
Escargot - News & Culture in Simple French
Apprenez le français en écoutant des nouvelles et des histoires courtes à propos de la France. — Learn French through news and short stories about France.
🇫🇷Bonjour !
Je m'appelle Nicolas. Je suis professeur de français depuis plus de 20 ans au Japon. Chaque semaine, je vous parle pendant quelques minutes de l'actualité et de la culture françaises. Pourquoi "Escargot" ? Parce que je parle lentement et de façon simple pour que vous compreniez tout. Et parce que c'est un plat français délicieux. Bon appétit !
🇬🇧Hello !
My name is Nicolas. I've been a French teacher for more than 20 years in Japan. Every week, I talk about French culture and news for a few minutes. Why "Escargot" ("Snail" in English) ? Because I slowly speak in a simple way so that you can understand everything. Also because it's a delicious French dish. Bon appétit !
🇯🇵こんにちは!
ニコラと申します。私は日本で20年以上フランス語の教師をしています。毎週、フランスのニュースや文化について短く話します。
なぜ「エスカルゴ」なのか?それは、皆さんがきちんと理解できるように、かたつむりのようにゆっくりとそして簡潔に話すからです。そして、エスカルゴは美味しいフランス料理だからです。ボナペティ!
Escargot - News & Culture in Simple French
Le prochain pape sera-t-il français (et marseillais) ? / Petite visite guidée de Marseille / Grammaire : Bien que + subjonctif-Compréhension orale-DELF A2/B1-Lower intermediate level
Transcript link / Lien de transcription : https://www.buzzsprout.com/2374277/episodes/17041742
Cette transcription n'a pas été générée par intelligence artificielle (no AI). C'est le texte que j'ai moi-même écrit pour préparer l'épisode.
Aujourd’hui, je vous parle de Jean-Marc Aveline, un cardinal français qui pourrait succéder au pape François, décédé le lundi 21 avril dernier. Je vous propose aussi une petite visite guidée de Marseille, la ville d’où cet homme vient et où j’ai moi-même grandi. Les footballeurs Zinedine Zidane et Éric Cantona y sont nés. De nombreux peintres y ont aussi habité ou séjourné : Picasso, Braque, Cézanne, Gauguin… Bref, bienvenue à Marseille !
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Vous avez sûrement appris la nouvelle du décès (= de la mort mais plus formel et poli) du pape François (Francesco en italien) survenu le 21 avril dernier. Les médias français ne parlent quasiment que de ça, ces derniers jours. Tout le monde se pose la question suivante : qui sera le prochain chef du Vatican ? Parmi les favoris pour succéder au pape François, on trouve un Français qui s’appelle Jean-Marc Aveline. C’est l’archevêque de Marseille, la ville où j’ai grandi, dans le sud de la France, en Provence, au bord de la mer Méditerranée. Archevêque, c’est un rang très élevé dans la hiérarchie de l’Église catholique. Bien qu’il soit né en Algérie, on peut dire que Jean-Marc Aveline est marseillais, comme le footballeur Zidane… et moi qui, je l’avoue avec un peu de honte, joue très mal au football alors que je viens de Marseille, une ville bien connue pour son équipe (l’Olympique de Marseille) et sa passion pour le ballon rond (PS : Pardon, ce n’était peut-être pas très clair mais Zidane est né à Marseille et moi, je suis né à Orléans mais j’ai grandi à Marseille). Le football (« soccer » pour mes auditeurs américains et japonais), c’est presque une « religion » dans la ville où j’ai grandi (je plaisante). Pardon pour ce blasphème. Un blasphème, c’est le fait de manquer de respect à la religion ou ce qui est sacré, en faisant une blague, par exemple. Pour ceux qui ne connaissent pas Zidane, c’est en grande partie grâce à lui que la France est devenue championne du monde en 1998. Il est un peu comme un saint pour les gens qui aiment le foot(ball). Ah ! encore un blasphème ! Pardon. Et bien qu’il n’ait jamais joué dans l’équipe de la ville, il est tellement bon qu’on le lui pardonne ! Le pape François était lui aussi passionné par ce sport. Il faut dire qu’il était argentin, et l’Argentine, c’est tout de même le pays de Maradona et de Messie. Ce n’est pas rien. Et là-bas, j’ai l’impression que c’est un peu comme à Marseille : on ne plaisante pas avec le football ! En tout cas, je suis sûr que le pape y jouait mieux que moi, même quand il avait 75 ans et qu’il pouvait encore marcher. Ah ! Ah ! Je suis vraiment nul. Bref ! J’ai assez parlé de football.
La dernière visite du pape François à l’étranger, c’est-à-dire hors d’Italie, c’était en décembre dernier. Il s’était rendu en Corse, l’île française de Méditerranée où l’empereur Napoléon Ier est né. Mais avant cela, en septembre 2023, le pape François avait visité Marseille ; et c’est bien sûr l’archevêque Jean-Marc Aveline qui avait accueilli le souverain pontife dans la cité phocéenne. Le souverain pontife, c’est l’autre nom du pape. Un souverain, c’est aussi un chef d’État monarchique, c’est-à-dire un roi. Et « pontife », ça fait référence au Vatican. Le souverain pontife est le chef du Vatican. Et on parle de pontificat pour parler du règne du pape. Le pontificat de Jean-Paul II a été marqué par sa lutte contre le communisme. Celui du pape François l’a été par sa volonté de tolérance dans l’Église (notamment vis-à-vis des personnes homosexuelles), de dialogue avec les autres religions et de bienveillance (c’est-à-dire de gentillesse) à l’égard des migrants. Marseille est d’ailleurs depuis longtemps une terre d’immigration : grecs, italiens, espagnols, portugais, arméniens, maghrébins, africains, asiatiques… On trouve des gens de toutes les origines à Marseille. Autrefois, c’était le port le plus important d’Europe. On dit que c’est une terre d’accueil car de nombreux migrants y sont arrivés après avoir fui la misère ou le fascisme : Franco en Espagne, Mussolini en Italie, le Khmer rouge Pol Pot au Cambodge… Je pense que c’est un peu comme le melting-pot (le mélange des peuples) que l’on peut observer à New York. À propos, l’autre nom de Marseille, c’est la cité phocéenne. C’est parce qu’elle a été fondée il y a 2600 ans par des colons grecs qui venaient de Phocée, une cité antique située à l’ouest de la Turquie actuelle. Il faut savoir que Marseille est la plus vieille ville de France : elle a environ 600 ans de plus que Paris. On a gagné ! On a gagné ! (chant de supporters de football).
Mais revenons à Jean-Marc Aveline. C’était un proche du pape François avec qui il partageait de nombreux points de vue. Ils étaient par exemple d’accord sur les questions des migrants et de l’ouverture de l’Église. L’archevêque de Marseille est parti mardi dernier à Rome pour participer au conclave, c’est-à-dire à l’assemblée des cardinaux pour élire le nouveau pape. « cardinaux », c’est le pluriel de « cardinal », comme pour « un journal / des journaux » ou « un cheval / des chevaux ». Et un cardinal, c’est un électeur et conseiller du pape, selon la définition du dictionnaire du petit Robert mobile. Cardinal, c’est un très haut rang hiérarchique de l’Église catholique. Beaucoup de catholiques marseillais espèrent que leur archevêque deviendra le premier pape originaire de leur ville ; mais selon certains spécialistes du Vatican, il y a quelques problèmes. Premièrement, il est un peu « jeune » : il a « seulement » (entre guillemets) 66 ans. Ensuite, il ne parle apparemment pas très bien italien, ce qui est un gros handicap pour assurer cette fonction. Bref, on verra bien ! En attendant, prions « Saint Zidane » pour qu’il soit élu. Je plaisante, bien sûr. À propos, la dernière fois qu’un pape français a été élu, c’était au XIVe (14e) siècle, au Moyen Âge. Je vous en reparlerai la semaine prochaine dans un épisode sur la ville d’Avignon et le Palais des papes. (PS : pardon mais ce sera en fait un peu plus tard)
Je vais maintenant un peu vous parler de Marseille. Si vous y allez un jour, et même si vous n’êtes pas catholique, il faut absolument que vous visitiez Notre-Dame de la Garde, une basilique construite sur la plus haute colline de la ville. De là-haut, vous pouvez profiter d’une magnifique vue sur la mer et la ville. Quand le soleil se couche, le paysage est impressionnant ; il est à couper le souffle (« breathtaking » en anglais). On va me dire que j’exagère et que je suis bien marseillais. Les Marseillais ont en effet la réputation de tout exagérer et c’est peut-être un peu vrai mais je vous assure que ça vaut vraiment la peine d’y aller (= it’s worth going there)..
La lumière naturelle de Marseille est assez spéciale ; il est assez difficile d’expliquer pourquoi mais c’est pour cette raison que de nombreux peintres s’y sont installés, notamment Cézanne, Picasso avec son ami Georges Braque et Gauguin, pas très longtemps avant de partir pour Tahiti en 1891. Paul Cézanne est quant à lui plus connu pour son atelier d’Aix-en-Provence et ses peintures du mont Sainte-Victoire, mais il avait aussi une maison à Marseille qui existe toujours, d’ailleurs.
Depuis la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde, du haut de la colline, vous pouvez aussi apercevoir le château d’If, une ancienne prison où le comte de Monte-Cristo a été enfermé, dans le célèbre roman d’Alexandre Dumas qui a d’ailleurs été adapté au cinéma l’année dernière. J’ai trouvé que ce film n’était pas mal. C’est avec l’acteur Pierre Niney qui s’est fait connaître en interprétant le rôle du célèbre couturier Yves Saint-Laurent. C’est un excellent biopic que je vous recommande. Un biopic, c’est anglicisme, un mot d’origine anglaise. C’est un film biographique, c’est-à-dire qu’il raconte la vie de quelqu’un.
Au fait, une basilique, ce n’est pas la plante qu’on utilise en cuisine. Ça, c’est un nom masculin (du basilic). Non, une basilique (au féminin), c’est une sorte d’église chrétienne, comme le Sacré-Cœur sur la butte Montmartre, à Paris.
Au fait, en parlant de basilic, ça n’a rien à voir avec la religion mais si vous allez en Provence, essayez de manger de la soupe au pistou. Le pistou, c’est un mot provençal. C’est une sauce à base de basilic et d’ail. Ça ressemble à l’italien « pesto », n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas la même recette.
Le provençal, c’est un groupe de dialectes parlés en Provence. Ça ressemble au français et peut-être aussi à l’italien mais c’est tout de même très différent. Autrefois, c’était la langue maternelle de beaucoup de gens en Provence et à Marseille, mais c’est presque devenu une langue morte (comme le latin ou le grec ancien). Il y a tout de même encore quelques grands-pères et grands-mères qui le parlent à la campagne, et aussi des jeunes qui l’étudient comme troisième langue à l’école.
Bien, comme d’habitude, je suis parti dans tous les sens en parlant de religion, de football, de cuisine, de monuments, de littérature, de cinéma et de peinture mais j’espère que vous avez trouvé ça intéressant et que vous me pardonnez ces nombreuses digressions.
Une petite remarque sur la grammaire : j’ai utilisé deux fois la locution « bien que » qui sert à exprimer une concession ou une opposition. C’est un peu comme « mais ». « Bien que » est suivi du subjonctif, dont la conjugaison donne des cauchemars à la plupart des gens qui apprennent le français, et même aux Français, d’ailleurs ! En parlant de l’archevêque de Marseille, j’ai dit « Bien qu’ils soit né en Algérie, on peut dire qu’il est marseillais ». Ensuite, en parlant de Zidane, le footballeur marseillais, j’ai dit « bien qu’il n’ait jamais joué dans l’équipe de la ville, on le lui pardonne ». Regardez bien la transcription pour voir comment ça s’écrit /ait/, ce n’est pas la verbe être). Dans ces deux phrases, j’ai utilisé la forme passé du subjonctif, mais on peut bien sûr employer la locution « bien que » (ou « bien qu’ » devant une voyelle ou un H muet) avec du subjonctif présent. Voici un exemple : « Bien que je sois français, je n’aime pas le camembert » ou, comme je l’ai dit plus tôt, « Bien que je sois marseillais, je suis vraiment nul (= « I suck ! » en anglais) au football ». Les verbes être, avoir et faire (entre autres) sont irréguliers et un peu difficiles ; mais ne vous inquiétez pas, la plupart des verbes sont faciles à conjuguer au subjonctif. Par exemple : « Bien que j’habite à Paris depuis cinq ans, je n’ai jamais visité la Tour Eiffel ». Vous voyez ? « J’habite » à l’indicatif (la forme habituelle) et « que j’habite » au subjonctif, c’est pareil. Mais attention aux pronoms sujets nous et vous. Là, c’est différent. C’est comme à l’imparfait (le temps du passé) : « Bien que vous habitiez à Paris, vous n’avez jamais visité la Tour Eiffel ?! ». /iez/ à la fin du verbe. C’est différent de « Vous habitez à Paris mais vous n’avez jamais visité la Tour Eiffel ?! ».
Je répète : « vous habitez » (à l’indicatif) et « que vous habitiez » au subjonctif, avec un i avant le e et le z, comme à l’imparfait (« vous habitiez »).
J’espère que vous avez bien compris. Je vous propose maintenant un petit test de compréhension orale, comme d’habitude. Prenez bien le temps de répondre. Je vous conseille de réécouter l’épisode et de prendre des notes avant de faire cet exercice. Vous êtes prêt(e)s ? Je commence.
Compréhension orale
1. En français, comment s’appelle le pape Francesco récemment décédé ?
Réponse : Il s’appelait François. Au fait, pardon, j’ai utilisé le présent dans ma question, mais comme il est décédé, il vaut mieux utiliser l’imparfait.
2. Où se trouve la ville de Marseille ? Ne me dites pas seulement « en France ». Donnez-moi quelques détails. Où en France ?
Réponse : C’est une ville située dans le sud de la France, en Provence, au bord de la mer Méditerranée.
3. Qu’est-ce que beaucoup de catholiques marseillais espèrent ?
Réponse : Ils espèrent que l’archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline, sera élu pape.
4. Pourquoi ce serait un évènement très spécial pour Marseille et pour la France ? (Si ça arrivait)
Réponse : Parce que ce serait le premier pape français depuis le XIVe (14e) siècle et surtout, le premier pape marseillais.
5. Qui est Jean-Marc Aveline ? Qu’est-ce qu’il est allé faire à Rome ?
Réponse : C’est l’archevêque de Marseille. J’ai oublié de le préciser mais il est aussi cardinal. Il est allé à Rome pour participer au conclave, c’est-à-dire l’élection du prochain pape. Jean-Marc Aveline pourrait également être élu pape.
6. Quels sont ses « handicaps » pour l’événement auquel il va participer ?
Réponse : il est un peu trop « jeune » (il a 66 ans) et ne parle pas très bien italien.
7. Pourquoi beaucoup de peintres sont venus peindre à Marseille ?
Réponse : Parce que la lumière y est spéciale.
8. Notre-Dame-de-la-Garde, qu’est-ce que c’est ? Pourquoi je vous recommande d’y aller ?
Réponse : C’est une basilique, une sorte d’église chrétienne. Je vous recommande d’y aller parce qu’elle est située en haut d’une colline et que de là-haut, le paysage est magnifique (à couper le souffle), surtout au coucher de soleil.
9. Quelle est la différence entre du basilic (masculin) et une basilique (féminin) ?
Réponse : Du basilic, c’est une plante qu’on utilise en cuisine. Une basilique, c’est un bâtiment religieux.
10. Est-ce qu’il y a encore beaucoup de gens qui parlent le provençal ?
Réponse : Non, c’est presque une langue morte (plus exactement, c’est un ensemble de dialectes). Très peu de gens parlent encore le provençal.
Voilà, c’est fini. Merci beaucoup de m’avoir écouté. Vous trouverez les réponses dans la transcription de l’épisode dont le lien est dans la description. Pour finir, j’aimerais encore remercier les gens qui me font des donations et qui m’aident à faire ce podcast. Si vous appréciez mon travail et que vous souhaitez me soutenir, vous trouverez le lien (the link) dans la description. Merci aussi à tous les gens qui m’ont laissé de gentils commentaires et de bonnes notes dans leur application de podcast. Ça m’aide beaucoup et me motive pour faire d’autres épisodes intéressants. Et si vous ne l’avez pas encore fait, merci de vous abonner (please follow me). Voilà ! Encore merci et à la semaine prochaine, pour un nouvel épisode.
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