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Que fait un flic de ses journées ?

March 31, 2024 F A
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Mar 31, 2024
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Le Quotidien d'un Inspecteur de Police en Belgique


Dans ce podcast, un inspecteur de police en Belgique partage en détail une journée typique de son travail, démystifiant les perceptions courantes sur les activités policières. Il explique que la majorité des tâches quotidiennes d'un policier sont loin des scénarios d'action excitants comme les fusillades ou les poursuites. Il décrit le processus à partir de l'arrivée au commissariat, en passant par les différentes interventions - qui peuvent aller d'un conflit voisinage à cause d'un 'caca dans l'escalier' jusqu'à la gestion de vols et la tragique découverte d'une personne décédée à domicile. L'inspecteur souligne l'importance des compétences sociales sur les physiques dans le métier et les défis administratifs rencontrés, offrant une vision réaliste et souvent méconnue du métier de policier. Il invite à une meilleure compréhension du rôle multidimensionnel des policiers et souligne les besoins de réforme dans les procédures administratives pour une efficacité accrue.

00:00 Introduction : La vie d'un inspecteur de police

00:09 La réalité du travail de police : Au-delà des gros titres

00:54 Une journée dans la vie : Suivre un inspecteur de police

02:22 Routine du matin : Début de la vacation

10:10 Premier appel : L'affaire de l'incident dans l'escalier

14:53 Du vol à l'assistance médicale : La diversité des appels

31:45 Le coût émotionnel du travail de police

34:37 Conclusion : La complexité des devoirs de police












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Le Quotidien d'un Inspecteur de Police en Belgique


Dans ce podcast, un inspecteur de police en Belgique partage en détail une journée typique de son travail, démystifiant les perceptions courantes sur les activités policières. Il explique que la majorité des tâches quotidiennes d'un policier sont loin des scénarios d'action excitants comme les fusillades ou les poursuites. Il décrit le processus à partir de l'arrivée au commissariat, en passant par les différentes interventions - qui peuvent aller d'un conflit voisinage à cause d'un 'caca dans l'escalier' jusqu'à la gestion de vols et la tragique découverte d'une personne décédée à domicile. L'inspecteur souligne l'importance des compétences sociales sur les physiques dans le métier et les défis administratifs rencontrés, offrant une vision réaliste et souvent méconnue du métier de policier. Il invite à une meilleure compréhension du rôle multidimensionnel des policiers et souligne les besoins de réforme dans les procédures administratives pour une efficacité accrue.

00:00 Introduction : La vie d'un inspecteur de police

00:09 La réalité du travail de police : Au-delà des gros titres

00:54 Une journée dans la vie : Suivre un inspecteur de police

02:22 Routine du matin : Début de la vacation

10:10 Premier appel : L'affaire de l'incident dans l'escalier

14:53 Du vol à l'assistance médicale : La diversité des appels

31:45 Le coût émotionnel du travail de police

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Microphone (RODECaster Pro II Chat)-1:

Bonjour à tous. Bienvenue dans un nouveau podcast de voix de flics. Aujourd'hui, le podcast a pour but de vous expliquer le quotidien d'un inspecteur à la police. Quand on parle de la police, on parle des grands sujets. Les courses-poursuites, les attentats terroristes, les énormes enquêtes de police judiciaire, les fusillades les contrôles au faciès ou encore les violences policières. Mais finalement ces grands sujets, si un jour vous enfilez l'uniforme, vous y serez confronté, certes, mais vous y serez confronté un à deux pour cent de votre temps. Parce que, soyons clairs, la Belgique n'est pas une zone de guerre, il n'y a donc pas de fusillades ou de course-poursuites tous les jours. Ceci dit, des courses-poursuites il y en a tous les jours sur l'ensemble du pays, mais comme dans trente-neuf pour cent des courses-poursuites elles se terminent très bien. Elles ne font pas la une des médias et tant mieux finalement pour nos nerfs qu'il n'y ait pas des fusillades tous les jours. Parce que sinon, il y a quelques vocations à la police qui vont changer. Mais du coup, on fait quoi quand on est flic? Eh bien aujourd'hui, je vous propose de prendre une journée type dans un shift d'après midi. pour un simple inspecteur qui est en intervention. Donc je rappelle un inspecteur, c'est le grade le plus commun. À la police. Vous avez agent de sécurisation, agent de police. Ces deux grades sont des grades pas complets parce qu'ils n'ont pas toutes les compétences de police ou qui ne peuvent pas poser tous les actes qu'un policier peut poser. Puis au-dessus de eux. Vous avez inspecteur de police, puis vous avez inspecteur principal de police, puis vous avez commissaire au-dessus du commissaire. Vous avez commissaire divisionnaire

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-2:

et donc aujourd'hui je vous propose de vous emmener dans la journée type d'un pousse- Caillou a un inspecteur de police en Belgique alors pousse Caillou n'est pas du tout péjoratif. Je suis inspecteur et je me vois moi-même comme un pousse caillou.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-3:

il y a un dicton qu'on utilise dans la police qui dit que si vous voulez un beau plan avec des grandes idées bien écrites, vous demandez à un commissaire. Et si vous voulez une solution et régler le problème, vous demandez à un inspecteur

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-4:

pour cette journée type d'un inspecteur de police, je vous propose de me suivre lors d'un shift midi vingt-deux c'est-à-dire que l'inspecteur va travailler de midi à vingt-deux heures en espérant ne pas avoir d'heures après ça et on va voir un peu qu'est ce qu'il doit faire pendant ce quelles sont les interventions qu'il va réaliser et comment est-ce que ça se passe. Alors tout d'abord, à midi, on arrive au commissariat. On dit bonjour à la brigade, donc une brigade. En règle générale, c'est entre dix et vingt inspecteurs selon la zone et selon la taille. Et cette brigade va prendre en charge un shift. Donc ici, imaginons. On est le vingt quatre avril deux mille. Vingt-quatre. Il y a une brigade qui va travailler au sein d'une zone de police. Ils sont vingt inspecteurs, ils arrivent tous à midi. et cette brigade on va la diviser par deux et chaque binôme va avoir une voiture et va faire une patrouille. Ok tout simplement et donc voilà donc vous vous arrivez au commissariat il est midi ok vous dites bonjour à la brigade. là, le chef vous dit Ah ben aujourd'hui tu vas patrouiller avec untel ok pas de souci, tu vas voir le collègue untel et tu lui demandes bon ben aujourd'hui qui conduit alors pour savoir qui conduit La règle veut que ce soit toujours le plus ancien qui décide. Donc si vous avez dix ans de carré avec lui il en a onze ben a priori c'est lui qui va décider. La règle n'est pas ultime. Il y en a qui aiment bien conduire, Il y en a qui n'aiment pas conduire. Moi personnellement, je n'aimais pas conduire, tout simplement parce que il faut tout le temps être concentré sur la route et c'est très fatigant, donc de grand respect pour tous ceux qui conduisent et surtout des deux. J'avais un binôme, enfin une binôme habituel et des deux Bah j'étais celui qui connaissait le mieux la route, mais aussi qui courait le plus vite et donc du coup en général, c'est moi qui qui étais, euh passager. Tout simplement parce que parfois, quand il fallait courir derrière les gars à pied, bah c'est moi qui allais le plus vite. Donc c'était plus une raison pratico-pratique et parce que elle aimait bien conduire et qu'elle faisait ça excessivement bien

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-5:

donc on est arrivé au commissariat. On a vu notre binôme de la journée, on s'est salué, on s'est fait deux ou trois bonnes blagues, on a décidé qui allait conduire. Là, il faut aller se changer. Donc hop, on met l'uniforme, on sort le gilet pare-balles, on va chercher son arme au coffre, On va, on va vérifier que ça fonctionne encore. On ne tire pas hein, je précise. Mais voilà, on fait deux ou trois manips de sécurité. On l'insert dans notre TER, on va trouver une radio. Alors là, il y a deux écoles pour les radios, soit il y a des zones de police qui proposent des armoires intelligentes, donc vous badgez, vous recevez une radio. alors non pour cent des batteries des radios dans les armoires intelligentes sont mortes donc il y a une file devant l'armoire intelligente pour essayer d'avoir une radio avec une batterie plus ou moins chargée qui va tenir plus ou moins shift. Puis il y a l'école des zones de police qui voulaient pas mettre des armoires intelligentes et qui donnent des radios donc chacun a sa radio personnelle alors là c'est aussi un autre type de calvaire, c'est qu'en fait il faut venir en l'ayant chargé évidemment. moi personnellement, je suis assez tête en l'air, c'est à dire que j'arrivais toujours avec une radio à moitié chargée. Donc il faut vite aller brancher sa radio. Évidemment, il faut retrouver son chargeur. La radio, elle ne chargent pas du tout. C'est pas comme les smartphones de nos jours où vous la mettez et en trente minutes tout est chargé. Là, il faut dix heures pour avoir deux pour cent et évidemment elle se décharge à une vitesse. Vous n'avez même pas aidé.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-6:

après avoir réglé le problème de radio tous les deux, on a une radio qui est plus ou moins chargée et qui fonctionne. Il faut trouver une voiture. Alors là, même principe. On va devant l'armoire intelligente avec les clés de voiture et on badge et on regarde ce qu'il y a de disponible à Bruxelles. En tout cas, dans les zones où moi j'ai été impliqué, c'est la misère totale. Il n'y a pas assez de voitures pour le nombre de policiers. en grande partie, on ne peut pas vraiment jeter la pierre aux zones de police. C'est parce qu'on roule nous un peu comme des connards, et que souvent on a des accidents, on prend peut-être, parfois des risques qui ne sont pas tout à fait intéressants. Au vu de la mission, on prend un poteau, on prend un pavé et donc en fait, les voitures, elles ne tiennent pas très longtemps. C'est pour ça que vous avez certains chefs de corps qui sont un peu agressifs sur la politique qu'ils mènent au niveau des voitures. parce que moi je les comprends. Une voiture de police il y a le prix du véhicule et après il faut l'affûter il faut mettre la radio mettre la sirène, au-dessus, blinder les portes bref ça coûte un pognon de dingue et on n'en prend pas vraiment soin parce qu une fois que vous allez trouver une voiture en fait souvent la voiture que vous allez prendre c'est un véhicule de l'équipe qui était juste avant vous. Donc eux finissent leur service. Hop ils rentrent au commissariat, ils vous tendent les clés et vous la reprenez donc déjà pour les véhicules ce n'est pas bon du tout parce que pour le même prix le véhicule roule. vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant plusieurs semaines, vous avez la nuit qui l'utilise le matin, qui reprend cette banane qui part avec et l'après midi qui le prend et qui l'attendra plus tard à l'équipe de la nuit. Évidemment ces véhicules ne sont pas faits pour rouler vingt-quatre heures sur vingt-quatre sept jours sur sept, vous avez finalement trouvé une équipe qui vous donne une clé, vous allez jusqu'à la voiture et là c'est toujours la même chose. La voiture est dégueulasse. Il y a des cannettes, des monsters, des chocolats un peu partout, un fond de café dans le porte gobelet. Si des collègues m'écoutent et que eux n'ont pas la même la même sensation au niveau de la propreté des voitures de police, je serais vraiment ravi de l'entendre. Mais moi, de mon expérience entre nous, on est dégueulasse avec ces voitures.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-7:

Maintenant que nous avons une voiture, notre arme, notre gilet pare-balles et une radio, on pourrait se dire C'est parti pour l'aventure, mais pas encore. Il nous reste une dernière chose à faire, c'est s'en coder. Alors sans coder, c'est quoi? Il faut vous imaginer que pendant toute la journée vous allez être contacté par la radio pour vous donner les missions. Et qui fait ça, c'est le dispatching. Donc c'est des policiers qui sont dans une salle et qui ont des écrans devant eux. Sur ces écrans vont apparaître des missions. Je ne vais pas vous expliquer en long et en large, comment ça fonctionne. Mais grosso modo, il va avoir une mission. C'est une adresse, un problème et un timer qui tourne pour voir depuis combien de temps est-ce que la mission est sur son écran. Et lui, il va devoir donner cette mission aux patrouilles sur le terrain. On fait ça à l'aide d'un logiciel cer et en fait le dispatching a besoin que nous on s'en code sur ce logiciel pour devenir une équipe. Donc la plupart des zones de police c'est trois chiffres par exemple trois cent vingt et un donc voilà aujourd'hui moi et mon collègue on sera l'équipe trois cent vingt et un, le trois a une signification et le vingt et un a une autre signification. Mais ça je ne vais pas expliquer donc en s'en codant. Dans ce programme, on va aussi apparaître sur l'écran du dispatcher. Il aura d'un côté les missions de l'autre côté, les équipes et il pourra donner la mission à l'équipe numéro trois cent vingt et un par exemple.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-8:

Maintenant que l'équipe a une radio, une voiture, une arme, un gilet pare-balles enfin deux armes et deux gilets pare-balles un par personne. Évidemment, la journée peut sur le terrain, peut commencer. comment ça se passe au début, tout simplement. On se met à deux dans la voiture et on commence à patrouiller sur le terrain. Quand on n'a pas de mission, on fait ce qu'on appelle des patrouilles proactives. On va se diriger à des endroits qui sont probablement problématiques et on va assurer la sécurité sur place. Ca peut être des quartiers animés un vendredi soir. vous allez plus facilement aller vers le quartier Saint-géry ou le quartier du cimetière d'Ixelles par exemple, parce qu'il y a beaucoup de monde et qui dit beaucoup de monde dit des problèmes potentiels. Vous allez sur place, là, les gens vous voient, ça apaise les tensions et si jamais il y a le moindre souci, vous pouvez intervenir d'initiative. Donc ça, c'est ce qu'on fait. Quand on n'est pas appelé par une mission, on patrouille. Quand il n'y a rien, on ne va pas se mentir. On se balade, on se balade dans Bruxelles. Enfin, moi je dis Bruxelles, parce que évidemment je travaille à Bruxelles. Mais ça marche comme ça, partout, on conduit en voiture et on est quand même attentif. Et s'il y a des choses qui nous semblent suspectes, évidemment on intervient, mais c'est pas vraiment le propos de la discussion. Aujourd'hui, il est treize heures dix et le appelle la patrouille trois cent vingt et un et lui dit. On a eu contact avec un requérant qui est à telle adresse et qui nous explique qu'il y a un caca dans les escaliers du bâtiment. Veuillez vous rendre sur place. Il faut savoir que quand, quand quelqu'un appelle la police dans neuf pour cent du temps, il y a une mission qui va être attribuée à une voiture. si, a priori, ce n'est pas une matière de police, ok, on va quand même aller voir ce qui se passe. Et donc voilà, ici, dans notre exemple, on nous appelle parce qu'il y a un caca dans l'escalier. On va aller voir, on arrive sur place, on regarde quel est le nom du requérant, la personne qui a téléphoné, on sonne à sa sonnette. Bonjour Monsieur Police, vous avez fait appel à nos services. Monsieur dit oui voilà, il y a une grosse merde dans l'escalier. on dit Bah écoutez, on va, on va rentrer et on va venir discuter avec vous. On va venir voir quoi? Non pas qu'on ait des envies particulières de venir voir le quelqu'un dans l'escalier, mais c'est notre métier. On arrive, ok, c'est au deuxième, Imaginons. Et là, le requérant attend. Plutôt fâché à côté de la merde, il dit Ouais, regardez, c'est vraiment scandaleux. C'est le gars du troisième comme on est en dispute tous les jours. Il vient chier sur le pas de ma porte et il fait un caca dans l'escalier. ok Monsieur d'accord est-ce que vous avez une vidéo est-ce que vous avez des preuves? Non je n'ai pas de preuve mais je sais que c'est lui. Bon ok d'accord là qu'est ce qu'on fait? Et ben tout simplement on va sonner au troisième. Bonjour Monsieur, Voilà, c'est la police apparemment il y a une merde dans l'escalier au deuxième est-ce que vous savez quelque chose. l'idée, ce n'est pas de l'accuser parce qu'en fait nous, on n'est pas là. Si on n'a pas de preuves, on n'accuse pas les gens, OK, mais on vient se renseigner et on essaie de discuter avec lui. Ok, voilà non. La personne qui vit au troisième va nous dire Euh non je ne suis pas du tout euh ou ah bah écoutez, j'en sais rien mais celui de du deuxième il le mérite bien et là il faut discuter, il faut négocier, il faut essayer de trouver un terrain d'entente. Faut dire ah bah écoutez monsieur, voilà, c'est quand même bizarre qu'il y ait un caca là. Surtout que a priori, ça ne va pas très bien avec votre avec votre voisin du deuxième. C'est pour ça que nous, évidemment on vient voir avec vous pour voir si on peut aider. à solutionner le problème et faire une petite médiation ou bref, essayer de vous aider à ce niveau-là quoi. Et donc là, il n'y a pas toujours de solution. On ne va pas se mentir. Euh, on va juste discuter avec les gens. On va essayer de faire descendre un peu la pression, de dire au voisin du troisième que s'il a un problème avec son voisin du deuxième, on va lui donner des solutions. Euh, le voisin du deuxième, on va aussi lui donner des solutions et bref, on va essayer de faire quelque chose, de ne pas laisser la situation comme ça. ici, cette intervention n'a rien d'excitant. Rien de sexy, on est bien d'accord et en plus il y a une excellente odeur qui se dégage du petit paquet qui est laissé sur l'escalier. Mais ça reste un métier de policier et donc on est là pour aider le citoyen et l'intervention du caca dans l'escalier, c'est un truc réel. Moi j'ai déjà eu ça plusieurs fois. On a eu des pipis dans l'escalier, des sacs de merde dans les boîtes aux lettres. Enfin les gens quand ils veulent s'emmerder, ils sont toujours très, très, très très créatifs et quand ils veulent faire chier leurs voisins encore plus. Donc c'est beaucoup d'interventions pour ce genre de truc. Donc c'est des petites, des petits conflits, des petites conneries. Mais si elles ne sont pas résolues ou si la personne n'a pas l'impression d'avoir été écoutée parce que finalement tout ce qu'on va faire, c'est écouter et en fait on va être appelé deux heures plus tard. Mais cette fois-ci, ce n'est pas pour un caca dans l'escalier du deuxième, mais c'est pour une personne armée sur le pas de la porte du troisième avec son couteau parce qu'il a envie d'en découdre avec le voisin. voilà donc ici, nous, on va essayer de, de ne pas arriver à ces étapes là et on va discuter. On va. On va parfois faire des blagues aussi puisque ça détend un peu l'atmosphère. Bref, on va faire un peu ce qu'on peut sur un une intervention comme ça. Euh, en général, il n'y a pas de procès-verbal qui est fait. Donc il y a, il y a, il y a, il y a pas d'action. Qui est qui est entreprise? On va simplement envoyer un petit mail à l'agent de quartier et faire ce qu'on appelle une fiche d'information. et une fiche d'information, c'est quand on sera au bureau. On va ouvrir le K K K dans l'escalier, je vais l'appeler comme ça. Donc en fait, quand il y a une mission de police, il y a dans notre système informatique, il y a une trace, l'heure, l'endroit et le pourquoi nous, on va aller ouvrir cette trace informatique et on va juste compléter que c'est la personne du deuxième qui pense que c'est la personne du troisième bla bla bla bla pour que si un jour la situation dégénère, on puisse avoir tout l'historique ou en tout cas l'historique le plus complet possible. donc ça c'est une lourdeur administrative et on fait ça évidemment quand on a fini notre donc on espère ne pas avoir de reçu parce que sinon il faudra quand même le faire. Et donc voilà, ça crée quand même pas mal de de problèmes administratifs. La deux e mission une heure après le caca une heure j'exagère trente minutes après le caca le dispatching nous rappelle oui p trente-trois vingt et un est-ce que vous pouvez vous rendre au cur pour un voleur maintenu Ah ok très bien euh un voleur maintenu c'est quoi en fait? C'est les gens qui volent dans les magasins. S'il y a un agent de sécurité ou un caissier qui le remarque et ben il lui dit stop tu t'arrêtes là on va attendre la police et nous en tant que policier on arrive et euh et on va l'arrêter et on va faire en sorte qu'il y ait tout le dossier. Donc en fait on arrive au euh on prend contact avec la sécurité, la sécurité nous dit bah le voleur il est à tel endroit. on va le voir. Donc généralement, c'est dans des pièces un peu cachées. Il y a un agent de sécurité avec lui. Là, on va auditionner l'agent de sécurité de façon manuelle. donc ça c'est un peu fastidieux. On a des feuilles préétablies et alors à la main. On va noter que monsieur untel qui est vigile de sécurité dans tel magasin avec tel numéro de carte de loi TAC a vu telle chose qu'il a fait telle action qu'il y a eu telle on en a bien pour vingt vingt-cinq minutes faciles voire peut-être une demi-heure de un parce que c'est manuscrit de deux parce qu'il y a des éléments qui doivent se retrouver dans l'audition qu'on prend, tout simplement pour que le cas puisse tenir en justice après ça et là, on va se retourner vers le suspect. Donc la personne qui a volé et on va, on va de lui reprendre les articles qu'il a volé. On va le menotter, on va le fouiller pour être sûr que il est pas d'objet dangereux, un couteau, un flingue, peu importe et après ben on va l'emmener au poste une fois qu'on arrive au poste euh là il y a plusieurs étapes à faire de un, c'est prendre ses empreintes. Ok donc une fois qu'on a pris ses empreintes donc on a une machine pour ça. On prend ses empreintes, on doit encoder son nom, son prénom, sa date de naissance. Hop, on prend sa main, on appuie sa main contre une espèce de plaque verte comme ça et on doit rouler ses doigts. Alors c'est un corps à corps qu'on fait avec la personne parce que nous, on doit manipuler sa main, donc on prend sa main avec la nôtre et on pousse son doigt sur la plaque verte pour que l'empreinte se fasse. Euh, sans sans méchanceté aucune. Quand la personne pue, c'est l'enfer. ok parce que vous, vous vous êtes littéralement à deux centimètres de lui S'il est sale euh et bon bah voilà, malheureusement quand on vole au c'est souvent pas Euh un passe-temps c'est parce que ben on est dans le besoin hein, on ne va pas se mentir donc c'est pas du tout une stigmatisation par rapport à ça, c'est juste pour vous. que vous vous représentiez les difficultés et les inconvénients. Donc nous on va être là, on va devoir prendre sa main. En général, on met des gants parce que voilà, et en fait pour le même prix, la personne est qui à l'alcool, elle vous souffle dans le visage. Vous avez des relents de vieilles bière là où la personne s'est fait bibi dessus. Bref, ça peut aller très vite. Et donc vous, vous êtes là? C'est pas des moments chouettes à passer, loin de là. une fois que vous avez pris ces empreintes et que vous avez terminé le collé serré avec Monsieur Hop. en général on va le, on va le mettre dehors. En fait on va le mettre dehors du commissariat parce qu'il ne va pas être entendu en flagrant délit. Donc il y a les auditions. Soit vous êtes entendu directement parce que c'est des faits graves, soit vous êtes convoqué. Donc on vous dit bah écoutez, il faut revenir dans deux semaines à telle heure à tel endroit. Et là tu seras auditionné une audition c'est quoi? C'est dire pourquoi il a volé de un est-ce qu'il a volé? Pourquoi il a volé? Parce qu'évidemment on ne poursuit pas pénalement. quelqu'un qui vole un paquet de jambon de la même façon que quelqu'un qui veut une bouteille d'alcool. Le paquet de jambon, c'est pour manger, donc c'est moins grave que la bouteille d'alcool. Même si dans les faits, euh, je sais que ça peut être dur à entendre. Les gens qui sont dans le besoin vont voler des bouteilles d'alcool. Pourquoi? pas pour les boire mais pour les revendre Euh au au au à droite à gauche et en fait ils vont tirer une somme d'argent avec ça qui va leur permettre? Ben voilà de payer leur téléphone, de parfois passer une nuit à l'hôtel donc donc il ne faut pas juger trop durement Si vous voyez des gens dans le besoin qui veulent des bouteilles d'alcool, le c'est pas pour c'est pas pour la boire en fait c'est pour la revendre et pour avoir l'argent de faire eux soit eux des courses où ils vont payer le jambon soit ou pour pouvoir faire quelques quelques petits trucs ou parfois payer une douche. euh des choses comme ça, quoi donc Petit aparté donc ce voleur au c on le met dehors et après on reprend la patrouille et il faudra dresser un procès-verbal de notre intervention après les heures d'intervention Donc après le ift alors un procès-verbal d'intervention c'est quoi? On va dire ce jour à telle heure à tel endroit nous sommes intervenus pour tel fait. Euh nous avons constaté que sur place tel tel tel article se trouvaient dans la veste de Monsieur X. Le suspect Monsieur X était imbibé d'alcool nous avons pris les empreintes, nous avons donné les droits, celle du S trois à monsieur. Nous avons fixé une convocation, nous avons auditionné le vigile et de cette audition ressort deux points. Hop, tout ce qui nous décrit donc En fait, c'est fastidieux comme travail, C'est vraiment fastidieux. Vous allez retrouver avec deux ou trois pages de texte qui va nous prendre entre quinze minutes pour les plus expérimentés et qui ont des copier-coller et parfois quarante-cinq minutes une heure pour des policiers un peu plus débutants. et évidemment des PV comme ça, on en a beaucoup. Donc c'est pas un PV qui est problématique, c'est que sur un chiffre vous allez en avoir quinze vingt et quinze minutes par quinze minutes par quinze minutes. Bah en fait vous êtes déjà à deux trois heures D'administratif Monsieur le voleur est mis dehors du commissariat. On lui dit au revoir. Bonsoir, on reprend, remonte dans la voiture. Hop, c'est reparti. On va vite chercher un petit café parce que il faut quand même bien se nourrir et là nous rappelle Ah écoutez la trente-trois vingt et un on nous signale qu'une dame serait tombée dans son appartement mais elle ne désire pas les services du sang donc les services du sang c'est les ambulances. Bon ben ok, on va aller voir hein Boum boum boum boum boum hop on arrive sur place là on sonne pas de réponse parce que madame est effectivement tombée par terre ou alors on a une réponse de son mari. Imaginons que c'est une vieille dame. son mari nous ouvre la porte et nous dit Bah voilà, regardez, elle est tombée à côté de sa chaise et je ne sais pas la relever parce que je ne suis plus assez fort. Malheureusement les vieilles personnes c'est une situation un peu classique um et en fait là vous avez demandé mais pourquoi ils appellent la police? Ben en fait parce qu'on est gratuit donc vous ne payez pas quand vous faites appel euh au cent et un donc à la police mais par contre vous payez le déplacement de l'ambulance et donc pour les gens qui n'ont pas beaucoup d'argent Ah bah ils vont appeler la police et nous on n'a aucune formation médicale mais on va le faire Pourquoi? Parce qu'en fait on est là pour aider les gens et on ne va pas nous appeler la police parce que sinon ils vont prendre. Je crois que maintenant le prix est plafonné à soixante-cinq euros mais avant ça pouvait être une centaine d'euros, un déplacement d'une ambulance et cent euros quand on gagne mille deux cents euros par mois, ben c'est énorme! juste pour relever la dame. Alors peut-être que parfois on relève la dame, on le fait mal peut-être que parfois il y a des trucs qu'on ne voit pas. Évidemment, si quand on arrive, on voit que la jambe de madame, elle est tordue. Bien sûr qu'on va appeler le le sang hein! On va appeler l'ambulance. On n'est pas des fous furieux, mais s'il y a moyen de s'arranger, ben on va le faire tout simplement parce qu'on est là pour aider les gens a priori et relever des petits jeux. Euh, je pense que tous les inspecteurs de police en ont déjà relevé des dizaines et des dizaines et des dizaines parce qu'on est gratuit, parce que bah, quand ils sont à la pension, ils ont pas toujours les moyens de ce qui est triste, hein. Mais ils ont pas toujours les moyens de de faire appel à une ambulance. donc notre patrouille de police Après avoir remis mamie dans son fauteuil, elle ressort elle a pas de chance directement ils font trois mètres, ils se remettent disponibles donc ils appellent le en disant ah ben voilà trente-trois vingt et un on a relevé Madame Madame est dans son fauteuil, tout va bien sur place à nouveau disponible et là le il est dix-sept heures ils ont deux cent cinquante fiches en attente. donc ça veut dire deux cent cinquante missions qui doivent dispatcher. Ils disent Ah ben trente-trois vingt et une ok parfait rends-toi à telle adresse pour une odeur suspecte au troisième étage appartement d'une vieille personne la mission que tous les policiers détestent. Pourquoi? Parce que dans vingt neuf pour cent de chance que c'est malheureusement une vieille personne qui est décédée de façon tout à fait naturelle, mais comme elle n'avait pas de famille, personne ne s'en est rendu compte et c'est les voisins quand soit il y a des trucs qui coulent du plafond. Soit quand l'odeur est trop forte, on arrive sur place, on toque à la porte et là, non. Neuf pour cent des policiers le savent. Il y a une odeur, l'odeur, elle est reconnaissable, la chair en décomposition. Vous faites deux. Vous avez compris. Parfois vous rentrez même dans le bâtiment. Vous pouvez le dire. OK, il y a un mort ici. on n'a pas, on n'a pas de contact avec la famille. Qu'est ce qu'on va faire? On va casser la porte hein? Pas de chance, on casse la porte, on rentre et effectivement voilà scène assez triste mais malheureusement commune pour un policier. Euh vous avez un petit vieux qui est décédé? Il est tombé Euh il vivait tout seul, il est décédé et en fait ça fait trois semaines, un mois que il est là parce qu'il n'avait pas de famille ici de nouveau on n'est pas dans l'intervention du siècle, c'est pas un meurtre. Euh c'est pas un truc de fou. mais ça n'en reste pas moins triste Et alors là directement petite parenthèse Euh pour tout ce qui est euh décès et cadavres, le problème c'est pas le visuel, c'est l'odeur. tous ceux qui font du terrain, vous l'expliqueront le visuel, vous pouvez voir un cadavre, vous en avez vu un, vous en avez eu dix mille, sauf quand il y a des membres qui sont sectionnés et qui sont trois quatre mètres plus loin quand vous arrivez par exemple sur un accident et qu'il a le bras et quatre mètres plus loin le corps, ça c'est toujours très dur. Ça, on ne s'y fait jamais vraiment, Mais par contre, quand le corps est intact ou relativement intact, le vrai problème, c'est l'odeur. Vous arrivez parce que l'odeur, elle pénètre en vous et en plus, elle reste sur vos vêtements. Vous avez encore dix heures, parfois de shift derrière, et vous sentez le mort littéralement. un petit aparté là? Ben voilà ici qu'est ce que vous allez faire pour cette mission? Ben vous allez appeler un médecin pour constater le décès hein? Donc un médecin généraliste parce que le smur donc les médecins urgentistes ne se déplacent pas quand la personne est manifestement décédée Euh le médecin généraliste bah il va regarder il va voir si euh si la personne est décédée de façon naturelle et si elle est décédée de façon naturelle, il va vous remettre ce qu'on appelle le modèle trois C. Sur un papier, vous allez appeler les pompes funèbres et et un service social pour s'occuper de tout ce qui est démarche après pour l'appartement et cetera faire couper le gaz Et puis ben voilà, là vous rentrez au commissariat, vous allez vite encoder le le PV et puis vous le ferez plus tard et même principe que pour le voleur du vous allez devoir dire à quelle heure vous êtes arrivé ce que vous avez fait qui est venu sur place euh comment est-ce que vous l'avez senti etc etc etc

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une intervention pour une personne décédée, ça représente plusieurs heures de travail. Tout simplement parce qu'entre le moment où vous arrivez sur place, vous constatez que la personne est décédée. Vous allez quand même faire un petit check visuel de la personne pour voir si ce n'est pas une mort violente. On n'est pas légiste, mais voilà, puis vous allez attendre le médecin, puis après le médecin, vous allez attendre les pompes funèbres qui vont emporter la personne. Puis il faudra sécuriser l'appartement c'est-à-dire trouver soit une manière de le refermer, soit quelqu'un qui peut venir euh tenir l'appartement le temps que la famille ou quoi que ce soit n'arrive sur place et n'en prenne possession pour éviter en fait que que des gens viennent voler tout ce qu'il y a dans l'appartement parce que la personne est décédée. Donc là au moins vous en avez pour trois à quatre heures de travail. Donc ici j'insiste sur le fait que parfois des simples interventions peuvent prendre des heures de travail. Ok on on ne le voit pas toujours. Une fois que la patrouille a fini, il est déjà vingt h. elle sort de l'appartement. OK, les pompes funèbres viennent d'emmener le corps et quelqu'un tient l'appartement. Nouvel appel. Cette fois-ci, c'est pour quelqu'un qui a géolocalisé son vélo en bas d'un immeuble de vingt étages. Vous arrivez sur place? La victime du vol de vélo est devant avec son téléphone et vous dit Ah ben voilà, j'ai localisé mon téléphone, il est dans cet immeuble et là il va falloir faire preuve de de diplomatie, tout simplement. Pourquoi? parce que les gens pensent que quand ils localisent leur leur vélo, en fait la police va faire quelque chose, alors on peut faire quelque chose. Mais c'est pas comme dans les films. Donc si vous le localisez au pied d'un immeuble, donc que il serait quelque part dans l'immeuble, il faut savoir que la le GPS n'est que une longitude et une latitude et pas une altitude c'est-à-dire que vous avez déjà. Ce n'est pas toujours très précis, mais vous pouvez dire il est à tel endroit dans le building, mais vous ne pouvez pas dire l'étage, vous ne pouvez pas dire qu'il est à la cave ou au vingt e étage. Et donc évidemment, nous, en tant que policier, on ne peut clairement pas perquisitionner parce que c'est ça que ça va être perquisitionner les vingt étages de un En termes de ressources humaines, c'est compliqué, mais surtout c'est tout à fait interdit une perquisition. Euh ça répond à un point bien précis du code d'instruction criminelle. On ne peut faire de perquisition que si un juge d'instruction nous l'y autorise et nous décerne un mandat de perquisition OK? il est inconcevable d'appeler devant un immeuble un juge d'instruction et de dire Bonjour monsieur monsieur, il a son vélo qui est dans tel immeuble est-ce que vous nous autorisez de perquisitionner vingt appartements plus vingt caves oubliez ça le juge d'instruction, il va rigoler un bon coup. Puis je ne suis même pas sûr qu'il vous réponde et il raccroche. OK, donc ça c'est pas possible, on fait des perquisitions. C'est quand même une mesure importante. On ne fait des perquisitions que quand on a des indices matériels qui nous laissent penser que la le vélo serait un tel endroit et très honnêtement, une perquisition pour un vélo volé. je pense que c'est pas fort proportionnel. En tout cas, il y a, il y a peu de juges d'instruction qui vont le qui vont le réclamer. Et donc là, en fait, il va falloir sur place gérer la frustration que notre inaction va entraîner chez la personne. Donc elle, elle se dit Ben bingo, mon vélo est là, je vais le retrouver et parfois il y a des vélos qui valent quatre cinq mille euros et en fait, on va arriver sur place. On va lui expliquer tout ce que je viens de vous expliquer, mais c'est pas ça qu'elle a envie d'entendre. Elle, elle a envie d'entendre. Ben oui, on va essayer de récupérer votre vélo. alors que non, malheureusement, on ne va pas pouvoir le faire tout simplement parce que légalement on n'en a pas le, on n'en a pas la possibilité. Donc voilà, là, il va falloir un peu un peu être diplomate et essayer d'expliquer les choses, beaucoup vulgariser, expliquer le pourquoi on ne peut pas le faire. Parce que les gens comprennent bien mieux si on leur explique pourquoi, au lieu de juste rire, non, nous on ne fait pas ça. Il faut leur expliquer le pourquoi une fois que la patrouille a expliqué pourquoi le vélo, le vélo est géolocalisé il peut encore leur arriver plein de missions. Mais je pense que vous avez compris. L'essentiel, c'est que nos missions, la plupart du temps, ne sont pas sexy et ne sont pas avec plein d'adrénaline. Vous pouvez être appelé devant un véhicule devant un garage, donc c'est Monsieur qui voudrait sortir de son garage et en fait, il y a quelqu'un qui s'est garé devant nous. On va arriver sur place, on va demander une dépanneuse. La dépanneuse vient, elle part avec le véhicule. On fait un PV de tout ça, ça peut être un tapage nocturne. Votre voisin fait une grosse fête, vous devez dormir, Nous on arrive, on va sonner chez le voisin de Monsieur écoutez, Il faudrait baisser un peu la musique et on va discuter, dialoguer. ce que je veux en venir avec tous ces exemples d'interventions, c'est qu'un policier n'est pas Rambo. Ce n'est pas un guerrier. Il y a des interventions qui nécessitent des guerriers. Mais ces interventions, selon votre zone de police, c'est un ou deux pour cent des interventions. Dans certaines zones, on est à quinze pour cent des interventions. Il y a des zones très chaudes, mais la plupart du temps, ce qu'on va demander à un policier, c'est plus d'être un assistant social. Qu'un policier. Rambo et Trente-neuf pour cent des policiers sur le terrain sont d'excellents assistants sociaux. Ils arrivent, Ils essaient de discuter avec les gens. Ils essaient de trouver des solutions, de résumer les problèmes. Si eux-mêmes ne peuvent pas donner une solution, ils vont rediriger. Typiquement, vous arrivez à un endroit où il y a un problème de garde d'enfants. voilà une dame vous dit Ben écoutez, voilà, avec mon mari on se sépare, j'aimerais bien avoir la garde de l'enfant, comment est-ce que je peux faire etc Mais elle n'a pas les moyens de payer un avocat? On va lui expliquer qu'il existe des avocats prodeo donc c'est des avocats gratuits. Elle peut aller sur tel site web pour avoir toutes les infos ou alors elle peut se rendre à tel endroit tel jour telle heure et là elle aura l'occasion de parler à un avocat. On n'a pas besoin d'être policier pour donner cette cette réponse mais c'est la police qui est envoyée sur place et ça c'est une réalité qu'il faut comprendre avant de rentrer dans le métier. C'est que si vous rentrez dans le métier parce que vous voulez courir derrière des voyous aller de fusillade en fusillade, ben vous allez être surpris. OK et en fait euh, ces interventions là qui sont professionnellement les plus intéressantes sont aussi bien souvent les plus dures mentalement, mais ce sont toutes les petites interventions du quotidien. qui vont faire en sorte qu'il y ait une pression sur les agents. Parce qu'en fait, Chaque fois que vous avez des petites interventions comme ça, vous allez devoir vous impliquer émotionnellement. Vous allez devoir dire au gars qui vous appelle parce qu'il y a une merde dans son escalier? Ah oui, écoutez, je comprends, c'est vraiment problématique. Vous allez aller parler à celui du troisième, vous allez aussi vous mettre à sa place et donc en fait, vous allez devoir tout le temps donner de votre empathie. J'ai fait un podcast sur l'empathie qui est nécessaire. C'est le d'empathie au dans le milieu de la police. Je vous laisse aller l'écouter si le sujet vous intéresse et donc pour résumer tout ça, être policier c'est être multitâche. chaque mission est différente et chaque mission va vous demander un et un talent bien particulier. OK, et la plupart de nos talents, c'est pas des talents physiques, alors il en faut parce qu'il n'y a rien à faire. Notre métier reste physique, mais la plupart sont des talents pour parler aux gens, pour comprendre, pour compatir, pour leur trouver des solutions et pour rester humain le plus longtemps possible parce que le boulot a tendance à vous déshumaniser. Mais le but, c'est de rester humain. Et si vous devez vraiment retenir une seule chose de ce podcast, c'est que les missions de police sont ultra variées et

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qu'elle demande tout un tas de compétences que le policier doit développer et qu'il n'a pas forcément l'occasion de développer en interne et au niveau des formations. Euh donc, les formations sont fort axées sur euh sur les compétences de combat, ce qui est logique hein mais il n'y a pas de compétence humaine qui est développée par les formations à la police. Et alors j'ai essayé aussi de vous le faire comprendre, c'est qu'il y a un gros souci en termes d'administratif le moindre petit. La moindre petite intervention va souvent se déboucher sur plusieurs heures. D'admin Prenons le cas du voleur au cut. Vous avez au moins en termes d'administratif pour un gars qui vole deux heures à prévoir pour faire des choses liées à ce dossier alors que ce dossier n'ira nulle part au parquet. il aura une amende vite fait. Mais mais c'est tout. Il n'y aura pas de poursuite, il n'y aura pas de cas de tribunal ou quoi que ce soit. Et donc en fait, il faudrait un jour probablement rationaliser les procédures administratives par rapport à ce que les gens risquent et par rapport à aux coûts bénéfices pour la société. Parce que mobiliser deux inspecteurs pour certaines missions pendant plusieurs heures c'est pas économiquement rentable et c'est pas socié- sociétalement rentable tout simplement parce que pendant ce temps là ils ne font pas un autre travail qui est peut-être plus intéressant en terme de société.

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je vous remercie de m'avoir écouté. Si vous êtes collègue et que vous avez des choses à faire passer, n'hésitez pas à me contacter par mail si vous voulez être auditionné ou si vous avez des sujets dont vous voudriez parler rappelez-vous que le but c'est de faire passer le message policier auprès d'un plus grand nombre et que ce message policier soit qualitatif par rapport à ce qu'on peut trouver dans les médias. Je vous souhaite à tous une excellente journée.

La réalité du travail de police : Au-delà des gros titres
arrivé au commissariat
1 er appel sur le terrain : un escalier problématique
Du Du vol à l'assistance médicale : La diversité des appels
Le coût émotionnel du travail de police