Olympe de Gouges, une pionnière française du féminisme/La déclaration des droits de la femme (1791)-DELF A2/B1-Niveau intermédiaire

Transcript link / Lien de la transcription : 

https://www.buzzsprout.com/2374277/episodes/16750820

Cette transcription n'a pas été générée par intelligence artificielle (no AI). C'est le texte que j'ai moi-même écrit pour préparer l'épisode.

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des femmes. Cet événement a été créé en 1977 par les Nation unies. Il a lieu chaque année le 8 mars. À cette occasion, j’ai décidé de vous raconter brièvement l’histoire d’Olympe de Gouges, une pionnière française du féminisme qui a malheureusement connu une fin tragique.

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Transcript

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des femmes. Cet événement a été créé en 1977 par les Nation unies. Il a lieu chaque année le 8 mars. À cette occasion, j’ai décidé de vous raconter brièvement l’histoire d’Olympe de Gouges, une pionnière française du féminisme qui a malheureusement connu une fin tragique.

Vous connaissez sûrement la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen dont les derniers articles ont été adoptés le 26 août 1789, peu de temps après les débuts de la Révolution française et la prise de la Bastille le 14 juillet de la même année. Mais avez-vous déjà entendu parler de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? Ce texte est certes beaucoup moins connu ; il est pourtant considéré aujourd’hui comme l’un des actes fondateurs de la lutte pour l’égalité des sexes. Il a été écrit par Olympe de Gouges en 1791. Elle y affirme notamment que « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits », ce qui a influencé de nombreuses féministes. Malheureusement, la pauvre Olympe a fini guillotinée en 1793, à l’époque de la Terreur, quand le tyran sanguinaire Robespierre était au pouvoir. Il s’est d’ailleurs lui aussi fait guillotiner en 1794. Comme quoi dans ce domaine, on pouvait tout de même parler d’égalité entre les hommes et les femmes ! 

Mais le plus triste dans cette histoire, c’est que non seulement les idées progressistes d’Olympe de Gouges ont vite été abandonnées par les révolutionnaires mais qu’en plus, les droits des femmes ont même régressé en 1804 à cause du Code civil de Napoléon Ier. « Régresser », c’est le contraire de « progresser ». Cela signifie donc que les conditions de vie des femmes sont devenues encore plus mauvaises. Et le Code civil, c’est un ensemble de lois qui « organisent l’essentiel de la vie quotidienne des Français : nationalité, mariage, filiation, autorité parentale, divorce, droit de propriété, etc. » (source : www.senat.fr). Selon les nouvelles lois de 1804, les femmes étaient considérées inférieures aux hommes et elles devaient obéir à leur mari. Heureusement qu’elles ne se sont pas laissé faire et que les féministes ont continué leur combat pour obtenir l’égalité des sexes. « Elles ne se sont pas laissé faire », ça veut dire qu’elles ont résisté (NB : on n’accorde pas le verbe « laisser » au féminin et au pluriel s’il est suivi d’un verbe à l’infinitif).  

C’est un autre sujet mais il faut savoir que Napoléon Ier a aussi rétabli l’esclavage qui avait pourtant été aboli en 1794. Je ne comprends d’ailleurs pas bien pourquoi tant de Français admirent ce tyran qui a provoqué la mort de millions de personnes. Enfin bref ! « Rétablir », ça veut dire remettre ou autoriser à nouveau quelque chose. Et « abolir », c’est le contraire, ça signifie supprimer, arrêter. Par exemple, la peine de mort a été abolie en 1981 par le président socialiste François Mitterrand. Depuis cette date, plus personne n’a été condamné à mort dans l’Hexagone. L’Hexagone, c’est l’autre nom de la France parce que son territoire est un polygone à six côtés. 

À propos, cela peut paraître incroyablement barbare mais en France, on a continué à guillotiner les condamnés à mort jusqu’en 1977. Il faut tout de même préciser que les criminels pouvaient aussi choisir la fusillade pour être exécutés. La dernière fois qu’une femme a été condamnée à la guillotine, c’était en 1949. Elle avait tué son mari à coups de hache pour vivre avec son amant.

Avant de vous quitter, j’aimerais revenir sur la prononciation du nom d’Olympe de Gouges. On prononce « lym » comme « Alain Delon » ou « du pain ». D’ailleurs, on dit « Les Jeux olympiques », et pas « olympic » comme en anglais. On dit Olympe de Gouges. Et pour bien prononcer son nom de famille (de Gouges), il faut bien arrondir les lèvres et mettre la langue en arrière.

Au fait, si l’histoire d’Olympe de Gouges vous intéresse, sachez qu’il existe un téléfilm qui raconte sa vie. C’est l’actrice Julie Gayet qui joue le rôle de la célèbre féministe. Par contre, désolé, je ne l’ai pas vu donc je ne peux pas vous dire si c’est bien ou non. Julie Gayet, c’est la compagne de l’ancien président François Hollande. Lorsqu’on avait découvert leur liaison, cela avait provoqué un scandale. Mais c’est une autre histoire et c’est leur vie privée !

Dans le prochain épisode, je vous parlerai encore des droits des femmes. Je vous présenterai  quelques dates importantes dans l’histoire du féminisme français : le droit de vote des femmes et la légalisation de la contraception et de l’IVG, entre autres. IVG, ça signifie Interruption Volontaire de Grossesse, qu’on appelle aussi dans le langage courant « avortement ».

Voilà ! C’est fini pour aujourd’hui. Merci beaucoup de m’avoir écouté et n’oubliez pas de vous abonner (please suscribe). Et si vous avez un peu de temps, s’il vous plaît, laissez-moi une bonne note et un gentil commentaire sur votre application de podcast. Ça m’aide beaucoup et me motive pour faire d’autres épisodes intéressants. Merci d’avance ! Voilà. Bonne Journée des femmes et bon week-end !