Voix de Flic

Le traffic de drogue à Bruxelles

March 18, 2024 F A Season 1 Episode 8
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Le traffic de drogue à Bruxelles
Mar 18, 2024 Season 1 Episode 8
F A

Ce podcast intitulé 'voix de flics' se penche sur la problématique du trafic de stupéfiants à Bruxelles, notamment en mars 2024. Bruxelles connaît une augmentation des fusillades liées à deux points de vente de drogue fixes. L'épisode examine les transactions de stupéfiants standard, les impacts des points de vente fixes, et l'émergence des call centers pour la vente de drogues. Il traite également des conséquences sociales, notamment la hausse de la criminalité et les défis posés aux toxicomanes. L'importation du modèle marseillais de trafic de stupéfiants est discutée comme une tendance. Enfin, l'épisode propose des pistes de solutions, soulignant le besoin d'une réponse multidisciplinaire incluant des mesures policières de proximité.


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Show Notes Transcript

Ce podcast intitulé 'voix de flics' se penche sur la problématique du trafic de stupéfiants à Bruxelles, notamment en mars 2024. Bruxelles connaît une augmentation des fusillades liées à deux points de vente de drogue fixes. L'épisode examine les transactions de stupéfiants standard, les impacts des points de vente fixes, et l'émergence des call centers pour la vente de drogues. Il traite également des conséquences sociales, notamment la hausse de la criminalité et les défis posés aux toxicomanes. L'importation du modèle marseillais de trafic de stupéfiants est discutée comme une tendance. Enfin, l'épisode propose des pistes de solutions, soulignant le besoin d'une réponse multidisciplinaire incluant des mesures policières de proximité.


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Microphone (RODECaster Pro II Chat)-1:

Bonjour à tous. Bienvenue dans ce nouvel épisode de voix de flics. Aujourd'hui, nous allons parler du trafic de stupéfiants à Bruxelles. Ce podcast est à écouter en parallèle avec le précédent podcast qui remettait le contexte sur le trafic de stupéfiants de manière générale.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-3:

Ce podcast est enregistré mi-mars deux mille Vingt-quatre et Bruxelles sort d'une quinzaine de fusillades depuis le un er janvier de cette année. Le but de l'épisode d'aujourd'hui, c'est de vous donner un aperçu de ce qui se passe sur le terrain d'un point de vue policier, comprendre les réalités de terrain et peut-être aller un peu plus loin que l'analyse qui est disponible dans les médias. Attention, ce n'est pas une critique du travail des médias parce que de un. Je pense que l'analyse enfin que les éléments qu'on va avancer aujourd'hui n'intéressent pas grand monde. Et surtout, ils ne sont pas spécialement accessibles pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude de travailler dans ce milieu et qui n'a pas accès aux contacts, qui permettent d'expliquer en fait comment ça se passe sur le terrain et évidemment avoir accès à des acteurs qui ont un pied sur le terrain et qui comprennent ces mécaniques est primordial pour pouvoir l'expliquer au grand public.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-6:

pour comprendre la hausse des faits de violence à Bruxelles liée à la drogue. Il faut comprendre une chose, c'est que récemment on a vu une transformation relativement majeure arriver. c'est qu'on a l'établissement de deux points de vente de drogue fixe sur la région bruxelloise. Alors un point de vente de drogue fixe c'est quoi? Pour caricaturer? C'est le dealer qui met sa table et qui vend ses stupéfiants à un endroit de midi à minuit ou vingt-quatre heures sur vingt-quatre et tout le monde sait qu'il est là. La police ne fait pas grand-chose ou n'a pas les moyens pour le déloger. OK, comment ça se passe d'ailleurs une transaction de stupéfiants classique? En règle générale, vous allez au point de vente fixe. Une première personne vient et vous demande si vous voulez des stups, Vous allez dire oui. Elle vous demande quoi? Bref, vous passez votre commande. Lui, il va vers la personne qui possède la marchandise, qui est en fait le dealer. Il a pris votre argent avant, il lui donne l'argent, il reçoit la marchandise et il vient vous l'apporter. Vous vous repartez, vous repartez avec votre marchandise. cette structure, ce n'est rien de neuf. C'est quelque chose qui se fait notamment dans les cités françaises depuis des années. Vous avez déjà sûrement vu des séries où on explique ce que c'est un charbonneur qui a la marchandise, Comment ça se passe ça? Ce n'est pas quelque chose de nouveau. Ce qui est nouveau à Bruxelles, c'est qu'on a des points de vente fixes là où en France, par exemple dans les cités, à Marseille, dans les quartiers nord, ça fait des années qu'ils ont des points de vente fixes. Nous, c'était toujours des points de vente relativement mobiles. Comment ça se passait? Vous traîniez dans un quartier? quelqu'un vous contactait dans ce quartier. Prenons l'exemple des Marolles. Vous faisiez un aller-retour dans les Marolles. Les gens comprenaient que vous vouliez acheter de la drogue. Ils venaient vers vous. Ils vous posaient la question Tu veux acheter de la drogue? Ils vous donnaient rendez-vous à un autre endroit. Ils allaient entre-temps chercher la marchandise et ils vous la ramenaient à un autre endroit. Quelle est la différence de me dire Je vais dans un endroit, je reçois des stups. C'est à partir du moment où il y a un point de vente fixe. Il y a un endroit physique où on peut trouver des gens. J'y reviendrai juste après. Il y a une autre tendance actuelle dans les stupéfiants à Bruxelles, c'est le call center. Alors le call center, lui, ne génère pas ou ne génère que très peu de violences liées aux stupéfiants. Un call center, ça marche comment? En fait vous allez correspondre par snapchat signal ou peu importe la messagerie et vous allez passer votre commande et en fait c'est uberit sauf que ça s'appelle Uber Cook et pour la cocaïne et on vient vous livrer à la maison et vous sortez, vous prenez votre dose de stup, vous rentrez à la maison et ciao bonsoir mais donc revenons un peu à ce point de vente fixe. Pourquoi Est-ce que c'est un problème, un point de vente fixe? Parce que c'est un lieu physique et en fait le lieu physique va induire deux choses. Il va induire de un une lutte de territoire parce que physiquement il faut tenir le territoire et de deux il va permettre à tout le monde de savoir qui est où et quand vous comme vous avez un lieu géographique. en fait c'est beaucoup plus facile pour avoir des fusillades. Alors il y aura quoi comme type de fusillade? Il y aura soit des fusillades où un groupe essaie de prendre le point de l'île? pour pouvoir l'occuper et vendre à la place du dealer qui est en place. Ça a deux effets. Le dealer qui est en place s'arme jusqu'au cou pour ne pas se faire pas se faire buter pour qu'on ne puisse pas lui prendre son point de deal. Et le deux e phénomène, c'est qu'il y a vraiment une guerre de territoire comme on peut l'assister pour l'instant dans les Marolles ou Square Jacques Franck par exemple. à Saint-gilles. Et alors? Il y a un deuxième phénomène pour lequel on assiste à une fusillade, c'est les braquages en fait. Et donc imaginez. Vous êtes un groupe rival, vous n'avez pas spécialement envie de prendre le contrôle du territoire. En vrai, c'est un jeu de chaises musicales. Vous prenez le contrôle du point de deal. jusqu'à ce que quelqu'un le reprenne. Et donc en fait, vous risquez un peu votre peau à reprendre le contrôle du point de deal. Mais par contre, vous pouvez braquer le point deal. Donc vous regardez qui détient l'argent où est stockée la marchandise? Vous arrivez, vous les braquez, vous repartez avec la marchandise et avec l'argent. même solution pour se défendre. Le gars qui tient le point deal va s'armer jusqu'aux dents pour ne pas se faire braquer ou tuer pour qu'on lui prenne son point de deal. Donc là, c'est pour ça qu'un point de vente physique induit beaucoup plus facilement des fusillades qu'un point de vente mobile. C'est évidemment beaucoup plus dur de braquer des gars qui sont répartis sur tout un quartier. Vous ne savez pas à quelle quel moment il est, où? C'est beaucoup plus dur. Evidemment, dans ces quartiers, tout le monde se connaît. Donc vous avez une fenêtre d'opportunité qui est de un minute à deux minutes pour faire votre braquage. Vous arrivez en bagnole, les guetteurs vous ont vu? A priori, ils ne savent pas si vous êtes un client ou pas. S'ils vous connaissent, ils peuvent déjà lancer l'alerte. Et vous avez vraiment tout petit timing. Si vous savez exactement où se trouve le vendeur et où se trouve la marchandise et où se trouve l'argent, c'est réalisable si vous devez scanner un, deux, trois, quatre rues pour les trouver. Ben en fait, ce n'est pas possible parce que vous allez être accueilli à coups de balles et donc ça ne vaut pas la peine. C'est le premier problème des points de vente fixe, c'est que vous avez un contrôle du territoire et c'est un lieu propice pour les fusillades. Le deuxième problème, c'est qu'un point de vente fixe attire une clientèle de toxicomanes. Les toxicomanes, ce sont des gens de manière générale qui ont besoin chroniques de prendre des stupéfiants et qui ont besoin d'aller se recharger assez régulièrement parce qu'ils n'ont pas beaucoup d'argent. Ils ne peuvent pas acheter cinq cents euros de drogue et mettre ça chez eux tranquille et consommer petit à petit sur le mois. Non, ils ont juste l'argent pour aller acheter une dose et ils reviendront pour la prochaine. Donc un point de vente fixe va attirer cette clientèle. Ok, parce que En tant que toxicomane, on a envie d'être sûr d'avoir sa dose. Si on sait qu'à un endroit où on est sûr qu'il y ait un dealer vingt-quatre heures sur vingt-quatre, on va aller. C'est exactement ce qui se passe à l'heure actuelle, au square Jacques Franc, par exemple, où il y a un point de vente fixe. En fait, vous avez tout aux alentours, des toxicomanes qui errent toute la journée, le temps d'aller se reprendre une dose et ça amène un gros problème, c'est que ces toxicomanes Eh bien en fait ils prennent leur dose, ils ont leur shoot, ok ça dure dix, quinze, vingt, trente minutes, une heure dans le meilleur des cas et après ils veulent de nouveau une dose mais comme ce sont des personnes en situation précaire qui n'ont pas d'argent, eh bien en fait elles ne savent pas se payer leur dose d'après qu'est-ce qu'elles vont faire, elles vont faire tout ce qui est possible et imaginable. pour récupérer leur dose et pour pouvoir se la payer. Et ça induit quoi? Ca induit des vols dans le véhicule, des vols à la tire, des vols dans les commerces, des vols parfois avec violence, arrachage de chaînes, de portefeuilles et de téléphone. En fait, vous avez une criminalité induite par la présence des toxicomanes. pas pour les stigmatiser. Les toxicomanes, ce sont des personnes malades qui doivent être aidées, mais comme elles ont des besoins monétaires pour se fournir en stupéfiants. elles commettent des délits et ces délits sont localisés autour du point de deal fixe. Tout simplement parce que ces gens ne sont pas bêtes. Ils viennent de shooter, ils ont envie de se re shooter, ils restent dans le quartier. En fait, ils vont un peu plus loin, ils font leur vol hop, ils vont vite revendre le téléphone ou la chaîne qu'ils ont arraché et ils vont se reprendre leur dose de stupéfiants. dans cette logique-là, il y a un gros game change pour l'instant, surtout au niveau du square Jacques, c'est qu'ils font des doses de crack et de coke à dix euros et ça ils cassent les prix. Donc évidemment ce sont des toutes petites doses. Mais pour les toxicomanes, c'est parfait. Comme je vous l'ai dit, ils n'ont pas beaucoup d'argent et pour dix euros, ils peuvent s'envoyer en l'air. Et donc en fait, on assiste à un phénomène incroyable. C'est que la plupart des toxicomanes de Bruxelles vont jusqu'au square Jacques pour se fournir. Ce n'est pas rare que des consommateurs qui sont normalement à Isère. C'est quand même à quarante minutes à pied du square Jacques qui est localisé à Saints, près de la porte de Halles. ils vont jusqu'au square Jacques Franck pour se fournir. Et comme cette dose est à dix euros, bien évidemment, on reste dans le coin, donc elle ne dure pas très longtemps, on reste dans le coin et dès qu'on a fini, on en veut une nouvelle. On fait des petits larcins, parfois des plus gros malheureusement. Et donc en fait, ces gens vont rester aux alentours et c'est pour ça que pour l'instant, vous avez énormément de personnes toxicomanes, notamment au niveau du parc de la porte de Halle.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-7:

Evidemment, ces problèmes de points de vente de drogues fixes, ça vient se corréler avec Ce que je développais dans le premier podcast, c'est qu'il y a énormément d'argent en jeu. Il y a une circulation des armes qui est énorme par rapport à il y a dix, quinze ou vingt ans. Aujourd'hui, tout le monde en a, comme vous avez des points de vente fixes qui induisent un contrôle de territoire ou des braquages. L'accès aux armes fait que on passe dans une autre catégorie avant peut-être qu'on n'avait accès à des armes de poing. Maintenant on a accès à des kalash, ça ne fait pas du tout les mêmes dégâts

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-10:

La dernière chose que je vais ajouter à ce podcast de contextualisation de la hausse des violences liées au trafic de stupéfiants avant de passer à quelques pistes de solution, c'est qu'on assiste à l'importation d'un modèle marseillais. Alors Ce n'est pas Marseille qui envoie des gens ici pour prendre en main le trafic de stupéfiants. C'est plus un modèle de copycat. Ce sont des gens qui voient un certain modèle. Ca leur plaît, ça leur parle, ils vont l'importer et le copier ici. comment est-ce qu'ils sont au courant de ce modèle, soit par les médias, soit aussi parce que il y a beaucoup de trafic de stupéfiants interf et donc pour le même prix, les Bruxellois. Les jeunes Bruxellois achètent à Marseille ou Marseille, achète à des Bruxellois parce qu'on se fait fournir par le port d'Anvers. Il y a des contacts, certes informels, mais il y a des contacts qui passent entre les milieux. et en fait le modèle marseillais c'est quoi? C'est de un à l'extrême violence Euh c'est toujours une course au et une course à la violence et surtout une un principe de d'étendre le territoire. Et donc ici, on a le groupe du Peter Boss. C'est la cité d'Anderlecht qui semble faire des attaques sur d'autres points de deal. En fait, ils essaient d'aller vendre ailleurs et si vous n'êtes pas content avec ça, ils débarquent et ils tirent à tour de bras. Alors évidemment, ça, ce sont des informations. pas du tout vérifié et un peu sucé de son pouce. Donc c'est pas ce n'est pas la vérité vraie, c'est juste un avis et une analyse comme ça. Je ne prétends pas du tout détenir la vérité quand je dis ça.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-11:

Par contre, ce que je peux vous dire parce que ça, j'ai eu des retours du terrain, c'est que la situation au Peter Boss est vraiment très compliquée. On assiste à un point de vente fixe de drogue et surtout à une mainmise des dealers sur le quartier, à tel point qu'à l'heure actuelle, il y a un building qui est en rénovation. et ce building, en fait, est squatté par les dealers ou ils vendent à l'intérieur. Il stocke à l'intérieur et si vous voulez avoir accès au building qui est en rénovation, les dealers vous fouillent et fouillent votre téléphone. Et ça va même plus loin. Ils fouillent les ouvriers qui rentrent dans le building, ils regardent leur téléphone pour être sûr que ce ne soient pas des flics. Et s'il y a des stupéfiants qui disparaissent pour X ou y raison, la situation est ultra tendue dans le bâtiment. La société, qui est chargée du projet de rénovation, a déjà engagé plusieurs sociétés de sécurité et la plupart ont refusé. Donc elles viennent. Elles font une, deux, trois semaines, puis elles disent non. En fait, ici, c'est la folie. Mes agents de sécurité se font fouiller par des dealers cagoulés. Et on n'est pas loin d'avoir une cité à la française où l'État de droit n'est pas forcément la force dominante dans le quartier, voire pas du tout.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-12:

après avoir dressé ce constat un peu alarmant, il est temps de parler des possibles pistes de solution. Alors euh, la première chose à bien bien répéter, c'est que la solution n'est pas uniquement policière et judiciaire. Elle doit être une solution multidisciplinaire. Donc il y a une solution au niveau des soins de santé pour l'accompagnement des toxicomanes au niveau des CPAS pour l'accompagnement des personnes précaires. une prise de conscience collective. Bref, il n'y a pas que la police qui doit faire son travail pour arriver à endiguer le trafic de stupéfiants et surtout les violences liées au trafic de stupéfiants, le trafic de stupéfiants. On ne va pas l'endiguer, on ne va pas l'arrêter. D'autres pays ont essayé avec beaucoup plus de moyens que nous et n'y sont pas parvenus. Donc je pense qu'il faut se fixer un objectif honnête. On ne va pas arrêter le trafic de stupéfiants à Bruxelles, mais par contre il y a moyen. de diminuer les problématiques liées au trafic de stupéfiants. Et ça, moi je vais vous parler uniquement de l'approche judiciaire. Police tout simplement parce que j'y connais. Rien en reste, je ne suis pas médecin, je ne suis pas professionnel de la santé. Euh, de par mon métier de de policier, je suis un peu assistant social, mais je ne connais pas assez bien les procédures des c PS et ce pour me lancer là-dedans. Mais au niveau judiciaire, il y a une approche qui marche relativement bien. c'est celle d'avoir une une unité de police qui occupe le terrain. Alors comment est-ce qu'on occupe le terrain dans ces quartiers-là? Ce sont des unités de police judiciaire de proximité. Certains appellent ça des recherches locales déconcentrées, d'autres des comment on peut appeler ça de de tous les noms qu'on veut. L'idée c'est quoi? C'est que si vous laissez le terrain aux dealers, la situation va uniquement empirer. Donc il faut tous les jours remettre l'ouvrage sur le métier et aller sur place et contrôler et faire en sorte que le terrain soit tenu par par la police et par l'Etat de droit et pas par un dealer ou une quelconque autre personne. Donc c'est l'unité de huit, dix, quinze policiers on va dire ça comme ça qui opèrent le plus souvent en civil et qui targu un quartier dans ce quartier. Ils vont connaître tout le monde. Quand ils marchent en rue, ils connaissent tout le monde, alors ça assure quoi? Ca assure qu'en fait le niveau de violence est très faible. Pourquoi? Parce que le problème c'est que les jeunes souvent s'attaquent à la police parce qu'ils pensent qu'ils ne vont pas être reconnus. Et ils vont pas être attrapés ces brigades comme elles sont tout le temps sur le terrain, elles connaissent tout le monde et donc il y a beaucoup moins de violence envers elles. Tout simplement parce que le premier qui bouge et en fait on va le reconnaître, on va lui mettre un PV et s'il a vraiment fait une connerie, on viendra le chercher à six h du matin le lendemain donc. Il y a une forme de respect et un peu de crainte qui se forment entre les jeunes. Et cette unité de police. C'est une première chose. C'est une unité de police de proximité. Tout simplement parce que comme ils connaissent tout le monde, ils discutent avec tout le monde, ils apaisent le quartier, ils règlent les problèmes quand il y a des différends entre certains jeunes qui sont un peu chauds. En fait, ils vont faire les médiateurs et ils vont un peu jouer Pascal, le grand frère, Mais ça fonctionne assez bien et surtout ils font des opérations quotidiennes. pour arrêter les dealers. Vous avez un point de vente qui se met et les gens pensent qu'ils vont pouvoir faire un point de vente fixe. En fait, non, parce que cette unité de police là, tous les jours, elle va venir contrôler le dealer. Ah ben voilà, t'as quatre paons, cent cinquante, cent cinquante euros sur toi. Privation de liberté. On saisit les cent cinquante euros, on saisit les trois paons Un jour, deux jours, trois jours, quatre jours, cinq jours comme ça. Et en fait les gars se disent n'est pas rentable. Ce point de deal, on va le faire ailleurs, là où il n'y a pas de C'est pour ça que c'est super important d'avoir des petites unités modulables qu'on peut envoyer sur le terrain à des endroits bien précis.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-13:

entendons-nous bien. Cette solution n'est pas une solution miracle, mais par contre elle permet de contrôler la situation dans certains quartiers compliqués est d'améliorer sensiblement la qualité de vie des habitants de ce genre de quartier.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-14:

J'espère que ce petit podcast sur la situation actuelle à Bruxelles en mars deux mille vingt quatre vous a plu, que ça vous a permis de prendre un peu de recul et que ça a permis de lancer des pistes de réflexion sur la situation actuelle. Si vous avez la moindre question, remarques ou commentaires, n'hésitez pas. à me contacter à voix de flic at gmail com Si vous avez des idées pour de futurs sujets que vous voudriez voir traiter par le podcast, n'hésitez pas non plus. Et si vous avez envie de faire un témoignage de votre réalité de terrain, n'hésitez pas je vous souhaite à très bientôt.