Froen zum Lycée

#4 Quel lycée pour les élèves de l’étranger ?

edutalk Season 1 Episode 4

Ce quatrième épisode de Froen zum Lycée (en français) explique les possibilités pour les élèves de l’étranger d’intégrer les lycées et les écoles publiques de l’enseignement secondaire au Luxembourg, qu’ils suivent les programmes nationaux ou internationaux.

Avec les experts suivants du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse :

  • Mike Engel de la Maison de l’orientation ;
  • Marco de Oliveira du Service de l’intégration et de l’accueil scolaires (SIA).

EduTalk, les podcasts du ministère de l'Education nationale de l'enfance et de la jeunesse. Bienvenue sur la série Froen zum Lycée. Au Luxembourg, une offre publique de lycées et d'écoles internationales est proposée à plus de 50 000 lycéens. Froen zum Lycée vous aide à faire les choix qui répondent au mieux aux besoins et aux intérêts de votre enfant.

Isabelle Conotte:

Bienvenue sur ce quatrième épisode de la série Froen zum Lycée. Ce nouvel épisode est consacré au thème de l'intégration des élèves étrangers et répond à la question, quel lycée au Luxembourg pour les élèves de l'étranger? Je suis Isabelle Conotte, du Service presse et communication du ministère, et pour répondre à toutes vos questions, j'ai le plaisir de recevoir Marco De Oliveira, directeur du service de l'intégration et de l'accueil scolaire. Bonjour Marco.

Marco de Oliveira:

Bonjour Isabelle, merci pour ton invitation.

Isabelle Conotte:

Sera également présent à nos côtés Mike Engel, directeur de la Maison de l'Orientation. Bonjour Mike.

Mike Engel:

Bonjour Isabelle.

Isabelle Conotte:

Ce qui nous réunit aujourd'hui, c'est la présentation de l'offre scolaire pour les élèves de l'étranger et la présentation de deux services qui peuvent les accompagner dans leur démarche. En fait, beaucoup de parents d'élèves de l'étranger qui arrivent au Luxembourg se tournent vers une école privée, alors qu'on a une offre très diversifiée pour intégrer ces élèves dans l'école publique. Au Luxembourg, il existe même un service spécialisé, un guichet unique créé pour assurer un accueil systématique des familles nouvellement arrivées au Luxembourg, qui est le SIA. Marco, est-ce que tu peux nous présenter ce service et sa mission? Marco de Oliveira: Oui, je vais quelques missions en quelques mots. Donc, s'il s'agit notamment de, d'orienter, de placer, de soutenir les familles dans les démarches, toutes sortes de démarches administratives concernant l'éducation, mais aussi les besoins spécifiques. Il s'agit aussi d'évaluer et de suivre les progrès des élèves, mais aussi de coordonner toutes les actions au niveau national, qui sont de l'ordre de l'accueil, de l'intégration, mais aussi développer des programmes spécifiques et évaluer les besoins des élèves. Est-ce que tu peux illustrer ton propos, comme par exemple, au sujet des programmes spécifiques.

Marco de Oliveira:

Donc il s'agit d'adapter en fait les méthodes au niveau des différentes classes, que ce soit une méthode langue étrangère ou langue seconde, plutôt ici, langue scolaire ou académique. Donc il s'agit d'adapter les programmes au contenu et aux besoins spécifiques des élèves qui arrivent d'un autre pays.

Isabelle Conotte:

Et qui c'est qui peut consulter le SIA et quelles sont les questions qui te sont posées le plus fréquemment? Marco de Oliveira: Alors en règle arrivés, leurs parents aussi, mais aussi peut-être un oncle, une tante qui prépare déjà l'arrivée de ses enfants. Les questions qui sont le plus posées sont notamment celles liées aux...Aux langues, à l'école, mais aussi, quelle est la bonne école ? À quel endroit? On a aussi souvent des questions de l'ordre, ce sera quelle classe ? Puisque, um, une des plus grandes peurs, en fait, des personnes, c'est d'être, de perdre deux, trois années scolaires. Uh, mais on a aussi des questions de l'ordre du prestige de l'école. Ah oui. Est-ce qu'il faut prendre rendez-vous, et est-ce qu'il faut parler luxembourgeois pour se rendre au SIA? Marco de Oliveira: Alors je, je avec une seule réponse, puisque les deux sont en fait d'emblée. Donc le luxembourgeois n'est pas une langue qu'on demande spécifiquement, c'est possible bien entendu, mais comme on dispose de, on va dire, une centaine de médiateurs qui parlent à peu près... 40 langues différentes. On les invite à chaque rendez-vous qu'on prend avec les parents. Comme ça on pourra parler en langue première, dans la langue de l'élève lui-même. D'accord, une quarantaine de langues, tu peux me donner des exemples de langues qui sont parlées? Marco de Oliveira: Le perse, le farsi, il y aura l'arabe, il y aura aussi le portugais, l'espagnol, l'italien. Et, euh, le serbo-croate et ainsi de suite. Donc, euh, on a une quarantaine, donc je crois qu'on a la majorité des langues quand même. D'accord. Et est-ce qu'il faut prendre rendez-vous ? J'ai pas compris.

Marco de Oliveira:

Si, par contre, il faudra prendre rendez-vous pour qu'on puisse fixer justement ses rendez-vous avec les médiateurs, pour qu'on puisse parler la même langue. Donc il s'agit vraiment de pouvoir informer les parents et les enfants de la meilleure manière possible dans la langue première.

Isabelle Conotte:

D'accord. Et j'ai vu qu'avec le SIA, il est possible de bénéficier d'un suivi individualisé pendant deux années. Est-ce que tu peux me parler de cette prise en charge personnalisée qui existe depuis l'année dernière et qui est facultative, je crois...

Marco de Oliveira:

Oui, elle est effectivement facultative. Ça veut dire qu'elle est à la charge des parents. déterminer s'ils veulent ce suivi ou pas. Par contre, la prise en charge se fait au niveau des lycées ou des écoles, qui doivent veiller, les deux années qui suivent en fait, la scolarisation dans une classe régulière, donc ce n'est pas dès le début, puisque certains passeront par une mesure transitoire, veiller à ce qu'il y ait une adaptation du programme qui permette à ces élèves de s'insérer, de s'intégrer, dit, étape par étape, le système scolaire luxembourgeois.

Isabelle Conotte:

D'accord, en fait, ce suivi, il démarre une fois que le lycée est intégré, si j'ai bien compris.

Marco de Oliveira:

Alors le suivi démarre une fois que l'élève est capable de suivre dans une des langues nationales dans une classe.

Isabelle Conotte:

D'accord. Ensuite, de manière générale, les parents d'élèves et les élèves ont eux-mêmes également la possibilité de se renseigner auprès de la Maison de l'Orientation. Mike, peux-tu rappeler à nos auditeurs les missions de la Maison de l'Orientation et comment les conseillers de la Maison de l'Orientation peuvent aider les familles en général à choisir le lycée qui correspond le mieux aux besoins et aux intérêts du jeune? Mike Engel: Avec plaisir. Alors, la, la Maison de l'Orientation, c'est une institution publique, donc qui est composée de plusieurs services, comme, par exemple, le SIA, et, donc, nous, on accueille comme un, comme un guichet unique tous les citoyens qui ont besoin d'informations ou qui ont besoin d'un, d'un conseil dans le cadre de leur orientation scolaire et professionnelle. Il faut savoir que, pour les, pour les jeunes et aussi pour les parents, donc, quand ils changent de l'enseignement fondamental au secondaire, donc pour répondre à votre question, comment on choisit un lycée, c'est une étape très importante pour les jeunes, mais aussi pour pour les parents, donc parfois les parents, ils veulent avoir recours à un conseil pour prendre justement la meilleure décision pour pour leur enfant et donc là, il y a les conseillers qui peuvent renseigner sur l'offre scolaire, vous l'avez évoqué, la diversité de l'offre scolaire, elle a été bien développée les dernières, les dernières années, donc les conseillers peuvent le montrer aussi bien Déjà, géographiquement, les différents lycées qui sont Luxembourg, mais également la différence entre les offres scolaires que chacun des lycées propose, mais au-delà de cela, donc, il y a bien évidemment les résultats qui jouent aussi, mais ce qui est intéressant pour les jeunes, c'est de les écouter, de voir quels sont les envies, quels sont les intérêts, dans quel sens ils veulent, ils veulent aller. Est-ce qu'il y a des activités extrascolaires, par exemple, qui les intéressent? Il y a les horaires du lycée, donc il y a plein de, plein de facteurs qui, qui entrent en jeu. Et c'est là-dessus que le conseiller peut donner vraiment un aperçu et ensuite proposer tel ou tel lycée aux jeunes sans pour autant donner une garantie, voire ensuite par rapport aux disponibilités du lycée. D'accord, en fait, vous faites un conseil qui est, qui est adapté aux capacités et aux intérêts, c'est ça? Mike Engel: C'est ça, oui. Et question pratique, comme le SIA, est-ce qu'il faut prendre rendez-vous à la maison de l'orientation?

Mike Engel:

Alors, il y a deux options. Il y a, par exemple, les citoyens qui ont directement une idée spécifique dans quels services ils veulent s'adresser. Si, par exemple, ils veulent des informations sur les études supérieures, ils s'adressent directement à ces services-là. S'ils veulent plus des renseignements sur, euh... Euh, le marché de l'emploi, ils peuvent s'adresser à, aux services compétents dans ces domaines, et sinon, euh, ils peuvent venir sans rendez-vous, et ça aussi pendant toute l'année, et euh, dans le guichet ouvert qui est composé donc de, de cinq guichets thématiques, ils peuvent avoir des premières informations, ils peuvent revenir à tout moment, et en plus c'est un service qui est gratuit, et on ouvre...

Isabelle Conotte:

Oui, c'était aussi une de mes questions, oui.

Mike Engel:

C'est ça, ouais, donc euh, le, le, le service il est gratuit, et on est ouvert toute l'année, également pendant les, euh, les vacances scolaires.

Isabelle Conotte:

D'accord, tous les jours.

Mike Engel:

Du lundi au vendredi, oui.

Isabelle Conotte:

Et, euh, question, est-ce que toi, tu vois, euh, que les demandes ont augmenté de consultations à la maison de l'Orientation et, euh, est-ce que tu vois certaines évolutions dans les demandes? Mike Engel: Alors, il y a un, un, un euh, on a changé d'adresse il y a, euh, il y a trois ans, et, euh, donc jusqu'aujourd'hui, Pour se référer à la pandémie, donc juste avant la pandémie, on comptait plus ou moins 20 000 personnes qu'on accueillait à la Maison de l'Orientation. Entre-temps, on a dépassé les 30 000. Et donc ça, c'est les accueils physiques, mais après, on a encore donc les gens qui s'adressent par mail ou qui nous téléphonent, donc il n'y a vraiment pas plusieurs voies où il y a les gens qui nous contactent, mais on voit une croissance au niveau des demandes, oui. Tu viens de nous dire que la maison de l'Orientation a déménagé, est-ce que tu peux me donner la nouvelle adresse? Mike Engel: Oui, effectivement, centre-ville, donc à proximité des accès de bus et de trams, donc on est facilement, on nous retrouve facilement juste au centre-ville, oui, c'est ça. Ok, encore un dernier point alors avec Mike, c'est le suivi. Une fois l'intégration acquise, toi, tu voulais souligner qu'il peut encore y avoir des modifications dans l'orientation.

Mike Engel:

C'est ça, oui, l'orientation, en fait, c'est un processus, donc à tout moment, soit parce qu'il y a les besoins qui ont changé, on a une nouvelle situation où on est obligé de changer, donc à tout moment, le parcours n'est pas toujours linéaire, donc à tout moment, il peut y avoir un changement et c'est pour ça que là aussi, la Maison de l'Orientation, elle offre une orientation tout au long de la vie, donc à l'accompagnement, on continue, donc si il y a des personnes qui veulent changer de lycée, veulent ensuite après le lycée chercher, pour s'orienter vers des études supérieures ou rentrer dans le marché de l'emploi, à tout moment, ils peuvent revenir chez nous pour avoir des informations ou des conseils pour continuer leur voie.

Isabelle Conotte:

Merci pour cette présentation. Maintenant, je vous propose dans un deuxième temps de parler de l'offre scolaire publique au Luxembourg. Avec Marco de Oliveira. Marco, le défi au Luxembourg, c'est d'avoir une offre linguistique qui prend en compte la diversité de la population scolaire. On propose pour cela des écoles avec un programme international et la possibilité d'intégrer des écoles qui suivent le programme national. Pour commencer, on va voir l'offre scolaire des écoles publiques avec un programme international. C'est une offre qui s'est considérablement développée ces dernières années. Marco, on a six écoles internationales qui proposent une offre scolaire européenne qui suit les programmes officiels des écoles européennes. C'est bien cela? Marco de Oliveira: Oui, On a effectivement six écoles internationales publiques qui offrent le programme européen. C'est le lycée Edouard Steichen de Clairvaux, c'est l'école internationale Anne Beffort de Mersch, c'est le Lënster Lycée Junglinster, ou Lënster International School, c'est l'école internationale Gaston Thorn de Luxembourg. C'est l'école internationale de Differdange et Esch et l'école internationale de Mondorf-les-Bains. Oui, donc elles sont réparties dans tout le territoire.

Marco de Oliveira:

Effectivement, mais il y a différentes régions. On a le centre et le sud qui est un peu plus renforcé que le nord, par exemple. Par contre, ce qui est un tip, ce qu'il faut savoir vraiment, c'est que c'est au niveau des sections linguistiques. Donc, il n'y en a que trois. On parle souvent du portugais comme une section linguistique, mais ce n'est pas une section linguistique en tant que telle, c'est une langue première qu'on peut utiliser. La section linguistique, c'est le français, l'allemand et l'anglais. Donc, ce qui veut dire qu'on a pu apprendre le portugais, certes, mais en tant que langue, pas en tant que langue appliquée à différentes matières. Ça, ça viendra que plus tard.

Isabelle Conotte:

Et donc, quel est le profil d'élève concerné par cette offre? Marco de Oliveira: Bon, c'est une puisque ça dépend un peu de l'âge. À l'arrivée, ça dépend aussi des connaissances linguistiques. En règle générale, l'élève devrait quand même connaître l'une des quatre langues. Ici, je parle du français, de l'allemand, de l'anglais, mais aussi du portugais, puisque ça, c'est une des particularités. S'il comprend déjà le portugais, ce serait une base déjà aussi. Mais il doit avoir une ou deux langues minimum. D'accord. Et est-ce que tu peux nous dire comment avoir des informations pour intégrer ces lycées? Marco de Oliveira: En règle générale, donc je renvoie la balle à Mike, mais il y a aussi la possibilité de voir les portes ouvertes. Je crois que la Maison de l'Orientation affiche régulièrement les dates, mais aussi les possibilités pour aller voir dans les écoles elles-mêmes. Un fait qu'il faut relever, surtout pour les élèves qui sont déjà scolarisés en ce moment, c'est qu'en fait il y a une pré-inscription qui se fait maintenant en mars. Et donc l'inscription, euh... définitive vaut seulement s'il y a eu pré-inscription. Pour les élèves qui arrivent encore d'années, il y a encore des possibilités, mais là c'est comme Mike vient de le dire, c'est une affaire de savoir s'il y a encore des places disponibles dans les lycées ou les écoles internationales à ce moment-là. D'accord, ben merci. Et ensuite Marco, il y a plusieurs lycées qui préparent au baccalauréat international, BI, conformément aux dispositions de l'organisation du baccalauréat international, reconnue dans la plupart des pays. Tu me confirmes cela? Marco de Oliveira: C'est effectivement quatre lycées publics actuellement qui offrent le bac international, dont trois le français et un l'anglais. Tu peux me dire de quel lycée il s'agit? Marco de Oliveira: Donc c'est, Luxembourg, le français c'est le lycée technique du centre, le lycée Mathias Adam de Pétange et le lycée technique d'Ettelbruck, à Ettelbruck. Et donc, les sections linguistiques concernées, tu m'as dit que c'était le français et l'anglais. Est-ce que le bac international n'existe que dans ces deux langues? Marco de Oliveira: Non, il existe mais pas ici au Luxembourg. D'accord, on a une offre qui est adaptée, finalement, à notre population scolaire.

Marco de Oliveira:

C'est ça.

Isabelle Conotte:

Est-ce qu'il y a beaucoup d'élèves qui suivent ce cursus? Marco de Oliveira: On a qui suivent ce cursus lui-même. Je viens de vérifier les chiffres ce matin. D'accord.

Marco de Oliveira:

Avant de venir ici. Um, ce qu'il faut savoir, c'est qu'ils doivent quand même avoir un niveau fort, soit en anglais, soit en français, en fonction de la section linguistique choisie. Par contre, à la fin, ils devront avoir l'équivalent. On va dire, comme c'est reconnu équivalent au niveau du classique luxembourgeois, donc ils devront avoir un niveau très fort dans ces deux langues-là.

Isabelle Conotte:

D'accord. Et, euh, dernière question, comment intégrer ces lycées? Marco de Oliveira: Donc, il Euh, tout dépend un peu d'où, du parcours scolaire, en fait, de l'élève. Euh, en règle générale, il y a, pour les élèves nouvellement arrivés, il y a des tests qui peuvent se faire, euh, que ce soit en anglais, en français ou en mathématiques, puisqu'on doit quand même vérifier si les élèves sont capables d'appliquer la langue dans une autre matière aussi. Pour les élèves qui viennent du système lui-même, il y a des possibilités de transfert entre une GFR, qu'on parlera plus tard peut-être, il me semble, vers le... Tu veux dire, oui, du système luxembourgeois? Marco de Oliveira: C'est ça. Pour passer vers le bac international, là, il y a les critères d'orientation dont Mike parlait déjà. On a des notes qui disent, tout simplement, une moyenne annuelle générale au-dessus de 45 permet le passage vers un classique. Vu que le bac international est reconnu comme étant l'équivalent d'un classique, on utilise les mêmes critères. Oui, merci de souligner ça, que c'est une offre pour les élèves qui viennent de l'étranger mais également pour les élèves qui sont dans le système national. C'est effectivement ça. Et parmi les programmes internationaux proposés, l'International School Michel Lucius propose l'enseignement primaire et secondaire anglophone qui suit le programme agréé par l'Université de Cambridge. Est-ce que tu peux me parler de la spécificité de ce système qui, en l'occurrence, est destiné aux anglophones.

Marco de Oliveira:

Voilà donc, euh, une des premières euh... On va dire, caractéristique du système, c'est qu'il est vraiment anglais. Donc, il faut parler très bien l'anglais. Um, au niveau rien que du programme, c'est quand même un, le système est très compréhensif. Ça veut dire que les élèves passent régulièrement. Il y a une promotion quasiment automatique. On fait des évaluations à des, à différentes étapes qu'on appelle des étapes-clés, "key stages", où on essaye de vérifier si les acquis, le socle minimum est atteint.

Isabelle Conotte:

Est-ce qu'il y a beaucoup d'élèves qui suivent ce cursus? Marco de Oliveira: Actuellement, il public, on va dire comme ça, et on est de l'ordre de 1000 élèves. Et comment on peut faire pour intégrer ce lycée? Marco de Oliveira: En règle générale, aura pas seulement les tests écrits, il y aura une épreuve orale aussi, puisque les élèves devront parler en anglais, donc il y aura un interview, un entretien avec les enseignants, mais il y aura aussi une épreuve en anglais et en mathématiques, et plus on est avancé dans l'âge et plus on veut atteindre les niveaux supérieurs, plus on doit faire d'examens en soi, parce qu'il y a trois étapes dans le système, surtout à la fin, il y a donc le test, et donc c'est d'après le test et c'est le niveau de la compréhension, c'est pas seulement dans le système, c'est au niveau de la langue, c'est le niveau de la compréhension. The International General Certificate of Secondary Education, the IGCSE, on l'appelle la I pour International puisqu'on est quand même au Luxembourg, et parce qu'ils doivent apprendre encore deux langues supplémentaires, et on a ensuite le AS Level et le A Level. Et donc, pour entrer dans, à ces niveaux-là, il faut déjà que les élèves aient réussi ces niveaux-là. Donc, c'est ce qui rend le système un peu plus compliqué à ce niveau-là. Enfin, Marco, dans l'offre internationale, on a le lycée germano-luxembourgeois de Schengen qui offre un enseignement qui combine des éléments des systèmes scolaires luxembourgeois et allemands, donc la langue véhiculaire du cours et dans la plupart des matières l'allemand. Est-ce que tu peux nous expliquer comment intégrer ce lycée et à quel défi il répond? Marco de Oliveira: Donc intégrer le au niveau du Schengen lycée, donc c'est une des possibilités. En règle générale, il y a quand même des bus un peu qui vont à travers tout le pays. C'est un peu plus difficile si on habite quand même au nord, donc, um, ce sera peut-être plus adapté pour les élèves qui habitent dans les alentours. Le défi en soi, c'est tout simplement la langue allemande, donc les élèves devraient déjà avoir une bonne base ou une base solide en allemand qui permettent tout de suite d'être intégrés à ce niveau-là. D'accord. Écoute, merci pour cette présentation de l'offre internationale. On va parler de la, l'autre possibilité d'intégration des élèves de l'étranger, qui est de rejoindre le programme national. La spécificité du programme au Luxembourg, c'est que les cours sont dispensés en deux langues. Donc quand on est au lycée au Luxembourg, hein, que ce soit un lycée classique ou général, les cours sont donnés en deux langues. En deux langues, n'est-ce pas? Marco de Oliveira: On va dire que Euh, même si c'est un peu plus complexe que ça, puisque l'allemand et le français sont certes enseignés. Pour les classes du, du, les classes inférieures, c'est surtout l'allemand qui sera prépondérant. Le français sera enseigné à un niveau quand même déjà acquis du 4-2, donc du fondamental. Et les mathématiques seront toujours enseignées en français. Ce qui va changer par après, c'est au niveau du classique, puisque tous les enseignements seront ensuite enseignés en français à partir de la quatrième, tandis qu'au niveau du général, tout le cursus continue normalement en allemand, sauf pour certaines sections où la langue prépondérante est le français, économie et droits. D'accord. Et, euh, dans ces possibilités de rejoindre le programme national, est-ce que tu peux nous expliquer en quoi consiste l'offre différenciée et, euh, à qui elle s'adresse? Marco de Oliveira: Donc, en règle différenciée vise tous les élèves du système scolaire actuel. Donc, ce n'est pas spécifiquement pour nouveaux arrivants, mais c'est pour tous les élèves qui sont dans le système scolaire et qui auraient des difficultés dans l'une ou l'autre langue, respectivement en mathématiques ou ainsi de suite. Donc, on a des classes de différents types. On a des classes de mise à niveau qui sont les plus connues. Ce sont les classes ALLET ou français plus, qui sont pour élèves ALLET, qui veut dire en règle générale allemande-langue étrangère, même s'il n'est... Ce n'est plus utilisé en tant que tel puisque la méthode ne varie pas, c'est plutôt le nombre d'heures ou l'appui qui est derrière qui augmente. Pareil pour le français où le français plus veut dire tout simplement qu'on additionne quelques mesures de soutien en français pour les élèves qui ont encore des difficultés en français. Donc tout ça, tout ça ça additionne encore d'autres offres qui sont les classes francophones qui commencent à se développer un peu partout. Donc on a des, des classiques francophones, on a des générales francophones, et on a aussi actuellement des classes qui se dirigent aussi à des élèves qui sont arrivés en cours de route, mais qui sont ouvertes aux autres aussi, qui sont les classes francophones avec allemand, langue étrangère, ou, que ce soit au classique ou au général. Ces classes, on ne les trouve pas dans tous les lycées. Comment se renseigner pour savoir où elles sont dispensées? Marco de Oliveira: Donc je je dirais Maison de l'Orientation. Mais aussi sur internet, sur mengschoul.lu. Les parents peuvent y retrouver tout un nombre de lycées où l'offre est répartie. Donc elle est effectivement inégalement répartie sur tout le territoire luxembourgeois. Mais en règle générale, il y a, on va dire par, si on divise le pays en trois, il y en aura un au nord. Au centre et au sud. D'accord. Et, euh, est-ce qu'on peut bénéficier d'un suivi au SIA pour être guidé dans ces classes? Marco de Oliveira: Alors, si on Si on ne l'est pas, c'est la Maison de l'orientation qui est le partenaire idéal. Par contre, on a des élèves qui sont dans, qui viennent d'arriver, qui sont encore dans le système, passage fondamental secondaire, comme je disais tout à l'heure. Ceux-là, par contre, peuvent bénéficier d'une orientation du SIA. Donc on a vu les classes pour les élèves qui sont faibles, sur une des deux langues, et pour les élèves qui souhaitent intégrer le programme national mais qui ne parlent qu'une seule langue de l'enseignement. Est-ce qu'il est possible de rejoindre ces classes d'insertion? Marco de Oliveira: Oui, il y a élèves qui n'en parlent aucune. Donc, il y a des possibilités à tous les niveaux. On a une offre, en fait, en classe d'insertion qui indique, bon, elle n'est pas possible au niveau du classique. Par contre, elle est possible au niveau du général. C'est, d'une part la GIF ou Générale insertion français ou francophone où on apprend le français de manière intensive. C'est la GIA général Insertion allemand où on apprend l'allemand de manière intensive. Alors pour la première on a besoin d'aucune langue, pour la deuxième faut être francophone. Mais il y a encore aussi, là on parlait juste du général et comme on continue sur la voie générale, il y a aussi la voie de préparation qui existe aussi pour les élèves qui viennent d'arriver. Donc on a une PF, pas une PFR, puisqu'une PFR, ce serait pour les élèves francophones à la base, mais la PF est une classe d'insertion. Alors ces classes, euh, Marco, comment on peut les intégrer? Marco de Oliveira: Alors en règle sont orientés par le SIA, c'est pour, aussi pour tous les élèves qui sont au fondamental et qui bénéficient d'un cours d'accueil, ou pour les élèves qui viennent d'une CLI au fondamental. D'une CLI? Marco de Oliveira: Une Alors enfin, il y a les classes d'accueil qui permettent d'accueillir des élèves de divers horizons qui ne maîtrisent pas les deux langues du pays. Est-ce que tu peux nous parler de cette dernière spécificité, donc des classes d'accueil et du nombre d'élèves concernés

Marco de Oliveira:

Effectivement, mais tout à l'heure je parlais des CLI, donc les CLI c'est en fait la nouvelle dénomination de ces classes d'accueil. Ce qu'à partir de juillet 2023, ces classes ont un nouveau nom. C'est les classes d'intégration. Donc, que ce soit au fondamental ou au secondaire, toutes les classes vont avoir le même nom. Par contre, le profil est assez différent puisqu'il peut s'adapter. C'est pour un apprentissage notamment intensif du français, de l'allemand ou de l'anglais. Donc, la plupart de nos classes fonctionnent actuellement avec un enseignement intensif en français. Et on parle d'à peu près 1 000 élèves rien que cette année, ou jusqu'à ce matin en tout cas. Les chiffres augmentent d'année en année.

Isabelle Conotte:

Eh bien merci beaucoup. Merci beaucoup à vous deux pour ces explications qui nous montrent que l'offre pour l'intégration des élèves nouvellement arrivés est vaste. N'hésitez pas à prendre rendez-vous à la Maison de l'Orientation ou au SIA. Mike, Marco, est-ce que vous avez quelque chose à rajouter? Mike Engel: Alors merci. Oui, j'aimerais bien encore ajouter alors deux informations pour, euh, donc pour les auditeurs et les auditrices qui écoutent. Il y a encore la possibilité de consulter des informations sur l'orientation sur une plateforme qui s'appelle orientation.lu, où, euh, vous trouvez le site internet mengschoul.lu qui a été déjà évoqué, mais aussi d'autres, euh, d'autres outils très, très intéressants, dont toute l'orientation scolaire et professionnelle. Et peut-être un deuxième élément. Et vous savez qu'une fois par an, on organise la YEP - Schoulfoire à la LuxExpo au Kirchberg. Et cette année, c'est nouveau, elle va démarrer le 21 avril, déjà le dimanche après-midi, donc ça peut être intéressant pour les familles d'y découvrir tous les lycées du pays, plus différents domaines d'activité que les jeunes peuvent découvrir et également expérimenter d'une façon très concrète. Oui, il faut vraiment y aller.

Mike Engel:

C'est ça.

Marco de Oliveira:

Absolument, puisqu'il y aura aussi des médiateurs, si nécessaire, notre service sera représenté par des médiateurs, mais aussi par le service lui-même, donc il y aurait la possibilité pour les parents qui ne parlent pas l'une de nos langues, pour se faire accompagner par un médiateur.

Isabelle Conotte:

Super intéressant. Bon, eh bien, merci beaucoup à vous, et on vous retrouve à la Schoulfoire.

Mike Engel:

Merci! Isabelle Conotte: Merci