La mort de la police judiciaire ?

 Dans cette vidéo intitulée ' La mort de la police judiciaire', vous découvrirez les problèmes et les défis auxquels fait face la police judiciaire en Belgique. 
je vous  explique en détail le fonctionnement de la police judiciaire, son rôle dans la résolution des crimes liés au trafic de stupéfiants et les difficultés auxquelles elle est confrontée. La vidéo aborde également le manque de ressources et les problèmes structurels auxquels la police judiciaire est confrontée, mettant en évidence les défis auxquels sont confrontés les enquêteurs et les limitations du système actuel. Ne manquez pas cette vidéo qui offre un aperçu unique du travail de la police judiciaire en Belgique. Abonnez-vous pour plus de contenus passionnants sur la justice et la sécurité! N'hésitez pas à partager vos commentaires et vos expériences dans la section commentaires.

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Transcript

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-3: 0:00

Bonjour à tous! Bienvenue dans voie de flics. Aujourd'hui nous allons parler de la police judiciaire et c'est un sujet d'actualité. En effet, j'enregistre ce podcast en février deux mille Vingt-quatre et Bruxelles vient de connaître six à sept fusillades liées au milieu de la drogue en quelques jours et comme d'habitude tout le monde se demande ce que fait la police.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-5: 0:20

Avant de rentrer dans le vif du sujet. J'aimerais simplement souligner que la police n'est pas la solution ultime pour régler tous les problèmes liés au trafic de stupéfiants et à la violence liée au trafic de stupéfiants. Tout simplement parce que c'est un problème global qui doit être géré par l'ensemble de la société et pas uniquement par la police. La réponse à la situation que Bruxelles connaît pour le moment n'est pas uniquement policière. Elle est en partie policière, mais pas uniquement policière. une fois que ça c'est sorti encore faut-il savoir quelle branche de la police va être impliquée lorsqu'on parle de trafic de stupéfiants et de fusillades, de meurtre, de tentative d'enlèvement, etc. La branche de la police qui est responsable de traiter ces phénomènes s'appelle la police judiciaire

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-6: 1:06

Mais la police judiciaire c'est quoi la police judiciaire? C'est la partie de la police qui est chargée de réaliser les enquêtes de moyenne ou longue haleine. Donc s'il y a un fait qui se commet, un vol à l'étalage la patrouille de police intervient, le suspect est sur place, on regarde les caméras, tout est acté dans le PV des intervenants. Il n'y a pas d'enquête. A pas besoin de faire des réflexions de fou furieux pour comprendre ce qui s'est passé. Par contre, il y a tout un tas de situations qui arrivent, qui nécessitent une enquête approfondie. On va prendre les plus célèbres. Un meurtre. On peut prendre les plus kpi un viol, des fusillades, du trafic de stupéfiants Bref, tous les problèmes qui ne peuvent pas être résolus directement vont nécessiter une enquête. Et ces enquêtes sont menées par le département de la police judiciaire. La police judiciaire est composée d'enquêteurs. Donc ce sont des policiers qui a priori ne travaillent plus en uniforme, qui sont en horaires de bureau. On reviendra sur ce concept un peu plus tard. Et donc ces policiers en horaires de bureau, eux, le matin, ils arrivent et ils ont des dossiers à traiter. Prenons un cas classique, un meurtre. Il y a eu un meurtre cette nuit. Le matin, un enquêteur arrive et va prendre connaissance du dossier s'il n'est pas remonté pendant la nuit pour aller sur place. Et là, il va mettre en place toute une série de mesures pour essayer de trouver l'assassin ça peut être un relevé des bornes téléphoniques. On va regarder les pylônes téléphoniques et les GSM qui ont été activés. Il y a tout un tas de méthodes et d'enquêtes qui sont disponibles pour l'enquêteur. Je ne vais pas rentrer dans les détails des méthodes d'enquête parce que c'est quelque chose qui est quand même relativement sensible. Je vais uniquement parler de ce qui est connu en source ouverte.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-7: 2:49

le rôle de la police judiciaire et des enquêteurs est d'amener des suspects devant le tribunal afin qu'ils soient jugés pour les crimes qu'ils ont commis dans le trafic de stupéfiants, comme on peut le voir à Bruxelles à l'heure d'aujourd'hui. l'approche est surtout axée sur le vendeur. On ne criminalise pas l'acheteur ou en tout cas très peu. On va chercher à déterminer le vendeur qui livre le vendeur, ce qu'on appelle un grossiste. Et alors qui est le distributeur? C'est celui qui livre les grossistes en général, c'est la personne qui a le contact avec l'étranger. Ca arrive par le port d'Anvers notamment. C'est exceptionnel par une première personne qui va fournir des grossistes locaux, les grossistes locaux. vont fournir des points de et les donc vraiment la toute dernière échelle du paysage. Eux, ils vont vendre aux clients.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-8: 3:40

l'enquêteur pour contrer ça. Qu'est ce qu'il va faire? Il va faire des observations du point de vente voir qui vend Il va essayer de voir quand le point de vente est réapprovisionné par le grossiste, il vient déposer la marchandise et là il va essayer de trouver où est stockée cette marchandise. En général les dealers ne stockent jamais rien chez eux parce qu'en Belgique il y a une loi qui permet quand on trouve des stupéfiants sur quelqu'un de faire une perquisition là où il est domicilié. Evidemment les dealers ne sont pas stupides, il n'y a pas de marchandises chez eux ou très peu ils ont ce qu'on appelle une nourrice nourrice. Vous avez bien entendu et cette nourrice va s'occuper des stupéfiants. Généralement elle ne sera pas trop connue des services de police. et on lui enverra un petit message. Viens réapprovisionner le plan ramène de la marchandise et les enquêteurs vont observer ça. S'ils ont la chance d'avoir des numéros de téléphone, ils peuvent faire des écoutes téléphoniques. Alors tout ce que je vous explique là est bien connu du milieu des stupéfiants. Il faut vous imaginer que les points de deal, c'est des start-up en fait. Et les gars sont hyper réactifs, ils ont des politiques de communication envers leurs clients, ils leur envoient des messages avec les promos, ils les tiennent au courant. et en fait, ils s'adaptent rapidement à la menace policière. Ce qui fait qu'en matière de lutte de stupéfiants, on a souvent un petit coup de retard par rapport à eux parce qu'on va attaquer un point de l'île d'une certaine façon. les gars vont vite comprendre comment on a fait et ils vont faire en sorte que ce ne soit plus possible ici. Je ne vous révèle pas les secrets des dieux, loin de là. N'importe quel enquêteur dans une brigade de stup connaît tout ça. Et les dealers, qu'on arrête le connaissent aussi très très bien. Donc une fois que l'enquêteur a mis en place une stratégie enfin quand je dis l'enquêteur c'est l'enquêteur est et ses collègues. Parce que évidemment, on n'est pas tout seul sur un dossier stup comme ça. Enfin, ça dépend donc une fois que l'enquêteur a mis au point sa stratégie. il va essayer d'arrêter les gens. Une fois qu'il les a arrêtés, il va monter un dossier de preuve pour les présenter devant le juge d'instruction et essayer de les faire condamner pour ça. Voilà, je vais m'arrêter ici sur la partie police judiciaire, parce que ce n'est pas l'objet de cette vidéo. Je voulais juste vous expliquer comment ça fonctionne, pour que vous sachiez de quoi on parle. Il y a un gros souci d'aujourd'hui en Belgique, c'est que la police judiciaire est relativement à l'agonie. Il faut savoir qu'il y a deux types de police judiciaire. Une police locale et une police fédérale. Alors la répartition des missions est assez claire. La police fédérale s'occupe de tout ce qui est gros s'il y a des connexions à l'étranger, des connections qui dépassent le territoire d'une zone de police, donc Imaginons un policier local qui est enquêteur au sein d'une zone de police locale. Lui va se concentrer normalement sur des enquêtes locales, des choses qui touchent sa zone de police. Si prenons p par exemple la police de Bruxelles c'est Bruxelles Capitale XL neder B K. Laken Si c'est sur l'ensemble de la région capitale qu'ils ont un dossier à saint-gilles, ils vont peut-être le faire priorité aux dossiers locaux. Mais ils vont peut-être aller jusqu'à saint-gilles qui n'est pas sur la zone de police mais qui est juste à côté mais par contre a priori des dossiers sur Verviers, Anvers ou quoi? Ben ils vont un peu y réfléchir, ce serait plus pour la police fédérale. La police fédérale est structurée de façon déconcentrée, il y a une police judiciaire fédérale. par arrondissement judiciaire. Bruxelles, Anvers, Charleroi, Nivelles monstre si je ne dis pas de bêtises ces polices judiciaires fédérales, elles sont organisées en en direction. Et donc il y a des directions pour contrer l'ensemble des fléaux criminels qu'on rencontre en Belgique. C'està-dire par exemple, prenons celle de Bruxelles que je connais le mieux, la direction neuf. la Dr neuf, elle fait tout ce qui est stupéfiant. La Dr trois fait tout ce qui est antiterroriste. La Dr quatre fait tout ce qui est criminalité économique et sociale dans cette direction. Il va y avoir entre vingt et cent enquêteurs qui sont disponibles pour faire des dossiers fédéraux. au niveau des polices locales. Là, vous allez avoir plus ou moins la même organisation c'est-à-dire que vous allez avoir des sections. Mais evidemment, les sections ne seront pas aussi complètes. Les polices locales n'ont pas les moyens de couvrir l'ensemble des phénomènes criminels et d'avoir des gens qui travaillent à temps plein sur chaque phénomène criminel. Prenons par exemple la section Ecofin économique et financière. Vous n'allez pas avoir vingt à quarante personnes qui vont travailler sur des dossiers économiques et financiers au sein d'une recherche d'une police judiciaire locale. Le vrai problème de la police judiciaire à l'heure actuelle, c'est qu'elle n'intéresse pas grand monde au niveau fédéral. le pouvoir politique a désinvesti dans les polices judiciaires fédérales. Ils ont un manque de moyens. Que ce soit en termes d'effectifs, il n'y a pas pas d'argent pour embaucher des enquêteurs. Grosso modo, le cadre actuel qui est basé sur des normes CA el des années soixante ou quatre-vingts n'est évidemment plus du tout à l'ordre du jour. Qu'est-ce que c'est un cadre et des normes, c'est on va vous dire. Pour gérer le problème des stupéfiants à Bruxelles, il faut soixante enquêteurs à la DR neuf à la police judiciaire fédérale de Bruxelles. A l'époque, on estimait que soixante enquêteurs pouvaient faire le travail nécessaire au niveau de l'arrondissement de Bruxelles. Evidemment, c'était dans les années quatre-vingts qu'on a mis ces normes. La population a presque doublé, le trafic de stupéfiants s'est légèrement développé. on est à l'ère des réseaux sociaux. Les méthodes d'enquête sont beaucoup plus techniques qu'à l'époque. À l'époque, dans les années quatre-vingts, on faisait des observations dans des voitures. Aujourd'hui, on fait des écoutes téléphoniques, des piratages à distance. On n'est pas du tout dans le même type d'enquête. Evidemment, les enquêtes d'aujourd'hui sont beaucoup plus gourmandes en personnel. Et donc ces cadres qui datent des années quatre-vingts ne sont même pas remplis. Donc on a d'un côté une explosion de la criminalité, une explosion de la densité de population. et un cadre de personnel qui date des années quatre-vingts qui n'est même pas rempli. Vous voyez déjà un peu le problème arriver et vient s'ajouter à ça un manque criant de moyens. On va juste parler des véhicules, la police judiciaire fédérale, ils ont des véhicules avec avec les nouvelles normes, low et mission. Leurs voitures ne peuvent pas rentrer normalement dans Bruxelles. Elles ne peuvent pas aller à Anvers, elles ne peuvent pas aller à Gand. Sinon la police fédérale a des amendes. Je pense qu'il y a eu une exception. Il y a eu des accords qui ont été faits, mais c'est pour vous dire à quel point les véhicules sont vieux. Parfois, il n'y a pas de sirène, elles ne fonctionnent plus et que en fait, ça coûte trop cher à réparer. Donc voilà. Parfois, il y a même des gens qui font des transferts de détenus qui tombent en panne. Vous imaginez la honte? vous allez chercher un détenu à une prison pour le ramener au commissariat fédéral pour pouvoir l'interroger en plein milieu du truc. Votre poubelle tombe en panne. Ce sont des conditions de travail compliquées et Bruxelles a des beaux bâtiments. Anvers a des beaux bâtiments mais la police judiciaire de Liège, ça a défrayé assez souvent les médias, ils sont dans des taudis Ça, c'est le problème pour la police judiciaire fédérale, c'est qu'on manque énormément de moyens. La police judiciaire locale, c'est un peu plus mitigé dans le sens où souvent les zones de police ont des moyens. Mais la police judiciaire locale ne va pas être le service auquel on va allouer ces moyens. Pourquoi il faut vous rappeler qui paye dans une police locale? dans une police locale. Ce sont les communes qui payent les bourgmestres, les Bourges. Ce qui les intéresse en règle générale, c'est d'avoir du bleu en rue, des policiers en uniforme, en rue pour montrer qu'il y a une présence policière pour montrer pourquoi la commune paye. Ce qui va l'intéresser, ce sont des actions de police de proximité. avoir des policiers au marché comme ça, les habitants qui vont voter, Les habitants de la commune qui vont voter pour le bourg se disent. Notre bourgasse fait bien son travail. Il y a des policiers ici, je me sens en sécurité. La police judiciaire est invisible, on travaille en civil, on fait des observations en civil et quand on fait des perquisitions, c'est une un, deux, trois heures grand maximum sur place, on arrive à six h du matin, on casse la porte, on arrête les suspects, on embarque tout ce qu'on a besoin et on rentre. OK, donc on n'est pas visible et on ne peut pas communiquer sur notre travail. On ne peut pas vraiment communiquer sur notre travail parce qu'il y a le secret de l'instruction. Donc quand on est en pleine enquête, évidemment, on ne dit pas Aujourd'hui, on a saisi tel document qui va nous permettre de condamner telle personne. Non, parce que sinon on alerte la défense et même si c'est interdit, donc voilà, on a un problème. de désamour au niveau des polices locales, vis-à-vis des polices judiciaires et aussi parce que les polices judiciaires amènent des problèmes. Si vous avez un point de deal à un endroit et que la police judiciaire vient et tous les deux jours fait des arrestations, vous allez avoir le quartier qui va réagir. Comme il y a eu par exemple à Saint-gilles, au square Jacques, il y a eu un collectif des madrés qui a réagi parce qu'un service de police venait trop souvent arrêter les dealers qui étaient leurs enfants. parenthèse fermée. Donc la police judiciaire locale n'est pas bien vue forcément d'un bourgmestre. En terme électoral, ce n'est pas hyper rentable et de la part du chef de corps ça n'apporte que des problèmes. Ca en résout certains mais ça résout des problèmes invisibles.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-9: 13:31

Et pour terminer sur la police judiciaire locale, les zones de police locales sont obligées d'assigner dix pour cent de leur personnel au pilier judiciaire. Dix pour cent des flics d'une zone de police doivent être dans un pilier judiciaire doivent être enquêteurs. Sauf que la loi qui prévoit ça ne définit pas ce qu'est un enquêteur. Et donc en fait on se retrouve avec des zones de police pour celles qui respectent les dix pour cent qui en fait mettent tout et n'importe quoi dans le pilier judiciaire, on peut avoir par exemple le cas de la police de Bruxelles qui a un service qui est excellent. D'ailleurs la B c'est la brigade anti-agression qui en fait est un service de gros bras qui se charge des interventions les plus chaudes de la zone. Que ce soit les grosses perquisitions, aller chercher des gars en manif, vraiment, c'est un service, ce qu'on appelle gpi quatre-vingt-un. C'est un service d'unité d'assistance spécialisée. C'est ça exactement le terme. Donc c'est des gros bras avec des cagoules et des gros flingues quoi. je les je les décrit peut-être mal mais en tout cas votre mec c'est un service vraiment vraiment de qualité et que et qui font un énorme boulot. Bref euh ces gars-là ne font pas d'enquête, ils sont sur le terrain vingt-quatre heures sur vingt-quatre sept jours sur sept et c'est c'est très bien ce qu'ils font mais au sens de. Il faut dix pour cent de votre personnel dans un service d'enquête. C'est une escroquerie de mettre ces gens là-dedans parce que ce ne sont pas des enquêteurs. Ils ne font pas d'écoutes téléphoniques, ils font des observations. Ceci dit, ils ont quand même un tout petit pôle de d'enquête, mais c'est dix pour cent de leur temps et on va avoir quatre-vingts ou cent équivalents temps plein qui vont se retrouver dans le pôle judiciaire et qui vont prendre de la place d'enquêteurs. Donc en fait on se retrouve au niveau des polices locales avec un manque de capacités d'enquête énorme parce que les zones de police préfèrent diminuer le nombre d'enquêteurs parce que ce n'est pas quelque chose qui est important à leurs yeux.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-10: 15:36

après avoir parlé du problème structurel au niveau des zones de police et de la police fédérale, il y a un autre gros problème c'est le salaire des enquêteurs. Il faut savoir qu'en deux mille dix-huit le gouvernement Mr NVA a voté la loi de simplification des primes de police et par simplification le gouvernement entendait surtout suppression mais en politique tout est histoire de communication et je pense que simplification passait mieux que suppression. Soit. En fait, il faut simplement comprendre comment est payé un policier. Quand vous commencez le métier de policier, vous allez neuf pour cent du temps vous retrouver dans un service d'intervention. Vous travaillez en shift en règle générale de dix heures, sauf Mosaïque en dehors de Bruxelles, je ne sais pas. pas trop bien expliqué. Bref, une fois que vous êtes dans ce principe de chiffres, vous faites des heures de nuit et de week-end et ce qui paye très bien à la police, ce sont les heures de week-end. Grosso modo, retenez qu'après cinq ans à l'intervention vous allez avoir un salaire fixe de plus ou moins deux mille deux mille cent euros et que vos primes au niveau des heures de week-end en tout cas sur Bruxelles. ça va tourner aux alentours de cinq cents six cents euros par mois. Grosso modo donc vous allez gagner deux mille six cents deux mille sept cents euros. Après ça vous pouvez avoir des primes de langue, etc. Mais je ne vais pas rentrer dans les primes de langue donc vous gagnez deux mille six cents euros, ça fait cinq ans que vous êtes à à l'intervention et vous du coup vous ne travaillez par contre que trois jours trois à quatre jours semaine hein? Vous venez pas cinq fois semaine parce que vous faites des chiffres de dix heures? Et là, vous vous dites Bon, il faudrait que je fasse quelque chose d'autre de ma carrière. Je suis chaud d'aller à à la à la recherche locale donc à la police judiciaire. Et là vous vous renseignez Ah ben si je vais à la police judiciaire, qu'est ce que je vais gagner? Et ben dans l'ancienne mouture vous alliez à la police judiciaire donc vous passiez des examens vous étiez pris et donc conditions de travail changées. Vous veniez cinq jours semaine mais vous ne priez que sept h. Trente-six des journées normales. Vous devez arriver entre sept h et neuf h au commissariat et vous partez après. C'est un peu différent si vous êtes dans une section stup ou une section par exemple, tout ce qui est renseignements généraux. Là, vous faites plus des week-ends et des heures de nuit, mais l'idée est quand même la même. Vous venez beaucoup plus souvent que quand vous étiez à l'intervention. parce que vous travaillez moins d'heures à chaque fois. Et en fait, vous allez faire beaucoup moins de week-end parce que c'est un travail du lundi au vendredi et donc on vous donnait une prime de frais réels d'enquête, la prime enquêteur qui équivalait à deux cent quarante euros Donc revenons à notre calcul. Vous gagnez plus ou moins deux mille cent euros, on va dire deux mille cent net. Peu importe ce que vous fassiez sans vos primes liées au aux heures que vous restez à ça, on ajoutait les deux cent quarante euros de la prime d'enquêteur. Vous étiez à deux mille trois cent quarante euros à la grosse souche, c'est quand même un gros différentiel, alors qu'avant vous étiez à deux mille sept cents euros. Et les gourmands, vous étiez à deux mille huit, deux mille neuf. Et là, vous vous retrouvez que à deux mille trois cent quarante euros sans possibilité de faire des heures de week-end, parce que les les, les zones ne l'acceptent pas et la police fédérale, c'est encore pire. Tout simplement parce qu'il faut vous les payer. Et donc ils préfèrent que vous veniez travailler du lundi au vendredi, là où ça leur coûte moins cher, on peut les comprendre et en fait le gouvernement. En deux mille, dix-huit a dit la prime, c'est fini. Et donc en fait, si vous devenez enquêteur, vous gagnez juste votre salaire fixe. Et donc avant, vous aviez sept cents euros de prime quand vous étiez en intervention, vous allez à la police judiciaire, Vous gagnez deux cent quarante euros en plus. OK, vous perdiez des sous, mais c'était un peu atténué. Maintenant, si vous passez de l'intervention à la Jude, vous perdez sept cents balles par mois. Evidemment, il y a plein de gens qui ne peuvent pas se le permettre imaginez-vous à tous ceux qui écoutent, qui ne sont pas policés, on vous dit. Pour faire un autre travail, vous allez gagner sept cents euros en moins. vous leur dites Bah non je vais pas faire votre travail, non merci je vais rester et faire ce que je veux. Et donc en fait c'est ça qu'on observe à l'heure actuelle, c'est qu'en fait, quand les polices judiciaires ouvrent des places, dites ben voilà, j'ai besoin de quatre personnes pour telle section. Bah il y a deux ou trois personnes qui postulent et en général c'est les gars qui soit les passionnés et qui se disent ok tant pis je vais perdre des sous mais euh voilà, c'est ce que je veux faire, c'est mon idéal etc donc vous avez les idéalistes. Et puis vous avez les C'est horrible ce que je veux dire mais les mous du gland, ceux qui se disent finalement un horaire bien tranquille où je ne dois pas trop travailler, je vais aller à la Jude et ok, je vais moins gagner mais on me demandera beaucoup moins. Je ne devrais pas remonter le week-end, je ne devrais pas faire de nuit et donc en fait ce sont des profils qui ne sont pas hyper intéressants pour des polices judiciaires. Et donc voilà, c'est un gros problème, c'est qu'aujourd'hui la police judiciaire n'est pas du tout attrayante et bien pire que ça encore. un travail d'enquêteur égal. La police judiciaire fédérale est désavantagée par rapport à la police judiciaire locale pour deux raisons de un en police judiciaire locale, il y a moyen de faire des week-ends est-ce que le travail est très chaud à faire en week-end pas forcément, mais vous pouvez quand même gagner des sous. En général ça compense a la police judiciaire fédérale travailler le week-end il faut j'ai des potes qui y arrivent mais il faut vraiment s'accrocher et surtout vous avez le droit à la prime d'engagement en police locale. Si vous signez auprès de la police locale en disant je m'engage à rester sept ans au sein de votre zone de police, vous gagnez cent ou cent vingt euros en plus par mois, là ou à la police fédérale, ce n'est pas possible. Pour faire le même boulot à la police locale, vous allez gagner cent vingt euros de plus qu'à la police fédérale. Evidemment, la police fédérale a encore plus de difficultés à recruter par rapport aux zones de police locale.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-11: 21:44

Pour conclure, l'idée de ce podcast, c'était de vous donner des éléments supplémentaires pour comprendre les problèmes de la police judiciaire en Belgique. À l'heure actuelle, l'actualité met en lumière la police judiciaire et la police de manière générale, et parfois, les citoyens ont du mal à comprendre pourquoi Est-ce qu'on n'arrive pas à endiguer. un phénomène. Ici, on parle de la drogue. Le phénomène de la drogue est beaucoup plus large que ce que j'ai expliqué dans le podcast. Mais c'est juste pour vous expliquer pourquoi, à l'heure actuelle, nos institutions et surtout l'institution policière n'est pas capable de gérer et d'apporter une réponse la plus optimale possible. Alors attention ici, je tiens tout de suite à souligner que le travail réalisé par les collègues au sein des polices judiciaires locales et fédérales est titanesque et exceptionnel. Ils se battent avec des moyens dérisoires. Ils écopent la mer avec un saut, mais ici. Le but était vraiment de souligner ce manque de moyens et ces incohérences du système, notamment au niveau des primes, et de pouvoir vous donner plus d'informations pour que vous puissiez prendre du recul par rapport à ce qui sort dans les médias et les critiques dont la police fait l'objet actuellement, qui ne sont pas forcément fondées. Ou en tout cas, quand on explique ce que je viens de vous expliquer, elles sont peut-être, fondées. mais on peut difficilement dire que c'est la police qui est responsable de ça, parce que la police fait avec ce qu'on lui donne et avec les cartes qu'elle a en main, elle n'a pas d'autre choix. La police ne peut pas légiférer. La police ne peut pas demander au ministère des moyens en plus. Ca fait des années qu'ils le demandent, ils n'en ont jamais reçu. ils n'en recevront pas plus et il faut absolument se méfier des effets d'annonce. La ministre de l'Intérieur et d'autres politiciens adorent. Dès qu'il se passe quelque chose, on va dire on va renforcer la police judiciaire fédérale, on va leur donner cinquante enquêteurs. Non, c'est faux de un parce que je ne sais pas où ils vont les trouver les cinquante enquêteurs Rien que pour les raisons salariales dont je vous ai parlé, personne ne va vouloir venir et engager des nouveaux. Ce n'est pas une solution de un parce qu'on a un gros problème au niveau du recrutement. Et de deux. Engager un gars qui vient de rentrer pour faire du travail de police judiciaire. Bonne chance le gars, on va dire vas-y fais une écoute. comment on fait une écoute qui est-ce, que je dois constater. On va lui parler de méthode particulière, de recherche. C'est quelque chose qui est dans le code d'instruction criminelle et c'est la législation qui encadre les méthodes de police judiciaire. C'est hyper complexe, c'est beaucoup d'administratif. Bref, quelqu'un qui vient de rentrer ne sait pas gérer ça c'est impossible. Et donc il faut vraiment se méfier des effets d'annonce. On va renforcer, on va faire ci, c'est du blabla politique alors je ne leur jette pas la pierre, c'est leur métier de faire ce genre d'annonce. On peut discuter sur ça. Mais voilà, c'est juste pour que vous puissiez bien comprendre les enjeux et les problèmes liés à la police judiciaire en Belgique. Je vous souhaite une excellente journée et on se retrouve bientôt