4e de couverture

E11 - Luc J. Vigneault - Écrivez votre histoire, mettez des mots sur vos maux

Jo Season 1 Episode 11

Luc J. Vigneault, est notre invité exceptionnel, un auteur prolifique et conférencier influent en santé mentale. Dès ses trois ans, Luc a découvert sa passion pour l'écriture, un don qu'il a nourri tout au long de son parcours académique à l'Université Laval de Québec. À travers cet échange, il nous dévoile les raisons touchantes derrière l'ajout d'un "J" à son nom, en hommage à son parrain Jean, et nous offre un aperçu de son univers riche et diversifié.

Luc a su tirer parti du confinement pour enrichir son œuvre littéraire, choisissant l'auto-édition pour publier des recueils de poèmes marqués par la pandémie. Ses ouvrages, tels que "100 poèmes confinés" et "À l'aube de la croissance", abordent non seulement des thèmes liés à la crise sanitaire, mais également des réflexions universelles qui résonnent profondément avec ses lecteurs. Son engagement sur les réseaux sociaux lui permet de toucher un public élargi, renforçant le lien entre l'auteur et ses lecteurs par des partages authentiques et sincères.

En explorant des sujets sociaux et politiques pertinents, Luc crée des romans qui mettent en lumière des réalités complexes, notamment l'indépendance du Québec et les relations sensibles entre les enfants autochtones et la DPJ. Son œuvre de fiction, inspirée par des événements réels, révèle l'importance de l'auto-édition pour amplifier les voix marginalisées. Luc nous rappelle le pouvoir thérapeutique de l'écriture, soulignant comment elle peut soutenir notre santé mentale collective. Ne manquez pas ce témoignage inspirant qui célèbre l'art de raconter des histoires avec passion et profondeur.

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4e de couverture


Bonjour, ici c'est quatrième de couverture, je suis avec Luc Vigneault. Bonjour Luc. Bonjour 
Jocelyne, j'allais dire Luc J 
Je vous dirais pourquoi le J justement. 
Oh oui, dites-nous ça, commençons par ça. 
Belle entree en matière effectivement, 
Voilà, alors donc Luc J. Vigneault, 
Pour différencier d'un autre Luc Vigneault qui fait 
le même métier que moi, auteur, 
entre autres chapeaux qu'il porte parce qu'il est aussi conférencier, formateur en santé mentale, patient partenaire, bref, un homme de tous les talents, un peu comme moi, toutes proportions gardées, dans un registre différent du point de vue personnel. Parfait. Donc le J, c'est pour quoi ? Le J, c'est pour la première lettre du prénom de mon parrain, Jean, que je salue bien bas. Peut-être qu'il ne me regardera pas parce qu'il est quand même d'un âge assez avancé, 84 ou 85 ans, si je ne m'abuse. Et il 
commence à faire beaucoup de Parkinson à un stade peut-être le plus élevé. Son fils aîné est un peu comme ça, mais à un niveau beaucoup moindre, heureusement. Récemment il a un niveau de Parkinson, mais un niveau 
de démence et d'Alzheimer, un commencement à tout le moins de démence et d'Alzheimer. On peut le voir dans son comportement, le constater dans ses élans d'irascibilité, si je peux inventer. OK. Alors, Luc, Laissez-nous entrer dans votre univers. Expliquez-nous, c'est qui Luc Vigneault? C'est quoi votre parcours? Quels sont les ouvrages que vous avez écrits? Dites-nous tout. Il poser la question à l'autre Luc Vigneault. Qui est Luc Vigneault? Luc J. Vigneault, je vais vous le dire. Ok, parfait. D'emblée. Bon. Alors, qui est Luc J. Vigneault? Il est originaire et résident de Québec. Depuis sa naissance, le 19 décembre 1966, à 10h45 du matin. assez sharp à votre goût, comme on dit en bon québécois. Donc, j'ai fait mon école primaire à l'école du Buisson, toute mon école primaire là. J'ai fait trois écoles secondaires, les deux premières au privé, dont le Mont-Saint-Sacrement à Valcartier et le Collège Champigny à la limite de l'Ancienne - Lorette et Sainte-Foy, pour situer les gens qui connaissent la région de Québec. Et j'ai terminé mon secondaire et décroché mon DES, Diplôme d'études secondaires, D-E-S, à la polyvalente La Camaradière du Berger-les-Saules, pas loin de mon quartier natal. Par la suite, j'ai fait un DEC, un diplôme d'études collégiales en lettres, au cégep de Sainte-Foy. Et j'ai finalement décroché un baccalauréat, je suis devenu bachelier par la suite, en arts, En or, peut-être. En art, c'est certain. L'Université Laval de Québec, évidemment. Donc, j'ai un long parcours académique quand même assez éloquent. Et je m'intéresse à l'écriture depuis que je suis haut comme ça, on va dire. Je savais déjà lire et écrire depuis l'âge de 3 ans. Ce n'est pas de la prétention que je dis là. Je ne fais que citer ma mère qui me dit souvent que comme elle le racontait à mes professeurs dès le début de mon école primaire, que je savais déjà lire et écrire et que j'avais un talent précoce, pour ne pas dire de la graine de surdoué. Ma mère disait tout simplement en toute humilité, pour ne pas dire en toute humidité comme dirait XX, elle disait «Merci beaucoup pour les félicitations, mais je n'ai aucun mérite, je ne récolte aucun crédit, parce que ce n'est pas moi qui lui ai appris à lire et écrire.» Il est autodidacte, il a appris ça tout seul. Voilà. Et vous n'avez aucun souvenir de ça? Vous savez juste que vous avez toujours juste su lire et écrire. J'ai des souvenirs vagues que j'écrivais des lettres en majuscules sur les murs en panneaux de bois préfinis, qu'on appelle, dans le sous-sol de la maison familiale, qui est un bungalow, évidemment. sur Carré Duclaux, dans mon quartier natal, Les Saules, à Québec, pour re-situer encore une fois les gens qui habitent, qui connaissent la région de la capitale nationale. Et j'écrivais toutes sortes de choses qui me passaient par la tête, ça me sortait pêle-mêle. C'était mon alphabet que j'avais appris en regardant, et c'est comme ça que je suis devenu bilingue aussi, de façon précoce également, en regardant Sesame Street. A peu près tous les enfants de ma génération connaissent et les générations qui ont suivi aussi, qui ont précédé aussi. Parfait. Donc, vous avez baigné dans l'art, vous avez fait des études dans l'art. ça. Et par la suite? Dans l'art. Après votre baccalauréat? Oui. Je ne roule pas sur l'or, mais j'ai fait des études en or on va dire aussi. Donc, par la suite, lorsque vous avez obtenu votre baccalauréat, qu'est-ce qui s'est passé? Ce qui s'est passé... J'ai eu mon baccalauréat de peine et de misère parce que non pas que j'étais un élève indiscipliné au point de vue de l'assiduité à mes cours et la rigueur que je mettais à étudier, parce que oui, j'admets que je me fiais beaucoup à mon talent précoce, on va dire, d'écriture, je vous rappelle, dès l'âge de 3 ans quand même. Je me fiais beaucoup à ça plus qu'à l'ardeur au travail que je mettais à étudier, parce que je n'avais pas acquis la notion de distinguer la capacité de compréhension versus la capacité de rétention. Quand on étudie une matière comme telle, la rétention, ça fait partie de la mémoire essentiellement. J'ai été comédien, entre autres, dans mes études d'art à l'Université à Laval, Mais la rétention n'est pas tout. La compréhension vient en complément et doit venir en complément avec, si vous voulez, la rétention. Parce que c'est par la compréhension que, si on maîtrise bien la compréhension, la rétention, ça vient tout seul. Je prends un exemple. Pour mémoriser une longue tirade, j'en ai fait des tirades de deux pages, voire même trois pages. Dans les pièces, je me rappelle entre autres une du personnage d'Ægéon dans la Comédie des erreurs de William Shakespeare. C'est une des rares comédies de Shakespeare parce qu'on le connaît habituellement pour des pièces glauques où il y a le sentiment de vengeance, un thème qui est très récurrent chez lui, qui prédomine. Or, dans la Comédie des erreurs, c'est un autre registre, un autre Shakespeare qu'on connaît plus ou moins. J'ai eu le bonheur de découvrir sur le tard un peu, mais j'ai découvert ce que je savais déjà, ou je l'ai redécouvert à tout le moins, la capacité de rétention est facilitée de beaucoup par la capacité de compréhension. Parce que le personnage de ce que disait Ægéon dans cette réplique-là, je vous le rappelle, de 2-3 pages, c'est beaucoup de stock pour quelqu'un qui, même qui a une mémoire d'éléphant, on va dire, faire l'effort de rétention quasi surhumain, de mémoriser tous ces textes-là, et on n'a pas de souffleur en coulisses, sur l'avant-scène, comme dans le théâtre classique, pour nous souffler les répliques. Même pas nos partenaires de jeu ne peuvent pas nous souffler les répliques, parce que de toute façon, c'est à proscrire, parce que ce serait humilier un comédien que de lui souffler la réplique sur scène. Il y en a certains qui l'ont fait, mais à leurs risques et périls. Mais pour ce qui est d' Ægéon, son long monologue, c'était plus facile à retenir, parce que pour moi, En tout cas, parce que c'était, comment dire, ça me parlait, je lisais entre les lignes pour comprendre, faciliter ma compréhension du personnage et de sa réplique, au-delà de la capacité de rétention des mots qu'il disait. Comment est-ce que le Luc J. Vigneault, qui est passé de bachelier slash 
qui faisait un peu d'art et de théâtre à l'université, comment est-ce qu'il est devenu écrivain aujourd'hui? Il est devenu écrivain comme à peu près pas mal de monde sont devenus écrivains depuis 4 ans. Ça me donne une ligne d'horizon. Je vous la donne en mille: la pandémie. Je n'appartenais pas à cette tranche d'âge-là qui était visée par Janette Bertrand lors de son « Cri du cœur » à « Tout le monde en parle » en entrevue virtuelle. Mais elle a lancé son « Cri du cœur » aux aînés, écrivez. Écrivez n'importe quoi, écrivez votre histoire, écrivez ce que vous avez envie d'écrire, racontez-vous, mais écrivez. Dans le leitmotiv, évidemment, de passer le temps lors des, je ne sais pas, 948 milliards de confinement, je ne sais plus combien qu'on a eu pendant la pandémie, il y en a eu tellement, déconfinement, reconfinement, etc., valse - hésitation, et à travers tout ça, en un an, est arrivé sur la table de travail de Janette, 700 manuscrits. La plupart écrits par des aînés. Ils étaient en CHSLD ou en RPA, surtout en RPA, qui voulaient se raconter, raconter leur vie, raconter leur expérience pour transmettre leur savoir et leur sagesse en grande partie. Donc, c'est comme ça que 700 manuscrits en un an, il faut le faire. Il faut le faire. Mes manuscrits ne sont pas aboutis sur la table de Janette Bertrand, parce que je me suis essentiellement auto-édité, mais quand même, j'ai suivi par la bande le conseil de Janette. Merci, Janette. Donc, depuis quatre ans, vous êtes à combien d'ouvrages maintenant? Un, deux, trois, quatre, cinq, sept. Wow! OK. Est-ce que vous voulez que je les présente? Oui, oui, s'il vous plaît. Avec grand plaisir. On va commencer par... Un commencement dans l'ordre d'auto-édition dans la plupart des cas. Trois recueils de poésie qui ont été auto-édités, qui ont été lancés en janvier 2022, soit vers la fin de la pandémie, ce qu'on peut considérer comme la fin de la pandémie en fait. Je vais dans le désordre, je viens de penser à ça. En tout cas, vous pouvez y revenir. C'est correct. Je vais commencer par la poésie. Vous voyez le titre « 100 poèmes confinés » qui, comme le titre l'indique, a été écrit... lors du premier confinement de la pandémie, de mars à fin mai 2020. Ensuite, ce que j'appelle, pour faire un peu Star Wars, son antépisode, son prequel, comme on dit en anglais, le prequel, l'antépisode de « 100 poèmes confinés », « Notre liberté de jadis », qui marche à coups de 100 poèmes par recueil. Quand j'en fais publier, quand j'en fais auto-éditer. Alors, 100 poèmes confinés, je l'ai présenté. Notre liberté de jadis, c'est 100 poèmes qui ont précédé 100 poèmes confinés. Vous me suivez? Alors voilà, et pour compléter ce que j'appellerais la trilogie du cycle pandémique, à l'aube de la croissance. Ça a été écrit à partir de 2020, ça a été complété en 2021. Lorsque On a commencé et tenté de compléter autant que possible, de façon quasiment uniforme, la vaccination contre la COVID-19. À l'aube de la croissance, vous voyez la page couverture, un lever de soleil, une route qui s'en va vers l'avenir, et un masque qui traîne comme vestige d'un passé qu'on préférait oublier. Comme à l'aube de la croissance, comme dans le sens étymologique du mot croissance, qui veut dire... Croissance, comme le mot « crise », qui veut dire croissance, qui veut dire changement. Le mot « crisis » en grec, comme « crisis » en anglais. Luc, j'ai une question pour vous. Donc, oui, ces livres ont été faits pendant la pandémie, mais ils parlent aussi beaucoup de pandémie, c'est ce que je comprends. Est-ce qu'ils parlent d'autres choses? Est-ce que vos poèmes parlent d'autres choses? Oui, on peut parler d'autres choses. Quelques poèmes parlent d'autres choses que de la pandémie. Il y a des... thèmes plus génériques, plus généraux. Les personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux savent que je fais beaucoup de poésie virtuelle, de vidéos de poésie. Et les trois premiers recueils ont fait l'objet de au moins 300 capsules de poésie. Wow! Durée d'une minute ou deux, selon la longueur du poème, le nombre de vers. Et ça parle de les poèmes qui ont été les plus... regardés sont à mon sens, et j'ai « psychanalysé » ces poèmes-là, j'ai constaté que c'est des thèmes qui sont quasiment universels. C'est ça qui va chercher, va drainer le plus de visionnement. C'est comme un laboratoire, les Facebook de ce monde, les réseaux sociaux, c'est un peu comme un laboratoire pour moi, un terrain de jeu, où est-ce que j'expérimente du nouveau matériel et S'il y a beaucoup de visionnement, ça me donne un indice sur l'étendue de mon lectorat, mon public cible potentiel. Exact. Si on parlait d'autre chose que de poésie, de pandémie, avec plaisir, je vais vous parler, là je vais revenir au tout début de mes publications. Ce qui est sorti avant 100 points de confinés, ou ce qui a été rédigé aussi avant 100 points de confinés, Je vous le présente, c'est mon tout premier roman et c'est mon tout premier ouvrage officiellement parlant. « La droite veut me tuer ». OK. Vous faites des recueils de poésie, vous faites aussi des romans. OK. Parfait. Des romans, c'est ça, oui. J'ai au moins deux autres romans à vous présenter, plus un recueil de « Contre Noël ». « La droite veut me tuer », j'en parle brièvement. Ça se passe dans un Québec post-pandémique, indépendant, de droite. C'est un sujet qui parle beaucoup de la droite. Ça devient un sujet récurrent d'actualité, non seulement au Québec, mais surtout aux États-Unis a priori, mais à travers toute la planète. La résurgence de la droite qui fait en sorte qu'elle est dédouanée dans toutes ses déclinaisons, autant droite que centre-droite ou même extrême-droite. Extrême-droite, OK. Mais c'est de la fiction, on s'entend. C'est un roman. C'est de la fiction. C'est de la fiction en ce cas-ci. Je l'ai écrit, c'est un Québec post-pandémique devenu indépendant en 2024. J'ai écrit ça en 2013. Faites le calcul, 2013-2024, 11 ans plus tard. Alors on est rendu en 2024, ou 2024 tira sa fin tout le mois. Alors, est-ce qu'on est indépendant, est-ce qu'on est à droite, ou pour ne pas dire à l'extrême droite, pas ce que je sache, pas dans les faits à l'état brut, mais... On peut changer le nom des acteurs comme on veut. La thématique demeure exactement la même et c'est ça qui fait, à mon sens, l'universalité, si vous me permettez l'expression, de ce roman-là et sa portée au-delà de mon lectorat habituel. Même ceux qui sont partisans de droite, qui voient le titre, ils disent « Hum, suis pas sur que je vais aimer ça ». S'ils voient la page couverture au complet, l'homme qui est ostracisé, qui est une victime de la droite en fait, Parce que pour raconter l'histoire, c'est un poète révolutionnaire de gauche dans ce Québec-là, devenu indépendant, futuriste quand je l'ai écrit, qui donne le goût à un visiteur, un journaliste du Figaro, qui est de passage au Québec par affaires, qui lui donne le goût d'écrire un article sur ce poète révolutionnaire qui n'a de révolutionnaire que le nom. Mais au-delà du mépris de toutes les possibilités de retombées politiques ou sociopolitiques, Il pourrait s'en suivre dans les relations entre la France et le Québec, qui est devenu indépendant. Voilà. Voilà pour la fiction. Et vous, vous n'avez pas eu, au moment où vous écriviez ce livre, vous n'aviez pas d'appréhension, vous n'avez pas peur d'écrire. C'est quand même un sujet délicat la politique, même si c'est en fiction. Quand on s'assume pleinement, on assume ses opinions politiques, moi je dis que je ne fais pas nécessairement de la politique dans le sens du militantisme partisan, que ce soit pour la CAQ ou n'importe quel autre parti, qu'il soit provincial, fédéral ou même municipal. Je ne fais pas du militantisme, je ne fais pas de la politique dans le sens militantiste du terme. J'aime mieux dire, je fais de la sociopolitique. Nuance. Pourquoi la nuance? Parce que si on prend pour acquis que les politiciens qui font du militantisme, qui sont carrément élus pour faire le métier de politicien comme tel et prendre des décisions qui ont des impacts, on va le dire, sociaux, économiques et à tous les autres plans, même culturels. Leurs décisions ont des impacts sur nos vies de tous les jours en tant qu'individus, en tant qu'électeurs dûment inscrits sur une liste électorale qui va aller voter à tous les quatre ans. Sauf que on a droit à nos opinions, cela dit, on a droit à nos opinions et Et on a droit à une divergence d'opinions aussi. Mais si, qu'on soit à gauche ou à droite, ou même au centre, ou dans les 50 nuances de gris entre les deux, et même beaucoup plus que 50 nuances de gris, si on assume notre position clairement, on l'explique de façon détaillée, de façon avec pédagogie, pour non pas prendre les gens, le lectorat, pour... Des cancres ou des zéros de première, des nuls de première. Ce n'est pas un cours de politique 101 pour les nuls. C'est plus que ça. C'est un roman à la base de la fiction, comme vous l'aviez dit, mais quelque chose de divertissant qui aussi donne le goût de lire. Parce que juste la couverture, le titre peut être accrocheur, mais le reste de la couverture, la photo, l'homme qui est ostracisé, Ça peut l'être aussi parce qu'il y a comme un aspect de survie. La survie, c'est un peuple, j'allais dire, c'est un thème universel, ça touche le monde, c'est comme l'amour de sa mère. Tout le monde veut survivre. Parce que c'est l'instinct de survie qui est plus fort. Celui qui a le meilleur instinct de survie a plus de chances de s'élever au-dessus de la mêlée, de la polémique des fois, entre parenthèses, mais je pense que quand on parle de survie et qu'on l'intègre dans un thème à forte teneur politique ou sociopolitique, c'est selon, on a plus de chances de s'assumer et de mieux expliquer en développant notre position sociopolitique ou que ce soit tout simplement politique. Donc, vous assumez votre position ? Vous avez fait un livre en 2013, une fiction sur 2024 au Québec. C'est ça. Là, on est en 2024. Qu'est-ce que vous pensez de la façon dont le Québec est géré présentement? Le Québec est géré peut-être pas nécessairement de la façon dont c'est techniquement expliqué dans le roman, La droite va me tuer, mais on dit qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Et si ce roman-là peut éveiller les consciences pour dire : Ouais, on s'en va vers ça, là. On s'en va vers ça. Où est-ce qu'on s'en va ? Comme disait Yvon Deschamps, « US qu'on s'en va ? » en faisant un jeu de mots avec « US, United States, les États-Unis » en anglais. « US qu'on s'en va ? » Ben, il n'est pas question à proprement parler de technologie, parce que la technologie, on sait aujourd'hui, elle est omniprésente en 2024. Et je raconte un Québec de ma vision futuriste de 2013 à l'époque. Je vous rappelle, ça a été publié en 2020. Donc, quatre ans avant les événements de fiction. Mais les thématiques, comme la survie dont je parlais tantôt, les grandes lignes politiques, les orientations politiques qui étaient déjà identifiables en 2013, elles n'ont pas beaucoup changé en 2024. Est-ce qu'on est rendu carrément les deux pieds dedans? Pas encore, mais ça pourrait arriver. Ça n'arrivera peut-être pas en 2024. Ça n'arrivera peut-être pas aux prochaines élections provinciales en 2026. Ça n'arrivera peut-être pas en 2030 non plus. Il ne faut pas oublier les autres gouvernements, les autres paliers de gouvernement. Ça n'arrivera peut-être pas dès demain matin, mais il vaut mieux s'y conscientiser pour prévenir plutôt que d'avoir à guérir, parce que quand on a à guérir, C'est là que ça devient trop tard, d'une certaine façon. Donc ça, c'est le premier roman que vous avez présenté. Vous en avez d'autres, je suppose. Exact. Alors le deuxième, je vous le présente in extenso, pour employer un terme latin. Ou un mot à 500 piastres, comme dirait l'autre. Ce deuxième roman, ce sont « Des cœurs écorchés vifs ». Je vous explique de quoi il en retourne exactement dans ce roman-là. C'est un roman, comme vous voyez, un petit ourson avec un cœur et un diachylon par-dessus. Les cœurs écorchés vifs, comme le dit le titre, ces cœurs écorchés vifs, ce sont ceux des enfants et des parents autochtones, a priori, versus la DPJ, la Direction de la protection de la jeunesse. Ça aussi, c'est un autre thème délicat. Exact, exact. Mais c'est bien, vous avez l'air engagé, vous n'hésitez pas à rentrer dedans et à parler de choses qui rendent frileux certaines personnes. Engagé, mais qui s'assume toujours et qui le développe avec pédagogie autant que possible. C'est ça la beauté de la fiction. On peut traiter des thèmes apparemment délicats, mais quand on désamorce cette entre guillemets, cette bombe à retardement potentiel, on peut la désamorcer en l'expliquant, en la développant, en élaborant exactement sa pensée de façon précise, toujours structurée, comme je le dis toujours, et les cœurs écorchés vifs en est un autre exemple. Cela dit, c'est une histoire de DPJ d'un point de vue autochtone, parce que ça raconte le... L'histoire d'une mère, c'est une histoire qui est secondaire, mais c'est basé sur des faits réels. Je fais souvent l'allusion à la politique pour prendre la réalité, la transposer, la transplanter, l'ancrer dans la fiction. Le chiffre que j'ai là-dedans, c'est de faire de la fiction réalité ou de la réalité fiction, dépendamment de l'ordre qu'on le met. C'est de prendre des thèmes réels, des faits réels, et de broder avec de la fiction autour de ça. Les Cœurs écorchés vifs, les faits réels, je vous les donne en mille, ce sont les neuf suicides en 25 ans dans la réserve Innue, autochtone, évidemment, de Uashat, je l'ai bien prononcé, en banlieue de cette île. D'où le pourquoi, je ne sais pas si on le voit bien à l'écran, le titre a été écrit en rose, Presque aussi foncé que la couverture. Oh, c'est presque invisible. Presque invisible. Je vais vous le dire de vive voix. Ce sont des cœurs écorchévifs en langue Innue. Alors, si vous le cherchez, pas dans une bibliothèque, mais dans une librairie indépendante, préférablement, parce que c'est en auto-édition, ça aussi, comme « La droite de me tuer », comme « Les recueils de poésie ». C'est en auto-édition. Mais si vous la cherchez et que vous voulez vous la procurer, vous allez pouvoir la voir de façon distinctive lorsque vous aurez la copie papier entre les mains. Vous pourrez le voir de façon claire, nette et précise. Ne vous tortillez pas la langue, c'est de l'Innu. Mais si vous faites l'effort, vous allez voir que vous allez commencer à apprendre tranquillement, pas vite, un petit rudiment, Parlez-nous davantage de ce livre-là. Il y a une histoire secondaire, vous dites, d'une femme, je suppose, autochtone. Oui. En fait, l'histoire primaire d'avant-plan, qui est la fiction, l'histoire de la mère qui se fait arracher son enfant, l'histoire secondaire dont je parlais, qui se fait arracher son enfant par ce que j'appelle dans le livre la protection de l'enfance. Un autre nom pour ne pas faire allusion directement à la DPJ. Quand je fais de la fiction avec la réalité, il y a comme un mal nécessaire à transposer entre les deux. Donc, quand cette mère se fait arracher son enfant par le seul enfant qui lui reste, elle en avait deux. Le premier s'est suicidé par overdose à l'école, a été retrouvé mort étendu sur le parquet du gymnase avec une seringue plantée dans le bras. Donc un enfant autochtone, toujours. Et la protection de l'enfance, entre parenthèses, la DPJ dans la réalité, la protection de l'enfance dans la fiction, vient lui arracher l'enfant qui lui restait. Donc elle n'a qu'une seule option, une fausse option, il va s'en dire, c'est abréger ses jours. Bon, c'est pas le punch de la fin, mais par contre, l'histoire d'avant-plan, la premier à l'histoire d'avant-plan, c'est l'enquête journalistique sur ce suicide-là et tous les autres suicides qui ont précédé. Autrement dit, j'ai pris les vrais suicides, les neuf suicides en 25 ans dans la réserve dont je parlais tantôt, Uashat. Je les ai transposés dans la fiction. Je leur ai donné d'autres noms, d'autres titres. Ça peut être des enfants, ça peut être des parents, n'importe quoi, mais... C'est des suicides quand même, et c'est toujours un suicide de trop. On s'en attend. Alors donc, j'ai transposé ça dans la fiction, et ces faits réels-là, je les raconte dans une histoire d'enquête journalistique fictive. Encore là, il peut y avoir des relents de réalité dans l'enquête fictive journalistique, mais les journalistes vont peut-être se reconnaître dans les personnages principaux qui mènent l'enquête journalistique. Intéressant. Oui. Donc, ça, c'est le deuxième. On en est à cinq, oui. Oui, on en est à cinq. Le sixième, on va faire un petit aparté. Je sais que ce n'est pas tout à fait le temps, mais comme disait Gilbert Bécaud, les santons seront sculptés avant Noël, en parlant de sa chanson. C'est en septembre. On est en septembre. Je vous parle de Noël. Ben oui, déjà. Noël en douze histoires. Je pense que Le titre est tout trouvé. C'est peut-être peu original, mais quand même. Auto-édité, celui-là aussi. Il m'en reste un, mais celui-là, il est avec une maison d'édition. Auto-édité, et c'est douze, comme le titre l'indique, douze histoires de Noël, douze contes de Noël, qui sont en fait douze nouvelles, parce qu'il y a la moitié des contes qui tirent du fantastique, du merveilleux, qui correspondent vraiment à la définition de ce qu'on appelle un conte de Noël, avec un peu de magie au travers. Mais la magie, elle peut s'opérer à plusieurs niveaux, à plusieurs paliers. Donc, j'ai l'autre moitié des contes qui sont aussi des contes un peu plus terre-à-terre, un peu plus réalistes, mais il y a quand même des thèmes récurrents qui sont saisonniers à Noël, comme... On dit que Noël, c'est la saison des miracles, que Noël, c'est l'amour, comme le dit la chanson, que Noël, c'est d'espoir, que Noël, c'est un temps d'arrêt pour la réflexion et toutes sortes de choses qui sont rattachées à Noël, qui est une saison magique, on va se le dire. Dites-moi, les six livres qui sont en auto-édition, où est-ce qu'on peut les trouver présentement? On peut se les procurer auprès de moi-même en me contactant directement. Par Facebook? Par Facebook. J'ai une page Facebook d'auteur. Luc J. Vigneault. Roman et poésie. Ça, c'est l'appellation complète de la page Facebook d'auteur dont je suis titulaire. Donc, ça va me permettre de trouver des liens pour me contacter plus directement sur mon profil personnel Facebook. Ça veut dire que je n'ai pas de page web. Bon, on est plus ou moins les moyens. Mais... Ça me permet, je pense, j'ai même, je crois, oui, je suis convaincu, j'ai même inclus mon adresse de courriel dans les coordonnées de ma page Facebook d'auteur. Donc, on peut me contacter par courriel ou même par numéro de téléphone aussi. Est-ce qu'ils sont sur Amazon ou non, pas encore? La droite veut me tuer, je l'ai mis sur Amazon à un moment donné. Mais Amazon, c'est à l'avant comme je te pousse. C'est... Quand il s'en va, il s'en va au compte-gouttes. Ça rentre un par un. Amazon, c'est un bon plan B, mais pas plus que ça. Donc, le dernier, lui, il est en auto-édition. Le dernier n'est pas en auto-édition. Désolée, oui. Avec une maison d'édition, effectivement. Avec une maison d'édition, oui. Ça s'intitule « Ces mots (maux) qui blessent ». C'est mon petit dernier. C'est mon petit dernier qui a été lancé en novembre 2023. Ça va faire bientôt un an, en fait. Et celui-là, il est à tirage limité parce qu'il est à compte d'auteur avec une maison d'édition. À compte d'auteur, ça veut dire 100 exemplaires, tirage limité, 100 exemplaires. Là, il m'en reste à peu près... J'en ai à peu près, avec celui-là, cet exemplaire-là, il m'en reste 9 exemplaires dans ma bibliothèque, en arrière de moi. Il m'en reste neuf exemplaires et il en reste aussi une vingtaine d'autres éparpillés dans la région de Québec, dans les librairies. Ça nécessite une certaine recherche pour les trouver. Si on ne les trouve pas, on va au libraire du coin, en présentiel ou autrement, et qu'on demande ces mots (maux) qui blessent. Les libraires, ne vous en faites pas, sont équipés pour faire une recherche Internet rapide, pour localiser un exemplaire quelque part dans une librairie, même une librairie qui n'est pas plus ou moins affilié à celle là où ils travaillent, et vont se faire un plaisir de faire une réservation, une mise de côté entre bibliothèques pour transférer un exemplaire d'une bibliothèque, pas d'une bibliothèque, d'une librairie à l'autre, afin que vous puissiez vous la procurer en main propre. Parfait. Parlez-nous de « C'est un mot qui blesse ». Est-ce que c'est un roman? C'est un roman. Là aussi inspirés de faits réels qui ont été vécus par votre humble serviteur. Oh! Ça parle d'intimidation. Est-ce que c'est totalement autobiographique? En bonne partie. En bonne partie, au moins à hauteur de 65%. Au moins. Mais encore là, petit malin que je suis, j'ai pas travesti, mais j'ai, comment dire, j'ai transposé encore une fois des faits réels dans une fiction. Moi, je pense que la fiction, ça permet beaucoup de choses. Ça permet une porte d'entrée super intéressante pour le lectorat et pour l'auteur aussi, afin d'explorer des thèmes qui peuvent être apparemment très pointus, comme on s'en était parlé tantôt, mais qui permettent de susciter une réflexion ou à tout le moins un début de commencement de virgule, de piste de réflexion. pour en arriver à se faire sa propre idée, sa propre opinion, et être conscientisé en ultime ressort. Ce que j'espère toujours, parce que ce livre-là, c'est mon meilleur vendeur. Vous allez me dire, oui, il y a beaucoup d'exemplaires qui ont été tirés, mais quand même, une maison d'édition, quand ça aide à compte d'auteur, c'est ça un des principaux avantages. C'est sûr qu'il y a beaucoup, beaucoup d'inconvénients, parce qu'à compte d'auteur, ce n'est pas donné. Je ne vais pas le dire, il y a des radios poubelles ici à Québec, mais je suis sur l'aide sociale. Alors donc, à Montréal, c'est un peu plus commun, mais à Québec, bon, sans commentaire. Mais tout ça pour dire que, oui, quand on est sur le seuil de la pauvreté, pour ne pas dire carrément dedans, un compte d'auteur, c'est assez onéreux, on va dire, mais ça va. OK. Ok. Parlez-nous un tout petit peu davantage. Donc, c'est basé sur des faits réels sur votre vie à vous. On parle de l'intimidation à quelle période de votre vie? On en parle par personnages interposés, parce que il y a toute une galerie de personnages dans ce roman-là qui vivent de l'intimidation. En fait, ils sont trois. Trois personnages principaux. Je vous les nomme. C'est... Les deux personnages qui sont un couple de mère-fils d'une famille monoparentale, que les vicissitudes de la vie ont rendu comme telles, Myriam, la mère, et Marc-Antoine, son fils, qui sont victimes d'intimidation. De la part de qui? Surtout dans les médias, autant les médias sociaux virtuels qu'on connaît aujourd'hui, que les médias verbaux. je parlais tantôt des radios, je dirais pas le mot, les radios peubelles, on va parodier un peu, les radios d'opinion, les radios de confrontation, qui ne cherchent que la confrontation d'idées, plus souvent qu'autrement, qui penchent du côté de la droite, encore là, la droite, c'est un lien avec la droite de nous tuer, qui sont encore de droite parce que carrément intolérante. L'intimidation, c'est basé sur L'intolérance. Intolérance de qui? Intolérance de quoi? Intolérance pourquoi? Et pour quelle raison? Quel motif? De quelle façon? Ce livre-là en parle de façon un peu plus élaborée. Ça, c'est deux des trois personnages qui sont victimes d'intimidation. Le troisième, c'est... Le troisième, je le fais intervenir au milieu du récit. Lui, c'est un peu plus autobiographique. Bon, je ne suis pas musicien paroli... Je suis parolier, j'écris des paroles de textes de chansons qui n'ont pas été publiées. J'en ai trois-quatre, à peu près cinq au pire allé, qui sont, en étirant l'élastique bien comme il faut, qui ont été mises en musique. Quand même pas pire. Sur 180 textes de chansons. Par vous-même ou par d'autres personnes? Non, par des collaborateurs musiciens que je connais, dans la ville de Québec, évidemment, qui ont contribué à les mettre en musique. Des fois, je peux improviser un air en chantant une chanson, mes textes de chansons, puis je trouve comme ça une mélodie dans ma tête, toujours en autodidacte. Je me fie à ce que j'ai appris dans mes cours de chant virtuel, entre autres activités pandémiques. Alors, oui, j'ai rencontré mes profs virtuellement parlant, et il y en a même un des deux, c'est un jour, frère et soeur, Même un des deux, le frère, qui est devenu mon directeur de chorale. Présentiel, toujours. Quand même. Une belle histoire de pandémie qui finit bien. Donc, le troisième personnage rentre en milieu de récits. Oui, il est parolier. Je vais faire intervenir au milieu du roman, parce qu'il a un lien quelconque Facebook, on s'entend, d'amis Facebook, Il est parmi ses 1200 quelques followers, dans le jargon virtuel. 1200 followers de Myriam, qui sont des amis. Parce que le musicien, le parolier, il est originaire de Québec, mais il s'est expatrié à Montréal. Parce qu'il a été comme, entre guillemets, chassé hors de la ville avec du goudron et des plumes. On prend l'expression de Lucky Luke. Exact. Il a été chassé hors de la ville avec du goudron et des plumes par, je vous le donne en mille, les radios d'opinion. Et j'en parle évidemment, les radios d'opinion, mais je vais me garder un peu, je vais me ménager un peu de mystère pour laisser l'électorat le découvrir éventuellement. Ok. Donc ça, c'est vos trois ouvrages, six en auto-édition, un avec une maison d'édition. Est-ce que vous, ça c'est le dernier, vous avez dit sorti en novembre. Est-ce que vous travaillez sur quelque chose depuis là ou est-ce que vous êtes en pause pour l'instant? Toujours, toujours. On dit qu'un artiste prend des vacances. Certains disent, voyons donc, qu'est-ce que c'est que ça? Un artiste n'est jamais en vacances. Non, sérieux, il faut vraiment être très, très occupé comme artiste pour devoir mettre des vacances à son agenda. Patrick Stewart, l'interprète à Hollywood, l'interprète britannique, de Capitaine Jean-Luc Picard dans Star Trek Next Generation, a dit, et je le cite, « My first vacation in 11 years ». Ça, ça veut dire en français que ça lui a pris 11 ans avant de mettre des vacances à son agenda. Il est retourné chez lui en Grande-Bretagne, en Écosse, je pense, pour aller retrouver sa famille, ses premières vacances en 11 ans. Vous imaginez-vous? OK, vous êtes un Star Trek fan. On va dire ça. OK. Plus dans le moule Star Wars, mais... Ok, ouais. Ouais, je suis... J'essaie d'être un... une espèce de... de Padawan, comme on dit dans le jargon Star Wars. Un des Padawans du bon côté de la force au détriment du côté obscur de la force. Ok. Donc, sur quoi vous travaillez présentement, jeune Padawan? Jeune Padawan de 58... bientôt 58 ans. En effet. Je travaille présentement à étudier la possibilité de faire publier, avec une raison d'édition, un roman de plongée sous-marine. Ok, intéressant. Au-delà de... Il va y avoir aussi un petit peu une histoire très, très tertiaire, on va dire, pas secondaire, tertiaire d'intimidation, mais c'est pour vous raconter brièvement Ça va s'intituler, si jamais le titre ne change pas avec la maison d'édition, ça va s'intituler, je l'ai intitulé à tout le moins, Oniri dans l'épave du Ishido. Ishido. Ok, expliquez-moi. Je vous mets le contexte. Bon, on s'amuse. Je vous mets le contexte. Ça se passe en Thaïlande. C'est un couple d'homme et femme, évidemment. Euh... couple récemment marié. Le mari est professeur d'anthropologie, non pas d'anthropologie, professeur d'histoire orientale et aussi archéologue par le fait même. Vous me voyez venir, d'archéologie sous-marine. C'est là qu'on descend en plongée sous-marine, mes chers amis. Et sa femme, évidemment, la particularité de cette femme-là, c'est une asiatique aux yeux bleus. Alors là, si on voit dans le fantastique Oniri, comme le dit le titre, Oniri dans les paves du Ishido, les paves du Ishido, pour vous résumer, c'est un nom que j'ai donné, un fictif, un bateau de guerre japonais datant du 17e siècle, je crois, 17e siècle, l'époque des samouraïs japonais. Et j'ai inventé toute une histoire autour de d'un des fils illégitimes de la dynastie des empereurs Tokugawa, qui est le principal shogun du pays, qui gouvernait sur tous les shogunas, comme on dit, du Japon. Et cet empereur-là, Tokugawa, c'est une déformation de Toranaga, qu'on connaît dans la télésérie, dans le roman de James Clavel, « Shogun ». Si vous allez lire dans une bibliothèque, vous allez trouver Shogun, écoutez, c'est épais comme ça. 500, 600 quelques pages à peu près. Vous avez beaucoup de temps à passer comme lecture de chevet au lit. Alors donc, Tokugawa, c'est une déformation de Toranaga. Toranaga, c'est une déformation de Tokugawa dans la réalité parce que Tokugawa a bien existé. Quand j'ai fait mes recherches, c'est ça. Alors, c'est comme une espèce de cours d'histoire du Japon 101, mais qui se passe dans un contexte de plongée sous-marine. Et il va y arriver... On sait que ce qui se passe en plongée sous-marine peut arriver n'importe quoi. Et quand je dis que l'épave est peut-être, avec des gros guillemets, peut-être hantée, ben, il va se passer des choses... Ok, donc c'est du fantastique, là. Ça va être... Là, on tombe dans le fantastique. Et... Le remplisseur des bouteilles d'oxygène au club de plongée local, avec qui le couple fait affaire pour préparer son matériel de plongée, dit, et je cite l'échange de réplique, « Votre femme a une anomalie oculaire. Ses yeux bleus jurent dans ses traits japonais, asiatiques. C'est un signe du malin. » J'arrête là de découvrir le bonbon et le sucer. C'est vraiment du bonbon, je vous le dis. J'ai un fun noir à avoir complété l'écriture de ce roman-là. Ok, mais dites-moi, est-ce que vous avez dû faire beaucoup de recherches pour ça, ne serait-ce que pour tout ce qui est plongée sous-marine et comprendre aussi, connaître l'histoire du Japon ou est-ce que c'est quelque chose que vous aviez déjà pas mal des informations, de la connaissance par rapport à... J'avais beaucoup d'informations en plongée sous-marine parce que dans ma famille, il y a des plongeurs émérites. Pour vous citer un nom, deux noms en fait, Yvan Vigneault, qui est mon oncle, pas celui qui m'a intimidé, je ne sais pas si j'en ai parlé, j'en ai parlé dans un autre vidéo. Yvan Vigneault, qui est un de mes oncles, un oncle sympathique en passant, Yvan Vigneault a travaillé à la fois pour Pêche et Océan Canada et pour Environnement Québec. Donc, Ici, il connaît un tant soit peu en plongée sous-marine. Il en a même déjà fait. Il est biologiste de métier, donc éthiologiste, comme on dit en mots savants. Donc, il connaît les rudiments de la plongée sous-marine beaucoup pas mal, on va dire. Et son fils, Bernard, a fait le même métier que lui, aux mêmes instances gouvernementales, à Pêche et Océan Canada et autres trucs du genre. Donc, deux... Deux gros adeptes de plongée sous-marine dans ma famille. J'avais de quoi satisfaire ma curiosité en la matière. Parce que la plongée sous-marine m'a toujours fasciné. Quand je parlais d'Oniri, c'est un rêve, une onirie. Une activité onirique la nuit, c'est les rêves qu'on fait quand on dort. Oniri dans l' épave du Ishido, c'est un rêve éveillé. Vous allez voir que j'ai un autre indice sur le remplisseur de bouteilles d'oxygène. Il va plonger la femme asiatique aux yeux bleus dans un état d'hypnose pour expliquer une partie du mystère de l'épave du Ishido. J'arrête là. Ok. Est-ce que vous avez dû faire des recherches aussi sur le Japon? Oui, tout à fait. Quand je vous parlais de Shogun, le roman de James Clavel et la télésérie qui en a suivi, ça m'a toujours fasciné le Japon. J'ai jamais eu les moyens de voyager. J'ai voyagé En virtuel, ça va de soi. Je fais des recherches, évidemment. Mais je n'ai jamais eu l'occasion d'aller voir par moi-même, de constater de visu sur place au Japon. J'ai entendu toutes sortes de témoignages à gauche et à droite de gens qui sont allés visiter le Japon, qui ont trouvé ça tellement beau. Semble-t-il que c'est tellement propre à Tokyo qu'on peut manger sur le trottoir tellement c'est propre ? Moi aussi, c'est un de mes rêves d'y aller. Je peux pas confirmer que c'est propre, mais j'espère pouvoir le voir un jour aussi. C'est vrai. C'est ce qu'on a dit, que c'est tellement... Il y a un souci de la propreté poussé quasiment à l'extrême au Japon. Ils ont une discipline vraiment... Ils sont disciplinés, les Japonais. Ils sont très disciplinés. On parlait des shoguns tantôt. Bien, C'était des soldats de guerre. C'était des guerriers disciplinés, aguerris. Mais les Japonais d'aujourd'hui ont transposé ça un peu dans leur culture en étant à la fois disciplinés, mais sages aussi. Parce que je parlais de Padawan et d'Obi-Wan Kenobi dans Star Wars. C'est un peu inspiré du Japon aussi et des arts martiaux. Yoda fait son exercice de relaxation avec le Skywalker. C'est un peu de la méditation transcendantale, comme le yoga. Ben, vous voyez que Yoda, c'est une déformation de yoga. Demandez-le à George Lucas, il va vous le dire. Alors, yoga, c'est comme la détente, et ça fait partie du bouddhisme aussi. J'ai fait des recherches sur le bouddhisme. Ça fait partie de la mentalité du bouddhisme. C'est la mentalité orientale qui est fascinante, surtout au Japon, dans un cas entre mille. OK. Donc, Non, ça c'est intéressant. Donc, ce dernier livre, vous essayez de le faire passer aussi par une maison d'édition, toujours la même ou vous êtes ouvert à d'autres? c'est une autre maison d'édition et probablement que si ça fait FISA, ça ne marche pas avec une maison d'édition ou avec une autre, j'irai en auto-édition. De toute façon, j'ai déjà approché une personne pour la page couverture, pour dessiner la page couverture. C'est la maman de celle qui a dessiné la page couverture et les autres dessins qu'on peut voir dans le recueil de contes de Noël. Alors, elle a fait 12 illustrations, plus celle de la page couverture pour un total de 13. Voilà. Merci Marie-Claude. Merci à maman Sylvie. Je suis curieuse. Vous avez dit tantôt, OK, vous avez un nom qui a fait de biologie marine, etc., qui s'appelait Yvan Vignon. Et vous avez dit, non, pas celui qui... Est-ce qu'on peut parler de l'autre oncle? Vous n'êtes pas obligé de répondre, mais ça m'intéresse. Vous avez subi de l'intimidation de votre famille? Exact. J'en parle d'ailleurs dans ces mots qui blessent, mais je fais intervenir, je le fais parler par la bouche du parolier qui est l'ami de Myriam, l'ami virtuel, et qui vont se rencontrer en présentiel éventuellement. Quand une histoire finit bien, c'est ça, ça commence à bien finir. Je ne vous dévoilerai pas le reste. Ce personnage de parolier-là, c'est un peu beaucoup moins. Parce qu'il se raconte dans ce livre-là. Est-ce que je pourrais lire un extrait? Oui, oui. Je vais vous le lire brièvement parce que c'est à la page 124 du chapitre 8. Le chapitre 8 s'intitule « Mieux découvrir l'inconnu ». La voici. Je fais parler Charles, qui est le personnage du parolier, quand il parle de son oncle. J'ai piqué sa photo sur le site du salon funéraire, je l'ai épinglé sur mon Facebook et j'y ai joint un texte de mon cru dans lequel je le tenais responsable de mon passé d'intimidé. Tout ce que je voulais, c'était pointer du doigt, non pas un individu, mais bien le fait phénomène de l'intimidation et du harcèlement psychologique. Ma vie en avait été affectée à jamais, je voulais lancer un cri du cœur sur les réseaux sociaux. Hélas, mon frère aîné ne l'a pas vu du même œil. Il m'a téléphoné, il m'a hurlé « Tu t'es mis dans la marde, tu t'es tous mis dans la marde avec tes hosties d'histoire de Sainte-Nitouche ! » Il était furieux, il m'a engueulé comme du poisson pourri. J'ai bien tenté de lui formuler un alibi en lui disant que mon oncle m'a répété inlassablement « Salut, lette! Qu'est-ce que t'es lette, toi? » Et il l'a défendu en me disant « Voyons donc, Charles, reviens-en! Des jokes de mononcle rien de plus! » La joke de mononcle a vraiment le dos large. J'ai ressenti une profonde morsure d'injustice parce que j'étais une victime que l'on avait maladroitement déguisée en coupable. J'arrête là. Ça donne le goût de lire, tant mieux. C'est profond, oui. Une gorgée bien méritée. Luc, on a une petite tradition à 4e de couverture. On pose une question, toujours la même aux invités. La question c'est, vous avez des lecteurs, vous avez de la famille, etc., qui vous connaissent plus ou moins certains aspects de votre personnalité. Mais est-ce qu'il y a quelque chose, une anecdote, une histoire rigolote, quelque chose qu'ils seraient surpris d'apprendre de vous? Parler de ma famille qui serait surpris d'apprendre sur moi? Votre famille, vos connaissances, tout le monde, tous ceux qui vous connaissent de près ou de loin. J'ai le goût de m'adresser à une partie de votre auditoire qui ne me connaît peut-être pas, pour apprendre à me découvrir. Et... S'ils font des recherches ensuite dans les articles de journaux, ils vont découvrir que ce que je dis et ce que je vais vous dire est vrai. Anecdote rigolote. Tellement cocasse que je me fais un plaisir fou de la raconter. J'étais au Salon du livre de Québec, évidemment, en 2019, la dernière édition avant la pandémie. 100% démasqué. Ou presque. Et... qui je vois déambuler devant moi, une nonagénaire avec une marchette, je vous le donne en mille, je pense qu'on en a parlé tantôt, c'est Janette Bertrand, elle-même, devant moi de mes propres yeux. Elle marchait, elle était en conversation avec ce qui semblait être sa proche aidante. La même proche aidante est allée s'enquérir d'un siège, c'était dans la partie du du Centre des congrès de Québec, où ont lieu les salons du livre de Québec, la partie où est-ce qu'il y a des conférences avec un podium, un panel, tout ça. Même Radio-Canada, Ici première, fait son émission, fait une de ses émissions sur place, en direct, dans ce coin-là du Centre des congrès. Et c'est un panel avec Marie Laberge, entre autres personnalités vedettes sur le panel. Janette avait demandé à sa proche aidante, je ne sais pas si elle est parent avec elle, elle demandait à sa proche aidante d'aller s'enquérir du siège le plus proche pour pas qu'elle n'ait à faire l'effort quand même 94-95 ans à peu près à cette époque-là, 96 en fait, pour aller s'asseoir et ne pas être obligée de faire une longue distance pour se fatiguer ses jambes déjà accablées par le poids des années. Et pendant que sa prochaine dente est partie, Janette se retrouve seule et devant moi. Elle me tourne le dos. Je m'approche tout doucement d'elle, pas pour lui faire un mauvais coup, mais juste pour lui fredonner avec ma voix de dos majeur. « Madame Bertrand, je suis un jeune veuf de 54 ans. » J'en avais 53. Je vous fais une parenthèse. Madame Bertrand, c'est le titre d'une chanson de Robert Charlebois. Si vous allez dans la discographie de Robert Charlebois sur Spotify ou n'importe quoi, vous allez peut-être le trouver. Madame Bertrand. Et là, Madame Bertrand, Janette de son prénom, se retourne vers moi. Elle est bouche bée. Elle éclate de rire. Bouche bée probablement parce qu'elle voyait qu'avec mes 53 ans, j'étais peut-être trop jeune pour avoir écouté les... Les paroles de cette chanson-là à la radio, Mme Bertrand de Robert Charlebois. Et là, elle éclate de rire, elle me raconte avec générosité l'anecdote, dans l'anecdote, le pourquoi, comment Robert Charlebois l'avait approché pour lui demander la permission d'utiliser son nom de famille pour le titre de la chanson. Alors probablement que, je ne sais pas si Janette Bertrand avait 54 ans à l'époque quand Robert Charlebois écrit cette chanson-là, mais Robert Charlebois s'est mis dans la peau d'un veuf de 54 ans qui aurait peut-être succédé à Jean Lajeunesse. On connaît le passé, Jean Lajeunesse et Janette Bertrand. Mais c'était tellement savoureux et fabuleux comme anecdote. C'est là que j'ai découvert que Janette Bertrand n'était pas celle qu'on décriait à la fin des années 50 comme une pimbêche susceptible, qui n'entend pas à rire, qui est précieuse, qui est féministe, fanatique, bornée, stupide. Non, non, pas du tout. Elle a prouvé qu'elle n'était pas fanatique, bornée et stupide de par ses écrits. Elle a un talent indéniable. Mais on parlait de traumatisme. J'en ai parlé dans un autre Zoom. On parlait de traumatisme. Je parlais de Jean Lajeunesse. La violence dont elle a été victime à ses dépens, c'était un traumatisme en soi. C'est pour ça que la plupart des personnages masculins qu'elle écrit, Janette Bertrand, qu'elle crée par écrit, Ce sont souvent des personnages de beaux sans-coeur, d'écœurants, des personnages pas très recommandables, on va dire. Alors, ça m'a permis aussi de me réconcilier un peu avec Janette Bertrand, parce que Janette, j'avais le plus grand respect du monde pour elle, mais c'est là que j'ai découvert que Janette Bertrand, elle peut se laisser approcher par un homme, peu importe son âge, et qu'elle est très accessible. Et tellement d'entregent là, C'est un charme. Et je salue cette désormais centenaire que Janette Bertrand de vive voix si elle nous regarde. Merci, Janette. Ça, c'était vraiment une belle histoire. Luc, est-ce que vous avez un dernier mot pour ceux qui nous écoutent et qui nous regardent? J'aurais le goût de reciter Janette dont je viens de parler. Si vous avez une histoire à raconter, je pense que tous les êtres humains sur Terre, par simple humanisme, ont une histoire à raconter, écrivez-la. Mettez-la en mots. Si vous voulez mettre des mots M-O-T-S sur vos mots M-A-U-X, comme le titre de mon roman le plus vendu vous rappelle, «Ces mots (maux) qui blessent ». Des mots M-O-T-S et aussi entre parenthèses M-A-U-X. Parce qu'il est question surtout des conséquences psychologiques de l'intimidation. Je m'arrête là-dessus parce que ça justement, c'est C'est une matière à développement, à vecteur de mauvaise santé mentale, on va dire. Exact. Très, très beau message. Merci beaucoup. Ça peut contribuer à assainir la santé mentale de tout un chacun par la lecture ou l'écriture. J'ai fait mon boulot. Merci beaucoup, Luc J. Vigneault, de votre présence aujourd'hui. Je vous souhaite bonne continuation et beaucoup de succès. Merci, Jocelyne 

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