Une touche d'INSPIRATION par Guillemette Moreau

Le BIAIS de POSITIVITÉ

June 27, 2023 Guillemette Moreau
Le BIAIS de POSITIVITÉ
Une touche d'INSPIRATION par Guillemette Moreau
More Info
Une touche d'INSPIRATION par Guillemette Moreau
Le BIAIS de POSITIVITÉ
Jun 27, 2023
Guillemette Moreau

Comment anticiper et éviter le Biais de Positivité ?
Le biais de positivité, c’est la tendance à donner plus de poids et d'importance aux événements, aux informations ou aux expériences positives par rapport aux événements négatifs...
Avec des conséquences... pas toujours positives !


➽ Pour découvrir notre offre de Coaching et Formation sur la prise de décision : https://bit.ly/PriseDécision
➽ Pour vous inscrire à ma lettre d'inspiration mensuelle :
https://bit.ly/LettreGM-POD

► Qui suis-je ?
Guillemette Moreau, coach de dirigeants, coach de carrière, formatrice en entreprise, je souhaite partager mes découvertes et outils pour aider à un monde professionnel plus heureux, motivé et efficient !

► Pour me contacter :
Courriel : contact@guillemettemoreau.com
https://www.linkedin.com/in/guillemette-moreau-coaching/
https://www.facebook.com/GuillemetteMoreau

Show Notes Transcript

Comment anticiper et éviter le Biais de Positivité ?
Le biais de positivité, c’est la tendance à donner plus de poids et d'importance aux événements, aux informations ou aux expériences positives par rapport aux événements négatifs...
Avec des conséquences... pas toujours positives !


➽ Pour découvrir notre offre de Coaching et Formation sur la prise de décision : https://bit.ly/PriseDécision
➽ Pour vous inscrire à ma lettre d'inspiration mensuelle :
https://bit.ly/LettreGM-POD

► Qui suis-je ?
Guillemette Moreau, coach de dirigeants, coach de carrière, formatrice en entreprise, je souhaite partager mes découvertes et outils pour aider à un monde professionnel plus heureux, motivé et efficient !

► Pour me contacter :
Courriel : contact@guillemettemoreau.com
https://www.linkedin.com/in/guillemette-moreau-coaching/
https://www.facebook.com/GuillemetteMoreau

Bonjour, Dans une de mes vidéos précédentes, j’ai parlé du biais de négativité qui fait que nous sommes  plus marqués par les expériences négatives et que focalisons plus sur les informations négatives. Mais il existe aussi un biais de positivité dont nous n’avons pas conscience. Et qui cohabite d’ailleurs avec le biais de négativité. Alors, qu’est-ce que le biais de positivité ? Dans les années 70, les chercheurs Matlin et Stang ont étudié ce biais et ont écrit  un livre à ce sujet. Ils ont appelé cela le principe de Pollyanna, du nom d’un livre du  début du 20ème siècle où il arrive toute une série de difficultés à une pauvre petite fille  qui à chaque fois joue au « jeu de la joie » pour voir le positif dans ses épreuves. Pour étudier ce biais de positivité, ils ont étudié par exemple le temps que nous  mettons face à des photos de situations agréables ou désagréables ou des photos  de personnes qui ont des expressions positives, ouvertes ou au contraire fermées. Et de fait,  nous favorisons le positif au détriment du négatif et  mettons plus de temps à reconnaitre les situations désagréables ou négatives. Le biais de positivité, c’est la tendance à donner plus de poids et d'importance aux événements,  aux informations ou aux expériences positives par rapport aux événements  négatifs, à parler plus souvent des bonnes nouvelles que des mauvaises,  et à supposer que le futur sera plus positif que négatif. Le biais de positivité a des avantages, car il peut aider à maintenir un état d'esprit  optimiste, à favoriser la résilience face à l'adversité et à maintenir des relations  sociales positives. Mais il peut aussi avoir des inconvénients, on le verra plus tard,  notamment en biaisant notre vision de la réalité et en minimisant les risques potentiels. Ce biais n’est pas universel, certaines personnes auront plutôt  un biais de négativité en voyant le verre à moitié vide plutôt que plein. A propos de ce biais de positivité, il y a eu des études intéressantes sur les  mots que nous utilisons dans notre langage. En 2015, des chercheurs ont collecté des modes  d’expression sur internet, des journaux, des textes de chansons, et cela dans 10 langues  différentes pour analyser le vocabulaire utilisé. Résultat : le nombre de mots positifs est bien  supérieur au nombre de mots négatifs. Et il semblerait que cela soit transculturel. Par ailleurs, le biais de positivité augmente avec l’âge. Je me souviens de mon grand-père extrêmement nostalgique de ses 20 ans. Et quand moi j’avais 20 ans, je ne voyais pas ma vie forcément toute en rose. Peut-être avait-il eu vraiment une vie idyllique à cet âge-là,  soit en vieillissant, il avait développé le biais de positivité. Quand on est jeune, nous focalisons notre attention plus sur les situations négatives  et les émotions désagréables que sur les situations positives et les émotions agréables. Une hypothèse est que quand nous sommes jeunes, nous avons d’impression d’avoir  

toute la vie devant nous :

nous avons besoin de découvrir le monde et les  émotions négatives sont utiles pour apprendre et avancer vers le futur. Mais avec l’âge, cet écart diminue voire s’inverse. Soit que je porte moins d’attention au négatif et donc l’équilibre général devient  plus positif. Soit carrément que je porte plus d’attention au positif qu’au négatif. On suppose que c’est lié au fait que l’horizon temporel se réduit – avec  l’âge ou une maladie ou le fait de quitter un pays prochainement – nous allons plus profiter de chaque moment, et des gens autour de nous. C’est plutôt rassurant, plus nous allons vieillir,  plus nous devrions être positifs et profiter de la vie. Mais cela n’explique pas encore vraiment pourquoi mon grand-père  avait eu une jeunesse parfaite et là, la mémoire joue un rôle. Nous savons que nous filtrons nos souvenirs en fonction de nos croyances du présent,  donc si je suis plus positive aujourd’hui, cela va avoir une influence sur ce que je  sélectionne dans ma mémoire et comment je l’interprète. Et de fait les personnes  âgées rapportent plus de souvenirs positifs ou moins de souvenirs négatifs par rapport  à un évènement passé que des personnes plus jeunes qui ont vécu la même chose. Et puis aussi il y a des phénomènes intéressants dans  

le fonctionnement de notre mémoire avec l’âge :

- Lorsque nous sommes jeunes, nous sélectionnons  plus les éléments de contexte, ce qui s’est passé, de quoi nous avons discuté par exemple. Alors que  en vieillissant nous sommes plus sensibles à nos émotions et valorisons plus les relations. - Et aussi en vieillissant nous avons tendance à retraiter notre vie et notamment les choix  que nous avons faits pour les voir de manière plus positive. Belle leçon de philosophie pour  éviter d’être aigri ou de s’auto-flageller. Alors, peut-être que comme mon grand-père,  dans 2 ou 3 décennies je verrai aussi mes 20 ans avec des lunettes roses… Mais je reviens sur les effets pervers possibles du biais de positivité qui peut réduire notre  capacité à apprendre des difficultés, ou à gérer des traumatismes ou des deuils. Toujours en référence à ce livre utilisé ensuite par Matlin et Stang, le fait de  trouver du positif dans toute chose a été nommé Syndrome de Pollyanna. Quand, au lieu de seulement privilégier le positif, nous  

ignorons le côté négatif :

une sorte d’aveuglement dans l’optimisme. Si nous ne sommes pas conscients d’une difficulté, nous ne pouvons pas faire quoi  que ce soit pour l’anticiper ou la résoudre. Et elle risque d’empirer. Et nous allons louper une  occasion de nous confronter avec la réalité, d’apprendre et de progresser. C’est le cas lorsque nous nous masquons la réalité d’un traumatisme ou d’un deuil. Avec le risque de ne pas prendre le temps et l’énergie de passer au travers des passes  difficiles et de les digérer – faire son deuil, développer sa résilience – et de  laisser ces événements non digérés influencer notre vie plus longtemps que nécessaire. Enfin dernier point, le biais de positivité peut augmenter un autre biais, celui de  l’erreur fondamentale d’attribution. L’erreur fondamentale d’attribution,  c’est notre tendance à attribuer nos réussites à des facteurs internes (comme  nos compétences ou notre intelligence), et à attribuer nos échecs à des facteurs  externes et temporaires (comme la chance, les circonstances ou le matériel sportif). Et de manière intéressante, c’est l’inverse pour évaluer les réussites et les échecs des autres. J’ai fait une vidéo sur le concept d’erreur fondamentale  d’attribution si cela vous intéresse... Donc le biais de positivité risque de  favoriser ce biais de l’erreur fondamentale d’attribution, et donc gonfler notre égo… Passionnant non ? Et vous, êtes-vous  sujet au biais de positivité ? Et dans quels types de situations ? Connaître nos biais favoris peut nous permettre d’être plus attentifs et de développer la  conscience de soi, dans nos interactions sociales ou dans nos prises de décision. Si vous souhaitez travailler sur ces sujets, le coaching peut vous aider. Utilisez le lien ci-dessous pour prendre contact avec nous ! Si ces sujets de psychologie appliquée et de coaching vous intéressent, abonnez-vous maintenant  à ma chaine, en activant les notifications pour être prévenu des prochaines vidéos. Et vous pouvez vous inscrire également à ma Lettre d’Inspiration mensuelle avec le lien ci-dessous. A bientôt !