Voix de Flic

S2E1 La fusion des zones de police, ou en est on ? (ep1)

F A Season 2 Episode 1

Premier épisode d'une mini série sur la fusion des zones de police à Bruxelles.


Dans cet épisode, nous parlons de ce qui existe actuellement et de ce qui est sur la table en date du 22 septembre 2025

Vous avez un commentaire ? une remarque ? une demande ?
voixdeflic@gmail.com

N'hésitez pas à nous suivre :

sur Facebook : https://www.facebook.com/Voixdeflic

Sur insta : https://www.instagram.com/flicabruxelles?igsh=MTg4N3V1cmd4czJyaA==

Sur youtube : https://www.youtube.com/@Voixdeflic

Bienvenue dans voix de flic. Le podcast qui ouvre la porte côté tes vestiaire du commissariat. Ici, on arrête les mythes et les fantasmes sur la police. On parle vrai sans arrière-pensée ni agenda politique cachée, Voix, flic, saison 2 ça commence maintenant, après une petite coupure, le podcast reprend avec une minisérie de plusieurs épisodes sur la fusion des zones de police à Bruxelles. Oui, c'est un sujet dont on parle depuis des années, un peu comme le monstre du loch Ness. Tout le monde en parle, mais personne ne l'a encore vraiment vu aujourd'hui. On va se concentrer sur une seule question. Où est-ce qu'on en est concrètement dans ce dossier? La situation aujourd'hui. Pour commencer, petit rappel à Bruxelles, on n'a pas une police pour l'ensemble des communes, mais six zones de police différents, Une zone de police regroupe plusieurs communes bruxelloises qui décident d'ensemble financer une police qui s'occupera principalement du territoire des communes de la zone concernée. À Bruxelles, six chefs de corps, six façons de travailler six matériels différents, six cultures différentes et franchement, parfois, ça donne l'impression d'avoir si petite police qui cohabitent plutôt qu'une seule grande force signifiée ce découplage. Il ne date pas d'hier. Quand on a créé la police intégrée au début des années 2000, les communes se sont alliées entre elles, surtout pour des raisons politiques et budgétaires. Résultat. On a des zones qui ne sont pas forcément logiques sur le plan opérationnel, je vais vous citer directement deux exemples. Le premier exemple uccle water bofort auderghem pour passer de hucles à water bofort et à auderghem, il n'y a qu'une seule route. C'est la chaussée de la hupe qui en journée est tout à fait embouteillée. Donc les policiers de hu. Qui font partie de la même zone que ceux de water bofort et d'oder game vont pouvoir difficilement leur donner des renforts, tout simplement parce que pour arriver sur place, ça va être très, très compliqué pour eux. Deuxième exemple, la zone midi anderle forêt saint-gilles pour passer de anderlecht à fort saint-gilles vous devait d'abord passer le canal et puis le chemin de fer. Et en fait, c'est très compliqué. Donc, ces zones généralement vont démultiplier les structures à anderle et à forêt saint-gilles ou à clea water fort auienne, parce que la géographie de la zone fait que c'est très compliqué de passer de l'un à l'autre et pourquoi est ce que ces hôtes se sont mis ensemble dans les années 2000. Tout simplement parce que hu étant une commune riche, elle a préféré aller avec d'autres communes riches. Auderghem water boit fort pour payer moins pour sa police là où for saint gi, qui sont des communes plus pauvres, ont été avec une autre commune plus pauvre anderlecht, tout simplement parce que hucles ne voulait pas aller avec. Revenons à nos moutons, ces ciaux, ces six zones sont tout à fait indépendantes et le niveau d' traître est limité au strict minimum. De redondance, parfois dé, tension entre les zones, une compréhension compliquée de la police par le citoyen. Un citoyen comprend difficilement que quand il va porter plainte à cle, il n'est pas le même service ni le même traitement que quand il va porter plainte à anderlecht, ce que pour lui, la police, c'est la police, alors que dans les faits, la zone midi, la zone marleau donc la zone and for saint gile ou la zone marle cle, le water bofort au ne sont pas les mêmes polices tout simplement parce ce qu'elles n'ont pas les mêmes buts n'ont pas les mêmes fonctions. Elles n'ont pas le même la même organisation. Que nous avons fait un petit tour de l'existence. Quel est le projet du gouvernement? Alors face à tout ce que je viens de vous expliquer, le gouvernement fédéral a dit stop, on va fusionner. L'idée est simple sur le papier, regrouper les six zones de police pour n'en faire qu'une seule, avec un seul chef, d'accord? Un seul budget et des services sans trop comme le dispatching, les ressources humaines, le service des marchés publics et bien d'autres. Bref, une grosse machine unique qui couvrirait tout Bruxelles, le but affiché clairement plus de cohérence, moindre redondance et en théorie, une meilleure organisation. Mais ça, on en parlera dans les épisodes suivants. Alors attention, tout ça n'existe pas encore. On en est seulement à l'avant. Projet de loi, ça veut dire que le texte est sur la table, mais qu'il doit encore passer par le Parlement. Et comme souvent en Belgique, quand on parle de réformes. Ça bloc. Pourquoi? Parce que les bourgès des communes bou bruxelloises n'aiment pas trop l'idée aujourd'hui, un bourgmestre a un lien direct avec son chef de corps, tout simplement parce que ce sont les bourgmestre qui élisent le chef de corps de leur zone de police. Et donc le chef de corps, il a intérêt à rester en très bons termes avec ces bourgmestres. Le bourgmestre peut décrocher son téléphone, demander des policiers pour une école ou un quartier. Et il a du poids dans la boîte dans la balance car en moyenne, les zones de police comptent. Communes. Et donc chaque bourgmestre mécaniquement p, un tiers des voix de la réélection du chef de corps ou quand vous êtes chef de corps et qu'un bourgmestre à l'heure actuelle vous appelle, vous avez au téléphone un tiers des voix de votre réélection. Autant vous dire que vous écoutez qu'on vous demande demain avec la réforme et une seule zone, il y aura 19 bourgmestres autour de la table. Donc l'influence de chaque bourget sera beaucoup plus faible. A la grosse louche. Ils passeront de un tiers des voix pour l'élection du chef de corps à un 19ème des voix pour la réélection du chef de corps. Donc, évidemment, le pouvoir du bourgmestre va être dilué, pas étonnant. Donc brûlot cali, l'association qui représente les 19 communes bruxelloises et donc leur bourgmestre et rendit à un avis négatif sur le texte de l'avant-projet de loi. Quelles sont les prochaines étapes? Le texte de loi doit être adopté par les instances fédérales et passer à la relecture au conseil d'état. Le but du conseil d'état, en bref, lors de sa relecture d'un texte de loi, c'est de s'assurer que ce texte soit bien en adéquation avec la constitution belge. Un des points soulevés par les bourgs de Bruxelles est que le texte de loi est discriminatoire car il impose la fusion à Bruxelles, tandis que dans les autres régions, les fusions se feront sur base volontaire. C'est effectivement une différence de taille, mais d'un point de vue personnel, il est clair que jamais les bourgmestre bruxellois ne voteraient une fusion qui leur ferait perdre de l'influence et du pouvoir sur leur police. Quand bien même cette fusion serait bénéfique pour leurs concitoyens. Et c'est cette notion qui explique que le fédéral veut imposer à Bruxelles pour ce premier mini épisode, c'est fini. Vous savez désormais où nous en sommes dans la fusion voulue par le fédéral, un avant projet de loi qui existe, mais une résistance locale très forte dans les prochains épisodes, on s'intéressera aux avantages de que cette fusion pourrait apporter. Et est-ce que ça peut vraiment améliorer le travail de la police à Bruxelles? On en parle très bientôt.