Pourquoi obéit on a la police ?

Est-il dans votre intérêt d'obéir à la police ? Quelles sont les conséquences de ne pas leur obéir ?
Plongeons ensemble dans la réalité de terrain et analysons ces questions en profondeur !

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Transcript

Microphone (RODECaster Pro II Chat): 0:01

""Imaginez la situation suivante. Trois individus viennent de cambrioler un magasin d'ordinateurs. Ils ressortent par la vitrine cassée avec des ordinateurs portables partout sur le bras. A ce moment-là, une patrouille de police passe sur le trottoir opposé. Les deux groupes se regardent. Les policiers ont bien compris ce qui est en train de se passer. Les voleurs ont bien compris que les policiers ont bien compris. Petit moment d'hésitation et un des policiers crie. Stop police! et là dans la tête des voleurs deux choix soit j'obéis soit j'obéis pas. Et aujourd'hui dans ce podcast, je vais vous proposer d'explorer les déterminants de l'action ou de l'inaction de ces voleurs, savoir s'ils vont obéir ou pas à la police. Pourquoi Est-ce qu'ils ont obéré à la police et est-ce qu'ils ont intérêt à obéir à la police?

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-2: 0:50

Selon moi, il existe trois raisons qui pousseraient les voleurs et toute personne dans la société à obéir à la police. La première raison, c'est tout simplement parce que c'est l'attitude qui permet la vie en société et le maintien de l'Etat de droit. Si personne n'obéissait à la police, l'Etat s'écroulerait très rapidement. Car une des compétences régaliennes, c'est-à-dire, exclusives et vitales de l'Etat est d'assurer la sécurité et la paix à ses citoyens. La plupart des gens quand ils reçoivent une injonction de police, ils obéissent sans rouspéter et sans discuter, parce que c'est l'attitude qu'on attend d'eux. Et c'est normalement la seule attitude qui devrait exister. La deuxième raison qu'on a d'obéir à la police, c'est la peur d'aggraver la situation. Les voleurs ne prennent pas la fuite de peur d'aggraver la situation et de se retrouver dans une si dans une situation encore plus grave. que la situation dans laquelle ils sont actuellement c'est-à-dire là ils sont pris sur le fait des ordis sous les bras, ils ont fait un vol qualifié hein donc vol avec effraction mais s'ils prennent la fuite est-ce que ça va être pire que la situation actuelle et la dernière raison qui pousse les gens à obéir à la police, c'est la peur de la douleur et de la confrontation physique. Les voleurs ont peur de la police et de leur réaction. Ils ont peur qu'en cas de confrontation physique, ils puissent éprouver la douleur suite aux coups reçus des policiers dans la bagarre. Si vous ne vous laissez pas faire, vous n'obéissez pas à la police. Soit vous prenez la fuite, soit vous vous battez. ben la police elle réplique OK alors évidemment toujours dans une proportionnalité. Si les voleurs là avec des ordinateurs ils veulent se battre, on ne tire pas dessus. Non mais par contre ils vont peut-être être gazés ou s'ils commencent à mettre des coups de poing bah ils vont peut-être en recevoir un ou deux ou un coup de matraque donc voilà au moment où vous devez prendre votre décision est-ce que j'obéis ou pas ça rentre dans la tête des gens et ils se disent ok mais si je fais une confrontation est-ce que je vais la gagner ça c'est pas tout à fait sûr et surtout est-ce que je vais bien m'en sortir si je gagne la confrontation mais que finalement j'ai perdu deux bras dans dans l'histoire ben c'est peut-être mieux de tout simplement se faire arrêter et d'être lâché dans deux heures par la justice belge. Je suis un peu de mauvaise foi quand je dis deux heures, mais on n'en est pas loin.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-4: 3:02

Je reviendrai plus tard dans le podcast. Par rapport aux trois raisons qui font que les gens obéissent à la police, Je vais d'abord partir de la situation de terrain

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-5: 3:12

que constate-t-on dans la réalité de terrain en deux mille. Vingt-trois on constate que les dernières personnes qui obéissent encore à la police sont celles qui n'ont jamais rien à se reprocher. Vous qui écoutez ce podcast, je suis persuadé que la plupart d'entre vous obéiraient s'ils étaient confrontés à des injonctions de la police. Malheureusement ou heureusement pour vous, vous n'y serez pas confronté parce que vous faites partie des gens corrects et lors de vos rares interactions avec la police, vous êtes correct. Vous allez dire oui monsieur, Voici ma carte d'identité et mon permis Monsieur l'agent. Oui, je m'excuse car je roulais un peu vite. Puis vous allez essayer d'inventer une excuse et vous ne prendrez pas la fuite, Vous n'insultez pas le policier et en résultat, étonnamment, vous ne serez jamais ni frappé, ni gazé, ni tiré dessus, ni quoi que ce soit d'autre. On peut essayer de vous raconter que c'est la couleur de peau qui détermine si vous allez vous faire tirer dessus ou pas, si vous allez vous faire frapper ou gazer. Mais c'est surtout votre politesse, votre correction et vos choix qui le détermineront étrangement. on ne voit pratiquement jamais de vidéo où un policier sans provocation, aucune frappe une personne, l'insulte ou autre. C'est toujours après une provocation après une tentative de fuite ou après un événement. Le narratif qui veut que les policiers sont juste violents et qu'ils aiment cogner sans raison, il n'a jamais été prouvé. Alors attention ici, je ne dis pas que c'est parce qu'on est provoqué que on peut coller des gifles à tout va de un, c'est pas du tout la réalité de ce qui se passe sur le terrain. Et de deux, ce n'est pas ça que je dis. Ce que je dis, c'est que les rares incidents, c'est toujours après des provocations. Donc il y a une part de responsabilité de celui qui provoque. Quand vous crachez à la figure d'un policier,

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-14: 4:58

il faut pas vous attendre à ce qu'il vous tende l'eau de joue pour que vous puissiez cracher sur l'eau de joue aussi Il a une réaction qui parfois est virulente, parfois pas, mais c'est une réaction qui est compréhensible. Si vous ne voulez pas de cette réaction, ne lui crachez pas à la figure.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-5: 5:13

J'ai une statistique incroyable à vous partager par rapport à ça et c'est en exclusivité pour ce podcast. Cent pour cent des personnes qui n'ont pas foui un contrôle de police ne sont pas décédées ou n'ont pas été blessées dans la course-poursuite. Ca peut paraître choquant dit comme ça, mais c'est une statistique assez réelle. Si vous ne fouillez pas un contrôle de police, vous n'êtes pas blessé dans la fuite. Surtout que soyons francs en Belgique, les raisons de fuir un contrôle de police sont quand même extrêmement faibles. Tout simplement parce que vous n'êtes pas comme aux etats-unis où vous pouvez prendre cinquante ans de prison pour posséder deux grammes de stupéfiants. La justice belge est quand même relativement laxiste, elle est excessivement lente et avec un avocat un peu correct. vous avez quand même de grandes chances de vous en sortir. Et quand je le dis, c'est à regret. Mais voilà, la justice belge n'est pas une machine de guerre. Donc vouloir éviter à tout prix un contrôle de police à moins d'avoir un cadavre dans le coffre, ça ne fait pas vraiment sens. Mais bon, dans la police bruxelloise, on a un dicton qui dit que si tu joues à des jeux stupides et ben tu gagnes des prix stupides et fuir un contrôle de police. C'est un jeu stupide donc. je le dis tout de suite Pour tous ceux qui écoutent ce podcast, ça ne sert à rien de fuir un contrôle de police et à mon sens, vous êtes responsables. Si vous fuyez un contrôle de police, c'est votre choix de fuir le contrôle de police. La police n'a pas le choix que de faire son travail, alors on peut débattre sur l'opportunité de faire une course-poursuite. Je ferai une fois un podcast bien là-dessus, mais ça fait partie du travail des policiers et à un moment, si on fait porter la responsabilité de la course-poursuite sur les policiers. là, moi je dis stop, non, la course poursuite, la responsabilité de la course-poursuite. Elle vient de la personne qui a pris la décision d'échapper au contrôle et qui a pris la décision de fuir.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-6: 7:07

certains vous diront qu'ils ont peur de la police et que c'est pour cela qu'ils fuient la police. Alors ce sont des charlatans car la police belge ne fait peur à personne dans les quartiers. Quand une voiture de police arrive, elle se fait caillasser et il n'y a personne qui prend la fuite. La police belge de manière générale ne fait peur à personne Et la police européenne que ce soit en France, en Espagne ou en Allemagne ou en Italie, elle ne fait peur à personne. Donc la police européenne est très correcte, elle fait bien son travail et personne ne risque d'être frappé ou tabassé ou quoi que ce soit. Les cas sont il y a aucune un cas sur des milliers, voire des millions d'interventions. C'est un cas de trop, mais personne ne peut vous dire en âme et conscience. Je fuis la police parce que si je me fais contrôler, si on me demande mes papiers et que je les donne normalement, je ne crache pas la gueule. Je vais me faire tabasser, Ce sont des conneries, c'est vraiment c'est complètement faux. Les polices européennes et la police belge en particulier, sont tout à fait professionnelles. Et il n'y a pas de Il n'y a pas de passage à tabac ou quoi que ce soit gratuit. Quand quelqu'un vous sort un justificatif pareil, on est plus devant une tentative de justification de prendre la fuite et de se victimiser et de se faire passer pour la bonne partie alors que fuir un contrôle de police on n'est jamais la bonne partie. Vous le tournez comme vous voulez, mais quand vous êtes citoyen d'un Etat de droit et que la police agit dans son rayon d'action c'est-à-dire la recherche d'infractions au code pénal vous devez vous y conformer et il y a pas question de prendre la fuite. Ça c'est une un acte irresponsable.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-7: 8:45

Revenons-en à la situation de terrain. En deux mille, vingt-trois les criminels et les petits délinquants n'obéissent plus à la police parce qu'ils n'éprouvent aucune des trois raisons que je vous ai citées plus haut. Ils n'ont pas la bienséance citoyenne qui veut que, dans un Etat de droit, le citoyen obéisse aux lois et à son autorité. Et ils n'ont ni la peur d'un aggraver de leur situation, ni la peur d'une altercation physique. Je vais essayer de vous expliquer pourquoi, à mon sens, ils n'éprouvent plus le besoin d'obéir aux représentants de l'Etat au niveau de la peur d'une confrontation physique et de la peur d'un aggrav de leur situation par le fait de fuir ou de résister à leur arrestation.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-8: 9:24

commençons par la peur d'aggraver sa situation mettez-vous à la place d'un criminel. Il est pris sur le fait et il a deux choix. Soit il s'enfuit, soit il se laisse faire. Il faut savoir qu'en droit belge, prendre la fuite n'est pas poursuivi. Tant que vous ne faites pas de délit pour faciliter votre fuite des délits du style, voler une voiture, casser une vitre, frapper un flic donc vous avez en termes de droit pénal toujours intérêt à tenter de prendre la fuite. Comprenez bien le sens de mes mots. Je n'incite pas à prendre la fuite. Je vous explique simplement comment pensent ceux qui n'ont pas de respect pour les lois. Comme il n'y a pas de malus à prendre la fuite, alors ils la prennent. Pour ce qui est de lutter physiquement avec les policiers, on y reviendra un peu plus tard pour la partie violence. Mais il existe un fait dans le code pénal qui s'appelle la rébellion armée ou non armée et qui correspond en fait à ne pas se laisser arrêter. Alors il faut savoir que lorsqu'il y a une rébellion, le parquet de Bruxelles ne poursuit pas ou pratiquement pas. Euh le fait de rébellion et cette situation est politique de poursuite est bien connue des délinquants qui interprètent cela comme le fait que se rebeller. bah c'est pas si grave et c'est pas vraiment problématique vu qu'on ne risque pas grand chose de plus. Autre chose les rébellions quand vous faites un PV de rébellion donc imaginons ben voilà, on a voulu arrêter quelqu'un. Euh il a pris la fuite, on l'a attrapé, il y a eu bagarre Euh et au final un un des collègues policiers a pris un coup de poing le fait de rébellion nous sera vraiment retenu par le parquet que si vous fournissez un accident de travail, C'est à dire que le policier doit aller chez le médecin, a priori chez les urgences ici, pour faire constater que il a une blessure. Le médecin lui fait un papier et lui dit Tu as x jours d'incapacité de travail donc imaginons un jour ce qui est que dalle. Mais il lui dit Tu as reçu une pêche dans l'oeil, tu as droit à un jour d'accident de travail. Deux conséquences à ça. Le chiffre du policier s'arrête à ce moment-là. vous venez de commencer votre shift. Il y a une rébellion. Si vous voulez que le PV de rébellion ait un impact au niveau du parquet de Bruxelles et que le délinquant qui vous a mis une patate soit poursuivi, il faut aller chez le médecin. Le médecin va vous mettre out direct. S'il vous met une incapacité de travail, eh bien vous ne pouvez tout simplement pas continuer votre journée de travail donc c'est quand même déjà pour un policier. C'est quand même déjà très énervant et très frustrant parce que son collègue, lui, ne peut pas patrouiller tout seul. On perd une équipe sur le terrain, ce n'est pas forcément bien vu en interne. Donc voilà, c'est déjà un premier problème. Puis même vous allez aux urgences. Il faut savoir que les urgences, de manière générale ne mettent pas de longues incapacités de travail pour diverses raisons notamment, ils ne veulent pas vous mettre un certificat de quinze jours parce qu'ils veulent que vous allez chez votre médecin traitant pour être suivi parce que vous n'êtes pas suivi aux urgences. Eux, ils vous voyez en aigu ils, ils vous font en sorte que vous survivez quelques jours comme ça, vous pouvez aller voir un médecin généraliste. C'est ça le but des urgences. Et ici donc, si vous avez pris un coup et que votre oeil est touché, vous allez recevoir un, deux ou trois jours. et après vous devez aller chez l'ophtalmo et l'ophtalmo va vous mettre x jours d'arrêt maladie en plus. Mais le problème c'est que quand vous allez appeler le magistrat le jour J que vous avez reçu votre coup dans l'oeil, ben vous allez dire bah voilà, les urgences m'ont mis deux jours d'arrêt de travail Le magistrat il entend deux jours, il dit ok c'est rien quoi! Et donc en fait comme le parquet de Bruxelles est assez laxiste, on pourrait revenir sur le pourquoi ils sont laxistes

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-15: 12:50

le magistrat va interpréter la gravité de la situation par rapport au nombre de jours d'incapacité de travail, quand les urgences vous mettent seulement deux jours d'incapacité de travail. Pour le magistrat, ce n'est pas grave. Donc sa décision de poursuivre la personne qui vous a mis la patate va dépendre de ces deux jours. En fait, comme les urgences font volontairement en sorte de mettre moins de jours que la gravité normale de la blessure pour la raison qui leur est propre, ce n'est pas du tout une critique par rapport aux urgences. Evidemment, au niveau judiciaire, les poursuites dépendent de ce nombre de jours. C'est vrai aussi pour les victimes. Quand une victime se présente aux urgences, elle a été agressée ou quoi? les urgences vont faire un constat. Ils vont mettre le nombre de jours et c'est ce nombre de jours là qui va être utilisé en justice pour déterminer la gravité de l'attaque. Et donc ici, on se retrouve devant un phénomène où la justice prend en compte un nombre de jours qui est volontairement trop petit pour déterminer la gravité d'une situation. Et donc en fait la justice tire toujours trop bas.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-8: 13:58

voilà deux jours. Je ne suis même pas sûr qu'ils mettent le le gars qui vous a frappé à disposition. donc et le mettre à disposition c'est-à-dire que quand on met quelqu'un à disposition du procureur du roi, c'est le procureur du roi qui dit OK, le fait que vous m'expliquiez là est suffisamment grave pour justifier une privation de liberté de vingt quatre heures de l'individu et vous me le présentez devant moi demain et je verrai bien ce que je vais faire avec lui.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-9: 14:23

Maintenant que vous êtes au courant de comment fonctionne une rébellion et de comment fonc- enfin de qu'est ce que vous quand vous avez une rébellion? Et euh vous prenez la fuite? Ben mettez-vous à leur place, vous venez de réaliser un crime ou un délit et si vous vous laissez arrêter, vous risquez peut-être. On reviendra sur les suites que donne la justice à notre dossier. Une punition. Mais si vous prenez la fuite et que vous arrivez soit à ne rien avoir, soit que vous n'y arrivez pas mais qu'on n'aggrave pas votre dossier. mais dans tous les cas, vous allez tenter de prendre la fuite.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-16: 14:53

Alors soyons clairs, évidemment, ce n'est pas une solution que je préconise, mais dans la réalité des faits, c'est le raisonnement que tiennent la plupart des gens qui ne sont pas corrects et qui ont souvent à faire avec la police. Si je prends la fuite, j'ai une chance de m'en tirer. Si je ne la prends pas, je n'ai aucune chance de m'en tirer. Et si j'ai une petite chance de m'attirer, je n'aggrave même pas ma situation. Let's go, je vais le tenter Et donc voilà, ça c'est c'est au législateur et à l'État belge d'arranger la situation et de faire en sorte que si vous prenez la fuite d'un contrôle de police ou d'injonction d'agents qualifiés et il y ait une vraie sanction qui s'abatte sur vous pour que ce soit un vrai dilemme que OK, si je prends la fuite, je vais tellement aggraver ma situation que en fait vu le fait que je viens de faire qui n'est peut-être pas si grave, mais je ne vais pas l'aggraver pour ça.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-10: 15:46

revenons maintenant sur la peur de la confrontation physique dans le chef des criminels et des délinquants. Les criminels et les petits délinquants sont bien au courant du sentiment prédominant dans les forces de l'ordre. Surtout, surtout ne pas employer la force même quand elle est justifiée de peur d'avoir des problèmes par la suite. ils savent très bien que nos interventions sont filmées et qu'au moindre coût qu'ils recevront la vidéo fera le tour des médias et des réseaux sociaux et sera repris en boucle par les sphères d'extrême gauche qui pousseront leurs idées anti-police et anti-etat. Peu importe qu'une seconde avant de recevoir un coup de poing, ils en donnent un eux-mêmes. L'important c'est que la police est violente, raciste, sexiste et avide de sang et de pouvoir. avancez ce narratif là par des vidéos. Cette peur d'utiliser la force quand elle est légale et nécessaire est un énorme problème, non pas seulement pour les forces de police, mais pour la société dans son ensemble. En effet, de peur de devoir utiliser la force, les policiers de nos jours renoncent à certains contrôles qui pourraient mal tourner. Ils évitent les quartiers sensibles alors que c'est précisément là qu'ils devraient être mais pouvez-vous les blâmer. S'ils font leur boulot et qu'ils doivent utiliser la force légale, ils risquent d'être blâmés, traînés dans la boue, dans les médias et auprès de leur famille. Sans parler même des risques d'utiliser une force non légale. Si vous faites le travail policier, c'est un risque majeur. Vous allez devoir prendre une décision en un millième de seconde et si vous êtes en tort, on vous clouera au pilori pour cela. qui accepterait des risques pareils simplement pour faire son travail? Personne. Alors ne jugez pas les policiers qui ne veulent plus prendre le risque de se retrouver dans des situations où ils seraient amenés à devoir utiliser la force.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-11: 17:29

pour illustrer cet état de fait. Avec un exemple. La plupart des policiers de terrain connaissent les quartiers qui sont sensibles et les quartiers où si on fait un contrôle directement, il y aura bien cinq, six, sept jeunes aux alentours, prêts à en découdre, soit à vous jeter des oeufs, parfois des pavés, à vous insulter. Donc vous savez que certaines zones sont beaucoup plus sensibles que d'autres à partir du moment où on ne vous fait plus confiance et où l'ensemble de la société vous dit quoi qu'il arrive. Si vous utilisez la force, nous on trouve que vous êtes en tort. Ben vous n'allez plus aller dans ces quartiers tout simplement parce que vous savez que vous allez devoir, à un moment ou à un autre, utiliser la force. Pas à chaque fois. Mais si vous y allez cent fois, vous allez peut-être l'utiliser cinquante ou soixante fois. vous n'allez plus du tout y aller, vous allez vous diriger vers des quartiers qui sont très bien. Ces quartiers-là seront encore mieux, mais les quartiers compliqués seront juste moins bien. Ils seront juste abandonnées et c'est déjà le cas. Il y a des zones où soit les zones de police demandent de ne plus aller. Il y a des places à sur Bruxelles où où la police ne va plus. C'est une directive en interne pour protéger le matériel, pour éviter que les véhicules ne reçoivent tout le temps des pavés. Un véhicule de police, ça coûte super cher et les zones de police n'ont pas d'argent pour éviter que des collègues soient blessés, puis pour éviter en fait pour éviter des problèmes. Mais ce n'est pas une solution parce qu'en fait, quand vous reculez et quand vous quand la police n'est plus le représentant de l'Etat de droit dans certains quartiers, Vous allez mettre des années et des années à essayer de rétablir cette situation s'il y a une volonté politique pour y retourner, Évidemment, s'il n'y a pas de volonté politique, vous allez juste laisser ces quartiers comme ça à l'abandon. Et ça, c'est vraiment fort lié à une à la peur actuelle au sein de la police, d'utiliser la contrainte et d'utiliser la force, même si elle est légale.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-12: 19:26

on voit récemment apparaître un comportement qui consiste en la provocation de policiers dans le but d'en ramasser une et de pouvoir l'attaquer en justice. En fait, c'est les délinquants essaient de de provoquer le policier pour qu'il s'énerve et qu'il lui en colline. et euh évidemment ses potes à distance filment à ce moment là. Et puis ce délinquant, il va aller abuser des des associations de défense juridique donc attention je le dis tout de suite les associations de défense juridique aux destinations les plus précaires sont une chose excellente qui devrait être renforcée par l'état. Donc il y a le système Prodeo. Il y a d'autres la ligue des droits de l'homme sur certains cas. Bref, il y a des associations qui aident les personnes en précarité à obtenir les conseils d'un avocat. Donc ça c'est vraiment très bien. Mais Evidemment, il y a des gens qui se disent Ben moi je vais essayer de gagner un peu d'argent et je vais me faire frapper par un policier. Et puis je vais aller vers ces associations qui sont quand même fort à gauche et elles vont les défendre gratuitement. Et eux, ils vont tenter d'attaquer les policiers. Donc ça, c'est vraiment une tendance qu'on constate il. Il faudrait que je trouve les statistiques de hausse de procès au civil contre les policiers. Ça doit être. Si je les trouve, je ferai une fois un un podcast Là-dessus. Mais donc c'est une nouvelle tendance alors qu'avant on n'attaquait pas forcément un policier au civil s'il y avait une bagarre et certainement si la bagarre était à raison. Alors qu'ici, même si le policier est en droit d'utiliser la force, on va constater des actions au civil tout simplement en essayant de jouer sur la proportionnalité. Donc oui, vous aviez raison d'utiliser la force, mais vous auriez pu faire autrement. vous auriez pu choisir une autre euh situation de force moins moins invasive, moins forte en fait. Et euh et évidemment ça c'est un un gros souci pour les policiers.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-13: 21:15

En tant que policier, un tabou s'est quand même installé sur l'usage de la violence. Il n'existe plus vraiment d'usage de la violence légitime, juste le risque de finir sur les réseaux sociaux et d'être attaqué aux civils pour gagner de l'argent, en tout cas dans les esprits. policier. C'est vraiment quelque chose auquel on pense tous les jours. Quand on commence le boulot ou dès qu'il y a une situation qui dégénère, on se dit ici, ça, ça va encore finir dans les médias. Chaque intervention qui pourrait tourner à la confrontation physique, c'est un peu vécu comme un calvaire pour les policiers, parce que on est bien conscient qu'on joue parfois une partie de notre carrière et peut-être notre maison. Et en prime, un petit reportage à RTL TV en cas de bagarre. Alors l'influence de cette situation, elle est double. D'un côté, le criminel a tout intérêt à provoquer une bagarre et le policier, lui, il se pose la question suivante Bah est-ce que ça vaut vraiment la peine en fait de faire ce travail. Je risque ma carrière des ennuis disciplinaires et énormément de travail administratif pour traiter le dossier. Ou alors je n'interpose pas trop. Bah au pire il prend la fuite et j'ai finalement beaucoup moins de problèmes, voire même plus loin. Un peu comme je le disais, on va juste pas chercher le problème quand on est appelé. et qu'on a une mission à faire, on va la faire. Mais on ne va pas de façon proactive. Tenter de de faire des contrôles, tenter d'être présent, tenter de rassurer la population. Donc voilà aujourd'hui on à cette tendance. On ne veut pas avoir de problème. En fait, on veut bien faire notre boulot, mais on ne veut pas avoir de problème. Et finalement, pourquoi tenter le diable et risquer de se mettre dans les problèmes juste pour faire son travail, en sachant finalement qu'il n'y a aucun avantage à bien le faire. sauf son amour-propre. Mais le policier ne recevra pas une médaille, certainement pas d'augmentation salariale. Il ne recevra pas de meilleures conditions de travail. Alors finalement, pourquoi prendre des risques?

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-18: 23:02

Pour conclure dans cet épisode, j'ai essayé de vous transmettre un qui est qui est existant dans dans les forces de police, surtout au sein de l'intervention. Donc ceux qui sont en contact avec la première ligne et le but, c'est pas de de dramatiser une situation qui est déjà un peu dramatique, mais c'est simplement de souligner quelque chose qui existe et de se dire que ben voilà, il faut se réveiller. Il faut qu'on trouve des solutions à cet état de fait, parce que ça va aller de pire en pire. on ne peut pas laisser la situation comme ça. C'est une volonté qui doit venir du politique, mais aussi de la société, des médias. À l'heure actuelle, le faire un travail de police de qualité est devenu très, très, très, très compliqué. On n'est pas remercié si on le fait et que du contraire, on risque plus de sanctions à tenter de faire notre travail de policier à cent pour cent que d'autres choses.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-19: 23:56

et les effets pervers de cette situation de fait sont multiples on a du mal à engager des nouveaux policiers? Bah forcément, vu qu'on est lynché sur place publique et que le mal-être de la profession transpire dans les médias ou par les collègues qui en parlent, moi aujourd'hui je conseillerais pas forcément à un jeune motivé de s'engager à la police et ça me fait mal au coeur de le dire parce que c'est un super métier. mais voilà, je lui assurerai pas un cadre de travail et un bien-être professionnel et privé de qualité. Donc je suis pas sûr que je l'encouragerais dans cette voie là ou en tout cas dans certaines zones de police bien spécifiques et pas dans d'autres zones

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-20: 24:41

Un autre effet pervers de la situation, c'est que la qualité générale des services de police belges diminue du simple fait de la démotivation. Quelqu'un qui est motivé à faire son travail est en règle générale, plus plus compétent et plus qualitatif que quelqu'un qui n'est plus motivé. Et aujourd'hui, le taux de burn out et de gens qui ont renoncé dans les services d'intervention et les services de première ligne, il est énorme. on ne s'en rend peut-être pas compte et et la police ne fera jamais d'enquête à ce niveau là. Mais il y en a. Beaucoup de collègues ont renoncé pour se protéger de de toute cette situation.

Microphone (RODECaster Pro II Chat)-21: 25:21

J'espère que cet épisode a pu vous aider à y voir plus clair sur le pourquoi on voyait énormément de personnes prendre la fuite d'un contrôle de police. et sur le fait de pouvoir prendre du recul par rapport à qui est responsable. Quand quelqu'un prend la fuite d'un contrôle de police est-ce que c'est la police est-ce, que c'est la personne qui prend la fuite, évidemment je suis un peu biaisé quand je dis ça, mais voilà, j'espère que j'ai pu vous apporter des éléments de réflexion par rapport à ça et des éléments de réflexion par rapport à la situation de la police à l'heure actuelle. Et à l'état de ses troupes? Parce que bon voilà rappelez-vous bien que le but de ces podcasts c'est pas de vous donner la vérité, j'ai peut-être dit des grosses conneries dans les vingt-cinq minutes qui précèdent et si je m'en rends compte un jour bah j'aurais aucun souci à le dire mais euh mais voilà, le but c'est vraiment de stimuler une réflexion et de vous donner un autre point de vue et et des éléments peut-être un peu plus pertinents qui sont moins mis en avant par les médias pour comprendre cette situation. Euh qui qui est très compliquée et qui devra un jour ou l'autre être être résolue parce que parce qu'on va droit dans le mur