
Briser le silence
La mission de 'Briser le silence' est d'éduquer et de sensibiliser le public sur les sujets complexes liés à la violence sexuelle, au consentement, et aux dynamiques de pouvoir entre les individus.
En déconstruisant les mythes nuisibles et en donnant la parole aux femmes et aux victimes, le balado vise à aborder des sujets percutants d’une manière ouverte et divertissante.
Brisons le silence à travers ce processus d’accompagnement et de guérison de la société!
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- Cette initiative est soutenue par le Secrétariat à la condition féminine -
Briser le silence
Épisode #8 - Autopsie d'une date
Dans cet épisode, Juliette et Jennifer nous expliquent les enjeux liés au "dating". À l'aide de témoignages de leur communauté, elles décortiquent chaque étape d'une "date" soit: comment se prédisposer à rencontrer, se représenter en ligne, la communication en ligne ou en personne, les violences en contexte de rencontres et les "green flags". Bon épisode!
► Documentaire "Allô, voici mon pénis" https://enclasse.telequebec.tv/contenu/Allo-voici-mon-penis/22520
► Les applis de rencontre comme et la santé mentale: https://www.youtube.com/watch?v=viebhGBuL2s
► Cinq drapeaux rouges à reconnaître en début de relation: https://www.youtube.com/watch?v=1X-D1QSlAP8
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Bonjour, bienvenue à un nouvel épisode du balado de Briser le silence. Aujourd'hui on a un épisode qui s'appelle l'autopsie d'une date. Oui, donc on a pris soin de décortiquer le plus possible chaque étape du dating en commençant par comment on se prédispose à rencontrer, ensuite qu'est-ce qu'on peut faire lorsqu'on est sur les applications de rencontre, quand on rencontre en personne, puis ensuite quand on a des rapports sexuels si sérieux. Puis aussi on va vous parler des bons coups, des green flags qu'on a récoltés en lien avec le dating. Bonne écoute! Notre balado aborde les violences sexuelles et leurs conséquences. Il peut aussi être question de traumatismes, de violences, de suicides, de consommation, d'automutilation et autres. Cet épisode s'adresse à un public averti. Cette initiative est soutenue par le Secrétariat à la condition féminine. Bienvenue à Briser le silence. Votre balado traitant des violences sexuelles, de consentement et des dynamiques de pouvoir entre les individus. Votre animatrice, Juliette Marcoux, ainsi que ses invités, échangeront sur ces réalités qui concernent l'ensemble de la population. Merci d'être à l'écoute. Ensemble, brisons le silence. Bonjour! Bienvenue à un nouvel épisode du balado Briser le silence. Aujourd'hui je suis en compagnie de ma co-animatrice Jennifer. Bonjour Juliette! Bonjour! Troisième épisode ensemble? Exact! On a bien hâte de discuter avec vous d'un sujet quand même d'actualité. Aujourd'hui on a pensé faire avec vous l'autopsie d'une date en partant de notre prédisposition à rencontrer jusqu'à comment on rencontre, comment on peut faire des choix éclairés à travers tout ce processus-là et comment se démêler un peu par rapport à tous les coups. Et comment on fait aussi si on vit de la violence en ligne, parce qu'on reste un podcast qui traite de violence malheureusement. Effectivement. Puis en ce mois de février, on trouvait que c'était un bon timing aussi le dating. On en entend beaucoup parler, mais particulièrement dans le mois de février, on est bombardé des images de couple, de l'importance du couple et tout ça. Fait qu'on veut aussi démystifier ça, cette pression-là peut-être aussi d'être en couple puis regarder ça de A à Z. Exact. Puis on se disait que c'est aussi d'intérêt public. On est en relation, puis c'est ça qu'on va parler des relations interpersonnelles aujourd'hui, en couple ou peu importe la configuration. Exact. Tu as parlé rapidement au début de prédisposition, comment on faisait pour se préparer à rentrer dans ce mode-là de dating. Je trouve ça super intéressant parce qu'on avait la discussion avant le podcast puis j'avais jamais pensé à ça. C'est vrai, dans le fond, quand on se décide, OK, je suis prête à rencontrer, qu'est-ce qu'on fait et comment on se prépare? Je pense que ça va être intéressant de discuter de ça. Oui, puis on se disait aussi que c'est souvent une demande qu'on a en consultation dans nos bureaux. Nous, on intervient auprès des victimes de violences sexuelles puis souvent, c'est une demande. Il peut y avoir des peurs dans le fait de rencontrer des inconnus par exemple ou de comment je suis en relation maintenant. Ça se peut que j'aie peur de revivre des violences, ça se peut que ça change un peu comment j'envisageais les relations auparavant versus après un événement traumatique. Donc, c'est super important de se questionner là-dessus. On s'est dit qu'on va vous tenir par la main dans toutes les étapes. C'est sûr qu'on n'est pas nécessairement des experts de la date, mais on est quand même amené à parler beaucoup de relations interpersonnelles, comment on se respecte à travers tout ça. Exact, puis on a demandé aussi à des femmes de répondre à des questions sur leurs bonnes et mauvaises expériences en lien avec le dating. On va pouvoir lire tout ça à travers la rencontre. Ça a permis à certaines personnes d'avoir une voix et une place pour nommer comment elles se sont senties par rapport à ça. Oui, et un gros merci à toutes les personnes qui ont envoyé des témoignages. C'était vraiment riche et ça a vraiment permis de créer quelque chose d'intéressant. Oui. Donc, si on commence avec se prédisposer à une date. Dans le fond, c'est ça. On se disait, avant même de s'inscrire, on va parler beaucoup d'applications de rencontre aujourd'hui, mais en même temps, on se rappelle que c'est possible de rencontrer autrement. Oui. Mais on sait que, on voyait la semaine dernière, dans les chiffres actuels, de 1930 à 2024, c'est vraiment exponentiel à quel point les applications de rencontre sont devenues la façon privilégiée pour rencontrer. c'est comme un 64% des gens qu'ils rencontrent sur Internet, sur les applications. Puis après ça, la deuxième position, c'est rencontrer via ton réseau d'amis. Ça, c'est 4%. Ouais, c'est quand même... Puis en bas de 4%, il y a comme toutes les autres sphères, rencontrer au travail, dans les bars, à l'église, dans nos réseaux respectifs. Fait que c'est sûr qu'on voit quand même qu'il y a beaucoup de gens qui utilisent ces réseaux-là, ces réseaux de rencontre et tout ça. Mais ça reste que c'est quand même un endroit où on peut faire face à des commentaires, à des demandes, x, y. Fait que c'est devoir aussi, nous, en tant que personnes, si on décide de s'inscrire, qu'est-ce qu'on veut, qu'est-ce qu'on veut pas. Il faut avoir cette réflexion-là aussi, avant de se lancer. Ouais. Fait qu'en discutant, on se dit, ça commence par, est-ce que je suis prête à me lancer dans les rencontres interpersonnelles, rencontrer des nouvelles personnes. Donc ça, c'est une bonne question, je pense, à se poser. Est-ce que je suis dans une bonne disposition actuellement? Si j'ai rencontré quelqu'un, est-ce que j'ai l'impression que ça me ferait peur et que cette peur-là prendrait toute la place? Est-ce que j'ai l'impression que je connais bien aussi ce que je veux? Est-ce que c'est vraiment ce que je veux? Parce que des fois, on sent, comme tu disais tout à l'heure, on peut sentir une pression d'être en relation, puis même être en couple. Des fois, socialement, c'est un peu comme si c'était une finalité pour certaines personnes. Puis que quand on n'est pas en couple, quand on est célibataire, ça peut générer de l'inconfort pour notre entourage, par exemple. Ça sort de la norme un petit peu quand on n'est pas en couple. Mais au final, c'est une décision qui nous appartient. Si on décide que pour nous, soit que ce n'est pas le bon moment, ou que pour l'instant, ce n'est pas quelque chose qui vous intéresse, c'est correct aussi. Mais je pense qu'on a souvent ce réflexe-là. Je l'ai eu récemment avec une amie. Sa relation se termine, tout ça, puis je me disais, « Ah, mais là, je connais des gens, je peux t'en présenter, tout ça, il est fin!» Mais au final, elle n'était pas nécessairement prête. Même moi, j'ai embarqué rapidement dans « Est-ce que c'est ça que tu veux? Oui.» Puis je suis allée rapidement, mettons, pour lui présenter, déjà. Puis après ça, tu as mis en question ton réflexe. Après ça, j'ai mis en question au comportement, en réfléchissant, et en lui disant, finalement, si ça ne te tente pas, c'est correct aussi. Mais on est tous un petit peu... C'est ça, on vit dans une société qui le valorise, donc on est un petit peu imprégnés par ça. Exactement. Ça, tu penses que déjà, à la base, on peut se requestionner, comme tu le fais, puis voir, est-ce que moi, je mets de la pression aux autres? C'est quoi mes croyances par rapport au fait d'être en couple ou non? Est-ce que je le vis comme un échec? Est-ce que je viens tout juste de sortir de relation, puis j'ai besoin aussi d'un petit temps? Si je reçois de la pression de l'extérieur, peut-être que ça va me motiver à aller rencontrer, mais ça ne veut pas dire que je vais être dans une disposition qui est aidante. Puis on va parler tout à l'heure de peut-être des éléments qu'on peut reconnaître, des drapeaux verts ou des drapeaux rouges, dans nos contextes de rencontre. Ce qu'on veut éviter, c'est d'être nous-mêmes un drapeau rouge. Si je ne suis pas prête pour plein de raisons qui m'appartiennent, c'est correct, mais on va essayer de ne pas le faire subir aux autres, et vice-versa. Exact. C'est un petit peu ça qu'on voulait lancer pour commencer. Puis après ça, on avait plusieurs sections de questions qu'on avait demandées aux personnes sur nos réseaux sociaux, puis tout ça. La première section de mémoire, c'est plus lors du clavardage. Je pense qu'on pourrait parler aussi d'autres aspects par rapport à comment je me prédispose. Ce qu'on fait en rencontre souvent, c'est de voir, moi je pars avec quelles attentes ou quels besoins relationnels. Puis ça, c'est peut-être comme la partie qui est plus souvent escamotée. Oui, on part vite. On n'a peut-être pas le temps de se poser ces questions-là parce que peut-être que ça semble évident pour nous. On se dit qu'on verra rendu loin, on traversera la rivière. Le pont rendu en l'est. Mais en rencontre individuelle, c'est juste ça qu'on fait, c'est de se tenir sur soi et regarder nos préférences. Fait que déjà de voir quelles caractéristiques je recherche chez une personne qui pourra être potentiellement un ou une partenaire pour moi. Est-ce que c'est des caractéristiques qui sont plus de l'ordre de l'apparence? Est-ce que c'est des caractéristiques qui sont plus de l'ordre des attitudes interpersonnelles? Est-ce que moi je recherche quelqu'un d'empathique, quelqu'un qui est plus actif par exemple dans les sports ou des choses comme de cibler un peu ce qu'on aime et dans quel contexte on voudrait être avec cette personne-là. On peut se questionner aussi sur quel genre de configuration de relation qu'on peut parce que, je pense qu'il y a quelques années, on se posait moins cette question-là parce que le modèle monogame, c'était comme ce qui était primé. Et même encore aujourd'hui, des fois sortir de cette norme-là, ça peut faire réagir, mais je pense que de plus en plus, les gens se permettent de revoir ça. Est-ce que je veux une configuration qui est plus flexible? Est-ce que je veux nécessairement être engagé dans une relation monogame où je voudrais plus, par exemple, avoir une relation qui est ouverte, avoir une relation plus de type polyamour? Donc ça, c'est comme toutes les questions à se poser, mais ça va amener à faire des choix différents. Exact. Bien, à le nommer. Exact. C'est sûr que quand on est face à des questions, par exemple, quand on parle avec quelqu'un et qu'on n'a pas eu ces réflexions-là, ça peut quand même nous être confrontant. On n'a pas le temps de réfléchir et on répond à la va-vite « je suis à l'aise avec telle ou telle chose ». Finalement, quand on prend le temps plus de se poser « finalement, peut-être que ça me convient moins bien ». Quand on a déjà peut-être cette réflexion-là de fait, on est plus en confiance face à nos choix et on est plus à l'aise de le nommer. On a parlé un petit peu relation, qu'est-ce qu'on voulait, qu'est-ce qu'on ne voulait pas, mais aussi d'avoir une réflexion sur c'est quoi une relation qui est saine. Quand on rentre dans le dating, dans tout ça, puis on a vécu des violences au niveau sexuel, mais des fois, on a des difficultés aussi à revoir c'est quoi pour moi une relation saine, c'est quoi que j'apprécie, ça peut avoir été chamboulé. Fait que de regarder ça aussi, c'est quelque chose que je fais régulièrement avec les personnes que je rencontre, on fait une liste vraiment de, pour moi, ce qui est vraiment important, un incontournable, ce que je veux. Puis ça permet justement, après ça, quand on rencontre, de voir peut-être que cette personne-là, finalement, ça ne convient pas avec ce que je veux moi en relation. Ça ne concorde pas, puis je le vois avec des personnes en suivi que c'est vraiment aidant d'avoir eu cette réflexion-là parce qu'elle l'applique après, en rencontre, puis ça a des résultats concrets. Souvent, elles me disent, probablement que si je n'avais pas eu cette réflexion-là, j'aurais continué une ou deux dates, mais après une date, je me suis dit, ça ne fonctionne pas du tout. Puis elles se sont senties à l'aise de le faire aussi parce qu'elles avaient eu la réflexion. Oui, puis des fois, en relation, on se fait un peu piéger parce qu'on veut se montrer sur notre meilleur jour, puis on veut aussi donner le bénéfice du doute aux autres personnes, on les connaît pas. Il y a plein de gens pour qui ça ne posera pas de problème, mais des fois, on peut être victime de violences sur ces applications-là. C'est bien d'avoir déterminé au départ, comme tu disais, faire l'exercice. C'est quoi les non-négociables? Des choses qui sont vraiment des limites pour moi, puis c'est quoi mes attentes aussi qui sont incontournables? Souvent, on utilise cette liste-là du blanc au noir. C'est quoi qui est dans le blanc? C'est les choses que je veux absolument en relation. Puis si la personne n'est pas là, ça ne sera pas une bonne candidate pour moi. Puis même chose si, dans le noir, on met tout ce qui est des limites vraiment fermes, que moi, de la violence, moi, mettons, me faire ghoster, ça me fait, ça me blesse trop. Donc, si quelqu'un fait ça, ça va être terminé, puis je ne vais pas persévérer. Exact. Puis dans le gris, il y a plein d'autres affaires qu'on est capable de vivre avec, puis ça fait partie de la beauté des relations, d'avoir des compromis, puis voir comment on négocie avec tout ça. Mais c'est quand même des belles réflexions à avoir, puis il y a un travail sur soi aussi qui est à faire à travers tout ça. Je pense qu'on ne prend pas beaucoup le temps de s'assurer puis de se dire, OK, je vais faire ça, je vais vraiment regarder, mais je pense que c'est ce qui nous prépare le mieux pour, après ça, être prête à plonger dans l'aventure du dating. Oui, parce que surtout quand on utilise, par exemple, les applications de rencontre, on peut être rapidement bombardé de plein de gens potentiels. Donc, après ça, comment je départage? Ces personnes-là me renvoient aussi peut-être des critiques, des choses, me font remettre en question. Donc, comment moi je fais pour me départager, ce qui est vrai, ce qui est faux là-dedans? Puis des fois, on peut se faire « gaslighter » comme on dit. Donc, il peut y avoir de la manipulation au niveau de nos perceptions et tout ça. Puis nous-mêmes, on peut se « gaslighter » parce qu'on veut toujours se remettre en question, par exemple. Une autre question qu'on peut se poser, c'est qu'est-ce que moi je veux apporter en relation? Parce que ce qu'on se rend compte, c'est que peut-être des fois, on met beaucoup de pression, beaucoup d'attente sur un futur partenaire. Puis c'est vrai qu'il y a d'autres gens dans notre réseau social qui vont répondre à ces besoins-là et que ce n'est pas toute une personne qui va répondre. Puis moi, je n'ai pas à me mettre cette pression-là aussi de répondre à tous les besoins de la future ou des futures personnes que je vais rencontrer. Exact. Bonne réflexion, vois-tu. J'aime l'idée. Effectivement, on dirait qu'on s'entame beaucoup à la personne qui va nous accompagner, mais nous, qu'est-ce qu'on est capable de donner aussi? C'est important d'y réfléchir. Après ça, c'est de voir aussi autour de nous, il y a d'autres personnes qui peuvent répondre quand même à nos besoins. Puis on ne peut pas tout mettre, comme on dit, les œufs dans le même panier. Oui, puis ça a été quand même démontré que les gens célibataires, justement, vont avoir ça de, je vais dire, positif. C'est qu'ils vont avoir plus d'occasions d'entretenir plusieurs relations interpersonnelles qui vont au-delà de la relation amoureuse, par exemple. Ça, c'est un bénéfice aussi, des fois, d'être célibataire. Puis des fois, les gens qui sont dans des relations monogames vont avoir peut-être plus tendance à privilégier cette relation-là, ce qui n'est pas mauvais, mais des fois, délaisser le réseau. Ça fait que c'est important aussi de se diversifier, on va dire, pour aussi éviter de tomber dans des relations violentes. Très intéressant. Puis je ne veux pas dire non plus qu'à chaque fois qu'on privilégie sa relation, c'est de la violence. Mais des fois, dans les caractéristiques d'une relation de violence, il va y avoir cet isolement social. Ça fait que c'est important aussi, nous, de garder toujours en tête qu'on veut cultiver d'autres relations. Puis même quand ce n'est pas dans une relation de violence, si la relation se termine, on ne se retrouve pas seul. Exact. Exact. On a d'autres gens en qui on peut avoir confiance et qu'on sait qu'ils vont pouvoir répondre à ces besoins-là. Aussi, d'écoute, d'empathie, puis tout ça. Oui. Puis avant d'entrer dans l'autre, comme on parle un peu des applications aussi, le fait que de se mettre là-dessus, ça comporte plusieurs biais. Puis je pense que c'est important aussi de partir avec ça en tête, l'information comme quoi... Parce qu'on l'a vu ensemble, il y a comme une vidéo qu'on pourrait mettre en description de l'épisode, qui vient décrire les impacts des applications sur notre cerveau puis sur notre humeur et tout ça. Ça fait que ça a quand même des conséquences, puis ça comporte plusieurs biais, comme le fait qu'il y a vraiment une multitude de choix qu'on nous a. Plus on a un choix, plus ça peut créer une forme de fatigue à long terme. Exact. Fait qu'il faut rester aussi à l'écoute de ça. Puis dans cette vidéo-là, il compare les applications de rencontre aux machines à sous, aux jeux de hasard et d'argent. Qu'est-ce que ça va faire à long terme sur notre cerveau? C'est créer justement une attente. Oui. Puis vu que c'est aléatoire, on ne sait jamais quand la personne va nous répondre. On ne sait jamais quand on va avoir un match. Ça va créer cet effet-là d'excitation, comme les jeux de hasard et d'argent. Puis ça va générer aussi une sécrétion de dopamine dans le cerveau, qui est l'hormone liée au plaisir. Ça aussi, c'est important de l'avoir en tête pour voir, est-ce que je suis en train d'être biaisé par mon expérience? Parce qu'on le voit, les gens sont fatigués du dating game. Oui, beaucoup. Puis ça peut être expliqué, entre autres, par ça. Parce qu'à long terme, ces applications-là font qu'on peut... Moi, avant ça, je travaillais avec des personnes qui avaient des problèmes de jeu. Puis c'est ça, plus tu joues, plus tu perds. Il faut aussi partir avec cette idée-là d'avoir des attentes rationnelles par rapport aux applications. Parce que plus je vais expérimenter, plus je suis à risque aussi d'être déçue ou de rencontrer des personnes qui ne respectent pas mes attentes. Ça peut amener aussi une forme de déception. Oui, puis c'est ça, c'est important qu'on le mette en lien dans notre bio. Parce que moi, j'ai trouvé ça vraiment très pertinent et bien résumé aussi. Moi, ce qui me fascinait aussi, c'était les gens dans le vidéo qui disaient, «Moi, des fois, je n'ai rien à faire, puis je le fais, puis ça me met de bonne humeur. De voir que j'ai des matchs, puis tout ça, c'est même pas nécessairement parce qu'ils veulent un rendez-vous ou qu'ils veulent jaser avec des gens. C'est juste, ça me rend heureux de voir que j'ai des matchs.» C'est là que tu vois vraiment que l'hormone qui est sécrétée, ça fait une grosse différence. Oui, c'est ça, puis ça peut me sortir de la dépression momentanément. Ça brise mon isolement si je me sens seule. Ça peut comme être une façon de se divertir aussi. Ça fait que c'est putain dans le but de rencontrer. C'est exact. C'est parce que ça me tient occupée. Exact, oui. Ce n'est pas mauvais en soi, il faut juste en prendre conscience. Exact. OK. Fait que, voudrais-tu qu'on y aille avec... Une fois qu'on est très bien disposés, puis qu'on se lance sur les applications, qu'est-ce qui se passe? Eh bien, la première section qu'on avait fait, c'était plus l'art du clavardage. Puis, on avait demandé, c'est ça, à des personnes de répondre à des questions. Fait que, je vais prendre la petite feuille ici. Puis le premier qu'on avait, c'était vraiment en lien avec des commentaires sur l'apparence. Donc recevoir des commentaires sur mon corps quand j'ai un match avec quelqu'un et cette personne-là décide de m'écrire. Recevoir des commentaires sur mon corps, qu'ils soient positifs ou négatifs. Des fois, d'entrer de jeu dans une conversation, ça peut être confrontant en commençant. On ne connaît pas la personne et la première chose qu'elle fait, c'est ça. Surtout la teneur du commentaire aussi. Si c'est un commentaire désobligeant, ça va être un peu plate. Exact. Je pense que c'est aussi ça qui sortait. Des fois, les gens ne commencent même pas par un allo. Si c'est un commentaire sur ton physique, qu'il soit positif ou négatif, c'est désagréable. Je me dis, si tu parles de mon physique, on ne s'est même pas dit allo, comment ça va? Ça peut peut-être changer l'ordre des priorités dans la conversation. Mais c'est quelque chose qui est revenu souvent dans les partages des femmes. Ça me fait penser aussi, on avait parlé de comment on se représente sur les applications. Parce qu'il y a toute la section où je dois me décrire, mettre les photos et tout ça. Ça, c'est très personnel. Mais en même temps, nous, quand on scrolle, ça se peut qu'on juge facilement. Ça aussi, il faut l'avoir en tête que ces applications-là, c'est comme des machines à préjuger. C'est comme, rapidement, nous décider ce qu'on va dire pour que les gens, rapidement, se fassent une idée de nous en quelques secondes. Puis décider si ça a leur temps de nous matcher ou pas. Ça fait que là, c'est tout le temps un casse-tête. Qu'est-ce que j'écris? Quelles photos je mets? Qu'est-ce que je mets en avant-plan? Je ne sais pas, qu'est-ce que tu en penses? Écoute, moi, je n'ai pas été sur les applications de rencontre. Donc, j'ai jamais eu cette panique-là, un petit peu, de ne pas savoir. Mais j'ai des amis autour de moi qui me disent, je ne sais pas si je mets cette photo-là. Puis là, si je mets cette photo-là, qu'est-ce qu'ils vont penser de moi? Est-ce que ça va vouloir dire que je suis full ouverte? Ça fait que c'est quand même un gros casse-tête. J'ai des amis qui sont plus allés sous forme de points de forme. On dit les petites choses, l'âge. Puis si cette personne-là est vraiment intéressée, elle posera des questions. Il y en a qui sont vraiment plus confortables avec ça. Autant qu'il y en a qui sont comme, je vais tout mettre. Si ça ne te parle pas, on n'aura pas de match. Et c'est tout. Je pense que les deux options sont pertinentes. Au final, c'est selon ce que tu veux toi. Puis autant qu'il y en a qui ne mettent absolument rien. Exact. Puis si ça leur convient, ça leur convient. Mais c'est ça, je pense qu'il y a une pression. Mais je pense qu'au final, qu'est-ce que tu veux faire? En fait, montre ce que tu veux aussi. Puis s'il y a une connexion réelle après ça avec la personne, puis tu souhaites juste t'ouvrir, il y aura probablement un moment plus opportun que lorsqu'il va lire ta bio tender. Oui, puis on peut faire valider notre bio par notre entourage aussi. Est-ce que tu trouves que ça me ressemble? D'êtres-tu cette personne-là? Ce serait quoi ton feeling en voyant ça? C'est sûr qu'il n'y a pas de mauvaise ou bonne formulation. Comme tu dis, on y va avec ce qu'on est à l'aise. Par contre, c'est sûr qu'il faut garder en tête que ce qu'on veut, c'est attirer. Idéalement, on va mettre aussi des choses qui nous font bien paraître. Mais pas idéalement. Mais des fois, on en voit aussi des bios où la personne va être dans la critique ou des choses comme ça. Il faut quand même être conscient que ça se peut. Les gens trouvent ça moins attrayant. Oui, on a une collègue qui nous a envoyé des exemples de bio cette semaine. C'était vraiment des personnes qui disaient « Si tu n'as pas de courbe, ne me swipe pas.» C'était vraiment comme « Moi, ce que je ne veux pas, au lieu de moi, je suis qui?» Je pense qu'en fait, si tu as une attirance physique envers certaines personnes, tu vas les swiper. Si ces personnes-là sont intéressées, elles vont te swiper. Tu n'as pas besoin de dire ce que tu n'aimes pas. C'était vraiment quand même un peu agressif. Si tu penses qu'on va matcher si tu n'as pas de courbe, c'est pas nécessaire de commencer aussi agressif. Mais c'est ça, il faut faire attention aussi. Moi, je vois ça, c'est « red flag » total, mais je me dis que quelqu'un peut le voir et se dire « Ce n'est pas le fun de lire ça.» Ça vient vraiment toucher une de ses insécurités, puis elle lit ça, puis ça vient la blesser. Il faut faire un minimum de respect, si je peux dire ça comme ça. C'est sûr qu'idéalement, on voudrait que tout le monde se respecte. Oui, on ne peut pas s'attendre à ça. On n'a pas beaucoup de contrôle là-dessus, mais c'est sûr que ça peut rapidement faire le tri. Dans un sens, c'est sûr. Comme tu dis, il a des façons plus positives. que d'autres de se représenter, c'est ça en tête, puis t'sais moi je suis vraiment pas non plus une spécialiste de bio là, moi je fais du genre à pas écrire à rien, puis j'essaie que mes photos parlent, mais moi je pense, t'sais c'est ça je suis pas une experte là-dedans, fait que je peux pas dire aux gens quoi écrire ou non, mais dans les principes de communication aussi, il faut savoir que plus je mets de l'information, plus c'est sujet à interprétation aussi, fait qu'idéalement on va être clair, concis dans ce qu'on va écrire, pour éviter que ça soit mal interprété, mais en même temps après ça, il reste que c'est en parlant plus longuement qu'on va apprendre à communiquer. Mais oui c'est ça là, au final c'est ça, puis t'sais il y a des gens qui regardent juste les photos aussi là, c'est la réalité, fait cette bio là aussi, t'sais en premier pour toi, puis sens-toi à l'aise avec ce que tu vas partager, puis après ça, bien on verra ce qui va arriver pour la suite. Exact. Ok. On avait une personne qui disait « J'ai rencontré un seul homme que j'ai marié par la suite, nous avions 10 ans de décordage, moi 18 et lui 28 à l'époque. Comme je n'avais pas été éduquée pour des rencontres ou le dating, mon manque d'expérience a été abusé avec le regard que j'ai maintenant à 71 ans.» Donc ce que la personne nous dit, c'est qu'elle prend conscience des années plus tard que, bien cet écart d'âge-là avait peut-être généré un contexte d'abus ou que la personne avait pu prendre avantage de son manque d'expérience. Ça c'est à garder en tête. Oui, puis t'sais 18 ans, 28 ans, oui la personne est majeure, sauf qu'on n'est vraiment pas à la même place dans la vie, t'sais entre 18 et 28 il peut se passer beaucoup de choses, t'sais on peut être encore à l'école, on peut être, l'autre personne peut être sur le marché du travail, avoir plus d'argent, qui rentre, tout ça, fait que t'sais il y a beaucoup d'écarts qui peuvent se créer avec un 10 ans. T'sais c'est pas que c'est nécessairement pas correct d'avoir 10 ans d'écart avec un partenaire, c'est juste que dans cette situation-là, 18 à 28, il y a beaucoup de choses qui peuvent faire en sorte que l'écart grandit si je peux dire ça comme ça, puis ça peut être au long terme, c'est ça. Oui, puis comme on l'avait vu dans nos épisodes sur le consentement, on rappelle souvent que l'écart d'âge, il y a un âge légal, c'est pour consentir au rapport sexuel, mais au-delà de ça, il y a des rapports de pouvoir qui peuvent être là de façon plus insidieuse, même si on est tout à fait dans le cadre de la légalité. Comme tu disais, c'est pas dire que c'est pas correct d'avoir un écart d'âge, mais on peut être sensibilisé au fait que est-ce que je sens que dans cette relation, je suis en position d'infériorité? Est-ce que l'autre personne a plus de pouvoir que moi, par exemple? Ou me fait sentir que je ne suis pas expérimentée constamment? Ça pourrait être un petit drapeau rouge si je me fais tout le temps dire que «Oui, mais toi, t'es jeune, tu le sais pas, moi, je le sais plus que toi, moi, je suis vraiment rendue ailleurs dans ma vie.» Fait que la personne se positionne comme tout le temps, comme la personne experte et que mon vécu n'a pas vraiment de valeur à cause de cet écart d'âge-là. Ça peut être un peu plus problématique. Puis ça l'arrive quand même, des écarts d'âge, je sais pas qu'on dit que c'est pas correct, mais c'est ça, c'est de valider après ça comment on se sent à travers tout ça. Mais je trouve que c'est une belle réflexion qu'elle a eue, avec le recul de le regarder comme ça, je trouve que c'est vraiment... Oui, c'est triste, mais ça a quand même fait une belle réalisation pour cette femme-là, qui nous a partagé. Ouais, puis être conscient aussi que dans nos rapports, par rapport à l'âge, des fois, on a plein de préjugés aussi. Socialement, il y a beaucoup de stéréotypes de genre qui sont liés à l'écart d'âge. On va comme plus accepter socialement qu'un homme soit plus vieux qu'une partenaire dans des relations hétéros, nécessairement. Puis qu'on va plus questionner une femme plus âgée qui va avoir des rapports ou une relation avec quelqu'un, un homme plus jeune, par exemple. C'est moins bien vu dans la société versus un homme. Il se fait féliciter d'être avec une femme plus jeune, puis il est chanceux, puis tout ça, effectivement. Oui, puis des fois, c'est même attendu que les femmes soient en couple avec un homme plus âgé. Il y a comme cette idée-là que les hommes sont trop immatures, puis que si tu veux être quelqu'un de ton âge, nécessairement, il va être plus immature que toi, alors que je pense que plus on avance en âge, moins c'est vrai. Puis des fois, ça peut être quelque chose qu'on peut aller tester. Est-ce que c'est une croyance? Est-ce que c'est vrai? Est-ce que si je rêve d'être finalement quelqu'un qui est de mon âge, je vais le voir, c'était correct ou non? Oui, c'est pertinent parce qu'on part avec des idées. Moi-même, j'en ai des idées préconçues. Je me dirais probablement qu'un garçon plus jeune, je ne le sais pas, mais je n'ai jamais fréquenté un garçon plus jeune que moi. Je ne sais pas. Fait qu'il y a comme tout ça aussi à voir, mais on se fait beaucoup marteler des choses dans la société pis on dirait qu'on questionne pas beaucoup, pis on va pas valider. Fait qu'effectivement, si ça l'arrive, ben que tu rencontres quelqu'un de, je sais pas, un homme 2-3 ans plus jeune, ben il y aura rien à perdre d'aller voir s'il t'intéresse pis tu verras ce qui va arriver dans le pire des cas, ça va être le fun. Fait que c'est ça. Yes! Ensuite, on avait un autre partage. Au début, lors du clavardage, j'ai arrivé à plusieurs reprises que des hommes m'envoient leur pénis sans rien me demander avant. C'est aussi arrivé qu'on m'insulte après que je dise que je ne suis pas intéressée. Les dick pics. Je te laisse nous entretenir là-dessus. J'ai écouté un documentaire pour me préparer à l'épisode qui s'appelle Allô, voici mon pénis, qui est animé par Kim Lizotte. J'ai trouvé ça quand même très intéressant de voir que je savais que c'était un phénomène qui était répandu, mais là, on partageait des statistiques de des études et tout ça. Puis, dans une étude en particulier, les femmes mentionnaient que 54% des femmes avaient reçu des photos de pénis et 75% d'entre elles, c'était non consenti et non sollicité. C'est énorme. Puis moi, ce qui me fascine, c'est pourquoi une entrée de jeu? Ils n'ont pas dit Allô, c'est ce qu'on a dans le message. L'entrée de jeu, c'est comme Allô, voici mon pénis. Ça part comme ça. Je trouve ça quand même fascinant que ça soit maintenant une manière de parler, de communiquer. Elle nous disait aussi qu'on l'insulte après que je dise que je ne suis pas intéressée. On assume que parce que j'en vois ça, c'est sûr que l'autre personne va être full intéressée puis on va partir, on va avoir une date et tout va être beau. Je pense qu'au niveau de la communication, comme on parlait tantôt, il y a d'autres manières de commencer une conversation. Puis c'est ça, dans le fond, dans ce même documentaire-là, j'ai trouvé ça vraiment pertinent. Ils ont demandé à des femmes de participer à une recherche, puis elles les ont assis devant un ordi, puis elles montraient des images. Il y en avait des papillons, des oiseaux, des images de guerre. Au final, il y avait des photos de pénis. Ce qui se passait dans leur cerveau, c'était une crainte très élevée qui se démarquait même des images de violence ou de guerre qu'elles pouvaient voir parce que l'inconfort est réel. C'est une forme d'agression sexuelle, le fait qu'on ne se sent plus en sécurité puis qu'on a peur. Dans ce documentaire-là, c'est ce qu'ils montraient. Il y avait un schéma, puis tu voyais que ça faisait fou directement. Tu te disais que tu ne pensais pas que ça pouvait susciter autant de craintes. Oui, vraiment beaucoup. C'est le fun de le voir comme représenté comme ça, l'effet sur le cerveau, parce que je pense que c'est quelque chose qui est extrêmement normalisé. On va souvent le tourner à la blague, mais tout le monde va réagir de façon différente en recevant une dick pic ou n'importe quelle image à caractère sexuel non consenti. Encore une fois, envoyer des photos de son corps, c'est correct, en autant que c'est demandé à l'avance. À un moment donné, du sexting, ce n'est pas ça nécessairement qu'on remet en question. Il y a des façons de le faire non violentes. Ce que je trouvais vraiment intéressant dans le documentaire que tu as écouté, que moi aussi j'ai écouté finalement, c'est les raisons pour lesquelles on va envoyer des dick pics. Oui, il y a 44% des hommes qui disent qu'ils envoient ces photos-là pour en recevoir en retour. Mais ce n'est pas nécessairement en demandant à la personne si je t'envoie ça, est-ce que tu es à l'aise? C'est vraiment comme si j'envoie ça, je m'attends à avoir quelque chose en retour. 33% des hommes le faisaient parce qu'ils voyaient ça comme une façon normale de flirter. C'est sûr que c'est très normalisé. Il y en a beaucoup qui disent que c'est la façon de dire allô. C'est ce que je comprends. D'où l'importance de continuer la sensibilisation et de rappeler que c'est un acte criminel. Exact, on n'a pas le droit de faire ça. Après ça, il y avait 18% des répondants, c'est dans une étude qui a été faite dans une université aux États-Unis, qui mentionnaient que c'était par plaisir sexuel qu'ils aimaient envoyer cette photo-là. C'était pas nécessairement pour en recevoir une, c'était le plaisir de l'envoyer. Puis 9% quand même disaient que c'était en lien avec le pouvoir et le contrôle. Ce qui nous amène quand même à notre définition, nous, quand on parle d'agressions sexuelles, c'est une prise de contrôle de la part de l'agresseur. Donc il y a quand même des hommes qui ont avoué que c'était pour ça qu'ils le faisaient dans l'envoi de photos. Puis dans le fond, ils étaient conscients que ça allait générer du dégoût, puis même de la peur, mais qu'ils le faisaient quand même en toute confiance de ça. Exact. J'ai trouvé ça intéressant quand même parce que je me disais, bon, c'est répandu, mais le pourquoi, je le connaissais pas vraiment. Notre but, c'est ça, c'est de dire le sexting, c'est correct, mais de sensibiliser à le faire avec du consentement. On ne peut pas juste envoyer son pénis comme ça pour commencer une conversation, puis encore moins être fâché si la personne mentionne qu'elle n'est pas intéressée. Ça se peut que cette personne-là, c'est pas sa manière de rentrer en contact avec les gens et c'est valide. Oui, puis toujours demander est-ce que c'est le bon moment, parce que des fois, on est chargé de textos, de sextos, puis ça se peut que je prenne ça sur mon ordre de dîner, mais que mes collègues sont autour de moi, ça me tente pas de recevoir une photo d'organe génitaux, puis que tout le monde la voit. De demander, ça permet aussi de créer des contextes favorables à ça, puis ça peut être vraiment le fun, puis ça peut être kinky. Ça, on le remet pas en question. Mais c'est de faire attention. Dans le documentaire, justement, c'est Catherine Fournier, la mairesse de Longueuil. Elle mentionne qu'elle, elle avait un Snapchat pour montrer les dessous de ce qu'elle faisait comme travail, puis justement, elle est en contexte de travail, et qu'une personne qui ne lui avait pas demandé son consentement lui a envoyé une photo de ses organes génitaux, puis elle était avec toute son équipe de travail. Déjà là, non seulement c'est une agression sexuelle, elle lui a pas demandé, puis elle l'a reçu, puis en plus, elle a dit « j'étais avec plein de gens, puis des professionnels, puis moi j'ai ouvert ça sur mon cellulaire, les gens en arrière de moi auraient pu voir, c'est les gens aussi que ça l'expose, c'est tout ça qui est à réfléchir dans ces situations-là.» – Oui, puis tu sais, ce qu'on se rend compte, c'est que d'aller sur les applications de rencontre, puis même comme aller, par exemple, cruiser dans des endroits publics, des choses comme ça, bien c'est sûr que ça peut nous exposer à recevoir de la violence, puis c'est ça qui est dommage. Tu sais, ce qu'on souhaiterait, c'est qu'on puisse échanger, puis que tout le monde comprenne que nécessairement, quand tu vas dans ces contextes-là de « dating », bien, ça se peut que tu vives du rejet, ça se peut que tu te fasses dire non, un peu comme dans l'exemple que la dame nous a donné, tu sais, si je dis non, que ça ne tente pas, puis là, après ça, je me fais insulter, je me fais, tu sais, la personne devient agressive, me menace, par exemple, bien, c'est justement pas un contexte sécuritaire. Alors que, tu sais, ça fait partie de cette réalité-là, tu sais, nécessairement, je ne vais pas plaire à tout le monde, puis c'est pas tout le monde qui va me plaire, puis ça, c'est important aussi, tu sais, on en parle dans le consentement, tu sais, on manque un peu d'expérience des fois dans se faire dire non, puis accepter le non des autres, ça ne veut pas dire que je suis une personne qui n'est pas adéquate ou pas désirable, ça veut juste dire que l'autre personne, bien, je ne réponds pas à ses critères, puis à ses préférences, puis c'est pas nécessairement de ma faute.– Puis, tu sais, les femmes, on a été socialisées aussi, tu sais, à dire oui, puis à, tu sais, de ne pas dire non, puis tout ça, puis d'être disponible, puis disposée, fait que des fois aussi, c'est de dire non, ça peut être plus difficile, puis ça prend, tu sais, puis je trouve qu'en même temps, en contexte comme ça, de se pratiquer à dire non, comme quand ça ne fonctionne pas, bien là, tu es en arrière de ton écran, tu n'es pas en face de cette personne-là, ça reste sécuritaire, puis si tu te pratiques justement à dire non, ça, ça ne me plaît pas, non, ça, ça ne m'intéresse pas, fait que je trouve que c'est quand même une belle façon d'expérimenter le non, en fait.– Oui, oui, vraiment, je pense que ça peut être, tu sais, pas d'utiliser les gens, là, pour tester, mais tu sais, des fois, ces contextes-là font que nécessairement, on va avoir à mettre nos limites ou en tout cas, on va pouvoir le tester, puis des fois, c'est ça, ça peut être très tôt, en clavardant, en échangeant, en textant, qu'on se rend compte si la personne va respecter ou non nos limites, tu sais, par exemple, il y a une dame que j'ai ensuivie qui me disait, bien, moi, j'avais une date jeudi, puis là, je suis vraiment stressée, puis j'ai le goût de ne plus y aller, bien, tu sais, tu as le droit de changer d'idée, c'est ça, le consentement aussi, fait que tu as le droit de dire à la personne, hey, finalement, tu sais, j'ai repensé à ça, puis c'est pas que, tu sais, c'est pas une bonne semaine, par exemple, ça ne veut pas dire que la personne n'est pas adéquate ou que je n'ai pas envie de la rencontrer, mais là, en ce moment, je ne pas bien disposée, puis ça ne se peut que ça produise. c'est pas une super belle date, c'est juste que je suis super friotée. Fait que c'est correct aussi de reporter. Puis là, après ça, la réaction de la personne, ça va nous indiquer aussi si c'est une personne qui est ouverte à respecter les limites des autres et puis non concentrée ou non. Effectivement. Fait que je pense que c'est ça, c'est une belle façon aussi de prendre confiance. Justement, si ça se passe bien avec cette personne-là, que tu lui dis « je suis pas disposée finalement », la personne le reçoit bien, mais ça nous permet aussi de prendre confiance. Je l'ai fait et ça l'a bien été. Ça peut être aussi des expériences positives, pas qu'une négative. Oui. Puis ce qui est dommage, c'est parce que là on parle de violences en ligne, c'est qu'on se rend compte qu'il y a certaines populations aussi qui sont plus susceptibles de recevoir de la violence en ligne, comme les femmes ou les personnes appartenant à la diversité sexuelle de genre, les personnes qui subissent le racisme par exemple, ont tendance à être fétichisées en ligne. C'est ça aussi qu'on peut trouver des stratégies pour nous-mêmes. On ne peut pas prévenir, on ne peut pas voir venir d'avance ce qui va être violent envers nous nécessairement. Mais nous, on peut y aller aussi à la petite dose si on se rend compte que là on est victime de beaucoup de violences. On peut décider de se retirer, de prendre des pauses, des applications, des choses comme ça. Ce qu'on peut dénoncer aussi. C'est ça. Puis de prendre soin de soi aussi, comme tu l'as mentionné, de dire « je vais prendre une pause », c'est correct aussi, de prendre du temps pour soi, puis se dire « ah bien là, c'est peut-être trop ces temps-ci ». C'est de s'écouter à travers tout ça qui est super important, je pense. Est-ce qu'on avait d'autres partages, ma chère? Est-ce que tu veux lire le prochain? Oui. On dit « les garçons prenaient souvent pour acquis que simplement parce que je discutais avec eux et que j'étais sympathique, j'étais nécessairement intéressée à aller plus loin, alors que je suis une personne qui est joviale de nature. Il y avait beaucoup d'attentes envers moi alors que je voulais apprendre à les connaître tout simplement. Certaines personnes me faisaient culpabiliser parce qu'après avoir discuté avec eux, je ne voulais pas aller à un rendez-vous. Encore une fois, l'importance de ne pas prendre pour acquis. C'est ça. C'est revenu dans plusieurs épisodes. Ce n'est pas parce qu'on parle à quelqu'un qu'on va nécessairement aller en date avec eux. Ce n'est pas parce qu'on embrasse quelqu'un qu'on veut nécessairement avoir une relation sexuelle avec lui. Ce n'est pas de prendre pour acquis que c'est parce qu'on discute qu'éventuellement on va aller prendre une bière ensemble. Il faut être à l'écoute aussi. Dans la mesure où on cherche quelqu'un qui correspond à nos attentes, ça se peut qu'en clavardant, on discute et on se dit que peut-être que ça ne matche pas et que ça ne me tente pas. On ne peut pas assumer qu'un match et deux ou trois petits à l'eau amènent nécessairement à une date. Oui. Et on n'est jamais obligé à rien. À chaque étape de notre expérience de rencontre. Ce n'est pas parce que je discute avec toi que je vais nécessairement aller à un rendez-vous. Ce n'est pas parce qu'on a un rendez-vous ensemble qu'on va nécessairement avoir du sexe après. Tout ça est à rediscuter en temps élu. Ça se peut que la personne décide de sortir du continuum avant la prochaine étape. C'est correct. C'est important de savoir que de part et d'autre, hommes et femmes, tout le monde, toute personne qui est engagée dans ce genre de rencontre-là peut se désister à tout moment et c'est correct de l'accepter. Exactement. Comme on a dit tantôt, d'être capable de bien recevoir, ce n'est pas toujours facile le sentiment de rejet. Mais ça fait partie, malheureusement, du dating. Ça va arriver que ça ne marchera pas avec certaines personnes. Il faut simplement savoir le recevoir et ne pas prendre ça comme un échec. Ça ne marche pas avec cette personne-là. Mais ça va sûrement fonctionner avec quelqu'un d'autre. Comme tu disais tout à l'heure, si j'ai été socialisée à plaire aux gens, à ne pas les décevoir, à ne pas leur faire de peine, ça se peut que ça m'amène à rester vraiment longtemps dans un contexte qui me rend inconfortable. Pour ne pas blesser l'autre personne. Le fameux ghosting, je pense qu'il y a une façon qu'on peut le remettre en question. Dans un monde idéal, on annoncerait à la personne que malheureusement, ça n'ira pas plus loin. On aurait une communication franche, mais il y a plein de contextes qui font que peut-être que je n'ai pas appris à communiquer ça, peut-être que j'ai peur, peut-être que je ne veux pas blesser l'autre. Au final, on a le droit aussi de couper court à une conversation ou à une relation dont on ne souhaite plus poursuivre. Mais c'est vrai que c'est plate. De recevoir ça, ça peut être très blessant aussi. Ce n'est pas l'idéal de rien dire. On aimerait que les gens soient à l'aise d'eux, mais par leur passé, par leur vécu, par leur socialisation, on ne peut pas non plus assumer que toute personne est à l'aise de le faire. Justifier ce comportement-là, mais c'est aussi pour normaliser le fait que des fois, je suis en train de vivre de la violence et je ne me permets pas de sortir d'une relation pour toutes ces raisons-là. Ça fait que c'est correct aussi, quand je ne me sens plus en sécurité, d'arrêter puis je n'ai pas besoin de justifier auprès de l'autre personne pourquoi. Oui. On a d'autres. Je suis en train de lire. On a d'autres partages. Toujours dans la communication, parle seulement de sa propre personne, parle seulement de sexe, parle à plusieurs personnes en même temps, commence une conversation avec sa nude. Ça m'amène encore un peu dans la même façon de communiquer qu'une photo de pénis en commençant. Mais c'est certain que quand on communique avec quelqu'un et qu'il parle seulement de lui ou de elle, il n'y a pas beaucoup de jeux et de conversations à avoir. Je ne sais pas si c'est nécessairement que la personne n'est pas vraiment centrée sur elle-même ou le fait qu'il y en a qui ne sont juste pas à l'aise. Des fois, en stress, je peux me mettre à parler longtemps et ça n'arrête pas. Ce n'est pas nécessairement parce que je suis une personne qui est centrée sur moi, mais c'est parce que je suis pas habituée à être dans des contextes de dating et je parle beaucoup de moi. Il y a ça aussi à apprendre en considération, mais c'est sûr que quand on veut apprendre à connaître des gens, il faut poser des questions aux gens. Encore une fois, on va essayer de viser des relations qui sont égalitaires, où chaque personne a sa place. Si on voit déjà dans les premières discussions qu'il y a un écart entre la participation de chaque personne, peut-être que ça, ça peut être mal perçu. Mais encore une fois, comme tu disais, on ne peut pas prendre pour acquis parce que ça peut être la gêne. Il y a des gens qui sont plus introvertis qui vont être plus à l'écoute. Il y a des gens qui vont être plus extrovertis qui vont être à l'aise de parler de soi. Ce n'est pas négatif ou positif de voir comment je prends conscience que je suis comme ça et que j'ai réduit l'écart. Peut-être que la personne de l'autre côté de la table a le goût aussi, que je m'intéresse à elle. Peut-être que je peux des fois retourner. Si je parle de mon travail et toi, qu'est-ce que tu fais? Il y a comme vraiment un échange et que ça ne soit pas à sens unique, parce que sinon, ça peut être désagréable pour une des parties. Puis en même temps, il y a des gens qui peuvent être tout à fait confortables d'être en moment d'écoute et de ne pas se faire poser de questions. Donc, on ne peut pas prendre pour acquis ça. Il y avait aussi dans le partage, parler seulement de sexe, puis commencer une conversation avec c'est un nude. Ça m'amène encore une fois à, comment dire, je ne vais pas dire en anglais, mais read the room. On est ensemble, puis là, on jase. Puis tu n'arrêtes pas de parler, par exemple, de sexualité. Tu vois que la personne n'a pas l'air d'être sa tasse de thé, puis ça ne l'intéresse pas. Si tu veux vraiment apprendre à connaître quelqu'un, il faut que tu passes plus de questions. Après ça, c'est toi, ton but sur l'application, c'est d'avoir vraiment des relations sexuelles, puis de ne pas t'engager dans une relation sérieuse. Mais ça se dit aussi. Moi, c'est vraiment au niveau de la sexualité, puis tout ça, je sens que peut-être que de ton côté, c'est peut-être pas le même but. Puis ça peut se terminer comme ça aussi, parce que c'est très intrusif de recevoir des messages comme ça, des questions sur notre sexualité, sur notre corps, quand on ne connaît pas au peu la personne. Fait que c'est de faire attention. Le fameux Sam Newd, là, c'est Simonac. Oui, puis tu sais, mettons, comparé entre ça et la dick pic, je pense qu'il y a comme une étape de plus de loin. La personne demande. Mais il n'y a pas de allo avant ça. Mais ce serait le fun aussi qui est comme, tu sais, ça peut être déshumanisant. Oui, oui. Quand je sens que je suis juste utilisée pour ça. Mais comme tu disais, je pourrais aussi être dans un contexte où moi, ce que je recherche, c'est la sexualité. Ça me convient tout à fait. Encore une fois, on essaie de réduire l'écart dans les attentes aussi. Si moi, j'ai comme clairement dit que je recherche une relation sérieuse, puis que ce n'est pas nécessairement quelque chose de casual ou sexuel, c'est important que l'autre personne respecte ça aussi, puis ne m'impose pas ses attentes par rapport à la sexualité. Comme tu dis, read the room. C'est souvent que la personne ne semble pas embarquée dans ton mood, dans ta conversation, puis tu sens qu'il y a un malaise ou qu'elle essaie de changer de sujet, on peut clore. Oui. C'est peut-être justement ça, ça ne matche pas finalement, vous n'avez pas les mêmes attentes par rapport au dating. Oui. Quand on parlait tantôt d'avoir des attentes rationnelles, bien c'est correct aussi de tout le temps se repositionner à « qu'est-ce que je veux? Est-ce que ça, ça me dérange?» C'est peut-être parce que ça me dérange, puis c'est correct. Pis j'ai pas besoin de justifier ça, pis ça fait pas de moi une mauvaise personne, ça fait pas de moi une personne pas willing ou qui va être jugée. Peut-être que l'autre personne va me refléter ça, mais moi j'ai le droit d'avoir les attentes que j'ai, j'ai le droit d'avoir mon propre rythme. Pis on a, t'sais, dans la thématique de faut pas prendre pour acquis, ben il y a toutes ces choses-là dans le dating que souvent c'est très codifié, pis on dirait qu'on se change des trucs quand tu devrais faire ça, tu devrais attendre tant de temps avant d'écrire pour pas trop que tu répondes vite, t'sais, des trucs comme ça, mais au final, on peut être comme nous-mêmes le plus possible. Oui, à l'écoute de nous, ce qui nous tente, pis comment que... T'sais, ça c'est très... il y a beaucoup de règles, on dirait, dans le dating, mais tu peux faire aussi tes propres règles, pis regarder qu'est-ce qui te rend confortable, mais c'est sûr que quand tu tombes dans ce monde-là, pis que là tu reçois les commentaires de tout le monde, « Ah, tu devrais faire ça, tu devrais faire ci », c'est étourdissant un petit peu, là, fait qu'il y a un temps d'adaptation aussi, pis soyez doux envers vous-mêmes, au sens que vous allez tranquillement comprendre comment ça fonctionne, pis qu'est-ce que vous voulez. C'est ça, pis mis à part la violence, que ça c'est inacceptable, il faut le dénoncer, on peut le dénoncer, ben après ça, les autres comportements, ça appartient à chaque personne. Si moi, j'ai le goût de t'écrire « salut » à toi le matin, ben moi j'ai le droit d'avoir ce souhait-là, d'échanger le matin, mais si l'autre personne n'aime pas ça, ben elle a raison aussi, pis elle a le droit. Donc là, ça veut dire qu'on n'est peut-être pas compatibles à ce niveau-là, il faut en parler, c'est important de discuter de ces choses-là, pis pas prendre pour acquis encore une fois que je sais quel est l'état d'esprit de l'autre personne. On le martèle beaucoup, mais la communication, c'est quand même central, de pas assumer que la personne veut la même chose que nous, de pas assumer que quelque chose lui plaît, tout ça, fait que c'est vraiment de discuter, je pense, qui est central. On avait un autre témoignage. Quelqu'un disait « me faire ghoster parce que je viens de dévoiler que j'ai été une victime d'agression sexuelle alors qu'il me demandait précisément de parler de mes traumas.» Ça, c'est super intéressant parce que c'est une question qu'on se fait poser souvent.« Je m'en rends compte jusqu'à où je devrais expliquer à qui je devrais partager ce qui m'est arrivé, pis tout ça.» En fait, ce que je trouve ironique un peu dans ça, c'est que cette personne-là s'est fait demander de parler de ses traumas, pis une fois qu'elle a montré une partie qui est très vulnérable, c'est quelque chose, c'est personnel, elle se fait ghoster quand on lui a exactement demandé de faire ça. Ma réflexion, c'est plus la personne qui l'a demandé.« Est-ce que tu étais vraiment prêt à recevoir ça?» C'est beaucoup de questionnements qui peuvent venir avec ça. Je peux comprendre que cette personne-là a pris peur et a fui, mais en même temps, tu lui avais demandé, pis elle l'a fait. Je trouve ça un peu crève-cœur comme situation, mais si on s'adresse plus aux personnes qui ont vécu des agressions sexuelles, j'ai envie de dire que c'est à toi de voir si tu veux en parler ou pas en parler. C'est à toi de voir ce que tu veux partager, si tu le partages. On n'est pas obligé d'aller dans les détails. Si finalement tu rencontres quelqu'un, ça devient un partenaire sérieux, pis tu es prête à lui en parler, tu peux le faire. Si tu rencontres quelqu'un à qui tu as confiance, pis rapidement tu le dis, c'est OK. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de le faire. C'est plus de s'écouter là-dedans, pis de dire ce qui te rend confortable. Pis si c'est de rien dire, c'est correct aussi. C'est vraiment justement de voir. Il y en a des femmes qui viennent dans mon bureau pis qui me disent « Moi, j'ai rencontré une personne, je lui fais vraiment confiance, je lui ai tout raconté, pis qui ont fréquenté des gens pendant plusieurs mois, pis ont dit « J'ai jamais senti que j'étais assez confortable pour le faire.» Ça varie vraiment. Le central dans ça, c'est de s'écouter, pis d'aller avec ce que nous, on veut dire, je crois. Encore une fois, comme tu dis, il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse dans ce choix-là. L'important, c'est de ne pas sentir qu'on est forcé à le faire. Exact. Parce que des fois, ce que j'entends, c'est « Ah, bien, je me sens que je dois informer la personne que j'ai des traumas ou que je vis des conséquences de ces traumas-là.» Parce que c'est vrai que ça peut affecter la relation, mais en même temps, ça, c'est qui je suis maintenant. Je ne suis pas qu'un trauma, je suis une personne avec des caractéristiques, qui vit des défis. Moi, je ne suis pas obligée de tout le temps justifier pourquoi j'ai telle réaction, pourquoi je suis anxieuse, pourquoi... Donc, ça, c'est comme comment je suis, comment je me présente, pis si on peut dire « J'ai telle difficulté, mais on n'est pas... Il n'y a rien qui m'oublie, j'admire que c'est le résultat. d'un traumatisme. C'est obligé de développer. Mais des fois, les gens vont me dire, c'est parce que j'ai l'impression que c'est comme un vis caché. Donc là, c'est important de les construire parce que justement, ce n'est pas vrai. Toi, tu as subi un événement traumatique, ce n'est pas de ta faute. Et oui, ça vient avec d'autres conséquences, mais ça, ça va être à déterminer en relation si ça fonctionne ou pas. Si toi, tu es prête à dépasser aussi certaines peurs ou des choses comme ça, puis quelqu'un pourrait avoir exactement les mêmes peurs, puis ne pas avoir vécu de trauma. Ça fait partie aussi de ses caractéristiques personnelles. Donc, rendu là, on n'a pas à justifier. Non, c'est ça. Je pense que c'est juste un stress que certaines victimes peuvent avoir. Mais c'est ça, c'est d'y aller avec comment tu te sens, puis où est-ce que tu es rendu là-dedans. Puis ça ne fait pas de toi une mauvaise personne si tu ne le partages pas non plus. Ben oui, puis comme tu disais tout à l'heure, il y a des gens qui vont décider aussi de le dévoiler parce que c'est une façon de voir est-ce que la personne que je choisis, avec qui je choisis d'être en relation, elle va être ouverte. À ça, est-ce qu'elle va avoir une réaction qui est aidante ou non. Puis ça, ça peut être justement un drapeau vert ou rouge, puis qui va être déterminant pour la suite de la relation. Oui. On était-tu rendu dans notre deuxième section? On était déjà dedans. On était déjà dedans? Oh non, t'as raison. On commence. Là, on tombe plus dans tout ce qui est les rencontres en personne, quand on est rendu avoir une date et tout ça. On a plusieurs exemples qui ont été partagés encore une fois. J'en ai une petite ici. Lors de la rencontre, peu de conversation. Ok. Peu de conversation, je comprends que ça peut être quelque chose qui peut être plate ou stressante, même quand la personne ne parle pas beaucoup. Ça me ramène un peu à ce que j'ai dit dans la première partie. Ça se peut que ça soit de la gêne. Ça fait longtemps que je n'ai pas daté. Ça se peut que c'est la première fois que je suis en date. Il y a tellement d'enjeux. Je comprends que ça peut être confrontant, puis pas le fun. Tu peux avoir besoin de quelqu'un qui est vocal parce que justement, tu es peut-être plus gêné. Les deux personnes gênées tombent ensemble, puis c'est quand même, on n'a pas grand-chose à se dire. Mais ça fait partie d'apprendre à connaître quelqu'un. Je me souviens, les premiers rendez-vous que j'ai eus avec mon copain, je ne parlais pas autant que je parle là. C'est de se sentir de plus en plus à l'aise aussi avec cette personne-là, donc ça se peut. Oui. Il faut aussi se rendre compte que des fois, on n'a pas tous le même bagage aussi par rapport aux expériences de dating. Il y a des gens qui vont être plus « novices ». Il y en a d'autres qui vont être « rudés », puis ils vont se sentir vraiment à l'aise. Encore une fois, ça dépend de tes caractéristiques personnelles au départ. On ne prend pas pour acquis rien, mais c'est sûr que cette « vibe »-là, ça va être déterminant dans est-ce qu'on se recontacte ou non. Puis si je n'ai pas apprécié le moment, si je n'ai pas senti que j'étais à l'aise, c'est correct aussi de passer à un autre avenir. Il n'y a rien qu'il oublie. Exactement. Parce que des fois, on se sent bien rapidement avec des gens, puis c'est aussi de respecter ça, notre sentiment, notre sensation. Ça peut être un indicateur, mais des fois on a besoin peut-être aussi de plus qu'une rencontre pour déterminer si la personne est bien pour nous ou pas. Je peux-tu m'en lire un autre, vu qu'il était court. On a eu un pas pire exemple. Je ne sais pas si c'est tout arrivé en même temps, mais on a eu un partage toujours sur son téléphone. Flirte avec d'autres femmes, incluant la serveuse, lors de notre date. Arrive en retard. N'a fait aucun effort pour se préparer pour la rencontre. Parle seulement de sa propre personne. Aucune question dirigée vers moi. S'attend clairement à ce que je couche avec après la rencontre. C'est un bon melting pot. On commence super toujours sur son téléphone. C'est ça, chaque personne décide de comment elle se présente. C'est un peu comme tantôt, on parlait de la bio, mais il y a vraiment des éléments qui vont être un indicateur verbal ou non verbal d'intérêt. C'est sûr que des fois, il y a comme tout l'aspect du civisme. On peut explorer. C'est quoi mon rapport aux éléments de politesse dans la vie. C'est sûr que si moi, ce que je veux, c'est apprendre à te connaître, je suis comme tout le temps sur mon téléphone. Le message que j'envoie, ce n'est peut-être pas le bon. Après ça, ça peut s'expliquer. J'attends des nouvelles de mes enfants. Ça se peut, je regarde mon téléphone. Encore une fois, on communique. Ça se dit. Exact. Le flirt avec d'autres femmes, incluant la serveuse lors de notre date, respect. Peut-être c'est ça la base au niveau du respect, je peux comprendre que dans la vie il y a d'autres personnes que tu peux trouver jolies, autres que la personne qui se trouve en avant de toi, mais là c'est dans un contexte de date, le focus ça serait cool qu'il soit sur la personne avec qui tu es, puis respect, on dirait que c'est moi c'est ce qui m'a fait ça. C'est quoi encore une fois le message que je veux envoyer, si je suis venue te rencontrer toi mais que finalement je flirte avec d'autres jeunes dans la pièce, peut-être que ça pourrait ne pas déranger quelqu'un, mais en même temps on peut comprendre que ça peut se déranger, puis la personne s'est déplacée pour apprendre à te connaître, finalement tu t'intéresses aux autres, donc ça se peut qu'on le soigne pour ces raisons-là et c'est tout à fait correct. Je pense que l'idée dans tout ça c'est de voir, s'il y a des choses comme ça qui me dérangent puis qui font que pour moi c'est un manque de respect, c'est correct. Puis ça peut être la première et dernière rencontre parce qu'il y a beaucoup de choses pour moi qui ne faisaient pas de sens, on n'est pas obligé d'aller se revoir, puis on a toute notre propre définition du respect aussi, après ça, ça peut être sujet à des pas, moi je ne trouve pas ça irrespectueux, on ne peut pas s'en sortir, on n'a pas la même définition de ce qui est respectueux, mais moi je peux quand même m'appuyer sur « je ne me suis pas sentie respectée, je vais peut-être donner l'espace à quelqu'un d'autre.» Oui, c'est notre appel. La dernière petite phrase, c'était « j'attends clairement à ce que je couche avec lui après la rencontre ». On en a glissé un petit mot tantôt, mais ce n'est pas parce qu'on rencontre quelqu'un qu'on est obligé d'avoir une relation sexuelle, ce n'est pas parce qu'on embrasse quelqu'un que ça veut dire qu'on va avoir une relation sexuelle. Ces attentes-là, on peut en discuter avant la rencontre, mais il y a aussi un travail à faire, tu ne peux pas t'attendre à ce que, vu qu'on a soupé ensemble, qu'on est allé au cinéma, qu'automatiquement ça vient avec une relation sexuelle. C'est comme la dette amoureuse. La dette sexuelle, ce n'est pas parce qu'on fait une activité et que tu payes le resto ou que tu organises quelque chose que je suis obligé et que je te dois ça. On dirait que des fois, c'est comme une espèce d'automatisme chez certaines personnes. On ne peut pas assumer pour l'autre. Il faut valider et voir si ça l'intéresse. Si ça ne l'intéresse pas, c'est correct. Encore une fois, même si on avait discuté avant que ça pourrait être envisageable après notre date d'avoir de la sexualité, on a tout le temps le droit de changer d'idée. Oui, mais ce n'est pas parce qu'on a parlé de cette possibilité-là que c'est coulé dans le béton. Vraiment pas. Exactement. Ça, des fois, c'est comme quelque chose qui est source de malaise dans les rencontres. Est-ce que j'accepte de payer pour l'autre? Est-ce que j'accepte que l'autre paye pour moi? Encore une fois, tout le monde a sa propre pensée là-dessus. On ne peut pas prendre pour acquis. C'est sûr que si quelqu'un, par exemple, je le rencontre dans un contexte, à l'escalade, et il m'invite à sortir, peut-être que cette personne-là va prendre en charge la date parce que c'est son initiative. Dans les applications de rencontre, c'est peut-être un petit peu plus compliqué parce que là, des fois, les gens ont plusieurs dates par semaine. Encore une fois, si on veut déconstruire des codes sexistes, on peut aussi essayer de voir comment ça peut être égalitaire et ne pas créer des rapports de force, des rapports de pouvoir, de se sentir forcés. Ne pas prendre pour acquis non plus que c'est, par exemple, aux hommes de payer. C'est ce qu'on assume, si je peux dire, mais ce n'est pas une obligation. Mais pas du tout. C'est de discuter de ça, comme tu as dit. C'est souvent source de malaise, mais en fait, moi, je considère que c'est quand même important de voir comment on voit ça. Puis si on a la même vision, puis ça allait vite, justement, après ça, qu'on arrive avec le moment où ça va être une ou deux factures, puis qu'il y a un bon malaise. Si ça allait être discuté avant, je pense que ça peut juste être aidant. Oui. On ne va pas essayer de le dire souvent, communiquer. Oui, quelqu'un qui me dit, il y a un homme que j'avais invité à venir chez moi. Je venais tout juste de déménager et alors ma table de salon n'était pas encore montée. Il a proposé de la monter pour moi, parce qu'il avait des outils déjà avec lui. Mais là, par la suite, il m'a traitée de profiteuse parce qu'il m'a fait la réflexion toute la soirée que je l'avais invité uniquement pour ça dans le fond alors que c'est lui qui s'était proposé. Certains garçons essaient de show off, donc sans s'intéresser à la personne avec qui ils sont à l'aise ou non. Donc encore une fois, il n'est pas censé avoir une dette sexuelle. Si je décide, hey, ça me fait plaisir, je t'invite, je t'offre le verre, veux-tu que je monte ta table de salon? Il faut que ce soit vraiment parce que ça me fait plaisir et que c'est ça, ça met en aval, je ne sais pas mes qualités. Ça se peut que t'aimes vraiment ça, monter des meubles et que ça te fait plaisir, mais si c'est dans le but d'obtenir autre chose, c'est là qu'il y a un rapport de force qui n'est pas souhaité parce qu'il n'y a personne de l'autre côté qui est obligé de te voir quoi que ce soit.– Cette personne-là, elle a juste accepté que tu montes sa table comme tu lui as demandé. Elle ne t'a pas imposé de monter sa table. C'est jusque-là, le discours est changé parce qu'il veut faire sentir la personne coupable puis essayer d'obtenir ce qu'il souhaite. C'est déplorable quand on est comme ça.– C'est ça, c'est ça. À la limite, au pire, j'aurais pu te donner 20 piastres pour avoir une image. Je ne suis pas obligée de changer de la sexualité non plus.– Exact.– On dit aussi me faire embrasser sans qu'on me le demande à une vitesse qui ne me permet pas de dire non. Ça arrive justement. Sans consentement, la personne dit qu'elle a figé, j'en avais pas envie à ce moment-là. Ce que je comprends avec le recul, c'est que lui, c'était pour tester ma réceptivité, mon ouverture et mon intérêt. J'ai envie de dire que le fait que j'ai figé a fait qu'il a compris que je n'ai pas intéressé alors que ça aurait pu être simplement parce que je n'étais pas rendu là. Ce qu'on comprend, c'est que les rencontres ont cessé par la suite parce qu'il a perçu que c'était un désintérêt de sa part.– Ça ne semblait pas être ça encore une fois.– Après le fait de le mentionner, c'est que ce n'était pas nécessairement un désintérêt mais que ça ne respectait pas son rythme.– Mais encore une fois, la communication, si la personne avait demandé est-ce que je peux t'embrasser, il y aurait eu un espace pour la personne de dire tu m'intéresses mais je ne suis pas nécessairement rendu là, merci de l'avoir demandé. Ce sera peut-être pour une prochaine fois. Il y a eu des interprétations. Clairement, ce que cette personne-là a fait, ça n'a pas respecté le consentement de la personne. C'est de faire attention. Souvent, on banalise les baisers sans demander. Mais c'est important de le faire. On ne se connaît pas tant que ça. Tu m'embrasses quand même. Tu rentres vraiment dans mon intimité.– On l'a vu lors d'un précédent épisode sur les concepts sociologiques, à quel point c'est codé dans les représentations sociales, à quel point il me tente de se faire embrasser. C'est fougueux, c'est quelque chose qu'on devrait souhaiter, c'est romantique, se faire prendre dans le mur. Mais non, ça se peut que ce ne soit pas du tout ce que j'attendais. Comme on a vu avec Sexplique, avec Caroline, le consentement, ça peut être sexy. Ça se peut que si on est en train de discuter et que je te dis que j'ai tellement envie de t'embrasser en ce moment, que ça soit le fun à recevoir et que ça fasse moins peur.– Que la personne soit à l'aise et qu'elle dise oui et que pour la suite, elle se sente confortable. Ce n'est vraiment pas négatif d'aller valider le consentement. C'est merveilleux.– Oui, on est rendu là?– Oui. J'étais embarquée avec un garçon dans sa voiture pour me rendre à quelque part. Il conduisait de façon dangereuse et il assumait que je trouvais ça cool, alors que je n'avais aucun plaisir. Et même si je lui disais, il ne m'écoutait pas.– Quand on est au volant avec quelqu'un et on n'a pas le contrôle, on est assis au niveau des passagers, on n'a pas le contrôle, ça peut vraiment créer un sentiment de danger. Et ce sentiment de danger-là, il est valide. On a vécu récemment une situation moins dignifère, qu'on y avait quelqu'un au volant et qu'on n'était pas bien parce que cette personne-là était au volant. Et on n'est pas en contrôle du véhicule. Il y a quand même un gros contrôle en conduisant l'auto, donc je peux comprendre.– Et cette personne était agressive.– Et cette personne était agressive. Ça a été une expérience très désagréable. Je peux comprendre vraiment qu'on peut se sentir vulnérable dans cette situation-là parce qu'il n'y a pas grand-chose qu'on peut faire. Elle a nommé, je lui disais d'arrêter et il ne m'écoutait pas. Cette personne-là a pris le temps de le nommer et ça n'a pas été respecté. La relation de pouvoir là-dedans est là, il est au contrôle de l'auto. Ça peut être complexe.– Oui, ça me fait penser aussi aussi de ne pas banaliser la notion de danger. Si je ne me sens pas bien, c'est correct aussi de le dire. Dans cette situation-là, elle n'avait pas beaucoup de pouvoir d'agir sur la situation. Mais c'est important de ne pas le banaliser. La personne, malgré le fait que je lui disais que j'avais peur, elle a continué. On n'est pas de l'ordre de l'agression sexuelle, mais c'est quand même de la coercion. La personne est en train de mettre ma sécurité en danger. J'ai peur. Je ne la connais pas. C'est peut-être la première ou la deuxième fois que je la vois. On ne connaît pas encore du tout la personne. De le dire « j'aime pas ça » et tout ça, qu'est-ce que ça peut entraîner comme réaction? Il y a beaucoup de choses qui se passent en même temps. C'est quand même une situation qui est vraiment désagréable. Depuis tantôt, on parle de codes, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on ne fait pas. Dans une date en présence, ça, ça peut être une question qui revient souvent. Est-ce que je vais chez la personne? Est-ce que j'invite la personne chez moi? Est-ce que j'accepte un transport, un lift? Encore une fois, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. On y va avec notre feeling, mais en même temps, on ne peut jamais savoir. Elle ne pouvait pas prédire que cette personne serait dangereuse, que je lui ferais peur. J'entends déjà des petites voix dire « là, c'est elle, elle s'est mise en danger », mais non. Parce que, de prime abord, tu vas te dire « la personne est gentille de m'offrir un lift.» On n'en parle pas dans un hôtel.« Cette personne-là va conduire dangereusement et me faire peur.» Ce n'est pas notre premier réflexe. Des fois, c'est ça qu'il faut remettre en perspective. Il y a souvent ce double discours-là. On dit aux femmes « pourquoi vous avez peur des hommes? Pourquoi vous ne faites pas confiance?» On dirait qu'il y a une peur généralisée. En même temps, quand une personne va vivre une situation comme ça, on lui dit « pourquoi tu as fait confiance à ce gars-là? Il me semble que tu aurais dû le voir, que ce n'était pas prudent.» Il y a comme ce double standard-là qui est contradictoire. Encore une fois, la personne qui est responsable de ses gestes, c'est la personne qui est pause. Effectivement. On serait rendu à notre troisième section. On est prête? C'est la section « Lors des rapports sexuels ». Encore une fois, on a des partages. C'est certain qu'on va parler beaucoup de consentement. Il y a des histoires qui, malheureusement, sont des agressions sexuelles. On va les lire et on va les regarder. Le premier partage, est-ce que c'est correct? J'ai toujours passé au lit trop rapidement, mais je le faisais quand même comme pas capable de dire non. On a parlé tantôt qu'il y avait plusieurs codes dans le dating. Il y en a qui disent « après tel nombre de dates, tu es censé avoir embrassé, tu es censé avoir couché ». Cette personne-là, ce que je vois, c'est que peut-être justement, avec la panoplie d'informations et comment c'est censé fonctionner, ça se peut qu'on soit un peu influencé. C'est ce que je devrais faire, donc je vais le faire parce que ça fait trois fois qu'on se voit. C'est difficile aussi de mettre ses limites et de dire ce qu'on veut, ce qu'on ne veut pas, comme on a dit tantôt. Ça se peut qu'elle soit pas capable de dire non. Dire non, ce n'est pas une chose facile. On a beaucoup d'informations de tous les côtés. Si ça peut apaiser cette personne-là, qu'elle sache que là, déjà qu'elle le nomme, qu'elle ait cette réflexion-là, je trouve qu'on est déjà très bien parti. Après ça, c'est ça de ne pas se culpabiliser pour ça. Éventuellement, peut-être qu'elle va se sentir plus à l'aise, plus confortable et que ça va se faire, mais de ne pas se sentir mal non plus d'avoir, peut-être pour reprendre ces mots, passé au lit trop rapidement.– Oui. Par rapport à ça aussi, je ne connais pas tout le contexte de cette personne-là, mais c'est important aussi de relativiser. Passer au lit trop rapidement, peut-être que pour elle, après analyse de sa situation, elle aurait attendu et respecté davantage un certain rythme, mais il n'y a rien de mal non plus à avoir des rapports sexuels lors d'une première relation. C'est important aussi de déconstruire parce qu'il y a beaucoup de stéréotypes gérés par rapport à ça, le fameux « body count ». Souvent, c'est plus du côté des femmes qu'on va ressentir une pression de « si je couche rapidement avec la personne, je vais être perçue comme négativement, comme étant facile, comme n'étant pas un « girlfriend material ».» – Oui, c'est vrai.« Wife material » qui était dans ces eaux-là.– Donc, je ne pas une bonne candidate pour… C'est une relation sérieuse à cause de ça, donc ça, c'est comme des stéréotypes qui ont quand même la quenzelure, là. Oui, vraiment, vraiment. Les garçons, ils parlent de leur body count comme s'il n'y avait pas de lendemain puis c'était drôle. Puis nous, il ne faudrait pas en parler, puis si on en a beaucoup, il faudrait être gêné. Je ne suis pas trop sûre de comprendre pourquoi, en fait. Oui, c'est ça. C'est comme si ça dévalorise les femmes d'avoir beaucoup d'expérience sexuelle. Ça devrait être comme oser d'avoir de l'expérience puis être valorisé. Exact. Puis même que moi, j'aurais aimé ça, dire que ça appartient à une autre époque, mais on dirait que c'est comme vraiment un retour en force de ces genres de stéréotypes-là, malheureusement. Oui. Il y avait d'autres partages dans ce même message. Donc, lui faire un massage et lui se mettre nu pour se coucher à côté de moi dans mon lit. Je ne savais plus où regarder au moment qu'il retirait son pantalon. Il a tout fait trop vite. Il m'a touché partout, les seins, sur mon chandail, sans jamais aucun consentement. Moi, je ne le touchais nulle part. Dans le temps de le dire, il me faisait un cunnilingus. Tout allait trop vite. Puis c'est écrit à la fin, consentement s'il vous plaît pour chaque geste. En fait, ça résume beaucoup. Car une fois, c'est d'assumer que parce qu'une personne te fait un massage, ça doit automatiquement mener à une relation sexuelle. Il y a peut-être aussi là un peu le problème ou le manque de communication. Ce n'est pas parce qu'on fait un massage à quelqu'un qu'on consentit à ce qu'il se met nu à côté de nous, puis qu'il s'engage dans une relation sexuelle. Donc, il faut voir aussi si toi, par exemple, t'as comme attente, moi, dans mon tête, un massage, ça l'amène à ça. C'est correct, mais il faut que tu le demandes à la personne si elle veut faire ça après. C'est ce qu'elle mentionne, consentement s'il vous plaît pour chaque geste. C'est très important. La personne a été à l'aise de nous confier ça. C'est ça, c'est des exemples d'agressions sexuelles. On pourrait être porté à banaliser, mais c'est important d'évaluer le non-verbal de la personne qui est devant nous, est-ce qu'elle est participante de la personne, est-ce qu'elle est enthousiaste ou elle est figée, puis tout se passe trop vite, puis elle n'a pas le temps de réagir. C'est pour ça que le consentement, c'est vraiment important. Je ne sais pas si cette personne-là consulte déjà chez nous, mais il ne faut pas hésiter à en parler. Parce que des fois, on reste avec un feeling de « je ne me suis tellement pas sentie bien », mais en même temps, on va essayer de se convaincre que ce n'était pas si grave, parce que c'est des gestes qui vont être banalisés, alors que ça constitue une agression parce que le consentement n'était pas présent. Puis comme elle l'a dit, s'il vous plaît, le consentement pour chaque geste, ça me ramène encore à notre épisode avec l'intervenante de chez Sexplique, Caroline. C'est super sexy le consentement, ça aurait pu être très bien fait dans ce contexte-là. C'est vraiment de le faire, puis de ne pas assumer, c'est vraiment ça. Il n'y a pas de dettes sexuelles, puis de ne pas assumer, c'est vraiment central. Puis ne pas prendre pour acquis que tout le monde aime ce qu'on s'apprête à leur faire aussi. Même si c'est fait dans une bonne intention, que je veux te faire plaisir, mais si ça ne respecte pas mon rythme, puis moi ce n'est pas quelque chose que j'aime, qu'on n'a pas parlé, mais c'est vraiment important de le valider avant tout. Encore une fois, un contexte d'agression, le premier soir qu'on dort chez quelqu'un, ne signifie pas toujours avoir des rapports sexuels, mais cette personne avait de grandes attentes et m'a forcé à avoir des relations insinuant que j'avais du plaisir alors que je n'étais pas à l'aise, j'aurais préféré simplement dormir ou m'en aller. Donc ça aussi, contexte de violence, insister, manipuler, c'est un consentement qui n'est pas valide s'il est obtenu par la force. Puis là, on est chez quelqu'un, des fois on peut se sentir pris au piège aussi, puis on ne sait pas si la personne veut... Vu qu'on l'expérimente en ligne, quand on se fait dire non, ça peut générer de la violence. Là, si on est en live avec la personne, des fois c'est vraiment plus facile à dire qu'à faire, de dire « Ah, t'aurais dû dire non, t'aurais dû partir.» Ce n'est pas aussi simple que ça. Des fois, on a peur, on est terrorisé. Puis on ne connaît peut-être pas nécessairement encore beaucoup la personne. C'est beaucoup de variables qui sont importantes. Puis comme tu as invité l'autre personne aussi, si elle a besoin de parler, si elle a besoin d'aide, de nous contacter puis d'en parler avec une intervenante, ça pourrait vraiment aider. Oui. Idéalement, c'est d'en parler avec quelqu'un, idéalement, c'est de... Quand on s'en prie à avoir des rapports avec une personne qu'on ne connaît pas beaucoup, on peut déjà en avoir parlé à l'avance, soit en textant ou pendant la date. C'est super important de s'en parler de ces attentes-là. Des fois, c'est des discussions qui ne sont pas toujours faciles pour tout le monde. On a tout notre propre rapport à la sexualité, des fois, on n'est pas à l'aise d'aborder ça. Mais il ne faut pas gêner. Si on sait déjà que ce n'est pas mon intention, je peux le dire avant même la date.« Regarde, je suis intéressée à faire ta rencontre, mais ne t'attends pas à rien de sexuel.» Au moins, notre consentement est donné. Ce n'est pas quelque chose qui rend responsable les victimes, si jamais ça n'avait pas été fait. Mais des fois, on peut communiquer de cette façon-là. Puis c'est ça, un peu comme on disait au début, nos limites, nos préférences dans les relations, on peut faire cet exercice-là aussi par rapport à la sexualité pour être plus à l'aise après ça de nommer à une personne ce qu'on est ou pas. Parce que des fois, ce n'est vraiment pas intégré pour tout le monde de parler durant les rapports ou avant. Donc, si on a eu cette propre discussion-là avec nous-mêmes... Oui, la réflexion, ça peut être super pertinent pour la suite. Ok. T'étais-tu prête qu'on passe à la section « green flag » ?« Green flag » ! Parce qu'on veut quand même finir avec le positif. Oui, parce que là, on a parlé de contexte de violence aussi. Puis on ne veut pas dire qu'à chaque fois qu'il y a de la sexualité lors des dates, ça mène à ça. Mais nous, c'est notre travail et c'est ce qu'on voit. Je pense qu'on a aussi un biais parce que les gens qui nous consultent, ils ont vécu des agressions sexuelles des fois en contexte de date. On a, nous, ce portrait-là aussi. C'est présent, oui. Ça peut arriver et c'est super important de venir chercher de l'aide dans ces cas-là. On voulait quand même, c'est ça, finir sur une note plus positive quand même, parce que les femmes nous ont parlé aussi de vraiment des choses qu'elles ont appréciées durant. Autant le clavardage que les dates ou que les relations sexuelles. Il va y avoir un « melting pot » de tout ça. Dans le fond, durant les conversations en ligne, il y a une femme qui nous a partagé, me faire dire que c'est agréable de lire mon profil, me faire offrir de sortir de ce clavardage pour aller directement sur Messenger, en terminant par « si tu le souhaites, bien sûr ». Donc, le sentiment de sécurité était très présent. Puis, je pense que c'est ça, c'est attentionné. En tout cas, je lis, je trouve que c'est doux, calme, posé. Puis, ça donne la chance à la personne, on se parle en même temps sur Tinder, puis là, on t'offre d'aller sur Messenger, si ça te tente, ça l'ouvre la porte à « je ne suis pas intéressée malheureusement ».« Je ne suis pas prête, je ne suis pas là, on peut continuer peut-être à se parler encore un petit peu ici, puis après ça, je verrai », au lieu de recevoir une demande d'ami directement sur Messenger, sans « est-ce que ça te tente ?». Tout ça, je trouve que dans le respect du rythme aussi, c'est A1. Et c'est vraiment bien, j'aime ça. Encore une fois, c'est une façon de demander le consentement de façon verbale, à l'écrit. Puis, ce n'est pas compliqué. Je ne pense pas que dans ce cas-là, c'est sûr que ça n'a pas « turned off » la personne, au contraire, ça a été bien apprécié. On s'est fait dire que l'honnêteté, ce n'est pas toujours tout le monde qui cherche la même chose sur les applications ou dans le dating life. En général, c'est important d'être honnête, parce que ce n'est pas toujours facile de connaître les intentions des autres. Puis ça, c'est quelque chose qu'on se fait souvent demander.« Comment je peux faire pour repérer les mauvaises personnes à l'avenir ?» Malheureusement, la bonne façon de le repérer, c'est « est-ce que la personne ne respecte pas mes limites ou mes demandes ?» C'est ça qui n'est pas mal central. Parce qu'on ne pourra pas, ce n'est pas écrit dans le profil. Non, des fois, c'est écrit. Des fois, on le voit, qu'une personne est peut-être plus agressive dans sa façon de se représenter. On va le voir rapidement, mais c'est ça. Mais c'est aussi que quand on le voit, quand il y a des petites choses qui nous mettent mal à l'aise, d'essayer de ne pas le banaliser ou de ne pas se gaslighter nous-mêmes en disant « je vais donner la chance au coureur », il y a d'autres choix. Si quelqu'un vous fait sentir mal à l'aise, c'est important que je respecte ça. On ne peut pas savoir non plus l'honnêteté des gens. Les relations, ça demande de faire confiance. Si je me méfie de tout le monde, je ne pourrais pas être en relation. Ce qui est dommage, que des fois, les gens vont abuser de notre confiance. La seule façon de s'en rendre compte, c'est justement quand je dis mon non-consentement à la personne, respecte ou non? Respecte. La personne nous a dit aussi, j'appréciais quand les hommes partageaient leurs attentes dans le respect, que ce soit une discussion qui est dans les deux sens. Le respect, super important, on a parlé tout à l'heure. On peut ne pas être en accord avec quelqu'un sur sa façon de penser, mais ce n'est pas... Il n'y a pas nécessairement cette personne-là de mauvaise personne. Exactement. C'est important de bien accueillir ça et d'accepter qu'on est tous différents. La personne nous a dit, j'apprécie quand les hommes respectent mon point de vue tout en partageant le leur pour qu'on soit sur un pied d'égalité. J'ai beaucoup apprécié quand les personnes avec qui je disquétais se permettaient d'être vulnérables et de discuter de sujets plus délicats. Encore une fois, c'est ça, d'y aller selon notre confort. Les sujets plus vulnérabilisants, ça peut être normal aussi qu'on les adresse un peu plus loin, mais ça dépend vraiment du rythme de chaque personne. C'est ça, et de comment on se sent aussi. On en a parlé tantôt du ressenti et tout ça. Si tu te sens confortable avec cette personne-là, que tu as un bon feeling, ça va être plus facile de plonger dans des sujets qui sont peut-être plus délicats, et on va se sentir plus à l'aise aussi d'adresser ces sujets-là. Exact, et de voir s'il y a une réciprocité. Encore une fois, s'il y a juste une des deux personnes qui se montent vulnérables et l'autre non, il y a vraiment des lignes à tracer par rapport à ça, parce que c'est important de ne pas faire du trauma dumping. Si moi j'ai vécu des choses difficiles, ça se peut que l'autre personne n'est pas prête à les entendre ou n'est pas là non plus, n'est pas disponible à ce moment-là, donc c'est important aussi de valider le consentement.« Hey, je serais prête à te partager quelque chose que j'ai vécu, es-tu disponible?» Et vice-versa, si la personne fait juste me demander de moi me révéler, mais qu'elle ne dit jamais rien sur elle, ça marque aussi une inégalité. Exact. Ensuite, on est rendu.« Soyez curieux, pas de jugement.» Ça m'amène un peu à la personne parler peu, poser juste des questions sur elle-même, ça vient avec l'ouverture, la facilité à avoir une conversation. Quand ça coule aussi, des fois quand ça coule pas, ça fonctionne juste pas, ça fonctionne juste pas. C'est de voir comment qu'on sent pas de jugement aussi, mais c'est certain que ça se peut que quelque chose que la personne partage, pour toi ça fait pas de sens ou ça résonne pas. Comme on a dit, c'est correct. Mais c'est de se dire, finalement ça fonctionne pas. Et être attentif aussi. Je suis en train de tomber dans une fatigue de dating parce que ça, ça peut amener une espèce de vision entonnoire de que je suis plus intéressée finalement à rencontrer les gens. Je suis tellement fatiguée, les gens me dérangent, les gens, je les trouve comme... j'ai plus de tolérance. C'est correct de prendre des pauses aussi, parce que ça va teinter mes expériences de dating aussi. C'est ça, par la suite, si on arrive avec cette fatigue-là, on dirait qu'après ça, la moindre petite chose, on est moins ouvertes aussi à rencontrer et à apprécier les choses positives chez les autres. Oui, et des fois ça va se sentir que la personne en arrive déjà avec sa checklist. Es-tu vraiment intéressée par moi ou es-tu juste intéressée par... Moi, je suis comme une personne potentiellement correcte, surtout des aspects à la recherche. Est-ce qu'on peut aussi apprendre à se connaître? Dialoguer. C'est ça, quand on est rendu dans une fatigue de dating, on veut comme rapidement trouver quelqu'un parce qu'on est tanné. Puis on peut tomber dans une espèce de... Très protocolaire....de vision négative. Un interview un petit peu. Oui. Chaque rencontre. On avait aussi... Il était drôle et à l'écoute. Il ne m'a jamais partagé quelque chose que je ne voulais pas voir. Donc, en tout cas, j'ose croire qu'on parlait peut-être ici de dick pics ou de photos. Oui. N'importe quoi qu'on ne voulait pas voir. N'importe quoi qu'on ne voulait pas voir pendant le clavardage. Puis il était drôle et à l'écoute. Encore une fois, quand on parle de la communication, c'est des deux côtés. Il faut être capable aussi d'écouter l'autre, d'être à l'écoute de ses besoins. Drôle, bien, c'est une préférence. Mais c'est sûr que c'est le fun quand la personne qu'on fréquente nous fait rire. C'est sûr. C'est toujours apprécié. Ça peut être une vacanité. Quoique, on n'a pas tous le même sens du mot non plus. Oui, c'est ça. Ça arrive, mais ça peut quand même être pertinent. Ensuite, quand on me demande avant d'effectuer une accolade, c'est parfait. C'est parfait. Ça nous ramène encore une fois à consentement. Bien oui. Le demander. On a parlé récemment sur les réseaux sociaux, les enfants, quand on les force à faire des câlins, ben on essaie de réduire ça, cette pression-là. Fait que t'en as parlé récemment. Puis c'est la même chose pour les adultes, t'sais, ils sont obligés d'être forcés. Puis oui, c'est juste une accolade, mais quand c'est la première fois que tu donnes un câlin à quelqu'un, c'est correct de le demander, on rentre dans la bulle de l'autre personne quand même. Fait que c'est super important. Je te passe la feuille pour qu'on continue. Parfait. J'appréciais quand on me laissait du temps de parole, quand les discussions sont ouvertes, il n'y a pas uniquement une personne qui parle, fermer son téléphone pour ne pas être dérangée pendant la rencontre. Fait qu'on voit que, t'sais, ça fait référence à ce qu'on a parlé plus tôt, des choses qui étaient dérangeantes. Ben là, quand les gens sont à l'écoute, dans l'attention, le soin, qu'on ressent l'intérêt, ben c'est apprécié, l'humour. La personne nous dit « avec mon mari, lors de nos rencontres, il a compris que je ne souhaitais pas qu'il vienne me chercher devant mon adresse, puis ça semblait normal.» C'est cool. Il n'a pas essayé de la convaincre ou quoi que ce soit. Me faire demander avant de m'embrasser, me faire regarder droit dans les yeux, puis sentir qu'on recherche mon consentement, chaque étape de l'acte sexuel. Fait qu'on est pas mal là-dedans. Me permettre de transmettre mes désirs, qu'il y ait de la mutualité dans chaque chose. T'sais, lors des rapports sexuels, il y a une personne qui nous a dit aussi « je sentais que mon plaisir était important pour l'autre personne.» T'sais, des fois, c'est quelque chose qu'on peut banaliser. Moi, j'entends ça, t'sais, « ah, les premières dates, on s'en fout un peu.» T'sais, c'est comme, peut-être plus mécanique. On connaît pour l'autre personne, on ne prend pas le temps, mais... Ça peut ne pas être mécanique et qu'on regarde rapidement ce que la personne... C'est ça, t'sais, on peut, même si on ne veut pas une relation à long terme, on peut chercher du plaisir mutuel. Ben oui, c'est très important. Voilà, que ça permet de ne pas se sentir instrumentalisé, vous voyez, sur la musique. Exact. Voilà, on a parlé aussi d'aftercare, après la sexualité. Une personne dit « c'est le fun d'avoir des discussions après, aussi, les échanges sexuels.» Ça permet de voir, est-ce qu'on va, par la suite, de revoir, est-ce qu'on a apprécié ce qui s'est passé, d'avoir des rétroactions. Après ça, tout le monde est un peu plus sceptique de partir avec un sentiment de satisfaction. Ben oui. T'sais, si on a pris le temps de se demander « on a-tu aimé ça?» Ben oui, c'est ça, c'est que du beau, selon moi. En même temps, c'est encore une fois, se sentir considéré et apprécié. Dans tout ça, pas instrumentalisé ou quoi que ce soit. Je pense que ça peut amener vraiment une plus-value. Ça fait le tour, Juliette.« Donne-en gris et une flingue », oui. C'était un très bel épisode. J'avais hâte de faire cet épisode-là. Moi aussi. On a fait beaucoup de lectures, de recherches, tout ça. Je pense que ça a amené une très belle conversation. Oui, puis on avait appelé ça « top-season date » parce qu'on voulait vraiment décortiquer. On espère qu'on est allé dans les moindres détails, mais c'est sûr qu'on n'a pas tout couvert. Au milieu de nos connaissances, on espère vraiment que ça a répondu à des questions, des besoins, puis valider certaines personnes aussi dans certaines réactions, dans certaines visions du dating. Exactement. Pour résumer, communication, on s'écoute, on se questionne sur nos préférences, puis on les exprime le plus possible aux autres, puis on ne tolère pas la violente. Exactement. Merci beaucoup. Merci beaucoup à toutes les personnes qui nous ont généreusement offerts leurs témoignages. Toujours très, très appréciées. Merci, Juliette. Ça m'a un plaisir. Merci à vous pour votre écoute. On se revoit dans quelques semaines pour un prochain épisode.