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Le trafic de drogue partie 1 : contexte

March 09, 2024 F A Season 1 Episode 7
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Le trafic de drogue partie 1 : contexte
Mar 09, 2024 Season 1 Episode 7
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Ce podcast aborde le trafic de stupéfiants en Europe, en se concentrant sur les problèmes liés à la vente de drogues illicites. Il fournit des chiffres sur les revenus générés par ce trafic, met en lumière l'importance croissante de l'accès aux armes, aborde l'utilisation de main-d'œuvre illégale et souligne la complexité de la réponse judiciaire. Il souligne l'importance d'adopter une approche sociétale globale pour lutter contre ce problème

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Show Notes Transcript

Ce podcast aborde le trafic de stupéfiants en Europe, en se concentrant sur les problèmes liés à la vente de drogues illicites. Il fournit des chiffres sur les revenus générés par ce trafic, met en lumière l'importance croissante de l'accès aux armes, aborde l'utilisation de main-d'œuvre illégale et souligne la complexité de la réponse judiciaire. Il souligne l'importance d'adopter une approche sociétale globale pour lutter contre ce problème

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Bonjour à tous. Bienvenue dans un nouvel épisode de voix de flics. Aujourd'hui, nous allons parler de la drogue et du trafic de stupéfiants. dans cet épisode c je vais me contenter d'expliquer des le contexte du trafic de stupéfiants en terme global et dans un autre podcast, je vais expliquer les subtilités bruxelloises et belges par rapport au trafic de stupéfiants. Donc ici vous aurez les généralités et dans un podcast qui suit, vous aurez les spécificités. mais bien entendu dans les deux podcasts. Je vais me baser énormément sur ce que nous vivons pour l'instant. À Bruxelles donc, le podcast est enregistré en mars deux mille. Vingt-quatre et Bruxelles vient de subir toute une série de fusillades liées au trafic de stupéfiants. Mais les points qui sont avancés dans ce podcast et la discussion reste la même dans toutes les métropoles européennes, à l'exception du Portugal qui a un système différent où ils ont dépénalisé, je pense, l'ensemble des drogues et ils ont plus une approche sur le consommateur qui est très différente. de de l'approche qu'on a dans le reste de l'Europe. Mais ce que je vais dire s'applique à Bruxelles, forcément à Marseille, à Paris, à Berlin, à Budapest, bref partout dans l'Europe, parce que on est grosso modo avec quelques subtilités régionales face aux mêmes problèmes, partout. Et ici, je ne vais pas rentrer dans dans des problèmes vraiment de détail, mais dans les grandes causes qui font que actuellement, il y a une une crise du trafic de stupéfiants en Europe? enfin pas qu'en Europe d'ailleurs dans le monde entier. alors quand on parle de trafic de stupéfiants, la majorité d'entre nous pense à la série Narcos. Alors contrairement à ce que certains grands médias titrent, la Belgique et les Etats européens ne sont pas encore des narco-etat. Donc il faut tout de suite se calmer avec ce genre de titre grandiloquent. Mais par contre effectivement il y a un problème de drogue en Europe et Le tout, c'est de bien saisir le problème contre lequel on veut lutter. Parce que les drogues, ce n'est pas un seul problème qu'on peut attaquer d'une seule façon, c'est une multitude de problèmes. Vous avez le premier problème qui est la vente en fait, voilà la vente de stupéfiants. Euh, c'est quelqu'un. Je vais prendre un petit cliché, mais quelqu'un en bas des tours de d'une cité et qui vend de la beu, de la coque, du crack, peu importe. Bref, ça c'est un premier problème. Mais en fait, à l'heure actuelle, dans les médias, c'est pas vraiment ce problème là dont on parle. On parle des problèmes qui sont liés à la vente de stupéfiants, donc ce n'est pas tant l'action de vendre. Le problème, c'est tout ce qui est lié à ça. Vendre des stupéfiants, ça crée un sentiment, un sentiment d'insécurité dans le quartier. Pourquoi? Parce que quand vous vendez des stupéfiants, vous avez des guetteurs. Autour du de la personne qui vend les stupéfiants, qui regarde tous ceux qui passent, Si vous vous revenez avec vos courses, on va vous regarder de travers. Qu'est ce que j'ai fait? Le fait de vendre à cet endroit-là attire un public qui n'est pas toujours le plus fréquentable. Un toxicomane en manque alors. disons-le tout de suite. Un toxicomane est un malade donc c'est pas du tout un jugement de valeur par rapport à eux, mais un toxicomane en manque Ben c'est pas vraiment la personne que vous avez envie de croiser à vingt-deux heures quand il fait nuit, voilà au-delà de du sentiment d'insécurité il y a les règlements de compte. donc le trafic de stupéfiants. Créer enfin la vente de stupéfiants, créer les règlements de compte parce que voilà, on va se battre pour certains points de drogue qui sont plus rentables que d'autres ou pour voler le produit du concurrent. On y reviendra plus en large dans le podcast. Mais voilà, c'est pour vous donner un avant-goût et alors? la vente de stupéfiants produit deux autres gros problèmes c'est le blanchiment d'argent et l'impact sur la santé publique. Alors la santé publique je suis pas médecin, je ne suis pas vraiment expert dans le domaine donc je ne vais pas m'étendre là-dessus. Mais voilà, il ne faut pas être il ne faut pas être médecin justement pour comprendre que tous ceux qui de la co fument de la beuh. selon la fréquence et les quantités qu'ils ingèrent. Ben c'est plus ou moins bon, plus ou moins mauvais. Vous faites un joint par mois à mon avis c'est pas grave, vous en faites dix par jour. Probablement que ce n'est pas une situation d'avenir mais donc je vais laisser le problème de santé publique sur le côté. C'est pas du tout mon domaine et le blanchiment d'argent. ça. C'est un problème qui est fort invisible par le grand public mais qui est vraiment crucial. Nos économies européennes sont bâties sur la liberté d'entreprendre et la libre concurrence entre tous les secteurs de l'économie. Vous avez des mafias qui vendent pour des milliards de dollars de produits stupéfiants et qui, après vont injecter ces milliards de dollars dans l'économie réelle. en achetant des commerces, en achetant des entreprises de construction et elles vont faire en sorte de blanchir leur argent. Le blanchiment d'argent, c'est J'ai de l'argent sale que je ne peux pas déclarer à l'Etat, parce que sinon l'Etat va me dire comment ça se fait que tu as deux milliards sur ton compte. et moi je ne peux pas lui lui répondre. Il va me saisir ces deux milliards tandis que si j'achète un café et que je déclare que le café que j'ai acheté produit un revenu de deux cents euros par mois, voilà deux cents euros fois douze. Donc je peux déclarer sur l'année que j'ai gagné autant de millions d'euros et donc l'Etat se dit OK cet argent est blanc vu qu'il a été gagné par un café. et donc il n'y a pas de souci. Vous faites ce que vous voulez avec cet argent-là? OK, mais le vrai problème c'est que si vous êtes cafetier, vous allez vendre votre bière à deux euros parce que vous avez vos factures à payer. Si le bar d'à côté est tenu par la mafia, eux ils commencent avec deux milliards sur le compte en banque et ils s'en foutent du prix de la bière. Ils vont la vendre à un euro comme ça il y a du monde dans le café et s'il y a un contrôle, ils peuvent dire si j'ai plein de clients et vous vous êtes à côté avec votre bière à deux euros, vous allez rien vendre et vous allez faire faillite parce que le bar d'à côté ne joue pas avec les mêmes règles que vous et d'ailleurs pour la Pour la petite anecdote, le le terme monnaie donc blanchiment d'argent en français vient du fait que à l'époque, Al Capone pendant la prohibition se faisait énormément d'argent avec la vente d'alcool contrefait. Euh donc enfin bref il pouvait pas du tout vendre d'alcool à cette époque-là aux états-unis. lui, il en vendait sur le côté, donc même combat que le trafic de stupéfiants à l'heure actuelle. Et on n'a jamais réussi à prouver qu'il était impliqué là-dedans, mais par contre il possédait une blanchisserie. avec je crois, une ou deux machines qu'il mettait en location et ces blanchi, cette blanchisserie et ces machines lui rapportaient des milliards de dollars et d'où le terme monnaie qui veut dire en anglais Ben voilà un blanchiment d'argent parce que ça vient d'une blanchisserie à la base. Voilà, si vous arrivez à recaser ça dans un dîner de famille, pensez à moi, ça fait toujours plaisir. après avoir abordé cette problématique de bien définir de quel problème on parle quand on parle de trafic de stupéfiants. Donc c'est pas un problème mais plusieurs problèmes cette ce podcast a pour but de vous donner du contexte par rapport à la situation dans laquelle l'Europe se trouve. par rapport à cette crise des stupéfiants. Et une fois que je vous ai donné le contexte, c'est à vous expliquer un peu quel est le rôle de la police? Là-dedans et spoiler alert. Le problème des drogues ne peut pas être réglé uniquement par la police et donc c'est trop facile de demander Mais que fait la police sous-entendu? La police ne fait rien ou elle ne prend pas ses responsabilités. Alors il y a des zones de police qui prennent leurs responsabilités, d'autres qui les prennent moins. Mais dans l'ensemble, la réponse n'est pas uniquement policière. Elle doit être sociétale, mais ça, on y reviendra par la suite. Et on va commencer par la première remise en contexte, c'est l'aspect économique. Alors on dit toujours que le trafic de stupéfiants, ça rapporte, mais on ne donne jamais vraiment de chiffres ici. Moi, je vais vous communiquer les chiffres d'Europol, Donc c'est une plateforme qui coordonne les réponses policières. Intra-européennes, ce sont les chiffres de deux mille vingt et un. Tout simplement parce que Europol publie des études par rapport à la criminalité. Mais évidemment, il y a un délai. entre le moment où ils étudient et le moment où ils publient le rapport. J'ai pas trouvé deux mille vingt-deux deux mille vingt-trois Donc non, c'est le rapport de deux mille vingt-deux basé sur les chiffres de deux mille vingt et un. Donc évidemment on peut penser que entre le rapport de deux mille vingt et un et deux mille vingt-quatre, il y a une croissance, on ne sait juste pas la quantifier. grosso modo le chiffre d'affaires, donc la somme de toutes les ventes de produits stupéfiants en Europe. Et quand je dis Europe, c'est l'Europe, comptez l'Union européenne. Donc les vingt-sept, pays membres de l'Union européenne, représentent trente et un milliards de dollars. d'euros et sont répartis comme ceci. Donc quarante pour cent, c'est le cannabis. Le cannabis rapporterait sur l'ensemble de l'Europe douze virgule un milliards d'euros. En second, il y a la cocaïne, qui représente trente sept pour cent et lui ramène onze virgule six milliards. Puis il y a l'héroïne à cinq milliards, les amphétamines à un virgule six milliard et il reste l'ecstasy à zéro virgule six milliards d'euros. À titre d'exemple, le budget deux mille vingt-trois de l'ensemble des polices du royaume donc de deux mille vingt-trois c'était plus ou moins deux milliards cinq Donc vous voyez qu'on n'est pas du tout dans les dans les mêmes chiffres ni dans les mêmes proportions. Parce qu'évidemment quand je vous donne deux milliards cinq c'est pour l'ensemble des corps de police dans l'ensemble du pays. Ça va de l'agent de quartier du service trafic du service maintien d'ordre l'achat des ordinateurs pour tout ça tandis que les trente et un milliards de dollars. Eux c'est juste les fruits de la vente des stupéfiants, alors c'est très dur de vous donner leurs bénéfices. A priori, les bénéfices sont assez énormes parce que produire des stupéfiants et les amener ne coûte pas forcément cher. Le réseau de distribution ne coûte pas non plus forcément cher. Mais évidemment, c'est très difficile de faire une étude là-dessus parce que, a priori, les ne publient pas leur bilan à la Banque nationale comme tout le monde devrait le faire. Et donc on n'a pas vraiment d'idée précise de leur coût. et donc sans idée précise de leur coût, on peut difficilement déterminer leurs bénéfices. pour les auditeurs qui seraient surpris de savoir que quarante pour cent du chiffre d'affaires des stupéfiants est lié à la beuh et pas à la coque. surtout après avoir vu narcos et s'être dit purée la coque ça rapporte Euh en fait il faut bien comprendre que la rentabilité par contre est beaucoup plus importante. Avec de la coque, un kilo de coke prend beaucoup moins de place qu'un kilo de boeuf et donc du coup c'est beaucoup plus simple à importer dans un container. Allez je je je je jette un chiffre parce que j'ai pas le chiffre précis mais vous allez peut-être mettre trois à quatre tonnes de cocaïne là où vous allez en mettre que une seule de boeuf. Donc en fait vos coûts vont être beaucoup plus grands et surtout c'est beaucoup plus dur à trafiquer de la beuh. Simplement parce que pour les faire passer notamment du Maroc, pour venir en Belgique, c'est beaucoup plus compliqué. Parce que comme ça prend plus de volume et que ça sent très fort la beuh. Eh bien en fait, vous allez être beaucoup plus détecté là où la coque, elle sent pas des masses, des masses ou en tout cas si elle sent, c'est uniquement des chiens stupéfiants qui vont qui vont la marquer. Vous n'allez jamais passer à côté d'un kilo de coke et je sens de la coque. Il y a de la coque là non? Par contre dix grammes de boeufs dans votre veste si vous aérez un peu, tout le monde sent que vous avez de la boeuf dans votre veste. Ça dépend des types de boeufs et mais vous avez compris l'idée, c'est beaucoup plus simple. euh de trafiquer de la cocaïne que de la beuh et donc ça rapporte en fait beaucoup plus. Et puis je pense et ça c'est sans certitude que la matière première à l'achat pour faire venir une tonne de cocaïne. ça coûte plus ou moins entre trente et quarante mille euros pour la faire venir jusqu'à Anvers. Donc c'est en fait c'est vraiment rien du tout. Et pour terminer la comparaison coke beu la coke évidemment, est plus compacte que la beu et elle se vend beaucoup plus cher au gramme. On va parler à plus ou moins cinquante euros le gramme de coke. Donc comme la matière est plus compacte, vous savez en faire venir plus et chaque gramme se vend plus cher. que de la beuh. Et donc en fait vous allez vous retrouver avec un produit qui est beaucoup plus rentable et beaucoup plus facile à faire transiter que la beuh. pour continuer dans le contexte de la crise des drogues en Europe, il faut savoir qu'il y a une circulation d'armes qui est devenue beaucoup plus intense qu'à l'époque. A l'époque, les gros calibres AK Quarante-sept style armes de guerre étaient réservés pour le grand grand banditisme. En Belgique, on a connu la bande à Hammer, on a connu d'autres bandes comme ça, qui braquaient des fourgons. Eux, ils avaient accès à des armes de guerre, des armes automatiques. Aujourd'hui, l'accès à ces armes s'est démocratisé, des filières se sont mises en place. Il y a énormément d'armes qui ont été récupérées dans tout ce qui était guerre d'ex-yougoslavie et plus généralement aussi de la chute de l'URSS en mille vingt et un. Si vous avez vu le film Lord Foire avec Nicolas Cage sur la chute du mur, la chute de l'armée soviétique, vous comprenez facilement, on s'est retrouvé en en et un avec des stocks d'armes monumentaux, juste de l'autre côté de la frontière. Les armées européennes de l'Europe de l'Ouest, elles, étaient déjà armées jusqu'aux dents. qui a acheté ces armes dans le film, On vous montre que ce sont des dictateurs en Afrique. Evidemment, ils en ont acheté, mais le crime organisé en a profité. Ils avaient de l'argent et ils avaient un besoin. Et là, ils ont vu une opportunité en or de se fournir en armes, en armes de guerre pour vraiment pas cher. Et donc tout cet afflux d'armes a noyé le marché. Et aujourd'hui, vous pouvez acheter une kalachnikov à la gare du Midi pour mille euros. L'idée c'est que comme les armes sont beaucoup plus accessibles et qu'en plus le trafic de stupéfiants génère énormément d'argent Et ben vous avez déjà quand même les bases pour tomber dans les règlements de compte qu'on voit aujourd'hui, il y a d'autres facteurs qui viennent s'y ajouter. et je vais vous citer deux facteurs qui pour moi viennent s'ajouter. Euh donc au fait que la drogue génère énormément d'argent et qu'il y a beaucoup d'armes disponibles de un c'est la course à la violence Donc en fait pour se protéger, les dealers font une course à la violence en espérant que ça dissuade en fait les autres de s'en prendre à eux. Donc c'est une course au trash quoi. Regardez les gars, moi dès que j'ai un problème le gars je l'allume, je le tue. venez pas me chercher et donc en fait, on assiste à un milieu qui se radicalise au niveau de la violence avant peut-être qu'on cassait des gueules quand on voulait quand on voulait se défendre, mais maintenant on le tue. En fait comme ça, les autres, ils vont même pas tenter de venir prendre mon territoire. Ça c'est le premier problème. Et le deuxième problème qui est évidemment lié à la course à la violence, c'est que comme ça génère énormément d'argent. on a toujours envie de plus et donc on a déjà un point de deal qui génère pas mal d'argent. Donc on va déjà s'armer pour se protéger. Mais une fois qu'on a les armes, on se dirait peut-être bien qu'on conquérait bien. le point de l'île d'en face et donc on va attaquer le point de l'île d'en face pour mettre ses propres dealers et gagner de l'argent par rapport à ça. Et donc ça, ce sont deux facteurs qui vont s'auto nourrir l'un l'autre et donc on va avoir de plus en plus une course à la violence et des choses qui étaient inenvisageables il y a vingt ans deviennent tout à fait optionnelles aujourd'hui oui, on peut aller attaquer les dealers du coin d'à côté avec des kalash. Et pour terminer ce podcast sur les contextes du trafic de stupéfiants, il y a deux points encore à aborder. C'est la main d'oeuvre illégale qui est utilisée par les trafiquants de stupéfiants et l'option judiciaire alors au niveau de la main d'oeuvre étrangère. on se rend compte que énormément de petits dealers maintenant sont des personnes en situation irrégulière sur le territoire. Pourquoi? Parce que de un ces personnes se tournent vers le trafic de stupéfiants pour euh pour gagner de l'argent et pouvoir subvenir à leurs besoins. Alors je ne vais pas rentrer dans le débat de est-ce qu'il faut accueillir les travailleurs étrangers et est-ce qu'il faut leur fournir de quoi se nourrir, manger, loger Bref, j'ai mon opinion là-dessus mais en tout cas les laisser à la rue et sans argent. Bah c'est une proie extrêmement facile pour le trafic de stupéfiants. Ils vont leur offrir cent balles pour se s'asseoir à un coin de rue et vendre des stups. Bah le gars qui a pas un balle et qui crève la dalle euh bah oui il va le faire ben voilà alors peut-être que il trouve ça scandaleux et que profondément c'est pas avec ses valeurs de vendre des stupéfiants mais à un moment quand on a faim je crois. Je crois qu'on est prêt à faire beaucoup plus de choses. Et donc c'est un problème qui est à Bruxelles mais qui est dans l'ensemble des des capitales européennes, c'est que en fait, on arrête énormément de de à la petite semaine, qui sont des étrangers Et donc voilà, on les remet dans les mains de l'office des étrangers qui n'a pas de place en centre et qui n'a pas vocation à les renvoyer chez eux. de nouveau, ça c'est un autre débat. Et donc en fait ces gars-là ressortent assez vite et ils recommencent. Et en fait on est on est au niveau répressif avec ce modèle là on écope l'océan avec un saut donc on arrête un, deux trois sur la journée et en fait de un il sort deux jours plus tard. six à deux jours et surtout ils en ont déjà un autre de réserve et donc ce n'est pas rare. Des collègues de brigade de stupéfiants m'expliquent que en fait ils vont attraper le dealer qui fait le douze minuit, ils l'attrapent à treize h et à quatorze h il y a déjà un nouveau dealer qui a réouvert le point de vente. Euh évidemment, avec ça la justice a du mal à lutter et le du coup le point suivant par rapport à ça, c'est la réponse judiciaire. A partir du moment où vous avez un stock quasiment infini de illégaux bah la justice elle ne sait pas répondre. On ne sait pas tous les mettre en prison. Ok, on pourrait même construire encore dix nouvelles prisons que à un moment ou à un autre, il y a toujours plus de gens qui vivent dans la misère, qui sont prêts à vendre des stupéfiants pour s'en sortir, que on aura de place en prison et donc du coup c'est une course, c'est une course à la folie de continuer comme ça. ce podcast sur le trafic de stupéfiants touche à sa fin. J'espère vous avoir donné des pistes de réflexion et de quoi prendre du recul par rapport au problème de du trafic de stupéfiants qui n'est pas un et un seul problème, mais une multitude de problèmes qui doivent être réglés selon des approches différentes. que ce soit l'approche santé publique, l'approche antiblanchiment d'argent, le trafic d'armes, la problématique des travailleurs étrangers en situation irrégulière sur le territoire, la problématique de l'action de la justice, bref, tous ces toutes ces problématiques qui sont en lien avec le trafic de stupéfiants. La police n'est pas le seul vecteur de réponse, ça, J'espère que c'est vraiment quelque chose sur lequel vous allez pouvoir. réfléchir. Si vous pensez que la police peut à elle seule régler le trafic de stupéfiants, on va probablement jamais s'en sortir et on ne va jamais régler ce problème là. C'est l'ensemble de la société qui doit être pour lutter contre ce ce trafic. Alors évidemment, la police a sa part. On peut discuter sur le fait qu'elle fasse bien ou pas. Je vais sortir un podcast précisément sur euh l'action de la police au niveau bruxellois et au niveau belgo-belge. Donc là peut-être que vous aurez d'autres pistes de réflexion par rapport à ça. Mais ici vraiment le but c'était de vous donner le contexte qui n'est peut-être pas assez souvent rappelé par les médias et qui n'est pas assez objectivé. Donc les articles des médias vont se contenter d'un ou deux facteurs sans jamais reprendre l'ensemble et sans jamais vraiment les creuser. L'exemple le plus flagrant c'est on dit toujours que le trafic de stupéfiants rapporte énormément économiquement, mais on ne cite jamais les chiffres. Donc voilà, je vous souhaite une bonne et excellente journée à la prochaine.