Réalités Kenyanes

2024- Non au Projet de Loi Financière!!!

Cynthia Okumu Season 1
  1. Ce podcast met en avant les manifestations du mardi 25 juin- 2024 au Kenya par les membres de la génération-Z contre le projet de la loi financière kenyan qui avait proposé soit une augmentation, soit une introduction des nouvelles taxes aux produits et aux services quotidiens, ce qui allait élever le coût de la vie du peuple kenyan. Il montre comment ces jeunes personnes ont pu se mobiliser en utilisant la nouvelle téchnologie afin d'organiser et de réaliser les manifestations les plus historiques du Kenya.

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Mixage& effets sonores par Vannessa Betsy A.

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Speaker 00:

Le mardi 25 juin 2024 restera à jamais gravé dans l'esprit des Kenyans. Parents, enfants, chefs religieux et politiques, et plus particulièrement, la jeunesse kenyane, également connue sous le nom de la génération Z, est la figure à l'origine des manifestations les plus historiques du Kenya. La génération Z, qui c'est?? Ce documentaire a pour objectif de vous raconter les faits du mardi 25 juin cette année au Kenya, afin de faire ressortir le ,pouvoir ainsi que la capacité, que porte la jeunesse dans un état, à un moment donné. Chers auditeurs, chères auditrices, bien bonjour! La génération Z est un mouvement issu des millions de jeunes Kenyans et Kenyannes nés après 1997. Sans un leader particulier, sous le slogan « sans parti, sans tribu, sans peur, ce groupe de jeunes Kenyans n'est armé que de sa voix, de sa détermination et de son téléphone. Oui, le téléphone! Mais le téléphone, pour quoi faire? On peut se demander. Afin de bien pouvoir répondre à cette question très importante, revenons d'abord aux événements qui ont précédé et suivi le jour de mardi 25. Plusieurs jours avant les manifestations, les plateformes numériques telles que TikTok, X, Facebook et WhatsApp étaient en effervescence avec des discussions sur le projet de loi financière Kenyan. Et des appels à le rejeter ont été lancés sur les médias sociaux par les membres de la génération Z, ce qui a donné lieu au hashtag "Reject the Finance Bill". Ce dernier est devenu viral au Kenya, ainsi que dans de nombreuses autres parties du monde. Les jeunes personnes, ont maîtrisant les outils numériques et ayant une conscience sociale, ont eu recours à l'activisme numérique pour mobiliser, mettre en garde, sensibiliser et faire pression pour le rejet du projet de loi contre la finance par le biais de manifestations, par moyen d'un téléphone, Ces manifestations historiques ont été facilitées. Passons maintenant au jour même. Les manifestations qui se déroulaient de manière pacifique depuis son début le matin. tourner à la pagaille et aux batailles rongées lorsque les agents de police ont lancé des attaques aux manifestants qui avaient l'air calme, en tirant en l'air, en lançant des grenades lacrymogènes et en pulvérisant des jets d'eau sur les foules. Du coup, celles-ci ont riposté en lançant des pierres sur ces gardiens de la paix. C'est ainsi que tout est passé d'une situation paisible à celle qui était extrêmement chaotique. Dans l'après-midi, le chaos était immense, rendant la situation mortelle dans la plupart des régions du pays où se déroulaient les manifestations. En Nairobi, le siège de ces événements, Des milliers de participants ont finalement accédé au Parlement après plusieurs tentatives infructueuses. Ils ont pris d'assaut le bâtiment, ils ont forcé l'entrée, l'ont saccagé et ont mis le feu à une partie de celui-ci. Les scènes qui se sont déroulées à l'intérieur du Parlement étaient dramatiques. Les chants résonnaient dans les couloirs, les banderoles flottaient haut et l'esprit de révolution était indéniable. Dans les yeux des manifestants, on pouvait lire l'avenir d'une nation prête à se libérer des chaînes du passé. Les membres de la génération Z kenyan se sont exprimés ce jour-là. Et leurs appels au changement ne pouvaient être ignorés. La nuit du même jour, la police a perpétré un véritable massacre à Guidouraï, une banlieue de la capitale. C'était un acte de représailles contre des civils qui ont attaqué leurs homologues lors des manifestations. Plusieurs personnes sont mortes et des dizaines d'autres ont été grèvement blessées à la suite de brutalités policières et de tirs d'armes à feu. D'après la Commission kenyane des droits humains, ces manifestations ont fait 22 morts. Suite aux morts et aux blessures d'un grand nombre de manifestants, dont la majorité étaient les jeunes personnes, les jours qui ont suivi étaient énormément remplis d'activités liées à la protestation pour et par ce groupe de personnes qui ont accusé le gouvernement d'arrêter et d'enlever de ses éminents critiques, surtout ceux qui ont de nombreux followers sur les médias sociaux. Par conséquent, Un calendrier de 7 jours a été préparé et diffusé par les participants mêmes sur les plateformes numériques. Ces activités, baptisées 7 jours de justice, devaient avoir lieu du vendredi 28 juin au jeudi le 4 juillet dans des lieux désignés à travers le pays. Maintenant, revenons à notre question. Le téléphone, pour quoi faire? Lors des manifestations, la plupart des membres de la génération Z, armés de leur téléphone, ont pu l'utiliser pour diffuser en direct, enregistrer, prendre des photos et des vidéos en temps réel, le déroulement des événements afin de permettre à tout le monde ayant accès aux médias sociaux de suivre ce qui se passait au Kenya. Il est aussi incroyable de voir la vitesse par laquelle ce groupe de jeunes gens a pu mobiliser des milliards de fonds sur des plateformes numériques Avant et après les manifestations, pour soutenir à la fois leurs propres projets et les familles de leurs collègues touchés. Évidemment, le téléphone et la technologie jouent tous les deux un rôle important à la réussite des projets de ce mouvement révolutionnaire. Les prochaines questions qu'on pourrait se poser, ce sont celles-ci. Quand et comment le Kenya en est-il arrivé là? Et pourquoi sa jeunesse a-t-elle réagi ainsi? Avant de vous montrer le quand, le comment et le pourquoi dans cette question, je vous propose d'écouter quelques faits. 1. La plupart des membres de la génération Z ont porté l'actuelle présidente au pouvoir en 2022 en se réjouissant de ses promesses d'aide économique. Au Kenya, comme dans presque tous les autres pays du monde, ce n'est pas étrange qu'on soit habitué aux fausses promesses par des figures politiques, surtout lors des campagnes. 2. Une fois au pouvoir, le gouvernement, sous la direction du président, ne parvient pas à mettre en œuvre la plupart des promesses faites à la population. Au lieu de cela, il cherche à collecter 2,7 milliards de dollars supplémentaires de recettes intérieures, en prétendant que ces changements sont nécessaires afin d'assurer le fonctionnement du gouvernement. De plus, celui-ci vise à payer les intérêts de la dette nationale et à réduire le déficit budgétaire. 3. Les Kenyans détestent cette décision car le coût élevé de la vie présente des difficultés aux citoyens. Bref, Le projet de loi financière augmenterait ou introduirait des taxes sur les produits et les services de la vie quotidienne. Ce qui allait avoir un impact direct sur le coût de vie et le bien-être financier des Kenyans. C'est cette politique financière qui les a motivés à sortir sur les rues. C'est le sentiment de Vous nous avez promis ceci et vous ne le faites pas. Pour vous dire le comment, c'est bien sûr le jour où la jeunesse kenyane a décidé qu'elle en avait assez de mensonges, assez de fausses promesses et de priorités mal placées auprès des dirigeants qu'elle avait placés au pouvoir pour répondre aux à la question de comment. Frustré par l'absence d'action sur des questions pertinentes, ce groupe de jeunes manifestants a pris les choses en main et a demandé des comptes et des réformes immédiates à travers les manifestations. Finalement, est-ce que la génération Z a est la force transformative dont le Kenya et de nombreux autres pays dans le monde ont besoin? L'avenir nous le dira. Mais d'ici là, en ce qui me concerne, peu importe le résultat de ces manifestations bien intenses, et si on les jugerait une réussite ou non? Ce que l'on ne peut nier, c'est le fait qu'une nation peut avoir une voix unifiée, sans affiliation à une tribu, une région ou un parti politique pour objectif, le progrès de son pays et le bien-être de son peuple. C'est ce qui me donne de l'espoir en tant que Kenyane. Merci beaucoup de m'avoir prêté les oreilles tout au long de ce documentaire. Je suis votre présentatrice, Cynthia Okumu, depuis le Kenya. Au revoir.