... Voilà c’est comme ça, mais moi, en tout cas, je sais que je peux faire changer des choses, donc je me focalise plutôt sur ce que je peux faire moi. Et après, s'il faut citer une deuxième compétence: l'écoute. L'écoute, en tout cas. J'ai passé beaucoup de temps à écouter, à m'entourer de personnes, à avoir des mentors, à avoir des advisors, à prendre le temps de discuter, d'écouter les points de vue avant de prendre des décisions. Je ne suis pas un peu tête brûlée. J'ai besoin de réfléchir, besoin de discuter, de confronter mes idées, d'entendre les idées des autres avant de prendre une décision pour qu'elle soit la plus éclairée possible. Parce que le fait d'entreprendre seul, on peut avoir l'impression que je fais tout tout seul et j'avance et que tout est clair dans ma tête. Dès qu'il y a un problème, là, je réfléchis, puis j'ai la solution. Non (rires)! J'ai besoin d'en parler avec beaucoup de personnes. Ma copine d'ailleurs, déjà, j'avoue qu'elle me suit depuis le début et on échange beaucoup, mais je me suis entouré aussi de personnes avec des profils très variés. Je me suis associé avec un médecin psychiatre. J'ai comme advisor quelqu'un qui a été déjà CEO d'une grande boite dans le marketing digital. J’ai aussi un autre mentor qui est médecin. Enfin voilà, j’ai toujours essayé de m'entourer. Excellent. Dis-moi, Philippe-Antoine, si on a des gens, pas si, les gens qui nous écoutent, comment ils peuvent faire s'ils veulent discuter, échanger avec toi, en apprendre davantage sur toi? Parce que tu as un parcours qui est très inspirant et/ou encore des personnes qui veulent se procurer ta ceinture. On fait quoi pour rejoindre Philippe-Antoine? On le trouve où? Franchement, Internet, c'est tellement facile maintenant de trouver tout le monde, mais en effet, moi, je l'avoue, c'est sur LinkedIn où vous pourrez me trouver le plus facilement et interagir avec moi. C'est un réseau social, c'est le réseau social que je privilégie pour ma communication. Et ensuite, si vous voulez être tenus au courant des avancées de notre industrialisation et de notre lancement commercial, il faut vous inscrire sur le site de neoflo. co. N-E-O-F-L-O. co. C'est tout simple. C'est tout simple! Avant de se laisser, je demande toujours un petit cadeau pour les auditeurs. Donc une citation, une expression ou encore une pensée ou encore un conseil. Qu'est-ce que tu as à offrir à nos auditeurs comme cadeau? Ce serait une citation. Une citation qui me suit depuis très longtemps, qui est à noter d'ailleurs sur un post-it sur mon écran. Ça doit faire au moins trois ans qu'elle est posée là et que j'avais trouvée hyper intéressante quand j’avais suivi une émission avec un médecin psychiatre qui parlait justement de ces sujets de stress et d'anxiété, où j'en étais un peu aux prémices de ma création d'entreprise, sûrement encore en pleine psychothérapie. Et il avait sur une slide, il avait mis une citation qui n'était pas de lui, qui est une sagesse tibétaine et qui dit: « Si tu écoutes ton corps quand il chuchote, tu n'auras pas à l'entendre crier.» Wow, c’est la première fois que je l'entends, c’est bon. Je trouve qu'en effet, cette phrase-là, elle est assez incroyable parce que c'est ce que je disais tout à l'heure, c'est hyper frustrant de se dire que parfois, il faut tomber au fond du trou pour commencer à se prendre en main. Alors qu'en effet, il suffirait juste de prendre le temps d'écouter son corps lorsqu'il chuchote, lorsqu'il nous dit: « Hey là, je suis un peu tendu. Hey là, j'ai mal au ventre. Hey là, j'ai mal au cou.
» Pour se dire:Ah ok, attends, ne bouge pas. On va détendre tout ça. On va se déstresser. C'est sûrement le stress. On va voir un thérapeute, on va se faire masser.» Voilà, c’est vraiment le fait d'être tourné, d'utiliser notre sens intéroceptif, qui est notre sens tourné vers l'intérieur, plutôt que d'utiliser nos sens tournés vers l'extérieur. De prendre le temps de prendre le temps. Prendre le temps de s'écouter. Excellent. Donc mesdames et messieurs, en conclusion, Philippe-Antoine Cortès qui illustre très bien et parfaitement le portrait d'un entrepreneur innovant, moderne, qui utilisent des technologies pour le bien-être et la santé des gens. Donc, un parcours académique qui est vraiment impressionnant, puis ton expérience personnelle et professionnelle qui est très diversifiée et qui t'ont amené à pousser et à conjuguer tous ces éléments-là ensemble afin d'innover et de prendre la direction que tu prends aujourd'hui. Donc, un engagement qui est vraiment ressenti envers l'amélioration du bien-être individuel. Ta mission de vie, ton parcours, tu en parlais tantôt, donc les racines sont très profondes. Puis un succès entrepreneurial qui est certainement voué avec l'innovation, la création de ta ceinture de respiration abdominale. Je te dis là-dessus un immense merci de ton partage Philippe-Antoine et à très bientôt. Merci beaucoup François pour ton invitation et à très bientôt également.